Dualité / Duality

Dualité / Duality

eau limpide

dans ton miroir de glace

moi et mon double

• • • •

limpid water

in your ice miiror

me and my double

42 réflexions sur « Dualité / Duality »

  1. Reflets de mes pensées en eau profonde
    Image de mes désirs enfouis dans cet inconscient bleu
    Bonsoir en amitié Arlette

  2. … »la mer est ton miroir, tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame,
    Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
    Tu te plais à plonger au sein de ton image ; » Baudelaire
    _____

    Les rêves s’inventent
    A la surface des eaux
    Et meurent dans le frisson des vagues
    Qui Brise le miroir de notre âme
    Où ils venaient prendre forme
    _____

  3. Dualité, Janussien, mosaïque, muse à hic et nunc
    Dualisme et facettes, ne pas effacer la diversité
    chercher à comprendre la complexité
    due alitée mais pas nue comme la vérité
    dans la fausse limpidité qui ne permet
    de voir que la surface on fait du sur place
    mais le fond est bien plus ténébreux
    surtout quand la lumière ne pénètre plus l’être
    l’image peu distordue et biscornue n’est qu’apparence
    il y a dessous et pas derrière
    non seulement un envers mais un avers
    une aversion possible
    une inversion évidente
    une conversion sincère

    ne se donnent à voir que des reflets bien partiels
    par ciel interposé
    mais qui ne correspondent pas à l’entièreté
    l’intériorité et l’étrangeté
    l’étrange jetée n’est pas une priorité
    mais c’est dans la rareté des reflets
    qu’on détecte le plus insensible
    l’expression la mois saturée
    et une manière jamais dénaturée
    mais qui ne se dit qu’à grand peine
    car pourquoi ajouter le sel des larmes
    à celui de l’eau céans, qui luit

  4. Nous avons deux image celle que nous voyons dans la glace et celle que nous donnons à voir
    cette inversion donne une autre version du double
    l’une est plus familière mais ne correspond pas tant que ça
    il y a notre pointe de vue et celui des autres
    le notre est singulier et celui des autres plus général
    n’est on né que pour voir son reflet ou celui des photos
    et se reconnait on vraiment dans cette rotation
    il n’y a pas de permutation possible
    on est dans un jeu binaire
    est on lunaire qu’on se pique
    et ceux qui voudrait se symétriser
    seraient par trop parfaits
    on ne peut cicatriser de la vie
    et des détails, parfois insignifiants
    des stigmates, des balafres
    des différences ténues et subtiles
    signe cette absence de symétrie
    sauf à se dédoubler à demi accolé à un miroir
    au niveau du nez
    un jeu à tiroir pour se rendre parfait
    l’espace d’un instant
    une espèce qui n’existe pas

  5. Dans la théorie des ensembles humains
    il n’y a pas d’homme singleton
    si l’homme ne se décompose pas facilement
    entre toutes ses parties
    ce n’est pas comme dans l’homme de Vitruve
    parce qu’il est carré
    qu’il ne sait pas faire le dos rond
    l’homme multiple
    manuel et intellectuel
    bon et mauvais
    et ainsi de suite on égrène avec une conjonction de coordination
    des qualités et leur complément ou leur opposé
    entre ombre et lumière
    entre nature et culture
    entre ying et yang
    dans une grande tension
    qui cherche à s’équilibrer

  6. « Devant l’eau profonde, tu choisis ta vision ; tu peux voir à ton gré le fond immobile ou le courant, la rive ou l’infini ; tu as le droit ambigu de voir et de ne pas voir ; tu as le droit de vivre avec le batelier ou de vivre avec « une race nouvelle de fées laborieuses, douées d’un goût parfait, magnifiques et minutieuses ». La fée des eaux, gardienne du mirage, tient tous les oiseaux du ciel dans sa main. Une flaque contient un univers. Un instant de rêve contient une âme entière. »
    Bachelard dans l’eau et les rêves
    ___

    Sens dessus dessous
    Quand les eaux captent le ciel
    Le monde à l’envers

    Dans ce mirage soudain
    L’âme y perd tous ses repères
    _____

  7. Est-ce bien toi que je vois
    mon image répétée
    les touches d’ un clavier au bout de la pensée
    et ma main se rétracte
    immobile est mon ėtre et pourtant il se meut
    et pourtant il se meurt

  8. « le rêveur ! Ce double de notre être, ce clair-obscur de l’être pensant »

    Gaston Bachelard
    _____

    Au coeur des nuages
    Se cachent l’intime invisible
    Le miroir sans tain
    _____

  9. Regarder…
    Tout simplement être là
    Sans voir finalement
    En l’état d’être là
    Mais s’ouvrir l’ horizon
    Dans de bels rêves si bons
    Et se laisser bercer
    Dans le berceau du ciel
    Apprécier…

  10. Au regard de l’image, de ce vaste miroir d’eau où se mirent les nuages, de ce mot de dualité et du texte d’Ossiane, un livre : « L’un vers l’autre En voyage avec Victor Segalen », où l’on va dans cette œuvre de François Cheng vers cet ailleurs pour une recherche intérieure de soi dans le regard inconnu de l’autre pour mieux se retrouver et peut-être y appréhender ce double, cette dualité qui existe en chacun de nous et dans la nature :
    « Segalen a saisi une forme de communion où l’homme, dans sa rencontre avec le Lieu, révèle sa double nature Yang et Yin et son irréductible mystère, tout en dépassant la contradiction entre Divers et Unité, entre réel et imaginaire. » François Cheng

    Quelques lignes de V.Segalen au vu de cette vaste étendue d’eau où le ciel est venu y plonger son cheptel de nuages

    « Encercle-moi de ta houle immobile, Ô mer figée, Ô marée sans reflux, vagues stériles dont les sommets vont rejoindre la coupole des nues, où s’englobe tout mon regard. Et que j’encercle enfin moi-même en des phrases forcloses et des rythmes exacts, Montagne ! toute la hauteur de ta beauté »

  11. Ah Monique que tu fais bien de convoquer ici quelques bons auteurs du cru qui ont tant à dire et à témoigner ; quelle est la limite et la séparation entre ces deux entités et nous n’avons pas encore parlé des Dr Jekyll et de Mr Hyde , je kill qui tue le je et le Hide de celui qui se cache derrière une autre identité, de quelle schizophrénie est ce donc là le récit dans ces dédoublements qui altèrent et fragmentent l’esprit , partitionnant l’espace mental.
    Oui on est ce que l’on est et il faut faire avec et même si on a pu se rêver autre il se peut que celui là reste pour toujours dans les limbes de la pensée insensée, dans les lobes de l’incréé.

    Bravo Ossiane voici une série qui tient toutes ses promesses, longue filiation d’horizon
    et ses couleurs changeantes pour ressourcer le cours de l’inspiration à chacun sa ration de paysage qui convie l’imaginaire de la plume

  12. Il y a le modèle qui inspire, et l’artiste qui recrée d’après nature, l’original et le reconstruit à travers le prisme d’une vision particulière et entre les deux ces liens pas si ténus qu’atténue à peine l’idée de ressemblance, avec ou sans vraisemblance , et dans le fac similé; dans le simili
    il y a le stimuli qui allie convergence des formes et variétés des plastiques.

    je ne peux m’empêcher de penser à ma platine et à mes premières musiques celle qui faisait jouer la résonance interne et portaient l’émotion à son acmé !

    bonne matinée à tous les membres de l’équipage avec ne mention spéciale à ses plus fréquents marins dont le pont si familier accueille si volontiers leurs pas discrets.

  13. Bonsoir ou bonjour cher Thierry, hellooooo les matelots, hello les passagers et Hello captain O
    Plaisir d’être là.

    Hide fidèle à son double
    Tue sans discernment
    terrorisé la ville
    Commet l’irréparable
    Valéry le disait
    « La colère enténèbre son oeil interieur »

    Mr Hyde est parti
    retrouver la camarde
    Et au royaume d’Hadès
    A rejoint l’invisible
    L’autre Hide est en sang
    Face à lui ses méfaits
    Sur un pont quelques traces
    Des éclats de la veille
    Hyde ou Hide qu’importe
    Jekyll est arrêté

    Là face à lui sa vie
    S’efface, se réecrit
    Se forme et se déforme
    En noirs nuages opaques

    Que s’est-il donc passé
    Hier encore
    Il n’était qu’un Enfant

  14. Petite correction: terrorise sans accent.
    Merci et beau week end à tous.
    Bises à notre Annick

  15. Bonjour et bon week-end à tous, Thierry nous ne pouvons pas ne pas convoquer Bachelard dans l’eau et les rêves devant cette série d’images d’Ossiane et ce qu’elles suscitent 😉

    « Ces eaux, ces lacs sont nourries des larmes cosmiques qui tombent le la nature entière (….) le soleil lui-même pleure sur les eaux (…..) la teinture des larmes. Elle fait de l’eau de tous ces lacs, de tous ces marais, l’eau-mère du chagrin humain, la matière de la mélancolie (…) une matière humaine »

    Gaston Bachelard
    ____

    Être ici et en même temps là-bas
    Ici dans les grimaces du printemps
    Là-bas dans le sourire du soleil
    Être tout simplement l’un et l’autre
    Pour parler de la pluie et du beau temps
    Deux états d’esprits tributaires du temps
    Qui voient le monde en des tons différents
    Deux antipodes où les cieux diffèrent
    Miroir opaque et gris contre
    Un miroir ébloui de lumière
    Où les petits nuages vont et viennent
    D’un bout à l’autre de l’horizon
    Pour trouver une place où se réfléchir
    Danser ensemble et se confondre
    En larmes de joie ou de misère
    Dans le flot de la vie d’ici ou d’ailleurs,
    En ses eaux tumultueuses ou limpides.
    ____

    « Ainsi l’eau par ses reflets, double le monde, double les choses. Elle double aussi le rêveur, non pas simplement comme une vaine image, mais en l’engageant dans une nouvelle expérience onirique »

    Gaston Bachelard

  16. le dédoublement, la segmentation, fait apparaître l’image troublée du double
    bientôt celle du clone sous le grand chapiteau de la science.

    Le transhumanisme bien illustré par une série suédoise sur Arte le jeudi soir nous oblige à regarder les choses autrement et à nous regarder autrement mais les processus involutif et la prodigieuse plongée au coeur de soi même dans des introspections parfois dévastatrices démontre bien combien nous pouvons finalement être étranger à nous même et n’avons pas conscience de tout un pan de nos émotions refoulées, quand acculé nous en voyons surgir une partie comme de nulle part et que des réactions exacerbée et considérée comme pathologiques par certains nous amène à sortir de nous même ; entre transsubstantiation , transe et substitution , il y la perception instantanée d’un autre , incarnée ou pas, d’une fugacité.

    Lisant un dialogue dans le monde des livres sur les mystiques féminines au delà de l’exaltation de l’esprit qui sans sortir du corps fait part de son extra lucidité et cède parfois à des démonstrations singulières autour de visions dans une approche de la transcendance et de certaines limites au delà du corps , je me dis que l’on ne doit pas opposer mais parler de complémentarité même s’il y a parfois du registre secret entre profane et initié , du registre sacré aussi entre temporel et spirituel.

    j’espère avoir réussi à me faire comprendre, ce n’est pas évident et ces chemins ne me sont pas si familiers, sur le thème des révélations mais je sais bien que rien n’est ex nihilo pas seulement depuis Laplace, mais aussi avec la causalité et les incidences.

  17. Il faut se méfier de l’eau qui dort
    le Monde est agité de soubresauts
    certains voudraient faire du Printemps
    une période animée d’expression permanente

    dans notre société bien pensante
    il y a les insiders et les outsiders
    certains sont inclus d’autres occlus ou reclus
    certains s’épanouissent et s’intègrent
    d’autres se désespèrent et se désintègrent

    On avait parlé au moment de Tarnac
    de cette insurrection qui vient
    peut être arrive t elle d’une endroit
    d’où on l’attendait plus …

    ça ne me fait pas sourire
    mais l’histoire commande
    qu’on n’oublie pas les précédents
    et leurs conséquences
    pas toujours réjouissantes

    surtout l’apaisement
    entre deux pôles qui se dressent
    et s’affrontent est dur à obtenir
    car la crise est si forte
    et touche tant de gens
    pour autant ce ne sont pas
    les plus maltraités qu’on entend
    certains prétendent les remplacer
    illusion et manipulation
    on joue avec son double
    qui vous double par la droite
    attention la voie est étroite
    entre la révolte et la réaction
    ça ne fait pas toujours avancer les choses

  18. Mais lorsque j’ai regardé dans le miroir, j’ai poussé un cri et mon coeur s’est ébranlé : car ce n’était pas moi que j’y avais vu, mais la face et le rire d’ un démon … Nietzsche

  19.  » C’ est l’enfant au miroir qui dans mon coeur dépose une tristesse infinie
    Pourquoi une telle violence? l’ homme de 19 ans, n’ est qu’ un enfant fou « 

  20. De l’écriture castré
    dans des mots suspendus
    l’ esprit bourré
    du fatras des Choses perec-iennes…
    Dans son rêve d’ échapper
    l’ombre tue le père
    l’ombre tue la mère
    l’ ombre tue la vie…
    Et la liberté totale
    promet l’enfermement

  21. hallucinatoires mais puissants, les mots psychotropes
    ça n’existe pas que sous les tropiques

  22. Le film « Harry un ami qui vous veut du bien » de Dominik Moll illustre avec brio l’ image du double :
    ainsi Sergi Lopez joue le double de Laurent Lucas: voulant libérer le potentiel d’écrivain de son « ami » il entreprend d’ éliminier tous les obstacles qui entravent la production du texte; ainsi sont tués père, mère, frère…

    la drogue comme responsables de folies, les desequilibres que causent la maladie mentale… la fragilité… une part triste de la vie mais une part quand même pour certains…

  23. D’une tache d’encre au creux d’une feuille qu’on plie nait un papillon aux ailes jumelles !

    ___

    Ondes du ciel et de la mer
    Séparées d’une écharpe de terre
    Qu’un bleu ne diffère

    Glissent les nuages
    Où nait dans le miroir le mirage
    Des nomades de passage

    Sur l’eau où flotte le ciel
    Accrochés aux nuages providentiels
    Les rêves prennent des ailes

    Mais la page sur les eaux se plie
    Le ciel captif d’une image accomplie
    Sur son double se replie

    ____

    D’intéressants parallèles en référence Thierry et Lou et matière à méditer
    Bonne semaines à tous et Bonne nuit

  24. rorschach quel est mon nom
    peut on déplier son moi
    sans rester sur son quant à soi
    peut on accepter la symétrie
    quand elle est impossible
    hémisphères spécialisés
    pour mieux gérer mais malgré
    des zones attribuées
    plus de répartition et de mode commun
    dans les fonctions cérébrales

  25. Merci Lou, pour les ailes de papillons, c’est aussi pour l’idée sous-jacente des jumeaux, autre façon de voir son double, n’est-ce pas une simple apparence car qui dit double n’est pas copie, ni calque, il suffit d’un petit rien pour qu’il y ait différence, qui cherche à voir son double l’imagine à défaut de le connaître, ressemblance tout au plus à moins de scanner mais peut-on scanner une âme ? Elle reste et restera unique et c’est ce qui fait que chaque être est et restera différent sans aucun double possible mais là c’est une autre histoire qui parle de clonage bien loin de la mythologie ou autres sciences occultes…

    Retrouvé d’où me venait le mot « nomade » pour parler des nuages qui dansent sur les eaux, cette image appartient à André Ar Vot dans Cent vues de l’enclos des nuages, elle aurait pu appartenir à Stevenson ou à David Thoreau j’aurais peut-être alors dit : vagabonds de passage 😉
    ___

    Ô regard intérieur
    Qui ne voit qu’un abîme
    Où se love son cœur
    Dans une mare de larmes
    Miroir éteint et sombre
    Qui cherche le soleil
    Dans l’éclat de ta voix
    Un soupçon de reflet
    Au parfum de lumière

    ___

  26. Dichotomique, diatonique
    est on vraiment unité
    ou alliance de contraires
    ou assemblage de complémentaires
    ne pourrait on faire entendre
    plusieurs sons et montrer
    plusieurs visages
    la douceur et l’apaisement
    puis la violence et la colère
    pourquoi serait on équanime
    et toujours le même
    quand soumis à des conditions différentes
    notre moi s’anime non de haine
    mais de turbulences qui révèlent
    une plus grande complexité
    et aussi une hétérogénéité
    nous sommes des matériaux d’assemblage
    de père et de mère, de lignées et de souches
    et des traits de caractères
    peuvent bien aussi se côtoyer
    et puis il y a l’inné et l’acquis
    qui ne font pas prendre le maquis
    on peut être plébéien dans l’expression
    et pourtant petit marquis !

  27. vous écrivez si bien, et les cités superbes,
    alors je vous entends, c’est une grande page de vie,
    que la dualité…
    merci à chacun…
    je vous embrasse chacun, et balance tendrement votre hamac,
    dans la grâce du ciel, celui qui fait du bien,
    l’album d’une vie, Ô que oui, c’est pas rien…
    c’est le Printemps en Nature et comme cela fait du bien…

  28. « Est-on vraiment unité » tout est dans le sens donné à « unité » le contraire de dualité ou bien unité dans le sens d’homogénéité, tes mots Thierry sont justes et…. exquis dans plébéien et…. Marquis- 😉

    Autres que nous ignorons qui vivent en nous
    Et qui peut-être jamais ne se dévoileront
    Le je pluriel indéfinissable et complexe
    Bien loin assurément du connais-toi toi-même
    Il y a tant d’inconnues dans le parcours de chacun
    Mais un seul et unique tracé pour tout un chacun

  29. Bonsoir Annick et ce sont tes mots autant que le printemps qui nous font du bien, merci je t’embrasse et te souhaite une bonne nuit.

  30. Ô gens de la vie
    Le corps a ses mystères et ses fragilités
    L’Amour a ses colères et le rêve sa beauté
    Les fleurs sous le feuillage et les jardins de fruits
    Aux vignes qui voyagent, mon âme contait la Nuit
    Des coupes aux bulles sauvages et des mousses de lie

    La mer est un torrent pour qui écrit le monde
    Et ses flots des Cévennes et des bords de Gironde
    Ses îles aux réverbères, des toits de poésie
    Et de là, ô mystère du rêve je surgis

    Ô poètes en errance, écrivains des saisons
    Si le printemps s’annonce, armistice de l’hiver
    C’est que de la Provence où le mistral tournoie
    Jusqu’aux portes des Ardennes où le gris se déploie
    La lumière et ses ombres se courbent sous la pierre
    Et le galet de verre et le bâton de craie
    Et le pont de l’écluse sur lequel par milliers mes mots, mes jolis mots
    Sont des carnets du vivre, sont le miroir des ombres
    Qui glissent le long des murs, qui prient dans les églises
    Si loin des minarets
    Ô rets de vos lumières, ma plume est si fragile
    A l’horizon des âges dont le gris n’est qu’étain
    L’écriture est message quand la parole s’éteint
    Car douce, douce est la plume miroir de nos destins.

  31. La beauté est parmi nous , sereine mais qui ne serine pas
    jamais achevée et en quête de plus d’espace encore
    expansive en coeur et en choeur dans des chorus que le décor n’use pas

    tes écrits Leïla du plus loin qu’ils nous arrivent expriment charme oriental
    mais aussi liberté absolue à l’ombre du golden gate bridge

  32. Cet autre moi même
    me suis je jamais donné la peine de tendre l’oreille
    et non pas la joue
    cet esprit qui sinue et s’insinue
    pourquoi ne l’ais je pas convoqué plus souvent
    faut il donc que devant la feuille
    je lui tende la plume
    pour qu’il se fende de tentatives maladroites
    on n’a pas assez d’une vie
    pour dévider le bobinot
    intime le silence nous intime
    rare le vrai est donc si rare
    profond il est donc si loin le profond
    exhumer mais pas dans la catharsis
    des pans entiers de soubassements
    qui vous tiennent autant qu’ils vous retiennent
    on est aussi une architecture et une somme
    des effets s’annulent et d’autres de conjuguent
    mais quand on est pas sur de soi
    de se affirmations et autres postures
    qui visent uniquement à donner le change
    dans ce monde d’apparences
    quand on arrive enfin à se montrer sous son vrai jour
    sans avoir peur des ombres qui barrent le visage
    les stigmates qui zèbrent le front soucieux
    alors on sait qu’on a fait un bon bout de chemin
    vers soi

  33. « Je suis changeant, pourtant je suis « Idem semper »
    
Patient, mais je ne suis pas des plus endurants 
    
Joyeux, mais quelquefois, j’ai tendance à gémir 
    Doux, mais je suis parfois un « Hercules furens » 
    J’en viens donc à penser que dans la même peau
    
Coexistent deux ou trois ego différents.»
    Lord Byron

  34. Les sanglots sur les ruines de Missolonghi
    mais les troubles de l’humeur
    les cyclothymiques
    concentrent plusieurs faces
    et l’homme cristal est taillé sur mesure

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *