Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Les pavés luisants
Je glisse dans la brume
Mes pas étouffés
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Les pavés luisants
Je glisse dans la brume
Mes pas étouffés
Wahou.
EMOTION PREMIERE
fantomatique
et virtuelle
déjà
Tu n’est plus là….
APPEL ESTHETIQUE
sepia
photographique
point de fuite
Holà!
TELECOM
Halo, halo tu m’entends?
Je suis, dans le brouillard,
ici, sur le pavé,
[ça nous fait, quatr’ U-nités!]
TRISTESSE
Avenue d’autrefois
nous longions ces grilles
sur ces petits pavés
ta voix s’est étouffée
POESIE NOCTAMBULE
Lumière artificielle.
Le long du parc.
Brassaï à l’Oeil ouvert:
L’As-tu vu!
Attention Jack l’éventreur est juste après le virage….
velours de la nuit
la lune douce comme un sein
le temps suspendu
Brouillard épouse Silence
fantôme des vapeurs
pavés humides
quelque part
un chat ronronne
au coin du feu
avec l’Oeil bienveillant
sur sa chère Ossiane
dans son sommeil lointain
poésie d’un soir
dans la voix du silence
où l’arbre noir puise en sourdine
nos vies sous la lune
dans la lucarne étroite
où se réfugie la lumière du soleil
concentré de chaleur
sur le pavé nocturne
où mes pas s’évertuent à ralentir
le cours du temps
dans les images fixes
où s’étire le vide des nuits de brume
à la lueur d’une étoile
l’écharpe frissonne
le coeur battra la chamade
pavés chocolat
atmosphère
église
messe étouffée
l’épave
vais-je
les lames luisantes
les pages lasses
les anges dansent
mésange pâle
embrume les ans mêlés
luis-je
la luge passe
dans les pas des passants
Ossiane,
Merveilleux… de beauté.
Je t’embrasse.
Le pavé luisant, la rue déserte.
Le parc fermé, engrillagé, à droite.
Les arbres prisonniers de la courbe.
Bruit de pas sur le pavé.
Mystère.
On attend le générique…
Mais voilà, il y a cette lumière orange qui trouble tout, qui tombe des cîntres comme une pluie diffuse.
C’est Peter Pan qui va descendre!
La magie de l’hiver
Accroche à nos yeux d’enfants
L’or de mille lunes voilées..
Ossiane,
on dirait une illustration de mes soirées jogging dans la ville rÔse 😉
je souffle haletant
et glisse dans la brume
le cœur cadencé
Bonnes fêtes !!!
Je t’embrasse chaleureusement
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
.
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise
.
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Apollinaire
Je t’embrasse Ossiane
Notre invisible Nous
marchait dans la brume
par ce temps duveteux
coton cocon inestimable
qui nous ‘chéris’ de Nous.
Lentement,
Je me glissse dans la ville déserte.
Silencieusement
J’épouse la courbe de la grille
Me fonds dans l’ombre.
J’arpente à pas comptés
Effleurant plus que touchant le pavé
Je vais, et viens et reviens
Dodelinant chantonnant survolant.
Serais-je un ange? A mon âge?
Mon esprit se brouille
Mes yeux s’embrument
Quai des brumes.
>Aude :
Thanks a lot 😉
>Bernard :
Tu as la plume alerte en plein cœur de la nuit 😉 Merci beaucoup pour ces cinq jolis éclats de mots qui passent de l’humour, à la tristesse et à la poésie. C’est très bien vu. Je t’embrasse.
>François :
Cette perspective ne m’a pas effleuré un seul instant 😉 Mais c’est vrai que cette photo a un petit air londonien avec les grilles de ce parc. Bonne soirée !
>bouldegom :
La note qui fait tilt avec ces trois beaux poèmes très différents 😉 J’aime beaucoup la douceur du premier. Tu as vraiment utilisé tous les éléments de la photo dans le deuxième. Dans le troisième, tu t’envoles par delà les pavés et la réalité. Merci à toi. Passe une bonne soirée.
>lilly :
Tu es tout à fait dans l’ambiance avec ta première strophe 😉 J’aime bien. Belle idée ce chat qui veille sur moi du coin de l’œil. Tu vois, je suis revenue saine et sauve. Sweet lilly rose, je t’envoie mes pensées les plus cha-leureuses et te remercie pout tout. Mail à suivre. Bisous bullés.
>yves :
Superbe ! Un haïku qui joue sur les rythmes et les émotions. Et que dire des pavés chocolat… il fallait oser et tu l’as fait 😉 Merci beaucoup Yves. Mail à suivre pour toi aussi. Bonne soirée.
>Marie-José :
Thanks a lot 😉 Je t’embrasse également.
>Pierre (2) /jeandler :
Le pigeon est bel et bien revenu avec ces deux poésies 😉 J’espère que tout s’est bien passé pour toi.
La première est davantage une réflexion sur ce que les éléments du décor t’inspirent. Un peu d’appréhension dans tes mots comme si tu allais voir un film d’horreur 😉 Et pourtant Peter Pan, c’est plutôt gentil.
Dans ton deuxième commentaire, c’est parti, tu fais bien partie du décor et tu survoles la ville en légèreté. Tu es dans le film Quai des brumes ou les Ailes du désir. Merci pour cette belle promenade nocturrne. Je t’embrasse.
>Fred de Toulouse :
Voilà un commentaire qui me fait plaisir 😉 Pas mal comme illustration 😉 Tu tiens donc la grande forme. Un grand merci d’être venu. Très bonnes fêtes à toi également. Je t’embrasse bien fort et que tout aille pour le mieux pour toi.
>Bruno :
Une petite attention qui me plait, Bruno. J’aime bien Apollinaire. Tu complètes ainsi le tableau du brouillard avec ce poème des champs. Que ta soirée soit douce et au coin du feu. Je t’embrasse bien fort.
>Annick :
You are back !! Alors Annick, j’espère que ces fêtes se sont bien passées.
A travers tes mots, je te sens complètement absorbée par le brouillard. Invisible, duvet, coton, cocon. Une enveloppe ouatée qui n’est pas du tout désagréable finalement. Bonne soirée, je t’embrasse.
Merci Ossianne je comprends pour la brume. Je t’embrasse tendrement et te souhaite une année merveilleuse qui comble tous tes désirs. Je ne reviens que la semaine prochaine. Je n’oublie pas la partition de la lune…
Vers toi beaucoup de douceur
halo blanc et vert,
ponctuation sur la courbe
en peureux sépia.
Etrange… Bien qu’à l’accoutumée, je reviens chaque jour sur ton blog… cette photo me fait réagir, elle pourrait illustrer ce que je ressens intérieurement, un endroit calme où l’on aime seul se recueillir, se souvenir, penser, faire le point… des zones d’ombre persistent avec à la clé un brouillard sur l’avenir… Mon regard revient sans cesse vers cette boule de lumière, inconnue donc effrayante mais aussi porteuse de chaleur positive… que l’année 2007 m’apaise dans cette nouvelle vie. Je t’embrasse Ossiane et te laisse d’excellentes fêtes de fin d’année.
wouahou, le brouillard, ça laisse pas les esprits indifférents !
merci
au réveil de ce matin de noël, un kdo nous attendait derrière le carreau … presque un noël blanc
Ne restent que …
Je t’ai ciselé
Dans mes rêves
Le brouillard t’a caché
Je t’ai gravé
Dans mon coeur
Le temps t’a éffacé
Le brouillard se dissipe
Le temps s’en va
De notre amour
Ne restent que les souvenirs…
Depuis quelques jours,elle est partie
comme c’est étrange
personne n’a songé à me prévenir
mais moi, oui ,j’aurais aimé
être là
l’accompagner encore un peu
avec eux
jusqu’à sa dernière demeure
même si sa tête, parfois,voyageait ailleurs
toi, dame blanche
vieille et belle
de tant de jours passés
devenue souvenir
Les arrachés
pendant que certains partent se coucher
pendant que certains partent bosser
c’est l’heure des arrachés
de se retrouver,
de boire, de rire, de tituber
d’oublier le brouillard de leur journée
de vivre, de se sentir exister
sans jamais pouvoir s’arrêter
c’est çà la vie des arrachés
de leur sort, ils se mettent souvent à pleurer
pour refaire le monde, ils sont pleins d’idées
ils sont sensibles, solides, fragiles, les arrachés
ils ont de l’amour à donner, à volonté,
pour la tournée des bars du quartier, ils sont les premiers
pour rentrer se coucher, ce sont les derniers
la bouteille à la main, au petit matin
yeux éclatés, vêtements crades, ils ont l’air malin !
clope au bec, cheveux ébouriffés, ils ne valent plus rien
y’en a encore qui roulent des gros joints
pendant que certains continuent à penser, à philosopher,
ils traînent au milieu de la chaussée
et nous on baisse les yeux pour ne pas les regarder
pour traverser et passer son chemin
mais partiront-ils un jour se coucher
décidément, ils n’ont pas de pendules
les arrachés.
La brume fond sous ses lèvres
Sur la table
Nuage et tasse de thé
Au tournant l’envie
Eurydice perdue
Sanglots étouffés
Vacarme d’ouragan, pluie diluvienne.
Sous la lampe, combien solitaires
Nous sommes blottis dans la frêle chaumière,
Sentant la distance qui nous sépare
Des objets qui pourtant nous entourent :
La poêle se languit du cuivre des monts,
La bouilloire de la glaise du fleuve,
Tels dans une tempête ses oiseaux
Aux vols divergents. Nous nous serrons
Comme si notre corps nous échappait.
La tornade disperse tout dans les airs,
La pluie ramène tout dans la terre.
Ne reste que la lampe rougeoyante
Qui atteste notre présence ici-bas.
Magnifique photo , j’adore le brouillard c’est vrai !!
Les tonalités sont belles .
Aujourd hui
le soleil
douceur
a soufflé
le brouillard
et bleu
du ciel
et vapeurs
blancs nuages
se balladent
au gré
de cette douce
journée d’
Aujourd hui.
Combien le choix de Brune s’applique si bien ici aussi,
Est-ce que l’automne est arrivé trop tôt?
Ou bien même l’hiver?
En tout cas c’est un drôle d’été
Le soeil est parti
La brume s’est installée,
Même de gros nuages
Mais ils n’étaient pas invités!
Et puis…
Tout-à-coup
Une symphonie désorganisée,
Des tonerres qui grondaient,
Des glaçons sont tombés
Et pourtant il ne fait pas froid,
Alors les gazons
Sont devenus tout blancs
On aurait di de la neige!
C’ était beau,
C’ était magique
La pluie est arrivée
Et elle tout balayé!
Le vent s’est fatigué
De balayer tous ces nuages gris
Et le soleil est revenu
Mais la nuit tombée…
La brume est revenue
Les pavés sont mouillés
J’étouffe mes pas
Pour essayer de ne pas réveiller…
L’automne!
trop bien des photos, j’ai bien fais de garder le lien de ton blog, je vais toujours garder cette adresse et le prochain projet de publication si ca t intéresse d illustrer y a aucaun problème
bisous a bientôt
ps dur de trouver des édition a compteur d’éditeur^^ »
>Claude :
Merci pour ton affection, Claude. Mes meilleures pensées pour 2007. Plein de douceur pour toi et tes proches.
>brigetoun :
Tu fais bien de pointer ce halo vert 😉 Je ne le trouve pas très heureux dans la photo mais tu en as fait un joli haïku coloré. J’aime ton peureux sépia 😉 Bises monochromes.
>Lydie :
Toujours fidèle dans l’ombre, je t’en remercie 😉 Et si ce halo vert a le mérite de te faire sortir de ta réserve et bien, c’est tant mieux 😉 Tu fais souvent le parallèle entre ce que tu vois et ce que tu vis. Il existe toujours des zones d’ombre dans la vie. Rien de plus ennuyeux que de savoir ce qui va se passer, non ? Fonce dans ce brouillard douillet; tu sauras corriger la trajectoire le cas échéant. Bien à toi Lydie et mes meilleurs vœux pour ta nouvelle vie. Je t’embrasse chaleureusement.
>n-talo :
Bonjour et bienvenue ici 😉 Le brouillard transfigure le paysage en beauté et en quelque chose d’insaisissable. Bonnes fêtes de fin d’année et à bientôt.
>sven :
Bonjour sven, voilà encore un poème sensible qui te touche de près. Les arrachés ont comme tout le monde besoin de rêver. L’alcool pour oublier, faire semblant d’exister devant l’indifférence des installés. Beaucoup de tendresse et d’affection dans tes mots pour ces êtres en dérive. J’espère que ton séjour à Paris t’a fait du bien. Je t’embrasse et pense à tes arrachés.
>pierre (2) /jeandler :
C’est sans doute ce halo lumineux qui t’a fait penser à la perte d’Eurydice. Il se passe décidément de drôles de choses dans cette rue 😉 Merci à toi et bonne journée.
>MioModus :
Toi aussi MioModus, tu sais nous emporter en poésie bien loin de cette rue pavée. La tempête, la chaleur du poêle qui rappoche les hommes, la terre glaise humide. Une nouvelle fois, c’est la lumière qui devient le symbole de notre existence. Merci pour ton beau poème. Je t’embrasse.
>Michel B :
Bonjour Michel 😉 On sera au moins deux dans ce cas 🙂 Il me semble que tu as fait de très belles photos de paysage dans le brouillard et que tu aimes ces ambiances diffuses un peu brouillées. Je vais passer te voir. Bonne journée.
>Annick :
Bonjour Annick, merci pour ton petit poème plein de douceur. Toujours le gris et le blanc pour moi. Le manteau ne s’est pas levé. Bises.
>Cristina M :
Un beau poème dans lequel tous les éléments de la nature se mêlent, se croisent, se rencontrent. Le froid, la neige, la pluie, la brume, le vent, les nuages, la nuit, le soleil. C’est le chaos 😉 Chuuuttttt ! ! ! J’ai du mal à imaginer ce que tu peux vivre en ce moment en Australie. Je suppose que ça n’a rien à voir avec nous. Bises chaleureuses.
>sandy berthet:
Bonjour, sois le bienvenu ici. Tu écris de bien loin. Merci pour ta proposition mais j’ai bien du mal à trouver le temps nécessaire pour faire ces notes 😉 Bonne année à toi. Amitié.
Impasse, angoisse
Le sifflement de la chouette
Nappes de brume
Très belle photo.
alors je relève ta capeline
pour que tu ne prennes pas froid dans cette brume
qui est revenue depuis une heure Ici aussi..
je t’embrasse, belle fin de journée!
marcher le pied dans la brume
sentir l’oeil d’un feu de bois
renifler le champignon caché
entendre des petits bruits discrets
tenter de voir loin sans rien voir
se serrer au fond de soi
manger ses poches,
brouter son cache nez
faire des bouquets de blanc
et rentrer en traînant le pied
tartiné cette tranche de brouillard
d’Automne
>pierre b:
Superbe! Ce sont les carrés de chocolat d’Yves qui t’ont fait emprunter cette piste gourmande 😉 Bises.
>Maurice:
Tu meurs de trouille;-) Tu n’aimes pas les ambiances de hululement? Adorables chouettes effraie pourtant. Merci pour ton haïku angoissé;-) Je t’embrasse.
>Annick:
Je reste bien au chaud Annick;-) L’éclaircie aura été brève pour toi.
Que de choses tu ressens dans ce poème. Les sons, les odeurs, la vue. Toujours tes mots sensibles et imagés qui parlent d’eux-même. J’adore « brouter son cache-nez » et « tartiné cette tranche de brouillard » .
Où j’habite ? C’est facile,
Il suffit de longer la grille
En suivant les pointillés
Que la pluie vous a tracés.
Découpez le brouillard
Pour en faire un foulard,
Décrochez quelques lunes
Avant que le ciel ne s’allume,
Sautez à cloche pied
En comptant mille pavés.
Au passage saluez les fenêtres :
Derrière, veillent des poètes.
Ma rue n’a pas de coin,
Vous n’êtes plus bien loin :
A quelques pas de danse,
Tout au bout du silence.
Non Ossiane…sourire..ce ne sont pas les carrés de chocolat d’Yves..C’est l’hiver..un thé brulant…de la vapeur à effet de brume…un bateau ivre..deux passagères..le temps qui passe…les pensées qui battent l’air..comme les ailes d’un papillon…la douceur qui s’installe…
vous prendrez bien une cuillerée de bon brouillard? celui qui adoucit la petite gorge, qui mielle son quart de lune, qui se faufile dans les tis creux, qui repasse les plis tendres de votre chaude écharpe, qui sirote et s’ennivre enfin de vous….vous prendrez bien une cuillerée de bel brouillard à siroter pour voir tout clair??
le pied surfe le trottoir siropthé, il prend son élan et puis il splitchhhhhhhhhhhe, il valse jusqu’au tournant, car…….il a rendez vous avec la vie…
en suivant ..dans le brouillard ..V.Hugo
FOG
——–
Pavés
Luisant
Lavés
Glissant
Ombres
Sombres
Arbres
Givrés
Dans la nuit
Où la lune
Rousse luit
Importune
Le brouillard
Va au hasard
Teint blafard
D’infortune
Un cri d’effroi
Glace le sang
Plus que le froid
Crime sanglant
Cris et fureur
Frissons d’horreur
Grandit la peur
Pauvres enfants
Qui court qui se cache
Serrant dans ses mains
Grand couteau ou hache
Guettant dans les coins
L’innocent qui passe
Dont l’âme trépasse
Sans qu’il ne s’en lasse
Onc sa proie ne lâche
Quel est donc ce tueur
Aux ignobles forfait
Est ce Jack l’éventreur
Qui jamais satisfait
Sur des femmes surprises
Dans des ruelles grises
Fait rougir la tamise
De ses hideux méfaits
Au secours ! Sauve qui peut !
On entend des hurlements
Des longs cris perçant hideux
Des affreux gémissements
On dirait un bruit d’enfer
Où damnés chargés de fer
Pleurant d’avoir tant souffert
Ont regret de leur vie d’antan
Le tonnerre et les éclairs
D’un assourdissant orage
Qui chargent de souffre l’air
Ont comme une odeur de rage
La police est sur les dents
Elle cherche tant et tant
Et ne trouve que néant
Nul témoin des dépeçages
Dans les pubs et les bars
On boit on fait la fête
On s’enivre de bobards
Jusqu’à perdre la tête
Du criminel sans nom
Bien pire que démon
On craint les exactions
Perdu dans le brouillard
L’alcool rend fiévreux
Les femmes faciles
Et les cœurs peureux
Pour sortir en ville
Dans la nuit obscure
C’est une aventure
Les rues sont peu sures
Pour les malheureux
Un vent violant
Frappe l’auvent
Des braves gens
Forts mécontents
Et les passants
Courent souvent
En se sauvant
Le cœur battant
La brume
Aveugle
Enrhume
Etrangle
C’est la peur
C’est l’horreur
La laideur
Sans règle
Non sens
Des coups
Et danse
Des loups
Qui dort
Quand sort
La mort
Silence
Désertitude
Les sans toits
Les sans bien
Les sans rien
Dans la rue
Dans la nuit
Incertitude
Ombres parmi les ombres
Qu’en silence on oublie
>Anne-Marie :
Splendide ! Quelle fraîcheur et légèreté dans tes mots ! J’aime beaucoup cette invitation à jouer avec le décor. Tu nous replonges dans l’enfance et les jeux de marelle. Elle est très belle ta rue. Ces fêtes de noël semblent t’avori donné la forme 😉 Merci de ton retour, je t’embrasse poétesse ludique.
>pierre b :
Toujours aussi poétiques tes réponses 😉 Que vogue ton bateau ivre aussi agréablement que possible. Je t’embrasse.
>Annick :
Et voilà Annick transformée en infirmière avec son sirop à brouillard 😉 Attention à ne pas déraper toutefois. Je rajouterai une petite cuillerée de miel pour adoucir les virages. La sacrée forme pour toi aussi 😉
>amichel :
Quel poème !! Tu sais que tu m’impressionnes fort 😉 Effroi, angoisses, horreur, ce fog t’a complètement envoûté ! Les rues ne sont plus du tout sûres après ton passage 😉 Je n’ose même plus sortir sur mon blog de peur de faire poignarder !! HELP !!!
>pierre (2) /jeandler :
Superbe poème qui fait suite à celui de Sven. Tes mots résonnent fort entre la désertitude, les « sans », l’incertitude. J’aime beaucoup les deux derniers vers qui disent tout. Merci pour ce beau poème généreux. Je t’embrasse.
Je suis veinarde
Affronter le brouillard
Il ne me faut pas
Je reste chez moi
au coin du feu
comme le chat
François a commencé cette histoire de nous faire peur avec ce Jack et amichel en cumplicité a bien construit son beau poème d’horreur.
Au sécours Ossiane.
>Neyde:
Ca y est, je viens de te sortir du cachot! Tu n’y es pas restée trop longtemps cette fois;-)
Ce n’est pas toi qui vas me porter secours;-) En fait François et amichel sont de mèche; ils complotent dans notre dos.Méfie-toi, ils sont en train de préparer le crime du siècle. Reste bien au chaud près du feu et n’ouvre à personne.
Bonsoir Ossiane
très peu de temps à consacrer à l’Oeil Ouvert ce soir, je repars demain matin pour Montpellier… mais en cette fin d’année, je voudrais pouvoir serrer tes mains dans les miennes et les retenir encore un peu avant leur déploiement et leur envol vers une autre année … sous le signe de l’amitié, dans l’authenticité de nos choix, à travers notre amour des images et des mots. Chaleureux souhaits de bonne année à toi et toutes celles et ceux qui t’accompagnent sur ton blog.
Pour feuroméo, sven, jeandler (et pierre b!):
La vieille dame blanche,
Même si quelquefois
Sa tête voyageait ailleurs,
Sortait tôt le dimanche,
Son sac sous le bras.
Elle n’avait pas peur
De s’asseoir sur un banc
Avec un arraché ou deux,
Même crades, ébouriffés.
De leur parler du temps,
Du froid, de la pluie, et eux
Ne feignaient pas de l’écouter.
Elle était dans leur vie
Parenthèse de respect,
Pour elle ils étaient beaux.
Et quand elle est partie,
Comme un nuage de lait,
Ils ont eu le cœur gros.
Ils sont sortis de l’ombre,
Se sont un peu coiffés,
Pas pu faire la manche…
Tous ensemble à sa tombe
Ils l’ont accompagnée.
C’était un dimanche…
>feu roméo:
Désolée roméo, ton commentaire m’a filé entre les doigts hier. C’est Anne-Marie qui te rappelle à mon bon souvenir puisqu’elle a écrit son poème à partir d’une de tes idées. Ton poème sur la disparition de cette dame blanche est vraiment très beau et émouvant. Merci pour ta sensibilité poétique. Je t’embrasse.
>Sven:
Bonsoir Sven, tu es décidément un grand voyageur; le nord puis le sud en une semaine. Très touchée par ton amitié chaleureuse. Je serre tes mains dans les miennes également avant le grand saut. Que cet envol soit plein de promesses et d’espoir pour toi et ceux que tu aimes, plein de poésie, d’amour et de chaleur humaine. Mon amitié la plus sincère vers toi. A très bientôt pour d’autres partages de mots et d’images.
>Anne-Marie:
Te voilà égale à toi même, à picorer des mots, des émotions de ci de là, à écrire des poèmes pleins de vie et de tendresse, à échanger de l’amitié. Tous ceux à qui tu as pensé seront touchés. Ton poème est vraiment très bien écrit. Bravo!
> Anne-Marie, merci pour eux, pour la vieille dame. La rue, c’est une école. Certains y vivent (et mal), d’autres la ressentent comme une menace, d’autres encore y trouvent leur inspiration. On y passe, y repasse, on y reste; on la fait, la rue.
La rue peut être belle lorsque l’on y passe,
Elle est beaucoup moins belle pour ceux qui y trépassent…
Bonsoir Ossiane,
Mon poème était comme ça temps hier,
Les édredons de mi-saison
Ont été déjà rangés
Mais restent à portée de main
Car on ne sait jamais…
Et de même pour les gillets
Pour les nuits moins chaudes
Qui viennent nous réposer
Des nuits étouffantes!
L’été «ça vient et ça repart»!
J’espere que de même
Le froid normand et dans toute l’Europe,
Puisse s’ adoucir…
Pour que personne n’aie froid!
c’est beau le brouillard
quand on a chaud dedans soi…
une pensée immense
pour ceux qui ont froid
qui souffrent d’indifférence…
j’envoie des mille baisers..
chaque Homme mérite
Chaleur
Paix
Respect
Lumière
Le poème capture les éléments importants de la photo. La photo est parfait, et le poème est très créatif.
Brouillard harmonique
Sortie de nulle part, vision de nuit
Engoncée dans un brouillard harmonique
Un balafon africain s’exprimant ainsi
Sol #, Sol, Do.. le début d’une rythmique.
Accordant mon intérieur et la chaleur m’envahit
Quelques notes reproduites sur le clavier
J’y vois plus clair, la vapeur d’eau s’est dissipée
Mon esprit s’éclaire inventant à la minute cet accord qui s’enfuit.
Pas facile de percer cette brume harmonique.
Tout est pourtant si simple, dans la tête, la musique !
Chris
>Chris:
Même dans le brouillard, il y a la musique. Voilà un poème original aux accents africains sur une simple scène de rue. J’aime bien la relation que tu établis entre ton esprit qui tente de créer cette ryhtmique sur le clavier et ce broullard qu’il faut percer pour diffuser ces sons. Merci Chris, bonne soirée en musique sans doute.
Bonsoir,
Je dépose est un poème écrit avec une consigne particulière.
Du coup, c’est assez dur …
Je suis pas
Pas
Je suis pas qui résonne, s’avance dans le noir
Pas
Et ton frôlement dans l’herbe me rattache,
Me rattrape, me raccorde
Pas
Sur les murs s’inscrit les traces du ‘qui je suis’
Pas
Sur la porte vieillie, les blessures de nuit
Pas
Pour ne pas
Oublier mon sang, ma paume
Je puise, je m’épuise, m’essouffle dans ma quête
Ton cri m’arrache, me projette
Pas
Pour ne pas
Basculer dans une sombre folie
Je bouscule les froideurs, les peurs, la terreur
Pas
Pour ne pas
Cracher des violentes chaînes
Je me raccroche à la terre
Ne pas
Griffer le silence, la pierre
Et je hurle
Pas
Transpercer le brouillard
Et écorcher le cri
Pas
Pour ne pas
Pas
Pour ne
Pas
Ne pas
Pas
Pour
Pas
Juillet 2006
>Nath:
Tu es débordante de vitalité, toi qui disais ne pas trouver d’inspiration il y a peu de temps.
Ce poème est plein de force et de déchirement aussi. On entend le pas marteler le pavé comme un battement de coeur qui crie et souffre. De ces pas de douleur en est-il sorti des pas plus apaisés? Merci pour ta belle écriture. Douces pensées à toi.
Brouillard buvard
absorbant et enveloppant
tu imprimes et déprimes
Bonjour,
bon image! J’aime poème, vous êtes un bon photographe. J’aime prendre des images aussi. vous image sont serviable. répondre via l’e-mail, Merci