40 réflexions sur « Pluie »

  1. Le miroir en terre
    Se donne aux gouttes du ciel
    Et la montagne émue

    Remercie cette vie
    Qui s’offre se donne telle
    La vie c’est dans ses *tout
    Dans ses tellement *rien

    Son jour son chaque jour
    A aimer pour de vrai
    A aimer de bel rêve
    C’est pour de vrai aussi

  2. dépluiage
    mais pas celle noire d’ Oshima
    l’écart des os ou des eaux
    où résonnent les réseaux bravés
    couleur ravivée pour teint cuivré

  3. Un rideau de pluie
    Pour masquer un ciel trop noir
    Aux couleurs du temps

    Sur le miroir qui se trouble
    A la surface du monde

  4. Elle s’envole poussée par le vent
    Au dessus des montagnes
    Survolant les grands lacs
    Bénédiction ultime
    D’un paysage grandiose
    La divine pluie
    Peaufine l’éclat
    D’un joyau posé
    Au cœur de la nature
    Que passe le dernier nuage
    Et le soleil viendra parfaire
    La beauté de ce lieu paradisiaque
    Donner couleur et brillance
    A toutes ces pierres précieuses
    Eparpillées comme des présents des dieux
    Au cœur des montagnes italiennes.

  5. De saphir, de cristal, ou de diamant
    Lorsque la nature s’empare de luxe
    S’ornant des joyaux les plus beaux
    L’œil ébloui de tant de phanie
    Dans la contemplation s’égare
    La beauté devient alors si forte
    Que des larmes d’émotion
    Coulent en abondance
    Voilant le temps d’une ondée
    La féerie de l’étincelante splendeur

  6. Un grand silence tombait du ciel
    Enveloppait l’espace tout entier
    Un temps de pause triste et sombre
    Une pluie comme les pleurs
    D’un enfant en quête d’amour.

  7. « Que sont mes amis devenus ?… »

    Alors qu’un grand soleil envahit le pays entier
    L’envie nous prend de garder l’été en otage
    La grisaille rebute même les optimistes
    L’idée même de quelques gouttes d’eau
    Sombre l’âme dans une grande tristesse
    La lumière s’est installée dans notre coeur
    Elle glorifie la beauté et la douceur de vivre
    Ah si nous pouvions être maître du temps
    Colorer à notre guise notre dame nature
    Faire que le ciel ne devienne jamais sombre
    Que tout resplendisse et brille sous nos yeux
    Utopie, utopie et une erreur magistrale
    La pluie comme une fée abreuve la terre
    Lave et poursuit l’oeuvre de beauté
    Sans elle vouée à une mort certaine.

  8. Pluie de mots qui ne touchent pas le sol et se dissipent
    le plus faible des crachins qui soient nous aurait mis en émoi
    orage faussé et défaussé qui n’a pas que des atouts
    et qui dans la terre meuble creuse de grands trous
    le pouvoir d’agir sur les nubosités et autres gibbosités
    est quasi nul
    certains se tournent vers des autels pour éviter le pire aux hôtels
    mais la météo est chose capricieuse qui réserve bien des surprises
    au delà des micro climats et des effets de relief
    qu’il pleuve ou vente et que deviendra le commun des mortels
    dans ces habitats peu précautionneux des risques naturels
    ancestraux
    les dangers sont multiples et l’eau ravine et ne ravit pas
    les torts aux torrents qui grossissent démesurément
    pour atteindre des côte d’alerte où rien n’y personne
    ne peut plus grand chose face aux diluviennes pluie

  9. Sous le ciel de carbone… on a bonne mine
    dans les eaux de cristal…s’entrechoquent les pendeloques
    mirror of the world…but not minor of the sword

    sous la pluie qui dégouline je ne fait pas la goule
    et dans la gorge ne me vient pas de boule
    seule la ligne d’écran et ses obliques qui rebiquent
    et une musique qui monte « I feel free » de Clapton
    jamais je ne me sens plus libre et plus en harmonie
    avec la nature que sous une pluie battante
    qui fait que rien je n’essuie et ma vie ne fuit
    c’est cet élément aqueux qui me sert de laque
    pas laquais ni valet de mes impulsions
    je ressens si intensément ce lavage, cette douche
    le ruissellement en nappe vers ma bouche
    rien qui profondément ne me touche

  10. Dans la vie il faut se mouiller et savoir mouiller la chemise
    les tâches même les plus rebutantes sont pourtant gratifiantes
    et que l’on soit mineur de soi et dans l’exhaure et l’exaucement
    tous les tracas ne s’abattent pas sur nos têtes
    que l’on puisse s’ébattre avant de débattre au fond
    des choses qui comptent le plus et chasser des gueules noires
    le doute et la fatigue mais pas à coups de crayons
    et nettoyer, désincruster ce tan qui vous recouvre


  11. Me revient une chansonnette de mon enfance :

    Gouttes gouttelettes de pluie,
    Mon chapeau se mouille,
    Gouttes gouttelettes de pluie,
    Mes souliers aussi.

    Je marche sur la route,
    Je connais le chemin,
    Je passe à travers goutt’s
    En leur chantant ce gai refrain.

    Je marche dans la boue
    J’en ai jusqu’au menton,
    J’en ai même sur les joues
    Et pourtant je fais attention.

    Mais derrière les nuages
    Le soleil s’est levé
    Il sèche le village,
    Mon chapeau et mes souliers.

    Gouttes gouttelettes de pluie,
    Adieu les nuages,
    Gouttes gouttelettes de pluie,
    L’averse est finie.

    Se fredonne ainsi la Vie
    au gré du vent
    du temps

    Un jour beau
    son demain
    crachin

    Chapi, chapô,
    à ceux qui se livrent

    Et
    ici.

    Biz à tous.
    C’est le peu que je puisse faire
    lorsque les mots me manquent.

  12. P our sur la déforestation y est pour quelque chose
    L a question est qu’entre ravinement et instabilité des terrains
    U ltimes conquêtes de l’homme dans son asphaltisation
    I nconnus étaient les caniveaux et maintenant le temps presse
    E t dans ses contraires qui se rejoignent on enclenche une mécanique irréversible

    Ainsi l’évapo-transpiration ne fera plus respirer la forêt et créer ces points de génération/fixation d’humidité alors la végétation se fait rare, le sol s’appauvrit , plus d’humus , plus d’humain, des latérites de lixiviation et des hommes livides

  13. Pluie d’automne… me ravine les os… et ma vieille carcasse rouillée et mouillée… n’en demandait pas tant…il est patent…que les mares se remplissent…nous tendons nos mains…nous levons les yeux…

  14. La pluie déplie son manteau de gouttes
    il n’est pas trop tôt pour un abri voisin
    apprivoiser sans pavoiser ce qui dégoute

  15. Eh oui Bourrache, je l’ai chantée aussi cette chanson, elle a d’ailleurs une très jolie mélodie et elle me rappelle mes colonies de vacances près du lac Léman où certains matins, la vue sur le lac avait ce quelque chose de ressemblant avec l’image du jour.
    ___

    Un voile de pluie traverse le ciel
    Qu’un léger vent disperse au loin
    A peine voit-on quelques trainées sombres
    Mauvais présages d’un imminent orage
    ____

    Juste quelques mots pour vous souhaiter bonne nuit, le ciel ce soir est noir mais encore constellé d’étoiles, pépites d’or dans un ciel de charbon.

  16. Ecoutez, égouttez mais sortez de la grisaille
    celle qui ferait en sorte que chaque matin on tressaille
    il n’y a pas de tresses d’ail qui ne puisse conjurer
    à l’autel des vérités, on ne peut s’imposer
    il est des inflexions souples
    qui sont mieux que des injonctions de couple
    lavement éternel
    pluralité des ciels

  17. C’était un ciel bas qui était comme à la traîne et ne donnait pas la pèche
    les nuages dégouttaient de grosses larmes qui s’enfonçaient dans les moindres recoins
    le plafond nous écrasait et le sentiment imminent du déluge à venir
    nous faisait encore plus baisser la tête que de raison
    comment passerions nous l’automne en voyant se détacher en sachets et par paquets
    ces bouts de ciel détrempés, ils nous colleraient au corps faisant remonter des aspirations
    anciennes et les senteurs de la terre si fortement arrosée
    ils entraîneraient aux loin nos derniers rêves et noieraient dans l’infini la stupeur qui était devenue notre compagne.

  18. Ecailles de pluie qui luisent et épuisent nos surfaces
    que ne tremblez vous donc dans ce froid envahissant
    et qui va hissant le pavois sans que les pavés sèchent
    les couvertures et autres serviettes peuvent bien être rêches
    dans nos abris minimaux ou le jonc vaticine y va tissant
    et ces miroirs sans teint qui sentent la rupture de la glace

  19. Les reflets du ciel
    Troubles ,sombres,opaques,
    Au miroir du lac
    Rivière de cristal
    De clairs esquifs scintillants

  20. Notre regard sur la beauté du monde varie selon la lumière du jour, la nature se transforme, s’embellit, s’assombrit n’est jamais semblable et cette diversité comble le poète en quête de nuances, de mélodies, de mouvements, de sensations, d’approches variées et infinies dans sa relation avec le monde qui l’entoure. (petite réflexion partagée lors de ma promenade matinale)
    ____

    Là bas les nuages
    Changent la couleur du temps
    Tout est variance
    ____

    J’aime beaucoup le dernier haïku de May (14h22) et celui de Marie Minoza (13h50)

  21. la pluie délaie sans délai et appuie
    après il faut bien que je m’essuie
    rien de tout cela ne sent l’ennui

  22. Merci Monique, j’aime beaucoup passer par ici , c’est très agréable de contempler les photographies d’ Ossiane ( cela a changé ma façon de regarder les choses dans la réalité), de lire vos commentaires à tous, et d’ imaginer des haïkus ,alors merci à vous tous et bonne soirée

  23. En introduction d’un livre consacré au peintre Caspar David Friedrich , ces mots de Rilke : » (…) Car avouons le sans détour : le paysage est pour nous chose inconnue , et l’on est terriblement seul parmi des arbres qui fleurissent et des ruisseaux qui coulent (…) .
    Paysage  » ce poème scellé dans une merveilleuse écriture chiffrée  » .Vision intérieure qui donne vue sur notre intériorité .

    Merci Ossiane , c’est beauté .

  24. La montagne pleure
    J’entends au loin ses sanglots
    Larmes sur les monts
    ____

    et ce petit poème de Lamartine parce que je l’aime bien et qu’il me plait de l’écrire encore en regardant ce paysage si beau, non pas triste, tout au plus mélancolique et avant tout romantique, le ciel, les nuages et l’eau….

    « Mon coeur est au repos, mon âme est en silence ;
    Le bruit du monde expire en arrivant
    Comme un son éloigné qu’affaiblit la distance,
    A l’oreille incertaine, apporté par le vent.

    D’ici je vois la vie, à travers un nuage,
    S’évanouir pour moi dans l’ombre du passé ;
    L’amour seul est resté, comme une grande image
    Survit seule au réveil dans un songe effacé. »

    Alphonse Lamartine (méditation poétique)

  25. pluie
    oublier de fuir
    dans la lente chaleur
    de la route
    coûte que coûte
    la goute
    songer au doute
    et s’évader
    pluie…

  26. j´aime tout simplement.. même si le terme est galvaudé il tient toute sa place dans mon vocabulaire, AIMER est un verbe que je conjugue quand un theme ou une personne me touche profondément.

  27. comme sont beaux vos mots,

    oui, Allenda,

    AIMER TOUT SIMPLEMENT, et je reprends vos mots,

    et tant pis si cela faitmal
    et tant mieux si cela fait du bien,

    AIMER RESTE UNE MERVEILLE D’ETRE HUMAIN!

    je vous embrasse les matelots, je prends le bateau vers Belle Île, je vous emmène dans mon bagage, A VIE!

    douces pensées!

  28. Bonjour à l’équipage !

    C’est de Gaspésie où je me balade actuellement que je vous envoie ce petit commentaire… où nous venons d’essuyer une belle tempête, suite au passage d’Ophélia du côté de Terre Neuve !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Sous la pluie et le vent
    Au Pays des Tempêtes
    Attendons l’été indien !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeee

    J’imagine Ossiane, que tu as dû être un peu mouillée en te mirant dans le « Miroir du Monde ». Pas tout à fait noyée j’espère !

    Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeee

    Quelques « cartes postales » sur l’Ardoise !

  29. Soudain tout fut sombre
    D’une mine de graphite
    Le ciel s’est coloré de gris
    Les nuages en pleurs
    Ont déversé leurs larmes
    Mais il n’y eut
    Ni tristesse, ni peine
    Dans un réveil soudain
    Laissant passer l’orage
    La nature s’est montrée
    Sous un autre visage
    Parfumée des senteurs
    D’une terre mouillée
    Lavée des poussières
    Rendue à la clarté
    D’un ciel soudain blanc.
    A la surface des eaux
    Un reflet blancheur d’opale
    Le yin et le yang s’alternant
    Tout comme après la pluie,
    S’installe le beau temps.

  30. Pas de mâts carbone dans cette anse
    pas de Hanse qui s’étonne jusque là
    une pluie comme du plomb dans ce cristal
    une nuit où l’on tourne en rond sans métal
    mais tout ces cliquetis forment un vrai récital
    comment remplir ce lieu de spectateurs
    et donner un reflet à nos coeurs

  31. Tomas tranströmer (aujourd’hui prix Nobel de littérature, poète, entre autre de Haïkus et de poésie en prose)
    « Las de tous ceux qui viennent avec des mots, des mots mais pas de langage, je partis pour l’île recouverte de neige. L’indomptable n’a pas de mots. Ses pages blanches s’étalent dans tous les sens ! Je tombe sur les traces de pattes d’un cerf dans la neige. Pas des mots, mais un langage. »

    et ce poème relevé qui m’a particulièrement frappé :

    « (…)
    Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne
    prendre nos mesures. Cette visite
    s’oublie et la vie continue. Mais le costume
    se coud à notre insu. »

    La place sauvage (1983) Tomas trantrömer

  32. Enfin la poésie et les haïkus à l’honneur avec ce prix Nobel:) Oui de bien belles images et pensées dans ces extraits, merci de les avoir relayés, Monique! Personnellement, cela me donne envie d’en lire davantage. On va sans doute trouver les recueils de Tomas Trantrömer beaucoup plus facilement maintenant! Bonne nuit!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *