Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Baguettes
idées au gramme
des blanches et des noires
papillons en fleur
39 réflexions sur « Baguettes »
Bonjour à tous,
Tu as bonne mémoire Monique à propos de la nouvelle publication de certaines de mes images. Je me permets de le faire car l’approche est différente … d’autre part, je conçois également ce blog comme un carnet de voyages qui montre également mes essais, mes doutes, mes évolutions. Voilà pourquoi, je publie comme aujourd’hui trois images. Vous pouvez bien sûr aller les commenter mais je comprendrais que vous ne le fassiez pas si vous vous êtes déjà beaucoup donnés sur certaines d’entre elles à un moment donné …
Merci également pour vos très beaux écrits envolés sur Léger !!
Clin d’oeil et sourire à Bourrache et à ses historiettes 😉
Bienvenue et merci à Bénédicte pour Guillevic que j’aime beaucoup, à Catalina, à Cafards et à Thierry à qui je souhaite bonne route avec son blog!!
Bises à tous, amitiés!
Ossiane
J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle façon de voir , du noir et blanc, nouvelle présentation et cela donne encore plus de caractère à ton blog Ossiane qui se veut évolutif jamais clos et grand ouvert aux pensées de chacun, puis avec le temps nous appréhendons très souvent les choses différemment, c’est donc avec une approche autre et très agréable Ossiane que je retrouve ces superbes images et haïkus concernant la Bambouseraie de Prafrance, un art à part entière pour un lieu merveilleux, romantique, exotique et beau à souhait. Encore bravo. Je t’embrasse.
___
L’eau dans les rigoles
Pour des rhizomes assoiffés
Coule entre les tiges
___
L’eau est en effet un problème pour la bonne croissance des bambous et leur beauté en dépend.
Car le diamètre du bambou lorsqu’il sort de terre est celui qu’il conservera en grandissant tout au long de sa tige, il a donc besoin d’eau dès le départ.
Je n’ai pas résisté -;)
Au bout du calame
En quelques pleins et déliés
Un idéogramme
Notes « papillon »
La Portée de musique
Mélodie en Fa,
sol, la, si, do….
steeve enjoy
à l’horizontale d’un chemin d’eau
parure ordonnée
des élévations
la culture du bambou
occasionne de larges plaies purulentes
sans soucis pour le chercheur d’ombre
si ce n’est d’adoucir
la strangulation lente
de tes mains
passante impavide
supplice chinois
noyée aux larmes de l’oubli
l’assoiffée maugréa
pour en un doux feulement
s’en retourner
à l’origine de toutes choses
saccades sèches
en son élan millésimé
l’île nue
arc ogif
au vent de l’oubli
le déroulé du tapis de soie
saturation de l’image
au carré
le stimulus du trop de lumière
crée l’ombre
film de Kaneto Shintô dont certainement fait référence Regard
Bambous sur l’épaule
L’île nue, désolation
L’eau que l’on transporte
Dure condition humaine
d’un inacceptable sort
Oh git val, pas de senteur de santal
c’est sans thalle amuse peu
le roc est il plus dur que durandal
le bambou ne se raye pas de la carte
vivace et à forte croissance
il peuple et dépollue sans castor
va t il construire des échafaudages jusqu’au ciel
lui gratter doucement les moustaches
et faire venir la pluie d’orage
le pandit n’était pas un bandit
et il n’avait pas le nez rouge
les pandas ont des lunettes
mais pas une vue nette
ils soignent leur odorat
mais ne sont pas des ursidés
les feuilles qui se recroquevillent et se vrillent
sont comme des idéogrammes
mais elles pèsent dans la balance
flexible et d’une souplesse à toute épreuve
on fit du saut à la perche sans prendre le son
mais la fibre artificielle a remplacé le bois sacré
une herbacée si résistante qu’elle tente et innove
calame aussi et qu’elle âme elle a
Bonjour la Compagnie !
Bonjour Ossiane
Je viens me balader dans la bambouseraie, et revis du même coup la visite que j’avais faite au même endroit, il y a deux ou trois ans (déjà !).
Et comme d’habitude, ton inspiration… est sans limite !
Un petit haïku pour la route :
Forêt de bambous
Les papillons s’envolent
Balade au jardin
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee
Mot- Clé Papillon :
Je fus graine du soleil plantée en terre,
Mise au monde par une tempête d’eau
entre poussière stellaire et cri plaintif coloré.
Je voulais naître papillon,
aigle
et que des plumes dorées me poussent,
mais je suis née figuier aux racines énormes
et des branches me sortirent
et, des feuilles, de ces branches
et des yeux me naquirent dans l’écorce.
Des feuilles, poussèrent des colombes
et elles bercèrent mes doigts rougis de soupirs
et mes mains éventèrent les obscurités
et je goûtai la pomme de l’Eden.
Je connus la saveur du sang
et les os me déchirèrent
et j’appris à pleurer avec mon ombre
et à charger la croix du fruit de Marie
mais je goûtai aussi le miel sacré de la rose
et la viande de l’agneau
et dans les veines j’eus du sang vierge
et, entre mes jambes, le jus d’Adam courut.
Mon ventre mis au monde des papillons parme
que je nourris de sève pure de l’abeille
et je me transformai en Orme
pour ne défendre ni les fruits
ni les sécheresses
ni les orages
on arracha de la terre mon tronc.
De nombreux printemps avec leurs hivers chantèrent
les figues mûrirent et tombèrent à la vie
elles s’oublièrent de cet arbre
et mes branches restèrent nues
Je cessai d’être figuier et Orme,
Des ailes me poussèrent
et dans les plumes de couleurs
et dans les eaux colorées
et je me transformai poisson-hirondelle
Mes larmes humidifient les écailles
et les soupirs font voler mes ailes
lorsque je vois les graines que mes fruits donnèrent.
Je suis heureuse de n’être pas née figuier,
De devenir Orme
et maintenant être poisson-hirondelle
sans nid fixe et sans chaînes.
De ses baguettes
Le sylphe fait s’envoler
Des papillons noirs
Des papillons blancs épris
Des papillons gris de vent
Beaucoup de papillons, dans cette note Ossiane, Jo.S, Mathilde, May , Christineeeeee vous êtes tous à vos filets. Est-ce le papillon de Nabokov « lumière de ma vie, feu de mon corps » que l’on recherche dans ce soleil hivernal ?
Au jardin d’hiver
Coup de baguette magique
Vol du papillon
Des milliers de papillons verts
Au cœur de l’immense jardin
D’arbres et de plantes
Berceau de vie et d’amour
De ces merveilles ailées
Sur chaque tige en équilibre
Pavoisent telles des ailes de papillon
Mille petites feuilles pointues
Autant de petits nœuds papillon
Qui tremblent au vent d’autan
Et se balancent au dessus de l’eau
Sur leurs longues tiges de bambou
Dans la féerie d’un papillorama
Aux allures de volière
guette le bas
si le danger vient du haut
comment le changer
salut Thierry je marche dans tes mots
Comment faire belle marquise ?
le bas guette
Si du haut le danger vient
Le changement —
encre de lumière
sous le trait vif et fluide
envols de l’instant
*************************************************************************************
« La poésie est une peinture invisible,
la peinture est un poème visible. »
Guo Xi
Contente d’avoir eu ce petit regard sur le site ce soir et de rencontrer les jolis mots de Jacline.
Très joli haïku comme un caractère chinois qui se dessinerait en quelques syllabes au lieu de quelques traits sous la pointe d’un pinceau.
Les mots de Guo Xi traduits par François Cheng dans le souffle devient signe – Portrait d’une âme à l’encre de chine – est une citation merveilleuse autour de la subtilité de l’idéogramme chinois et de la poésie qui vient parfaire la beauté de ton texte.
Bonsoir et belle nuit à tous
Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise, que j’ai eu beaucoup de mal à traduire car j’ai tout à apprendre de cet art majeur. La seule référence remontée à ma mémoire pour m’ouvrir un peu les yeux est Fabienne Verdier qui a appris la calligraphie dans le Sichuan avec les derniers grands maîtres chinois. Elle a consigné son expérience dans « La passagère du silence. Dix ans d’initiation en Chine. » ( Livre de Poche) et son univers pictural dans « Entre terre et ciel « . (Albin Michel, 2008). Son site – http://www.fabienneverdier.com – est un hymne à la calligraphie chinoise à partir de laquelle elle a tracé son propre chemin de peintre et donné un sens à sa vie.
Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise mais j’ai eu du mal à la traduire en mots car j’ignore à peu près tout de cet art majeur. La
Bug…
Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise mais j’ai eu du mal à la traduire en mots car j’ignore à peu près tout de cet art majeur. La seule référence remontée à ma mémoire est Fabienne Verdier qui a appris la calligraphie dans le Sichuan avec les derniers grands maîtres chinois. Elle a consigné son expérience dans « La passagère du silence. Dix ans d’initiation en Chine (Livre de poche) et son univers pictural dans « Entre terre et ciel » (Albin Michel). Son site – http://www.fabienneverdier.com – est un hymne à la calligraphie chinoise à partir de laquelle elle a tracé son propre chemin de peintre et donné un sens à sa vie.
Le texte qui hier soir se volatilisait s’affiche à trois exemplaires ce matin… Désolée pour sa duplication involontaire ! Il a au moins le mérite de mettre en lumière le travail magnifique d’un être rare, Fabienne Verdier.
Merci Ossiane de toute la richesse que ton blog nourrit d’image en image.
Belle journée à tout l’équipage.
les baguettes remplacent les couverts
qui a le cou vert dans cet ambiant
ces baguettes soulèvent l’espoir
et avec un appui font levier
le fameux coup de bambou
n’est pas un assomoir
des bagues guillerettes
pour marquer les anneaux du bambou
quand le bambou se tend
mais la structure en bambou
la morphologie se retrouve
dans certains nanotubes de carbone
on ne peut mettre au ban au bout
sans conséquence, on casse du bois
et ceux qui ont la fibre rebelle
rebiquent et se repiquent
En feuilles de bambou
Je dessinerai ton nom
Tu comprendras
Le soleil du soir
A dessiné sur le ciel
A la feuille d’or
en ombres chinoises
la tige dressée
contraste du calligrame
Un coup de baguette magique
Et le cours suit son temps
Son bel précieux de vie
« La lumière que tu dispenses
Tu l’ignores
Mais plus que les étoiles
Contemplées par toi
Tu es le gîte de la lueur
Vers où convergent
Les papillons de nuit
Vers où
Un coeur battant
Depuis le trop lointain
Trace la voie
Lance le vol
Donne le chant »
François Cheng dans Le Livre du Vide médian
J’aime ton haîku Ossiane
« idées au gramme
des blanches et des noires
papillons en fleur »
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce texte de F.Cheng
Merci Jacline pour tes références à Fabienne Verdier
De poudre et d’eau
Sur le bord de l’encrier
le pinceau chinois
Cherche le souffle des mots
Sur la margelle de l’âme
–
des envies d’ailleurs
tout à l’envers de ma terre
une lune en couleur
–
Le béal asséché
les bambous désolés
se font des soucis
Bonjour à tous,
Tu as bonne mémoire Monique à propos de la nouvelle publication de certaines de mes images. Je me permets de le faire car l’approche est différente … d’autre part, je conçois également ce blog comme un carnet de voyages qui montre également mes essais, mes doutes, mes évolutions. Voilà pourquoi, je publie comme aujourd’hui trois images. Vous pouvez bien sûr aller les commenter mais je comprendrais que vous ne le fassiez pas si vous vous êtes déjà beaucoup donnés sur certaines d’entre elles à un moment donné …
Merci également pour vos très beaux écrits envolés sur Léger !!
Clin d’oeil et sourire à Bourrache et à ses historiettes 😉
Bienvenue et merci à Bénédicte pour Guillevic que j’aime beaucoup, à Catalina, à Cafards et à Thierry à qui je souhaite bonne route avec son blog!!
Bises à tous, amitiés!
Ossiane
J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle façon de voir , du noir et blanc, nouvelle présentation et cela donne encore plus de caractère à ton blog Ossiane qui se veut évolutif jamais clos et grand ouvert aux pensées de chacun, puis avec le temps nous appréhendons très souvent les choses différemment, c’est donc avec une approche autre et très agréable Ossiane que je retrouve ces superbes images et haïkus concernant la Bambouseraie de Prafrance, un art à part entière pour un lieu merveilleux, romantique, exotique et beau à souhait. Encore bravo. Je t’embrasse.
___
L’eau dans les rigoles
Pour des rhizomes assoiffés
Coule entre les tiges
___
L’eau est en effet un problème pour la bonne croissance des bambous et leur beauté en dépend.
Car le diamètre du bambou lorsqu’il sort de terre est celui qu’il conservera en grandissant tout au long de sa tige, il a donc besoin d’eau dès le départ.
Je n’ai pas résisté -;)
Au bout du calame
En quelques pleins et déliés
Un idéogramme
Notes « papillon »
La Portée de musique
Mélodie en Fa,
sol, la, si, do….
steeve enjoy
à l’horizontale d’un chemin d’eau
parure ordonnée
des élévations
la culture du bambou
occasionne de larges plaies purulentes
sans soucis pour le chercheur d’ombre
si ce n’est d’adoucir
la strangulation lente
de tes mains
passante impavide
supplice chinois
noyée aux larmes de l’oubli
l’assoiffée maugréa
pour en un doux feulement
s’en retourner
à l’origine de toutes choses
saccades sèches
en son élan millésimé
l’île nue
arc ogif
au vent de l’oubli
le déroulé du tapis de soie
saturation de l’image
au carré
le stimulus du trop de lumière
crée l’ombre
film de Kaneto Shintô dont certainement fait référence Regard
Bambous sur l’épaule
L’île nue, désolation
L’eau que l’on transporte
Dure condition humaine
d’un inacceptable sort
Oh git val, pas de senteur de santal
c’est sans thalle amuse peu
le roc est il plus dur que durandal
le bambou ne se raye pas de la carte
vivace et à forte croissance
il peuple et dépollue sans castor
va t il construire des échafaudages jusqu’au ciel
lui gratter doucement les moustaches
et faire venir la pluie d’orage
le pandit n’était pas un bandit
et il n’avait pas le nez rouge
les pandas ont des lunettes
mais pas une vue nette
ils soignent leur odorat
mais ne sont pas des ursidés
les feuilles qui se recroquevillent et se vrillent
sont comme des idéogrammes
mais elles pèsent dans la balance
flexible et d’une souplesse à toute épreuve
on fit du saut à la perche sans prendre le son
mais la fibre artificielle a remplacé le bois sacré
une herbacée si résistante qu’elle tente et innove
calame aussi et qu’elle âme elle a
Bonjour la Compagnie !
Bonjour Ossiane
Je viens me balader dans la bambouseraie, et revis du même coup la visite que j’avais faite au même endroit, il y a deux ou trois ans (déjà !).
Et comme d’habitude, ton inspiration… est sans limite !
Un petit haïku pour la route :
Forêt de bambous
Les papillons s’envolent
Balade au jardin
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee
Mot- Clé Papillon :
Je fus graine du soleil plantée en terre,
Mise au monde par une tempête d’eau
entre poussière stellaire et cri plaintif coloré.
Je voulais naître papillon,
aigle
et que des plumes dorées me poussent,
mais je suis née figuier aux racines énormes
et des branches me sortirent
et, des feuilles, de ces branches
et des yeux me naquirent dans l’écorce.
Des feuilles, poussèrent des colombes
et elles bercèrent mes doigts rougis de soupirs
et mes mains éventèrent les obscurités
et je goûtai la pomme de l’Eden.
Je connus la saveur du sang
et les os me déchirèrent
et j’appris à pleurer avec mon ombre
et à charger la croix du fruit de Marie
mais je goûtai aussi le miel sacré de la rose
et la viande de l’agneau
et dans les veines j’eus du sang vierge
et, entre mes jambes, le jus d’Adam courut.
Mon ventre mis au monde des papillons parme
que je nourris de sève pure de l’abeille
et je me transformai en Orme
pour ne défendre ni les fruits
ni les sécheresses
ni les orages
on arracha de la terre mon tronc.
De nombreux printemps avec leurs hivers chantèrent
les figues mûrirent et tombèrent à la vie
elles s’oublièrent de cet arbre
et mes branches restèrent nues
Je cessai d’être figuier et Orme,
Des ailes me poussèrent
et dans les plumes de couleurs
et dans les eaux colorées
et je me transformai poisson-hirondelle
Mes larmes humidifient les écailles
et les soupirs font voler mes ailes
lorsque je vois les graines que mes fruits donnèrent.
Je suis heureuse de n’être pas née figuier,
De devenir Orme
et maintenant être poisson-hirondelle
sans nid fixe et sans chaînes.
© Lina Zerón / Papillon parme.
Traduction Pierre Clavilier
–
Vous trouverez un autre poème ici :
http://guesswhoandwhere.typepad.fr/carnets_de_poesie/2009/05/lina-zeron-cloches-et-pulsations.html
–
Merci Ossiane
De ses baguettes
Le sylphe fait s’envoler
Des papillons noirs
Des papillons blancs épris
Des papillons gris de vent
Beaucoup de papillons, dans cette note Ossiane, Jo.S, Mathilde, May , Christineeeeee vous êtes tous à vos filets. Est-ce le papillon de Nabokov « lumière de ma vie, feu de mon corps » que l’on recherche dans ce soleil hivernal ?
Au jardin d’hiver
Coup de baguette magique
Vol du papillon
Des milliers de papillons verts
Au cœur de l’immense jardin
D’arbres et de plantes
Berceau de vie et d’amour
De ces merveilles ailées
Sur chaque tige en équilibre
Pavoisent telles des ailes de papillon
Mille petites feuilles pointues
Autant de petits nœuds papillon
Qui tremblent au vent d’autan
Et se balancent au dessus de l’eau
Sur leurs longues tiges de bambou
Dans la féerie d’un papillorama
Aux allures de volière
guette le bas
si le danger vient du haut
comment le changer
salut Thierry je marche dans tes mots
Comment faire belle marquise ?
le bas guette
Si du haut le danger vient
Le changement —
encre de lumière
sous le trait vif et fluide
envols de l’instant
*************************************************************************************
« La poésie est une peinture invisible,
la peinture est un poème visible. »
Guo Xi
Contente d’avoir eu ce petit regard sur le site ce soir et de rencontrer les jolis mots de Jacline.
Très joli haïku comme un caractère chinois qui se dessinerait en quelques syllabes au lieu de quelques traits sous la pointe d’un pinceau.
Les mots de Guo Xi traduits par François Cheng dans le souffle devient signe – Portrait d’une âme à l’encre de chine – est une citation merveilleuse autour de la subtilité de l’idéogramme chinois et de la poésie qui vient parfaire la beauté de ton texte.
Bonsoir et belle nuit à tous
Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise, que j’ai eu beaucoup de mal à traduire car j’ai tout à apprendre de cet art majeur. La seule référence remontée à ma mémoire pour m’ouvrir un peu les yeux est Fabienne Verdier qui a appris la calligraphie dans le Sichuan avec les derniers grands maîtres chinois. Elle a consigné son expérience dans « La passagère du silence. Dix ans d’initiation en Chine. » ( Livre de Poche) et son univers pictural dans « Entre terre et ciel « . (Albin Michel, 2008). Son site – http://www.fabienneverdier.com – est un hymne à la calligraphie chinoise à partir de laquelle elle a tracé son propre chemin de peintre et donné un sens à sa vie.
Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise mais j’ai eu du mal à la traduire en mots car j’ignore à peu près tout de cet art majeur. La
Bug…
Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise mais j’ai eu du mal à la traduire en mots car j’ignore à peu près tout de cet art majeur. La seule référence remontée à ma mémoire est Fabienne Verdier qui a appris la calligraphie dans le Sichuan avec les derniers grands maîtres chinois. Elle a consigné son expérience dans « La passagère du silence. Dix ans d’initiation en Chine (Livre de poche) et son univers pictural dans « Entre terre et ciel » (Albin Michel). Son site – http://www.fabienneverdier.com – est un hymne à la calligraphie chinoise à partir de laquelle elle a tracé son propre chemin de peintre et donné un sens à sa vie.
Le texte qui hier soir se volatilisait s’affiche à trois exemplaires ce matin… Désolée pour sa duplication involontaire ! Il a au moins le mérite de mettre en lumière le travail magnifique d’un être rare, Fabienne Verdier.
Merci Ossiane de toute la richesse que ton blog nourrit d’image en image.
Belle journée à tout l’équipage.
les baguettes remplacent les couverts
qui a le cou vert dans cet ambiant
ces baguettes soulèvent l’espoir
et avec un appui font levier
le fameux coup de bambou
n’est pas un assomoir
des bagues guillerettes
pour marquer les anneaux du bambou
quand le bambou se tend
mais la structure en bambou
la morphologie se retrouve
dans certains nanotubes de carbone
on ne peut mettre au ban au bout
sans conséquence, on casse du bois
et ceux qui ont la fibre rebelle
rebiquent et se repiquent
En feuilles de bambou
Je dessinerai ton nom
Tu comprendras
Le soleil du soir
A dessiné sur le ciel
A la feuille d’or
en ombres chinoises
la tige dressée
contraste du calligrame
Un coup de baguette magique
Et le cours suit son temps
Son bel précieux de vie
« La lumière que tu dispenses
Tu l’ignores
Mais plus que les étoiles
Contemplées par toi
Tu es le gîte de la lueur
Vers où convergent
Les papillons de nuit
Vers où
Un coeur battant
Depuis le trop lointain
Trace la voie
Lance le vol
Donne le chant »
François Cheng dans Le Livre du Vide médian
J’aime ton haîku Ossiane
« idées au gramme
des blanches et des noires
papillons en fleur »
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce texte de F.Cheng
Merci Jacline pour tes références à Fabienne Verdier
De poudre et d’eau
Sur le bord de l’encrier
le pinceau chinois
Cherche le souffle des mots
Sur la margelle de l’âme
–
des envies d’ailleurs
tout à l’envers de ma terre
une lune en couleur
–
Le béal asséché
les bambous désolés
se font des soucis