Arromanches (Panoramique à 360°)

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour visualider le panoramique à 360°.
Arromanches

Des herbes blondes, des miettes sur l'horizon, la mémoire enfouie.

* Lecture du Haïku Calligramme: premier plan, horizon, centre.

Des herbes blondes
Des miettes sur l’horizon
La mémoire enfouie

* Photo panoramique à 360° d’Arromanches. A droite, le port de Courseulles, à gauche, le cap Manvieu et Arromanches, en face, le port artificiel avec le reste de ses caissons flottants. Pour en savoir plus

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80 réflexions sur « Arromanches (Panoramique à 360°) »

  1. Bravo Ossiane !
    Tournis de paix en mémoire à ceux qui ont donné leur vie pour la liberté…
    Catherine

  2. c’est super! comme technique!

    Pour le reste, des images et des bruits me passent dans la tête …. des hommes qui tombent, le sang, la mort, ceux qui réussissent à traverser l’enfer, ceux qui y restent…

    et maintenant tout redevient silencieux
    comme ces cimetières de Normandie, et du Pas de Calais ou d’ailleurs que j’ai pu visiter.

    puis je retrouve l’immensité de la mer, le bruit des vagues, le sable blond,

    Vent qui me caresse,
    dis moi que des horreurs pareilles ne reviendront pas…
    mais lui, qui en a vu tant d’autres, me murmure que tout homme est capable du meilleur comme du pire…

  3. Bonjour ,
    Pour une première c’est une réussite ! Cette technique permet de se transporter dans cette scène comme si on y était .Tu as choisis en plus un lieu historique , remplit de souvenirs tragiques ce qui donne encore plus de force à ce paysage si bien mis en valeur.
    Bravo Ossiane !

  4. C’est superbe …et super !
    je vais aller peu à peu revoir d’autres panoramiques, si beaux que tu as photographiés.
    Bravo !

  5. Plus de deux millions et demi d’ hommes ont débarqué là …
    Je lis et je suis sciée … J’ imagine au plus profond de mes entrailles ce débarquement, ces hommes jeunes encore prêts à donner leur vie pour la liberté … Et m’ assaillent toutes ces vies sacrifiées de toutes ces guerres passées, présentes et je le crains à venir …
    L’ homme ne semble pas prêt à arrêter cette folie …
    Et ton panoramique se teinte de ces cris et cette folie … Point de parti pris en cette évocation, juste l’ image de cette jeunesse alliée et ennemie en sacrifice d’ avenir …
    Combien s’ en sont sortis ? Aucun ai-je envie de dire … Le souvenir de ces instants doit hanter les survivants aussi … Je m’ interroge sur ce terme de survivant et sur le sens de ces vies coupées en deux … Et étrangement, c’ est l’ extrême silence et calme de ton panoramique, cette impression de paix en contraste qui donne à cette tragédie passée toute son ampleur … Je ne puis m’ empêcher de penser que l’ éthérique de ces lieux porte en cicatrice sous-jacente les cicatrices de cette barbarie … Et le nuit, au plus silencieux de la nuit, remontent du sol les larmes et les paroles de fraternité échangées au seuil de la mort … La terre panse ses plaies, elle a bu la folie meurtrière … Qu ‘en est-il de notre conscience ? Alors, oui, je suis triste d’ appartenir à cette humanité là et doucement, en souvenir , je viens lorsque tout dort, allumer un cierge à chacune de ces âmes qui ont foulé cette plage …Deux millions et demi de cierges … La tâche est longue … Puisse cette fumée qui monte au ciel porter un peu de paix aux défunts … Au matin, rien ne restera de cette cérémonie de flammes … peut-être ci et là des larmes de cire …

  6. Là je reste sans voie. ! ! ! ! ! Quelle beauté ! et alors le panoramique , je ne me lasse pas de me le repasser. Quel est ton secret ? Comme dit Kaikan quelle émotion ! ! Là je dois partir au boulot , mais je reviens ! ! ! ! !
    Je t’embrasse et bonne journée

  7. Quelques secondes avant l’éternité..

    Belle ouvrage Ossiane ..
    que ce panoramique qui obéit au doigt et ..à l’œil pour nous offrir un tour de manège d’une vision totale des plages et falaises d’Arromanches. Superbe promenade virtuelle en ces lieux chargés de mémoire.
    Et comment alors ne pas penser à toutes ces jeunes vies sous le fracas des bombes et les déluges de mitrailles de fer et d’acier à l’assaut de la Liberté.
    Aujourd’hui tout paraît si calme, le ciel si pur, la mer si tranquille ; et pourtant pour beaucoup
    ce fut un dernier jour quand ils sont tombés tournoyant dans l’espace quelques secondes avant l’éternité.
    Ce moment où tout bascule et se brouille on pourrait presque le simuler par la magie du mouvement du panoramique pour peu qu’on en accélère la rotation .Troublante expérience.
    Dès lors comment troubler par des mots ce grand silence de paix retrouvée ?

  8. Toujours aussi fantastique, tu combles de bonheur l’historien géographe. Réunir paysage et lieu de mémoire, bravo.
    j’ai même vu un goéland dans le ciel bleu.
    SG

  9. Arromanches

    Il y a des plages
    Comme cela
    De par le monde
    Qui ne seront plus seulement des plages
    De sable fin.

    Tant d’hommes, venus de la mer
    Dans l’écume folle
    Bravant la folie d’autres hommes
    Au petit matin
    A l’assaut des oyats montèrent
    Sans abri, dans la pluie,
    Gravirent la dune ensorcelée
    Embarbelée
    Et qui n’était pas de chardons bleus
    Portant en leurs mains crispées sur le fusil
    Le beau mot de LIBERTE.

    Mais l’oubli comme la vague
    Fait son travail de sape
    Le souvenir s’enfouit, s’enlise
    Dans les sables de la mémoire
    Et la plage apaisée près d’une mer étale
    S’offre à nous aujourd’hui
    Et pour un temps encore
    Espérons-le
    Dans son immensité pacifiée.

  10. oui michel’2′,
    pour moi beaucoup de recueillements, dans lesquels aucun mot n’a une juste place..
    juste un si fort et beau et plein silence..

  11. Je connais l’endroit. Je m’ y suis perdu dans les ronces… C’était en 1984.
    Je le sais car la chanson « Elle a les yeux revolver » cartonnait sur le juke-box (et oui!) du café de Ste Honorine des Pertes.
    Retour au sources, Ossiane?

  12. Mon cœur s’ouvre à l’horizon de tout les cardinaux
    La vigie de mon œil-phare offre une caresse sur l’amplitude
    Qui mesure alors la splendeur des envols possibles
    …la rédaction des rêves est un pas sage allant de l’obscur au clair…

    Dans le méditatif qui cherche à la boussole son empan
    le vent en herbes fait l’hauteur d’ombre qui frôle l’orée des vagues
    Et dessine les chemins du possible pour que s’adoucissent les distances
    …au plus prés de l’entre deux qui va d’un point à l’autre…

    le précipice des choses d’emprunt est un bonheur qui rayonne
    avec toutes les larmes des mémoires au centre de l’instant offert
    quand la barque lumineuse jusqu’au crépuscule de nos bleus de mer
    … va son cycle d’encore pour faire chanter la vie au mille regards…

    Merci Ossiane de nous offrir l’ouvert

  13. Et tourne
    tourne
    le vertige
    qui saoûle et
    fait tomber
    au sol
    qui réanime très vite
    Ici
    sont tombés des hommes pour de vrai
    des hommes qui souhaitaient serrer leurs femmes
    qui pensaient embrasser leurs enfants
    qui souhaitaient un ptit bout d’vie
    qui voulaient juste un bout d’paix

    A sol
    l’embrasser en silence
    et se dire que pour eux
    pour leur être sacrifié
    sous la folie de l’Homme
    Il est bien bon d’être vivant
    de se rouler dans l’herbe
    de caresser aimer
    la mer, le sable
    le petit clocher,
    les deux êtres en haut de la dune
    les autres au bord de l’eau
    le sol en ciel

    Et ne pas s’arrêter d’Aimer
    Jamais
    Dans le souvenir de ces êtres
    morts si jeunes avant d’avoir aimé peut être
    fort fort plus fort encore!

  14. merci de corriger sur mon texte… qi .. en qui
    et Ii.. en Ici

    pourtant cette fois ci je m’étais relue, et j avais même changé des majuscules en minuscules…
    la prochaine relecture sera plus au top… à suivre!!!.. sourire!! je te souhaite une exellente journée, Ossiane, ici, c’est l’été, il fait bon de chaud et c’est bien bon.. je t’envoie un quartier de soleil…….

  15. Clin d’Oeil Ouvert
    *********************************

    Aux plages de tes sourcils
    À la lisière de tes lèvres
    Aux rives de ton nombril

    À la frontière de ton sommeil
    La larme minuscule du souvenir
    Vient effleurer
    Les pelouses de ton passé

  16. Ici la grève Là-bas le sable
    Mais d’Arromanches à Sète
    c’est toujours la mauvaise herbe
    Vous ruminez Monsieur Brassens ?

  17. wouah…. on s’y croirait…! ça donne envie de tourner, tourner et d’en perdre la tête… mais de ne pas tomber tout de même! belle journée Ossiane 🙂

  18. Ossiane,

    Pendant les vacances dont Tiago en parle ce dimanche, sur son bloc… Mes souvenirs se complétent entre en vos deux blogs!
    Un jour notre pére nous a tous emmenés à Arromanches, et en regardant tes photos j’ai eu les larmes aux yeux, c’est justement ce que j’avais ressenti à l’époque.
    C’est un de ces endroits où il est impossible de rester indiférent!
    Tant de jeunes vies données contre la Liberté!

  19. Ossiane , c’est tout simplement superbe, et j’ai voulu chez moi mettre un petit mot sur les commentaires sur Fumée, si tu veux je le retire si tu ne veux pas que l’on squat ton blog pour discuter;-)

    Et Annick , bien venu au club , moi je me relis rarement d’où… demande à Ossiane elle sait de quoi je parle;-)))

  20. les raisons de la témérité

    j’aurais dû ramper
    jusqu’à tes herbes blondes
    j’aurais dû m’enfouir
    dans le sable doré
    j’aurais dû me cacher
    dans le bleu du ciel

    mais je me suis dressé
    telle une statue de marbre
    j’ai reçu de plein fouet
    le tourbillon du monde

    je ne suis plus qu’un souvenir

  21. des magnifiques encore..
    excuse moi, Ossiane, mais l’ordi reste allumé et quand je passe, je viens mettre mon stétoscope sur ton coeur, et mmmmmmmmmmmmmmmmh, j’adore ses délicieux battements….

  22. objecteur de conscience

    je suis parti en douce
    préférant l’air du large
    j’ai gardé avec moi
    les trésors de la vie
    souvenirs de lumière
    et miettes de bonheur

    quand les vents de folie
    auront tout emporté
    vous viendrez me chercher
    j’aurai alors pour vous
    l’enthousiasme de ceux
    qui ont tout traversé

  23. Là-bas le vent souffle pour effacer la douleur
    La mer balaye le passé et ses erreurs,
    Le sable est doux a nos pieds
    Las-bas où tant d’hommes sont tombés

    Là-bas l’eau est paisible, tranquille
    L’air est limpide, loin des villes
    Là-bas s’aspire à pleins poumons
    Le vent de liberté dans le silence profond

    Là-bas la beauté gomme la guerre
    Les larmes versées par nos Pères
    Là-bas la lumière a repris son droit
    Mais la dune qui s’effrite murmure « n’oublie pas »

    Bises à toi et merci pour ce chef d’oeuvre! Yo-cox
    http://photo-passion.blogspot.com/

  24. MEMOIRE

    Du jour où sa mémoire se dépouilla de mots,où son vocabulaire sombra dans les ténébres de l’inconscient, de ce jour toute tristesse s’effaça de sa vie…
    Et c’est dans le vague, dans la division à l’infini, qu’un matin, sans un soupir et sans un sursaut, sa mémoire s’éparpilla…

  25. J’y suis allée il y a quelques années et le même plan que celui-ci hante encore un de mes albums. A l’époque, j’avais un argentique… Une extrême luminosité, vertigineuse, des alcôves dans l’herbe à flanc de falaise.
    Je logeais dans un hôtel qui avait vue sur la plage, en plein été. Je me souviens de l’âcre odeur des algues qui se décomposaient à l’intérieur des vestiges du débarquement, sur le sable… De l’étrange sensation d’y voir les enfants jouer à cache-cache, pieds nus. De la nuit qui sifflait dans les fissures des ruines échouées…

  26. … et… merci, merci, Ossiane, pour cette vue panoramique époustouflante, et cet haïku si juste, si ténu, si discret que la mémoire en rougit.

  27. jeunesse ne doit jamais périr

    le tourbillon de la jeunesse
    ne devrait pas nous quitter

    pourquoi déserter l’espace d’aventure
    pourquoi ne pas batailler avec le vent
    pourquoi faucher les herbes chaudes

    le vaisseau de la vie
    devrait nous embarquer

    pourquoi mesurer l’ardeur de nos pas
    pourquoi ne pas franchir les dunes
    pourquoi ne pas rouler sous le feu du soleil

    la jeunesse en ton coeur ne devrait pas périr

  28. 23h … Commentaires à retardement ; je viens seulement de rentrer…du travail…

    >Catherine :
    Merci d’avoir éprouvé ce tournis. Bises.

    >Candide :
    Images terribles que les tiennes… mais on retrouve le silence, le vent et le bruits de la mer. Merci de ton passage.

    >Eric :
    L’immersion totale dans un univers est bien le but recherché 😉 C’est bien sûr un lieu chargé de mémoire mais également un endroit sauvage dont j’aime particulièrement les herbes blondes, c’est-à-dire ces oyats. Bises et merci.

    >Claude (2) :
    Je connais plusieurs Claude sur les blogs. Nous sommes-nous déjà croisés ? Si ce n’est pas le cas, je te souhiate la bienvenue. Visite donc les autres panoramiques; j’avais mis du son dans l’un d’entre eux.. A bientôt et merci.

    >Kaïkan :
    Je te sens bouleversée par ce que ce panorama t’évoque. Je ne m’attendais pas à cela. Je ne vais rien rajouter à ce que tu décris formidablement bien. Omaha Beach qui n’est pas loin de là, est également une autre plage très émouvante à parcourir. Son sable est presque rouge. Je t’embrasse.

    >Bruno :
    Toi aussi, je te sens transporté et ému 😉 Merci beaucoup. J’ai lu ton petit mot sympa sur ton blog et je t’en remercie. Pas question que tu le retires. Les blogs sont faits pour discuter, non ? J’aime ces correspondances entre nos deux blogs. La bise du soir vers Bruxelles.

    >Annick :
    Après l’émotion, les mots ont coulé de ta plume, Annick 🙂 C’est un bel hommage que tu rends à ces hommes. Merci à toi, je t’embrasse.

    >Michel (2) :
    Heureuse que le panoramique fonctionne et te procure des émotions. Perdre le nord est tout à fait approprié dans ce cas. La bise.

    >amichel :
    Même chose, je ne voudrais pas troubler ce silence par des mots inutiles puisque tu décris si bien les impressions qu’on peut ressentir avec le panoramique. Le cimetère de Colleville qui surplombe la mer et se trouve pas très loin de là est aussi très impressionnant à visiter à cause du nombre de tombes alignées. Merci pour tes mots. Bises du soir.

    >François Arnal :
    Tant mieux monsieur le géographe historien jardinier blogeur de surcroit 😉 Tu en cumules des fonctions 😉 Bises sweet gardener.

    >brigetoun :
    Merci pour ces mots émouvants Brigitte, je t’embrasse.

    >Pierre (2) :
    Magnifique poème bouleversant, Pierre qui dit tant de choses sur la guerre et la mémoire.. Dans l’ombre de la paix et de la liberté retrouvée, la folie meurtrière des hommes rôde toujours. Un grand merci pour tes mots, Je t’embrasse.

    >Salade :
    Je me souviens que tu m’avais dit être venu dans ce coin. Le paysage n’a certainement pas beaucoup changé. Bises vers la Belgique. Tu es le troisième belge à fréquenter mon blog avec Bruno et Fugitive 😉

    >… :
    Je sais que tu es déjà venu et que tu avais deux autres pseudos mais je n’arrive plus à les retrouver 😉 Un très beau poème auusi qui prend possesion du paysage pour en cerner les contours. Les herbes, les ombres sur la plage, le précipice sont mêlés avec émotion à l’évocation historique. Mais la lumière de l’espoir et de la vie sont là. Mille mercis pour ta belle écriture. Bonne nuit.

    >Camille :
    Merci pour ton enthousiasme. Ca donne en effet le vertige 😉 Bises.

    >jjd :
    Une manière originale de parler de ces oyats que j’aime beaucoup 😉 La lumière du soir les illumine. Cette mauvaise herbe est protégée je pense 😉 Merci pour tes mots.

    >Cristina M :
    Oui, j’ai lu la note de Tiago. La normandie est à l’honneur chez vous. Une coincidence pas vraiment préméditée 😉 Toute cette région porte les traces de ce drame et est dans toutes les mémoires. Beaucoup d’émotion pour toi en ce moment depuis l’Australie 😉 Bises chaleureuses.

    >Bén :
    Hello, un grand plaisir de te revoir ; tu ne m’abandonnes pas 😉 Belle image que ce bleu berceau car ce sont de tous jeunes gens à peine sortis de l’adolescence qui ont péri. Bises de nuit.

    >MioModus :
    Merci pour ton enthousiasme MioModus 😉 Bon envol !

    >Bouldegom :
    Superbe poème sur le courage, la résistance et la mort. Ta dernière strophe et phrase claquent comme un coup de fouet.. Quelle émotion à travers tes mots. Bises.

    >Annick :
    Je crois que mon cœur va bien Annick 😉 Il bat normalement… Merci pour ta gentillesse.

    >Bouldegom :
    Visiblement cette note déclenche en toi des tas de choses et de voies différentes. Dans ce deuxième poème, il s’agit de la révolte et du refus de se battre pour préserver des parcelles de bonheur. Un poème très fort aussi.

    >yo-cox :
    Très touchée par ce beau poème, yo-cox car tes mots évoquent bien l’atmosphère brute et pure de cet endroit tout en rendant un hommage subtil au travers de la dune. Merci pour ta poésie qui s’envole. Je t’embrasse.

    >Sven :
    Une façon originale et émouvante d’évoquer la mémoire et la mort à demi-mots. Dans la délicatesse de tes mots, l’éparpillement de la vie dans le silence. Bien à toi, je t’embrasse.

    >Fugitive :
    Il est vrai qu’il reste beaucoup de traces de ce passé et qu’il est souvent investi par les enfants qui jouent innocemment à la guerre peut-être. Vision un peu effrayante a posteriori. Merci pour ton témoignagne mais aussi ton enthousiasme 😉 Bises vers le nord.

    >Patricio :
    Patricio comme tu aimes et sais bien le faire, tu sors du chemin bien balisé pour ce clin d’œil fort bien trouvé 😉 Merci pour ta belle poésie que tu écris en dehors de tes horaires habituels aussi 😉 La bise.

    >Claude :
    Merci beaucoup Claude. Je trouve que les bleus un peu glacés se prêtaient bien au lieu et aux mots. Je t’embrasse.

    >bouldegom :
    C’est fou bouldegom, on ne peut plus t’arrêter 😉 Je sais au fond de moi que tu évoques des thèmes qui te tiennent à cœur. C’est un bel hymne à la jeunesse et au droit à l’insouciance et à la vie. Comme d’habitude, c’est fort bien écrit et profond. Ces questions posées donnent toute leur intensité à cette injustice. Bonne nuit !

  29. Le dormeur du val
    _________________

    C’est un trou de verdure où chante une rivière,
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
    Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

  30. guillaume apollinaire
    ……………………

    SI JE MOURAIS LA-BAS

    Si je mourais là-bas sur le front de l’armée
    Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
    Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt
    Un obus éclatant sur le front de l’armée
    Un bel obus semblable aux mimosas en fleur

    Et puis ce souvenir éclaté dans l’espace
    Couvrirait de mon sang le monde tout entier
    La mer les monts les vals et l’étoile qui passe
    Les soleils merveilleux mûrissant dans l’espace
    Comme font les fruits d’or autour de Baratier

    Souvenir oublié vivant dans toutes choses
    Je rougirais le bout de tes jolis seins roses
    Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
    Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses
    Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants

    Le fatal giclement de mon sang sur le monde
    Donnerait au soleil plus de vive clarté
    Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l’onde
    Un amour inouï descendrait sur le monde
    L’amant serait plus fort dans ton corps écarté

    Lou si je meurs là-bas souvenir qu’on oublie
    – Souviens-t’en quelquefois aux instants de folie
    De jeunesse et d’amour et d’éclatante ardeur –
    Mon sang c’est la fontaine ardente du bonheur
    Et sois la plus heureuse étant la plus jolie

    Ô mon unique amour et ma grande folie

  31. Vendredi dernier j’ai eu quelques moments de libre avant de reprendre mon avion. Je me suis echappé pour faire quelques photos du cemitière de Colerville et d’Arromanches au loin … he he, tu dois être sur ma photo !

  32. SOUVENIR

    Le vent caresse les herbes blondes
    et soulève la poussière du chemin

    les cendres parmi les cendres retombent
    dans l’illusoire matin…

    était-ce la forme menteuse du vent
    qu’il poursuivait ainsi ?

    peut on défaire le jour de la nuit
    et continuer séparement ?

    peut-on inverser le fil du temps
    et laisser la vie
    s’en aller dans l’oubli…

    par où sont passées
    toutes ces années…
    il ne saurait le dire,
    par le passé, peut-être ?

    le vent caressait les herbes blondes
    les cendres sur le chemin retombent
    dans l’illusoire matin…

    l’instant présent, demeure SEUL
    étrange au fond

    car tout le reste,
    tout ce qui fut,
    tout ce qui est passé,

    aurait pu être rêvé…

  33. … mais c’est super de pouvoir s’envoler, plonger du haut de cette falaise et quitter parfois, un court instant, l’attraction terrestre… bonne journée et prend soin. sven

  34. Dans les herbes folles..ils se sont aimés..
    Le soleil et le vent sommeillent sur la pente douce de leurs corps..
    La beauté du lieu s’épanche dans leurs âmes..
    La colline de fer s’est adoucie..
    Tout ici n’est que mémoire..émotion..et passion..

  35. c’est vertigineux, j’adore! la lumière est superbe, bravo et merci. tu fais comment pour avoir un 360°? tu gères tout par informatique?
    bonne journée!

  36. Une info à vous tous : une autre image 360° a été présentée par Ossiane et vous pouvez la retrouver facilement avec le moteur de recherche et les clés : Ossiane cathédrale 360.

    C’est cette photo qui m’avait fortement impressionné et depuis je reviens chaque jour ici même silencieusement.

  37. Enna :
    Comment rester insensible devant la beauté de ce poème de Rimbaud. Pour ma part, il m’a toujours bouleversé. Merci de l’avoir déposé ici.

    >bouldegom:
    Une lettre d’amour bouleversante. Merci de l’avoir déposée et de nous la faire découvrir. Belle journée à toi.

    >Guess Who:
    Tu as de nouveau plongé dans notre monde virtuel;-) Finalement, cette petite escapade normande t’a permis de faire plein de choses entre autres de revenir sur les traces de ton passé toi aussi. Ce ne devait pas être moi car j’ai fait cette photo bien avant. Je te fais quand même un petit coucou du haut de la falaise;-) Bises vers ton sud.

    >Sven:
    Un très beau poème sur le temps qui s’enfuit et la vie aussi. Tu as accompagné tes mots de poussière, de cendres qui s’envolent au vent au milieu des herbes blondes. ETRE au Présent donne le sentiment d’exister. AVOIR ETE disparait aussi vite qu’un rêve. Seule la mémoire permet de lui redonner du sens. Merci beaucoup pour ce poème évanescent et lumineux.

    >Pierre b:
    De ces herbes folles, l’amour a jailli. Quelle douce façon d’évoquer à demi-mots ce drame de feu et de sang et ces souvenirs enfouis. J’aime beaucoup. Bises à toi.

    >Anne-Laure :
    Il faut une tête panoramique spéciale avec laquelle on réalise une trentaine de photos qu’il faut ensuite assembler par logiciel. Un travail de retouche est également nécessaire pour ajuster les luminosités, enlever le pied de l’appareil etc… Merci de ta visite.

    >Michel (2) :
    Je vois que tu es fan, Michel 😉

  38. que tout cela est fort…

    Ossiane, j’ai apprécié beaucoup tes autres panoramiques. Merci. J’avais déjà vu ceux sur les arbres…
    C’est majestueux et solennel, ces envolées.. merci à toi..

    J’ai été coupée d’internet depuis hier soir, j’apprécie de découvrir toutes ces merveilles…merci pour ton partage et ton espace que tu ouvres pour d’autres plumes..je lis souvent tes passages dans d’autres blogs.. j’apprécie beaucoup ta plume..

  39. j’étais au pays d’ou ils venaient ,je me suis promis d’y aller sur cette plage , merci pour ce panoramique Alain

  40. ossiane…

    je me permets une petite objection concernant ton commentaire sur « objecteur de conscience »…

    plutôt que « le refus de se battre pour préserver des parcelles de bonheur… »…en l’état de ma réflexion, je dirais « combattre autrement pour préserver des parcelles de bonheur… »
    que ce choix soit conscient ou lié au tempérament, il peut participer à la protection de valeurs essentielles…et ceci comme dans une équipe, il y a « des attaquants » et « des défenseurs »…

    j’essaie d’imaginer et comprendre ce qui peut pousser à avoir telle ou telle attitude dans le cas de problématiques collectives…sans oublier qu’il y a des raisons explicites et des raisons implicites…

    bonne soirée…

  41. >Annick:
    Toujours fidèle au rendez-vous Annick;-) Merci d’avoir fait la visite complète ainsi que pour tes mots chaleureux. Je t’embrasse bien fort.

    >Miomodus:
    Merci d’être là et continue à t’envoler;-) Bonne nuit.

    >alain de la communauté:
    L’américain est de retour en forme apparemment 😉 Bises à toi.

    >bouldegom:
    Pardonne-moi d’avoir dénaturé ta pensée. Je ne pensais pas à la lâcheté dans ce cas de figure. Je ne suis pas très portée sur la chose militaire, tu sais. Comme dans toute guerre, on envoie malheureusement des gens se faire tuer sans leur demander leur avis. Quoi de plus naturel que de vouloir y échapper. J’espère que je n’ai pas escamoté ton point de vue une fois de plus;-) Bonne nuit.

    >a_nouchka:
    Bonsoir, merci d’être venu t’immerger dans cet univers. Tu es la bienvenue ici. Bien amicalement.

  42. Longtemps que je n’étais pas passée ici, ces panoramiques sont vraiment extraordinaires, quelles atmosphères, quiétude, un petit moment privilégié. Merci !

  43. >Anne V.:
    Bonsoir Anne, il me semble qu’on a l’occasion de se croiser de temps en temps chez james. Ravie de t’avoir fait vibrer ainsi:-) J’ai fait ce panoramique en début d’automne d’où ce sentiment de paix et de solitude. Bien à toi et bonne nuit.

  44. je reviens sur cette image,

    par le hasard, je ne sais plus dans quelle conversation d’ouverture, avec des amis, ce samedi:

     » peut on espérer plus beau cimetière! »

    je n ai pas vu ce cimetière, eux l ont vu deux fois, avec la même incommensurable émotion, devant ces croix étendues devant les Etats Unis, devant la mer bleue, c’est le côté atrOce de la vie à vivre, vivre pour mourir et en plus dans ce cas là, loin des siens, jeunes, je m’incline…..devant la vie!…

  45. Splendide ton pano en Quicktime VR! On a peine à croire que sur ces plages invitant à la rêverie a coulé le sang il y a soixante ans.

    Quant au haïku-calligramme, je l’apprécie tout particulièrement, que ce soit pour ses mots ou pour la manière dont tu les as placés, avec le regard qui doit hésiter du plus près au plus loin, partir, revenir, repartir … Il me semble que c’est pour toutes ces raisons l’un de tes meilleurs, l’un des plus maîtrisés, en tout cas.

    Amicalement,
    Richard

  46. >Annick:
    J’ai visité ce cimetière. J’y ai des photos mais j’ai préféré ne pas les montrer. Les dix mille tombes blanches alignées à perte de vue, face à la mer ne peuvent laisser insensible.

    >Richard:
    Merci pour cette analyse graphique et haïkiste qui me ravit;-) Quand il y a un espace, j’essaie en effet de donner de la profondeur et de la perspective au calligramme. Tu as raison, l’oeil fait des allers et retours. Si j’avais davantage de temps, je pourrai faire des recherches plus poussées surl’aspect graphique des mots. Bonne continuation, je t’embrasse.

  47. oui je pense cela tellement très fort, notre ami ce samedi l’a visité pr la seconde fois cet été avec d’autres amis, et en parlant sa gorge était serrée, il a réussi si fort à nous partager son émotion intense…..

  48. j ajoute quand j ai visionné le panoramique, je l’ai fait tourner tourner, et je suis rentrée comme dan la peau de celui qui tourne avant de s’effondrer, sans la douleur évidemment de la balle dans la peau…mais ce fut si foooooooort..il est fort ton panoramique, pour l’instant, j arrive pas à le revoir, pas tt de suite…..c’est tellement intense, tant de vie massacrées, sur ce bel endroit fait pour ‘s’aimer et vivre!

  49. bonjour, votre blog est magnifique, je fais également de la photographie, enfin je débute et j’aimerai savoir comment faire une photo panoramique et un 360°. Merci

  50. >vietdom
    Bonjour et bienvenue sur le blog;-) Merci d’avoir apprécié cette immersion panoramique. Pour réaliser ce genre d’image, il faut une tête panoramique spéciale qui va prendre une trentaine de photos du ciel au sol. Il faut les assembler par logiciel et faire des retouches de luminosité. C’est assez technique. Au plaisir de te revoir. Bon week-end!

    Tu peux cliquer sur le lien ci-dessous pour en voir d’autres:
    https://blog.ossiane.photo/category/photo-panoramique-360/

  51. Dommage que le lien vers les autres panoramiques ne marche pas … mais j’ai retrouvé les pages en question dans le menu de gauche.
    Je trouve cela merveilleux !
    Grâce à vous je vais pouvoir faire la sieste sous un arbre en regardant le soleil à travers les feuilles. Merci !

  52. >madamedekerave
    Bonjour et bienvenue;-) Je viens de corriger le problème de lien que vous m’avez signalé. Cela fait suite à un changement de plateforme d’édition du Monde. Merci pour votre enthousiasme. Au plaisir de vous revoir sur ces pages. Bien à vous.

  53. Ces photos sont très belles. Sur la falaise d’Arromanches, il y a aussi eu des amours, des amitiés… Il y a un livre récent qui en parle, les « Pommes bleues » par Olivier Mathieu.

  54. Ossiane : je n’étais encore jamais passée sur cette page, sur cette plage.
    J’ai désormais une certitude : t’es une Fée …

  55. >jjean-daniel:
    Bonjour et bienvenue sur le blog;-) Le panoramique à 360° semble vous avoir plu;-) Presque l’impression d’y être. Beaucoup de choses se sont passées là. Toute cette côte et cette région est baignée d’histoire et d’histoires émouvantes. Merci beaucoup pour ctte découverte. Au plaisir de vous revoir sur ces pages.

    >Bourrache:
    Tnatmieux Bourrache si tu découvres encore et toujours;-) Tu peux reprendre les archives depuis le début pour vois si tu as d’autres lacunes;-) Bises.

  56. Ossiane : il me souvient bien précisément d’un premier novembre de l’an passé.

    Au matin, je me suis plantée devant mon écran béant. Me suis dit, de manière tout à fait aléatoire : « je commence à lire à partir du 01.01.2007 ».
    Il m’a fallu toute la journée (que j’ai fini toujours habillée de mon pyjama…) pour découvrir … six mois ! ( càd jusqu’à mon « débarquement » début juillet).

    Ce jour-là … me suis sentie petite laGune … devant une Ossiane … encyclopédique !

  57. >Bourrache:
    Merci de m’avoir raconté tout ça;-) Il est vrai que le blog commence à être très volumineux à parcourir;-)

  58. Quel endroit paisible de nos jours… on est loin de ce douter qu’il fût un véritable enfer sur terre un jour…

    Très belle image panoramique 360°, je suis soufflé! J’essaie d’en faire aussi, mais en voyant les tiennes, j’ai encore beaucoup à apprendre.

    Paix sur ton Karma!

    Jan-M.

  59. Quel endroit paisible de nos jours… on est loin de se douter qu’il fût un véritable enfer sur terre un jour…

    Très belle image panoramique 360°, je suis soufflé! J’essaie d’en faire aussi, mais en voyant les tiennes, j’ai encore beaucoup à apprendre.

    Paix sur ton Karma!

    Jan-M.

  60. >Mc janus:
    Bonsoir et bienvenue sur L’Oeil Ouvert;-) J’ai toujours beaucoup d’émotion à arpenter cette plage. Les traces et blessures sont toujours bien ancrées dans le paysage et les esprits.
    Merci d’apprécier les panoramiques. pas mal de travail et de technique pour parvenir à cette version finale. Au plaisir de vous revoir. Bien à vous.

  61. Très beau ce site. Et quand on pense qu’Arromanches est le lieu où se passe un des tomes de Zola, « La joie de vivre ». Et puis en 2009, un livre vient de sortir, qui s’appelle je crois « Arromanches et vaches noires ». Et on dit qu’un autre écrivain, qui a reçu une voix à l’Académie française il ya quelque temps, va lui aussi sortir un bouquin, un roman, sur Arromanches. Bref, Arromanches une ville littéraire… et photogénique!

  62. Les herbes folles

    Une armée d’herbes folles a envahi la dune
    Elles sont venues légions serrées les unes aux autres
    Interdites de cité pour contrer l’infortune
    Elles se sont installées des abris de fortune

    Leurs pieds pour se nourrir s’épuisent dans le sable
    Elles subissent le froid le soleil et la faim
    La mer ne leur envoie que le sel des embruns
    Pourtant elles se trouvent bien de leur vie misérable

    Elles vivent au jour le jour sans souci de la montre
    Elles savent bien qu’en ce monde elles ne font que passer
    Semblables à la fumée que le vent fait danser
    Leurs graines se dispersent se croisent se rencontrent

    Alain

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