42 réflexions sur « Note »

  1. Le chant

    Le jour est à peine levé
    Que l’oiseau chante
    Son timide réveil.

    J’écoute.

    Immobile,
    Je recueille
    La note lancée
    Par son tout petit gosier.

    C’est le signal d’une belle journée.

  2. « Dans presque toutes les cultures le fleuve qui suit son cours symbolise le temps qui s’écoule sans retour »
    François Cheng dans Portrait d’une âme à l’encre de chine
    ____

    Au bord du fleuve
    Ecouter le chant de l’eau
    Note en clé de sol
    ____

    Superbe image Ossiane

  3. C’est en cherchant une image d’Ophélie pour illustrer un de mes derniers poèmes, que je suis arrivée sur votre blog très artistique, très beau, très intéressant, original et pas commun !
    Je l’ai parcouru, et je l’ai mis dans mes liens préférés, qui, je le pense, plaira aux autre personnes qui viennent régulièrement sur mon blog ou qui me découvrent tous les jours. Je l’ai aussi communiqué à des amis et à des membres de ma famille. Et puis, chaque fois, je viens y faire un petit tour pour y découvrir tant de nouvelles choses.
    Bravo !
    Michèle Frandin
    http://justicemichele.centerblog.com : un blog surprenant par tout ce qui m’est arrivé ! Dans un pays que l’on dit Le Pays des Droits de L’Homme. !!!
    Mais si vous venez sur mon blog, ne vous en faîtes pas, vous n’êtes pas obligée de laisser un quelconque message.
    Je ne vous en voudrai aucunement.

  4. Pas de prise de tête
    juste un accessoire élégant
    un regard pas hagard ni voilé
    des remous en surface
    à la portée de tous

  5. 31/10 2010
    Tchador

    Tchador
    Noir
    Orné
    D’une clef
    De sol,
    Symbole
    D’espoir
    .
    Femme,
    Rêveuse
    Heureuse
    Penchée
    L’Euphrate.

    Que sait on
    De son âme
    De ses émois

    Tchador
    Noir
    Orné
    D’une clef
    De sol
    Symbole
    D’espoir

    Plutarque
    A chanté
    Stateira
    Reine
    Aimé
    D’Atarxerxès,
    Des petites gens
    Elle promenait
    En son chariot
    Ouvert
    Ses charmes
    A découvert.

    Tchador
    Noir
    Orné d’une clé
    De sol
    Symbole
    D’espoir.

    Cacher sa féminité
    Son identité
    Être maillon
    D’une communauté
    Être maillon
    Maillon faible
    Soumise
    Aux caprices
    Des hommes
    Perdante
    Amante
    Matrice

    Tchador
    Orné
    D’une clé
    De sol
    Symbole
    D’espoir

    Avoir un vie
    A mercy
    Le voile noir
    De la morte
    En sursis
    Répudier,
    Violer
    La charia
    Peut frapper
    La loi
    La lapider

    Tchador
    Orné
    D’une clé
    De sol
    Symbole
    D’espoir

    Malgré
    Les dangers
    Demeurent
    Des instants
    Bonheurs
    La poésie
    Créée
    Dans les gynécées
    Le plaisir
    D’aimer
    Petits billets
    Froissés
    Chantés
    Le visage
    illuminé
    De la beauté
    Cachée

    Tchador
    Orné
    D’une clé
    De sol
    Symbole
    D’espoir

    La loi
    La plus folle,
    Ses milices
    Brandissent
    La charia
    A bout de bras,
    Ne pourra
    Pas
    Brider
    Tuer
    La liberté.

    Tchador
    Orné
    D’une clé
    De sol
    Symbole
    D’espoir

    En résonance
    Avec la musique
    Du fleuve
    Euphrate
    Son infini
    Puissance
    Son visage
    Son corps
    Se dilatent
    La font
    Rêver.
    Érotique
    Pensée
    Le maillon
    Enchâssé
    Enchainé
    A la liberté
    Gagnée
    Des yeux
    joyeux.

    Tchador
    Noir
    Orné
    D’une clé
    De sol
    Symbole
    D’espoir

    Seule,
    Elle sait
    les pensées
    Secrètes
    la liberté
    D’être
    Sont
    Magnifiques
    Érotiques,
    La poésie
    Chantée
    Par la musique
    De l’eau
    Charriée
    A flots.

    Tchador
    Noir
    Orné
    D’une clé
    De sol
    Symbole
    D’espoir

  6. Bourrache:

    Vous m’avez intrigué avec votre allusion à » des taches de bleu » en Klein d’oeil.
    Vous seriez vous intéressé à des débats passionnés autour de l’IKB ?
    Amicalement!

  7. j’ai laissé glisser une note
    le long de ma quenotte
    pas de voile parcheminé
    dans les tumultes du courant
    la rive j’ai abordé
    et avec un sourire
    au dents blanches arboré
    je n’ai point barboté
    fixant consciencieusement
    à ce point absorbée
    miroitement du passé
    images réfractées
    inclinée pieusement

  8. Quelques notes résonnent
    Comme l’onde portée
    A la surface de l’eau
    Musique à peine audible
    Elle est le chant de l’âme
    Et les mots du silence
    Qu’aucun calame
    Ne saurait transcrire
    Mirage d’un poème
    Dans le courant du fleuve
    Où le regard se noie
    Laissant à l’esprit
    Sa part du voyage
    Aux portes de ses rêves
    Au cœur de ses errances
    Et de ses questionnements

  9. un personnage, enfin.

    l’aube de l’humanité.

    Une note d’espoir après les fleuves de larmes.

    La détermination.

  10. Tendrement elle s’approche
    Sa clé dans son foulard précieux
    Otage tellement
    Elle murmure son cours
    Et médite contemple

    Le cours
    Son eau qui passe
    Et son rêve la vit
    Sur l’autre rive

    Elle sait qu’un jour
    Elle quittera ses voiles
    Si longtemps enfermée
    Dans une prison d’amour

    Elle

    Et la perle devant elle
    Chuchote des encouragements
    Elle pense voir le bout de son périple
    Des dix ans c’est d’un long
    A tenir sa seconde en amour
    Douloureux son écrin

    Et sa robe l’ondule
    Son deuil lui va fort bien
    Ses yeux sont d’un pétille
    Au bel goût de l’amour
    De son tout vrai dedans
    Son grave son léger
    Se donnent leurs quenottes

  11. Note ouverte mais canalisée au fil du courant
    souffle vital qui se prolonge au delà des silences

  12. Belle photo Ossiane. j’espère que tu vas mieux.
    Belle journée et semaine !
    Je remets un ancen poème :
    Note bien surtout
    Tu seras un enfant toujours sage
    Note bien sur tout
    Sinon tu n’iras pas à la plage
    Ou tu seras toujours en marge
    Tu as fait ce que tu as pu
    La note a toujours volé
    Et dans le clan des oubliés
    La sanction est toujours tombée
    Malgré des efforts pour avancer
    Rouge comme le sang …
    Tu as grandi et pourtant…
    Tu as compris avec le temps
    Que la note concerne aussi le vent
    Qui peut être doux comme la caresse
    Et violent dans la tempête
    Tu as grandi et pourtant…
    Un jour tu as slamé
    Une note est encore tombée
    Et là tu as pensé assez, assez sang-ctionné
    Ce slam là n’a pas ce goût de liberté tant recherché …
    Tu venais pour écouter
    Tu souhaitais partager
    Tu as encore tressailli
    Encore tu t’es sentie exilée
    Dans tes entrailles blessées
    Rouges comme le sang …
    Les menottes te rappellent toujours à l’ordre !
    Mais où sont les douces notes de musique ?
    Le Do te veut docile
    Le RE te raidit sur la corde lisse, la révolte broyée
    Le MI est mitoyen mi-figue, mi raisin
    Le FA est dans la facilité de jugements néfastes, en faillite
    Le SOL a le goût de dissolvant
    Le LA te lamine de lavis lavés et délavés
    Le SI est dans l’hésitation infinitésimale
    Le DO veut te domestiquer, te dominer, te diminuer même sur le radeau de ton adolescence fragile
    Tu as grandi et pourtant…
    Rouges comme le sang …
    Et si tu viens slamer
    Est-ce pour te sentir encore enfermé
    Encore une fois jugée ?
    Mais où sont les douces mélodies ?
    Abandonnons ces menottes
    Aux menus aux mains
    Des enfants de demain
    Ou de 7 lieux donnons leurs les bottes …
    Menottes brisons les …
    Remplaçons ces notes rouges par des tonalités douces ou neutres
    Ouvertes de tendresse et d’encouragement
    Les notes ont parfois le goût de morts sûres
    Rouges comme le sang
    Et si les notes éblouissaient le ciel
    Du DO de mélodies de Fado
    Du RE du doré à l’orée des profondeurs de l’été
    Du MI de la présence d’amis
    Du FA de la femme en éveil sur le
    SOL solide et où la solitude s’éloigne et le soleil remplit le cœur
    Du LA quand les larmes ont un goût de liberté retrouvée
    Du SI de l’intensité si précise du silence fascinant
    Du DO de la douceur de se sentir dorloté
    Note bien surtout
    Tu seras un enfant toujours sage
    Note bien sur tout
    Pour éviter la voie de garage
    Arrêtons déjà de prendre les enfants
    Pour des cons
    Ce ne sont pas des pions
    Arrêtons de continuer à infantiliser
    Plutôt que d’être sages
    Changeons les messages
    Des messages rouges comme des flammes
    Réchauffant l’âme
    Pour que des couleurs multiples il émane
    La sensation d’avoir vraiment sa place
    Et de pouvoir affronter les futures menaces
    De ce monde rapace.
    Juin 2009

  13. http://www.deezer.com/fr/music/mevlevi-s/sufi-ney-traditional-turkish-mystical-music-485887#music/sufi-music-ensemble/himma-165051

    « Ce que dit la bouche d’ombre »

    Tout parle ; l’air qui passe et l’alcyon qui vogue,
    Le brin d’herbe, la fleur, le germe, l’élément.
    T’imaginais-tu donc l’univers autrement ?

    Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
    Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
    L’orage, le torrent roulant de noirs limons,
    La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
    Et qu’il n’aurait rien mis dans l’éternel murmure ?

    Crois-tu que l’eau du fleuve et les arbres des bois,
    S’ils n’avaient rien à dire, élèveraient la voix ?

    Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?

    Crois-tu que l’océan, qui se gonfle et qui lutte,
    Serait content d’ouvrir sa gueule jour et nuit
    Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
    Et qu’il voudrait rugir, sous l’ouragan qui vole,

    Si son rugissement n’était une parole ?
    Crois-tu que le tombeau, d’herbe et de nuit vêtu,
    Ne soit rien qu’un silence ?

    et te figures-tu
    Que la création profonde, qui compose
    Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
    De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,

    Ne sait ce qu’elle dit quand elle parle à Dieu ?

    Crois-tu qu’elle ne soit qu’une langue épaissie ?

    Crois-tu que la nature énorme balbutie,
    Et que Dieu se serait, dans son immensité,
    Donné pour tout plaisir, pendant l’éternité,

    D’entendre bégayer une sourde-muette ?
    Non, l’abîme est un prêtre et l’ombre est un poète ;
    Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
    Tout dit dans l’infini quelque chose à quelqu’un ;
    Une pensée emplit le tumulte superbe.
    Dieu n’a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
    Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
    Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
    Tout parle ?

    Écoute bien. C’est que vents, ondes, flammes
    Arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d’âmes.

    Victor Hugo
    Extraits du recueil Les Contemplations

  14. Notes

    Blanche, noire, ronde ou croche
    La musique nous rapproche,
    Nous sommes sœurs sur la portée
    Chacune à sa valeur
    Chacune à sa durée

    Nous ne sommes pas des billes, ni des bulles irisées
    Nous savons faire tourner les sphères des jupes des filles
    Tant qu’elles se croient aux îles sous les vents alizés
    Car nous sommes comme l’encens, le musc ou la vanille

    Do ré mi fa sol la si
    Obéissantes au métronome
    Bach, Mozart, Debussy
    Amants des galaxies
    Ont pour nous des yeux d’astronomes

    Pour faire danser les brunes les rousses et les blondes
    Nous inventons des rondes qui font le tour du monde
    Nous sillonnons l’espace comme un essaim d’abeilles
    En laissant derrière nous comme un rayon de miel

    Si mi la ré sol do fa
    Pour gagner les étoiles
    Chopin, Schubert, Ravel
    Nous ont donné des voiles
    Comme les caravelles

    Comme le vent berceur qui agite les palmes
    Ou comme les mots bleus qui ravissent les âmes
    En réchauffant les cœurs comme ferait une flamme
    Nous rapprochons les hommes des bras tendres des femmes

    Blanche, noire, ronde ou croche
    La musique nous rapproche,
    Nous sommes sœurs sur la portée
    Chacune à sa valeur
    Chacune à sa beauté

    Alain

  15. Do
    Une goutte d’eau
    tombée du piano
    Une goutte d’eau
    Comme des sanglots

    Si
    La musique ressemble à une prophétie
    Ce matériau sonore a pris le cœur pour cible
    La mélodie prend l’âme et le corps apprécie
    L’air se met à vibrer et tout devient possible.

    La
    La musique divine semble tomber du ciel
    Ses notes cristallines sont comme l’eau qui ruisselle
    Leur route n’est jamais droite mais faite d’entrelacs
    Ce sont les pierres qui roulent qui nous chantent cela

    Sol
    Un danseur sur la glace
    Qui se tord comme un ver
    De l’alcool dans un verre
    Pour faire fondre la glace

    Un pont sur la rivière
    Le soleil dans le ciel
    Comme une orange amère
    Des baisers pleins de sel

    Fa
    Qu’un geste maladroit
    Vous taille une blessure
    Quelques notes en mesure
    Nous remettent en état

    La musique nous console
    D’une mauvaise parole
    Les grands airs d’opéra
    De n’être pas parfait

    Mi
    La guitare à la main
    Les mots sonnent autrement
    Avec les notes pour amies
    La poésie devient chant

    Une guitare à la main
    Le sang se métamorphose
    Toutes les plaies sont des roses,
    Tous les espoirs sont permis.


    Sur le piano miroir
    Qui réfléchit nos peines
    Les blanches sont en ivoire
    les noires sont en ébène

    Les hommes cherchent la gloire
    La femme veut être aimée
    Par l’or de la victoire
    les chants sont inspirés

    DO
    Une goutte d’eau
    Qui tombe sur l’eau
    Une goutte d’eau
    Dessine un tableau

    Alain

  16. Car le coeur d’une mère
    Il peut deuiller
    Tellement
    De ses bonheurs de femme
    Pour les sourires d’enfants
    Les siens
    Ceux des aimés

    Un enfant c’est la vie
    Et la mère qui la porte
    Un jour dedans son ventre
    Puis la guide dans la vie
    Son gouvernail son âme

    La mère n’oublie jamais
    Qu’un enfant c’est sacré
    C’est toute une vie dedans

    Alors la sienne se vit
    En l’adaptant encore
    Car son instant précieux
    Lui donne sa force de vie

    Dans son destin qui court
    Ses eaux troubles ou claires
    Et d’une berge à une autre
    La force du regard
    D’un bel désir vivant

  17. La note sensible

    les mots quand on les notent prennent un air distingué
    la note dite sensible précède la tonique
    comme la rosée sur l’herbe présage une belle journée
    Quand les mots jouent des notes ils vous font naviguer

    Alain

  18. Les ailes de la musique

    la musique vous soulève
    le moindre petit air
    vous jette dans l’éther
    Dans la région des rêves
    Eloignée de la terre

    Au premier mouvement
    Vous partez pour Cythère
    sans autre commentaire
    car le langage ment
    mais jamais l’instrument

    oubliez le langage
    les leçons de solfège
    vous partez en voyage
    sans porter de bagage
    comme volent les anges

    Alain

  19. La musique

    Comment naît la musique c’est un profond mystère
    lorsque dix doigts agiles maîtrisent son langage
    la musique réveillé sort de son sarcophage
    Les notes s’éparpillent tout autour de la terre
    c’est un langage universel qui parle au cœur
    sans faire de discours en troublant le silence
    A la façon des fleurs par touches de couleurs
    Des notes comme un jardin où se mêlent les essences
    elle distrait la pensée comme de simples balades
    à travers la campagne soignent le corps malade
    à l’esprit sourd les sons portent la guérison

    Les notes cristallines viennent chasser les plaideurs
    comme une huile de massage élimine les raideurs
    L’âme est aux anges et sort des murs de sa prison

    Alain

  20. Sa clé de sol en plein ciel
    Lui murmure son cours
    Des ans de vie monacale
    Ont éclairé ses yeux
    Elle se vit Aujourd’hui
    Son visage à l’air libre
    Les cheveux déliés
    Patientent encore un peu
    Avant de s’envoler
    Pour fendre l’air du temps
    Ses voiles retirés
    A fleur de peau sa bise
    Les tendresses d’une vie

  21. Absente dans ses songes
    Elle se penche l’autre rive
    La serre de tous ses sens
    Puis elle contemple douce
    Son destin dans ses mains
    Elle rêve d’impossibles
    De ces partages magiques
    Que la vie offre Ô temps

  22. Le sol n’est pas la clé, facile à déduire
    dans le grand courant de la vie
    on peut chercher à se centrer
    entre ciel et terre
    mais l’éther a fuité
    l’espace d’une nuitée
    et le courant dans tout ça
    eh bien c’est une sorte de flux de notes
    qui arpégent et parpalégent à qui mieux mieux
    elles allégent aussi notre quotidien
    de quelques unes de ses lourdeurs
    pas toujours destinées aux seuls patriciens
    mais garanties pas de vraies praticiens
    elles essaiment et retiennent plus que l’attention
    elles fixent sans retard des regards transis
    et de ce transit fluide et volubile
    elles hissent de portée en portée
    en nous voilà dans leurs flots emporté
    mais rien ne retient une seule note
    alors il faut les crocheter
    mais ne point jeter le doute
    une exécution guette
    une fausse note de plus
    une sale guerre aux femmes
    faut pas charrier
    la charria n’a que cela à proposer

  23. La clef de sol

    1. La clef de sol

    Pour que tous les pianos pianotent
    Et pour que les violons sanglotent

    refrain
    Sur du papier musique
    J’ai laissé quelques notes
    J’écris en clef de sol
    J’écris quand je suis seul
    La musique console

    Des rondes très chouettes à tête de hulotte
    Des blanches ivoires pareilles à des quenottes
    Des noires très noires comme un drapeau qui flotte
    Et puis des petites croches qui trottent qui trottent

    Des rondes très chouettes comme les phares qui clignotent
    Des blanches neige qui dans le froid grelottent
    Des noires très noires qui brillent quand on les frottent
    Et puis des tas de croches qui trottent qui trottent

    Des rondes très chouettes qui s’enroulent en pelotes
    De blanches dentelles qui tombent sous les menottes
    Des noirs sensuelles que le soir enveloppe
    Et puis les petites croches qui trottent qui trottent

    Alain

  24. Merci Maria-D,
    c’est tellement suffoquant de savoir que le sort des femmes…dans des pays de ce monde 2010!

    QUE VIVE LA LIBERTE DE L’ETRE!

  25. Aimait-elle se rendre sur les bords du fleuve
    Pour écouter le murmure de l’onde
    Une petite coquetterie sur son drapé noir ?
    Je ne saurais le dire.

    Son regard suivait les remous de l’eau
    Personne ne savait quel chant l’habitait
    Mais le fleuve emmenait ses notes timides
    Dans le courant des eaux grises.

    Elle qui avait la clé, avait-elle la romance
    Inscrite sur la portée de ses rêves ?
    A sa complainte trouvait-elle un écho ?
    Je ne saurais le dire

    S’inventait-elle une gabare
    Bercée par la musique de l’eau
    Pour un lointain voyage sans retour?
    Je ne saurais le dire.

    Il y a parfois des questions sans réponses.
    Des résonnances et des raisonnements
    Je note au bord d’un fleuve, dans sa solitude
    Une femme voilée, qui regarde couler l’eau.

  26. La croche
    Je suis la croche,
    Ni belle ni moche
    Au regard du journal,
    Je ne suis pas si mal

    Je suis belle au moral
    Mon physique me convient
    Je rêve d’un musicien
    Qui me laisse sans parole.

    La noire
    Je cherche un homme seul
    Qui n’aime que moi
    Pour qu’il m’affole
    Entre ses doigts

    Je rêve d’ un prince,
    Beau, grand, fort et mince
    Qui m’emporte avec lui
    Comme son parapluie

    La blanche
    Tout âme aspire au ciel mais se tord dans des chaînes,
    Se tord en vain ainsi qu’un lion prit en des rets
    rugit et mord mais sans pouvoir se libérer
    Moi je voltige gaiement car je suis musicienne

    La ronde
    Chacun connaît ma silhouette
    Je ne suis pas une allumette
    Je ressemble à la chouette
    Je plais comme je suis faite

    Alain

  27. Le pont du carrousel

    Pour tous ceux qui l’observent penchés au parapet
    qui observent sa démarche elle procure la paix
    L’eau qui court sous les ponts qui s’enfuit sous une arche
    agit sur nos pensées comme le fait la marche
    en voyant l’eau s’enfuir comme passe le chaland
    elle imprime à l’esprit son rythme nonchalant

    Comme l’archet qui court sur un bel instrument
    Comme une onde sensuelle comme un baume apaisant
    L’eau qui passe sous les ponts est un médicament
    Qui agit sur le cœur comme le fait la musique
    Qu’elle coule avec lenteur ou bien comme un torrent
    Elle nous fait voyager et nous rend pacifique

    Le pont est harmonie classique dans ses goûts
    Pour charmer les passants qui viennent à ses concerts
    Pour redonner du sens à ceux qui désespèrent
    Il préfère l’eau limpide à celle des égouts

    Alain

  28. bon, je tente de me souvenir de l’inspiration venue…
    l image suivante m’a fait tant rire…
    un tel contraste entre le noir et le rouge!

    Sa note la délice
    Le petite cerveau ses ailes
    Ses deuils superposés
    Ne l’ont pas mortifiée

    Là vois là
    Elle est là

    Tendre est son sourire
    Levivre son temps sur terre
    C’est pour çà qu’elle est née

  29. SUR L’AUTRE RIVE de Jean Joubert Anthologie personnelle Acte Sud

    « Sur l’autre rive du fleuve
    déchiré d’écumes cruelles
    une femme fit un geste
    et lui parla

    Mais la rumeur était si grande
    de l’eau de glace sur la roche
    qu’aussitôt la voix se perdit
    dans l’impossible transparence.

    Il rentra dans sa chambre blanche.
    Il lut un livre qui traitait
    de la sagesse de Socrate
    et de la mort.

    Puis soudain la nuit tomba
    sur ses mains et son visage.
    Et lui poursuivait encore
    le mince et douloureux secret. »

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