tranchante
de basalte et de magma
la noire
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sharp
basalt and magma
the black one
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
tranchante
de basalte et de magma
la noire
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sharp
basalt and magma
the black one
Echancrures blafardes qui n’ont cures du temps
Pointes aiguisées de lames calamistrée
dont les ondoiements donnent profondeur
Que les sonneurs des orgues ouvrent les évents
Dans le ciel se découpent les sombres silhouettes
brrr, cela fait peur,
alors j y prends mes gouaches,
une touche de soleil,
des rayons d’épis,
un murmure d’amour,
des ravines intimes,
et là voilà qu’elle vit,
son roc de son amour,
rouge son coquelicot…
La terre est bleue
comme…. un fruit mûr
Laisse-moi y goûter
Tremper mes lèvres
Au calice de sa beauté
Lui trouver un parfum de fleur
En déguster le nectar
Faire corps avec elle
Et au travers de ma peau
Voir couler du sang bleu
Dans mes veines
Petites cascades de vie
Sur l’herbe verte de nos jours
bleu et vert
la marque du glacier disparu et ses moraines dodelinantes
rappelle les froidures d’un quaternaire d’il y a quelques milliers d’années
le torrent, rigole fougueuse d’entre les dents de la montagne
éjecte, cône de déjection, sa caillasse sur le pâturage remontant
l’on butte sur un mur
la voix, peut-être en son échos
pourra rassembler les brebis égarées
Elancées et vives,
affutées dans le haut
Reliquats du volcanisme
on s’y hisse avec peine
et seuls les oiseaux de proie
en on fait leur domaine
figées en bloc montant
les colonnes ne sont pas
comme des chaussées de géants
Il y eut un glacier
Et voilà que le roc
En attendant les mousses
Les fleurs et les moutons
La vie peut se revivre
Quand il n’y paraît plus
Car quand elle s’aime de vie
Elle se vit pour d’autres
Et aime aimer sans cesse
Emerveillée vraiment
De partager de la vie
Comme toi Ossiane, à la bambouseraie j’ai constaté notamment les énormes blessures du Ginkgo Biloba dans le vallon oriental, beaucoup de bambous avortés à quelques centimètres du sol, sans doute par le mauvais climat de ce printemps mais retrouvé les délices d’une promenade apaisante même si les floraisons semblaient avoir pris du retard. Bonne convalescence en toute sérénité.
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Au jour indécis, la montagne est sombre
Teintée des reflets bleutés de l’ombre
Comme baignée dans l’encre bleue du soir
Ruisselante et gémissante presque noire
Enceinte peuplée de songes qui nous hantent
Où rôde la mort en fond d’épouvante
La fascination est grande et présente
Vision étrange, omniprésence hallucinante
D’un peuple caché, doté de légendes troublantes
Les rêves pourraient bien s’avérer peu tendres
Dans ce chaos de roches et de cendres.
Mais la beauté est là qui nous attire, nous harcèle
Plus que les elfes nous envoûte, nous ensorcèle.
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Bon et beau week-end à tous
Omis d’effacer ce vers : la fascination est grande et présente (à supprimer)
Bonjour Ossiane, quelle merveilleuse photo de Crête. Très beau contraste de cette verdure avec la montagne noire.
Je vous souhaite un bon rétablissement.
Amicalement.
La crête sans être crétoise peut être syncrétique
mais il y faut pour cela du temps et des matériaux
pour arriver au final à une allure composite
il faut plus qu’une solide assise hercynienne
et pas avoir égayé dans la nature des motifs pliniens
qui comme lapilli, bombes et autres pierres ponces
donnent dans l’alvéolaire et la pouzzolane
La crête se hérisse tandis que l’anticlinal se plisse
des failles s’ouvrent et des lapiaz se créent
Eh bien Thierry, je ne sais quelle est ta formation mais tu nous donnes là un vraie leçon de géologie ou bien es-tu tout simplement inspiré par Caius Plinius ? Vaste domaine passionnant à certains égards ! pour essayer de comprendre le monde qui nous entoure et cette terre sur laquelle nous errons bien souvent dans la plus grande ignorance.
Bonne soirée Thierry et à vous tous qui passez par ici.
Sous Pline , il y a le jeune et l’ancien, le jeûne a été notoire
quand l’éruption effusive du Vésuve a rayé de la carte
alors que Titus et Vespasien régnaient sur Rome
les villes que l’on sait mais le magma était visqueux
brassé et pétri dans de grands pétrins souterrains
et pas coulant, filant comme du fromage
si le Basalte est cette roche basique
dans tous les sens du terme
et si sombre d’après les éthiopiens
elle ne sombre pas dans l’oubli
effusif n’est pas adapté à l’éruption de 79 , c’est explosif
car les gaz et la vapeur d’eau, chauds et comprimés, firent
jaillirent de grandes quantité de cendres et de scories
en se détendant
crête écho en sondage
j’irai danser sur les pointes
comme le soleil qui se couche
muet face à tant de verticalité
que les boîte à vent viennent en bouche
ce bleu sombre domine
point besoin de bandages
il n’y a pas de route qui s’avance
tout est d’un seul tenant
abrupt et massif
Les crêtes des montagnes escarpées
Prennent les couleurs de l’arc en ciel
Elles s’habillent de bleu, de noir, d’orange, de rose, de mauve….
Palette infinie pour des aquarelles nuancées
Vagues changeantes au gré du soleil et du ciel,
De l’aube au crépuscule et selon les saisons.
J’ai vu un soir danser sur la crête des Alpilles
Comme les flammes d’un grand feu,
C’était un soleil d’hiver qui embrasait le ciel
Il offrait un spectacle éphémère et fantastique
Avant de sombrer doucement derrière la montagne
Et disparaître dans l’ombre épaisse et noire de la nuit.
Ces arêtes ne nous ont pas arrêté
dans la contemplation du lieu,
s’entend
ces tranchoirs n’ont rien retiré
à la majesté du lieu
une cape de ciel bleu
négligemment jetée
Ces grattoirs travail la peau
mais ne servent pas de repoussoirs
des nids d’aigle
des aiguilles
un équilibre si fragile
Montagnes escarpées, spectres de l’ombre,
Lieu de silence et de paix
Autant de paysages qui tiennent en respect
Les humbles hommes que nous sommes.
Lames de roches aiguisées par le vent,
Majestueuses cascades minérales,
Masses imposantes qui nous fascinent
La montagne est belle et envoûtante ;
Une vision du monde aux dimensions extrêmes
Où rodent sur les crêtes une aura de mystère,
Bonheur du plongeur dans les eaux bleues des sommets
Où le chant du vent ressemble à celui des sirènes.
je vous embrasse chers matelots, chers escaladeurs des cimes, chers vous de chacun,
et je partage quelques mots de Jean Vannier, pour lequel j’ai une haute estime, une si grande admiration,
» Le pouvoir fait peur, l’humilité attire »
JEAN VANNIER
dans LA VIE du 30 Mai au 5 Juin 2013
c’est tellement vrai que rester humble se suffit d’être et peut peut être se réaliser en actes,
le pouvoir et ses effets tranchants décisionnaires, si souvent manipulés par l’argent, oui, cela fait peur…
alors comme il est bon de naviguer EN AMOUR D’ETRES! en amour d’être! d’un je vous aime son simplement ainsi fait d’êtres, d’être…
je vous envoie les chants des oiseaux, les couleurs de mes fleurs qui me sont confiées et je tente de les aimer au plus profond, et elles fleurissent Tellement jolies, ailes qui envolent dans un ciel son oasis d’amour…
on n’est pas miné ras au logis
avec cette masse imposante
qui postée veille et garde l’endroit
l’envers est dans le bas et le bleu
si profond qu’il nous confond
semble avoir oublié l’olivine
–
D’os noirs les vieux chats
hérissés momifiés
La mousse ronronne
–
A quoi cela sert de grimper là haut
Quand s’allonger dans les mousses tout devant
Repose et donne la respire le ressenti de vie
L’effort bien trop intense d’un voyage au long cours
On n’est jamais certain de s’en sortir vivant
Et pourtant pour certains grimper sa marche s’impose
Dans le survivre malgré tout qui cherche à respirer
Alors juste la douleur utile vaut le coup de la subir
doux soir de presque l’été…
c’est mieux, Ossiane?!
Ossiane, Annick, Bourrache, Regard, Thierry et vous tous bonjour dans ce paysage bleu de basalte et de magma qui donnent à l’image une atmosphère insolite.
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Bleu, ce peu de couleur
Que le jour concède à la nuit
Robe du soir des montagnes
Sous l’ombre des nuages
Pans de roches baignés
Des nuances de bleus sombres
Entre marine, klein Blue et outremer
Taches d’encre sur le ciel
Au fil des crêtes escarpées
Sur la ligne brisée de l’horizon
C’est au pied de ce paravent que mon regard se pose
Sur ce peu de lumière qu’un rayon de soleil
Verse sur le sol pour une pointe de vert.
Etrange paysage sous un ciel encore clair
Où la nuit cherche un refuge au creux de ce vallon
Dans cet espace de silence, de repos, de quiétude infinie.
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Heureuse de lire toutes vos déclinaisons poétiques autour de cette crête d’Ecosse et pas de Crête (bienvenue Denise !!). Je craignais qu’elle ne vous effraie 🙂 Elle fait partie des Black Cuillins une des deux chaînes de montagnes impressionnantes par leur couleur noire et leurs sommets acérés de l’ïle de Skye.
Oui Monique, je pensais au beau ginko décapité et à ces bambous coupés !! Tout est si vulnérable !
Sinon, je subis le contrecoup de l’opération depuis quelques jours, alors je me repose un maximum et je suis ma rééducation avec soin. Ca commence à produire de l’effet; je commence à pouvoir déambuler le bras déplié pendant quelques minutes; je me sens revivre davantage en équilibre.
Je vous souhaite une bonne nuit et une bonne semaine, bises à tous, à tout bientôt !
Bonne nuit Ossiane, et chacun’e
une fort bonne semaine, et
je vous souhaite un bel équilibre
chaque jour plus encore
avec LA VIE…
je vous embrasse, chers vous de chacun,
on est bien ici, hein?
Le bateau suit son cours sans tanguer ses rouleaux de vie
il a affronté orages, ciel bleu, turbulences du temps,
et nous on est en VIE, merci joli canot de nos trouvailles de VIE.