* Lecture du Haïku Calligramme: en horizontal.
Dans ton sillage
Vers une terre de feu
Je suis ta voile
* Photo du lac de Côme.
* Prochaine publication dimanche soir.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Un oiseau crie-
Midi l’Injuste
brûle le maquis
V oyageur
O ublié,
I mmobile
L horizon
E spère encore…
goût a-mer
Du sable a glissé
j’ai refermé les doigts
que me reste-t-il de toi
qui ne parte en fumée ?
un regard solitaire
parcourt le ciel et la mer
le soleil s’est noyé dans le chagrin
mon âme a perdu son chemin…
et pourtant sans répit,
toujours, toujours à l’infini…
ton sourire sur l’océan
comme une voile cherchant le vent…
tatouages
as-tu oublié ta naissance en terre de feu
as-tu étouffé ses bruissements sourds
as-tu chassé les signes liés à son ventre
as-tu effacé ses reliefs et ses creux
ta voile n’est pas un territoire immaculé
elle est tissée des flammes du volcan
elle est rougie par l’ardeur de la braise
elle est teintée de laves incandescentes
vers l’horizon qui brûle
ton sillage fend la mer
j’entrevois en son sein
les fonds qui t’ont bercé
« Maman les petits bateaux
Qui vont sur l’eau
Ont-ils des jambes?
Mais non, mon gros bêta
S’ils en avaient, ils marcheraient! »
Hmm… ça s’entend qu’on a commencé à lui chanter des comptines à Choupi ??? ;o)
En route pour Cythère
De grands feux fumaillaient dans la montagne.
Le vent qui les attisait, ici atténué, gonflait mollement la voile. Cependant, nous fûmes bientôt au milieu du lac, pris dans un océan de lumière aveuglante. Telle une vigie, un grand oiseau blanc vint se poser au sommet du mât et ne nous quittât plus.
» La petite corde du bâteau, joliment dénouée, suit à raz de l’eau, paisible, heureuse, elle se laisse flotter, elle ferme les yeux, tour à tour, regarde le ciel, la mouette qui suit son sillage gracieux, le firmament est beau, l’horizon magnifique, la corde elle se balance, tout doucement sur le clapotis des remous, elle regarde la peinture écaillée du bâteau, et le trouve beau, elle songe, elle rêve, la petite corde sur son voyage tendre, libre, libéré, la petite corde suit le sillage, elle flotte légère, regarde les berges du ponton, le bâteau est parti en douceurs, si lentement, infiniment sa glissade est précieuse, lente, forte, porteuse de tant..
la petite corde elle se rit de se savoir si petite et si utile, elle a permis au bâteau d’accoster, puis de le laisser repartir, la petite corde cette infinie précieuse qui permet ses arrivées et ses départs, sur ce ponton si calme, sur les berges d’un lac où tout est suspendu, rêveur, endormi, haut..
la petite corde, elle fait un petit clin d’oeil aux quatre vasques majestueuses qui restent immobiles, la petite corde, elle danse son fil de l’eau, la petite corde elle s’en va en ballade sur le cours de son temps, la petite corde…. »
Ossiane,
Je viens toujours me promener
De ballade en ballade,
Le plaisir y est grand.
Aujourd’hui je viens retrouver
Un peu de fraîcheur,
Et aussi ma liberté
Un peu perdue…
À cause des vacances scolaires
Mais qui touchent à sa fin.
J’ai peut être loupé un chapitre, mal dormi cette nuit ;-))))) mais justement le fumée elle vient d’ou ? ma question est sûrement idiote, encore qu’il n’y a pas de questions bêtes mais … et puis si le ridicule tuait il y a longtemps que je serais mort . tu dois te dire que je m’en pose bcp de questions les statues… mais j’aime comprendre comme cela je ne mourrais pas tout à fait idiot encore que ….
Je t’embrasse Ossiane ! ! !
glisser doucement,
s’interroger vaguement
sur ce qui brûle
j’enverrai vers la fumée
mon amie la mouette
Fumée
derrière les collines, je savais bien
que c’était la forêt qui brûlait
une main, sans doute, avait mis ce feu
que les vents marins attisaient…
mais moi, je ne voulais pas voir
les arbres morts, les pages envolées
de tous ces rêves qui partent en fumée,
et l’été qui se consume, dans un cendrier…
Je ne voulais pas de poussière
sur l’écran de ma vie …
je ne voulais par voir le sol nu,
l’homme privé d’espoir les os blanchis,
la laideur qui abîme, le regard amer,
je voulais juste quitter le rivage
voguer très loin, sur mon bateau sage,
je voulais juste que tout reste pareil
la mer si bleue, la terre si belle … à Bruno
Le soleil déclinant envoie un reste de sa clarté.
La rame de la barque frôle les îlots de la rivière.
Quelle merveille toutes ces choses portée par l’eau claire
Et c’est pur délice d’évoluer au milieu d’elles…
Portant cheveux blancs, le vieux pêcheur à la ligne ;
En habit neuf, la jeune lavandière sur la rive.
Leurs regards se croisent – il leur semble se connaître –
Dans le silence pudique, que de paroles échangées !
Les nuages se dissipaient
en laissant
un léger voile sur la montagne humide ;
cela donnait plus de douceur encore
aux percées rouges du soleil couchant.
Oh quel paysage troublant autour du lac ce jour là.
Tout était flou dès qu’on regardait au loin
la vue partait en fumée
comme si au fond
rien n’était plus important que nous.
Nous, seuls sur ce voilier,
Nous dans ce face à face
éprouvant d’impudeur,
où nos mots,
nous le savions,
décideraient du rapprochement ou non
de nos âmes, de nos coeurs et de nos mains.
Nous qui rêvions de cette même caresse de douceur
que les nuages offraient à la montagne.
Nous qui rêvions que le feu de notre rencontre
ne parte pas en fumée.
Catherine
Il y a tellement de beaux textes………
» C’est fort joli, je suis très émue devant le vol d’une mouette, quand elle passe juste au dessus de ma tête, que je croise son bec, m’envole sur ses ailes, c’est fort joli, je suis très légère devant la petite voile qui m’emporte, qui gouvernaille sur cette eau bleue, c’est fort joli je suis toute émue, le souffle de la montagne qui respire, son haleine chaude qui m’appelle, son ventre vert qui est berceau, c’est fort joli, je suis très émue, les vaguelettes lèchent mes pieds qui barbotent, assise sur la berge, tendrement reposée, je regarde, je suis très émue, c’est fort joli, la montagne doucement allaite le petit bâteau, la jolie mouette, mon regard qui boit boit toute cette vie si belle si apaisante, c’est fort joli je suis toute émue…… »
bonjour Catherine, tes mots sont magnifiques.. yaouhhhh….
>jjd :
Merci beaucoup jjd pour ce poème original bien ciselé. D’une certaine manière, il crie aussi grâce à tes mots. Bel après-midi au soleil.
>temporel :
Belle acrostiche, francis ! L’appel du large et du voyage te font toujours rêver 😉 La bise.
>Sven :
L’inspiration poétique a été au rendez-vous cette nuit, Sven. Comme dans beaucoup de tes poèmes, cette mélancolie émouvante à propos de la solitude, de ce qui ne sera plus et du temps qui passe. La dernière strophe laisse entrevoir le jour et un sourire dans toute cette fumée. C’est très beau. Merci encore de nous faire partager tes émotions.
>bouldegom :
Un très beau poème aussi bouldegom ! Emotions fortes également à propos des tatouages de la naissance qui laissent leur empreinte indélébile. Belle idée de comparer cette terre de feu à un ventre qui accouche. La voile qui en est née porte les traces rouges de son origine pour toujours. Bravo à toi. Bises incandescentes 😉
>UU :
Ca te va très bien te lui chanter cette chanson ;-)) En revanche, dans mon souvenir, il me semblait que les paroles étaient les suivantes à la fin.
Mais oui, mon gros bêta,
S’ils n’en avaient pas,
Ils ne march’raient pas.
>Pierre (2) :
On dirait que tu commences à écrire un roman 😉 C’est bien écrit. Toutes les conditions sont réunies pour introduire ce voyage. Belle image que cet oiseau blanc protecteur qui accompagne le voilier. Bien à toi Pierre, je t’embrasse.
>Annick :
Amusant que tu te sois accrochée si fort à cette corde 😉 Ce qui est sûr c’est que les amarres sont larguées et que tu te laisses bien emporter par les mots au-dessus des flots. Bises à toi.
>Cristina M :
Hello Cristina, le grand retour en toute liberté;-) Bonne fin de vacances avec tes enfants. Je t’embrasse.
>Bruno :
Mais comment peux-tu penser cela, Bruno ;-)) Toutes les questions sont les bienvenues tout comme celles avec les statues. C’est un bon signe de curiosité que j’apprécie aussi. Le seul problème est que je ne sais pas toujours y répondre 🙂 « Il n’y a pas de fumée sans feu » 😉 Je suppose que c’est un incendie de forêt ou un feu de broussailles tout simple. Je l’ai vu plusieurs jours de suite. Je t’embrasse aussi et surtout n’hésite pas à poser d’autres questions.
>brigetoun :
D’ailleurs brigetoun a bel et bien pris le relais à propos de l’interrogation de Bruno 😉 L’oiseau va peut-être trouver la réponse, tu as raison 😉 Bises.
>Sven :
Cette photo semble t’inspirer particulièrement bien 😉 Bruno sera touché par ton attention. Il est vrai que cette volute de fumée permet de s’envoler en poésie. C’est un mot très évocateur. Symbole de la cendre, de la noirceur, de la disparition, du temps qui passe une nouvelle fois, il donne aussi l’énergie pour partir et découvrir d’autres rivages de la vie plus souriants. A nouveau un très beau poème, Sven. Merci mille fois.
>MioModus :
Merci beaucoup MioModus pour ce poème empreint de la magie du couchant. Tu as choisi de te concentrer sur le voilier et son passager au cheveux blancs. Moment de bonheur à se laisser porter sur l’eau et regarder la lavandière. Echange de regards complices dans le silence. Instant suspendu.
Bonne soirée !
>Catherine :
Je te retrouve à embrasser pleinement ce paysage avec tes mots et je crois que tu t’y sens bien. La fumée du lointain se fond dans un voile qui entoure le voilier et plonge ces amoureux dans la douceur d’un moment qu’il veulent inoubliable. Belle fin avec cet espoir que la rencontre ne parte pas en fumée. Un grand merci à toi, poétesse de l’émotion pure 😉 Je t’embrasse.
>Annick :
Je suis ravie que cette photo te plaise et t’apporte de la sérénité.
Juste une petite remarque cependant, je ne sais pas si l’oiseau est une mouette car on n’est pas au bord de la mer mais c’est possible … Il a du noir autour de la tête et au bout des ailes. Il faudra que je fasse des recherches pour retrouver le nom de cet oiseau. C’est celui qu’on voyait sur cette note https://blog.ossiane.photo/2006/09/poete.html
Bon barbotage, Annick 🙂
Bonsoir
Encore une immage qui est « Côme » d’habitude très jolie et qui fait repenser quelque part aux vacances , un lointain souvenir déjà !
Bon week-end à toi
Eric
> Ossiane, un départ c’est comme un roman qui débute. Sait-on où il nous conduira!
Paroles paroles
—————–
Paroles sans rimes ni raison
Il n’y a pas de fumée sans feu
Pas de voile sans horizon
Pas d’horizon que feu n’embrase
Pas de chansons sans musique
Pas de musique sans évasion
Pas d’amour sans caresses
Pas de caresses sans extase
Paroles de larmes et de doutes
On ne connoît feu qui ne brûle
Ni horizon sans nostalgie
Ni souvenir sans amertume
Ni hiver blanc sans vent qui hurle
La voile se perd dans la brume
L ‘amour sans cœur n’est qu’illusion
Les malheureux n’ont que souffrance
Paroles d’aube et de printemps
Le feu embrase l’horizon
La voile se gonfle d’espérance
Le silence d’âme est musique
Les vrais trésors n’ont pas de serrure
Les étoiles sont fleurs d’univers
Le ciel nourrit les oiseaux de mer
Le temps s’en va et la vie dure
Paroles sans fin ……..
Un lambeau de voile arraché par le vent caresse les vagues..
Une vague emportée par le temps s’offre au rivage..
Un rivage ciselé de vert et d’argent dans l’émeraude de son regard…
Un regard…bouquet de fumée blanche …murmure d’un soir…
» et les maisons clignent de l’oeil, un petit bâteau tout nu tout simple, seul au mileu du lac, elles s’approchent, cherchent à savoir, l’oiseau blanc au dessus du canot prend son aile, et chutttttttttt, les maisons s’éloignent, après tout, le bâteau est paisible, l’eau juste un peu défroissée, elles terminent leurs siestes, des poissons multicolores ont formé un cortège qui guide le bâteau, derrière une petite sirène gouvernaille l’horizon, le bâteau est bien vide, juste de la jolie gaze bleue venue de la montagne dans le fond du bâteau, la mer soudain clapotte plus, le bâteau manque de chavirer, la gaze se déplace juste un peu, si peu, le canot reprend de suite son sillage, la mer juste vient d’éternuer, émotive, attendrie, la gaze s’est déplacée et découvre deux coeurs enlacés, l’oiseau blanc se détourne, il sait, il les couve d’un oeil tendre apaisé, la mer sort ses doux bras, réajuste le mince filet de gaze de soie bleu, les coeurs peuvent continuer leur voyage tranquille, la mer veille sur eux, sur ses deux amoureux.. »
>Eric:
Bonsoir Eric, contente de te revoir;-) Correspondance de pensées, c’est ce que je me disais justement ce soir malheureusement;-) Bon week-end aussi. Mon amitié.
>Pierre (2):
Bien sûr, tu as raison. Bonne nuit.
>Amichel:
Superbe poème Michel qui montre que tu connais bien la vie. Paroles à trois niveaux sur le sens de l »existence et de la photo avec pour point commun, l’horizon, la voile, la musique et l’amour. Tu joues subtilement autour du mot « feu » et déclines trois visions. Dans ta première strophe il y a tout de même des rimes entre horizon/évasion et embrase/extase. Tu l’as sans doute voulu;-) Après les « pas » , on passe aux « ni » pour évoquer les tourments qui agitent l’être humain. Dans la trosième strophe, on arrive à l’article défini qui affirme. L’espoir et la vie sont bel et bien là. Merci beaucoup grand poète des étoiles, je continuerai bien écouter tes belles paroles puisque tu dis qu’elles sont sans fin;-) Bises de nuit.
>pierre b:
Superbe également Pierre. Ton écriture est très visuelle. De la voile on passe à la vague puis de la vague au rivage, du rivage au regard. On a l’impression de voir se créer un tableau avec les touches de peinture qui s’ajoutent les unes aux autres. Quelles belles images et quel beau regard tu as! Un grand merci, bonne nuit!
>Annick:
Pardonne-moi, je viens juste de voir ton commentaire.
Merci beaucoup pour ce joli morceau de prose poétique. Tu donnes vie à tous les élémnents du lac: les maisons, l’eau qui se transforme en mère attentive, les poissons, la sirène etc… Ca grouille de vie. C’est un peu ce que tu voulais faire dans le jardin et c’est réussi. Bonne nuit, Annick, je t’embrasse.
impression
je pourrais m’élever
dans l’air
je pourrais disparaître
dans l’eau
je pourrais me fondre
dans l’univers
à la vitesse du son
quelque chose de moi
te restera
Tout est calme et serein
C’est le matin
Au loin quelques fumerolles
Indécises et blanches
Au flanc de la montagne
S’élèvent paresseuses
Et grisaillent le ciel
Le lac encore inéveillé
Déplisse les rides de sa nuit
Une voile immobile
En désir de vent
Sagement brille dans la lumière
Un oiseau plane au ras de l’eau
Et crie
Tu frisonnes
L’air est frais
Et te glisses à mon bras
Et nous restons-là tous les deux
Dans l’attente
Nous formons un couple amoureux et nous sommes du maroc merci ossiane pour votre blog vraiment c’est genial on l’a visté et on le visitera chaque jour car vraiment c’est interessant il ya des belles photos prises et des belles ecritures qu’on souhaite toute la lire
>bouldegom:
Merci bouldegom pour ces mots qui vont à la vitesse de la lumière (enfin presque…;-) Présence fugitive et disparition qui laissent dans leur sillage toujours une part de soi. Un passage semblable à un coup de crayon esquissé sur le papier. La bise du week-end.
>Pierre (2):
Tu as un sacré coup de plume pour faire passer les émotions et les images fortes. Le tableau de ce paysage sorti de la nuit semble prêt à s’éveiller et à s’ouvvrir au soleil et à l’amour. Jolies images que ce lac qui déplisse ses rides ou cette voile en désir de vent. Des mots simples et des phrases courtes qui n’en sont que plus forts. Bravo à toi. Je t’embrasse.
>Naima et Abdellatif:
Bonjour et bienvenue aux amoureux que vous êtes;-) C’est très gentil à vous de vous exprimer depuis le Maroc pour me faire part de vos impressions. Ca me touche beaucoup. De belles choses à lire et découvrir ici mais aussi un espace pour vous exprimer et échanger autant que vous le souhaitez. Vos regards extérieurs seront très enrichissants. Bien à vous deux et au plaisir de vous lire sur ces pages.
coucou Ossiane,
Et..
Ils sont assis
L’un près de l’autre
Enfin
Il soufflent et respirent
L’air tendre les guide
Leurs mains sont tièdes
Le regard est si fort
La caresse se veut miel
Ils sont à eux
Laissons les
Tendrement
Naviguer vers leur moment……
Il rentre chez lui
Et sa voile pointe le ciel
Mais la terre s’embrase
Etrange permanence du calme et de la menace, mystérieuse proximité de l’eau et du feu, de la sérénité et du tremblement…
>Anncik:
Coucou Annick;-) Toujours au bord du lac à rêver des amoureux;-) Merci à toi.
>Fugitive:
Ton sixième sens a une nouvelle fois opéré;-) Ce que tu évoques à propos de ces contrastes est vraiment très bien vu. Nous sommes sur la lisière d’un fil et tout peut basculer. Bises sereines et bon week-end.
« Nous sommes tous maladroits avec le bonheur »…
Le Grand Maulnes
Je suppose que nous le sommes tous envers les autres et pour nous-mêmes… mais tous les jours ,je sais, que tu apportes à chacun d’entre nous, par tes photos et à travers tes mots tellement de petits bonheurs que je voulais t’en remercier encore une fois, ce soir.
>Sven:
Tellement vraie la phrase du Grand meaulnes.
Ce que tu me dis me touche particulièrement car je me pose souvent des questions sur le bien fondé de mes commentaires. J’y suis attachée et depuis tout ce temps écoulé depuis le début du blog, je les poursuis. En ce moment, comme j’ai beaucoup de choses à faire et que je dois récupérer du temps, j’ai préféré renoncer à la note de fin de semaine plutôt que de ne pas vous commenter. Mais il est vrai que je me suis posée la question. Merci pour ton sentiment sur le sujet et tes mots pleins de gentillesse. Je ne connais pas l’avis des autres visiteurs et aimerais savoir leur préférence. Bien à toi, je t’embrasse.
Ossiane, un blog sans commentaires, c’est tellement dur, tellement sec aussi beau soit-il! Il donne l’impression que son auteur est replié en sa coquille d’autosatisfaction, qu’il refuse l’échange, le dialogue, qu’il dispose à lui seul de la science infuse et « méprise » son lecteur.
Que de découvertes, d’enrichissements mutuels, voire d’amitiés peuvent ainsi se nouer à travers ces dialogues, ces paroles croisées qui finissent par tisser tellement de liens.
Un blog sans commentaires ne serait qu’un beau livre d’images. Glacées.
Bonjour Ossiane et Pierre
C’est très juste Pierre et à travers ce blog, je pense que nous nous investissons tous entièrement sans faux semblant sans tricherie, entièrement et c’est si rare. Malgré tout pour que tout reste sincère, authentique à chaque fois et partager un blog vivant, nous devons capter en nous l’étincelle créatrice qui se libère et la laisser s’exprimer librement sans l’entrave du quotidien à assumer, et cela est un exercice difficile. Puis le fait de commenter des images d’une personne que nous ne connaissons pas l’est aussi, comment ne pas être « à côté », comment ne pas blesser l’autre par une interprétation différente, comment avoir le ton juste, saisir l’intention au moment oû la photo a été prise, et comment lui donner une lecture à la fois personnelle et universelle qui résonne en chacun de nous ? Comment tisser les fils invisibles qui nous lient, comment matérialiser l’invisible, laisser parler notre intuition et parler sans se voir ? je pense qu’au fond ce que nous ressentons est très fort parce qu’il n’y a aucun moyen de l’achever, parce que les choses resteront toujours en suspens quelque part entre nous et l’ordinateur, l’ordinateur et toi l’inspiratrice, Ossiane… nous devenons un peu accro au fil de la souris si nous n’y prenons pas garde, un peu de nous s’échappe à chaque fois, mais vers oû ?… car personne au fond n’en gardera la mémoire, même pas l’ordinateur… Allez un blog reste un blog, un merveilleux moyen d’échanger, une expérience directe vivante, issue de l’instant où le désir l’a portée et toujours renouvelée. Bon dimanche à tous.
Ossiane, sven, pierre2,
je reviens commenter ce soir, après vos beaux écrits,
le week me permet moins de prendre le vrai temps de l’échange au plus profond qui me tient vivante..
mais déjà, Ossiane, je te serre fort, tu m’as redonné tellement de vie.. et vous tous avec vos écrits si splendides, très souvent me manque si fort de vous serrer en vrai, je suis si fort d’humaine..je vous embrasse fort, tous, je commente ce soir..et encore, je souffle une petite feulle d’Automne vers vous, j y ai déposé un très beau baiser, mon baiser..
> Sven, tu exprimes très justement ce que tout un chacun pense. Exercice délicat, périlleux même parfois. Notre regard qui ne correspond pas toujours à celui de l’auteur du blog est, en fait, révélateur de la réalité plurielle des choses et de chacun de nous. Il n’y a pas qu’UN regard. Et c’est heureux. Il ne faut pas le craindre le regard de l’autre: il est créateur.
Pour en revenir à notre hôtesse et à son blog, je crois que l’on y trouve justement cette liberté d’esprit qui est aussi intelligence des êtres et des textes; un accueil chaleureux, un endroit où il fait bon débattre, comparer, questionner, aimer tout simplement être là. Un moment certes volatil mais qui est de grande qualité et de joie et je crois qu’en chacun de nous il en reste quelque chose , pour plus tard, d’indélébile. Bonne journée à tous.
Chère Annick
je comprends très bien ce que tu nous laisse entendre, c’est vrai qu’il manque le geste, le geste humain, le geste de mains, celles qu’on prend dans les siennes pour retenir l’émotion et celles qui s’ouvrent parcequ’elles ne peuvent plus la contenir, il y a tant de mots et tant de sincérité contenus dans les mains et qu’on ne pourra jamais dire…bonne journée et à bientôt, je t’embrasse.
Pierre (2):
Message bien reçu, Pierre. Mais, je ne sais pas si cette illusion du refus de l’échange ou du mépris est vraiment réelle. Pour tempérer ton propos, il ne faut pas oublier que ces commentaires exigent pas mal de disponibilité et de temps ce qui n’est donné à tout le monde. J’ai la chance de travailler à mon domicile et de pouvoir intervenir assez rapidement. Je me vois mal répondre à une trentaine de commentaires à la fin d’une longue journée de travail. D’autre part, certains blogueurs prennent le parti de visiter les autres blogs sans répondre sur le leur. C’est aussi une façon intéressante et vivante de communiquer. D’autres encore préfèrent communiquer en privé avec leurs visiteurs. Il y a plusieurs façons de réagir en fonction de la perosnnalité de chacun. Mais ce qui est certain, c’est que j’aime tous ces dialogues tissés avec vous et que je tiens à préserver ce fil. Par conséquent, il vaut mieux que je supprime une note plutôt que de me taire;-)
>Sven:
Sache qu’à partir du moment où je mets mes photos et textes en ligne, ce que vous allez en dire ne m’appartient plus. C’est en tout cas comme cela que je le vois et je m’efface au maximum ensuite pour laisser place à votre imaginaire. Je suis au contraire très ouverte à vos interprétations et émotions. C’est une grande source de richesse et de découverte. Je suis souvent médusée par tout ce que vous y trouvez. Ca ne me gêne absolument pas que vous y voyez autre chose que moi. Nous sommes tous différents donc rien de plus normal que de trouver d’autres regards. Je donne ma vision avec mon vécu; c’est déjà pas mal;-)
Quant aux fils de l’invisible dont tu parles, ce sont les mots et leur contenu qui en sont le principal vecteur et non l’apparence physique ou le niveau social. Cela n’empêche nullement de bien communiquer entre nous de façon profonde car la parole est libérée de toute entrave sociale. Un peu de nous s’échappe vers les autres pour créer du vivant. Merci pour toutes ces réflexions qui me font chaud au coeur. Bon dimanche!
>Annick:
Oui Annick, je sais que tu es très attachée à ce blog et à ces tous ces moments de partage et de poésie qui t’apportent beaucoup intérieurement. Rien que pour ces raisons, ce blog mérite d’exister;-) J’ai attrapé ta feuille d’automne et te serre fort en retour. A ce soir.
>Pierre (2):
Merci de défendre cet espace avec autant de chaleur et de génrosité. Je t’embrasse.
> Ossiane, tu as raison de tempérer mes propos et encore une fois sais montrer les différentes facettes d’une question, ce que je ne sais pas faire dans l’immédiat. Ce que l’on ressent empêche parfois de penser à l’autre, de s’interroger sur les motifs de son attitude et de moduler les siennes en conséquence. Je t’embrasse.
>Pierre (2):
Pas de souci Pierre, tu as eu raison de dire ce que tu ressentais au premier abord;-) J’ai simplement voulu rapporter ce que j’avais constaté au fil de mes balades sur les blogs. Les échanges dont tu parles peuvent avoir lieu de différentes manières. L’essentiel est qu’il y en ait sinon autant fermer ses commentaires ou faire un site normal sans possibilité d’échange. Bises.
Tu es ma voile
Qui me guide et ma joie
De te savoir là
Je viens de lire avec beaucoup d’interêt les com sur les blogs… d’où pour moi:
Le virtuel c’est des « amis » dont on ne sait rien, c’est des préjugés à mettre au placard, c’est des paroles incomprises, c’est des émotions sans la voix, c’est des injures craches venins sous un anonymat d’indifférence.
C’est dire à des gens « je t’aime », alors qu’ils n’ont rien comprit, c’est essayer d’être sincère.
La peur de mettre des commentaires, alors que l’on aime.
Ce sont des mots mal interprétés, c’est des réponses que l’on attend, c’est de l’art que l ‘on essaye d’exprimer à travers la plume couleur déprime ou la joie des mots fusain sanguine écrite sur un clavier cafard blues.
Un écran comme toile de fond chevalet, ne sera jamais un filtre contre les émotions.
C’est ça les blogs,
C’est de l’art brut en forme de défouloir, au second ou au premier degré, mais c’est essayer de comprendre à travers l’expression de chacun, sans juger, sans se moquer, sans se prendre la tête, c’est affirmer le droit à la tolérance, affirmer sa différence, sans moqueries ou mesquineries.
Un monde, peut être utopiste, mais j’écris comme chacun, avec ma propre sensibilité avec la naïveté de croire que l’on peut encore dire je t’aime en prose de mer bleue sous le sable d’un océan.
Pour tous…
Bises Ossiane
D’ou ( à réctifiér) désolé, mais j’ai ecrits comme cela me venait…
Amitiés Pierre , sven…
Bises Ossiane
qu est ce que je peux ajouter à vos mots, Ossiane, Pierre2, sven, Bruno, vous avez déjà dit tant…et si bien…
je te remercie bien vivement d’être Là, Ossiane..bien fort..
IL
et
ELLE
s’en
vont
vers
leur
ÎLE
« elle est absolument raptante cette photo, ravissante, si émouvante, et cette mouette qui suit qui accompagne ce bâteau, qui vole aussi haut que les corps, que les âmes, que les coeurs.. le lac est d’huile, le peintre doucement capture du bleu sur sa palette, malaxe, triture, y met du coeur, du sang et puis ajoute une pincée de son âme, regarde l’effet, y met son petit bâteau, et puis deux corps vivants, il fait battre les coeurs, il cajole la romance, il met sur toile cet instant suspendu, cette voile qui avance, ce bâteau qui est doux, le temps s’est arrêté sur ce lac et c’est bien bon, dans le temps arrêté, se trouvent tant de mouvances… et quelques notes de piano murmurent des tendresses, des caresses indicibles, le piano tapote des doux mots, il surfe sur les vaguelettes des deux corps serrés chauds…. »
Bonsoir Ossiane,
et Bon Dimanche à tous,
Cette fumée qui s’élève d’une forêt,
après une pluie abondante ou un orage,
par chez nous, en champagnie, on dit que
» C’est le renard qui fume sa pipe »,
souvent un bon coin à girolles et autres champignons des bois.
Amitiés,
Francis
>Pierre (2):
Merci pour ce poème, Pierre 😉
>Bruno:
Toi Bruno, grand arpenteur des blogs, tu es bien placé pour en parler. La parole sur les blogs est multi-facettes elle aussi. On voit en effet de tout. Ca va de la haine à la plus profonde affection, de la joie à la tristesse, de la médiocité à la beauté, le tout mêlé parfois d’incompréhensions , de maladresses car on ne peut pas tout exprimer avec les mots. J’aime bien ton expression d’art brut qui n’est passé par aucun filtre. Cela oblige aussi à l’écoute, l’ouverture et la tolérance pour que chacun puisse exister à sa manière. Voilà un beau billet, Bruno avec une dernière phrase pleine de poésie. Continue à vagabonder sur nos blogs avec cette fraîcheur et spontanéité qui me ravit. Je t’embrasse.
>Annick:
Voilà de quoi bien commencer la semaine avec ce morceau d’écriture pictural plein de douceur et de tendresse;-) Merci à toi.
>Fran6 b:
Bonsoir Francis, Je regarderai d’un autre oeil les fumées champenoises maintenant;-) Il y a aussi d’autres fumées qu’on perçoit dans les vignes l’hiver venu lorsqu’on brûle les sarments. C’est amusant ces expressions du terroir qui doivent remonter à des décennies. Bonne soirée à toi, je t’embrasse.
Bruno
continue à écrire comme cela te vient … surtout ne change rien.
Ou va notre préférence…Ossiane…? Elle va là ou tes photos se posent…Elle suit la courbe d’un nuage…joue les funambules sur un fil de soie..Elle flirte avec les couleurs…frémit de plaisir sous tes commentaires…Notre préférence Ossiane est de se glisser..quand on le souhaite..dans cet espace…Celui que tu as créé…Pas de serrures…pas de clés…pas de laisser-passer…juste un permis pour rêver…Alors …on pose nos mots sur le bord de ta fenêtre…et on s’en va…le coeur plus léger..
Merci à toi…
c’est très joli pierreb.. belle nuit à tous..
>pierre b:
Merci également de me donner ton avis et comme d’habitude c’est fort joliment dit;-) Pour toi, L’Oeil Ouvert forme un tout et tu aimes t’y glisser quand bon te semble. Pas question de t’enlever ce permis pour rêver. J’aime lire vos mots aussi, tu sais. Je pense que je vais suivre vos conseils;-) Bonne nuit et merci.
c’ était sympa cette petite discution .
Merci Sven!
Bise Ossiane
Emouvant amer
Repère en mouvant panache
Tu m’attends là-bas
>Bén:
Bonne idée ce repère dans l’espace qui attend la venue de l’être aimé. Un bel haïku! Je t’embrasse.
Une fumée, cent feux
Tu es là…
voile et volute
Naît sens en terre de sienne
Tu es la voile…
je suis le bleu…
en vol.
>Hugues:
Voilà, j’ai fini par mettre ton commentaire. C’eut été dommage de ne pas en faire profiter les autres car il est beau dans sa simplicité. Amitiés.