la grande vague
la musique des dunes
tes cheveux défaits
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the great wave
music of the dunes
your hair tousled
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
la grande vague
la musique des dunes
tes cheveux défaits
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the great wave
music of the dunes
your hair tousled
Bonsoir Ossiane, quelle élégance d’image et douce désinvolture au sens joli du terme dans ton haïku, c’est un vrai bonheur.
Vague sourde
Au bruit des choses
Tu tisses la dune
Les hautes herbes
L’odeur de marée
Le cri des mouettes
La crinière d’oyats
Le sifflement du vent
Danse délirante
Musique des dunes
Au coeur du silence
Une danse entre ciel et terre
Dans le flux et le reflux
Vagues de terre
Vagues de mer
Accords de l’eau
Accords de l’air
Mouvements et bruits de fond
Sur les cordes de la dune
Glisse l’archet du vent
Tempo allegro
Ta blondeur de bord de mer
Souffle indomptable
au souffle premier
être en effervescence
à l’origine du monde
touffus, tout fou, agités, balancés, déjetés,
ils ne se séparent que pour mieux se retrouver
du ballet de concert, ils jouent une musique connue
et sifflent dans la cible, jamais arrachés car groupés
l’union est leur force qui les lie et les retient
alors même si dans la bourrasque ça va et ça vient
ils font front et tenaces n’ont pas peur de la menace
personne ne passe sont temps à les brosser
ils méritent pourtant plus qu’un coup de balai
celui qui m’agite frénétique, freine l’éthique
ah dame tout est renversé mais rien n’est pathétique
Une frange de ficelles et de crins d’or
Sur le front de la dune se balance
Cheveux défaits, emmêlés, malmenés
Sur un cuir chevelu de sable chaud
Jamais belle dame vous ne partirez
Pour vous l’Océan restera un leurre
Paradis où vous aimeriez glisser
Pour écouter, voir danser les sirènes
Jamais vous ne roulerez sous la vague
Condamnée aux assauts de tous les vents
A suffoquer au plus chaud de l’été
Prisonnière de votre propre crinière
Vouée à faire le dos rond dans la tempête
Sous les ondulations de tiges d’oyats
Ah ! Belle dune ! Quel rôle vous incombe
Dans vos mouvements restreints, contenus
Pour préserver la beauté des rivages ?
Et freinés ils l’ont été,
pourtant les cymes des plumets
qui s’agitent comme des cystes
pourtant dans ces scions
qui comme des pions
se placent à la guise de zéphyr
ils s’entortillent en un feutre mou
mais dans ce parapet indu
se calfeutrent les plus faibles
qui préfèrent s’abriter
plutôt que d’habiter la crête
Thierry n’en est-il pas ainsi des humains heureusement que certains n’ont pas peur d’être sur la crête -;) quitte à recevoir en pleine figure tout ce que draine le temps…
Sans retenues
Se laisser être
En retenue
Tellement
Dans la délicatesse
De l’onde jolie
Qui danse de vie
Au plus près
Dans le bel désir
Puisque l’âge avancé
Le passage du temps
L’âme sa folle
Dans sa beauté
Son prince charmant
Un peigne
Cela coiffe
Comme cela décoiffe
Selon dépend
Du sens du vent
Sa légèreté
Ou son brutal
La vie sans cesse
Nous surprend
Par son courant
Elle met dans le bain
Donne à nager
Et faut encore
Se faire une beauté
Pour se garder
Son délicat
Sa soif d’aimer
Son devant tendre
Espoir serré
En tout dedans
Se laisser aller
De droite de gauche
C’est fort selon
Tendre ou son sec
Se laisser aller
Pas s’accrocher
Se dégager
De son tumulte
De son trop plein
De son tout fou
Belle distance
Qu’un coeur serein
Son être vivant
En tout dedans
Se dépoussiérer
Des impuretés
Ramasse poussières
Effets de la bise
Visage fouetté
Ou effleuré
Le tendre vraiment
Garde ses charmes
Dans ce monde fou
Si trop rapide
Où le jugement souvent existe
Pourtant chacun son singulier
Dans la normalité
De s’exister
Toujours autant de sensibilité dans tes écrits Annick une douce musique survole tes mots et laisse aller de ci, delà par dessus la dune le regard dans les cheveux défaits et libres de ton coeur.
c’est fort gentil, Monique, je te remercie pour tes mots tendres,
j’apprécie aussi beaucoup tes écrits,
et je remercie chacun pour ses mots, qui me donnent la main dans mon parcours de vie;
MERCI!
merci la vie qui campe ici, c’est vous de chacun, chacun envous, merci pour vos présences, vous n’imaginerz jamais à quel point sur ces six sept dernières années!
MERCI LA VIE DE CHACUN DE SE CONFIER UN BOUT DE PAGE, sur ce joli site, entre ciel et terre, sur ce bâteau, hein, les matelot’E)s…
Oui Monique bien vu et c’est toujours surprenant comme les autres voient plus et plus loin dans nos propres mots, nous avons besoin des autres pour donner de la profondeur aux choses
et lever d’autres coins de voile sur ce que nous avons pu écrire
Eh bien Annick le vent dope ta belle plume plutôt alerte ces temps ci
Merci Ossiane de nous secouer , cela nous sort de la torpeur ambiante et du marasme
j’aime beaucoup tes derniers mots, Thierry,
je partage et je cite ta phrase:
* * nous avons besoin des autres pour donner de la profondeur aux choses
je te remercie, Thierry,
ces temps ci, ma plume retrouve plus de temps dans son joli vide d’écritures,
les mois de juillet août et la reprise de septembre, me laissaient trop peu d evrai bel temps de pause devant l’encrier, des glouglous pleins la plume, une nage, un envol, le partage d’être ensemble, autour d’un petit bout de feuille de vie, de l’instant d’aujourd’hui, qi contient tant d’hier et se laisse guider vers demain,
la vie quand elle nous prend à bras le corps ses ailes,
c’est bon de se laisser faire, de se laisser nicher, envoler,
LA VIE!
j’oubliais…
MERCI de le souligner, Thierry!
MERCI Ossiane! MERCI!
et déjà je m’éclipse pour laisser places à d’autres,
ma plume son Tellement, peut bien trop respirer, dans ton album joli, secouer ses petites encres, buvarder presque jamais, gommer encore bien moins,
quand elle se jette gaie, dans l’encrier de vie, c’est pour glisser des mots, l’un à la suite de l’autre, des charmants, déchirants, la vie dans ses états, *car la vie c’est pas rien, la vie c’est Tellement.
entrouvre tes lèvres
et me dis sans frein ni loi
l’ombre de ton nom
Quand le vent des dunes
Caresse dans le sens du poil
La douce euphorie
Quand le chant du vent
Siffle dans les herbes folles
Le bonheur au coeur
Quand l’image est belle
les regards s’épanouissent
Ardeur effrénée
Quand les mots surgissent
Tels papillons au soleil
L’âme exulte
Il sont montés à l’assaut en première ligne
et après l’affut ce fut véritablement un signe
il couraient sur la crête entremêlés
et dans un joyeux brouhaha désordonné
on ne retrouvait pas vraiment ses petits
au début ils étaient tous tapis
et de trame ou de chaîne
dans le vent qui se déchaîne
alors que siffle dans l’anche des têtes
et que penchent si dangereusement
les graminées , les corps s’arc-boutent
point de sacqueboutiers pour gonfler
qu’une accalmie s’abatte et loin de se débattre
ils restent prisonniers des lieux
campés et occupés pour tenir le milieu
c’est que l’équilibre est fragile
et l’air qui passe bien agile
Crinière sa douce jolie
Où te mène ta grisée
Ralentis larenifle
Ressens tu ta palpite
Ôla pose toi tendre
Ferme tes yeux de biche
Vois comme la vie
Peux donner ses pétilles
Dans un éclat de rien
Le silence d’un galop
Qui marche son délicat
Pause Là mon amour
Je t’aime mais tu le sais
Reprise ( erreur de note) commentaire correspondant à la note effréné qui a donc sa place ici et non sur tourbillon, vous prie de bien vouloir m’excuser. Merci.
Peut-être qu’au fond il y a partout au monde des petits orchestres qui se produisent inaudibles à notre oreille et qui expliquerait pourquoi tiges, branches et feuilles se dandinent et se balancent en des mouvements ondulatoires et gracieux, spectacles de danse végétale de toute beauté comme peuvent l’être danseurs et danseuses.
_____
La dune dort sous la brume
Coiffée de ses cheveux mouillés
Toison sauvage sous les embruns
Qu’elle laisse divaguer au vent
Danser au rythme d’un chant
Sur la musique incessante
Des vagues sur la plage
Des cris des goélands
Du grondement du vent
Et dans le secret de ses entrailles
Les crissements, les froissements
Les craquements, les frémissements
Une symphonie souterraine
De ce monde microcosmique
Qui chuchotent en sous sol
Petits grains de sables en mouvements
Grouillements imperceptibles
D’une dune qui ne dort qu’à moitié
Qui s’accroche aux lianes
Comme à une bouée de sauvetage
Et laisse danser sa crinière
Au son d’une musique sur les cordes de la vie.
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Bon et joli week-end à tous
Renait au zef et jamais ne s’effraie dans la tourmente
aime ces milieux agités et ne demande pas la soupente
parce que l’art de démêler les fils du vent est son legs
et qu’il ne fait pas un point de fixation mais plusieurs
bien implanté ne se laissera pas la nuque raser
et si il obligeait l’effluve à contourner le lite de sable
pour ne convoquer que ces comparses à sa table
une joyeuse assemblée qui fait vite souche
et ensuite n’a de cesse même de guingois
sous les assauts répétés
mais la crête à beau être lacérée
le maître bau fort acéré
et les semblables serrés de près
le charme, une fois de plus, va opérer
les canaux ouverts vite se refermer
et la masse touffue se consolider
imprenable et imperdable
Jamais je n’aurais cru être défrisé à ce point
il y avait cette forte brise de mer
qui faisait comme enfoncer des coins
et dans ma tête revenait ce refrain
c’était une vieille rengaine
mais en guise de gaine
il fallait aux herbacées
concilier bien des contraintes
et faire preuve de diverses propriétés
fléchir sans rompre ni s’abaisser trop
pouvoir relever le nez
non en guise de provocation ni de défi
mais parce que ce serait ainsi
dans cette âpre lutte de conquête
pour savoir qui dominerait les crêtes
ligneuses mais pas terreuses
courageuses mais pas peureuses
elles avaient établi comme un rempart
et sans désemparer, il était dur de s’en emparer
alors même si c’était pas sagement
elle tiendrait le choc et la position
coûte que coûte et vaille que vaille
il n’était point question de se rendre aux vues
de cet assaillant invisible
qui portait sans cesse ces coups
roué qu’il était et rodé aux assauts
alors pas trop érodé ni même taraudé
les lieux conserverait cette grâce impavide
là où on aurait plutôt cru morbide
la chasse, la fin et le recul
non il fallait tenir les positions
et assurer dans la durée
pour éviter la déperdition
ainsi le littoral stabilisé
jamais les grains ne feraient que passer
Ces graminées se piqueraient elles de leurs origines picardes
qu’on ne ferait pas des oyaks des kayaks pour autant
et rien que de voir toutes celles qui dardent
on se rend compte que ces élymes des sables
n’ont point conduit Célimène à la table
de tous ces frottements qui écharpent et échardent
la fibre végétale dont on ne ferait des paillotes
sortirait élimée et les habitats éliminés
mais le vent glisse et n’est point retenu par les hôtes
de ces lieux froufroutants qui ne sont pas minés
dans le champ des dunes
les herbes folles à la une
la voix du silence se fait
en tendre
Je sais
qu’UN JOUR,
au futur,
je penserais
sur la DERNIÈRE FOIS
sous le TILLEUL.
Il a embaumé
notre amour insensé.
Ce temps là
Nous étions fous.
PARFOIS
je pense
qu’on vivait
dans un TOURBILLON
EFFRENÉ…
Joli Neyde avec un mariage de mots pas évident tu as su autour du tilleul exprimer de façon intense cet amour que tu dis insensé et ça me plait beaucoup. Bravo Neyde.
Un amour insensé
Peut être un amour
Qui a un bel son sens
De l’amour que de vrai
Pas de calcul d’attentes
Juste s’aimer ensemble
Peut importe la folie
Car il y a plus d’un sage
Qui peut se perdre sa tête
UN JOUR TILLEUL LA DERNIERE FOIS TOURBILLON PARFOIS EFFRENé
c’est joli, Neyde, sauf peut être ce mot de la dernière fois…AHLALA…
Un JOUR
Un bel jour
Mon EFFRENé d’amour
Sous le TILLEUL
Souvenez vous
Ce ne fut pas LA DERNIERE FOIS
Mais la naissance
De tant de PARFOIS
Dans un délice TOURBILLON
Parfois le chemin son bien bon
Ô c’est tendre de vie
Un amour insensé c’est le plus bel, peut être,
faut *levivre pour savoir…
Monique, Annick,
nous jouons avec les mêmes mots
mais les idées sont diverses.
Annick, bravo!
j’aime ta « phrase » avec tous les mots!
oui,
et c’est toute la richesse du monde, des gens, de la vie,
chère Neyde,
*nous jouons avec les mêmes mots,
mais les idées sont diverses*, je te cite
la vie est un bel jeu, sans rêgles sans lois, leurs vérités,
c’est l’homme qui a tenté d’y mettre son nez de pif, en guidages,
car sans cesse son chaque jour, elle nous apprend la vie,
sans vérité, juste l’envie de la vivre, la vie, pour ses beautés…
un pas après un pas, un nez pour l’approcher la vie,
et puis se laisser aller à être,
en vie…
merci Neyde.
Qui aspire à la cachette ne prend pas forcément le cachet
ce n’est pas qu’il va dégager au premier bruit venu
mais il est des poules faisanes qui ont peur pour le bréchet
Bravo pour votre joli travail !!