Effréné / Wild

Effréné / Wild

la grande vague

la musique des dunes

tes cheveux défaits

 

• • • •

 

the great wave

music of the dunes

your hair tousled

 

36 réflexions sur « Effréné / Wild »

  1. Bonsoir Ossiane, quelle élégance d’image et douce désinvolture au sens joli du terme dans ton haïku, c’est un vrai bonheur.

  2. Les hautes herbes
    L’odeur de marée
    Le cri des mouettes
    La crinière d’oyats
    Le sifflement du vent
    Danse délirante
    Musique des dunes
    Au coeur du silence

  3. Une danse entre ciel et terre
    Dans le flux et le reflux
    Vagues de terre
    Vagues de mer
    Accords de l’eau
    Accords de l’air
    Mouvements et bruits de fond
    Sur les cordes de la dune
    Glisse l’archet du vent

  4. touffus, tout fou, agités, balancés, déjetés,
    ils ne se séparent que pour mieux se retrouver
    du ballet de concert, ils jouent une musique connue
    et sifflent dans la cible, jamais arrachés car groupés
    l’union est leur force qui les lie et les retient
    alors même si dans la bourrasque ça va et ça vient
    ils font front et tenaces n’ont pas peur de la menace
    personne ne passe sont temps à les brosser
    ils méritent pourtant plus qu’un coup de balai
    celui qui m’agite frénétique, freine l’éthique
    ah dame tout est renversé mais rien n’est pathétique

  5. Une frange de ficelles et de crins d’or
    Sur le front de la dune se balance
    Cheveux défaits, emmêlés, malmenés
    Sur un cuir chevelu de sable chaud
    Jamais belle dame vous ne partirez
    Pour vous l’Océan restera un leurre
    Paradis où vous aimeriez glisser
    Pour écouter, voir danser les sirènes
    Jamais vous ne roulerez sous la vague
    Condamnée aux assauts de tous les vents
    A suffoquer au plus chaud de l’été
    Prisonnière de votre propre crinière
    Vouée à faire le dos rond dans la tempête
    Sous les ondulations de tiges d’oyats
    Ah ! Belle dune ! Quel rôle vous incombe
    Dans vos mouvements restreints, contenus
    Pour préserver la beauté des rivages ?

  6. Et freinés ils l’ont été,
    pourtant les cymes des plumets
    qui s’agitent comme des cystes
    pourtant dans ces scions
    qui comme des pions
    se placent à la guise de zéphyr
    ils s’entortillent en un feutre mou
    mais dans ce parapet indu
    se calfeutrent les plus faibles
    qui préfèrent s’abriter
    plutôt que d’habiter la crête

  7. Thierry n’en est-il pas ainsi des humains heureusement que certains n’ont pas peur d’être sur la crête -;) quitte à recevoir en pleine figure tout ce que draine le temps…

  8. Sans retenues
    Se laisser être
    En retenue
    Tellement
    Dans la délicatesse
    De l’onde jolie
    Qui danse de vie
    Au plus près
    Dans le bel désir
    Puisque l’âge avancé
    Le passage du temps
    L’âme sa folle
    Dans sa beauté
    Son prince charmant

  9. Un peigne
    Cela coiffe
    Comme cela décoiffe
    Selon dépend
    Du sens du vent
    Sa légèreté
    Ou son brutal
    La vie sans cesse
    Nous surprend
    Par son courant
    Elle met dans le bain
    Donne à nager
    Et faut encore
    Se faire une beauté
    Pour se garder
    Son délicat
    Sa soif d’aimer
    Son devant tendre
    Espoir serré
    En tout dedans

  10. Se laisser aller
    De droite de gauche
    C’est fort selon
    Tendre ou son sec
    Se laisser aller
    Pas s’accrocher
    Se dégager
    De son tumulte
    De son trop plein
    De son tout fou
    Belle distance
    Qu’un coeur serein
    Son être vivant
    En tout dedans
    Se dépoussiérer
    Des impuretés
    Ramasse poussières
    Effets de la bise
    Visage fouetté
    Ou effleuré
    Le tendre vraiment
    Garde ses charmes
    Dans ce monde fou
    Si trop rapide
    Où le jugement souvent existe
    Pourtant chacun son singulier
    Dans la normalité
    De s’exister

  11. Toujours autant de sensibilité dans tes écrits Annick une douce musique survole tes mots et laisse aller de ci, delà par dessus la dune le regard dans les cheveux défaits et libres de ton coeur.

  12. c’est fort gentil, Monique, je te remercie pour tes mots tendres,
    j’apprécie aussi beaucoup tes écrits,

    et je remercie chacun pour ses mots, qui me donnent la main dans mon parcours de vie;

    MERCI!

    merci la vie qui campe ici, c’est vous de chacun, chacun envous, merci pour vos présences, vous n’imaginerz jamais à quel point sur ces six sept dernières années!

    MERCI LA VIE DE CHACUN DE SE CONFIER UN BOUT DE PAGE, sur ce joli site, entre ciel et terre, sur ce bâteau, hein, les matelot’E)s…

  13. Oui Monique bien vu et c’est toujours surprenant comme les autres voient plus et plus loin dans nos propres mots, nous avons besoin des autres pour donner de la profondeur aux choses
    et lever d’autres coins de voile sur ce que nous avons pu écrire

    Eh bien Annick le vent dope ta belle plume plutôt alerte ces temps ci

    Merci Ossiane de nous secouer , cela nous sort de la torpeur ambiante et du marasme

  14. j’aime beaucoup tes derniers mots, Thierry,
    je partage et je cite ta phrase:
    * * nous avons besoin des autres pour donner de la profondeur aux choses

    je te remercie, Thierry,
    ces temps ci, ma plume retrouve plus de temps dans son joli vide d’écritures,
    les mois de juillet août et la reprise de septembre, me laissaient trop peu d evrai bel temps de pause devant l’encrier, des glouglous pleins la plume, une nage, un envol, le partage d’être ensemble, autour d’un petit bout de feuille de vie, de l’instant d’aujourd’hui, qi contient tant d’hier et se laisse guider vers demain,
    la vie quand elle nous prend à bras le corps ses ailes,
    c’est bon de se laisser faire, de se laisser nicher, envoler,

    LA VIE!

  15. j’oubliais…
    MERCI de le souligner, Thierry!

    MERCI Ossiane! MERCI!

    et déjà je m’éclipse pour laisser places à d’autres,
    ma plume son Tellement, peut bien trop respirer, dans ton album joli, secouer ses petites encres, buvarder presque jamais, gommer encore bien moins,
    quand elle se jette gaie, dans l’encrier de vie, c’est pour glisser des mots, l’un à la suite de l’autre, des charmants, déchirants, la vie dans ses états, *car la vie c’est pas rien, la vie c’est Tellement.

  16. Quand le vent des dunes
    Caresse dans le sens du poil
    La douce euphorie

    Quand le chant du vent
    Siffle dans les herbes folles
    Le bonheur au coeur

    Quand l’image est belle
    les regards s’épanouissent
    Ardeur effrénée

    Quand les mots surgissent
    Tels papillons au soleil
    L’âme exulte

  17. Il sont montés à l’assaut en première ligne
    et après l’affut ce fut véritablement un signe
    il couraient sur la crête entremêlés
    et dans un joyeux brouhaha désordonné
    on ne retrouvait pas vraiment ses petits
    au début ils étaient tous tapis
    et de trame ou de chaîne
    dans le vent qui se déchaîne
    alors que siffle dans l’anche des têtes
    et que penchent si dangereusement
    les graminées , les corps s’arc-boutent
    point de sacqueboutiers pour gonfler
    qu’une accalmie s’abatte et loin de se débattre
    ils restent prisonniers des lieux
    campés et occupés pour tenir le milieu
    c’est que l’équilibre est fragile
    et l’air qui passe bien agile

  18. Crinière sa douce jolie
    Où te mène ta grisée
    Ralentis larenifle
    Ressens tu ta palpite
    Ôla pose toi tendre
    Ferme tes yeux de biche
    Vois comme la vie
    Peux donner ses pétilles
    Dans un éclat de rien
    Le silence d’un galop
    Qui marche son délicat
    Pause Là mon amour
    Je t’aime mais tu le sais

  19. Reprise ( erreur de note) commentaire correspondant à la note effréné qui a donc sa place ici et non sur tourbillon, vous prie de bien vouloir m’excuser. Merci.

    Peut-être qu’au fond il y a partout au monde des petits orchestres qui se produisent inaudibles à notre oreille et qui expliquerait pourquoi tiges, branches et feuilles se dandinent et se balancent en des mouvements ondulatoires et gracieux, spectacles de danse végétale de toute beauté comme peuvent l’être danseurs et danseuses.
    _____

    La dune dort sous la brume
    Coiffée de ses cheveux mouillés
    Toison sauvage sous les embruns
    Qu’elle laisse divaguer au vent
    Danser au rythme d’un chant
    Sur la musique incessante
    Des vagues sur la plage
    Des cris des goélands
    Du grondement du vent
    Et dans le secret de ses entrailles
    Les crissements, les froissements
    Les craquements, les frémissements
    Une symphonie souterraine
    De ce monde microcosmique
    Qui chuchotent en sous sol
    Petits grains de sables en mouvements
    Grouillements imperceptibles
    D’une dune qui ne dort qu’à moitié
    Qui s’accroche aux lianes
    Comme à une bouée de sauvetage
    Et laisse danser sa crinière
    Au son d’une musique sur les cordes de la vie.
    _____

    Bon et joli week-end à tous

  20. Renait au zef et jamais ne s’effraie dans la tourmente
    aime ces milieux agités et ne demande pas la soupente
    parce que l’art de démêler les fils du vent est son legs
    et qu’il ne fait pas un point de fixation mais plusieurs
    bien implanté ne se laissera pas la nuque raser
    et si il obligeait l’effluve à contourner le lite de sable
    pour ne convoquer que ces comparses à sa table
    une joyeuse assemblée qui fait vite souche
    et ensuite n’a de cesse même de guingois
    sous les assauts répétés
    mais la crête à beau être lacérée
    le maître bau fort acéré
    et les semblables serrés de près
    le charme, une fois de plus, va opérer
    les canaux ouverts vite se refermer
    et la masse touffue se consolider
    imprenable et imperdable

  21. Jamais je n’aurais cru être défrisé à ce point
    il y avait cette forte brise de mer
    qui faisait comme enfoncer des coins
    et dans ma tête revenait ce refrain
    c’était une vieille rengaine
    mais en guise de gaine
    il fallait aux herbacées
    concilier bien des contraintes
    et faire preuve de diverses propriétés
    fléchir sans rompre ni s’abaisser trop
    pouvoir relever le nez
    non en guise de provocation ni de défi
    mais parce que ce serait ainsi
    dans cette âpre lutte de conquête
    pour savoir qui dominerait les crêtes
    ligneuses mais pas terreuses
    courageuses mais pas peureuses
    elles avaient établi comme un rempart
    et sans désemparer, il était dur de s’en emparer
    alors même si c’était pas sagement
    elle tiendrait le choc et la position
    coûte que coûte et vaille que vaille
    il n’était point question de se rendre aux vues
    de cet assaillant invisible
    qui portait sans cesse ces coups
    roué qu’il était et rodé aux assauts
    alors pas trop érodé ni même taraudé
    les lieux conserverait cette grâce impavide
    là où on aurait plutôt cru morbide
    la chasse, la fin et le recul
    non il fallait tenir les positions
    et assurer dans la durée
    pour éviter la déperdition
    ainsi le littoral stabilisé
    jamais les grains ne feraient que passer

  22. Ces graminées se piqueraient elles de leurs origines picardes
    qu’on ne ferait pas des oyaks des kayaks pour autant
    et rien que de voir toutes celles qui dardent
    on se rend compte que ces élymes des sables
    n’ont point conduit Célimène à la table
    de tous ces frottements qui écharpent et échardent
    la fibre végétale dont on ne ferait des paillotes
    sortirait élimée et les habitats éliminés
    mais le vent glisse et n’est point retenu par les hôtes
    de ces lieux froufroutants qui ne sont pas minés

  23. Je sais
    qu’UN JOUR,
    au futur,
    je penserais
    sur la DERNIÈRE FOIS
    sous le TILLEUL.
    Il a embaumé
    notre amour insensé.
    Ce temps là
    Nous étions fous.
    PARFOIS
    je pense
    qu’on vivait
    dans un TOURBILLON
    EFFRENÉ…

  24. Joli Neyde avec un mariage de mots pas évident tu as su autour du tilleul exprimer de façon intense cet amour que tu dis insensé et ça me plait beaucoup. Bravo Neyde.

  25. Un amour insensé
    Peut être un amour
    Qui a un bel son sens
    De l’amour que de vrai
    Pas de calcul d’attentes
    Juste s’aimer ensemble
    Peut importe la folie
    Car il y a plus d’un sage
    Qui peut se perdre sa tête

  26. UN JOUR TILLEUL LA DERNIERE FOIS TOURBILLON PARFOIS EFFRENé

    c’est joli, Neyde, sauf peut être ce mot de la dernière fois…AHLALA…

    Un JOUR
    Un bel jour
    Mon EFFRENé d’amour
    Sous le TILLEUL
    Souvenez vous
    Ce ne fut pas LA DERNIERE FOIS
    Mais la naissance
    De tant de PARFOIS
    Dans un délice TOURBILLON
    Parfois le chemin son bien bon
    Ô c’est tendre de vie

  27. Monique, Annick,
    nous jouons avec les mêmes mots
    mais les idées sont diverses.
    Annick, bravo!
    j’aime ta « phrase » avec tous les mots!

  28. oui,
    et c’est toute la richesse du monde, des gens, de la vie,
    chère Neyde,

    *nous jouons avec les mêmes mots,
    mais les idées sont diverses*, je te cite

    la vie est un bel jeu, sans rêgles sans lois, leurs vérités,
    c’est l’homme qui a tenté d’y mettre son nez de pif, en guidages,
    car sans cesse son chaque jour, elle nous apprend la vie,
    sans vérité, juste l’envie de la vivre, la vie, pour ses beautés…
    un pas après un pas, un nez pour l’approcher la vie,
    et puis se laisser aller à être,

    en vie…

    merci Neyde.

  29. Qui aspire à la cachette ne prend pas forcément le cachet
    ce n’est pas qu’il va dégager au premier bruit venu
    mais il est des poules faisanes qui ont peur pour le bréchet

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