Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
Sur son ventre nu
Une griffure dorée
Une histoire de coeur
◊ Photo prise sur le Causse Méjean.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
Sur son ventre nu
Une griffure dorée
Une histoire de coeur
◊ Photo prise sur le Causse Méjean.
François « »titsou « saura mieux que personne sans doute nous parler de cette terre :les causses
L’oedicnème criard
Déchire le silence
Le vent balaie les causses
Emportant le chant de l’alouette
Entre les pierres germent des graminées sauvages
Plaine aride et terre de cailloux
Assombrit ici et là
Par des landes de buis
De genévriers de pin noirs
Où les ruisseaux se cachent
Un sentier les traverse
Cicatrice du passage des hommes
Dans ses grottes et avens
Dort la bête du Gévaudan
Que les bergers redoutent
Le chemin est silence
Dans ce paysage nu
On ressent la présence
D’une vie inconnue
Le cœur au ciel livré
Se parle à lui-même
Par l’espace enivré
De pureté suprême
le soleil se lève
Et les ombres s’enfuient
L’alouette s’élève
Et le regard la suit
En avant sur la lande
Compagnon du matin
Dont le pas scande
Un chant sans fin
La révolte s’y sème
Dans les pierres et le thym
Sa parole est poème
Pour forcer le destin
L’oedicnème criard
Déchire le silence
Le vent balaie les causses
Emportant le chant de l’alouette
Un était passé, puis deux, puis trois …
Personne n’ avait jamais vu à quoi ils ressemblaient…
Horde invisible, ils scarifiaient la terre de leurs espoirs …
Les graminées seules ont happé quelques uns de leurs chants et au plus fort du vent se réveillaient du coeur de la terre un hymne à la liberté …
Parfois, en se couchant à ras le sol et en plaquant l’ oreille aux murmures de cette marée asséchée, on croit entendre battre un étendard joyeux … Parfois aussi, si l’ on y regarde bien, l’ empreinte en relief s’ est insensiblement étoffée … C’ est un retardataire, un idéaliste de notre époque … Il est inscrit que rien ni personne ne pourra jamais interdire aux hommes de projeter à tous vents leur espoirs d’ un monde libre …
plus la route est longue
à nous l’espace et le temps
tenter d’être ensemble
Comme on dit là-bas: « Causse toujours… »
Le chemin du milieu
Est celui qui serpente.
Il est fait de deux lignes;
Elles courent en ppaarraallèèlleess,
Ne se croisent jamais (peut-être à l’infini?)
Mais se donnent la main.
Ne croyez-pas cela,
Qu’il partage l’amour
En deux prairies égales.
On ne sait d’où il part,
On ne sait d’où il vient.
Il ne fait pas d’histoires,
Il ne vit qu’au présent.
Derrière les collines,
Où le ciel est si pâle,
Se dénude le jour.
Allons! Du coeur au ventre!
Je sens ta griffe d’or
Dans le creux de ma paume.
Que rajouter de plus quand amichel se couche plus tard ou se lève plus tôt.
Rien, ou presque car le poète dit tout haut et bien mieux ce que le géographe pense tout bas.
Rien ou presque car je signale que les Causses où cette photo est prise ne sont pas le Gévaudan où la bête est passée au XVIII° siècle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%AAte_du_G%C3%A9vaudan
Le Gévaudan est beaucoup plus au nord appelé maintenant la Margeride, le Gévaudan est granitique et recouvert de forêts ou cultivé. Les Causses sont au sud de la Lozère
http://www.lozere-tourisme.com
( et à la limite de l’Aveyron) ce sont des plateaux calcaires (et non des plaines comme nous le dit le poète !-). Le sol y est dénudé, ce sont des landes, des terres de pâture pour les brebis où en effet la graminée domine. Reste un doute qu’Ossiane viendra combler Méjean, Noir, Sauveterre ou Larzac, je pencherai pour le Causse Méjean.
Ossiane ça me rappelle nos petits concours blogosphèriques de jadis !-));
Comment reconnaitre la plaine du plateau ?
simple dans la plaine les rivières coulent à fleur de sol leur talweg ne s’enfonce pas.
Dans les plateaux les cours d’eau s’enfoncent en vallées ou groges profonds (comme les gorges du Tarn voisines);
L’altitude n’y est pour rin il existe des bas plateaux et des hautes plaines.
Je fais le malin mais je ne connais pas « L’oedicnème criard »
Pour les grottes et avens je vous parlerai un jour de la « Perte du bonheur », mais c’est une autre histoire…
F (SG ou Titsou selon les amies).
Que de beau poètes encore ce matin
Ossiane tu nous à nouveau peint un tableau impressionniste dans ton calligramme, c’est très beau
___________
Sur sol aride
Peu de trace de l’homme
Un grand silence
____________
Sur un lit de fleurs
Dansent des foulards de soie
Au loin la mer rit
Nous poserons nos pas dans tes pas
Et à travers ces immensités silencieuses
Dessinerons un chemin entre les chardons bleus
Pour y trouver ton coeur.
Bonjour Ossiane,
Le chemin pour rencontrer le coeur de l’autre passe parfois par des routes tortueuses et se perd dans l’infini du désir.
Passe un bon w-end Amicalement Dominique
Dans une toile impressionniste
J’ai vu des chemins colorés
Qui courraient gaiement
Vers la mer au ruban bleu
Ton cœur y dansait dans les vagues
Leurs chemins ils pourraient croiser,
Mais ils n’osent pas.
Leur amour ils pourraient s’avouer,
Mais ils ne savent pas.
un chemin
une voie
un horizon
dans un monde aride
un serpent jaune
avance, comme en niant
la terre usée.
ventre de la terre
des parcelles de vie en friches
vent des éoliennes
Slt Ossiane,
c’est mattant vos petits prroverbes qui soulignes les courbes des paysages retravaillés…. j’aimerai bien , si tu as le temps que tu essais de faire la même chose avec une de mes photos pour voir…
http://photos.bretagne-balades.org/
tu choisis une qui te plaît et tu vois….
cdlt,
j ai vu ta photo, Ossiane, avant de me coucher hier soir, si belle, si infinie plénitude,
et ce matin en début de matinée, j’ai savouré chaque mot posé dessous la photo,
ton calligramme est délicieux, tes mots à toi si forts,
que je me suis tue, pour ressentir plus encore les vapeurs de mots caresser le ventre de cette terre,
et puis, je reviens et je trouve d’autres mots aussi superbes, des amis, je suis comblée vraiment, de pouvoir partager autant avec ceux que j’aime…
je pourrais remonter sur la photo et je préfère remonter vers un doux souvenir..
» Aubrac
Tu m as connue
En sac à dos
Cheveux au vent
Sur la façade
Mais j’étais tellement haut
Sur ton chemin
A travers la nudité, les pierres
Les vaches majestueuses
L’aride des champs si durs
Les fermes si isolées
De très grandes méditations
Dans cet univers des turbulences
Du temps de neige rude en hiver
Bloquant tout
Obligeant de se débrouiller
En seuls de tant
Mais sur ce chemin
Vraiment j’étais bien
Déjà de tant m’extraire
Pour monter si haut
Et puis si libre
Libre, envolée
Si chaude
Mon sac à dos
Habité par ta douce présence
Mon aimé «
bises tendres et savoureuses, Ossiane, amichel Pierre MariaD Laurent Bouldegom François Bernard Kaikan Bonbonze Dominique Daniel Briguetoun, merci de vos présences si fortes et si précieuses en mon coeur. C’est un Rêve de vous avoir rencontrés. Je vous souhaite une bonne après midi.
Pas de doûte cettte photo si forte, va respirer les plumes…tellement d’inspirations sur ces grands causses désertiques où le petit chemin qui se trace avance tout doucement vers l’avant……mais j’aime tant vous entendre aussi! Merci!
Ou chut la chaîne d’or
offerte à ton corps
j’y mis un message
pour ton doux corsage
ou chut, oh ma beauté,
ton irréalité
j’y lus un présage
amorce d’orages
l’Aubrac c’est
« une herbe rase, séchée par le vent, le soleil cuisant en été, et des pierres, et..des petites fleurs aux jolies couleurs qui poussent on se demande comment…… »
un petit oiseau s’est posé sur le ventre
son petit bec a tiré sur le fil si doré doux
et le tendre ventre de respirer et d’onduler
sous les baisers du petit oiseau si délicat
un chemin
le silence
nos vélos
marchent
côte à côte
soudés
par la roue
jolie de la vie
Deux traits dorés
En guise de chemin,
Le poète a parsemé
À cõté de petites fleurs
Ça sent bon ces parfuns
Et celui de la campagne
Au loin, les petites montaignes bleues
Elles nous attendent,
Lorsque nous y arriverons
Elles auront une belle surprise:
Un beau arc-en.ciel.
Sur les pas (et les indications) de François, le jardinier-géographe de Marandon, voivi le beau livre de Adrienne Durand-Tullou qui passa et consacra sa vie à ces Causses, institutrice et ethnologue : « Le pays des asphodèles » aux éditions Payot, 1983.
« Je retrouvai le Causse rayonnant de lumière. Une verdure toute neuve d’une intensité presque agressive se mêlait au brun rougeâtre des terres fraîchement labourées. En juillet, tout grillait sous le soleil et les hommes s’affairaient à engranger les moissons. Levillage semblait une ruche prête à l’essaimage » (op. cit.)
Une belle histoire que celle du Causse, une terre aride mais cultivée, parcourue par les hommes et les brebis, offerte au vent et au soleil, aux hivers rudes mais aux étés secs et chauds. Depuis le Néolithique, une véritable civilisation a vu le jour ici. Adrienne Durand-Tullou est la co-fondatrice avec Odette Teissier du Cros du charmant Musée du Vigan qui consacre plusieurs de ses salles à la vie sur le Causse.
>amichel :
Tu avais bien deviné à propos du titsou 😉
Voilà que je découvre un nouvel oiseau avec ton oedicnème criard. Sur le coup, j’ai cru que tu avais inventé le mot 😉
http://www.oiseaux.net/oiseaux/charadriiformes/oedicneme.criard.html
Voilà une belle évocation de cet espace aride et désolé traversé par les vents. Tu sembles connaître ces lieux car je retrouve bon nombre d’impressions que j’y ai ressenties. La nudité, le silence, le dépouillement extrême. Merci beaucoup, Michel, tes mots sont très beaux. Je t’embrasse.
>Kaïkan :
Quel beau texte sur cette horde invisible qui scarifie la terre ! J’y retrouve ta patte d’artiste sensible à la calligraphie et aux signes. J’entends presque une musique jaillir de la terre. J’aime beaucoup ton chemin sur lequel se projettent les rêves de liberté des Hommes ainsi que cette image de marée sèche. Bien à toi, Kaïkan; j’envoie quelques graminées vers ton vaisseau.
>Bouldegom :
Merci pour tes deux beaux haîkus qui parlent de la vie en jachère, des chemins qu’on trace seul ou à deux. Bises.
>bonbonze :
Là haut, il faut faire vœu de silence 😉
>bernard :
Encore une fois, les plus infimes détails du calligramme, du haïku sont exploités avec une grande maîtrise des mots mais aussi beaucoup de sensibilité. Tu es un homme de synthèse 😉 Belle idée ce chemin au milieu des deux parallèles. On le suit pour mieux s’enfoncer dans la réalité du paysage et passer de l’autre côté de l’horizon. Merci beaucoup pour ta belle plume. Je t’embrasse.
>Maria-D :
Merci pour tes mots qui me rassurent un peu car je ne suis pas très contente de mon calligramme. Je voulais qu’il exprime cette histoire de cœur chaleureuse. Mais je le trouve un peu flash et trop méditerranéen; j’avais envie ce matin de le recommencer. Pas toujours facile d’aboutir là où on veut.
Beau premier haïku bien dans le ton de la photo. Le deuxième est plein de gaieté et se rapporte au calligramme. Même chose pour ton troisième poème qui est très joli et riant.
Faut-il vraiment recommencer …
Merci Maria pour tes beaux partages de mots et d’idées. Je t’embrasse.
>Pierre (2) :
A travers tes mots, je sens le grand randonneur qui a déjà arpenté ces terres dépouillées 😉 Merci de vous laisser guider sur ce chemin d’aventure qui se déroule au fur et à mesure. Merci pour ton beau poème; je t’embrasse.
>Dominique :
Merci pour la belle évocation de ce chemin sinueux qui se perd dans l’infini. Amitiés et bon week-end.
>Daniel :
Il est vrai que ces deux parallèles interpellent le regard et la réflexion. Avancer droit devant sans se regarder et se rencontrer. On peut le voir comme cela aussi. Merci Daniel pour tes mots. Je t’embrasse.
>prumtiersen / Immemory :
Bonjour Laurent 😉 Tu as préféré mettre en avant le chemin dans sa globalité, la seule voie possible pour avancer dans un monde hostile et dur. Ces deux traces profondes et dorées invitent à le suivre sans réfléchir. Merci à toi; mon amitié.
>François ou SG ou maïtre Yoda ou le Tistou de lilly :
Je n’en attendais pas moins de toi, cher François 😉 Quel régal de te lire !
Tu as raison, ce n’est pas le Gévaudan. Bravo grand géographe jardinier ! J’ai en effet pris cette photo sur le Causse Méjean tout près de l’aven Armand que je vous ai montré il y a quelques mois. Hé oui, ces petits concours étaient amusants; ils ne sont si loin que cela.
Pour ceux qui ne le savent pas encore, François est un des premiers blogueurs que j’ai rencontrés sur la toile il y a presque deux ans maintenant. On continue de s’apprécier et de se croiser.
C’est quoi le talweg ? J’ai donné l’explication de L’oedicnème criard à amichel (voir ci-dessus) A bientôt pour ta « perle du bonheur » et un grand merci à toi.
Si vous aimez la nature, les jardins, ne ratez surtout pas le blog de François
http://ahahh.blog.lemonde.fr
>brigetoun :
Superbe tes haïkus rebelles 🙂 J’aime bien cette image de la terre usée. Bises à toi fidèle Brigitte.
>Shyboy :
Merci d’apprécier mon travail. En revanche, je vais te décevoir pour ce que tu me demandes. Je n’ai vraiment pas de temps de disponible. J’ai à peine le temps de créer mes notes. Ca n’a l’air de rien comme ça mais je passe beaucoup de temps à mettre au point ces calligrammes tant au niveau du texte que du graphisme. J’espère que tu ne m’en voudras pas. Bien amicalement.
>Annick :
Comme Maria, tu me réconfortes dans ce que j’ai fait. J’aime bien mon texte mais suis moins satisfaite du graphisme du calligramme. Heureuse en tout cas que cette photo fasse remonter à la surface de doux souvenirs. On n’est pas dans l’Aubrac mais ce n’est pas grave 😉 En tout cas, c’est un beau poème de jeunesse et d’amour dans lequel tu mets bien en avant ce paysage si particulier.
>feu roméo :
Superbe poème sur le corps. Entre rêve et réalité. Le chemin est devenue un message d’amour ou d’orage à offrir à la femme aimée. On est parti très loin du causse cette fois 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.
>Annick :
Les souvenirs continuent de remonter. Que des images de rencontre heureuse là-bas !
>Cristina M :
Je crois comprendre que tu es partie du calligramme pour faire cette jolie évocation fleurie 😉 Merci pour ton vagabondage poétique. La bise du week-end.
>Pierre (2) : (l’autre spécialiste des Causses et des Cévennes 😉
Merci beaucoup pour ton regard à la fois poétique et géographique ainsi que pour cette référence que je ne connaissais pas. J’ai lu avec attention ce que tu as écrit. J’ai pris cette photo en tout début de printemps. Les herbes sont sèches et grises. Mais le plateau est écorché par endroits de poches de terre rouge cultivées, de zones d’herbage très verts et de cicatrices de calcaire. Ces sols donnent l’impression de souffrir en raison de leur pauvreté et des intempéries qui les accablent.
Ossiane : je voudrais d’abord te remercier pour tes mots chez moi. Je lis à mon aise et je repasse !!! suis un peu comme toi débordé par tant de boulot .
Je t’embrasse très fort également à très bientôt
>bonbonze :
Là haut, il faut faire vœu de silence 😉
Sûr, les Caussais économisent même la parole.
Sur le ventre de la terre
passer du bleu au vert
suivre le chemin doré
ou non…
Bonsoir Ossiane : petite explication : le talweg est la ligne joignant les points les plus bas d’une vallée. Dans une vallée drainée (avec une rivière) le talweg correspond au lit du cours d’eau. Le terme est d’origine germanique (thalweg), il est passé dans le langage des géographes français sous l’orthographe talweg.
L’interfluve est l’inverse : c’est la ligne de crête (ou ligne de partage des eaux).
Quant à la « perte du Bonheur » et non la « perle du bonheur » c’est une énigme karstique que je vous laisse le soin de découvrir.
Alors le bonheur est dans le pré, courrez y vite, il va filer…
Attention pour résoudre l’énigme il faut prendre le Bonheur comme il est écrit.
(en fait c’est trop fastoche avec Wikipédia…)
PS : les » poches de terre rouge cultivées » que tu signales sont des dolines : des dépressions fermées de petite ou moyenne taille de forme circulaire ou elliptique à la profondeur variable. Le fond de la mini-dépression est tapissé de terra rossa (des matériaux colluviaux rouges : des formations argileuses). Lorsque plusieurs dolines se regroupent ce sont des « ouvalas »;
Ce terme vient de Croatie la région du Karst qui a donné son nom à ces formes d’érosion dans la roche calcaire.
En histoire de coeur
Mes mots ineffables de roses oniriques
Plurivoques pensées de gouttes rosées
J’élève la poésie au rang d’esthétique suprême
En rhizome métaphorique
Conquis par le vol de l’oiseau
Aux songes flocons reposés
Sur tes mots et tes songes
J’y dépose ma plus belle prose
Je t’embrasse très fort en poésie nature
Bonne soirée Ossiane
le souvenir du causse méjean
un deux douze papillons
buvant la sueur de la paume
de la main qui se repose
tranquillement bercée par
LA VIE qui se dégage d’un tel lieu
sur notre chemin à nous deux
nos sillons creusés par nos pieds
laissent derrière des émotions
et devant le bleu et la lumière
plénitude et sérénité
sur notre chemin à nous deux
j adore cette photo
me dit le cri du coeur
car l’âme aime tant
dépouillement et paix
sur le chemin qui avance
son temps qui permet
d’Être
sans penser à Avoir
merci de rectifier « dépouillement, merci Ossiane!
j espère que ton boulot ne te mine pas trop qd même, je pense à toi!
je me souviens
un chemin
une famille
une extraction unmoment
j aouvre le sac à dos
un livre
quelques pages
je lis
JE SUIS
>bonbonze:
Tu finis par toujours avoir le dernier mot;-) Merci!
>Pam:
Voilà un petit poème très ouvert 😉 Suivre le chemin doré ou rester allongé sur le ventre de la terre comme ton cheval noir… A chacun de décider. Merci pour ta visite, je t’embrasse.
>François:
Tu es décidément incollable et un terme en appelle un autre;-) Merci pour toutes ces infos. j’ai photographié des dolines. Je crois comprendre que tu nous as préparé quelque chose. Je vais aller voir de ce pas.
>Bruno:
Merci pour tes mots de roses oniriques. Touchée par ton beau poème qui s’élève dans les airs à partir du dernier vers du haîku. Songes en flocons douceur déposés sur ma page pour mieux t’apaiser. Je t’embrasse très fort en poésie de neige.
>Annick:
Non Annick, je ne suis pas du tout minée. J’ai simplement besoin de temps et de concentration pour aboutir mes projets.
J’aime bien tes derniers poèmes qui font ressortir l’idée qu’il vaut mieux penser à ÊTRE que penser à AVOIR tout comme ces sillons d’émotions que nous traçons sur le chemin de la vie. Bonne soirée à toi, je t’embrasse fort.
Marcher en silence sur ton chemin…
alors je te souhaite bonne concentration je te remercie d’être aussi attentive aux mots qui t’arrivent déboulent te surprennent t’ emmènent te font danser pianoter pleurer et rire de vivre. Cela doit fatiguer beaucoup de répondre en commentaires, ils sont de haut intérêt, vraiment un bel album, d’ailleurs je chasse ce mot;
c’est un voyage, un magnifique voyage un unique voyage dans un pays rare à travers soi à travers vous à travers nous à travers toi à travers la vie de vie.
Je te clame mon merci!
délivrance
échappe toi en courant de ta cage dorée
mets à nu bien vite ton ventre et ton coeur
laisse les griffures du temps et du soleil
labourer ton histoire en terre de poésie
je suis très émue tu sais
même si je sautille sur un pied
mes doigts se tortillent
et puis je te prends la main
sur ce chemin pour que les pierres
s’en souviennent nos doigts enlacés
rouges de baisers et puis les pieds
ils s’arrêtent pour apprécier
plus fort encore ce chemin spirituel
de l’amour grand de l’amour plein
celui qui marche son chemin
à clopinant paisible serein
en avançant vers devant
sans laisse sans chaîne
sans promesse sans rien
qu’un chemin à se faire du bien
magnifique chère bouldegom.
la griffure dorée est suave comme une fleur de tendresse qui s’élance dans le vent de nos pensées
>Catherine:
J’écoute le bruit de tes pas. Bises.
>Annick:
Je fais du mieux que je peux, Annick. Pourquoi chasser ce terme d’album alors qu’il me plait… et merci pour ton beau poème d’amour.
>Bouldegom:
Quelle belle échappée en terre de poésie! L’horizon s’ouvre aux yeux et nous tend les bras. Merci bouldegom, bonne soirée.
>objectif plume:
De très jolies images se dégagent de ce chemin à travers tes mots. Pensée fleurie en voyage. Bien à toi et merci.
un jour le ciel aima la terre
de toutes ses forces
et sa cicatrice bien belle
elle l’ouvre devant le monde
pour qu’il chemine sur elle
le fil doré de sa blessure
n’est que cousu d’amour
aux points d’étoiles dorées
de cette césarienne
ont jailli tant de pierres
que l Homme a trié soulevé
fait des petits murs
pour donner vie au sol
si inhospitaler de cet enfant
de pierres!
Vivantes pelouses sèches où, cachés dans les graminées, les genévriers et les orchidées ,se mutiplient nombreux petits lézards, papillons variés et insectes étonnants…
Tout un monde magique hors du temps…
juste au bout du chemin
pas à l’infini
juste au bout du chemin
pas à la pluie
juste au bout du chemin
pas à la main
juste au bout du chemin
pas à mon pas
juste au bout du chemin
pas à nous la vie
alors j ai envie d’inventer un nouvel mot:
Ossiane, tu as créé un magnifique voyag’album dans le bien audelà, en dedans de ce qui ne se voit pas, au dessus des fréquences imperceptibles, tout contre la chair qu’on souhaite toucher, l’âme chez toi est à son aise, et peut se jouir d’être celle qui en toute liberté peut s’exprimer au bout de ses extrémités d’un si beau voyage pour ailes…
Et puis peut-être que derrière la colline ils se séparent…
Tant qu’à enrichir ou rafraîchir notre savoir sur ces lieux de haute lumière: le Causse Méjean serait le Causse du Milieu (medianus > medjanus > mejan > méjean…), entre Causse de Sauveterre et Causse Noir >>> http://www.causse-mejean.net/
Et qui ne se souvient que le mot Causse vient du mot latin calx, calcaire, chaux!
Et spécialement pour le côté flashy d’Ossiane >>>
Quand tu viens de la mer, nu(e)
Sur le ventre des vagues,
Si tu quittes le bleu
Pour la poussière d’or,
Ne laisse pas de trace;
Elle ferait rêver trop de coeurs pélerins.
Eblouis de soleils, ils pourraient retrouver
Dans ces milliers de fleurs
L’âme des vieux poètes
A la couleur absinthe!
_merci pour tes précisions François
on apprend toujours avec toi
-pour bonbonze : les causses des petits cois .. quel silence
la mousse s’abreuve
au délicieux filet
de miel orange
de la terre en son sein
qui ondule la courbe
de ses douces formes
le désert aride
un léger gazon vert
le chemin doré s’enlace
et serpente le désert
qui éclairé habite
la plus profonde racine
A la perte du Bonheur ..normal de pleurer comme des veaux ou plutôt de bramer comme des boeufs
le palpitant du doux chemin
c’est sa face cachée
qui palpite du possible
de l’inespéré chemin doré
qui mille feux s’habille
de lumières bien belles.
je m’arrête, bonne nuit à tous, cette photo m’émeut beaucoup, et je pourrais ne pas m’arrêter car un chemin c’est tant la vie dedans!!!!!bises! ce fut pour moi un émouvant voayage sur cette page d’aujourd’hui. Bien à vous!
Attaches
En désappointement de la mort
De tout sans rémission
Des ombres sur les Causses
L’amour de la VIE
S’accrocher au sol aride
S’enchevêtrer dans les racines
Et vibrer
En vrombissement d’insectes
Sur les chardons bleus
Grain de poussière, grain de feu
Grain de pluie, grain d’air parfumé
Grain des moissons de juillet
Microscopique alliance vivante
N’aspirant point de moderniser
La terre et tout ces frémissements
Tu es la passion indestructible
Entre l’âme de la peur
Prométhée agitateur
Et la résurgence, l’origine
La renaissance
Forte intensité de la photo, c’est beau. Et ton haîku est fort de sens aussi, je l’aime beaucoup.
La densité de contributions aussi talentueuses me réjouit !
Je me demande si Michel prévoit de publier un jour tous ses poêmes. Michel : où ranges-tu tout ce que tu écris ? en écris-tu d’autres sur un autre espace ? à chaque publication d’Ossiane, tu nous offres une telle inspiration, un tel talent… je reste « scotchée » à chaque fois.
Bref, cette idée de chemin qui se trace au milieu d’un univers qu’on pourrait considérer comme hostile, ce chemin fait de 2 lignes indissociables… c’est comme un couple qui trouve sa voie dans un environnement auquel il s’adapte, se façonne, jusqu’à se fondre dans un paysage, et disparaitre hors du visible.
A tous : attention au verglas et au froid. Ici, le soleil revient doucement… Bises à tous.
goûts de terre, d’herbe
le vent arase les pierres
vin fromage en bouche
Bonjour Ossiane ,
Une photo qui interroge , pourquoi un chemin ?
Un chemin qui mène où , dans ce désert ?
Il nous mène vers l’infini , l’inconnu , la solitude , le rêve,.le silence,…
A chacun son chemin
Bon week-end Ossiane
Eric
Ossiane,
Je vois à ta réponse que tu es venu chez moi , merci de ce clin d’oeil ;°)
Je me régale aussi ici, des mots de chacun et chacune.
Cette photo est fascinant, ton haïku calligramme aussi.
Ce petit chemin tout doré
oui on peut le prendre
oui on peut rester sur le ventre de la mère
oui on peut prendre ce chemin et le quitter
pour passer à travers champs
pourquoi le prendre ?
Comme la terre est rouge!
Une terre riche et fertile
Quand la pluie se décide et ruisselle.
En mai les éclosions de corolles multiples
Parent le Causse de senteurs centuples.
Le soleil règne sans partage sur ces immensités.
Dans le ciel infiniment bleu
Une buse s’exerce longuement à des vols silencieux
A midi, en ces lieux
Seules les herbes craquent.
Les troupeaux sont à l’ombre
Les chiens sont assoupis.
Et je m’arrête fourbi
Sous un pin rabougri
Mes pas au passage froissant
Des senteurs de thym.
très très beau Pierre, j ai même senti le thym.. mmmh…. et le lourdeur de la sieste chaude.. mmh..c’est fort agréable à vivre ta plumes de toi si douce….
j ai lu les commentaires, et je pense depuis longtemps effectivement que Michel, ce serait bien que tu publies, c’est si beau, vraiment…
Je vien d’apprécier fort de fort tous les commentaires posés cete nuit et ce matin. Merci, merci fort, joli album Mon Ami, Mon Ami de Vie, et très bon week!
Aride
Le chemin
Et tu me prends
La main
Larme de joie
Me tient
>Annick :
Que de jolis poèmes tu déposes mais cette fois-ci autour d’une blessure, une cicatrice. Belle balade à toi et merci.
>MTO :
La botaniste que tu es a parlé 😉 Effectivement, ce paysage aux herbes grises n’a l’air de rien comme ça mais c’est un tissu vivant qui regorge d’espèces. Il faut se pencher et bien regarder pour les trouver. Merci pour tes interventions pleines de bon sens terrien 😉 Je t’embrasse.
>Daniel :
Pas de pessimisme ce week-end 😉 Non, non, je n’y crois pas à cette séparation 😉 Bises.
>Bernard, le troisième spécialiste du Causse 😉
Merci cette racine éthimologique que je ne connaissais pas.
Un beau poème plein de poussière d’or, de soleil et de fleurs. Si je comprends bien, je dois laisser laisser le calligramme en l’état 😉 Merci à toi, je t’embrasse.
>amichel :
Tu es très bon pour faire des réparties à bonbonze. Auras-tu le dernier mot cette fois? Sur les notes suivantes, n’hésite pas à relever le challenge quand je n’y arrive pas 😉
>Maria-D :
Quel beau poème tu as écrit à partir de ce paysage nu. Tes mots sont pleins de vie, vie à trouver dans les grains de poussière et les herbes sèches. Un beau défi contre la mort sur ce plateau du Causse. Tu vis la poésie à fond, Maria. Je t’embrasse.
>Annie-Claude :
Ton bel enthousiasme me touche, Annie-Claude 😉 Je vois comme toi ces deux lignes de vie inséparables qui se cherchent et s’adaptent. Elles ressortent davantage que le milieu du chemin.
Il est vrai que les poèmes de Michel mériteraient d’être publiés. Le problème est de trouver l’éditeur; ce n’est pas si facile. Coucou Michel, nous entends-tu sur le sujet ?
La neige fond maintenant, retour à la normale. Je t’embrasse chaleureusement.
>Yves :
Justement, voilà Yves qui vient de publier son recueil de haïkus à compte d’auteur. Tu pourrais peut-être parler de tes problèmes de publication si ce n’est pas indiscret ?
Merci pour ce haïku très goûtu. Odeurs de la terre, saveurs de la nourriture, c’est sans doute du vécu. Bises.
>Eric :
Bonjour Eric 😉 Les chemins sont des symboles forts dans notre imaginaire et tu l’as bien compris dans les suggestions que tu nous proposes. Un chemin pour aller quelque part de l’autre côté mais il existe aussi des chemins qui ne mènent nulle part. C’est une autre façon de vagabonder. Merci pour ta visite, bon week-end dans la nature que tu aimes.
>Pam :
Je viens te voir régulièrement, Pam 😉 Je pose même des commentaires qui n’arrivent pas à bon port (ce fut le cas sur la note que tu mentionnes) car je me fais tout le temps piéger par ton système où il faut rentrer un code. As-tu tant de nuisances que cela pour le laisser en place ?
C’est vrai ce que tu dis, on n’est pas obligé de prendre le chemin; on peut passer à travers champ. Ca dépend si on aime l’aventure ou pas peut-être… La bise du samedi.
>Pierre (2) :
Quelle belle randonnée poétique tu nous offres ! Tu as dû faire ce genre de balade un bon nombre de fois. On entend les herbes craquer sous tes pas tout comme le bruissemnt des ailes de cette buse. La terre est très rouge, tu as raison. Merci pour ces vers pleins de senteurs cévenoles. Je t’embrasse.
et je me parle envers…
accrocher quelque fleur
calice de l’union
serpente dans les cœurs
corolle d’émotions
liberté passionnée
parfum d’allégorie
voix lactées, choeur pailleté
insouciante euphorie
sous cet air en partage
écho des voies mirages
forteresse de l’ivresse
pétales des détresses
nos regards enlacés
caresse de tes cils
perdus dans nos pensées
bleu rouge myrtille
dans le désert de nos doutes
pas à pas, goûte à goûte
le fleuve de nos vies
s’écoule vers l’oubli
Mais quel succès !
Merci Ossiane pour ton commentaire.
Pour ce qui est du code pour poster des commentaires sur mon blog , je vais essayer de le désactiver pour voir si ça fait comme chez Marie Paule…merci de ta remarque.
Pour le moment je vais faire un tour avec vous tous sur ce Causse, gouter l’instant.
>Fred de Toulouse:
Superbe poème Fred dans lequel se mêlent plein de choses de la photo, de la vie partagée sur le blog, des mots et émotions échangés les uns avec les autres. J’espère ne pas avoir déformé ta pensée. Dis-moi si c’est le cas. De belles images et des associations de mots inventives comme ces pétales de détresse. Beaucoup de délicatesse et de passion dans cette esquisse de liberté pailletée malgré le temps qui s’écoule inéluctablement. Je me demande où tu es allé chercher le bleu rouge myrtille;-) Un grand merci pour ta plume sensible La bise du week-end.
>Chantal:
Bonjour et bienvenue, Chantal;-) Oui cet espace est devenu un lieu de d’écriture et de rencontre poétique au fil du temps. N’hésitez pas à venir nous rejoindre si le coeur vous en dit. Bien amicalement.
>Pam:
Si tu n’as pas de souci avec des mails indésirables, laisse l’accès libre. C’est beaucoup plus facile d’intervenir pour le visiteur. Je sais que ça me bloque car je me trompe souvent et je n’ai pas le temps de réécrire le post. Quand j’ai des problèmes de mails indélicats, je les efface sans me poser plus de questions. Bonne respiration.
parcours d’orientation
dans ce rallye de causse où nous étions inscrits
les messages jonchaient les herbes assoiffées
et c’est à quatre pattes tout comme des enfants
que nous avons cueilli les lettres dispersées
avec le jeu fougueux de nos mains impatientes
nous avons tenté d’inscrire ce qu’il nous fallait lire
par un chemin sans fin tout parsemée d’indices
nous avons peut-être franchi mille et mille horizons
comme dans un mirage entre terre ciel et mer
nous avons cru découvrir ce qui était caché
les ailes des moulins battaient à tous les vents
portant haut tous les signes de notre longue quête
peu importe où sont le nord le sud l’est et l’ouest
nous avions dans nos sacs enfoui tous nos mystères
sur ce ventre arrondi
pâquerettes éparpillés
herbes toutes ébouriffés
pierres à la jetée
apporte ce bouquet de senteurs
à toi qui m’attends
à l’autre bout de l’horizon
arrive avec mes provisions
histoire de déguster nos papilles
devant cette beauté bientôt dominicale
bises fortes comme ce pays Caussien
>bouldegom:
Tu écris beaucoup en ce moment, bouldegom. Tes mots impatients s’échappent de ta plume pour imaginer cette belle course ludique dans les herbres grises à la recherche d’indices et de messages secrets inscrits dans la terre. Jeu d’enfant, jeu insouciant empreint de liberté et de découverte pour notre plus grand plaisir. Bonne soirée, je t’embrasse et te remercie d’être là.
>lilly:
Il se passe beaucoup de choses sur ce plateau calcaire, beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé;-) Un plateau de jeu propice aux rencontres, aux partages et aux pique-niques;-) Quel est ton menu du jour, lilly rose ? Il doit bien y avoir quelques bulles de poésie en apéritif. Merci pour ton poème d’amitié forte. Je t’embrasse affectueusement.
l aride derrière
regarde l’aride devant
le ballet du vent
le coucou du soleil
la senteur des herbes
la douceur de l’air
regardent surtout le ciel
l’envie toute simple de toucher quelques herbes de contourner les pierres de sentir la main douce caresse de ce délicieux passage si fort de vie……
La terre, sèche, languissait…
Vaine solitude à pleurer,
Les larmes même lui manquaient…
L’un est venu, l’a mesurée,
De ses yeux seuls, et de ses pieds,
Puis d’autres, qui l’ont piétinée,
Griffée, mais avec amitié,
Tendrement, et l’ont traversée…
La terre alors s’est réveillée,
Et ses larmes a laissé couler…
Tout doux, le sol s’est abreuvé
De cette joie inespérée,
L’herbe s’est remise à pousser…
Et l’homme, pour la remercier,
Lui offrit ce chemin doré…
je passe et je te lis AnneMarie, magnifique!
Une fée délice d’amour
Jeta des poussières
D’étoiles turquoises
Vertes sables
Et sa baguette dora
La jolie cicatrice
Qui les mena
De lin Go d’or
Jusqu’au mont bleu
Côte à côte, ils cheminaient
En vieux amants. Leurs coeurs taisaient
Leur amour longtemps délaissé
Et les blessures du passé…
Côte à côte, ils cheminaient
Vers l’avenir. Leurs yeux brillaient
De serments tus mais devinés :
Encore, toujours, et à jamais…
Côte à côte, ils cheminaient
Main dans la main. Leurs pas laissaient
Sur la causse déshydratée
Un sillage de miel doré…
Magnifique!
Doucement Tendrement
Les bels éternels amants
Séparés fort longtemps
Dans une étreinte si forte
Firent sursauter le coeur
De la terre nourricière
Qui s’ouvrit d’un coup sec
Et d’un miel de sucre doré
Apaisa leurs corps meurtris
Qui roulèrent sur le doux ventre
De la terre qui les nicha
Dans une grotte pour abreuver
Leur faim de vivre…
Le pôle Nord
Le pôle Sud
La distance
D’un ongle
Deux lignes
Miel
Qui séparent
Des coeurs
Amoureux
Sur leur chemin
A eux
Leur chemin
Vers eux
bonnenuit jolies plumes en robes de mousseline…
Annick,
Mes vieux amants étaient encore bien embarassés et intimidés de se retrouver…
Grâce à toi ils ont rajeuni de vingt ans, et retrouvé leur ardeur!
Bonne nuit, belle amoureuse de la vie…
Quelque part sur la Terre
Toutes les contrées nous parlent de quelque chose
Les lieux où tu as voyagé, vagabondé, flâné, rêvé
Lieux oubliés désappris délaissés
Ils nous disent ce qu’ils vivaient
Lors de ton passage sur leur sol
Pour eux la vie est bien présente
Ils se chantent les saisons
Les teintes les substances
Les éléments l’espace
Les nuances les différences
Les couleurs du temps
Les tentures et toiles de fond
Ils nous parlent de l’air
De la pluie du vent et des mystères
Ils nous disent les odeurs
De leurs corps de poussière
L’étoffe la fibre les métissages
L’éther de l’instant du jour et de la nuit
De ces grands moments
A jamais impérissables
Tous les lieux comme des promeneurs
Au retour de leurs pérégrinations
Réunissent leurs trésors
Ils conservent à l’infini
Le sublime appel de la vie
Sous les marques du silence
Et les traces de l’absence
Leurs grandes solitudes
de l’enfance
je connais une bergerie, petite, particulière, lovée au coeur de la Lozère d’où les causses me paraissent toujours plus beaux.
Merci
> Ossiane
Ne touche pas à mon calligramme! (cf. mention sur les copyrights). Pas plus à mon sémantème: j’ai des principes et mes racines sont mes pieds, ma souche, ma source, ma naissance, mon attachement…
Bien sûr il y a Thimo, celui du thé, mais est-ce bien l’heure? Au plus profond du Causse…
Bien sûr, bien sûr, il y a son parfum, celui du thym (avoir toujours du thym chez soi), la farigoule, le serpolet:
« dans les pierres et le thym, sa parole est poème » (opus cit.).
Et le Causse en regorge (merci d’éviter ici un jeu de mots facile).
Alors pour te remercier de répondre sans cesse à tous ces mots posés, je t’offre ce dimanche, un repas caussenard, assez bien arrosé. Voici donc le menu, comme un chemin de terre, à rouler dans l’ornière, à prendre des couleurs (de gris fait d’or), pour une histoire de ventre, se mettre le coeur à nu! Quand tu arriveras, frappe bien à la porte:
http://a1692.g.akamai.net/f/1692/2042/1d/jeandler.blog.lemonde.fr/files/942510acopie_1.jpg
A la table t’attendent, souvent nourris de thym :
Pour attiser ta faim, choisis selon tes goûts: tu es en robe blanche, c’est un Pastis des Homs
http://www.millau-larzac.com/boutique/media/pastis_mini.jpg
Tu t’appelles Eglantine ou bien Cynorhodon (Ossiane un nom d’emprunt), pour la couleur de l’ambre et la rose sauvage, alors c’est celui-ci qui te délectera
http://www.millau-larzac.com/boutique/media/Eglantine_mini.jpg
Vient le temps de manger de ce Ragoût du Causse
http://www.tourinfos.com/fr/r0014/d0012/m0009/p000227.htm
Il est bien arrosé de ce vin Minervois; c’est du Causse voisin, Méditerranée disais-tu? Vois ce joli moulin, et cet olivier bleu…)
http://www.domaine-du-petit-causse.leminervois.com/
Puisque tu as grand faim, des abords de Hyelzas, j’ai choisi ce « fait doux », soleil « cardabelle »
http://www.fedou.com/Data/images/fromages/cardabel.jpg
Il est accompagné, « patience violon », de musique sauvage…
http://www.causses-cevennes.com/lemasducros/images/DSCF0860.JPG
Assortie de trois gouttes de ce vinaigre vieux (regarde son thym rouge!)
http://www.pastis-des-homs.fr/boutique/images/vinaigre.jpg
Tu arrives au dessert, oui c’est de la châtaigne, avec sucre glace
http://storage.canalblog.com/00/03/206278/8718112_p.jpg
ou au miel des Grands Causses, et de pollen de thym
http://www.parc-grands-causses.fr/upload/pots_miels.jpg
Je te conseille encor, juste avant de sortir et par ces temps qui courent,
ce mélange d’effluves, pour te guérir des mots, si les miens t’ont lassé
« fleurs d’hysope
violet vif
poignée de sarriette
poignée de thym
en tisane du matin
effarouchent le rhume »
Cathy Garcia
http://monsite.wanadoo.fr/delitdepoesie/page6.html
Je ne résiste pas à la dernière image, sur le Causse Méjean, un homme sur la terre!
http://www.causses-cevennes.com/gite-causse-mejean/images/berger.jpg
le ciel griffe
doucement
le ventre
de la terre
et des mille
fleurs sortent
dorées jolies
et se mettent
en file caussienne
pour attirer
les tendres
les amoureux
je te souhaite un bel dimanche, tendre Elisanne.
>Annick :
Merci Annick pour la douceur de tes poèmes. Tu ne taris pas 😉 Bon dimanche à toi aussi de la part d’Ossiane et non d’Elisanne 😉
>Anne-Marie :
Superbe poème autour de cette griffure dorée, Anne-Marie. Une griffure d’où a jailli la vie grâce au passage des hommes qui l’ont arpentée et aimée. Un paysage de nouveau éveillé qui reverdit. Finalement mon calligramme se justifie ici 😉
Tu ne taris pas non plus avec ce beau poème d’amour. Sillages en parallèle dans le silence du cœur mais destin lié à jamais par ce ruban doré. Merci Anne-Marie pour ces belles contributions. Je suis sontente de te retrouver. Je t’embrasse.
>Maria-D :
Ce poème est magnifique. Tu réussis à évoquer avec émotion nos lieux de passage avec les empreintes profondes qu’ils laissent à jamais en nous en moult nuances sur les couleurs, la matière, les odeurs. Quelle belle poétesse tu es ! Tes mots me touchent. Bises du dimanche.
>Alex :
Bonjour Alex, il me semble qu’on s’est déjà croisés ici, non ? Ces petits bâtiments tout comme les murets de pierre sèche qui pontuent les paysages sont pleins de charme. Un bel endroit pour se ressourcer. Bien à toi et bon dimanche.
et chez Elisanne, la semaine dernière j’écrivais Ossiane, mais vos prénoms sont sont si proches..que ma plume babutie tant et tant..
bon dimanche OHHHssiane! ma plume part en toto!
Merci Ossiane pour tout ce que tu nous dis.
Ch. Bobin écrit ceci sur le travail de Boubat : « Le silence des images n’est pas un silence. Le silence des images est murmure de douceur. Boubat fait mentire la trop belle phrase d’Apollinaire sur la bonté, « immense contrée où tout se tait ». »
Ceci je l’ai lu tout à l’heure et j’aurais aimé l’écrire pour toi, je te le donne par l’intermédiaire de Bobin.
Ta photo des Causses a été pour moi d’un doux murmure.
Beau dimanche qui va sur sa fin
Je t’embrasse
bleu et jaune se mêlent
les couleurs battent de l’aile
flou de mon regard
Magie sur le Causse
En pas de magie,
Le plateau calcaire
Verdâtre et triste,
D’un horizont gris,
S’a transformé,
Pour les mains d’une fée
En une prarie colorée.
Elle a semé des bleuets
Elle a semé des soucis
Parmi les pierres.
A recorté les champs
D’une route dorée
Qui se perd à l’horizont
Qu’elle a bleuit
Pour nous enchanter
Pour nous aprivoiser
Pour nous faire
Prisonniers de sa magie
Suivras-tu les routes
Tentation des parallèles
La lande est si vaste
Un détour par chez toi, Ossiane, un petit crochet sur la route en lacets, et puis… je disparais dans la brume du Nord. Givrante ces jours-ci.
Peu importe
La griffure dorée
Le bleu qui s’aperçoit
Met du baume
Dans l’âme
Qui se serre
Et avance tendrement
Son chemin
Le bleu
De la mamelle
De la terre
Offre son miel
Qui se répand
Elegamment
Deux jolis coeurs dorés
Se donnent la main
Et leurs baisers
Referment la blessure
Et côte à côte
Avancent par la force
De leurs mains serrées
Sur leur chemin
Le peintre pose son chevalet
Et touche par touche
Cicatrice la blessure de la vie
Qui de bleu se remplit
Et s’apaise si fort
Tendrement caressée
Par les pinceaux d’amour
Le peintre soignant le coeur
La main caresse la cicatrice qui de doux frissons se remplit..
Doré fil d’Ariane
conduit à la lavogne,
trésor du Causse
>Maria-D :
Touchée par ton geste et tes mots, Maria. Cette citation de Bobin sur le travail de Boubat me plait beaucoup. J’aime ses photos. Bonne nuit à toi.
>bouldegom :
Si les couleurs battent de l’aile, il est temps que je change de note 😉 Bises.
>Neyde :
Ton beau poème me touche également, Neyde avec tes mots délicats et chaleureux. Merci beaucoup. Je t’embrasse
D’un horizon gris
S’(est) transformé
P(a)r les mains d’une fée
A (recorté) ???? les champs
Qui se perd à l’horizon
Qu’elle a bleui
Pour nous a(p)privoiser
>Fugitive :
Merci pour ton coucou furtif et pour ton bel haïku, Fugitive. Ne te perds pas dans le brouillard.
>Annick :
Je me demande comment tu fais pour écrire tous ces poèmes 😉 Bises.
>Bén :
Te voilà revenue sur mes terres, Bén ! Je t’accueille avec grand plaisir et suis le fil doré de ton bel haïku. Qu’est-ce donc que la lavogne; le mot n’est pas dans mon Robert 😉 Bises de retrouvailles.
>Bernard:
Je viens de te retrouver dans ma boîte à spams car tu as mis plus d’un lien dans ton commentaire;-)
Quel commentaire hors du commun! Pour la peine, tu auras une réponse pour toi tout seul;-) Vu l’énergie, l’humour, l’imagination et la gentillesse que tu as mis à rédiger ce long message, tu le mérites bien;-) C’est fou, on se croirait à l’office du tourisme, dans un pique-nique de campagne et dans la maison de poètes en même temps. Un grand grand merci pour tout cela. De bien belles nourritures terrestres sur ce Causse Méjean;-) Bonne nuit.
Pardon mes amis!
Merci Ossiane de ta patience!
Rectification des bêtises!
Magie sur le Causse
En pas de magie,
Le plateau calcaire
Verdâtre et triste,
D’un horizon gris,
S’est transformé,
Par les mains d’une fée
En une prarie colorée.
Elle a semé des bleuets
Elle a semé des soucis
Parmi les pierres.
A découpé les champs
D’une route dorée
Qui se perd à l’horizon
Qu’elle a bleui
Pour nous enchanter
Pour nous apprivoiser
Pour nous faire
Prisonniers de sa magie
Quel plaisir de te lire,Ben!
Oú est tu ma chèrie?
Ossiane,
quel plaisir de revenir sur ton site ! Je n’ai pas encore eu le temps de lire toutes les contributions, mais je vais butiner !!
Cette photo a réveillé en moi des souvenirs d’enfant : j’ai vécu 3 ans en Aveyron. Et j’adorais les lavognes du causse du Larzac.
Ce sont des réservoirs naturels où l’eau est retenue par une couche d’argile. Les bergers en empierrent les bords afin de faciliter l’approche des troupeaux qui viennent s’y désaltérer.
Je suis
Le ciel délave l’horizon
Le soleil calcine la vie
L’air dessèche cette peau
La pluie nous a abandonnés
Mes frères où êtes vous ?
Je me sens orphelin
Mes frères fidèles
Mes amis essentiels
L’appel a jailli fort
De votre bouche en sang
Je me suis relevé pour crier
La douleur en nous tous ancrée
Je me suis élevé pour lutter
Contre l’oppression insatiable
Je me suis dressé pour dire
Nos souffrances insurmontables
Nos malheurs permanents
Notre vie en lambeaux
Je m’en vais en quête
De la Beauté qui existe
La Beauté qui existe en vos cœurs
Dans votre solitude d’homme
Dans votre pays rose
Dans le vent qui balaye votre terre
En sillons d’amour et d’espoir
Frères humains pour vous
Je suis entré en résistance
Pour épouser la cause vivante
Je vous délivrerai mes frères
Mes frères arbres, mes frères fleurs
Mes frères cailloux, mes frères fourmis
Mes frères de combat
Dans ce monde aride et sans pitié
Je soulèverai la terre
Pour semer nos espérances
Pour que germe la délivrance
De nos corps exultés de tant d’amour
Je t’aime m’a dit le courage
Je t’aime et je suis ta survivance
Je vous aime toi et tes frères
Dit leur encore une fois
Courage
>Neyde :
Meci Neyde d’avoir remis en forme le pème précédent. Il n’en a que plus d’allure 😉
>Bén :
On est très heureux de te retrouver après toutes ces semaines.
Tu tombes à point pour nous éclairer sur les éléments de ces paysages que tu as longtemps fréquentés. Merci pour les lavognes que je repèrerai la prochaine fois 😉 Bonne soirée !
>Ossiane:
bleu rouge myrtille
c’est un peu comme
vert jaune vanille
couleur sans pomme
blanc vert citron
ou un tableau
orange melon
sur un bateau
bleu outremer
au fil de l’eau
bleu blanc vert
un tourbillon
rose jambon
des macareux
jaune rouge feu
dans un désert
couleur de pierre…
;-))
>Fred de Toulouse:
Voilà une superbe répartie pleine d’humour et de délicatesse à ma question;-) Merci pour cette salade poétique haute en couleurs; elle fleure bon les pique-niques de l’été.
Rien d’autre à t’offrir de mieux. Noir de suie, blanc de neige, gris souris, telle est ma palette aujourd’hui;-) Bises vers ta ville rose.
OSSIANE
Ô, toi, joli Causse Méjean
S ur le chemin sorti d’un autre temps
S avourant cette ballade improvisée
I maginant des sons craquants sous mes pieds
A u gré du vent, brassant ces plateaux calcaires
N e pouvant me retenir,mélodie de pierres
E ncore une fois, merci Ossiane !
Chris
>Chris:
Belle acrostiche! Très touchée. Merci beaucoup pour cet hommage vibrant;-)
Superbe photo !