Brouillard

Brouillard

Les pavés luisants, je glisse dans la brume, mes pas étouffés

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Les pavés luisants
Je glisse dans la brume
Mes pas étouffés

58 réflexions sur « Brouillard »

  1. EMOTION PREMIERE

    fantomatique
    et virtuelle
    déjà
    Tu n’est plus là….

    APPEL ESTHETIQUE

    sepia
    photographique
    point de fuite
    Holà!

    TELECOM

    Halo, halo tu m’entends?
    Je suis, dans le brouillard,
    ici, sur le pavé,
    [ça nous fait, quatr’ U-nités!]

    TRISTESSE

    Avenue d’autrefois
    nous longions ces grilles
    sur ces petits pavés
    ta voix s’est étouffée

    POESIE NOCTAMBULE

    Lumière artificielle.
    Le long du parc.
    Brassaï à l’Oeil ouvert:
    L’As-tu vu!

  2. Brouillard épouse Silence
    fantôme des vapeurs
    pavés humides

    quelque part
    un chat ronronne
    au coin du feu

    avec l’Oeil bienveillant
    sur sa chère Ossiane
    dans son sommeil lointain

  3. poésie d’un soir

    dans la voix du silence
    où l’arbre noir puise en sourdine
    nos vies sous la lune

    dans la lucarne étroite
    où se réfugie la lumière du soleil
    concentré de chaleur

    sur le pavé nocturne
    où mes pas s’évertuent à ralentir
    le cours du temps

    dans les images fixes
    où s’étire le vide des nuits de brume
    à la lueur d’une étoile

  4. atmosphère

    église
    messe étouffée
    l’épave

    vais-je
    les lames luisantes
    les pages lasses
    les anges dansent

    mésange pâle
    embrume les ans mêlés
    luis-je

    la luge passe
    dans les pas des passants

  5. Le pavé luisant, la rue déserte.
    Le parc fermé, engrillagé, à droite.
    Les arbres prisonniers de la courbe.
    Bruit de pas sur le pavé.
    Mystère.
    On attend le générique…
    Mais voilà, il y a cette lumière orange qui trouble tout, qui tombe des cîntres comme une pluie diffuse.
    C’est Peter Pan qui va descendre!

  6. Ossiane,
    on dirait une illustration de mes soirées jogging dans la ville rÔse 😉

    je souffle haletant
    et glisse dans la brume
    le cœur cadencé

    Bonnes fêtes !!!

    Je t’embrasse chaleureusement

  7. Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux

    Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne

    Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

    .

    Et s’en allant là-bas le paysan chantonne

    Une chanson d’amour et d’infidélité

    Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise

    .

    Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été

    Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises

    Apollinaire

    Je t’embrasse Ossiane

  8. Lentement,
    Je me glissse dans la ville déserte.
    Silencieusement
    J’épouse la courbe de la grille
    Me fonds dans l’ombre.
    J’arpente à pas comptés
    Effleurant plus que touchant le pavé
    Je vais, et viens et reviens
    Dodelinant chantonnant survolant.
    Serais-je un ange? A mon âge?
    Mon esprit se brouille
    Mes yeux s’embrument
    Quai des brumes.

  9. >Aude :
    Thanks a lot 😉

    >Bernard :
    Tu as la plume alerte en plein cœur de la nuit 😉 Merci beaucoup pour ces cinq jolis éclats de mots qui passent de l’humour, à la tristesse et à la poésie. C’est très bien vu. Je t’embrasse.

    >François :
    Cette perspective ne m’a pas effleuré un seul instant 😉 Mais c’est vrai que cette photo a un petit air londonien avec les grilles de ce parc. Bonne soirée !

    >bouldegom :
    La note qui fait tilt avec ces trois beaux poèmes très différents 😉 J’aime beaucoup la douceur du premier. Tu as vraiment utilisé tous les éléments de la photo dans le deuxième. Dans le troisième, tu t’envoles par delà les pavés et la réalité. Merci à toi. Passe une bonne soirée.

    >lilly :
    Tu es tout à fait dans l’ambiance avec ta première strophe 😉 J’aime bien. Belle idée ce chat qui veille sur moi du coin de l’œil. Tu vois, je suis revenue saine et sauve. Sweet lilly rose, je t’envoie mes pensées les plus cha-leureuses et te remercie pout tout. Mail à suivre. Bisous bullés.

    >yves :
    Superbe ! Un haïku qui joue sur les rythmes et les émotions. Et que dire des pavés chocolat… il fallait oser et tu l’as fait 😉 Merci beaucoup Yves. Mail à suivre pour toi aussi. Bonne soirée.

    >Marie-José :
    Thanks a lot 😉 Je t’embrasse également.

    >Pierre (2) /jeandler :
    Le pigeon est bel et bien revenu avec ces deux poésies 😉 J’espère que tout s’est bien passé pour toi.
    La première est davantage une réflexion sur ce que les éléments du décor t’inspirent. Un peu d’appréhension dans tes mots comme si tu allais voir un film d’horreur 😉 Et pourtant Peter Pan, c’est plutôt gentil.
    Dans ton deuxième commentaire, c’est parti, tu fais bien partie du décor et tu survoles la ville en légèreté. Tu es dans le film Quai des brumes ou les Ailes du désir. Merci pour cette belle promenade nocturrne. Je t’embrasse.

    >Fred de Toulouse :
    Voilà un commentaire qui me fait plaisir 😉 Pas mal comme illustration 😉 Tu tiens donc la grande forme. Un grand merci d’être venu. Très bonnes fêtes à toi également. Je t’embrasse bien fort et que tout aille pour le mieux pour toi.

    >Bruno :
    Une petite attention qui me plait, Bruno. J’aime bien Apollinaire. Tu complètes ainsi le tableau du brouillard avec ce poème des champs. Que ta soirée soit douce et au coin du feu. Je t’embrasse bien fort.

    >Annick :
    You are back !! Alors Annick, j’espère que ces fêtes se sont bien passées.
    A travers tes mots, je te sens complètement absorbée par le brouillard. Invisible, duvet, coton, cocon. Une enveloppe ouatée qui n’est pas du tout désagréable finalement. Bonne soirée, je t’embrasse.

  10. Merci Ossianne je comprends pour la brume. Je t’embrasse tendrement et te souhaite une année merveilleuse qui comble tous tes désirs. Je ne reviens que la semaine prochaine. Je n’oublie pas la partition de la lune…
    Vers toi beaucoup de douceur

  11. Etrange… Bien qu’à l’accoutumée, je reviens chaque jour sur ton blog… cette photo me fait réagir, elle pourrait illustrer ce que je ressens intérieurement, un endroit calme où l’on aime seul se recueillir, se souvenir, penser, faire le point… des zones d’ombre persistent avec à la clé un brouillard sur l’avenir… Mon regard revient sans cesse vers cette boule de lumière, inconnue donc effrayante mais aussi porteuse de chaleur positive… que l’année 2007 m’apaise dans cette nouvelle vie. Je t’embrasse Ossiane et te laisse d’excellentes fêtes de fin d’année.

  12. wouahou, le brouillard, ça laisse pas les esprits indifférents !
    merci
    au réveil de ce matin de noël, un kdo nous attendait derrière le carreau … presque un noël blanc

  13. Ne restent que …

    Je t’ai ciselé
    Dans mes rêves
    Le brouillard t’a caché

    Je t’ai gravé
    Dans mon coeur
    Le temps t’a éffacé

    Le brouillard se dissipe
    Le temps s’en va
    De notre amour
    Ne restent que les souvenirs…

  14. Depuis quelques jours,elle est partie
    comme c’est étrange
    personne n’a songé à me prévenir
    mais moi, oui ,j’aurais aimé
    être là
    l’accompagner encore un peu
    avec eux
    jusqu’à sa dernière demeure
    même si sa tête, parfois,voyageait ailleurs
    toi, dame blanche
    vieille et belle
    de tant de jours passés
    devenue souvenir

  15. Les arrachés

    pendant que certains partent se coucher
    pendant que certains partent bosser
    c’est l’heure des arrachés

    de se retrouver,
    de boire, de rire, de tituber
    d’oublier le brouillard de leur journée
    de vivre, de se sentir exister

    sans jamais pouvoir s’arrêter
    c’est çà la vie des arrachés
    de leur sort, ils se mettent souvent à pleurer
    pour refaire le monde, ils sont pleins d’idées

    ils sont sensibles, solides, fragiles, les arrachés
    ils ont de l’amour à donner, à volonté,
    pour la tournée des bars du quartier, ils sont les premiers
    pour rentrer se coucher, ce sont les derniers

    la bouteille à la main, au petit matin
    yeux éclatés, vêtements crades, ils ont l’air malin !
    clope au bec, cheveux ébouriffés, ils ne valent plus rien
    y’en a encore qui roulent des gros joints

    pendant que certains continuent à penser, à philosopher,
    ils traînent au milieu de la chaussée
    et nous on baisse les yeux pour ne pas les regarder
    pour traverser et passer son chemin

    mais partiront-ils un jour se coucher
    décidément, ils n’ont pas de pendules
    les arrachés.

  16. Vacarme d’ouragan, pluie diluvienne.
    Sous la lampe, combien solitaires
    Nous sommes blottis dans la frêle chaumière,
    Sentant la distance qui nous sépare

    Des objets qui pourtant nous entourent :
    La poêle se languit du cuivre des monts,
    La bouilloire de la glaise du fleuve,
    Tels dans une tempête ses oiseaux

    Aux vols divergents. Nous nous serrons
    Comme si notre corps nous échappait.
    La tornade disperse tout dans les airs,

    La pluie ramène tout dans la terre.
    Ne reste que la lampe rougeoyante
    Qui atteste notre présence ici-bas.

  17. Aujourd hui
    le soleil
    douceur
    a soufflé
    le brouillard
    et bleu
    du ciel
    et vapeurs
    blancs nuages
    se balladent
    au gré
    de cette douce
    journée d’
    Aujourd hui.

  18. Combien le choix de Brune s’applique si bien ici aussi,

    Est-ce que l’automne est arrivé trop tôt?
    Ou bien même l’hiver?
    En tout cas c’est un drôle d’été
    Le soeil est parti
    La brume s’est installée,
    Même de gros nuages
    Mais ils n’étaient pas invités!
    Et puis…
    Tout-à-coup
    Une symphonie désorganisée,
    Des tonerres qui grondaient,
    Des glaçons sont tombés
    Et pourtant il ne fait pas froid,
    Alors les gazons
    Sont devenus tout blancs
    On aurait di de la neige!
    C’ était beau,
    C’ était magique
    La pluie est arrivée
    Et elle tout balayé!
    Le vent s’est fatigué
    De balayer tous ces nuages gris
    Et le soleil est revenu
    Mais la nuit tombée…
    La brume est revenue
    Les pavés sont mouillés
    J’étouffe mes pas
    Pour essayer de ne pas réveiller…
    L’automne!

  19. trop bien des photos, j’ai bien fais de garder le lien de ton blog, je vais toujours garder cette adresse et le prochain projet de publication si ca t intéresse d illustrer y a aucaun problème

    bisous a bientôt
    ps dur de trouver des édition a compteur d’éditeur^^ »

  20. >Claude :
    Merci pour ton affection, Claude. Mes meilleures pensées pour 2007. Plein de douceur pour toi et tes proches.

    >brigetoun :
    Tu fais bien de pointer ce halo vert 😉 Je ne le trouve pas très heureux dans la photo mais tu en as fait un joli haïku coloré. J’aime ton peureux sépia 😉 Bises monochromes.

    >Lydie :
    Toujours fidèle dans l’ombre, je t’en remercie 😉 Et si ce halo vert a le mérite de te faire sortir de ta réserve et bien, c’est tant mieux 😉 Tu fais souvent le parallèle entre ce que tu vois et ce que tu vis. Il existe toujours des zones d’ombre dans la vie. Rien de plus ennuyeux que de savoir ce qui va se passer, non ? Fonce dans ce brouillard douillet; tu sauras corriger la trajectoire le cas échéant. Bien à toi Lydie et mes meilleurs vœux pour ta nouvelle vie. Je t’embrasse chaleureusement.

    >n-talo :
    Bonjour et bienvenue ici 😉 Le brouillard transfigure le paysage en beauté et en quelque chose d’insaisissable. Bonnes fêtes de fin d’année et à bientôt.

    >sven :
    Bonjour sven, voilà encore un poème sensible qui te touche de près. Les arrachés ont comme tout le monde besoin de rêver. L’alcool pour oublier, faire semblant d’exister devant l’indifférence des installés. Beaucoup de tendresse et d’affection dans tes mots pour ces êtres en dérive. J’espère que ton séjour à Paris t’a fait du bien. Je t’embrasse et pense à tes arrachés.

    >pierre (2) /jeandler :
    C’est sans doute ce halo lumineux qui t’a fait penser à la perte d’Eurydice. Il se passe décidément de drôles de choses dans cette rue 😉 Merci à toi et bonne journée.

    >MioModus :
    Toi aussi MioModus, tu sais nous emporter en poésie bien loin de cette rue pavée. La tempête, la chaleur du poêle qui rappoche les hommes, la terre glaise humide. Une nouvelle fois, c’est la lumière qui devient le symbole de notre existence. Merci pour ton beau poème. Je t’embrasse.

    >Michel B :
    Bonjour Michel 😉 On sera au moins deux dans ce cas 🙂 Il me semble que tu as fait de très belles photos de paysage dans le brouillard et que tu aimes ces ambiances diffuses un peu brouillées. Je vais passer te voir. Bonne journée.

    >Annick :
    Bonjour Annick, merci pour ton petit poème plein de douceur. Toujours le gris et le blanc pour moi. Le manteau ne s’est pas levé. Bises.

    >Cristina M :
    Un beau poème dans lequel tous les éléments de la nature se mêlent, se croisent, se rencontrent. Le froid, la neige, la pluie, la brume, le vent, les nuages, la nuit, le soleil. C’est le chaos 😉 Chuuuttttt ! ! ! J’ai du mal à imaginer ce que tu peux vivre en ce moment en Australie. Je suppose que ça n’a rien à voir avec nous. Bises chaleureuses.

    >sandy berthet:
    Bonjour, sois le bienvenu ici. Tu écris de bien loin. Merci pour ta proposition mais j’ai bien du mal à trouver le temps nécessaire pour faire ces notes 😉 Bonne année à toi. Amitié.

  21. alors je relève ta capeline
    pour que tu ne prennes pas froid dans cette brume
    qui est revenue depuis une heure Ici aussi..
    je t’embrasse, belle fin de journée!

  22. marcher le pied dans la brume
    sentir l’oeil d’un feu de bois
    renifler le champignon caché
    entendre des petits bruits discrets
    tenter de voir loin sans rien voir
    se serrer au fond de soi
    manger ses poches,
    brouter son cache nez
    faire des bouquets de blanc
    et rentrer en traînant le pied
    tartiné cette tranche de brouillard
    d’Automne

  23. >pierre b:
    Superbe! Ce sont les carrés de chocolat d’Yves qui t’ont fait emprunter cette piste gourmande 😉 Bises.

    >Maurice:
    Tu meurs de trouille;-) Tu n’aimes pas les ambiances de hululement? Adorables chouettes effraie pourtant. Merci pour ton haïku angoissé;-) Je t’embrasse.

    >Annick:
    Je reste bien au chaud Annick;-) L’éclaircie aura été brève pour toi.
    Que de choses tu ressens dans ce poème. Les sons, les odeurs, la vue. Toujours tes mots sensibles et imagés qui parlent d’eux-même. J’adore « brouter son cache-nez » et « tartiné cette tranche de brouillard » .

  24. Où j’habite ? C’est facile,
    Il suffit de longer la grille
    En suivant les pointillés
    Que la pluie vous a tracés.
    Découpez le brouillard
    Pour en faire un foulard,
    Décrochez quelques lunes
    Avant que le ciel ne s’allume,
    Sautez à cloche pied
    En comptant mille pavés.
    Au passage saluez les fenêtres :
    Derrière, veillent des poètes.
    Ma rue n’a pas de coin,
    Vous n’êtes plus bien loin :
    A quelques pas de danse,
    Tout au bout du silence.

  25. Non Ossiane…sourire..ce ne sont pas les carrés de chocolat d’Yves..C’est l’hiver..un thé brulant…de la vapeur à effet de brume…un bateau ivre..deux passagères..le temps qui passe…les pensées qui battent l’air..comme les ailes d’un papillon…la douceur qui s’installe…

  26. vous prendrez bien une cuillerée de bon brouillard? celui qui adoucit la petite gorge, qui mielle son quart de lune, qui se faufile dans les tis creux, qui repasse les plis tendres de votre chaude écharpe, qui sirote et s’ennivre enfin de vous….vous prendrez bien une cuillerée de bel brouillard à siroter pour voir tout clair??

  27. le pied surfe le trottoir siropthé, il prend son élan et puis il splitchhhhhhhhhhhe, il valse jusqu’au tournant, car…….il a rendez vous avec la vie…

  28. en suivant ..dans le brouillard ..V.Hugo

    FOG
    ——–

    Pavés
    Luisant
    Lavés
    Glissant
    Ombres
    Sombres
    Arbres
    Givrés

    Dans la nuit
    Où la lune
    Rousse luit
    Importune
    Le brouillard
    Va au hasard
    Teint blafard
    D’infortune

    Un cri d’effroi
    Glace le sang
    Plus que le froid
    Crime sanglant
    Cris et fureur
    Frissons d’horreur
    Grandit la peur
    Pauvres enfants

    Qui court qui se cache
    Serrant dans ses mains
    Grand couteau ou hache
    Guettant dans les coins
    L’innocent qui passe
    Dont l’âme trépasse
    Sans qu’il ne s’en lasse
    Onc sa proie ne lâche

    Quel est donc ce tueur
    Aux ignobles forfait
    Est ce Jack l’éventreur
    Qui jamais satisfait
    Sur des femmes surprises
    Dans des ruelles grises
    Fait rougir la tamise
    De ses hideux méfaits

    Au secours ! Sauve qui peut !
    On entend des hurlements
    Des longs cris perçant hideux
    Des affreux gémissements
    On dirait un bruit d’enfer
    Où damnés chargés de fer
    Pleurant d’avoir tant souffert
    Ont regret de leur vie d’antan

    Le tonnerre et les éclairs
    D’un assourdissant orage
    Qui chargent de souffre l’air
    Ont comme une odeur de rage
    La police est sur les dents
    Elle cherche tant et tant
    Et ne trouve que néant
    Nul témoin des dépeçages

    Dans les pubs et les bars
    On boit on fait la fête
    On s’enivre de bobards
    Jusqu’à perdre la tête
    Du criminel sans nom
    Bien pire que démon
    On craint les exactions
    Perdu dans le brouillard

    L’alcool rend fiévreux
    Les femmes faciles
    Et les cœurs peureux
    Pour sortir en ville
    Dans la nuit obscure
    C’est une aventure
    Les rues sont peu sures
    Pour les malheureux

    Un vent violant
    Frappe l’auvent
    Des braves gens
    Forts mécontents
    Et les passants
    Courent souvent
    En se sauvant
    Le cœur battant

    La brume
    Aveugle
    Enrhume
    Etrangle
    C’est la peur
    C’est l’horreur
    La laideur
    Sans règle

    Non sens
    Des coups
    Et danse
    Des loups
    Qui dort
    Quand sort
    La mort
    Silence

  29. >Anne-Marie :
    Splendide ! Quelle fraîcheur et légèreté dans tes mots ! J’aime beaucoup cette invitation à jouer avec le décor. Tu nous replonges dans l’enfance et les jeux de marelle. Elle est très belle ta rue. Ces fêtes de noël semblent t’avori donné la forme 😉 Merci de ton retour, je t’embrasse poétesse ludique.

    >pierre b :
    Toujours aussi poétiques tes réponses 😉 Que vogue ton bateau ivre aussi agréablement que possible. Je t’embrasse.

    >Annick :
    Et voilà Annick transformée en infirmière avec son sirop à brouillard 😉 Attention à ne pas déraper toutefois. Je rajouterai une petite cuillerée de miel pour adoucir les virages. La sacrée forme pour toi aussi 😉

    >amichel :
    Quel poème !! Tu sais que tu m’impressionnes fort 😉 Effroi, angoisses, horreur, ce fog t’a complètement envoûté ! Les rues ne sont plus du tout sûres après ton passage 😉 Je n’ose même plus sortir sur mon blog de peur de faire poignarder !! HELP !!!

    >pierre (2) /jeandler :
    Superbe poème qui fait suite à celui de Sven. Tes mots résonnent fort entre la désertitude, les « sans », l’incertitude. J’aime beaucoup les deux derniers vers qui disent tout. Merci pour ce beau poème généreux. Je t’embrasse.

  30. Je suis veinarde
    Affronter le brouillard
    Il ne me faut pas
    Je reste chez moi
    au coin du feu
    comme le chat

    François a commencé cette histoire de nous faire peur avec ce Jack et amichel en cumplicité a bien construit son beau poème d’horreur.
    Au sécours Ossiane.

  31. >Neyde:
    Ca y est, je viens de te sortir du cachot! Tu n’y es pas restée trop longtemps cette fois;-)

    Ce n’est pas toi qui vas me porter secours;-) En fait François et amichel sont de mèche; ils complotent dans notre dos.Méfie-toi, ils sont en train de préparer le crime du siècle. Reste bien au chaud près du feu et n’ouvre à personne.

  32. Bonsoir Ossiane
    très peu de temps à consacrer à l’Oeil Ouvert ce soir, je repars demain matin pour Montpellier… mais en cette fin d’année, je voudrais pouvoir serrer tes mains dans les miennes et les retenir encore un peu avant leur déploiement et leur envol vers une autre année … sous le signe de l’amitié, dans l’authenticité de nos choix, à travers notre amour des images et des mots. Chaleureux souhaits de bonne année à toi et toutes celles et ceux qui t’accompagnent sur ton blog.

  33. Pour feuroméo, sven, jeandler (et pierre b!):

    La vieille dame blanche,
    Même si quelquefois
    Sa tête voyageait ailleurs,
    Sortait tôt le dimanche,
    Son sac sous le bras.
    Elle n’avait pas peur
    De s’asseoir sur un banc
    Avec un arraché ou deux,
    Même crades, ébouriffés.
    De leur parler du temps,
    Du froid, de la pluie, et eux
    Ne feignaient pas de l’écouter.
    Elle était dans leur vie
    Parenthèse de respect,
    Pour elle ils étaient beaux.
    Et quand elle est partie,
    Comme un nuage de lait,
    Ils ont eu le cœur gros.
    Ils sont sortis de l’ombre,
    Se sont un peu coiffés,
    Pas pu faire la manche…
    Tous ensemble à sa tombe
    Ils l’ont accompagnée.
    C’était un dimanche…

  34. >feu roméo:
    Désolée roméo, ton commentaire m’a filé entre les doigts hier. C’est Anne-Marie qui te rappelle à mon bon souvenir puisqu’elle a écrit son poème à partir d’une de tes idées. Ton poème sur la disparition de cette dame blanche est vraiment très beau et émouvant. Merci pour ta sensibilité poétique. Je t’embrasse.

    >Sven:
    Bonsoir Sven, tu es décidément un grand voyageur; le nord puis le sud en une semaine. Très touchée par ton amitié chaleureuse. Je serre tes mains dans les miennes également avant le grand saut. Que cet envol soit plein de promesses et d’espoir pour toi et ceux que tu aimes, plein de poésie, d’amour et de chaleur humaine. Mon amitié la plus sincère vers toi. A très bientôt pour d’autres partages de mots et d’images.

    >Anne-Marie:
    Te voilà égale à toi même, à picorer des mots, des émotions de ci de là, à écrire des poèmes pleins de vie et de tendresse, à échanger de l’amitié. Tous ceux à qui tu as pensé seront touchés. Ton poème est vraiment très bien écrit. Bravo!

  35. > Anne-Marie, merci pour eux, pour la vieille dame. La rue, c’est une école. Certains y vivent (et mal), d’autres la ressentent comme une menace, d’autres encore y trouvent leur inspiration. On y passe, y repasse, on y reste; on la fait, la rue.

  36. La rue peut être belle lorsque l’on y passe,
    Elle est beaucoup moins belle pour ceux qui y trépassent…

  37. Bonsoir Ossiane,
    Mon poème était comme ça temps hier,
    Les édredons de mi-saison
    Ont été déjà rangés
    Mais restent à portée de main
    Car on ne sait jamais…
    Et de même pour les gillets
    Pour les nuits moins chaudes
    Qui viennent nous réposer
    Des nuits étouffantes!
    L’été «ça vient et ça repart»!
    J’espere que de même
    Le froid normand et dans toute l’Europe,
    Puisse s’ adoucir…
    Pour que personne n’aie froid!

  38. c’est beau le brouillard
    quand on a chaud dedans soi…
    une pensée immense
    pour ceux qui ont froid
    qui souffrent d’indifférence…
    j’envoie des mille baisers..
    chaque Homme mérite
    Chaleur
    Paix
    Respect
    Lumière

  39. Le poème capture les éléments importants de la photo. La photo est parfait, et le poème est très créatif.

  40. Brouillard harmonique

    Sortie de nulle part, vision de nuit
    Engoncée dans un brouillard harmonique
    Un balafon africain s’exprimant ainsi
    Sol #, Sol, Do.. le début d’une rythmique.

    Accordant mon intérieur et la chaleur m’envahit
    Quelques notes reproduites sur le clavier
    J’y vois plus clair, la vapeur d’eau s’est dissipée
    Mon esprit s’éclaire inventant à la minute cet accord qui s’enfuit.

    Pas facile de percer cette brume harmonique.
    Tout est pourtant si simple, dans la tête, la musique !

    Chris

  41. >Chris:
    Même dans le brouillard, il y a la musique. Voilà un poème original aux accents africains sur une simple scène de rue. J’aime bien la relation que tu établis entre ton esprit qui tente de créer cette ryhtmique sur le clavier et ce broullard qu’il faut percer pour diffuser ces sons. Merci Chris, bonne soirée en musique sans doute.

  42. Bonsoir,

    Je dépose est un poème écrit avec une consigne particulière.
    Du coup, c’est assez dur …

    Je suis pas

    Pas
    Je suis pas qui résonne, s’avance dans le noir
    Pas
    Et ton frôlement dans l’herbe me rattache,
    Me rattrape, me raccorde
    Pas
    Sur les murs s’inscrit les traces du ‘qui je suis’
    Pas
    Sur la porte vieillie, les blessures de nuit
    Pas
    Pour ne pas
    Oublier mon sang, ma paume
    Je puise, je m’épuise, m’essouffle dans ma quête
    Ton cri m’arrache, me projette
    Pas
    Pour ne pas
    Basculer dans une sombre folie
    Je bouscule les froideurs, les peurs, la terreur
    Pas
    Pour ne pas
    Cracher des violentes chaînes
    Je me raccroche à la terre

    Ne pas
    Griffer le silence, la pierre
    Et je hurle
    Pas
    Transpercer le brouillard
    Et écorcher le cri
    Pas
    Pour ne pas
    Pas
    Pour ne
    Pas
    Ne pas
    Pas
    Pour
    Pas

    Juillet 2006

  43. >Nath:
    Tu es débordante de vitalité, toi qui disais ne pas trouver d’inspiration il y a peu de temps.

    Ce poème est plein de force et de déchirement aussi. On entend le pas marteler le pavé comme un battement de coeur qui crie et souffre. De ces pas de douleur en est-il sorti des pas plus apaisés? Merci pour ta belle écriture. Douces pensées à toi.

  44. Bonjour,
    bon image! J’aime poème, vous êtes un bon photographe. J’aime prendre des images aussi. vous image sont serviable. répondre via l’e-mail, Merci

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