41 réflexions sur « Ecume »

  1. Vade me cum
    en cas de tracas
    de la percale
    en guise de péninsule
    mais nom d’une pipe
    les embruns fûment à ce point
    l’éclat me pousse
    dans mes retranchements
    bien culoté
    j’ose tremper le bout du pied
    cum avec sérénité
    je ne me laisse pas emporter
    pas lasser
    d’observer le jusant
    usant de tant de mousse et d’artifice
    je ne tire pas
    de cette mer pas lisse
    une quelconque vérité
    ce n’est pas du marc de café
    c’est une rencontre
    une déflagration
    un joyeux mélange aussi

  2. Que la nouvelle année soit douce pour tous mes amis
    et pour toutes mes amies du Blog, sont mes voeux.

  3. Les vagues inlassablement déversaient sur les côtes leur bave d’écume blanche, frange étonnante à l’assaut des rochers noirs donnant à la mer une allure de gâteau à la crème.
    Qu’il en soit ainsi et que jamais ne revienne un paysage en négatif avec cette écume noire sur les côtes endeuillées où la mer et la roche se confondaient, où la mer pleurait d’avoir perdu son visage et ses couleurs.
    ____

    Un ruban d’écume
    Une ganse autour de l’Ile
    Blanche fleur des vagues
    ____

    Une note qui sent l’iode et les embruns, un titre qui chante et murmure à la façon de Boris Vian un mot qui résonne comme le souvenir des mots de Virginia Woolf-;)

  4. Ecume
    Son baiser tendre sur la roche
    Les lèvres douces
    Le roc cède
    De dur il passe au miel
    Devant tant de géant
    De cet empressement
    Que cet envol des chairs
    La roche devient douce
    Et la bouche se vit
    Frissonne de bel désir
    De se cogner son dur
    Dans un ravissement
    Qui emmène hors du temps
    Au septième ciel sonnant

    Vois
    Comme les cumes roucoulent
    Dans le palais avide
    De se vivre son temps

  5. La côte sauvage
    Je m’en souviens
    Car en autisme
    La mémoire est
    De tellement
    Bien trop tellement
    Que vive l’oubli
    Tellement bien plus
    Pour son paisible
    Son être soi
    Derrière est loin

    Vive le présent
    Sans cette écume
    Ce goût de claquement
    Juste de la douceur
    Quiétudes ses pas
    Main dans la main
    Guide moi tendresses
    Mer de tout ciel
    Ivresse belle
    Déesse telle
    Fais moi de toi
    Roulis coulis
    Choux à la crème
    Feu d’artifice
    Saveurs de miel

    Roucoules de vie

  6. Sans se lasser jamais
    La mer
    Vivante
    Traverse les années
    Et roucoule son âme
    Sur les roches leurs durs
    Des miettes de sable
    La mer elle fait parler
    Entre deux doigts d’une main
    Qui laissent le temps passer
    Jolie belle élégante
    Elle friponne ses jupons
    Ses dentelles toutes blanches
    Embrassent les galets
    Qui se mettent danser
    D’un frisson infini
    La mer est belle amante
    A caresser tout doux
    Le pourtour de la crique
    Si tendre pour s’aimer

  7. L’écume

    Quand elle joue dans son bain elle vous éclabousse
    La mer qui sans arrêt vient rouler ses galets
    Elle est blanche et mousseuse comme la crème du lait
    Et comme le savon elle vous fait la peau douce

    Alain

  8. Contrastes du bout du monde
    Les rochers noirs, immuables brisent inlassablement, les vagues impalpables, toujours recommencées.
    La pierre dure et froide, efffiloche, la douce dentelle blanche, de la mer.
    Simple ressac de la vie, entre noir désespoir et clarté de l’espérance.

  9. C’est joli, Jo.S, et je vous cite * simple ressac de la vie entre noir désespoir et clarté de l’espérance…
    C’est la vie!

  10. Mer sublime, mer terrible,
    Limite inaccessible
    D’où viennent les vents furieux,
    Qui éclaircissent nos cieux,
    Assombrissent de nuages
    Nos pas soucieux sous l’orage.

    Oh mer ! Ta grève nous sépare
    Des belles sirènes barbares
    Au chant qui déchaînent l’amour
    Immortel, pur et sans retour.

    Viens divinité des ondes
    Depuis ta grotte profonde.
    Mon cœur est moins paisible
    Que ces flots irascibles,
    Tu as de l’amour le pouvoir
    Secoures le du désespoir.

  11. Ecumoir mais pas miroir
    Ecubier pilé au mortier
    Ecurie hennissante au Patchouli

    L’amer amor qui amortit
    et dans l’Armor sans remord plie
    oh mer homard pas terni ce soir

    la dentelle de mousseline
    qui borde et brode
    pas un ressac pour Messaline
    et encore moins pour Agrippine

    pas tous les temps de frou frou
    la suspension bien agitée
    une bave luisante et gluante
    qui colle et qui accole
    pas l’écoumène
    qui n’en méne pas au large

    « L’écume jette aux rocs ses blanches mousselines »
    dit Hugo

    « le battement de ses pieds laissait derrière lui un bouillonnement d’écume »
    dit Camus

    Alors écume moirée et diffractant
    qui se brise et s’amoncelle
    une expression nouvelle
    une interface et une interphase
    qui galoppe comme Pégase
    ou un rebus une lie
    qui se désagrége comme on vit
    une séparation pas une émulsion
    une émotion étrange
    qui agite et frémit
    une soudaine pulsion
    un batido de coco
    une texture inimitable
    onctueuse et précieuse
    une lotion irritante
    qui tente et sustente

  12. Ecumeur une fois,
    écumeur toujours
    et tu meurs quand s’abat
    non pour le sabbat
    la traitresse,
    la sorcière,
    la sourcière
    qui prise dans la souricière
    ne peut se déprendre
    mais cherche à s’étendre
    quand elle sèche
    et que la grève humide
    la retient en vagues
    prise d’assaut
    brise lame
    on la voit se figer
    se déssécher
    se racornir
    se durcir
    se densifier
    hume alors la senteur iodée

  13. Mouroir des vagues et condensats
    la grève en sautoir et le sable en collier
    la perle arrosée et bien drossée
    les rochers brossés, éclaboussés
    les jours déposés
    les uns après les autres
    la mer ouvre son ventre
    et vient déposer
    ses bouquets
    en paquets
    les hauts fonds
    arrêtent l’ondée
    inondés et parfumés
    c’est à se pamer
    et la liqueur aliquote
    fait monter la cote
    la quote part au fil de l’eau
    et la saline assaillie frémit

  14. Flots dont la vue fait mousser tant de mots
    Mouvements incessants du ressac
    Qui sans cesse frappent les rochers
    Remous du flux et du reflux
    Sur les côtes sans cesse submergées
    Discours sans fin au rythme des marées
    Elucubrations jamais taries
    Palabres venues du fond de l’océan
    J’entends au loin tous les échos
    Qui résonnent au creux des vos grottes
    Le vacarme d’une mer enragée
    Qui déverse sur notre monde
    Des cris dont on ne peut savoir
    Qui et quoi les a fait naître
    Tant ils sont assourdissants
    On aimerait tellement comprendre
    Pourquoi cette bave écumante
    Ce déferlement, cette folie, cette transe
    Quand nous aurions simplement besoin
    De douceur, de réconfort, de calme
    Un clapotis de mots tendres et sereins.

  15. Qui et quoi les « ONT » fait naître merci de corriger et petite bise en passant non pas celle du large mais celle qui vient du coeur .

  16. pour la vague
    en flamme d’écumes
    jamais dans l’amertume
    jamais dans le souffle violent des rocs épris du vent
    je pose mon filet et mes bouées
    pour la vague
    jamais je me donne

  17. Calme calme la mer
    Apaise toi mes ondes
    Caresse tendre les bords
    Sans fracas sans roulis
    De cette platitude
    Qui respire ses airs
    Laisse des filets garnis
    D’étoiles merveilleuses
    Doucement tendrement
    Ouvre tes bras ton coeur
    Enfile des coquillages
    A ta santé sâlée
    Des embruns en cocktails

  18. bisque le homard
    et chatouille la crevette
    la lunaison ennamourée
    en ses anses replètes
    accule l’embrun
    au piétement rude
    de ma corne de brume

  19. C’est en lisant ton poème Annick que j’ai eu envie de retrouver les mots de Khalil Gibran dans le sable et l’écume, avec un réel plaisir, il y en a tant de merveilleux qu’il m’a fallu choisir, mais même si mon préféré reste la chanson de la vague, j’ai copié ces deux passages.

    « Dans les replis des brumes de l’âme apparaissent les étoiles »

    « Je marche éternellement sur ces rivages,
    Entre le sable et l’écume.
    Le flux de la marée effacera l’empreinte de mes pas, et le vent emportera l’écume.
    Mais la mer et le rivage demeureront
    Eternellement »
    Khalil Gibran

    D’autant plus beau que je garde de la Pointe de Port coton un souvenir inoubliable.
    Je craque et vous copie la chanson de la vague :

    « Le rivage puissant est mon bien-aimé,
    Et je suis son amante.
    Nous sommes enfin réunis par l’amour, et
    Ensuite la lune me sépare de lui.
    Je vais à lui en hâte et repars
    À contrecœur avec plein
    De petits adieux.

    Je pars rapidement de derrière
    L’horizon bleu pour répandre l’argent de
    Mon écume sur l’or de son sable, et
    Nous nous mêlons dans l’éclat en fusion.

    J’apaise sa soif et submerge son
    Cœur ; il adoucit ma voix et soumet
    Mon tempérament.
    A l’aube, je récite les règles de l’amour dans
    Ses oreilles, et il m’embrasse avec ardeur.

    Le soir, je lui chante la chanson de
    L’espoir puis je dépose de doux baisers sur
    Son visage ; Je suis prompte et craintive, mais il
    Est calme, patient et rêveur. Sa
    Large poitrine apaise mon agitation.
    Quand la marée arrive, nous nous caressons ;
    Quand elle se retire, je me laisse tomber à ses pieds
    En prière.

    Maintes fois, j’ai dansé autour des sirènes,
    Quand elles sortaient des profondeurs pour se reposer
    Sur ma crête afin de contempler les étoiles.
    Maintes fois, j’ai entendu les amants se plaindre
    De leur petitesse, et je les ai aidés à soupirer.

    Maintes fois, j’ai taquiné les grands rochers
    Et les ai caressés d’un sourire, mais je n’ai
    Jamais reçu de rires de leur part.
    Maintes fois, j’ai soulevé des âmes qui se noyaient
    Et les ai portées tendrement vers mon rivage
    Bien-aimé. Il leur donne sa force comme il
    Prend la mienne.

    Maintes fois, j’ai volé des gemmes aux
    Profondeurs, et les ai présentées à mon rivage
    Bien-aimé. Il prend en silence, mais je donne
    Encore, car il m’accueille toujours.

    Dans la lourdeur de la nuit, quand toutes
    Les créatures recherchent le fantôme du sommeil, je
    Me redresse, chantant un moment et soupirant
    L’instant d’après. Je suis toujours en éveil.

    Hélas, l’insomnie m’a affaiblie !
    Mais je suis une amante, et la vérité de l’amour
    Est forte.
    Je suis lasse, mais je ne mourrai jamais…

  20. Coucou Monique,
    merci pour ces mots partagés,
    permets que je rcopie les derniers:

    *Hélas l insomnie m’affaiblie!
    Mais je suis une amante
    Et la vérité de l’amour
    Est forte.
    Je suis lasse mais je ne pourrai jamais….

    J espère que tu vas, Monique,
    et je t’envoie douces pensées.

  21. merci Annick, je vais bien, chacun doit s’accommoder avec sa vie et tu le sais, je te répondrai avec une phrase de Khalil Gibran :
    « La vie est d’espoir
    cela aussi est une de nos souffrances »

  22. La côte de l’Ile est un théâtre troublant
    Une scène faite d’eau, de roches et d’écume
    De lumière et de mouvements incessants
    De sons et de chants étranges
    Dans un décor fantasmagorique
    Nous sommes les spectateurs médusés
    De ce spectacle grandiose de la danse des vagues
    Ballet de nymphes invisibles en tutus de mousseline
    Mouvements perpétuels au rythme des marées
    En des tableaux sans cesse renouvelés
    Pour signifier le temps, pour raconter et dire
    Qu’en fin de compte, il ne restera de notre histoire
    Qu’un ruban d’écume sur les rives de nos vies

  23. Magnifique Ecrit,
    par ta plume de vie, Monique,
    je te remercie, et je t’embrasse!

    Annick

    je me repeat peut être, mais mes mots précédents non inscrits, bises!

  24. Aphrodite

    Tu es née quelque part au bout de l’horizon
    Là où le bleu du ciel à la mer se confond

    Tu as pris forme humaine,la même qu’ont les dieux
    Quand tu es sortie nue de la vague d’argent
    Tu as tout pour séduire le sourire engageant
    Le rire persuasif l’éloquence des yeux

    Aphrodite née des flots tu es la blanche écume
    Et la vague qui se jette au pied de la falaise,
    Porte l’envie d’aimer mais aussi l’amertume
    L’idéale beauté aux hommes fait de glaise

    Alain

  25. J’écumerai tes nuits et tes jours
    reprendrai encore un peu d’amour
    si j’essuie cette bave
    qui perle son mon échine
    c’est parce qu’ à trop faire le brave
    je n’ai pas vu les épines
    mais de mon corps ne suis pas esclave

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