galerie des géants
la grande allée des bambous
panaches dorés
◊ Je vous souhaite à tous, visiteurs silencieux ou volubiles, attachés et attachants, une belle et heureuse année 2012. Que vos projets et espoirs se concrétisent, que la sérénité et la légèreté se glissent dans les replis de votre âme, que les déréglements du monde qui épuisent les peuples puissent retrouver la juste mesure, une autre manière d’avancer et de construire dans le respect des uns et des autres ………….. PEACE AND LOVE !
merci de donner
une si belle route
pour guider nos voeux
une très belle nouvelle année à toi
Si seulement les mots pouvaient changer le monde et conduire chacun vers une année 2012 pleine d’espérances, oui j’essaierai de trouver ceux qui conviendraient le mieux pour que tous soient heureux.
Merci Ossiane pour tes voeux généreux au regard du monde et de nous tous, je formule les miens le plus simplement en te souhaitant une année qui réponde à toutes tes attentes et à la réussite dans tout ce que tu entreprendras, la santé oh combien, beaucoup d’amour et de joie.
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Voûte en parabole
Pour conduire notre chemin
L’emblème des bambous
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Belle soirée à tous ceux qui ce soir feront la fête pour entrer dans la nouvelle année, le coeur léger et heureux avec mes voeux les meilleurs à vous tous amis de cet espace où il fait si bon se retrouver pour danser chanter et flirter avec les mots, les images, la poésie, la beauté et la réalité de tous les jours et ses imprévus bons ou mauvais avec lesquels il faut vivre du mieux que l’on peut sans se décourager.
Une bonne année 2012. Beaucoup de santé à vous tous pour pouvoir réaliser ses rêves et tenir le cap lorsque les choses ne se déroulent pas comme on le souhaiterait.
voûte gothique
aux piliers graciles
clair de vitrail
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Grâce au capitaine, nous tous, équipiers, passagers, revenants, avons le privilège de nous retrouver à la charnière de l’année, tel un symbole, dans ce havre de quiétude. Que l’année à venir nous rassemble et nous relie toujours plus dans l’amour de la poésie, la quête du beau et l’espérance d’une aube nouvelle. Nous enrichir tous ensemble ici, c’est un peu enrichir le monde et lui donner un peu plus d’âme. Merci de tes voeux chaleureux, Ossiane. A toi avec une immense gratitude, et à chaque « oeil ouvert », les plus vifs souhaits d’une année 2012 aussi douce que captivante.
Bonne et heureuse année à toi douce Ossiane cette belle allée s’y prête parfaitement
« La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »
(…)
Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/baudelaire-correspondances.php#ixzz1i7hCNBDQ
Nature généreuse
Voute majestueuse
Mais que fait l’homme?
Bonne et Heureuse Année 2012, à tous visiteurs et matelots.
Pour une année de partage, d’espoir en la vie, de mots choisis, de beauté intemporelle, et de coeur ouvert!
Belle et tendre année, Ossiane.
Cette magnifique perspective nous invite à croire qu’elle nous conduit vers le bonheur.
peace and love,
je te cite, Ossiane,
d’un je vous aime, *vous,
d’un je vous aime, *toi,
je vous embrasse,
dans cet entre deux,
d’un passage à l’autre,
car ainsi va la vie,
pour *levivre son meilleur!
bises, je vous embrasse!
et vivement que ma plume retrouve son espace,
en heureuse, car le temps bel, donné en autisme,
permet de voir de la Lumière ce soir,
Aujourd’hui,
comme c’est bon,
comme c’est bon de vous de tous,
ENSEMBLE!
Des voeux que nous voudrions pour tous exaucés, sans exigences seulement dans le raisonnable, le juste et le possible….
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Quelques arceaux de bambous
Recouvrant l’allée majestueuse,
Nef de tiges qui se penchent
Symbole de modestie, de sagesse,
De courage et d’amitié,
Me promener sous leur ramure
Devient une démarche presque divine.
Leur feuillage tremble et se trémousse
En des milliers de petites feuilles
Qui s’agitent comme des éventails
Au bout de leurs longs bras agiles.
Les bambous se frôlent, se congratulent
A notre passage en craquements et frou-frou,
Haie d’honneur pour cette année nouvelle
Vers des lendemains meilleurs
Chemin faisant dans le giron de la nature
En espérant qu’elle se montre clémente,
Accueillante, réconfortante et docile.
Une petite bambouseraie en son jardin
Et c’est toute une musique étrange
Un lieu d’exception qui vous entraîne
Vers des rêves et des pensées apaisantes
Paysage de douceur et de quiétude
Dans un climat de sérénité, ô combien désirable.
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Belle nuit à tous avec ou sans bulles comme le dit Christineeeee en vous souhaitant la forme pour un nouveau départ puisque demain est une autre année !
La Nature se fait douce
Pour l’accueillir
La vie
Trois humains en balade
C’est un écrin certain
Et si l’amour y est
Cela frissonne les feuilles
Coquines et divines
Elles aiment le chant du ciel
Sur leurs cordes jolies
Qui aiment la beauté
Dans son pur état d’être
D’amour de pur amour
Si étonné de s’être
En amour se donner
Douce et belle année, je te souhaite, OSSIANE, et de belles photos et de beaux haikus, qui chavirent nos plumes,
pour déposer ici, murmures et intimes du plus profond de l’être, l’âme se secoue son encre, barbotée l’encrier,
la vie, ce doux poème, ses instants si précieux, qui remuent donnent vie, quand l’amour il s’accroche à son étoile jolie, qui brille de mille carats, l’amour c’est si précieux.
Tendre année.
Protégés leurs jolis
Ils marchent leur ensemble
Sons des feuilles murmures
Lumière tamisée
Cette voute céleste
Rubanne des forts de vie
Quand la vie est sa tendre
Dans la douceur d’aimer
De se blottir tendresses
VOUTE ETOILEE
Avant que vienne la nuit sous la voûte des cieux où Thierry semble voir des milliers d’étoiles, je viens vous dire bonsoir. Un jour sur 366 de l’année 2012 est passé, je ne sais ce que seront les autres celui-ci fut agréable.
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Sous la voûte où je vais
Au désir de te rencontrer,
Toi qui passe en ce jardin
Pour trouver calme et sérénité,
Je sais nos pas se croiser
Dans l’ombre des bambous.
Nos regards s’éclairent
Le temps d’une onde
Dans les allées du silence.
Nous nous taisons.
Mais sous les branches
Se murmurent les mots inaudibles
D’un chant qui nous appartient.
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Une pensée pour ceux qui demain reprennent le travail et entament cette nouvelle année laborieuse. Une pensée pour ceux qui voudraient bien pouvoir le faire.
Allée bien droite
Sous un dais de feuillage
Pour aller plus loin
Merci pour tes mots, Ossiane, qui – comme chaque année – nous encouragent, soutiennent et maintiennent dans l’espérance.
Beauté à trouver; à offrir.
Bonté. Associée.
Merci Ossiane et à tous pour ces jolis voeux.
Que tous les vôtres se réalisent !
Et que la Nature demeure sereine.
Pour l’heure, le cyclone Thane nous fait des misères…
http://www.emmacollages.com/article-apres-le-cyclone-95875454.html
Courbé et silencieux,
Les mains jointes,
Tu pries.
Je passe.
Invisible témoin,
Je recueille
Une goutte tombée
Du creux de tes mains.
C’est l’or du miel de ta prière.
Voussoir qui vouvoie le ciel
quand tutoie t il les étoiles
cette clé qui joue dans la serrure
des émotions et suspend
au dessus de nos têtes
tant d’interrogations fondées
eMma, « vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » disait Boileau qu’il faut de courage et de volonté, de moyens et forcément d’entraide pour garder le moral et vouloir s’en sortir et repartir.
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De la clé de voûte
A la clé des champs
Toujours un envol
Celui vers l’ailleurs
D’idées ou de rêves
Du monde des images
En géant du monde
Ou en lilliputien
Un rêve d’aventure
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Bon courage à tous nos petits écoliers qui demain abandonnent les sentiers des vacances pour le chemin de l’école.
Nous vous tairons les affres de nos nuits
quand nos yeux clignotent vers un faux ciel de lit
et ces pas inspirés qui se jouent de la pluie
la lumière miroitante des haches qui s’attaquent
aux soubassements d’un tel édifice
le bourreau qui sacrifie tout à son office
laissez les monter au ciel et ruisseler de bonheur
ce n’est pas tant leur verdeur qui en cause
que la cause même qui nous oppose
un repos homme pour un cintre en arc plein
du bois bandé qui fait trembler l’ensemble
Merci, Monique, pour vos mots d’encouragements…
Nous allons tenter de faire rimer le mot impermanence avec espérance !
C’est le temps des voeux…
Alors, je vous envoie les miens et en profite pour vous faire partager mon premier haïku de l’année (et oui, j’y prends goût !)
Le jour se lève
2011 évaporée
Des voeux en pagaille
… destinés à l’Equipage (chacun se reconnaîtra) et assortis des biseeeeeeeeeeeeees qui vont avec !
Christineeeeeeeeeee
PS/ Pour rester dans le thème : Des biseeeeeeees sous la voûte végétale !
Pour aller dans la maison du poète
On y accède par une voûte
Où l’on pénètre surpris
Dans la fraîcheur et la pénombre
Un long couloir de verdure
Dans une ambiance calfeutrée
Faite de mystère et de silence
Au fond c’est la maison
On la distingue à peine.
Dans ce long corridor,
Domaine sacré des oiseaux,
Les mots se prononcent à voix basse
Pour ne pas effrayer les petits en leurs nids.
L’odeur est celle d’une végétation dense
D’une tonnelle aux essences variées,
Voûte impressionnante aux allures de chapelle
Et dont la nef n’est autre que l’allée du jardin.
Elle côtoie et longe le petit bois de bambous
Et peut ainsi en été, à l’abri du soleil
Guider nos pas Jusqu’en son humble demeure.
COMME C’EST JOLI, Monique!
Viens
Et donne moi la main
Mon vrai amour de vie
Nos nuques se rapprochent
Les bambous se prosternent
Notre moment sacré
Me vit de tout mon être
Parfois la vie sa telle
Nous empêche d’aimer
Pourtant aimer c’est vivre
Je t’aime en tout dedans
Car ton Humanité
Je l’aime et m’agenouille
Tu es
Et moi
JE SUIS
Pour qui aime les choses claires, dans la transparence, j’avoue que parfois la vie présente des circonstances imprévisibles et c’est ce mot « voûte » qui me remet en mémoire cette citation de René Char relevée dans chants de la Balandrane et qui m’avait interpelée il y a bien longtemps et qui aujourd’hui me semble juste :
« Il est des cas limites où la délivrance de la vérité doit rester secrète, où nous devons souffrir pour la garder telle, où la nommer c’est déloger la clef de voûte pour précipiter au sol tout l’édifice. Mais comme on apprend cela tard ! » René Char
bonsoir ossiane et chacun
cela fait bien longtemps déjà que je ne suis point passé;
j’avais envi envi de venir vous souhaiter une bonne et heureuse année;
et je suis heureux d’y voir des connaissances;
je regarde devant
l’avenir s’y devine
et si je ne suis pas devin
je sais pourtant
que des heures divine
attendent ceux qui taquines
l’amitié et la sérénité
je ne vous oubli pas annick, monique , thierry, amichel
pierreB bour(r)ache, christine et ses eeeeeeeeee
et tant d’autres encore…………
que la joie vous enserre
et merci à toi Ossiane de toute cette beauté et de cette ténacité
de cette constance de cette pluralité
je vous embrasse
Aussi étrange que cela puisse paraître pour qui aime les choses claires et transparentes, ce mot « voûte » me remémore des paroles de René Char dans Chants de la Balandrane qui m’avaient interpellées il y a longtemps et qui pourtant s’avèrent justes :
« Il est des cas limites où la délivrance de la vérité doit rester secrète, où nous devons souffrir pour la garder telle, où la nommer c’est déloger la clef de voûte pour précipiter au sol tout l’édifice. Mais comme on apprend cela tard ! » René Char.
Il y a longtemps Marc que tu ne nous avais pas fait le plaisir de ta visite, merci de tes bons voeux, je savais qu’un jour ou l’autre nous te verrions réapparaître, bonne année à toi aussi et contente de te retrouver avec nous sur le pont avec tout l’équipage qui ne t’a pas oublié.
Bonjour et bienvenu Marc, si content de te lire
» et ces troncs se rapprochèrent pour consolider la voute et servir de parement, sans effarement, l’édifice se complétait et se reconstituait et le grand oeuvre s’accomplissait »
Qu’elle est belle cette allée de bambou dont les longues tiges se rejoignent pour former une voûte qui donne à cet espace une dimension de cathédrale, une grande envergure en ce temple de verdure, une ouverture spacieuse vers le rêve.
Bachelard dans la poétique de l’espace donne un sens tout particulier à cette force que donne toute la grandeur d’un paysage, il prend une importance démesurée, la vision devient immense, grandiose et nous habite au plus profond de notre âme. Cette même impression, nous l’avons lorsque nous nous avançons dans la nef d’une église où règne le silence et la magnificence de l’endroit due à son architecture et sa taille, cela inspire respect, admiration et méditation.
Rilke cité par Bachelard dans la poétique de l’espace :
« Ces arbres sont magnifiques, mais plus magnifique encore l’espace sublime et pathétique entre eux, comme si avec leur croissance il augmentait aussi »
Cet espace nous le retrouvons dans cette image non seulement de par son aspect géométrique et la perspective qu’elle offre mais également de la façon dont nous nous en imprégnons intimement, au même titre d’ailleurs que l’espace de ce blog dans lequel nous nous investissons au vu de l’importance que nous lui accordons de par sa beauté et de l’affect que nous y consacrons.
et ce n’était pas les ans qui faisaient ployer comme en proie au doute
pas de casemate et pas de redoute, pas de déroute pour ces fiers troncs
qui exprimaient la quintessence même à la sénescence et rendaient tous les bienfaits reçus
pas perclus ni reclus et encore moins occlus , les décors s’adaptaient
et la voute séraphique respiraient l’espace tonique, un toit pour toi
et des épreuves pour tous
si tronc m’était conté je ne me presserai pas en cohorte
pour soutenir tous ces hauts grands ouverts au vertige
de la beauté patiente qui délivre et du mal et des messages peu clairs
Bonjour à vous sous le ciel de l’An 2012!!
Plein de problèmes de connection ces derniers jours dûs à des restes de tempête…
Vraiment touchée de toutes vos manifestations de joie, de solidarité, d’espoirs et de poésie sous la voûte végétale aux allures de cathédrale!
Dans l’ordre d’arrivée,
– je pense à Brigetoun toujours fidèle dans la discrétion et l’originalité,
– à Monique qui a le don de décrypter ces images pour en faire sortir le beau, le réconfortant, l’intéressant, le sensible
– à Laetitia et sa générosité
– à Jacline et son enthousiasme, sa richesse d’écriture et de références
– à Maria la douce et discrète, toujours fidèle amie
– à Pierre2 (il se reconnaîtra) toujours présent depuis si longtemps à ces rendez-vous dans la beauté et sensibilité des mots et émotions
– à Annick et son peace and love, sa jolie plume, sa tendresse qui nous enveloppe et nous fait tant de bien
– à Thierry toujours fidèle au poste avec son bel attachement et ses éclairs de plume fulgurants
– à May et sa belle sensibilité qui a très vite pris la bonne vitesse de croisière auprès des matelots vétérans
– à Pierre 1 et son beau Champ d’aquarelles que je vous coneille d’aller visiter
– à EMmA dont j’ai bien perçu la chaleur, la justesse de ses mots et de son coeur
– à Christine et ses kilos d’EEEEEEEEEEEE à la pelleeeeeeee qui nous redonnent du tonus, son humour légndaire et ses jolis mots bien pesés
– Une pensée très chaleureuse à des amis chers Amichel qui est passé l’autre jour, à Aurélie de La Selle, à François le jardinier, sans oublier Bourrache, Alix, Johal, Lou, Pierre b, Rachel, Leila et plein d’autres noms que j’oublie sur l’instant mais qui restent gravés à jamais dans la mémoire de ce blog … vous pouvez combler mes lacunes si l’envie est là …
– Enfin, quelle belle surprise de retrouver Marc qui nous a accompagnés pendant si longtemps avec sa belle plume fébrile et sensible!!! j’espère que tu vas bien là où tu es et que tu n’as pas perdu la passion de l’écriture!! Nous t’accueillerons avec grand plaisir si jamais tu reviens, tu nous manques;)
Une nouvelle fois, je vous adresse tous mes meilleurs voeux de bonheur, de santé, de joie. Gardez de l’élan pour aller de l’avant, pour croquer les cadeaux de la vie, en pensant à vous aussi, en sachant vous préserver quand les temps se font plus diffiiciles.
Plein de bises à tous dans la lumière du jour qui remonte petit à petit … espoir …
Ossiane ♥
merci Ossiane,
et je me joins à toi, pour embrasser, les amis que tu cites, et tous ceux qu’on a serré de sa plume de soi, soi tellement…
Quel plaisir Ossiane de te lire et de te voir toujours aussi attentive à chacun d’entre nous, ta présence est pour nous primordiale, nous avons besoin de te sentir là toute proche, nous qui nous nous nourrissons à longueur de jours de tes créations, d’une œuvre gigantesque qui n’a de cesse de nous émouvoir, de nous interpeller de nous conduire dans des réflexions et des questionnements salutaires et qui certainement nous aide à avancer sur le chemin pas toujours facile de la vie. S’interroger, s’émerveiller c’est se sentir vivre, sortir d’une solitude en côtoyant des amis qui comme nous ne restent pas indifférents aux mots, à la poésie, à la beauté. Une nouvelle année qui j’espère continuera à nous permettre de découvrir au regard de tes images et de tes mots de nouveaux horizons et de nouveaux amis pour étendre plus encore ce cercle de curieux et d’amoureux de la nature et de la vie. Belle année Ossiane pleine de promesses et de belles surprises et encore merci du fond du cœur, ce ne sont pas des mots en l’air, ce que tu réalises est immense. Bravo.
et toux ceux qu’on a serréS…tellement!
Très touchée, Ossiane, de ton petit mot même aux revenants… Merci de ton oeil ouvert à chaque plume, de ta lecture attentive, de l’élan que tu nous insuffles et de tes mots justes pour aller de l’avant et ne pas s’oublier en chemin malgré les contraintes de la vie… Merci de ton élégance, dans un temps qu’on imagine compté, de le prendre d’une manière aussi personnalisée pour chacun de nous.
Tu as raison Jacline de parler d’élégance concernant Ossiane, le mot est juste, parfaitement et délicatement choisi.
Merci Ossiane, je suis sincèrement très touchée, surtout en ce moment où notre actualité liée à APRES SCHOOL nous occupe intensément.
Chaque mot, action, partage nous permet de repartir droits et confiants vers les enfants de Pondi.
Nous avançons, pas à pas, chaque empreinte laissant des traces indélébiles dans nos coeurs…
http://www.emmacollages.com/article-nettoyage-et-reconstruction-en-cours-a-apres-school-96152049.html
eMmA reconnaissante
L’allée des bambous
Je sais un tunnel, un tunnel au porche vert,
Où nul train ne passe…
L’été, le soleil y sème, de place en place,
De petites mosaïques; l’hiver,
La neige le fleurit de blanc; mais il est vert,
Tout vert dessous, et les moineaux s’y tassent,
Chaque soir, en pelotes grises, par milliers.
Est-ce un vrai tunnel? Au bout, je vois la terrasse,
La maison pâle, un massif dépouillé.
C’est l’automne. Le vent pousse des feuilles mortes;
Il les pousse longtemps…
Qu’importe!
Le tunnel s’en moque. J’entends
Remuer ses feuilles vivantes.
Elles disent au vent : « Tu vois;
Nos petites lames tranchantes?
Ce sont des couteaux verts, des sabres que tes doigts
Ne détacheront pas de leur tige. Tu vois,
Nous sommes là depuis les vieilles guerres
Et nous serons
De la prochaine guerre… Vois nos lames claires! »
Et le vent dit : « Les houx eux-mêmes sécheront,
Et l’aloès féroce aux fleurs de braise,
Et l’yucca de métal sombre, et le cactus…
Et vous n’êtes que des roseaux, pas plus. »
Et moi je dis à mon tunnel, pour qu’il se taise :
« Ô beau tunnel, soyez béni d’être en roseaux!
Vous êtes la chapelle verte des oiseaux;
L’allée où, comme une princesse japonaise,
Je me promène sous des palmes, en rêvant.
Pour moi, vos feuilles sont de gais poissons vivants,
Des éventails de soie au long manche de jade,
L’aigrette que portait au front Shéhérazade;
Les oriflammes d’un cortège, les rubans
De la houlette qu’un berger en satin blanc
Oublia hier sous vos arcades.
Vos tiges sont de fines colonnades
Et non l’étui d’un glaive ou de poignards sournois…
Ô couloir de bambous, mystérieux pour moi
Comme une douce nuit profonde et verte,
N’enviez par l’arme qui tue ou blesse, l’arme ouverte
Ou cachée, à l’affût, qui se mouille de sang!… »
Et le beau tunnel vert, dans le soir qui descend,
Me berce d’un bruit d’ailes,
Et c’est comme un grand bois qui s’endort – ou la mer,
Quand la mer nous appelle
De toutes ses petites vagues au front vert,
Des vagues qu’on dirait chuchotantes dans l’air
Et dont chacune aurait des ailes…
Sabine Sicaud (1913-1928).
Poèmes d’enfant, Poitiers, Cahiers de France, 1926)