Baguettes

Cage

idées au gramme

des blanches et des noires

papillons en fleur

39 réflexions sur « Baguettes »

  1. Bonjour à tous,

    Tu as bonne mémoire Monique à propos de la nouvelle publication de certaines de mes images. Je me permets de le faire car l’approche est différente … d’autre part, je conçois également ce blog comme un carnet de voyages qui montre également mes essais, mes doutes, mes évolutions. Voilà pourquoi, je publie comme aujourd’hui trois images. Vous pouvez bien sûr aller les commenter mais je comprendrais que vous ne le fassiez pas si vous vous êtes déjà beaucoup donnés sur certaines d’entre elles à un moment donné …

    Merci également pour vos très beaux écrits envolés sur Léger !!

    Clin d’oeil et sourire à Bourrache et à ses historiettes 😉

    Bienvenue et merci à Bénédicte pour Guillevic que j’aime beaucoup, à Catalina, à Cafards et à Thierry à qui je souhaite bonne route avec son blog!!

    Bises à tous, amitiés!

    Ossiane

  2. J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle façon de voir , du noir et blanc, nouvelle présentation et cela donne encore plus de caractère à ton blog Ossiane qui se veut évolutif jamais clos et grand ouvert aux pensées de chacun, puis avec le temps nous appréhendons très souvent les choses différemment, c’est donc avec une approche autre et très agréable Ossiane que je retrouve ces superbes images et haïkus concernant la Bambouseraie de Prafrance, un art à part entière pour un lieu merveilleux, romantique, exotique et beau à souhait. Encore bravo. Je t’embrasse.
    ___

    L’eau dans les rigoles
    Pour des rhizomes assoiffés
    Coule entre les tiges
    ___

    L’eau est en effet un problème pour la bonne croissance des bambous et leur beauté en dépend.
    Car le diamètre du bambou lorsqu’il sort de terre est celui qu’il conservera en grandissant tout au long de sa tige, il a donc besoin d’eau dès le départ.

  3. steeve enjoy
    à l’horizontale d’un chemin d’eau
    parure ordonnée
    des élévations
    la culture du bambou
    occasionne de larges plaies purulentes
    sans soucis pour le chercheur d’ombre
    si ce n’est d’adoucir
    la strangulation lente
    de tes mains
    passante impavide
    supplice chinois
    noyée aux larmes de l’oubli
    l’assoiffée maugréa
    pour en un doux feulement
    s’en retourner
    à l’origine de toutes choses

  4. film de Kaneto Shintô dont certainement fait référence Regard

    Bambous sur l’épaule
    L’île nue, désolation
    L’eau que l’on transporte

    Dure condition humaine
    d’un inacceptable sort

  5. Oh git val, pas de senteur de santal
    c’est sans thalle amuse peu
    le roc est il plus dur que durandal

  6. le bambou ne se raye pas de la carte
    vivace et à forte croissance
    il peuple et dépollue sans castor

  7. va t il construire des échafaudages jusqu’au ciel
    lui gratter doucement les moustaches
    et faire venir la pluie d’orage
    le pandit n’était pas un bandit
    et il n’avait pas le nez rouge
    les pandas ont des lunettes
    mais pas une vue nette
    ils soignent leur odorat
    mais ne sont pas des ursidés

  8. les feuilles qui se recroquevillent et se vrillent
    sont comme des idéogrammes
    mais elles pèsent dans la balance

  9. flexible et d’une souplesse à toute épreuve
    on fit du saut à la perche sans prendre le son
    mais la fibre artificielle a remplacé le bois sacré
    une herbacée si résistante qu’elle tente et innove
    calame aussi et qu’elle âme elle a

  10. Bonjour la Compagnie !
    Bonjour Ossiane

    Je viens me balader dans la bambouseraie, et revis du même coup la visite que j’avais faite au même endroit, il y a deux ou trois ans (déjà !).
    Et comme d’habitude, ton inspiration… est sans limite !

    Un petit haïku pour la route :

    Forêt de bambous
    Les papillons s’envolent
    Balade au jardin

    Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee

  11. Mot- Clé Papillon :

    Je fus graine du soleil plantée en terre,
    Mise au monde par une tempête d’eau
    entre poussière stellaire et cri plaintif coloré.

    Je voulais naître papillon,
    aigle
    et que des plumes dorées me poussent,
    mais je suis née figuier aux racines énormes
    et des branches me sortirent
    et, des feuilles, de ces branches
    et des yeux me naquirent dans l’écorce.

    Des feuilles, poussèrent des colombes
    et elles bercèrent mes doigts rougis de soupirs
    et mes mains éventèrent les obscurités
    et je goûtai la pomme de l’Eden.

    Je connus la saveur du sang
    et les os me déchirèrent
    et j’appris à pleurer avec mon ombre
    et à charger la croix du fruit de Marie
    mais je goûtai aussi le miel sacré de la rose
    et la viande de l’agneau
    et dans les veines j’eus du sang vierge
    et, entre mes jambes, le jus d’Adam courut.

    Mon ventre mis au monde des papillons parme
    que je nourris de sève pure de l’abeille
    et je me transformai en Orme
    pour ne défendre ni les fruits
    ni les sécheresses
    ni les orages
    on arracha de la terre mon tronc.

    De nombreux printemps avec leurs hivers chantèrent
    les figues mûrirent et tombèrent à la vie
    elles s’oublièrent de cet arbre
    et mes branches restèrent nues

    Je cessai d’être figuier et Orme,
    Des ailes me poussèrent
    et dans les plumes de couleurs
    et dans les eaux colorées
    et je me transformai poisson-hirondelle

    Mes larmes humidifient les écailles
    et les soupirs font voler mes ailes
    lorsque je vois les graines que mes fruits donnèrent.

    Je suis heureuse de n’être pas née figuier,
    De devenir Orme
    et maintenant être poisson-hirondelle
    sans nid fixe et sans chaînes.

    © Lina Zerón / Papillon parme.
    Traduction Pierre Clavilier

    Vous trouverez un autre poème ici :
    http://guesswhoandwhere.typepad.fr/carnets_de_poesie/2009/05/lina-zeron-cloches-et-pulsations.html

    Merci Ossiane

  12. Beaucoup de papillons, dans cette note Ossiane, Jo.S, Mathilde, May , Christineeeeee vous êtes tous à vos filets. Est-ce le papillon de Nabokov « lumière de ma vie, feu de mon corps » que l’on recherche dans ce soleil hivernal ?

    Au jardin d’hiver
    Coup de baguette magique
    Vol du papillon

  13. Des milliers de papillons verts
    Au cœur de l’immense jardin
    D’arbres et de plantes
    Berceau de vie et d’amour
    De ces merveilles ailées
    Sur chaque tige en équilibre
    Pavoisent telles des ailes de papillon
    Mille petites feuilles pointues
    Autant de petits nœuds papillon
    Qui tremblent au vent d’autan
    Et se balancent au dessus de l’eau
    Sur leurs longues tiges de bambou
    Dans la féerie d’un papillorama
    Aux allures de volière

  14. salut Thierry je marche dans tes mots
    Comment faire belle marquise ?

    le bas guette
    Si du haut le danger vient
    Le changement —

  15. encre de lumière
    sous le trait vif et fluide
    envols de l’instant

    *************************************************************************************
    « La poésie est une peinture invisible,
    la peinture est un poème visible. »
    Guo Xi

  16. Contente d’avoir eu ce petit regard sur le site ce soir et de rencontrer les jolis mots de Jacline.
    Très joli haïku comme un caractère chinois qui se dessinerait en quelques syllabes au lieu de quelques traits sous la pointe d’un pinceau.
    Les mots de Guo Xi traduits par François Cheng dans le souffle devient signe – Portrait d’une âme à l’encre de chine – est une citation merveilleuse autour de la subtilité de l’idéogramme chinois et de la poésie qui vient parfaire la beauté de ton texte.
    Bonsoir et belle nuit à tous

  17. Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise, que j’ai eu beaucoup de mal à traduire car j’ai tout à apprendre de cet art majeur. La seule référence remontée à ma mémoire pour m’ouvrir un peu les yeux est Fabienne Verdier qui a appris la calligraphie dans le Sichuan avec les derniers grands maîtres chinois. Elle a consigné son expérience dans « La passagère du silence. Dix ans d’initiation en Chine. » ( Livre de Poche) et son univers pictural dans « Entre terre et ciel « . (Albin Michel, 2008). Son site – http://www.fabienneverdier.com – est un hymne à la calligraphie chinoise à partir de laquelle elle a tracé son propre chemin de peintre et donné un sens à sa vie.

  18. Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise mais j’ai eu du mal à la traduire en mots car j’ignore à peu près tout de cet art majeur. La

  19. Bug…

    Merci beaucoup, Monique. L’image m’a spontanément évoqué la calligraphie chinoise mais j’ai eu du mal à la traduire en mots car j’ignore à peu près tout de cet art majeur. La seule référence remontée à ma mémoire est Fabienne Verdier qui a appris la calligraphie dans le Sichuan avec les derniers grands maîtres chinois. Elle a consigné son expérience dans « La passagère du silence. Dix ans d’initiation en Chine (Livre de poche) et son univers pictural dans « Entre terre et ciel » (Albin Michel). Son site – http://www.fabienneverdier.com – est un hymne à la calligraphie chinoise à partir de laquelle elle a tracé son propre chemin de peintre et donné un sens à sa vie.

  20. Le texte qui hier soir se volatilisait s’affiche à trois exemplaires ce matin… Désolée pour sa duplication involontaire ! Il a au moins le mérite de mettre en lumière le travail magnifique d’un être rare, Fabienne Verdier.

    Merci Ossiane de toute la richesse que ton blog nourrit d’image en image.
    Belle journée à tout l’équipage.

  21. les baguettes remplacent les couverts
    qui a le cou vert dans cet ambiant
    ces baguettes soulèvent l’espoir
    et avec un appui font levier
    le fameux coup de bambou
    n’est pas un assomoir

  22. des bagues guillerettes
    pour marquer les anneaux du bambou
    quand le bambou se tend

    mais la structure en bambou
    la morphologie se retrouve
    dans certains nanotubes de carbone

    on ne peut mettre au ban au bout
    sans conséquence, on casse du bois
    et ceux qui ont la fibre rebelle
    rebiquent et se repiquent

  23. « La lumière que tu dispenses
    Tu l’ignores
    Mais plus que les étoiles
    Contemplées par toi
    Tu es le gîte de la lueur
    Vers où convergent
    Les papillons de nuit
    Vers où
    Un coeur battant
    Depuis le trop lointain
    Trace la voie
    Lance le vol
    Donne le chant »

    François Cheng dans Le Livre du Vide médian

    J’aime ton haîku Ossiane

    « idées au gramme
    des blanches et des noires
    papillons en fleur »

    C’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce texte de F.Cheng

  24. De poudre et d’eau
    Sur le bord de l’encrier
    le pinceau chinois

    Cherche le souffle des mots
    Sur la margelle de l’âme

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