chemin du vivre
des danseurs aux bras tendus
arche des élans
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way of life
dancers with arms outstretched
arch of impulse
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
chemin du vivre
des danseurs aux bras tendus
arche des élans
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way of life
dancers with arms outstretched
arch of impulse
La première fois
Le coeur palpite au plus fort
Douce vibration
le bois des matins
horizon de ramées grises
quiétude et silence
Poudre cendrée d’un chemin
Dernier carrosse disparu
Sur la porte des premières fois
fermée
Un arbre étend l’ombre de ses longues branches
éventails se pavanant
Longs doigts griffus de sorcières
C’est toujours la première fois de Jean Ferrat
« Enfin enfin je te retrouve
Toi qui n’avais jamais été
Qu’absente comme jeune louve
Ou l’eau dormante au fond des douves
S’échappant au soleil d’été
Tu peux m’ouvrir cent fois les bras
C’est toujours la première fois
Absente comme souveraine
Qu’on voit entre deux haies passer
O toi si proche et si lointaine
Dès que l’amour file sa laine
Entre nos doigts désaccordés
Tu peux m’ouvrir cent fois les bras
C’est toujours la première fois
La faim de toi qui me dévore
Me fait plier genoux et bras
Je n’aurais pas assez d’amphore
Ni de mots encore et encore
Pour y mettre son terme bas
Tu peux m’ouvrir cent fois les bras
C’est toujours la première fois
La soif de toi par quoi je tremble
Ma lèvre à jamais desséchée
Mon amour qu’est-ce qu’il t’en semble
Est-ce de vivre ou non ensemble
Qui pourra m’en désaltérer
Tu peux m’ouvrir cent fois les bras
C’est toujours la première fois
L’amour de toi par quoi j’existe
N’a pas d’autre réalité
Je ne suis qu’un nom de ta liste
Un pas que le vent sur la piste
Efface avant d’avoir été
Tu peux m’ouvrir cent fois les bras
C’est toujours la première fois »
La belle et longue allée
Pour parvenir au bout de soi
Vers la transcendance
Long parcours initiatique
Jusqu’à cet au-delà qu’on ose
Pour atteindre le dépassement
Majestueuse allée sans fin
Vers une clarté soudaine
Pour franchir le premier pas
Et se sentir tout à coup
Libéré de l’angoisse
De cette peur de l’inconnu
Et soulagé enfin
D’avoir atteint ce possible.
les carrosses et chevauchées d’antan
venaient plutôt par la gauche de l’alignement
quant à celle photographiée
de sable étendu
elle permet l’amble des chevaux d’aujourd’hui
que même
Aragon, Elsa, sa soeur
et le poète Maïakowsky
qui chanta la flûte des vertèbres
en leur enchâssement de tracteurs
et de locomotives à vapeur
tous
ne prirent
le temps d’un arrêt
que pour mieux griffonner le billet
à passer à la Pravda
« souvenir d’un château, de France,
du temps de la révolution »
…. lorsque les hommes exploités
surent se révolter contre la tyrannie
du sabre et du goupillon
…. pour,
glissant au pied de l’échafaud
dans le sang bleu alors épandu
élever sur la pique altière
le chef de l’ancien régime »
…………………………….;
ne pleure pas petite soeur
même les hommes en leur gourmandise
ne savent se tenir au bord du gouffre
qu’à demi penchés
avec l’espoir ultime
qu’un dernier pas de danse
les confirmera
dans le bien penser
d’avoir été
l’espace d’une rose
couleur de pourpre sur le dais blanc de l’hermine
Pierrick et Colin gentilshommes de peu de fortune vivaient dans des domaines voisins semblables par leurs ruisseaux et leurs champs, leurs collines boisées d’occitanie.
Colin: « je l’ai rencontrée à la fête de la St Jean. Eulalie marchait vêtue de blanc, auréolée de douceur, couronnée de fleurs d’oranger, laissant flotter derrière elle un parfum d’amandes amères. Nos regards se sont croisés, depuis je pense à elle. »
Beaucoup de spectacles de danse en cette fin d’année scolaire, galas grandioses ou petits ballets, des instants d’émotion bien souvent que parents et enfants éprouvent ensemble, décors majestueux ou décors de papier pour des moments magiques.
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Lumière et splendeur
Chorégraphie sous la nef
Chaussons de satin
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Quel Joli décor Ossiane pour ces danseurs envoûtants faisant haie d’honneur aux sylphides éventuelles.
ma nuit des arbres
par Patrick Aspe, jeudi 21 juin 2012, 08:58 ·
ma nuit des arbres
sur la palette et la toile
des feuilles
des branches
des racines
cette mousse blanche-verte
trois graviers roses-gris
une poignée de terre
le sable qui transpire
le silence qui éclaire un soleil de citrons
je vais jusqu’à la rivière
le pont de vieilles pierres
un temps j’hésite à me pencher
chaque remous est en moi
l’arbre me surveille
comme je veille sur lui
la tentation du regard
féminine
jambe lisse
caresse de tes cuisses
jusqu’à la source étoilée vive de ta toison d’algues friches
bouche
gouttes
légendes des hommes
une suite sinueuse dans la quête des libellules
l’arbre est bleu-jaune
comme le monde sous la lune défendue
je retire la virgule
les feuilles s’effacent
dans les mains
de tes baisers
arbre ,lointain dans mon désert indien…
arbre indien…
Pourquoi cet intérêt de tant de peintres aujourd’hui en France pour les arbres ? Je crois utile de me poser la question. (…)
L’arbre fut un des lieux et demeure aujourd’hui encore un des indices de l’immense crise de la relation de l’humanité à sa terre qui a inauguré la modernité. Et c’est pourquoi je ne m’étonne pas de le voir reparaître au premier rang des préoccupations de beaucoup dans l’heure présente, où il est de plus en plus évident qu’on approche d’un carrefour qui risque d’être l’ultime. À regarder de grands arbres, à réapprendre à les voir, à pénétrer le sens de leurs rythmes, à s’avancer dans l’intimité de leurs branches, à tenter ainsi, par des approches diverses, de rétablir le contact avec une vie que d’autres qu’eux méconnaissent, des peintres de notre temps prennent en charge ce grand besoin de ne faire qu’un avec ce qui est, un besoin dont le déni nous vaudrait la fin du monde, à peut-être brève échéance. » Yves Bonnefoy
Extrait du texte d’Yves Bonnefoy :
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Un poème de Jean Rousselot LE VAIN DÉNOMBREMENT
extrait : « »Un arbre n’est pour moi qu’un arbre,
Je dis Hêtre et c’est un érable.
Mais il suffit que le soleil
S’embroche sur un bois sans feuilles
Pour que je me souvienne aveuglément de moi,
Histoire et préhistoire. » »
Pas un souffle de vent
Dans cette allée parfaite
Les arbres , gravement.
Le Temps passe léger
Au travers des fenêtres
Des branches, caressant
Il y a toujours un première fois, il faut bien commencer par là, ce n’est qu’un début…
mais de quoi parle t-on… de l’enivrante attente qui vous tente et vous tend
de l’incessante pensée… qui vous traverse et vous rend irrésolu
de nos espoirs face à la nouveauté d’une rencontre
ces mystères et ces soubresauts
or donc ce n’est pas la projection d’un bonheur à venir
d’un honneur à tenir
c’est bien plus et bien moins
c’est l’amorce d’une relation
puisée dans la force des regards qui se soutiennent
c’est la délicate promesse d’un après
mais c’est surtout l’enchantement d’un moment
il en restera une trace assurément
c’est de nature à marquer les esprits
Oxymore2
La première fois un arbre maure
Tristement faisait danser son feuillage
Au gré du vent sauvage
Dans le sous-bois des oxymores
La première fois, m’amusait
Le vent chantant, renard rusé
Dans la Nuit bleue de mon palais
Sombre et festive,la poésie
S’offrit l’estive des altitudes
La première fois le vers ancré
Dans les burons de sa contrée
Quitta mes vallées et mes plaines
On ne naît pas dans les Carpathes
Pour du Laguiole sucré-salé
Mais des Carpates serais le hêtre
Éparpillé dans ta vallée
Opaque transparence dévoilée
Par le Maître mot clair-obscur
Le vent passait l’hiver voilé
Honnête voyou, lumière obscure
Petite vérité des mensonges
Ses aller-retours décalés
La première fois, cri silencieux
Le vent passait révérencieux
Dans un vacarme sans fracas
Sa lente agonie un supplice
Qui réclamait dans un calice
L’Amour, l’extase dans mes tracas
Dans les malheurs des pluies de tuiles
Je palabrais avec le vent
Mais lisais plus entre les lignes
Le signe dicotomisé
Il avait l’heur de bien me plaire
Ce Lou-Garou contemplatif
Petit vent du Puy, errant
Entre Limoges et Clermont-Ferrand
Qui plus tordu et plus perdu
Qu’un poète pour braver le vent
Du Dôme et de l’Allier?
Oui, tordu et fou à lier !
Le vers est gorge et plateau
Dune brûlante et bateau
Le vers est volcan des plateaux
La poésie mon château.
La première fois comme un cyclope
J’aurais dû faire trembler les Causses
Les monts du Cantal et les crêts:
« Qui ose au Nord s’aventurer
Dans mes rouges censes, mes contrées?
Qui ose chanter dans mon sillage
Comme neige à Limoges en janvier
Et prend mes vers pour imagier?
Que maudit soit le vent
Qui me fait chanter et pleurer
Certains poèmes sont une étude
Complainte d’éther, laves endormies
Entre fantaisie et rectitude
La première fois j’avais compris
Tout le vent est Amour d’hiver
Son Hiver est Amour de Vent
J’avais compris…
J’avais compris…
Que maudite soit la poésie
De faire de moi un Maure en vie
Dans l’effervescence de l’esprit
L’Art est dans ma rue, petit vent (petit Jean ça rime aussi)
Bourrée auvergnate pour ma vie
Pas syncopés des écritures
Pour lune gris-blanc de mon esprit.
Je vous défie de contenir
Le feu et la lave à venir
Un tourbillon pour horizon
Grand Burle épousant l’Aquilon
Je vous défie de m’affronter
Vent qui passiez dans mes contrées
Creuser sillons de terre et d’Ô
Multiplicité de loups
Jeu de Moi Je hanté
La première fois lésée
La seconde atomisée
J’observais le jeu,
Le masque du Je
Je ne suis pas Moi, ce vers
Qui se regarde en long en travers
Saurons nous jamais l’envers
Des mise-au clair du Je?
C’est quoi l’ordre du monde
Ce grand désordre hiérarchisé
Cet orphelin martyrisé?
Suprêmissime divin
« Je » ne pouvait être devin
La première fois, et même souvent
Pour comprendre
La philosophie du Vent
La première fois c’était le vent
Qui passait me frôler
Aujourd’hui c’est toujours du vent
Avec qui je n’ peux m’envoler
Je suis tentée de prêcher
Comme Cathare dans son hérésie
Que l’Homme est dans l’alcôve de l’ âme
La poésie m’est fantaisie
La poésie m’est Rome, ma cité!
Je voudrais le ciel habiter
Où est l’échelle des Maures?
Que maudite soit la poésie
Petit délice muscarine.
http://youtu.be/HlGO9IRJeqg
Dans ce pays où la terre s’éprend de la lumière, les arbres, les flaques d’eau, nos socles infimes et nos cabanes, ton âme elle-même leur ressemble, deviennent des étoiles. Ce seront roses du voyage dont on sait qu’elles se redorent quand la quille sous-jacente de l’ombre triomphe du soupir.
Gabrielle Althen, le Nu Vigile ,1995
Ce fut un éblouissement,
oh pas du genre de ceux qui vous aveuglent presque
quand au contact de trop rares fresques
on se prend à imaginer un transport dans le temps
non il s’agissait d’une fixation extrême
de pupilles qui étaient comme des résilles
et de rétines qui imprimaient à loisir
une allée pleine de charme et de surprise
qui anticipait le moindre des désirs
« je ne peindrai qu’un arbre qui retient dans son feuillage
le murmure doré d’une lumière de passage »
Philippe Jaccottet
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Avancer pas à pas sur un chemin bordé d’arbres
Qu’il soit de forêt ou de l’intime
S’il mène à la lumière
Comme en la clairière du bois
Je n’aurai d’impatience
Que celle de nous y retrouver
Ecartant l’ombre épaisse
L’oreille attentive à notre rencontre
Dans ce monde intérieur et beau
Qui laisse entendre à travers le silence
Quelques branches sur le sol
Quelques feuilles qui craquent
Quelque oiseau complice
De notre douce solitude
Un papillon curieux, des moucherons qui dansent
Un froissement de feuilles qui tremblent
Quelques mots murmurés qui rassurent
Impatiente de toucher peut-être les étoiles
D’« habiter poétiquement la terre »*
D’écouter la musique des anges
Afin que cette longue allée d’arbres
Devienne le paysage de notre émotion
Une percée diaphane dans la forêt
Un soleil au milieu des ténèbres.
______
* « Il faut habiter poétiquement la terre » est une expression d’Höderlin
« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »
de Friedrich Hölderlin
« Des branches. Des feuilles.
Des pétioles. Des folioles.
Un monde ramifié qui bouge, bruit et bondit.
Un royaume de verdures, de vertiges et de vents.
Un labyrinthe de souffles et de murmures.
Un arbre en somme. »
Jacques Lacarrière
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Le chant du vent
Et quelques notes de pluie,
Le frou-frou des bambous
Un soliste au bec jaune
Et l’eau qui s’égoutte
De la marquise de verre
Morceau sans partition,
Sur la piste trempée
Aucune fausse note
Le décor est sobre
Le thème est romantique
C’est la première fois
Que la pièce est jouée
Les mots ne s’écriront
Qu’au tombé du rideau
La lune applaudira
Derrière les tentures noires
Et le silence de la nuit.
_____
Belle nuit et bonne soirée à tous
Emotions
Vertiges
La première fois
Offrandes
Délicates
La première fois
Ivresses
Etonnées
Chaque fois
que je fais ce chemin sous les arbres,
si beau je le trouve que,
soit il hiver sous la neige,
soit il éte sous le soleil,
il me semble
que c’était toujours
la première fois
Digne d’un Maître …vous excellez dans cet art ! Merci
Pat