Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Note
résonances
la musique du fleuve
clé du rêve
42 réflexions sur « Note »
Le chant
Le jour est à peine levé
Que l’oiseau chante
Son timide réveil.
J’écoute.
Immobile,
Je recueille
La note lancée
Par son tout petit gosier.
C’est le signal d’une belle journée.
« Dans presque toutes les cultures le fleuve qui suit son cours symbolise le temps qui s’écoule sans retour »
François Cheng dans Portrait d’une âme à l’encre de chine
____
Au bord du fleuve
Ecouter le chant de l’eau
Note en clé de sol
____
Superbe image Ossiane
Fausse note?
Au fond de son regard, béant
Le cœur du Monde.
C’est en cherchant une image d’Ophélie pour illustrer un de mes derniers poèmes, que je suis arrivée sur votre blog très artistique, très beau, très intéressant, original et pas commun !
Je l’ai parcouru, et je l’ai mis dans mes liens préférés, qui, je le pense, plaira aux autre personnes qui viennent régulièrement sur mon blog ou qui me découvrent tous les jours. Je l’ai aussi communiqué à des amis et à des membres de ma famille. Et puis, chaque fois, je viens y faire un petit tour pour y découvrir tant de nouvelles choses.
Bravo !
Michèle Frandin http://justicemichele.centerblog.com : un blog surprenant par tout ce qui m’est arrivé ! Dans un pays que l’on dit Le Pays des Droits de L’Homme. !!!
Mais si vous venez sur mon blog, ne vous en faîtes pas, vous n’êtes pas obligée de laisser un quelconque message.
Je ne vous en voudrai aucunement.
Pas de prise de tête
juste un accessoire élégant
un regard pas hagard ni voilé
des remous en surface
à la portée de tous
Fascination de l’eau qui coule
autant en emporte le vent
une pensée confiée au flot
au bord des lèvres
31/10 2010
Tchador
Tchador
Noir
Orné
D’une clef
De sol,
Symbole
D’espoir
.
Femme,
Rêveuse
Heureuse
Penchée
L’Euphrate.
Que sait on
De son âme
De ses émois
Tchador
Noir
Orné
D’une clef
De sol
Symbole
D’espoir
Plutarque
A chanté
Stateira
Reine
Aimé
D’Atarxerxès,
Des petites gens
Elle promenait
En son chariot
Ouvert
Ses charmes
A découvert.
Tchador
Noir
Orné d’une clé
De sol
Symbole
D’espoir.
Cacher sa féminité
Son identité
Être maillon
D’une communauté
Être maillon
Maillon faible
Soumise
Aux caprices
Des hommes
Perdante
Amante
Matrice
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Avoir un vie
A mercy
Le voile noir
De la morte
En sursis
Répudier,
Violer
La charia
Peut frapper
La loi
La lapider
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Malgré
Les dangers
Demeurent
Des instants
Bonheurs
La poésie
Créée
Dans les gynécées
Le plaisir
D’aimer
Petits billets
Froissés
Chantés
Le visage
illuminé
De la beauté
Cachée
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
La loi
La plus folle,
Ses milices
Brandissent
La charia
A bout de bras,
Ne pourra
Pas
Brider
Tuer
La liberté.
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
En résonance
Avec la musique
Du fleuve
Euphrate
Son infini
Puissance
Son visage
Son corps
Se dilatent
La font
Rêver.
Érotique
Pensée
Le maillon
Enchâssé
Enchainé
A la liberté
Gagnée
Des yeux
joyeux.
Tchador
Noir
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Seule,
Elle sait
les pensées
Secrètes
la liberté
D’être
Sont
Magnifiques
Érotiques,
La poésie
Chantée
Par la musique
De l’eau
Charriée
A flots.
Tchador
Noir
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Bourrache:
Vous m’avez intrigué avec votre allusion à » des taches de bleu » en Klein d’oeil.
Vous seriez vous intéressé à des débats passionnés autour de l’IKB ?
Amicalement!
la clé est en elle
Magnifique N&B
j’ai laissé glisser une note
le long de ma quenotte
pas de voile parcheminé
dans les tumultes du courant
la rive j’ai abordé
et avec un sourire
au dents blanches arboré
je n’ai point barboté
fixant consciencieusement
à ce point absorbée
miroitement du passé
images réfractées
inclinée pieusement
Quelques notes résonnent
Comme l’onde portée
A la surface de l’eau
Musique à peine audible
Elle est le chant de l’âme
Et les mots du silence
Qu’aucun calame
Ne saurait transcrire
Mirage d’un poème
Dans le courant du fleuve
Où le regard se noie
Laissant à l’esprit
Sa part du voyage
Aux portes de ses rêves
Au cœur de ses errances
Et de ses questionnements
un personnage, enfin.
l’aube de l’humanité.
Une note d’espoir après les fleuves de larmes.
La détermination.
Tendrement elle s’approche
Sa clé dans son foulard précieux
Otage tellement
Elle murmure son cours
Et médite contemple
Le cours
Son eau qui passe
Et son rêve la vit
Sur l’autre rive
Elle sait qu’un jour
Elle quittera ses voiles
Si longtemps enfermée
Dans une prison d’amour
Elle
Et la perle devant elle
Chuchote des encouragements
Elle pense voir le bout de son périple
Des dix ans c’est d’un long
A tenir sa seconde en amour
Douloureux son écrin
Et sa robe l’ondule
Son deuil lui va fort bien
Ses yeux sont d’un pétille
Au bel goût de l’amour
De son tout vrai dedans
Son grave son léger
Se donnent leurs quenottes
Note ouverte mais canalisée au fil du courant
souffle vital qui se prolonge au delà des silences
Belle photo Ossiane. j’espère que tu vas mieux.
Belle journée et semaine !
Je remets un ancen poème :
Note bien surtout
Tu seras un enfant toujours sage
Note bien sur tout
Sinon tu n’iras pas à la plage
Ou tu seras toujours en marge
Tu as fait ce que tu as pu
La note a toujours volé
Et dans le clan des oubliés
La sanction est toujours tombée
Malgré des efforts pour avancer
Rouge comme le sang …
Tu as grandi et pourtant…
Tu as compris avec le temps
Que la note concerne aussi le vent
Qui peut être doux comme la caresse
Et violent dans la tempête
Tu as grandi et pourtant…
Un jour tu as slamé
Une note est encore tombée
Et là tu as pensé assez, assez sang-ctionné
Ce slam là n’a pas ce goût de liberté tant recherché …
Tu venais pour écouter
Tu souhaitais partager
Tu as encore tressailli
Encore tu t’es sentie exilée
Dans tes entrailles blessées
Rouges comme le sang …
Les menottes te rappellent toujours à l’ordre !
Mais où sont les douces notes de musique ?
Le Do te veut docile
Le RE te raidit sur la corde lisse, la révolte broyée
Le MI est mitoyen mi-figue, mi raisin
Le FA est dans la facilité de jugements néfastes, en faillite
Le SOL a le goût de dissolvant
Le LA te lamine de lavis lavés et délavés
Le SI est dans l’hésitation infinitésimale
Le DO veut te domestiquer, te dominer, te diminuer même sur le radeau de ton adolescence fragile
Tu as grandi et pourtant…
Rouges comme le sang …
Et si tu viens slamer
Est-ce pour te sentir encore enfermé
Encore une fois jugée ?
Mais où sont les douces mélodies ?
Abandonnons ces menottes
Aux menus aux mains
Des enfants de demain
Ou de 7 lieux donnons leurs les bottes …
Menottes brisons les …
Remplaçons ces notes rouges par des tonalités douces ou neutres
Ouvertes de tendresse et d’encouragement
Les notes ont parfois le goût de morts sûres
Rouges comme le sang
Et si les notes éblouissaient le ciel
Du DO de mélodies de Fado
Du RE du doré à l’orée des profondeurs de l’été
Du MI de la présence d’amis
Du FA de la femme en éveil sur le
SOL solide et où la solitude s’éloigne et le soleil remplit le cœur
Du LA quand les larmes ont un goût de liberté retrouvée
Du SI de l’intensité si précise du silence fascinant
Du DO de la douceur de se sentir dorloté
Note bien surtout
Tu seras un enfant toujours sage
Note bien sur tout
Pour éviter la voie de garage
Arrêtons déjà de prendre les enfants
Pour des cons
Ce ne sont pas des pions
Arrêtons de continuer à infantiliser
Plutôt que d’être sages
Changeons les messages
Des messages rouges comme des flammes
Réchauffant l’âme
Pour que des couleurs multiples il émane
La sensation d’avoir vraiment sa place
Et de pouvoir affronter les futures menaces
De ce monde rapace.
Juin 2009
Toute simple et magnifique. Tu as bien fait de rester très sobre sur cette image. Bravo.
Tout parle ; l’air qui passe et l’alcyon qui vogue,
Le brin d’herbe, la fleur, le germe, l’élément.
T’imaginais-tu donc l’univers autrement ?
Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
L’orage, le torrent roulant de noirs limons,
La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
Et qu’il n’aurait rien mis dans l’éternel murmure ?
Crois-tu que l’eau du fleuve et les arbres des bois,
S’ils n’avaient rien à dire, élèveraient la voix ?
Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?
Crois-tu que l’océan, qui se gonfle et qui lutte,
Serait content d’ouvrir sa gueule jour et nuit
Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
Et qu’il voudrait rugir, sous l’ouragan qui vole,
Si son rugissement n’était une parole ?
Crois-tu que le tombeau, d’herbe et de nuit vêtu,
Ne soit rien qu’un silence ?
et te figures-tu
Que la création profonde, qui compose
Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,
Ne sait ce qu’elle dit quand elle parle à Dieu ?
Crois-tu qu’elle ne soit qu’une langue épaissie ?
Crois-tu que la nature énorme balbutie,
Et que Dieu se serait, dans son immensité,
Donné pour tout plaisir, pendant l’éternité,
D’entendre bégayer une sourde-muette ?
Non, l’abîme est un prêtre et l’ombre est un poète ;
Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
Tout dit dans l’infini quelque chose à quelqu’un ;
Une pensée emplit le tumulte superbe.
Dieu n’a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
Tout parle ?
Écoute bien. C’est que vents, ondes, flammes
Arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d’âmes.
Victor Hugo
Extraits du recueil Les Contemplations
Très artistique, très poésique.
Et super joli, avec ça.
Vraiment.
merci B,
je lis avec ravissements, ce texte de V.Hugo/
IL EST MAGNIFIQUE!
–
B. : je joins ma voix à celle d’Annick. Très, très bô texte.
–
Notes
Blanche, noire, ronde ou croche
La musique nous rapproche,
Nous sommes sœurs sur la portée
Chacune à sa valeur
Chacune à sa durée
Nous ne sommes pas des billes, ni des bulles irisées
Nous savons faire tourner les sphères des jupes des filles
Tant qu’elles se croient aux îles sous les vents alizés
Car nous sommes comme l’encens, le musc ou la vanille
Do ré mi fa sol la si
Obéissantes au métronome
Bach, Mozart, Debussy
Amants des galaxies
Ont pour nous des yeux d’astronomes
Pour faire danser les brunes les rousses et les blondes
Nous inventons des rondes qui font le tour du monde
Nous sillonnons l’espace comme un essaim d’abeilles
En laissant derrière nous comme un rayon de miel
Si mi la ré sol do fa
Pour gagner les étoiles
Chopin, Schubert, Ravel
Nous ont donné des voiles
Comme les caravelles
Comme le vent berceur qui agite les palmes
Ou comme les mots bleus qui ravissent les âmes
En réchauffant les cœurs comme ferait une flamme
Nous rapprochons les hommes des bras tendres des femmes
Blanche, noire, ronde ou croche
La musique nous rapproche,
Nous sommes sœurs sur la portée
Chacune à sa valeur
Chacune à sa beauté
Alain
Do
Une goutte d’eau
tombée du piano
Une goutte d’eau
Comme des sanglots
Si
La musique ressemble à une prophétie
Ce matériau sonore a pris le cœur pour cible
La mélodie prend l’âme et le corps apprécie
L’air se met à vibrer et tout devient possible.
La
La musique divine semble tomber du ciel
Ses notes cristallines sont comme l’eau qui ruisselle
Leur route n’est jamais droite mais faite d’entrelacs
Ce sont les pierres qui roulent qui nous chantent cela
Sol
Un danseur sur la glace
Qui se tord comme un ver
De l’alcool dans un verre
Pour faire fondre la glace
Un pont sur la rivière
Le soleil dans le ciel
Comme une orange amère
Des baisers pleins de sel
Fa
Qu’un geste maladroit
Vous taille une blessure
Quelques notes en mesure
Nous remettent en état
La musique nous console
D’une mauvaise parole
Les grands airs d’opéra
De n’être pas parfait
Mi
La guitare à la main
Les mots sonnent autrement
Avec les notes pour amies
La poésie devient chant
Une guitare à la main
Le sang se métamorphose
Toutes les plaies sont des roses,
Tous les espoirs sont permis.
Ré
Sur le piano miroir
Qui réfléchit nos peines
Les blanches sont en ivoire
les noires sont en ébène
Les hommes cherchent la gloire
La femme veut être aimée
Par l’or de la victoire
les chants sont inspirés
DO
Une goutte d’eau
Qui tombe sur l’eau
Une goutte d’eau
Dessine un tableau
Alain
Cache tes cheveux
que l’on devine beaux, fluides et épais
comme le fleuve qui coule
à jamais dans ta ville
et qui joue à cache-cache
avec les notes qui s’échappent
de ton coeur….
Car le coeur d’une mère
Il peut deuiller
Tellement
De ses bonheurs de femme
Pour les sourires d’enfants
Les siens
Ceux des aimés
Un enfant c’est la vie
Et la mère qui la porte
Un jour dedans son ventre
Puis la guide dans la vie
Son gouvernail son âme
La mère n’oublie jamais
Qu’un enfant c’est sacré
C’est toute une vie dedans
Alors la sienne se vit
En l’adaptant encore
Car son instant précieux
Lui donne sa force de vie
Dans son destin qui court
Ses eaux troubles ou claires
Et d’une berge à une autre
La force du regard
D’un bel désir vivant
Voyageur maritime
En sa barque de vent,
– Oiseau fendant nuage –
Par-delà tout, s’efface
Li Po.
La note sensible
les mots quand on les notent prennent un air distingué
la note dite sensible précède la tonique
comme la rosée sur l’herbe présage une belle journée
Quand les mots jouent des notes ils vous font naviguer
Alain
Les ailes de la musique
la musique vous soulève
le moindre petit air
vous jette dans l’éther
Dans la région des rêves
Eloignée de la terre
Au premier mouvement
Vous partez pour Cythère
sans autre commentaire
car le langage ment
mais jamais l’instrument
oubliez le langage
les leçons de solfège
vous partez en voyage
sans porter de bagage
comme volent les anges
Alain
La musique
Comment naît la musique c’est un profond mystère
lorsque dix doigts agiles maîtrisent son langage
la musique réveillé sort de son sarcophage
Les notes s’éparpillent tout autour de la terre
c’est un langage universel qui parle au cœur
sans faire de discours en troublant le silence
A la façon des fleurs par touches de couleurs
Des notes comme un jardin où se mêlent les essences
elle distrait la pensée comme de simples balades
à travers la campagne soignent le corps malade
à l’esprit sourd les sons portent la guérison
Les notes cristallines viennent chasser les plaideurs
comme une huile de massage élimine les raideurs
L’âme est aux anges et sort des murs de sa prison
Alain
Chercher au travers l’eau
La justesse des choses
Le beau encore plus beau
Le parfum de la rose
Sa clé de sol en plein ciel
Lui murmure son cours
Des ans de vie monacale
Ont éclairé ses yeux
Elle se vit Aujourd’hui
Son visage à l’air libre
Les cheveux déliés
Patientent encore un peu
Avant de s’envoler
Pour fendre l’air du temps
Ses voiles retirés
A fleur de peau sa bise
Les tendresses d’une vie
Absente dans ses songes
Elle se penche l’autre rive
La serre de tous ses sens
Puis elle contemple douce
Son destin dans ses mains
Elle rêve d’impossibles
De ces partages magiques
Que la vie offre Ô temps
Le sol n’est pas la clé, facile à déduire
dans le grand courant de la vie
on peut chercher à se centrer
entre ciel et terre
mais l’éther a fuité
l’espace d’une nuitée
et le courant dans tout ça
eh bien c’est une sorte de flux de notes
qui arpégent et parpalégent à qui mieux mieux
elles allégent aussi notre quotidien
de quelques unes de ses lourdeurs
pas toujours destinées aux seuls patriciens
mais garanties pas de vraies praticiens
elles essaiment et retiennent plus que l’attention
elles fixent sans retard des regards transis
et de ce transit fluide et volubile
elles hissent de portée en portée
en nous voilà dans leurs flots emporté
mais rien ne retient une seule note
alors il faut les crocheter
mais ne point jeter le doute
une exécution guette
une fausse note de plus
une sale guerre aux femmes
faut pas charrier
la charria n’a que cela à proposer
Pour que tous les pianos pianotent
Et pour que les violons sanglotent
refrain
Sur du papier musique
J’ai laissé quelques notes
J’écris en clef de sol
J’écris quand je suis seul
La musique console
Des rondes très chouettes à tête de hulotte
Des blanches ivoires pareilles à des quenottes
Des noires très noires comme un drapeau qui flotte
Et puis des petites croches qui trottent qui trottent
Des rondes très chouettes comme les phares qui clignotent
Des blanches neige qui dans le froid grelottent
Des noires très noires qui brillent quand on les frottent
Et puis des tas de croches qui trottent qui trottent
Des rondes très chouettes qui s’enroulent en pelotes
De blanches dentelles qui tombent sous les menottes
Des noirs sensuelles que le soir enveloppe
Et puis les petites croches qui trottent qui trottent
Alain
Merci Maria-D,
c’est tellement suffoquant de savoir que le sort des femmes…dans des pays de ce monde 2010!
QUE VIVE LA LIBERTE DE L’ETRE!
Aimait-elle se rendre sur les bords du fleuve
Pour écouter le murmure de l’onde
Une petite coquetterie sur son drapé noir ?
Je ne saurais le dire.
Son regard suivait les remous de l’eau
Personne ne savait quel chant l’habitait
Mais le fleuve emmenait ses notes timides
Dans le courant des eaux grises.
Elle qui avait la clé, avait-elle la romance
Inscrite sur la portée de ses rêves ?
A sa complainte trouvait-elle un écho ?
Je ne saurais le dire
S’inventait-elle une gabare
Bercée par la musique de l’eau
Pour un lointain voyage sans retour?
Je ne saurais le dire.
Il y a parfois des questions sans réponses.
Des résonnances et des raisonnements
Je note au bord d’un fleuve, dans sa solitude
Une femme voilée, qui regarde couler l’eau.
« résonances » pardon
La croche
Je suis la croche,
Ni belle ni moche
Au regard du journal,
Je ne suis pas si mal
Je suis belle au moral
Mon physique me convient
Je rêve d’un musicien
Qui me laisse sans parole.
La noire
Je cherche un homme seul
Qui n’aime que moi
Pour qu’il m’affole
Entre ses doigts
Je rêve d’ un prince,
Beau, grand, fort et mince
Qui m’emporte avec lui
Comme son parapluie
La blanche
Tout âme aspire au ciel mais se tord dans des chaînes,
Se tord en vain ainsi qu’un lion prit en des rets
rugit et mord mais sans pouvoir se libérer
Moi je voltige gaiement car je suis musicienne
La ronde
Chacun connaît ma silhouette
Je ne suis pas une allumette
Je ressemble à la chouette
Je plais comme je suis faite
Alain
Le pont du carrousel
Pour tous ceux qui l’observent penchés au parapet
qui observent sa démarche elle procure la paix
L’eau qui court sous les ponts qui s’enfuit sous une arche
agit sur nos pensées comme le fait la marche
en voyant l’eau s’enfuir comme passe le chaland
elle imprime à l’esprit son rythme nonchalant
Comme l’archet qui court sur un bel instrument
Comme une onde sensuelle comme un baume apaisant
L’eau qui passe sous les ponts est un médicament
Qui agit sur le cœur comme le fait la musique
Qu’elle coule avec lenteur ou bien comme un torrent
Elle nous fait voyager et nous rend pacifique
Le pont est harmonie classique dans ses goûts
Pour charmer les passants qui viennent à ses concerts
Pour redonner du sens à ceux qui désespèrent
Il préfère l’eau limpide à celle des égouts
Alain
bon, je tente de me souvenir de l’inspiration venue…
l image suivante m’a fait tant rire…
un tel contraste entre le noir et le rouge!
Sa note la délice
Le petite cerveau ses ailes
Ses deuils superposés
Ne l’ont pas mortifiée
Là vois là
Elle est là
Tendre est son sourire
Levivre son temps sur terre
C’est pour çà qu’elle est née
SUR L’AUTRE RIVE de Jean Joubert Anthologie personnelle Acte Sud
« Sur l’autre rive du fleuve
déchiré d’écumes cruelles
une femme fit un geste
et lui parla
Mais la rumeur était si grande
de l’eau de glace sur la roche
qu’aussitôt la voix se perdit
dans l’impossible transparence.
Il rentra dans sa chambre blanche.
Il lut un livre qui traitait
de la sagesse de Socrate
et de la mort.
Puis soudain la nuit tomba
sur ses mains et son visage.
Et lui poursuivait encore
le mince et douloureux secret. »
Emblématique et dichotomique, cette photo marque dans son hiératisme même la paix ou l’absolu au-delà de la mesquinerie non respectueuse de l’originalité humaine.
Le chant
Le jour est à peine levé
Que l’oiseau chante
Son timide réveil.
J’écoute.
Immobile,
Je recueille
La note lancée
Par son tout petit gosier.
C’est le signal d’une belle journée.
« Dans presque toutes les cultures le fleuve qui suit son cours symbolise le temps qui s’écoule sans retour »
François Cheng dans Portrait d’une âme à l’encre de chine
____
Au bord du fleuve
Ecouter le chant de l’eau
Note en clé de sol
____
Superbe image Ossiane
Fausse note?
Au fond de son regard, béant
Le cœur du Monde.
C’est en cherchant une image d’Ophélie pour illustrer un de mes derniers poèmes, que je suis arrivée sur votre blog très artistique, très beau, très intéressant, original et pas commun !
Je l’ai parcouru, et je l’ai mis dans mes liens préférés, qui, je le pense, plaira aux autre personnes qui viennent régulièrement sur mon blog ou qui me découvrent tous les jours. Je l’ai aussi communiqué à des amis et à des membres de ma famille. Et puis, chaque fois, je viens y faire un petit tour pour y découvrir tant de nouvelles choses.
Bravo !
Michèle Frandin
http://justicemichele.centerblog.com : un blog surprenant par tout ce qui m’est arrivé ! Dans un pays que l’on dit Le Pays des Droits de L’Homme. !!!
Mais si vous venez sur mon blog, ne vous en faîtes pas, vous n’êtes pas obligée de laisser un quelconque message.
Je ne vous en voudrai aucunement.
Pas de prise de tête
juste un accessoire élégant
un regard pas hagard ni voilé
des remous en surface
à la portée de tous
Fascination de l’eau qui coule
autant en emporte le vent
une pensée confiée au flot
au bord des lèvres
31/10 2010
Tchador
Tchador
Noir
Orné
D’une clef
De sol,
Symbole
D’espoir
.
Femme,
Rêveuse
Heureuse
Penchée
L’Euphrate.
Que sait on
De son âme
De ses émois
Tchador
Noir
Orné
D’une clef
De sol
Symbole
D’espoir
Plutarque
A chanté
Stateira
Reine
Aimé
D’Atarxerxès,
Des petites gens
Elle promenait
En son chariot
Ouvert
Ses charmes
A découvert.
Tchador
Noir
Orné d’une clé
De sol
Symbole
D’espoir.
Cacher sa féminité
Son identité
Être maillon
D’une communauté
Être maillon
Maillon faible
Soumise
Aux caprices
Des hommes
Perdante
Amante
Matrice
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Avoir un vie
A mercy
Le voile noir
De la morte
En sursis
Répudier,
Violer
La charia
Peut frapper
La loi
La lapider
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Malgré
Les dangers
Demeurent
Des instants
Bonheurs
La poésie
Créée
Dans les gynécées
Le plaisir
D’aimer
Petits billets
Froissés
Chantés
Le visage
illuminé
De la beauté
Cachée
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
La loi
La plus folle,
Ses milices
Brandissent
La charia
A bout de bras,
Ne pourra
Pas
Brider
Tuer
La liberté.
Tchador
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
En résonance
Avec la musique
Du fleuve
Euphrate
Son infini
Puissance
Son visage
Son corps
Se dilatent
La font
Rêver.
Érotique
Pensée
Le maillon
Enchâssé
Enchainé
A la liberté
Gagnée
Des yeux
joyeux.
Tchador
Noir
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Seule,
Elle sait
les pensées
Secrètes
la liberté
D’être
Sont
Magnifiques
Érotiques,
La poésie
Chantée
Par la musique
De l’eau
Charriée
A flots.
Tchador
Noir
Orné
D’une clé
De sol
Symbole
D’espoir
Bourrache:
Vous m’avez intrigué avec votre allusion à » des taches de bleu » en Klein d’oeil.
Vous seriez vous intéressé à des débats passionnés autour de l’IKB ?
Amicalement!
la clé est en elle
Magnifique N&B
j’ai laissé glisser une note
le long de ma quenotte
pas de voile parcheminé
dans les tumultes du courant
la rive j’ai abordé
et avec un sourire
au dents blanches arboré
je n’ai point barboté
fixant consciencieusement
à ce point absorbée
miroitement du passé
images réfractées
inclinée pieusement
Quelques notes résonnent
Comme l’onde portée
A la surface de l’eau
Musique à peine audible
Elle est le chant de l’âme
Et les mots du silence
Qu’aucun calame
Ne saurait transcrire
Mirage d’un poème
Dans le courant du fleuve
Où le regard se noie
Laissant à l’esprit
Sa part du voyage
Aux portes de ses rêves
Au cœur de ses errances
Et de ses questionnements
un personnage, enfin.
l’aube de l’humanité.
Une note d’espoir après les fleuves de larmes.
La détermination.
Tendrement elle s’approche
Sa clé dans son foulard précieux
Otage tellement
Elle murmure son cours
Et médite contemple
Le cours
Son eau qui passe
Et son rêve la vit
Sur l’autre rive
Elle sait qu’un jour
Elle quittera ses voiles
Si longtemps enfermée
Dans une prison d’amour
Elle
Et la perle devant elle
Chuchote des encouragements
Elle pense voir le bout de son périple
Des dix ans c’est d’un long
A tenir sa seconde en amour
Douloureux son écrin
Et sa robe l’ondule
Son deuil lui va fort bien
Ses yeux sont d’un pétille
Au bel goût de l’amour
De son tout vrai dedans
Son grave son léger
Se donnent leurs quenottes
Note ouverte mais canalisée au fil du courant
souffle vital qui se prolonge au delà des silences
Belle photo Ossiane. j’espère que tu vas mieux.
Belle journée et semaine !
Je remets un ancen poème :
Note bien surtout
Tu seras un enfant toujours sage
Note bien sur tout
Sinon tu n’iras pas à la plage
Ou tu seras toujours en marge
Tu as fait ce que tu as pu
La note a toujours volé
Et dans le clan des oubliés
La sanction est toujours tombée
Malgré des efforts pour avancer
Rouge comme le sang …
Tu as grandi et pourtant…
Tu as compris avec le temps
Que la note concerne aussi le vent
Qui peut être doux comme la caresse
Et violent dans la tempête
Tu as grandi et pourtant…
Un jour tu as slamé
Une note est encore tombée
Et là tu as pensé assez, assez sang-ctionné
Ce slam là n’a pas ce goût de liberté tant recherché …
Tu venais pour écouter
Tu souhaitais partager
Tu as encore tressailli
Encore tu t’es sentie exilée
Dans tes entrailles blessées
Rouges comme le sang …
Les menottes te rappellent toujours à l’ordre !
Mais où sont les douces notes de musique ?
Le Do te veut docile
Le RE te raidit sur la corde lisse, la révolte broyée
Le MI est mitoyen mi-figue, mi raisin
Le FA est dans la facilité de jugements néfastes, en faillite
Le SOL a le goût de dissolvant
Le LA te lamine de lavis lavés et délavés
Le SI est dans l’hésitation infinitésimale
Le DO veut te domestiquer, te dominer, te diminuer même sur le radeau de ton adolescence fragile
Tu as grandi et pourtant…
Rouges comme le sang …
Et si tu viens slamer
Est-ce pour te sentir encore enfermé
Encore une fois jugée ?
Mais où sont les douces mélodies ?
Abandonnons ces menottes
Aux menus aux mains
Des enfants de demain
Ou de 7 lieux donnons leurs les bottes …
Menottes brisons les …
Remplaçons ces notes rouges par des tonalités douces ou neutres
Ouvertes de tendresse et d’encouragement
Les notes ont parfois le goût de morts sûres
Rouges comme le sang
Et si les notes éblouissaient le ciel
Du DO de mélodies de Fado
Du RE du doré à l’orée des profondeurs de l’été
Du MI de la présence d’amis
Du FA de la femme en éveil sur le
SOL solide et où la solitude s’éloigne et le soleil remplit le cœur
Du LA quand les larmes ont un goût de liberté retrouvée
Du SI de l’intensité si précise du silence fascinant
Du DO de la douceur de se sentir dorloté
Note bien surtout
Tu seras un enfant toujours sage
Note bien sur tout
Pour éviter la voie de garage
Arrêtons déjà de prendre les enfants
Pour des cons
Ce ne sont pas des pions
Arrêtons de continuer à infantiliser
Plutôt que d’être sages
Changeons les messages
Des messages rouges comme des flammes
Réchauffant l’âme
Pour que des couleurs multiples il émane
La sensation d’avoir vraiment sa place
Et de pouvoir affronter les futures menaces
De ce monde rapace.
Juin 2009
Toute simple et magnifique. Tu as bien fait de rester très sobre sur cette image. Bravo.
http://www.deezer.com/fr/music/mevlevi-s/sufi-ney-traditional-turkish-mystical-music-485887#music/sufi-music-ensemble/himma-165051
« Ce que dit la bouche d’ombre »
Tout parle ; l’air qui passe et l’alcyon qui vogue,
Le brin d’herbe, la fleur, le germe, l’élément.
T’imaginais-tu donc l’univers autrement ?
Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
L’orage, le torrent roulant de noirs limons,
La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
Et qu’il n’aurait rien mis dans l’éternel murmure ?
Crois-tu que l’eau du fleuve et les arbres des bois,
S’ils n’avaient rien à dire, élèveraient la voix ?
Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?
Crois-tu que l’océan, qui se gonfle et qui lutte,
Serait content d’ouvrir sa gueule jour et nuit
Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
Et qu’il voudrait rugir, sous l’ouragan qui vole,
Si son rugissement n’était une parole ?
Crois-tu que le tombeau, d’herbe et de nuit vêtu,
Ne soit rien qu’un silence ?
et te figures-tu
Que la création profonde, qui compose
Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,
Ne sait ce qu’elle dit quand elle parle à Dieu ?
Crois-tu qu’elle ne soit qu’une langue épaissie ?
Crois-tu que la nature énorme balbutie,
Et que Dieu se serait, dans son immensité,
Donné pour tout plaisir, pendant l’éternité,
D’entendre bégayer une sourde-muette ?
Non, l’abîme est un prêtre et l’ombre est un poète ;
Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
Tout dit dans l’infini quelque chose à quelqu’un ;
Une pensée emplit le tumulte superbe.
Dieu n’a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
Tout parle ?
Écoute bien. C’est que vents, ondes, flammes
Arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d’âmes.
Victor Hugo
Extraits du recueil Les Contemplations
Très artistique, très poésique.
Et super joli, avec ça.
Vraiment.
merci B,
je lis avec ravissements, ce texte de V.Hugo/
IL EST MAGNIFIQUE!
–
B. : je joins ma voix à celle d’Annick. Très, très bô texte.
–
Notes
Blanche, noire, ronde ou croche
La musique nous rapproche,
Nous sommes sœurs sur la portée
Chacune à sa valeur
Chacune à sa durée
Nous ne sommes pas des billes, ni des bulles irisées
Nous savons faire tourner les sphères des jupes des filles
Tant qu’elles se croient aux îles sous les vents alizés
Car nous sommes comme l’encens, le musc ou la vanille
Do ré mi fa sol la si
Obéissantes au métronome
Bach, Mozart, Debussy
Amants des galaxies
Ont pour nous des yeux d’astronomes
Pour faire danser les brunes les rousses et les blondes
Nous inventons des rondes qui font le tour du monde
Nous sillonnons l’espace comme un essaim d’abeilles
En laissant derrière nous comme un rayon de miel
Si mi la ré sol do fa
Pour gagner les étoiles
Chopin, Schubert, Ravel
Nous ont donné des voiles
Comme les caravelles
Comme le vent berceur qui agite les palmes
Ou comme les mots bleus qui ravissent les âmes
En réchauffant les cœurs comme ferait une flamme
Nous rapprochons les hommes des bras tendres des femmes
Blanche, noire, ronde ou croche
La musique nous rapproche,
Nous sommes sœurs sur la portée
Chacune à sa valeur
Chacune à sa beauté
Alain
Do
Une goutte d’eau
tombée du piano
Une goutte d’eau
Comme des sanglots
Si
La musique ressemble à une prophétie
Ce matériau sonore a pris le cœur pour cible
La mélodie prend l’âme et le corps apprécie
L’air se met à vibrer et tout devient possible.
La
La musique divine semble tomber du ciel
Ses notes cristallines sont comme l’eau qui ruisselle
Leur route n’est jamais droite mais faite d’entrelacs
Ce sont les pierres qui roulent qui nous chantent cela
Sol
Un danseur sur la glace
Qui se tord comme un ver
De l’alcool dans un verre
Pour faire fondre la glace
Un pont sur la rivière
Le soleil dans le ciel
Comme une orange amère
Des baisers pleins de sel
Fa
Qu’un geste maladroit
Vous taille une blessure
Quelques notes en mesure
Nous remettent en état
La musique nous console
D’une mauvaise parole
Les grands airs d’opéra
De n’être pas parfait
Mi
La guitare à la main
Les mots sonnent autrement
Avec les notes pour amies
La poésie devient chant
Une guitare à la main
Le sang se métamorphose
Toutes les plaies sont des roses,
Tous les espoirs sont permis.
Ré
Sur le piano miroir
Qui réfléchit nos peines
Les blanches sont en ivoire
les noires sont en ébène
Les hommes cherchent la gloire
La femme veut être aimée
Par l’or de la victoire
les chants sont inspirés
DO
Une goutte d’eau
Qui tombe sur l’eau
Une goutte d’eau
Dessine un tableau
Alain
Cache tes cheveux
que l’on devine beaux, fluides et épais
comme le fleuve qui coule
à jamais dans ta ville
et qui joue à cache-cache
avec les notes qui s’échappent
de ton coeur….
Ce « cache-cache » m’avait inspiré un collage : http://www.emmacollages.com/article-mauve-55265946.html
eMmA
Car le coeur d’une mère
Il peut deuiller
Tellement
De ses bonheurs de femme
Pour les sourires d’enfants
Les siens
Ceux des aimés
Un enfant c’est la vie
Et la mère qui la porte
Un jour dedans son ventre
Puis la guide dans la vie
Son gouvernail son âme
La mère n’oublie jamais
Qu’un enfant c’est sacré
C’est toute une vie dedans
Alors la sienne se vit
En l’adaptant encore
Car son instant précieux
Lui donne sa force de vie
Dans son destin qui court
Ses eaux troubles ou claires
Et d’une berge à une autre
La force du regard
D’un bel désir vivant
Voyageur maritime
En sa barque de vent,
– Oiseau fendant nuage –
Par-delà tout, s’efface
Li Po.
La note sensible
les mots quand on les notent prennent un air distingué
la note dite sensible précède la tonique
comme la rosée sur l’herbe présage une belle journée
Quand les mots jouent des notes ils vous font naviguer
Alain
Les ailes de la musique
la musique vous soulève
le moindre petit air
vous jette dans l’éther
Dans la région des rêves
Eloignée de la terre
Au premier mouvement
Vous partez pour Cythère
sans autre commentaire
car le langage ment
mais jamais l’instrument
oubliez le langage
les leçons de solfège
vous partez en voyage
sans porter de bagage
comme volent les anges
Alain
La musique
Comment naît la musique c’est un profond mystère
lorsque dix doigts agiles maîtrisent son langage
la musique réveillé sort de son sarcophage
Les notes s’éparpillent tout autour de la terre
c’est un langage universel qui parle au cœur
sans faire de discours en troublant le silence
A la façon des fleurs par touches de couleurs
Des notes comme un jardin où se mêlent les essences
elle distrait la pensée comme de simples balades
à travers la campagne soignent le corps malade
à l’esprit sourd les sons portent la guérison
Les notes cristallines viennent chasser les plaideurs
comme une huile de massage élimine les raideurs
L’âme est aux anges et sort des murs de sa prison
Alain
Chercher au travers l’eau
La justesse des choses
Le beau encore plus beau
Le parfum de la rose
Sa clé de sol en plein ciel
Lui murmure son cours
Des ans de vie monacale
Ont éclairé ses yeux
Elle se vit Aujourd’hui
Son visage à l’air libre
Les cheveux déliés
Patientent encore un peu
Avant de s’envoler
Pour fendre l’air du temps
Ses voiles retirés
A fleur de peau sa bise
Les tendresses d’une vie
Absente dans ses songes
Elle se penche l’autre rive
La serre de tous ses sens
Puis elle contemple douce
Son destin dans ses mains
Elle rêve d’impossibles
De ces partages magiques
Que la vie offre Ô temps
Le sol n’est pas la clé, facile à déduire
dans le grand courant de la vie
on peut chercher à se centrer
entre ciel et terre
mais l’éther a fuité
l’espace d’une nuitée
et le courant dans tout ça
eh bien c’est une sorte de flux de notes
qui arpégent et parpalégent à qui mieux mieux
elles allégent aussi notre quotidien
de quelques unes de ses lourdeurs
pas toujours destinées aux seuls patriciens
mais garanties pas de vraies praticiens
elles essaiment et retiennent plus que l’attention
elles fixent sans retard des regards transis
et de ce transit fluide et volubile
elles hissent de portée en portée
en nous voilà dans leurs flots emporté
mais rien ne retient une seule note
alors il faut les crocheter
mais ne point jeter le doute
une exécution guette
une fausse note de plus
une sale guerre aux femmes
faut pas charrier
la charria n’a que cela à proposer
Ecrire … signer contre l’oubli
http://www.amnesty-informations.be/index.php?action=archive&mode=view&mi=683&nl=36&ei=mdcano%40sfr.fr
La clef de sol
1. La clef de sol
Pour que tous les pianos pianotent
Et pour que les violons sanglotent
refrain
Sur du papier musique
J’ai laissé quelques notes
J’écris en clef de sol
J’écris quand je suis seul
La musique console
Des rondes très chouettes à tête de hulotte
Des blanches ivoires pareilles à des quenottes
Des noires très noires comme un drapeau qui flotte
Et puis des petites croches qui trottent qui trottent
Des rondes très chouettes comme les phares qui clignotent
Des blanches neige qui dans le froid grelottent
Des noires très noires qui brillent quand on les frottent
Et puis des tas de croches qui trottent qui trottent
Des rondes très chouettes qui s’enroulent en pelotes
De blanches dentelles qui tombent sous les menottes
Des noirs sensuelles que le soir enveloppe
Et puis les petites croches qui trottent qui trottent
Alain
Merci Maria-D,
c’est tellement suffoquant de savoir que le sort des femmes…dans des pays de ce monde 2010!
QUE VIVE LA LIBERTE DE L’ETRE!
Aimait-elle se rendre sur les bords du fleuve
Pour écouter le murmure de l’onde
Une petite coquetterie sur son drapé noir ?
Je ne saurais le dire.
Son regard suivait les remous de l’eau
Personne ne savait quel chant l’habitait
Mais le fleuve emmenait ses notes timides
Dans le courant des eaux grises.
Elle qui avait la clé, avait-elle la romance
Inscrite sur la portée de ses rêves ?
A sa complainte trouvait-elle un écho ?
Je ne saurais le dire
S’inventait-elle une gabare
Bercée par la musique de l’eau
Pour un lointain voyage sans retour?
Je ne saurais le dire.
Il y a parfois des questions sans réponses.
Des résonnances et des raisonnements
Je note au bord d’un fleuve, dans sa solitude
Une femme voilée, qui regarde couler l’eau.
« résonances » pardon
La croche
Je suis la croche,
Ni belle ni moche
Au regard du journal,
Je ne suis pas si mal
Je suis belle au moral
Mon physique me convient
Je rêve d’un musicien
Qui me laisse sans parole.
La noire
Je cherche un homme seul
Qui n’aime que moi
Pour qu’il m’affole
Entre ses doigts
Je rêve d’ un prince,
Beau, grand, fort et mince
Qui m’emporte avec lui
Comme son parapluie
La blanche
Tout âme aspire au ciel mais se tord dans des chaînes,
Se tord en vain ainsi qu’un lion prit en des rets
rugit et mord mais sans pouvoir se libérer
Moi je voltige gaiement car je suis musicienne
La ronde
Chacun connaît ma silhouette
Je ne suis pas une allumette
Je ressemble à la chouette
Je plais comme je suis faite
Alain
Le pont du carrousel
Pour tous ceux qui l’observent penchés au parapet
qui observent sa démarche elle procure la paix
L’eau qui court sous les ponts qui s’enfuit sous une arche
agit sur nos pensées comme le fait la marche
en voyant l’eau s’enfuir comme passe le chaland
elle imprime à l’esprit son rythme nonchalant
Comme l’archet qui court sur un bel instrument
Comme une onde sensuelle comme un baume apaisant
L’eau qui passe sous les ponts est un médicament
Qui agit sur le cœur comme le fait la musique
Qu’elle coule avec lenteur ou bien comme un torrent
Elle nous fait voyager et nous rend pacifique
Le pont est harmonie classique dans ses goûts
Pour charmer les passants qui viennent à ses concerts
Pour redonner du sens à ceux qui désespèrent
Il préfère l’eau limpide à celle des égouts
Alain
bon, je tente de me souvenir de l’inspiration venue…
l image suivante m’a fait tant rire…
un tel contraste entre le noir et le rouge!
Sa note la délice
Le petite cerveau ses ailes
Ses deuils superposés
Ne l’ont pas mortifiée
Là vois là
Elle est là
Tendre est son sourire
Levivre son temps sur terre
C’est pour çà qu’elle est née
SUR L’AUTRE RIVE de Jean Joubert Anthologie personnelle Acte Sud
« Sur l’autre rive du fleuve
déchiré d’écumes cruelles
une femme fit un geste
et lui parla
Mais la rumeur était si grande
de l’eau de glace sur la roche
qu’aussitôt la voix se perdit
dans l’impossible transparence.
Il rentra dans sa chambre blanche.
Il lut un livre qui traitait
de la sagesse de Socrate
et de la mort.
Puis soudain la nuit tomba
sur ses mains et son visage.
Et lui poursuivait encore
le mince et douloureux secret. »
Emblématique et dichotomique, cette photo marque dans son hiératisme même la paix ou l’absolu au-delà de la mesquinerie non respectueuse de l’originalité humaine.