eau limpide
dans ton miroir de glace
moi et mon double
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limpid water
in your ice miiror
me and my double
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
eau limpide
dans ton miroir de glace
moi et mon double
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limpid water
in your ice miiror
me and my double
Reflets de mes pensées en eau profonde
Image de mes désirs enfouis dans cet inconscient bleu
Bonsoir en amitié Arlette
… »la mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ; » Baudelaire
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Les rêves s’inventent
A la surface des eaux
Et meurent dans le frisson des vagues
Qui Brise le miroir de notre âme
Où ils venaient prendre forme
_____
mon invisible,
entre nous, la glace
et deux horizons
Dualité, Janussien, mosaïque, muse à hic et nunc
Dualisme et facettes, ne pas effacer la diversité
chercher à comprendre la complexité
due alitée mais pas nue comme la vérité
dans la fausse limpidité qui ne permet
de voir que la surface on fait du sur place
mais le fond est bien plus ténébreux
surtout quand la lumière ne pénètre plus l’être
l’image peu distordue et biscornue n’est qu’apparence
il y a dessous et pas derrière
non seulement un envers mais un avers
une aversion possible
une inversion évidente
une conversion sincère
ne se donnent à voir que des reflets bien partiels
par ciel interposé
mais qui ne correspondent pas à l’entièreté
l’intériorité et l’étrangeté
l’étrange jetée n’est pas une priorité
mais c’est dans la rareté des reflets
qu’on détecte le plus insensible
l’expression la mois saturée
et une manière jamais dénaturée
mais qui ne se dit qu’à grand peine
car pourquoi ajouter le sel des larmes
à celui de l’eau céans, qui luit
Nous avons deux image celle que nous voyons dans la glace et celle que nous donnons à voir
cette inversion donne une autre version du double
l’une est plus familière mais ne correspond pas tant que ça
il y a notre pointe de vue et celui des autres
le notre est singulier et celui des autres plus général
n’est on né que pour voir son reflet ou celui des photos
et se reconnait on vraiment dans cette rotation
il n’y a pas de permutation possible
on est dans un jeu binaire
est on lunaire qu’on se pique
et ceux qui voudrait se symétriser
seraient par trop parfaits
on ne peut cicatriser de la vie
et des détails, parfois insignifiants
des stigmates, des balafres
des différences ténues et subtiles
signe cette absence de symétrie
sauf à se dédoubler à demi accolé à un miroir
au niveau du nez
un jeu à tiroir pour se rendre parfait
l’espace d’un instant
une espèce qui n’existe pas
Dans la théorie des ensembles humains
il n’y a pas d’homme singleton
si l’homme ne se décompose pas facilement
entre toutes ses parties
ce n’est pas comme dans l’homme de Vitruve
parce qu’il est carré
qu’il ne sait pas faire le dos rond
l’homme multiple
manuel et intellectuel
bon et mauvais
et ainsi de suite on égrène avec une conjonction de coordination
des qualités et leur complément ou leur opposé
entre ombre et lumière
entre nature et culture
entre ying et yang
dans une grande tension
qui cherche à s’équilibrer
« Devant l’eau profonde, tu choisis ta vision ; tu peux voir à ton gré le fond immobile ou le courant, la rive ou l’infini ; tu as le droit ambigu de voir et de ne pas voir ; tu as le droit de vivre avec le batelier ou de vivre avec « une race nouvelle de fées laborieuses, douées d’un goût parfait, magnifiques et minutieuses ». La fée des eaux, gardienne du mirage, tient tous les oiseaux du ciel dans sa main. Une flaque contient un univers. Un instant de rêve contient une âme entière. »
Bachelard dans l’eau et les rêves
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Sens dessus dessous
Quand les eaux captent le ciel
Le monde à l’envers
Dans ce mirage soudain
L’âme y perd tous ses repères
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du souffle l’envers
au reflet des songes sages
le calme soyeux
Est-ce bien toi que je vois
mon image répétée
les touches d’ un clavier au bout de la pensée
et ma main se rétracte
immobile est mon ėtre et pourtant il se meut
et pourtant il se meurt
Un reflet qui nous échappe
Une pensée qui s’évade
Est ce toujours MOI?
« le rêveur ! Ce double de notre être, ce clair-obscur de l’être pensant »
Gaston Bachelard
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Au coeur des nuages
Se cachent l’intime invisible
Le miroir sans tain
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Au coeur des nuages
Se CACHE l’intime invisible
Le miroir sans tain
Regarder…
Tout simplement être là
Sans voir finalement
En l’état d’être là
Mais s’ouvrir l’ horizon
Dans de bels rêves si bons
Et se laisser bercer
Dans le berceau du ciel
Apprécier…
Au regard de l’image, de ce vaste miroir d’eau où se mirent les nuages, de ce mot de dualité et du texte d’Ossiane, un livre : « L’un vers l’autre En voyage avec Victor Segalen », où l’on va dans cette œuvre de François Cheng vers cet ailleurs pour une recherche intérieure de soi dans le regard inconnu de l’autre pour mieux se retrouver et peut-être y appréhender ce double, cette dualité qui existe en chacun de nous et dans la nature :
« Segalen a saisi une forme de communion où l’homme, dans sa rencontre avec le Lieu, révèle sa double nature Yang et Yin et son irréductible mystère, tout en dépassant la contradiction entre Divers et Unité, entre réel et imaginaire. » François Cheng
Quelques lignes de V.Segalen au vu de cette vaste étendue d’eau où le ciel est venu y plonger son cheptel de nuages
« Encercle-moi de ta houle immobile, Ô mer figée, Ô marée sans reflux, vagues stériles dont les sommets vont rejoindre la coupole des nues, où s’englobe tout mon regard. Et que j’encercle enfin moi-même en des phrases forcloses et des rythmes exacts, Montagne ! toute la hauteur de ta beauté »
Ah Monique que tu fais bien de convoquer ici quelques bons auteurs du cru qui ont tant à dire et à témoigner ; quelle est la limite et la séparation entre ces deux entités et nous n’avons pas encore parlé des Dr Jekyll et de Mr Hyde , je kill qui tue le je et le Hide de celui qui se cache derrière une autre identité, de quelle schizophrénie est ce donc là le récit dans ces dédoublements qui altèrent et fragmentent l’esprit , partitionnant l’espace mental.
Oui on est ce que l’on est et il faut faire avec et même si on a pu se rêver autre il se peut que celui là reste pour toujours dans les limbes de la pensée insensée, dans les lobes de l’incréé.
Bravo Ossiane voici une série qui tient toutes ses promesses, longue filiation d’horizon
et ses couleurs changeantes pour ressourcer le cours de l’inspiration à chacun sa ration de paysage qui convie l’imaginaire de la plume
Il y a le modèle qui inspire, et l’artiste qui recrée d’après nature, l’original et le reconstruit à travers le prisme d’une vision particulière et entre les deux ces liens pas si ténus qu’atténue à peine l’idée de ressemblance, avec ou sans vraisemblance , et dans le fac similé; dans le simili
il y a le stimuli qui allie convergence des formes et variétés des plastiques.
je ne peux m’empêcher de penser à ma platine et à mes premières musiques celle qui faisait jouer la résonance interne et portaient l’émotion à son acmé !
bonne matinée à tous les membres de l’équipage avec ne mention spéciale à ses plus fréquents marins dont le pont si familier accueille si volontiers leurs pas discrets.
Bonsoir ou bonjour cher Thierry, hellooooo les matelots, hello les passagers et Hello captain O
Plaisir d’être là.
Hide fidèle à son double
Tue sans discernment
terrorisé la ville
Commet l’irréparable
Valéry le disait
« La colère enténèbre son oeil interieur »
Mr Hyde est parti
retrouver la camarde
Et au royaume d’Hadès
A rejoint l’invisible
L’autre Hide est en sang
Face à lui ses méfaits
Sur un pont quelques traces
Des éclats de la veille
Hyde ou Hide qu’importe
Jekyll est arrêté
Là face à lui sa vie
S’efface, se réecrit
Se forme et se déforme
En noirs nuages opaques
Que s’est-il donc passé
Hier encore
Il n’était qu’un Enfant
Petite correction: terrorise sans accent.
Merci et beau week end à tous.
Bises à notre Annick
merci Lou,
profitez bien, chacun, du soleil dehors,
beau week de charmes…
Bonjour et bon week-end à tous, Thierry nous ne pouvons pas ne pas convoquer Bachelard dans l’eau et les rêves devant cette série d’images d’Ossiane et ce qu’elles suscitent 😉
« Ces eaux, ces lacs sont nourries des larmes cosmiques qui tombent le la nature entière (….) le soleil lui-même pleure sur les eaux (…..) la teinture des larmes. Elle fait de l’eau de tous ces lacs, de tous ces marais, l’eau-mère du chagrin humain, la matière de la mélancolie (…) une matière humaine »
Gaston Bachelard
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Être ici et en même temps là-bas
Ici dans les grimaces du printemps
Là-bas dans le sourire du soleil
Être tout simplement l’un et l’autre
Pour parler de la pluie et du beau temps
Deux états d’esprits tributaires du temps
Qui voient le monde en des tons différents
Deux antipodes où les cieux diffèrent
Miroir opaque et gris contre
Un miroir ébloui de lumière
Où les petits nuages vont et viennent
D’un bout à l’autre de l’horizon
Pour trouver une place où se réfléchir
Danser ensemble et se confondre
En larmes de joie ou de misère
Dans le flot de la vie d’ici ou d’ailleurs,
En ses eaux tumultueuses ou limpides.
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« Ainsi l’eau par ses reflets, double le monde, double les choses. Elle double aussi le rêveur, non pas simplement comme une vaine image, mais en l’engageant dans une nouvelle expérience onirique »
Gaston Bachelard
le dédoublement, la segmentation, fait apparaître l’image troublée du double
bientôt celle du clone sous le grand chapiteau de la science.
Le transhumanisme bien illustré par une série suédoise sur Arte le jeudi soir nous oblige à regarder les choses autrement et à nous regarder autrement mais les processus involutif et la prodigieuse plongée au coeur de soi même dans des introspections parfois dévastatrices démontre bien combien nous pouvons finalement être étranger à nous même et n’avons pas conscience de tout un pan de nos émotions refoulées, quand acculé nous en voyons surgir une partie comme de nulle part et que des réactions exacerbée et considérée comme pathologiques par certains nous amène à sortir de nous même ; entre transsubstantiation , transe et substitution , il y la perception instantanée d’un autre , incarnée ou pas, d’une fugacité.
Lisant un dialogue dans le monde des livres sur les mystiques féminines au delà de l’exaltation de l’esprit qui sans sortir du corps fait part de son extra lucidité et cède parfois à des démonstrations singulières autour de visions dans une approche de la transcendance et de certaines limites au delà du corps , je me dis que l’on ne doit pas opposer mais parler de complémentarité même s’il y a parfois du registre secret entre profane et initié , du registre sacré aussi entre temporel et spirituel.
j’espère avoir réussi à me faire comprendre, ce n’est pas évident et ces chemins ne me sont pas si familiers, sur le thème des révélations mais je sais bien que rien n’est ex nihilo pas seulement depuis Laplace, mais aussi avec la causalité et les incidences.
Il faut se méfier de l’eau qui dort
le Monde est agité de soubresauts
certains voudraient faire du Printemps
une période animée d’expression permanente
dans notre société bien pensante
il y a les insiders et les outsiders
certains sont inclus d’autres occlus ou reclus
certains s’épanouissent et s’intègrent
d’autres se désespèrent et se désintègrent
On avait parlé au moment de Tarnac
de cette insurrection qui vient
peut être arrive t elle d’une endroit
d’où on l’attendait plus …
ça ne me fait pas sourire
mais l’histoire commande
qu’on n’oublie pas les précédents
et leurs conséquences
pas toujours réjouissantes
surtout l’apaisement
entre deux pôles qui se dressent
et s’affrontent est dur à obtenir
car la crise est si forte
et touche tant de gens
pour autant ce ne sont pas
les plus maltraités qu’on entend
certains prétendent les remplacer
illusion et manipulation
on joue avec son double
qui vous double par la droite
attention la voie est étroite
entre la révolte et la réaction
ça ne fait pas toujours avancer les choses
Mais lorsque j’ai regardé dans le miroir, j’ai poussé un cri et mon coeur s’est ébranlé : car ce n’était pas moi que j’y avais vu, mais la face et le rire d’ un démon … Nietzsche
» C’ est l’enfant au miroir qui dans mon coeur dépose une tristesse infinie
Pourquoi une telle violence? l’ homme de 19 ans, n’ est qu’ un enfant fou «
De l’écriture castré
dans des mots suspendus
l’ esprit bourré
du fatras des Choses perec-iennes…
Dans son rêve d’ échapper
l’ombre tue le père
l’ombre tue la mère
l’ ombre tue la vie…
Et la liberté totale
promet l’enfermement
hallucinatoires mais puissants, les mots psychotropes
ça n’existe pas que sous les tropiques
Le film « Harry un ami qui vous veut du bien » de Dominik Moll illustre avec brio l’ image du double :
ainsi Sergi Lopez joue le double de Laurent Lucas: voulant libérer le potentiel d’écrivain de son « ami » il entreprend d’ éliminier tous les obstacles qui entravent la production du texte; ainsi sont tués père, mère, frère…
la drogue comme responsables de folies, les desequilibres que causent la maladie mentale… la fragilité… une part triste de la vie mais une part quand même pour certains…
D’une tache d’encre au creux d’une feuille qu’on plie nait un papillon aux ailes jumelles !
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Ondes du ciel et de la mer
Séparées d’une écharpe de terre
Qu’un bleu ne diffère
Glissent les nuages
Où nait dans le miroir le mirage
Des nomades de passage
Sur l’eau où flotte le ciel
Accrochés aux nuages providentiels
Les rêves prennent des ailes
Mais la page sur les eaux se plie
Le ciel captif d’une image accomplie
Sur son double se replie
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D’intéressants parallèles en référence Thierry et Lou et matière à méditer
Bonne semaines à tous et Bonne nuit
Elle est joli la ref. à ce double Monique: d’une tâche d’encre, les ailes du papillon.
rorschach quel est mon nom
peut on déplier son moi
sans rester sur son quant à soi
peut on accepter la symétrie
quand elle est impossible
hémisphères spécialisés
pour mieux gérer mais malgré
des zones attribuées
plus de répartition et de mode commun
dans les fonctions cérébrales
Merci Lou, pour les ailes de papillons, c’est aussi pour l’idée sous-jacente des jumeaux, autre façon de voir son double, n’est-ce pas une simple apparence car qui dit double n’est pas copie, ni calque, il suffit d’un petit rien pour qu’il y ait différence, qui cherche à voir son double l’imagine à défaut de le connaître, ressemblance tout au plus à moins de scanner mais peut-on scanner une âme ? Elle reste et restera unique et c’est ce qui fait que chaque être est et restera différent sans aucun double possible mais là c’est une autre histoire qui parle de clonage bien loin de la mythologie ou autres sciences occultes…
Retrouvé d’où me venait le mot « nomade » pour parler des nuages qui dansent sur les eaux, cette image appartient à André Ar Vot dans Cent vues de l’enclos des nuages, elle aurait pu appartenir à Stevenson ou à David Thoreau j’aurais peut-être alors dit : vagabonds de passage 😉
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Ô regard intérieur
Qui ne voit qu’un abîme
Où se love son cœur
Dans une mare de larmes
Miroir éteint et sombre
Qui cherche le soleil
Dans l’éclat de ta voix
Un soupçon de reflet
Au parfum de lumière
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Dichotomique, diatonique
est on vraiment unité
ou alliance de contraires
ou assemblage de complémentaires
ne pourrait on faire entendre
plusieurs sons et montrer
plusieurs visages
la douceur et l’apaisement
puis la violence et la colère
pourquoi serait on équanime
et toujours le même
quand soumis à des conditions différentes
notre moi s’anime non de haine
mais de turbulences qui révèlent
une plus grande complexité
et aussi une hétérogénéité
nous sommes des matériaux d’assemblage
de père et de mère, de lignées et de souches
et des traits de caractères
peuvent bien aussi se côtoyer
et puis il y a l’inné et l’acquis
qui ne font pas prendre le maquis
on peut être plébéien dans l’expression
et pourtant petit marquis !
vous écrivez si bien, et les cités superbes,
alors je vous entends, c’est une grande page de vie,
que la dualité…
merci à chacun…
je vous embrasse chacun, et balance tendrement votre hamac,
dans la grâce du ciel, celui qui fait du bien,
l’album d’une vie, Ô que oui, c’est pas rien…
c’est le Printemps en Nature et comme cela fait du bien…
« Est-on vraiment unité » tout est dans le sens donné à « unité » le contraire de dualité ou bien unité dans le sens d’homogénéité, tes mots Thierry sont justes et…. exquis dans plébéien et…. Marquis- 😉
Autres que nous ignorons qui vivent en nous
Et qui peut-être jamais ne se dévoileront
Le je pluriel indéfinissable et complexe
Bien loin assurément du connais-toi toi-même
Il y a tant d’inconnues dans le parcours de chacun
Mais un seul et unique tracé pour tout un chacun
Bonsoir Annick et ce sont tes mots autant que le printemps qui nous font du bien, merci je t’embrasse et te souhaite une bonne nuit.
Ô gens de la vie
Le corps a ses mystères et ses fragilités
L’Amour a ses colères et le rêve sa beauté
Les fleurs sous le feuillage et les jardins de fruits
Aux vignes qui voyagent, mon âme contait la Nuit
Des coupes aux bulles sauvages et des mousses de lie
La mer est un torrent pour qui écrit le monde
Et ses flots des Cévennes et des bords de Gironde
Ses îles aux réverbères, des toits de poésie
Et de là, ô mystère du rêve je surgis
Ô poètes en errance, écrivains des saisons
Si le printemps s’annonce, armistice de l’hiver
C’est que de la Provence où le mistral tournoie
Jusqu’aux portes des Ardennes où le gris se déploie
La lumière et ses ombres se courbent sous la pierre
Et le galet de verre et le bâton de craie
Et le pont de l’écluse sur lequel par milliers mes mots, mes jolis mots
Sont des carnets du vivre, sont le miroir des ombres
Qui glissent le long des murs, qui prient dans les églises
Si loin des minarets
Ô rets de vos lumières, ma plume est si fragile
A l’horizon des âges dont le gris n’est qu’étain
L’écriture est message quand la parole s’éteint
Car douce, douce est la plume miroir de nos destins.
La beauté est parmi nous , sereine mais qui ne serine pas
jamais achevée et en quête de plus d’espace encore
expansive en coeur et en choeur dans des chorus que le décor n’use pas
tes écrits Leïla du plus loin qu’ils nous arrivent expriment charme oriental
mais aussi liberté absolue à l’ombre du golden gate bridge
Cet autre moi même
me suis je jamais donné la peine de tendre l’oreille
et non pas la joue
cet esprit qui sinue et s’insinue
pourquoi ne l’ais je pas convoqué plus souvent
faut il donc que devant la feuille
je lui tende la plume
pour qu’il se fende de tentatives maladroites
on n’a pas assez d’une vie
pour dévider le bobinot
intime le silence nous intime
rare le vrai est donc si rare
profond il est donc si loin le profond
exhumer mais pas dans la catharsis
des pans entiers de soubassements
qui vous tiennent autant qu’ils vous retiennent
on est aussi une architecture et une somme
des effets s’annulent et d’autres de conjuguent
mais quand on est pas sur de soi
de se affirmations et autres postures
qui visent uniquement à donner le change
dans ce monde d’apparences
quand on arrive enfin à se montrer sous son vrai jour
sans avoir peur des ombres qui barrent le visage
les stigmates qui zèbrent le front soucieux
alors on sait qu’on a fait un bon bout de chemin
vers soi
« Je suis changeant, pourtant je suis « Idem semper »
Patient, mais je ne suis pas des plus endurants
Joyeux, mais quelquefois, j’ai tendance à gémir
Doux, mais je suis parfois un « Hercules furens »
J’en viens donc à penser que dans la même peau
Coexistent deux ou trois ego différents.»
Lord Byron
Les sanglots sur les ruines de Missolonghi
mais les troubles de l’humeur
les cyclothymiques
concentrent plusieurs faces
et l’homme cristal est taillé sur mesure
Miroir d’Emeraude
Tes Rêves sont des Reflets
Où dansent les Nuages
Cette photo est littéralement époustouflante.