* Lecture du Haïku Calligramme: centre, bas, haut.
La Perle d’Opale
Eblouit le Papillon
Dans l’Encre Noire.
* Cette semaine, j’ai invité Patricio. Né au Chili, il vit en France depuis 1974 et a rejoint L’Oeil Ouvert en décembre 2005. La pratique de la poésie sous toutes ses formes lui est essentielle pour s’exprimer, comprendre le monde et se tenir en vie. Il est animateur d’une scène mensuelle de Slam Poésie à Nantes. C’est une scène ouverte à tous sur laquelle on peut dire ou lire un texte poétique pendant pas plus de trois minutes. Patricio est vice-champion de France du Grand Slam National 2005. Il pratique également la poésie en direct sous forme de performances lors d’évènements artistiques et se lance dans la publication artisanale de ses poèmes. Patricio se produira à Paris dans le cinquième, le samedi 6 mai à l’Espace Quartier latin, 37 rue Tournefort, pour un sketch de vingt minutes.
Pour en savoir plus …
Voici ce qu’il m’a transmis:
L’Oeil Ouvert, Première visite, premières impressions, le 16 décembre 2005.
J’aime bien l’aigu et le circonflexe
Le passé simple et le plus que parfait
Je me retrouve dans le flux
Dans l’évanescent et dans le matériel
Sans parler de l’abstrait le substantiel
L’essentiel et surtout l’existentiel
Je prends l’émotion
Dans le sens et le travers
Sans jamais tomber à l’endroit
Sûrement parce que je suis de partout
Et de nulle part à la fois
Et que je porte dans mes neurones
Aussi bien le plus petit
Que le plus grand commun dénominateur
De la cellule sensorielle »
Diplomatie en Ombre Chinoise
Bisons au bord du lac
Encre de Chine au repos
Pâturages américains
Sibérie dans le brouillard
Afrique á l’affût
Mon univers intérieur
Est ainsi constitué
De rêves et d’affirmations
De valse et de rock’n’roll
Jamais de doute ni d’hésitation
Et à ce moment précis
De mon incantation existentielle
Cette énorme balle de ping-pong
Vint s’incruster sans ménagements
Dans l’orbite de mon oeil droit
Clarté
Obscurité
La pénombre
Ta pupille qui me fixe
C’est ma très douce réalité
Patricio
clair de nuit
sous d’obscures arcades
le bleu des paupières
à l’ombre des cils
entre-voir le velours
dans la pupille sombre
puiser l’encre noire
sur le flot des images
suivre le fil d’écriture
dans les yeux ouverts
aimer les yeux fermés
effacer le clair de nuit
inviter le clair de lune
Au clair d’un rêve
La lune éclairait ma plume
Et sur l’ombre
J’écrivais la lumière.
Au clair d’un bonheur
La tristesse en nuage
Partait au vent
Et j’écrivais un sourire.
Au clair d’un amour
La lune éclairait mon coeur
Et à l’encre du sang
J’écrivais la vie !
Catherine
LUNE
La sorcière de la nuit
A mis un masque blanc
Revêtu son grand manteau de chamane
Aux larges pans de brumes rousses et bleuâtres
La danse des sortilèges de la nuit
S’élance avec furie
Dans les cerveaux assujettis
Aux désirs sauvages
De la pleine lune blafarde
Les loups sortent des landes
Les rêves se font cauchemars
Les papillons éblouis
Brûlent dans la lumière
L’encre vomit du sang
Et pendant ce temps là..
Un doux poète s’abandonne
A sa rêverie vagabonde
Il écrit sur le vélin de la nuit
Des vers à celle qui le fuit
Des mots venus de l’au-delà
Et pendant ce temps là…
La déesse blanche
S’enveloppe de brumes
Enroulant une écharpe de soie
Autour de ses épaules nues
L’obscurité souffle les étoiles
Les ombres se rassemblent
Dans un froissement d’ailes
Le mystère comme un amant
Entre dans le lit ouvert de la nuit
Et pendant ce temps là….
Les fleurs craintives
Protègent des voleurs d’étincelles
Leurs trésors à offrir
A l’appel du printemps
Leurs ors leurs diamants leurs rubis
Leurs saphirs leurs émeraudes
Et leurs parfums secrets
Qui embaument les mers
Quand chantent les marées
Or
Voici venu le temps des assassins
Le disque d’argent devient rouge
Sur lui s’aiguisent
Les couteaux d’obsidienne
Des certitudes absurdes
Dont le meurtre est le livre saint
Voici venu le temps
Des purs qui s’arrachent le cœur
Or
Indifférente muette
L’astre de la nuit
Poursuit son voyage
Dans l’infini des mondes
Et chaque orbe l’efface
Or
Le soleil impatient
Guette le point du jour
Qui ouvre les portes
Où s’évanouissent les monstres
« J’ai demandé à la lune
Et le soleil ne le sait pas
Je lui ai montré mes brûlures
Et la lune s’est moquée de moi
Et comme le ciel n’avait pas fière allure
Et que je ne guérissais pas
Je me suis dit quelle infortune
Et la lune s’est moquée de moi
J’ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m’a dit « j’ai pas l’habitude
De m’occuper des cas comme ça »
Et toi et moi
On était tellement sûr
Et on se disait quelques fois
Que c’était juste une aventure
Et que ça ne durerait pas
Je n’ai pas grand chose à te dire
Et pas grand chose pour te faire rire
Car j’imagine toujours le pire
Et le meilleur me fait souffrir
J’ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m’a dit « j’ai pas l’habitude
De m’occuper des cas comme ça »
Et toi et moi
On était tellement sûr
Et on se disait quelques fois
Que c’était juste une aventure
Et que ça ne durerait pas »
Astre inspirateur, astre séduisant, astre changeant que j’aime admirer chaque matin quand j’ouvre les volets. Ce matin, le ciel était très étoilé. Mille étincelles pour égayer le début de journée. Bisous
perle de terre
me servant de mes pouces
j’ai tenté de masquer la nuit
pétrissant et écrasant la glaise
une bien étrange planète
s’incruste lentement dans la barbotine
libérant en silence l’ombre et la lumière
mes lettres et mes mots en sont tout éblouis
et fermant les yeux j’entends la voix de poésie
Lune
dis-moi
toi qui habites la nuit
lune
dis-moi
ce matin c’est marée basse
la grève est désolée
et dans le brouilllard
l’air et l’eau sont bien froids
Lune dis-moi
Des nuages tourmentés
montures du vent qui courre là-haut
tu as surgi
Compagne d’un instant
Lune, dis-moi
Faut-il croire à nos rêves?
C’était dans la nuit brune,
sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Alfred de Musset.
Plouf !
La balle de golf
Perdue
Dans le lac de la nuit.
Bises lunaires
Judith
Quand la puissance sélénique se manifeste, l’être est traversé par la grâce et devient l’inspiré ! La photo, le texte du slameur et tout ce qui suit, comme une source qui coule, c’est magnifique… Voilà…
Merveilleuse photo !
Une des plus belles que j’ai vues !!!
Une oeuvre d’Art !!!!
Lune pleine amie
a sorti mes bulles
à minuit et demie
…
d’un mois d’avril
…
ÔOoosiannOOoooo
merci d’être mon amie !
…
alors là chapeau Dame Ossiane
pour la photo et les mots
et beaux poèmes
à Michel qui résume si bien
tout ce qu’elle contient
cette dame de la nuit
aux couleurs d’incendie
qui éteint les esprits
ET phone home and I’m back…
Ahouuuuu…
La lune éclaire mes doutes
poils au garde-à-vous
mon coeur respire la lune
floutte floutte
Le plaisir est rond comme la lune
Et l’amour n’a de frontière
Que les nuits sans lune
Lune diamant taillé loin du jour
Soeur du Soleil et de l’Aurore
Elle dépose mes rêves intacts
superbe photo
C’est un rond de lumière
Qui explique la nuit
À mes rêves enfouis
En berçant mes paupières
C’est un rond de blancheur
Qui bouffe mes cris noirs
Mes mots de désespoir
Qui calme ma douleur
C’est un rond de lueur
Pour que la vie me grise
De ses senteurs promises
Dans mes écrits songeurs
C’est une lune ronde
Où hurle mon chagrin
Tout en alexandrin
En phrases vagabondes
C’est une lune blanche
Où j’efface l’histoire
Jusqu’à puiser l’espoir
Au creux de son silence
C’est une encre lumière
Où s’allument les mots
Qui coulent comme l’eau
Dans mon imaginaire.
Catherine
bonjour ,
Pour moi je ne peut trouver de mot pour qualifier cette photo .Si un seul : Superbe !
J’adore vraiment.
Bonne journée
Eric
juste..
« yaouhhhhhhh! »..
car pour moi..
le click..
la photo qui apparait..
et c’est comme si j y suis..
c’est le tchock..
ou le rien du tout..
c’est difficile d être modéré..
impossible de savoir..
ce qu il sera donné de voir..
oui..
décidemment..
la photo en écran..
c’est le tchock!
contraste si fort entre lune blanche
et nuit si noire!
juste une question!!??
est ce que ma vue mérite un RV d urgence??!
je pensais avoir vu la lune blanche blanche,
et je la vois à présent avec un léger voile noir sur ses cheveux..??!
Superbe photo .
Michel
En haut de la nuit
Je voudrais la toucher
Cette boule de rêve
Qui allume le ciel.
Je voudrais la toucher
Du bout des doigts
Et garder sous mes ongles
Un peu de sa poussière.
Oui c’est ça
De la poussière de lune
Pour pailleter mes jours.
Catherine
Bonsoir à vous,
Pardonnez-moi, j’ai beaucoup de retard pour vous répondre aujourd’hui. Voici ma première vague de commentaires. Un peu de patience pour la suite 😉 ce n’est pas si facile de répondre à vingt personnes d’une seule traite 😉
Ossiane
>Bouldegom :
Tu as écrit un bien beau poème cette nuit. Est-ce pour mieux t’immerger dans cette ambiance lunaire ? Clair de nuit, clair de lune, yeux fermés, yeux ouverts. Une invitation à rêver au rythme de ces battements de cils. Félicitations. Bises de velours.
>Catherine :
Toi aussi Catherine, je te sens complètement conquise par ce disque d’opale. Tu as relié le cercle blanc à l’écriture. Sur le fil de la lumière, d’un sourire ou de l’amour, c’est un très bel hymne à la vie. Merci beaucoup. Bises rêveuses.
>amichel :
Cette lune t’a donné des ailes, Michel. Quelle nuit ! C’est à couper le souffle ! Tantôt sorcière au masque blanc, tantôt déesse à l’écharpe de soie, puis disque rouge et enfin astre blanc dans le lit ouvert du ciel. Merci beaucoup, poète de la nuit (je peux le dire cette fois car j’ai vérifié l’heure ;-). Tu as su donné une âme à ce rond fascinant dans son voyage vers l’infini. Bises astrales.
>Zebu32 :
Quelles contributions aujourd’hui ! C’est la première fois je crois, que je te vois partir dans un aussi long poème. Tu as été séduite également. Merci beaucoup pour ce tête-à-tête original avec la lune. Bisous lunaires.
>Bouldegom :
Tu m’épates ! Tu as vu l’heure ? Tu ne dors jamais ? Bravo également pour cette naissance de la lune mais aussi des mots dans la terre glaise. Il fallait y penser. Ce sont peut-être les couleurs qui t’ont conduit sur ce chemin, non ? Bonne soirée.
>Candide :
Même chose, la lune t’a subjuguée 😉 Je ne sais pas comment vous faites pour écrire de la poésie de si bonne heure. Je suis toute admirative. Merci pour ce joli dialogue avec la lune qui accompagne nos nuits. Je t’embrasse.
>Gérard :
Je ne connaissais pas ce poème. Ce clocher en forme de « i » est une belle image. Merci beaucoup. Je t’embrasse.
>Judith :
Si tôt sur L’Oeil Ouvert ? Ce n’est pas dans tes habitudes 😉 Très bien, cette petite poésie autour d’une balle qui s’égare! J’aime bien l’expression « lac de la nuit ». Continue sur ta lancée. Bises du ciel.
>Lyriann :
Une belle façon de décrire l’effet de ce cercle blanc. Je suis contente que tu aies apprécié la note dans son ensemble. Patricio s’est bien donné aussi avec sa balle de ping pong. Merci à toi. Bises sélènes.
>Jean :
Je ne sais plus où me mettre 😉 Je suis contente que tu aimes bien mais je ne sais pas si la photo en est au niveau où tu le dis. C’est sympa à faire ce genre de photo surtout quand il y a des nuages et un peu de vent car le paysage du ciel est en perpétuel mouvement. Merci à toi, je t’embrasse.
>Lilly :
Je suis heureuse d’avoir accroché la lune/bulle pour toi dans le ciel, ma douce lilly. Tu sais bien que mes pensées volent vers ta demeure et que je me sens très proche de toi. Ton amie oO°°oOO°ssiane
>Mona-Lisa :
Merci.
>Fred (de Toulouse) :
Hello Fred, you are back ! Nice to see you again;-) Tu démarres très fort pour ce retour ;-)) Comme le cri d’un loup ou un cri de joie. Lumière magnétique. Face à face avec la lune. Cœur rempli d’espoir. Merci à toi. Bises sélènes.
>Double-je :
J’aime bien le premier vers. C’est une délicate déclinaison poétique autour de ce rond blanc précieux qui cristallise l’amour et les rêves. Merci beaucoup Elysanne. Je te souhaite une bonne soirée sans lune en ce moment.
>Carpediem :
C’est très gentil à toi d’être venu dire quelque chose quand même. Bonne soirée et amitié.
>Catherine :
C’est vraiment magnifique. Tes mots me bouleversent beaucoup. Ce rond se transforme en lune blanche puis en encre lumière. Il est le rendez-vous des rêves, des cris de douleur, de l’espoir, des pleurs pour ensuite s’effacer et devenir un fil imaginaire de mots. Bravo à toi. Merci pour ta plume sensible. Bises affectueuses.
>Eric :
Ecoute, je ne sais trop quoi dire si ce n’est que je te remercie pour tes mots. Ca me fait plaisir. Bises de soirée.
>Annick :
J’ai remarqué que tu aimais bien les onomatopées. Je l’aime bien ton tchock, je le garde ;-)) C’est ce contraste assez violent qui donne vie à la photo mais des tas d’autres petites nuances de couleurs adoucissent l’ensemble. Pour qui est de ta vue, elle mérite un rendez-vous d’urgence car rien n’a changé au niveau de l’apparence de cette lune ;-)) Bonne soirée.
>Michel59 :
Merci à toi. Mon amitié vers ton blog.
>Catherine :
C’est fou Catherine comme cette lune donne vie à ta plume ! Cette nouvelle variation autour de la poussière de lune me plait beaucoup aussi. Bises pailletées.
merci pr la consultation!
d ailleurs je pense avoir l explication..
qd j ai ouvert l’écran je me suis pris un de ces coups de projecteur dans l oeil, pas étonnant, qu ensuite, la lune m’a semblée hyperblanche!
Ossiane et Patricio,
Merci et bravo à vous deux pour cette note.
Catherine
Bonsoir Madame la lune
Bonsoir
Je viens à la brune
M’asseoir
Et rêver
Sans vous déranger
A quelqu’une
Dame de mes pensées
Qui n’a de moi souci
Ni de mon cœur merci
Car pour toute fortune
Je n’ai que l’argent
Que vous m’offrez
Gracieusement
Astre du firmament
Ce n’est pas assez
Pour cette coquette
Tant gourmandes de fêtes
Les quelques rimes dans ma tête
Et l’éclat de votre beauté
N’apaisent point sa cruauté
Un marquis bien doté
Vaut mieux que poète crotté
Ah !misère du monde
Etoile vagabonde
L’amour me fuit
Et se perd dans la nuit
Bonsoir Madame la lune
Bercez mon infortune
Sans espoir
Triste mais sans rancune
Bonsoir Madame la lune
Bonsoir
Magnifique Lune !! quel talent, chère Ossiane !!
Entre temps « le jour s’est levé »
« Le jour s’est levé
Sur une étrange idée
Je crois que j’ai rêvé
Que ce soir je mourrais
Le jour s’est levé
Plein de perplexité
Si ce n’était pas un rêve
Qu’il faille s’en aller
S ‘en aller
Comme le jour avançait
En moi je pensais
Si ce n’était pas un rêve
J’ai tout à aimer
Quand le jour s’est couché
J’ai réalisé
Que ce n’était qu’une trêve
Dans ma réalité
Nous sommes ici pour croire
Rien d’autre à laisser croire
Croire que l’on meurt ce soir
Pour qui veux bien voir
Le voile est levé
Sur ma pauvreté
Qu’ai-je donc à garder
Qui ne sera sofflé
Oui, le voile est levé
Tout est si coloré
Qu’ai-je donc à donner
Qui ne sera soufflé
Nous sommes ici pour croire
Rien d’autre à laisser croire
Croire que l’on meurt ce soir
Et qu’il est déjà tard
Déjà tard
Mais pas trop tard
A toi de voir
A toi de croire
Le jour s’est levé
Sur cette étrange idée
La vie n’est qu’une journée
Et la mort qu’une nuit
La vie n’est ajournée
Que si la mort lui nuit »
Belle chanson de TELEPHONE !!
Bisous lu(ni)meux !!
OLIVIER
Patricio encore un beau poète de ton blog !! merci à vous !!
Un clin d’oeil entre deux aller et retour…à bientôt à tous…..
>Annick:
;-))
>Catherine:
Merci pour tes encouragements.
>amichel:
Bonjour Monsieur le poète. Dame lune rend ta plume féconde;-) Cette fois, nous sommes du côté du rêveur qui contemple le disque blanc sans rien attendre de plus. Une pointe de tristesse dans ce rendez-vous mais qui sera renouvelé malgré tout. Merci à toi, Michel. Tes poésies sont toujours aussi belles et sensibles. Bises ensoleillées.
>Olivier:
Quel dynamisme aujourd’hui! C’est le soleil qui te met le coeur en fête. Merci beaucoup pour ces belles paroles et tes mots lumineux. Bon week-end. Je t’embrasse avec des fleurs.
>MTO:
Coucou furtif mais gentil;-) Courage à toi pour toutes ces allées et venues. Bises.
C’est vraiment très très beau, Ossiane ! Jean lui-même l’a dit, haut et fort…
La dernière lune s’est incrustée chez moi : ton oeil présent, chaque jour, sur la profondeur de l’écran noir… C’est un cadeau.
Toute petite, je me fais, depuis le temps que je viens me rassasier, me délecter, sur ton blog, sans y laisser une trace… Un bain, chaque fois, de fraîcheur, de douceur, de paix, d’harmonie, assaisonné de photos, de mots qui sonnent juste et beau.
Merci, Ossiane, de faire partager toutes les richesses de ton œil sensible et de ton âme de poète. J’admire tout ce réseau de gens motivés qui cultivent et entretiennent régulièrement cet esprit tellement bénéfique pour tous.
Qui sème récolte… et… qui récolte aujourd’hui sèmera demain… c’est ainsi que tout se renouvelle !… « Comme les paysans sèment, il faut s’aimer d’abord et récolter ensuite. »… a écrit avec humour N. Guéguin 😉
Continue, Ossiane, d’être aussi douce et pétillante à la fois !
Odile
Aujourd’hui c’est la lune qui me prête sa plume, pour t’écrire un mot.
« Comme un point sur un i »…
mais si, bien sûr… , tu la connais, toi aussi ;
pour le plaisir, je te la transmets en entier :
Ballade à la lune
C’était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d’un fil,
Dans l’ombre,
Ta face et ton profil ?
Es-tu l’œil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?
N’es-tu rien qu’une boule ?
Qu’un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?
Es-tu, je t’en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L’heure aux damnés d’enfer ?
Sur ton front qui voyage,
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?
Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S’allonge
En croissant rétréci ?
Qui t’avait éborgnée
L’autre nuit ? T’étais-tu
Cognée
A quel arbre pointu ?
Car tu vins, pâle et morne,
Coller sur mes carreaux
Ta corne,
A travers les barreaux.
Va, lune moribonde,
Le beau corps de Phoebé
La blonde
Dans la mer est tombé.
Tu n’en es que la face,
Et déjà, tout ridé,
S’efface
Ton front dépossédé.
Rends-nous la chasseresse,
Blanche, au sein virginal,
Qui presse
Quelque cerf matinal !
Oh ! sous le vert platane,
Sous les frais coudriers,
Diane,
Et ses grands lévriers !
Le chevreau noir qui doute,
Pendu sur un rocher,
L’écoute,
L’écoute s’approcher.
Et, suivant leurs curées,
Par les vaux, par les blés,
Les prés,
Ses chiens s’en sont allés.
Oh ! le soir, dans la brise,
Phoebé, sœur d’Apollo,
Surprise
A l’ombre, un pied dans l’eau !
Phoebé qui, la nuit close,
Aux lèvres d’un berger
Se pose,
Comme un oiseau léger.
Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L’histoire
T’embellira toujours.
Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant.
T’aimera le vieux pâtre,
Seul, tandis qu’à ton front
D’albâtre
Ses dogues aboieront.
T’aimera le pilote
Dans son grand bâtiment,
Qui flotte,
Sous le clair firmament !
Et la fillette preste
Qui passe le buisson,
Pied leste,
En chantant sa chanson.
Comme un ours à la chaîne,
Toujours sous tes yeux bleus
Se traîne
L’Océan monstrueux.
Et qu’il vente ou qu’il neige,
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m’asseoir ?
Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Peut-être quand déchante
Quelque pauvre mari,
Méchante,
De loin tu lui souris.
Dans sa douleur amère,
Quand au gendre béni
La mère
Livre la clef du nid,
Le pied dans sa pantoufle,
Voilà l’époux tout prêt
Qui souffle
Le bougeoir indiscret.
Au pudique hyménée
La vierge qui se croit
Menée,
Grelotte en son lit froid,
Mais monsieur tout en flamme
Commence à rudoyer
Madame,
Qui commence à crier.
« Ouf ! dit-il, je travaille,
Ma bonne, et ne fais rien
Qui vaille ;
Tu ne te tiens pas bien. »
Et vite il se dépêche.
Mais quel démon caché
L’empêche
De commettre un péché ?
« Ah ! dit-il, prenons garde.
Quel témoin curieux
Regarde
Avec ces deux grands yeux ? »
Et c’est, dans la nuit brune,
Sur son clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Alfred de MUSSET
Contes d’Espagne et d’Italie (1830)
Vous m’avez manqué !!
A tout bientôt pour plus de mots…
Belle fin de journée à tous
Il faut aller loin pour ajouter un commentaire , mais je ne résiste jamais à l’appel de la lune , même si j’ai la même à la maison !! ( c’était celle du 18 mars ?) celle-ce est magnifique , comme le reste !…
mona luna
ta balise
de détresse
émergeant
des nuages
traverse
mon ciel
de nuit
>Bonjour Odile, je suis soufflée devant tant de gentillesse de ta part;-)) Tu viens donc de la part de Jean. Une nouvelle fois, le rouge me monte aux joues;-) Quel beau commentaire pour une première intervention! Tu nous dévoiles ta relation silencieuse à ce blog et ça m’émeut beaucoup. J’ai bien sûr un peu de mal à imaginer ce que à quoi vous pensez derrière vos écrans;-) Tu complètes également mes lacunes à propos de ce poème! Un grand merci à toi. Tu écris bien; pourquoi ne pas venir nous dire bonjour de temps en temps. Je te souhaite une bonne soirée. Des bises d’amitié.
>Bén:
Coucou Bén, que deviens-tu? Tu m’as manquée aussi. Je commençais à me demander s’il ne t’était pas arrivé quelque chose car même dans des conditions difficiles, tu te manifestes toujours 😉 J’espère que tu vas bien. Ton agenda doit être bien chargé. Je te laisse à tes occupations et espère te revoir bientôt. Bises chaleureuses.
>Claire:
Bonjour, je te souhaite la bienvenue;-)) Je te remercie de t’être arrêtée en chemin sur le pas de ma porte. Il s’agit bien de la dernière pleine lune de ce mois de mars. Belles photos graphiques de terre sur ton blog. Merci beaucoup de t’être manifestée. Reviens quand tu le souhaites. Un bon week-end. Bien amicalement.
>Bouldegom:
On peut dire que tu as le sens de l’humour et tu sais reprendre la balle au bond ;-)) Superbe! Merci. une bonne soirée à toi.
Bonsoir,
Un petit mot pour les fidèles du rendez-vous de minuit. Je ne serai pas à l’heure. Je publierai sans doute vers 2h du matin.
Pardon Catherine et Michel.
Bonne soirée à vous.
Ossiane
j’applaudis les poètes
des images et des mots
……………………..
yo ossiane
après l’errance humaine
à mon atterrissage
sut ta planète ouverte
l’air soufflait frais
fleurs et coquillages
j’accrochai une plume
m’entraînant dans son vol
je suis encore saisie
par la lente ascension
et le dedans des choses
yo patricio
au galop de pégase
ta mémoire de poète
poursuit l’infini survol
de ce monde et d’ailleurs
te suivre dans ces contrées
des planètes qui se croisent
est un yoyo sans fin
de la terre à la lune
et de la lune à nous
pour ce je t’ai à l’oeil
>Merci pour ce gentil clin d’oeil à ma planète ouverte, Bouldegom;-) J’aime que tu y respires et que ta plume se sente libérée. Elle n’a pas fini de nous surprendre. C’est un joli cadeau que tu me fais là. Bises du dimanche.
Ossiane, ce poème n’était malheureusement pas de moi (je n’ai pas ce talent !) : il s’agit de la chanson « J’ai demandé à la lune » d’Indochine. C’est vrai que je n’ai pas cité les auteurs, on a tellement entendu cette sublime chanson sur les ondes ! En tout cas, j’y ai pensé aussitôt en lisant ton calligramme. Bisous
… juste tremper mes mains dans vos nuages… me rafraichir le front en y posant ce galet frais, cette pierre de lune,là.
Doucement, frédériC
http://fredericlement.blogspirit.com/
>Frédéric:
Que cette petite pierre de lune fasse germer en vous des idées toutes neuves et bien fraîches pour le prochain roman. Chaleureusement à vous.
Magnifique receuil de rêves ouatés,doux,tendres et qui laissent un arrière goût sucré dans la bouche,des mots plein la tête et le coeur.Je voudrais vous laisser,même si ce n’est pas vraiment un cadeau ^^,un poême de moi.Maladroit,évidement,et bien pâle par rapport aux vôtres,mais je me prends a esperer qu’il vous plaira,à défaut de vous enchanter.Merçi pour ce petit moment de bonheur.
demie-lune,demi-coeur
Le soir,une journée noyée d’ennui,
S’assoir à rêver,respirer la vie,
Lever le regard vers le ciel et sourire d’envie,
De ne pouvoir,comme elle,partir aprés la nuit.
Attendre que le temps passe pour la revoir,
Fermer les yeux,ne pas renier l’espoir…
Regarder passer le jour en priant le soir ,
Pour que sa lumiere me fasse vivre dans le noir.
Rester à trembler,encore,juste pour la regarder,
S’autoriser,après l’ennui,quelques minutes a rêver,
Et sourire à défaut de ne pouvoir pleurer,
Mais resister,difficilement,à l’envie de s’en aller.
L’attendre,la chercher,puis la dessiner du coin des lèvres,des yeux,
Faire toujours semblant,talent malsain,d’étre heureux,
Jouer avec sa vie,s’amuser à ce brûler le coeur,trop s’approcher du feu,
Et puis la nuit oublier tout lorsqu’enfin vers elle je peux lever les yeux.
C’est le reflet de mon âme,calme sans étre belle,lointaine,
Regarder de loin sans jamais se montrer hautaine,
Sourire dans le noir,rire de la non-peine,
S’ingenier à rêver de la vie humaine.
Mais déjà je dois rentrer,retrouver la chaleur,
Et la quitter des yeux,toujours à contre-coeur,
Ne pas penser qu’au matin elle meurt,
Chuchoter à la lune: »douce nuit ma soeur… »
>lulu:
Bonsoir Lulu, très touchée de votre belle attention lunaire, je vous remercie pour votre visite, vos compliments et votre beau poème sensible. Pourquoi vous sous-estimez-vous comme cela aloirs qu’il n’y a pas lieu;-) Je vous invite à nous rejoindre ne poésie si le coeur vous en dit. Un grand merci pour votre générosité. Bien amicalement.
Touchant, émouvant, bouleversant.
J’ai beaucoup aimé, Lulu.
Merçi pour votre invitation,croyez bien que je vous rejoindrez avec plaisir,et merçi encore pour vos mots gentils qui font immensement plaisir et qui font briller de joie (et d’orgueil ^^) les yeux de la fille de quinze ans que je demeure malgrés tout.J’aimerais vous demander l’autorisation de publier de temps en temps un rêve-poême ici,ou ailleurs,selon votre bon vouloir,peu m’importe du moment que je peut vous faire plaisir.Merçi encore,j’attends votre réponse avec impatience et vus souhaite un jour tranquille.
>Lulu:
Tu as une grande maturité poétique, je ne pensais pas que tu étais si jeune;-) Tu peux écrire des poèmes dans la partie commentaire sur les notes que tu souhaites. Il faut simplement qu’ils aient rapport avec les images que je montre. N’hésite pas à nous rejoindre sur la toute dernière note que je viens de publier. Tu pourras y rencontrer un grand nombre de poètes. Amitiés
LULU , moi aussi, j’aime beaucoup !
Au plaisir
J’ai écrit-bafouillé une nouvelle catastrophe-poésie.J’espére que ça vous plaira^^.
(sur l’image du 02 avril 2006,que j’ai trouvé jolie)
Dans le sel de la vie,l’oubli des journées
La cuirasse des gens et leurs airs fatigué
Ce soir,encore un soir à t’admirer
A plonger dans le ciel pour oublier…
Là sans jamais vraiment l’être
D’imbrobables questions dans la tête
Toutes meurtries du fer cruel des « peut-être »
Et moi qui te regarde par la fenêtre…
Enveloppée de ta traine de nuages
Gantée d’un ciel sans orages
Parée d’étoiles blanches et sages
Oh douce et égoiste impératrice sans âge…
Isolement tapie derrière les feuilles dansantes
T’enfuiant entres les branches aux mains pendantes
Avec un air heureux,heureusement indécente
A la mélancolie que je hais,que j’adore,qui me hante…
Et que tu enchantes si bien.
>Lulu:
Bonsoir Lulu et bienvenue;-) Bien sûr que ça me plait! Pas du tout bafouillé.. mais plutôt bien ressenti ta poésie. La lune t’a bel et bien inspiré; elle est devenue ta complice depuis la fenêtre;-) Un grand merci pour ce beau poème et si l’envie se fait sentir de continuer à écrire avec nous, n’hésite pas à nous rejoindre en poésie sur la dernière note. Une belle tribu de poètes t’accueillera. Bonne soirée!
Peut-être que tu as raison, il n’aura pas fallu longtemps pour connaître la destination. Ecoute, Ossiane, je veux bien, un voyage surréaliste, c’est ce qu’elle pense dans ce tas de ferraille brinqueballant. D’ailleurs si tu ne m’avais pas suggéré cette idée je lui aurais fait penser ça quand même tellement ce type est obsédé par sa clé à molette et toujours sûr de s’en sortir en donnant un bon coup. Peut-être que quelques jours ont suffi pour elle, choper un coup de lune. Et en plus ce n’est pas tout, ce n’est pas qu’un voyage, c’est un récit. Chaque jour il faut qu’elle continue car ce type est complètement accroc maintenant, il veut connaître la suite. Si tu le voyais, fasciné par le spectacle des crocodiles, un sandwich de poussin cru dans une main et les deux oreilles tendues. Il veut savoir. Il sent que Farida lui parle d’un truc incroyable et le plus incroyable pour lui c’est de s’y intéresser. Farida a vite compris comment elle devait s’y prendre pour intéresser un type comme ça.
>Dilgo:
Je te lis, je t’écoute sagement avec le sourire;-) C’est vraiment surréaliste ce que tu écris;-) Où vas-tu chercher tout ça? Bonne nuit!
Salut à tous les amoureux de la Lune…
Le texte qui suit est une chanson que j’ai écrite en novembre 2009.
Pleine Lune…
Glisse la lune tel un fantôme
Elle est ma muse en mon royaume
Rayon d’argent se promenant
Tout doucement en s’étirant
Elle caresse majestueuse
Puis elle me laisse seule et rêveuse
Elle est mon être je cherche en elle
Elle est sans maître que suis-je sans elle
Dans la râmure du roi des bois
Avec allure glissent ses doigts
Qu’elle soit blanche ou même rousse
Sans indécence elle se trémousse
Flattant les ondes de son reflet
Elle perce l’ombre sans l’abîmer
Elle est mon être je cherche en elle
Elle est mon maître que suis-je sans elle
Visage glâbre lisse et parfait
Je rends hommage à sa beauté
Elle me rassure et elle m’apaise
De la brûlure du jour qui pèse
L’aube se lève elle s’en va
D’elle je rêve pour le sabbat
c’est joli, Domy!