trio de sève
nos ultimes étoiles
ensemble
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trio of sap
our ultimate stars
together
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
trio de sève
nos ultimes étoiles
ensemble
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trio of sap
our ultimate stars
together
Chaque fois je promis
C’est la dernière fois!
Mais, quand tu viens
et me regardes
Mon coeur bat fort
et je pense :
Je vais laisser
la dernière fois
pour une autre fois …
mmmhh, comme c’est joli, Neyde,
si tendre d’émotions lues dans tes mots,
quelle belle écriture vivante, émotionnelle,
comme j’aime aimer *levivre,
je souhaite à chacun, et plus encore à celui qui a de la peine,
le meilleur,
de la paix,
des saveurs intenses de vie,
qui tombent comme cela,
en inespérés inattendus qui secouent,
décapitent, ennivrent, réaniment,
DONNENT VIE.
tendre jour Ossiane.
Ils sont de la même sève et se côtoient depuis si longtemps
Et si l’un s’en va au pays des bois coupés
l’autre périra
Graine survivra
La dernière fois
………………..Que je t’ai vu
……………………………….Tu m’as dit
……………………………………………A bientôt
J’ai toujours cru
En toi
Alors de te re-voir
Une grâce du ciel
**********************Palpites d’émotions
***********************************************Etourdie belles ondes
Puis l’apaisement est là
L’évènement se pose
Dans le sens de la vie
Et comme c’est grand c’est fort
C’est un souhait si cher
Son pesant de trésor
Tel précieux dans le simple
L’Humain à fleur de peau
Son âme belle et douce
sève sans Babylone
toutes ne sont pas dicotylédones
temps que brillera l’amas local
C’est simple et très beau , la photographie et l’ haïku , j’aime beaucoup!
Beaucoup de travail cette matinée, je repasserai bientôt. Bonne journée!
trois arbres de vie
passé présent avenir
trois arbres d’oubli
désir regret souvenir
racines d’en bas
feuillage d’en haut
mondes d’ici-bas
et le ciel très haut
feuilles vives au vent
âmes mortes d’automne
fragiles serments
langueurs monotones
trois arbres chantant
amour joies bonheurs
trois arbres bruissant
sève élan vigueur
A travers le vent
Les feuilles dans les arbres
Comme si elles se parlent
Pelouse d’automne
Le jardinier ratisse
Surtout des secrets
Bonsoir amichel, quel bonheur de vous lire…
Vous en souvenez-vous
Lorsqu’ensemble nous jouions
Dans les allées du jardin
Entre les arbres du bosquet
A cache-cache, à chat perché
Qui pourrait dire quand fut la dernière fois
Avant que la vie ne nous éloigne
Bras démêlés de nos étreintes
Racines coupées de nos enfances
Vieilles branches que nous sommes
Feuilles égarées aux vents d’ailleurs
Qui volent encore en nos mémoires
Les couleurs vives de l’automne
Je ne sais si ce sera la dernière fois
même dans une vie où l’on se sent à l’étroit
mais où on cherche à rester bien droit
si je devais le considérer ainsi
consommerais je à toute force la vie
sans prévoir le moindre abri
Trio inénarrable qui marquera
comme le retour d’amichel qu’il convient de saluer
comme il se doit
Sur un quai de gare
pas le fruit du hasard
mais tout un bazar
un adieu aux larmes
avant que résonne l’alarme
un dernière fois
sans crier gare
mais avant de s’égarer
ou peut être de s’engager
dans une nouvelle vie
Quel plaisir de retrouver les mots et le langage si poétique d’amichel, un bonheur de vous lire.
____
Seigneurs du château
murmurant au bord de l’eau
Un conciliabule
____
Ils tiennent à la fraîche près de l’étang ce discours qui n’a plus d’âge narrant à travers les saisons l’histoire de ces lieux qui vit tant et tant de promeneurs goûter l’ombre de leurs branches, contempler la beauté de cet havre de verdure aux essences de tilleul et de cèdres
M’aperçois Annick que nous avons la même sensation de « bonheur » à la lecture des écrits d’amichel et comme beaucoup sans doute car oui, c’est une belle écriture.
De retour d’un grand bol d’air frais à la montagne je me ré-apprivoise à la chaleur et erre de nouveau dans la douceur du parc de Cheverny où Ossiane nous invite et à qui je renouvelle mes félicitations pour ses haïkus pleins de charme et de beauté pour ses images belles et apaisantes.
Un petit décalage dans les saisons, casse la monotonie du temps qui passe, rompt avec ce laisser porté, un petit voyage de va et vient dans les images que nous offrent la nature au fil des jours, j’aime bien.
hésitation entre » laisser-porter » comme « laisser-aller » ou laisser « porté » …..envie de laisser le laisser porté, petite nuance…
trois arbres
fichés roides
en la terre mère
trois arbres trinitaires
s’écartant
vers davantage de lumière
trois arbres
d’un même lignage
et convoquant l’altérité
passe le temps
passe l’heure
il est temps d’être seul
que ne fait pas avec trois doigts
en silence
respiration apaisée
se placer au centre de la trinité arbustive
ressentir l’énergie tellurique
élever son âme
entendre le vent dans la ramure
s’émouvoir du langage
à mi-mots
l’oeil se mouille
je tremble
vertical
en ma posture
je me marie
douceur
de l’effluve inouïe
qui m’envahit
ma vision bascule
ciel
je tourne avec la Terre
et c’est bon
LA DERNIERE FOIS que je suis passée ici, c’était quand ?
Le temps passe si vite…
Et si lentement pour les arbres
Qu’ils ne voient plus le temps passer.
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeee
Je ne t’oublie pas
souvent je passe
pour te voir
pour te lire
écouter
le bruissement des feuilles
non, je ne t’oublie pas
oeil ouvert
:-))
Converssation d »êtres…heuu de hêtres qui boudent le grand cèdre du parc:
-T’as vu l’autre là qui me zyeute sous sa tignasse de jade?
-Te retourne pas,il nous envoie des p’tits mots avec le vent son complice.
et le troisième de renchérir
-Allons! Soyez gentils! ne voyez-vous pas que ce sont des paroles de paix qu’il écrit sur son feuillage?Marchons heuuu marcottons vers lui…
Voilà, mon histoire est finie.
C’est vraiment tiré par les cheveux comme dirait l’autre.
Regard, joyeuses noces sylvestres!Je tourne avec vous rattrapez ma course, la Terre m’emporte!
L’eau coule comme les mots
Et nos regards se tournent
Vers l’eau qui porte feuilles au loin
Adieu tilleuls, hêtres et cèdres
Du berceau de notre jeune âge
Nous laisserons branches et langes
Jusqu’à ce que saison nouvelle
Nous rappelle sous la ramée
Vous souvenez-vous
De votre maison natale
De la dernière nuit de votre enfance
Avant que vent vous mène
Sur les routes de la vie ?
Le dernier jour dans cette chambre
Où vous laissiez sur votre lit
Votre poupée sur l’édredon fleuri ?
Les derniers pas sur le parquet grinçant
Avant de refermer la porte
Sur les fondations de ce futur inconnu ?
Aucun bûcheron ne touchera
La colonne vertébrale du souvenir
Racines profondes puisant aux sources de l’amour
Nous étions quatre comme ils sont trois
Et nos branches encore s’étreignent
Comme au Berechit* de notre vie
Centenaires le serons-nous
Comme vous l’êtes fiers et vaillants
Laissant courir nos mots
A la surface de l’étang
Et sur le sol emportés par le temps
Jusqu’à la lisière de notre vie.
* premier mot de la bible signifiant le début, l’origine, le commencement
fugace s’émousse
arquebuse et flamenco
Terre de sienne