* Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Des yeux de marbre
Dans l’ombre de tes cheveux
Secrets bien gardés
* Statue des jardins de la Villa del Balbianello sur le lac de Côme.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
* Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Des yeux de marbre
Dans l’ombre de tes cheveux
Secrets bien gardés
* Statue des jardins de la Villa del Balbianello sur le lac de Côme.
Ses joues polies que le temps a ternies
Ses épaules si fines à présent rugueuses,
Cette chevelure ondulée autrefois fougueuse
Et son regard amoureux perdu dans l’infini.
Son expression de naïade comblée,
Ses formes que l’on observe à la dérobée,
Cette étoffe qui semble tout près de s’effondrer
Et ce corps tout près à s’abandonner.
Tout est là pour que l’on s’interroge
Sur ce granit travaillé avec tant de soins
Et son auteur comblés de prestigieux éloges.
Belle italienne
Aux cheuveux longs
Sculptée,
Prise à jamais
Dans le temps.
À la dérobée
Tu regardes le lac
Attends-tu ton bien-aímé?
Est-ce que c’est lui
Qui t’a sculptée
Pour ne jamais t’oublier
Pour nous témoigner
Àtravers les temps
Son amour envers toi?
À jamais,
Tu lui appartiens,
Car tu es son oeuvre
Oh, belle statue!
À présent,
Les oiseaqux viennent
Se poser sur tes épaules
Regarder le lac avec toi,
Et sur tes mains
Ils viennent se poser
Pour manger quelques graines
Oubliées, là par le vent.
Ce jardin sans toi
Oh, belle statue!
Il lui manquerait…
Ta présence!
ombre et lumière
depuis quand es-tu là
ondine mystérieuse
allant d’arbre en arbre
dans la fraîcheur des roches
sous les arches du temps
tu portes dans tes gestes
la jeunesse enjouée
qui ne t’a pas quittée
tandis que tu espères
me surprendre au détour
me voilà dans ton ombre
je suis le soleil
alors que tu me cherches
en retenant ton souffle
je caresse des yeux
le bas de ton dos
j’effleure du regard
la courbe de ton bras
je redessine en douce
toutes tes arabesques
quand tu te retourneras
j’illuminerai tes yeux
Chère Ossiane, tu imagines que c’est avec grand plaisir que je vois s’étoffer ta rubrique Les Jardins qui, je te l’avais déjà reproché (!-), était un peu délaissée. Avec ton talent tu vas nous faire découvrir la face cachée des merveilles du jardin italien. Pour l’instant ce que tu nous présentes avec parcimonie de cette villa est merveilleux, mon regard porte au lointain. Je suis intrigué par le topiaire qui apparait à gauche de l’image dominé par la frondaison spectaculaire de cette canopée circulaire taillée de main de maître. Moi aussi je rentre de voyage dans la capitale et je vous présenterai quelques merveilles paysagères dans quelques jours. Bises chlorophyllées
SG
Et voici qu’au détour de l’allée
Du haut de la terrasse
Telle soeur Anne guettant le visiteur attendu
La princesse apparut
Dans un grand mouvement impatient de tissu
Son intense chevelure éployée sur ses épaules nues
Le corps tout entier
En avant penché pour une salutation.
C’est ici – dit-elle – qu’est le Paradis.
Venez, je vous conduis.
J’ aime cette prise de vue …
Princesse ou ange, nul ne le sait…
Suspension du mouvement, juste un instant en attention aux mots que nous lui glissons à l’ oreille…
Et il ou elle reprendra son chemin, nos rêves ou confidences irisant sa cape d’ organdi…
Sculpture farouche
Lit d’argile
Des creux et des vagues
Silence….
Secrets délivrés
Nuit d’ivoire
Des émotions partagées
Insomnie…
Regards échangés
Fil de soie
Des vies dérobées
Complicité…
Baisers volés
Jardin suspendu
Des soleils et des pensées
Tendresse…
Mots déposés
Bronze et papier
« Oeil ouvert » ou « Journal d’atelier »
Sensibilité
coucou en passant, Osssiane, que de beaux textes encore..
elle est bien sereine cette dame,
comme si,
quand elle va ouvrir la bouche,
de oiseaux vont sortir,
comme si,
quand elle va marcher de ses cheveux,
des fleurs vont voltiger,
comme si,
quand elle va danser sur la pointe des pieds,
des papillons vont l’entourer,
comme si,
quand elle va se réveiller,
des oiseaux, fleurs, papillons partout,
comme si…
elle est bien accompagnée cette dame
>Guillaume :
Prem’s !
Un beau poème ! Tu as choisi de t’appesantir sur l’usure des formes du corps par le temps. Le modelé des traits est moins incisif et moins fougueux. Cependant, une mollesse, langueur et générosité envahissent le corps de cette statue comme s’il allait s’abandonner. Plus on avance dans ton poème, plus une grande douceur s’en dégage et rappelle le regard amoureux de cette femme. Merci beaucoup Guillaume pour la justesse et délicatesse de tes mots. Bises du lundi.
>Cristina M :
Je te sens très inspirée sur cette note, Cristina 😉 Une belle histoire romantique à l’italienne qui te ferait rêver 😉 La femme aimée sculptée par son amoureux. Une statue pour ne pas l’oublier mais aussi une manière de mieux la posséder. Puis le temps fait son œuvre; la statue est toujours là et devient un perchoir pour les oiseaux de passage. Elle fait partie du jardin qui ne serait rien sans elle. Elle perpétue le souvenir. Merci beaucoup Cristina d’Australie; je t’embrasse.
>bouldegom :
Un poème très original plein de sensualité. C’est en partie à cause du soleil qui illumine ces boucles de pierre que j’ai choisi cette photo. Ombre et lumière. Un jeu de cache-cache. Ton titre est tout à fait approprié à la photo et au calligramme. Le temps qui passe refait surface mais pour dire cette fois que la jeunesse d’antan est toujours bien là. Le soleil enjôleur caresse à la dérobée les contours et rondeurs de ce corps. Espoir de le faire réagir pour lui redonner vie. Un grand merci pour ton écriture toujours de grande qualité. Je t’embrasse.
>François :
Bonjour ami François, grand jardinier de son état 😉 Je vais commencer à remplir cette rubrique car je m’aperçois que j’aime de plus en plus visiter les jardins. On s’y ressource, on y fait toutes sortes de découvertes souvent étonnantes et d’autre part, c’est un vrai régal de photographier les architectures et graphismes d’un jardin. Il est vrai que je traîne un peu en longueur 😉 Mais dans notre monde aspiré par la vitesse, j’aime qu’on prenne le temps de vivre.
Ce topiaire et cet arbre rond ne pouvaient bien évidemment pas échappé à ton œil d’expert 😉 Tu en verras un peu plus dans les jours qui viennent. Ce que je sais, c’est que ce jardin ne s’est inspiré d’aucun autre style de jardin car son implantation en hauteur sur un promontoire rocheux était très délicate. L’architecte s’est donc adapté aux réalités du terrain et a créé un univers à nul autre pareil. C’est ce qui fait tout le charme de ce lieu unique.
Tes nouvelles merveilles paysagères m’intéressent bien sûr beaucoup. A bientôt sur ton blog. Bises végétales.
>Pierre (2) :
Pierre reste plongé dans l’univers des palais et des princesses 😉 L’une d’entre elles s’apprête à nous accueillir et à nous saluer. Tu donnes vie au corps, aux vêtements et aux cheveux de la statue. Une apparition magique dans ce paradis perdu. Un grand merci pour la beauté de tes mots. Bonne journée !
>Kaïkan :
Ce visage de statue est très doux. Tu as raison de t’interroger sur son identité et sur ce mouvement en supension. On la croirait en effet en train de tourner la tête. Confidences intimes prêtes à être entendues. J’ai aimé cadré sur le fond noir de cyprès à droite comme si c’était un rideau entrouvert. Merci beaucoup et bises à toi, petite sœur de la nuit.
>Pierre b :
Une superbe déclinaison poétique au cœur de ce jardin suspendu. S’y mêlent des sensations de toutes sortes qui passent par les mots, les regards et le toucher. Silence, insomnie mais aussi le partage, l’affection et l’émotion. Très touchée, Pierre de ta petite allusion à L’Oeil Ouvert et de ce que tu y cherches et y trouves. Je suis flattée de me retrouver aux côtés de Marie. Merci beaucoup pour ta plume sensible ainsi que pour cette amitié poétique. Je t’embrasse et te dis à bientôt.
Un oiseau
Se pose dans son cou
Son marbre dégouline
Et si humblement
Devient chair
>Annick:
Coucou Annick;-) Merci pour ce joli poème frais et léger autour de cette statue figée qui respire la vie. Peu à peu, elle s’anime entourée de tous ses amis de la forêt.
Tu rêves de la voir marcher et que la pierre devienne chair. Belle complicité de l’oiseau avec elle. Bonne après-midi. Je t’embrasse.
Eurydice en ce jardin..
D’un seul regard furtif ta beauté fut figée
Gracieuse Eurydice au sortir des enfers
Au seuil de ce jardin où Orphée a souffert
Ayant du dieu Hadès les conseils négligé
Or en ce même lieu fuyant Aristée le berger
Qui te voulait forcer avec un cœur de fer
Et prendre par violence un amour non offert
Un serpent t’a mordu et tes jours abrégés
De ta statue de pierre on admire les traits
Ta longue chevelure et ce corps plein d’attraits
Qui dans sa nudité à nos yeux se dévoile
Charmante Eurydice ton visage nimbée
De clarté nocturne fut la plus belle étoile
Que l’imprudent Orphée vit à la dérobée
négligé (svp) merci :
>amichel:
Désolée, Michel, je ne comprends pas ce que tu veux me dire;-) Peux-tu formuler autrement?
Les secrets
Elle a fait le chemin seule.
Il n’était pas au bout du chemin.
Elle est restée là,
pétrifiée,
marbrée,
le coeur battu,
en attendant;
l’âme en tristesse,
en regardant
le vide, au loin,
“Des yeux de marbre”
ont coulé des larmes,
qui,
“a la derobée”
“dans l’ombre de ses cheveux”
ont formé le Lac de Côme.
Ce sont des
“secrets bien gardés”.
Personne ne parle pas
Sur eux.
Ossiane, j’ai derobé ton haiku,
Mais, en retour,
Je t’ai raconté des secrets.
Um bisou du Brésil.
je suis revenu de toi
comme on revient d’un rêve
de ta bouche entre-ouverte
j’ai cru entendre un souffle léger,
et dans ta chevelure s’enrouler
une onde d’ombre et de lumière
Il me semble que tu as glissé
quelques mots à mon oreille
le vent sans discernement balançait
les herbes frêles et les chênes centenaires…
était-ce un songe, était-ce bien réel ?
quand ton regard de marbre étrangement
sur moi, s’est posé,
j’ai senti comme une intimité,
une tendre complicité…
un jour les hommes se détuiront
tous leurs espoirs ainsi s’en iront
il ne restera plus que les statues
qui parleront d’un silence qui dure.
Cette magnifique photo évoque un merveilleux film anglais « Avril Enchanté », sorti en 1993, tourné près de Porto Fino dans des jardins superbes, comme on en trouve seulement en Italie….
Erratum, lire Porto Fino….
rien de grave c’était por te demander de corriger des fautes :
a au lieude à (3ième ver)
négligé au lieu de négligés (4ième ver)
voilà tout
merci
…me suis glissée
sous drapé…
Tient ma photographie parle de la matière… transmission de pensées ? Je suis à la bourre pfff , comme d’hab ;-)) Je te prépare un beau texte, et je réponds quand je vais trouver un petit quart d’heure. Dis pourquoi les journées n’ont que 24 h.
Je t’embrasse
Bonne soirée
plaisir du chignon
qui s’écroule sur mon dos,
– mais que dites vous ?
>amichel:
Merci d’avoir reprécisé mais le problème vient d’ailleurs. Je n’ai toujours pas reçu le message avec ton poème d’ou mon interrogation. Je viens de me rendre compte que d’autres messages suivent et je ne les ai toujours pas reçus en alerte;-) Ce n’est pas grave; je fais bien de temps en temps de jeter un oeil directement sur cette page de commentaires.
Une émouvante légende mythologique que tu excelles à raconter. La belle Eurydice n’est plus et Orphée erre comme une âme en peine. Ne reste que cette statue de pierre nimbée de lumière. Merci beaucoup pour tes mots que je découvre toujours avec plaisir. Je t’embrasse.
>Neyde:
Un grand merci également Neyde pour ce poème émouvant dans lequel tu livres sans doute une part de toi même. Je suis très touchée que tu aies repris une partie du haïku pour donner naissance à cette poésie de l’intérieur. L’âme en peine et solitaire, le coeur pétrifié, des larmes coulent et livrent leurs secrets. Toutes mes pensées de réconfort et d’affection vers toi et ce que tu vis en ce moment. Un gros bisou de France et du courage aussi.
Feu vert pour les corrections, chère Neyde:
90% taux de réussite;-)
Personne ne parle
Sur eux.
Bravo quand même;-)
>Sven:
Un beau poème plein d’émotion dans lequel tu laisses planer une ambiguité à propos de la phrase « je suis revenu de toi » Faut-il comprendre une rupture ou une disparition? Est-ce un songe ou la réalité? Finalement, ce n’est pas très important; l’essentiel est que tu transmets entre cet être cher et toi quelques mots murmurés, un regard tendre et complice, un souvenir inoubliable. Merci beaucoup pour ta grande qualité d’écriture et d’inspiration. Je t’embrasse.
>MTO:
Merci pour le tuyau; ça m’intéresse. Bises.
Voici le lien vers ce film
http://french.imdb.com/title/tt0101811/
>Vi:
Visite à la dérobée , Vi la furtive;-) Merci! Je viendrai te faire une petite visite à la nuit tombée. Je t’embrasse.
>Bruno:
Oui, Bruno, j’ai vu qu’on était un peu sur le même thème aujourd’hui. Coincidence amusante de clin d’oeil également;-) Heureusement que les journées n’ont que 24h Bruno sinon on serait complètement sur les rotules avant l’heure. Je me connais. Mystère sur ce beau texte… Que mijotes-tu? Ne cours pas trop vite…
>brigetoun:
Tu me surprends avec ce haïku Brigitte;-) Que dire… Quels beaux cheveux! Tu attends sans doute autre chose;-) Bises et merci.
quand on sort d’un rêve, on emporte avec soi dans la réalité très souvent une part du rêve qui semble être une réalité plus lucide ‘lumineuse’que la réalité vécue elle-même.C’est difficile à expliquer, comme si le rËve nous donnait une clé ‘intuitive’pour mieux appréhender certaines choses, que ni la raison, ni la pensée conceptuelle, ne peuvent saisir pleinement. Donc, en quittant cette énigmatique statue de marbre, j’ai compris ce qu’elle veut me transmettre comme au sortir d’un rêve, l’idée que tout est éphémère… mais que l’oeuvre façonnée par la main de l’artiste lui survivra ou se taira définitivement…Sven
Quelle gracieuse demoiselle, Ossiane, que cette jeune fille qui sous le soleil, emporte le crépuscule !
ET..
La main de l’homme de chair
Toucha son cou de marbre
En marbre il se fixa
Et de chair elle devint
ET..
Non, c’est bien trop triste
Le cou devint de chair
Et le baiser de l’homme
Termina de dérider le marbre
la pècheresse
adoucie de bonheur
pétrie par la chaleur
sculptée de main d’amour
elle revient des pénombres
où son rêve alangui
lui a donné son souffle
à son front le silence
à sa bouche l’empreinte
dans ses cheveux défaits
des vagues de velours
et dans ses yeux fermés
le secret pour trésor
le soleil pourra laver
son corps de vénus
le temps pourra polir
ses merveilleux atours
elle portera toujours
l’ombre de son désir
>Sven:
Merci d’avoir précisé ta pensée. J’avais mal saisi cette éphémérité. Il est vrai que ce sont des choses difficiles à expliquer et à comprendre. Ta poésie est un tableau esquissé de ces petites nuances insasisissables. Bien à toi. Bonne fin de soirée.
>Fugitive:
Toujours tes belles images, Fugitive. Je te remercie et t’embrasse.
>Annick:
Finalement dans ta deuxième strophe, c’est le retour à l’homme et à la femme de chair;-) C’est plus gai comme cela;-) Bises du soir Annick et merci pour tes mots.
>bouldegom:
Quel beau poème! Douceur, grâce, désir et sensualité à fleur de peau dans la description de ce corps et cette âme de « pêcheresse ». Tu me surprends toujours par les thèmes que tu développes. Très belle image que ce soleil qui tente en vain de laver le péché. Bravo à toi. Bises du soir.
A la dérobée,
A la seule mémoire de mes mains,
J’ai sculpté ton absence
Jusqu’à caresser ta présence.
Et peu importe le marbre
Puisque mes larmes
lui redonnent la douceur de ta chair…
Catherine
>Catherine:
Une façon originale d’écrire sur cette statue. Une belle expression « sculpter l’absence ». Dans la tristesse et la solitude, la mémoire des mains redonnent chair à ce corps absent. Merci beaucop pour tes mots émouvants, Catherine. Je t’embrasse bien fort.
A la dérobée… j’aime ce titre évocateur, sur lequel on peut jouer… et la photo est superbe.
C’est vrai, les choses parfois restent en suspens dans l’écriture poétique, le rythme, la musique des mots, l’imaginaire, l’intuition, la sensibilité sont à l’oeuvre, et pour l’interprétation, une fenêtre reste ouverte…qu’il ne faut surtout pas refermer. Tes remarques me vont droit au coeur, même si pour ma part, il y a un peu trop de mots qui circulent pour essayer, en plus, de comprendre ou d’expliciter leur sens caché, n’est-ce pas ? pourtant à chaque rendez-vous nous nous découvrons un peu plus…. alors avec le temps, nous saurons…
je t’envoie un mail
Aucune importance
si j’ai dérobé
au soleil
un rayon doré
Alors ton absence
à la nuit tombée
m’ensommeille
gout d’éternité
Si je cours trop vite 😉 pour rattraper le temps mais il va toujours plus vite que moi. je fais une pause, je me pose.
bises
Qu’a-t-elle dérobé
De si précieux
Que la belle serre sur son sein?
Elle s’élance et son voile
Au vent volant
L’emporte.
Mais le génie du lieu
D’un geste bref l’arrête
En son élan.
Et depuis
L’âme du jardin reste blottie
Entre ses bras.
>Modimo:
Bonjour et bienvenue, Modimo;-) Oui un titre sur lequel on peut vagabonder. Je fais attention aux choix de mes titres. J’essaie qu’ils ouvrent le champ de l’imaginaire et soient un écho au haïku. Merci pour ton compliment. Au plaisir de te revoir sur ces pages.
>Sven:
Je suis d’accord avec toi sur cette fenêtre qu’il faut laisser ouverte. Découvrir les sens cachés à sa manière. Ne pas bloquer, ne pas fermer l’horizon. Pas toujours assez de mots pour bien faire passer sa pensée mais tout de même des petites fluides qui passent, s’échappent et permettent d’esquisser le contour de quelqu’un. C’est un peu comme lorsqu’on regarde un tableau, on n’a pas toujours les mots pour expliquer ce qu’on ressent mais on sait que ça bouge à l’intérieur de nous. N’est-ce aussi une des fonctions de toute création artistique de déclencher des émotions? Sinon, on commence à se connaître un petit peu mieux, je crois;-) Laissons le temps faire son oeuvre. Quand je vous commente, j’essaie de me mettre au coeur de vos écrits et à force d’expérience dans ce domaine;-) il me semble que je cerne, devine, saisis mieux les facettes d’une personnalité;-) Bises à toi, Sven et merci d’être là toujours fidèle au rendez-vous.
>feu roméo:
Un peti poème plein de fraîcheur et de joie de vivre avec ce rayon de soleil dérobé;-) C’était aussi une autre voie à explorer. Bien à toi, Roméo, je t’embrasse.
>Pierre (2):
Superbe poème, Pierre! Ce mot de « dérobée » évoque décidément bien des choses. Rien de mieux que des choses cachées pour mieux imaginer. Et bien oui, que tient-elle entre ses bras; je n’y avais pas pensé;-) « L’âme du jardin est une très belle trouvaille. La façon dont tu parviens à l’amener me plait beaucoup. Bravo à toi. Je t’embrasse.
La photo est magnifique: cadrage, lumière, modelé, équilibre des couleurs. Le traitement appliqué et le haïku-calligramme sont également superbes. Sensualité de la pause et effectivement ces yeux que l’on devine. Sensualité et apel charnel dans la pierre magnifiés par tes mots. Et si on s’approche, entend-on son coeur qui bat? Son coeur qui bat!
(As-tu vu « Les visiteurs du soir » de Carné?)
Richard, moi aussi,
j ai eu l envie forte
de poser la main sur l’écran
et de l entendre se donner
ce tit coeur qui bat
qui bat tout doucement
ou à rompre à tout rompre
En ces bosquets fleuris
Sur ces tendres gazons
Allons, jouons, courrons.
Elle s’élance
Et ses cheveux défaits
Dansent sur ses épaules
La robe s’accrochant à quelque buisson
Qu’importe…
La lune sur le lac
Porte des reflets d’argent
Tout nous conduit à croire
Qu’en ces lieux
Le soir nous ennivre
De senteurs et de chants inconnus.
Mais je peine à te suivre
D’où te viens tant de légèreté?
Tu voles et tu m’affoles, la belle;
Tu vas et viens et disparaît.
Où es-tu maintenant cachée
Que je ne te vois plus?
Le corps paré de toile fine
Lentement la tête s’incline
Belle dérobée ton coeur palpite
Et dans ton rêve nous invite
>Richard:
Quel oeil photographique et poétique! J’ai en effet ressenti tout cela lorsque j’ai pris cette photo. Il y a d’autres belles statues dans ce jardin mais c’est celle là que je préfère. J’ai bien sûr vu Les Visiteurs du soir et je vois à quoi tu fais allusion. Belle image que ce corps pétrifié avec ce coeur qui continue à battre doucement. Merci d’être venu malgré ton emploi du temps chargé. Belle après-midi!
Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce film au parfum de fantastique, allez voir ce lien.
http://www.lacinemathequedetoulouse.com/films/index.php?m=f&id=2143
>Annick:
;-))
>Pierre (2):
Ton écriture se fait de plus en plus poétique et romantique, Pierre;-) Que de beaux poèmes tu laisses sur ces pages. Celui-ci donne d’une certaine manière le signal du départ vers la photo suivante:-) La statue s’est libérée de la pierre pour parcourir en légèreté les méandres de ce jardin en terrasses. Merci beaucoup de t’impliquer à ce point. Je t’embrasse.
>L’oeil vagabond:
Tu as ressenti le besoin de faire des vers sur cette note. Ce n’est pas dans tes habitudes;-) Je trouve qu’ils impriment un rythme et laissent bien passer les sonorités d’un coeur battant. Un poème tout en finesse, Chris comme tu sais si bien le faire. Bises d’après-midi. Merci.
Que contemple ce jolie dame?
Quelque beauté ou un drame?
Yo-cox
>Yo-cox:
Elle seule a la réponse avec son créateur, yo-cox;-) Bises de nuit.
Bonjour. En regardant cette statue de femme, je l’a sent prisonnière dans ce béton pétrifié comme par un coup de foudre. Prise par surprise cette femme n’a pas pu mettre son foulard pour dissimuler sa belle chevelure. Elle est condamnée sur terre par le regard des hommes pleins de désirs. Elle ne sera pas châtiée par Dieu car elle vit déjà le calvaire sur terre. Cette statue attend un baiser brûlant qui viendra la libérer de cette prison de béton. Mais pas n’importe quel homme, il lui faudra son prince charmant qu’elle attend depuis la fin des temps. Cette statue est là depuis des années et apparement son prince charmant n’est pas venu malgré les intempéries, les pluies, les neiges. Il n’y a que le soleil pour réchauffer son coeur empierré. Alors je lance un appel pour cette statue en larme pour que son prince charmant se manifeste et pose sur ses lèvres un tendre baisé qui réchauffera son coeur et l’eiveillera pour qu’elle puisse enfin mettre son foulard sur sa belle chevelure qu’elle ne doit réserver qu’a son prince charmant et non a tout ces curieux. Au revoire
Bonsoir. Cette statue doit surement avoir son époux statue dans un autre coin de la planète. A savoir un homme triste assis se tenant la tête de la main droite et qui réfléchis. Mais où est-elle ma femme pétrifié en marbre ? Où se trouve –elle. Je sais que cette statue d’homme qui doute en se tenant le menton continue encore à réfléchir. Je me demande si il a trouvé son bonheur?