Lune

a Perle d'Opale Eblouit le Papillon dans l'Encre Noire.

a Perle d'Opale Eblouit le Papillon dans l'Encre Noire.

* Lecture du Haïku Calligramme: centre, bas, haut.

La Perle d’Opale
Eblouit le Papillon
Dans l’Encre Noire.

* Cette semaine, j’ai invité Patricio. Né au Chili, il vit en France depuis 1974 et a rejoint L’Oeil Ouvert en décembre 2005. La pratique de la poésie sous toutes ses formes lui est essentielle pour s’exprimer, comprendre le monde et se tenir en vie. Il est animateur d’une scène mensuelle de Slam Poésie à Nantes. C’est une scène ouverte à tous sur laquelle on peut dire ou lire un texte poétique pendant pas plus de trois minutes. Patricio est vice-champion de France du Grand Slam National 2005. Il pratique également la poésie en direct sous forme de performances lors d’évènements artistiques et se lance dans la publication artisanale de ses poèmes. Patricio se produira à Paris dans le cinquième, le samedi 6 mai à l’Espace Quartier latin, 37 rue Tournefort, pour un sketch de vingt minutes.
Pour en savoir plus

Voici ce qu’il m’a transmis:

L’Oeil Ouvert, Première visite, premières impressions, le 16 décembre 2005.

J’aime bien l’aigu et le circonflexe
Le passé simple et le plus que parfait
Je me retrouve dans le flux
Dans l’évanescent et dans le matériel
Sans parler de l’abstrait le substantiel
L’essentiel et surtout l’existentiel

Je prends l’émotion
Dans le sens et le travers
Sans jamais tomber à l’endroit
Sûrement parce que je suis de partout
Et de nulle part à la fois
Et que je porte dans mes neurones
Aussi bien le plus petit
Que le plus grand commun dénominateur
De la cellule sensorielle
 »

Diplomatie en Ombre Chinoise

Bisons au bord du lac
Encre de Chine au repos
Pâturages américains
Sibérie dans le brouillard
Afrique á l’affût

Mon univers intérieur
Est ainsi constitué

De rêves et d’affirmations
De valse et de rock’n’roll
Jamais de doute ni d’hésitation

Et à ce moment précis
De mon incantation existentielle
Cette énorme balle de ping-pong
Vint s’incruster sans ménagements
Dans l’orbite de mon oeil droit

Clarté
Obscurité
La pénombre
Ta pupille qui me fixe
C’est ma très douce réalité

Patricio

51 réflexions sur « Lune »

  1. clair de nuit

    sous d’obscures arcades
    le bleu des paupières
    à l’ombre des cils
    entre-voir le velours

    dans la pupille sombre
    puiser l’encre noire
    sur le flot des images
    suivre le fil d’écriture

    dans les yeux ouverts
    aimer les yeux fermés

    effacer le clair de nuit
    inviter le clair de lune

  2. Au clair d’un rêve
    La lune éclairait ma plume
    Et sur l’ombre
    J’écrivais la lumière.

    Au clair d’un bonheur
    La tristesse en nuage
    Partait au vent
    Et j’écrivais un sourire.

    Au clair d’un amour
    La lune éclairait mon coeur
    Et à l’encre du sang
    J’écrivais la vie !

    Catherine

  3. LUNE

    La sorcière de la nuit
    A mis un masque blanc
    Revêtu son grand manteau de chamane
    Aux larges pans de brumes rousses et bleuâtres
    La danse des sortilèges de la nuit
    S’élance avec furie
    Dans les cerveaux assujettis
    Aux désirs sauvages
    De la pleine lune blafarde
    Les loups sortent des landes
    Les rêves se font cauchemars
    Les papillons éblouis
    Brûlent dans la lumière
    L’encre vomit du sang

    Et pendant ce temps là..
    Un doux poète s’abandonne
    A sa rêverie vagabonde
    Il écrit sur le vélin de la nuit
    Des vers à celle qui le fuit
    Des mots venus de l’au-delà

    Et pendant ce temps là…
    La déesse blanche
    S’enveloppe de brumes
    Enroulant une écharpe de soie
    Autour de ses épaules nues
    L’obscurité souffle les étoiles
    Les ombres se rassemblent
    Dans un froissement d’ailes
    Le mystère comme un amant
    Entre dans le lit ouvert de la nuit

    Et pendant ce temps là….
    Les fleurs craintives
    Protègent des voleurs d’étincelles
    Leurs trésors à offrir
    A l’appel du printemps
    Leurs ors leurs diamants leurs rubis
    Leurs saphirs leurs émeraudes
    Et leurs parfums secrets
    Qui embaument les mers
    Quand chantent les marées

    Or

    Voici venu le temps des assassins
    Le disque d’argent devient rouge
    Sur lui s’aiguisent
    Les couteaux d’obsidienne
    Des certitudes absurdes
    Dont le meurtre est le livre saint
    Voici venu le temps
    Des purs qui s’arrachent le cœur

    Or

    Indifférente muette
    L’astre de la nuit
    Poursuit son voyage
    Dans l’infini des mondes
    Et chaque orbe l’efface

    Or

    Le soleil impatient
    Guette le point du jour
    Qui ouvre les portes
    Où s’évanouissent les monstres

  4. « J’ai demandé à la lune
    Et le soleil ne le sait pas
    Je lui ai montré mes brûlures
    Et la lune s’est moquée de moi
    Et comme le ciel n’avait pas fière allure
    Et que je ne guérissais pas
    Je me suis dit quelle infortune
    Et la lune s’est moquée de moi

    J’ai demandé à la lune
    Si tu voulais encore de moi
    Elle m’a dit « j’ai pas l’habitude
    De m’occuper des cas comme ça »
    Et toi et moi
    On était tellement sûr
    Et on se disait quelques fois
    Que c’était juste une aventure
    Et que ça ne durerait pas

    Je n’ai pas grand chose à te dire
    Et pas grand chose pour te faire rire
    Car j’imagine toujours le pire
    Et le meilleur me fait souffrir

    J’ai demandé à la lune
    Si tu voulais encore de moi
    Elle m’a dit « j’ai pas l’habitude
    De m’occuper des cas comme ça »
    Et toi et moi
    On était tellement sûr
    Et on se disait quelques fois
    Que c’était juste une aventure
    Et que ça ne durerait pas »

    Astre inspirateur, astre séduisant, astre changeant que j’aime admirer chaque matin quand j’ouvre les volets. Ce matin, le ciel était très étoilé. Mille étincelles pour égayer le début de journée. Bisous

  5. perle de terre

    me servant de mes pouces
    j’ai tenté de masquer la nuit
    pétrissant et écrasant la glaise

    une bien étrange planète
    s’incruste lentement dans la barbotine
    libérant en silence l’ombre et la lumière

    mes lettres et mes mots en sont tout éblouis
    et fermant les yeux j’entends la voix de poésie

  6. Lune
    dis-moi
    toi qui habites la nuit

    lune
    dis-moi

    ce matin c’est marée basse
    la grève est désolée
    et dans le brouilllard

    l’air et l’eau sont bien froids

    Lune dis-moi
    Des nuages tourmentés
    montures du vent qui courre là-haut
    tu as surgi
    Compagne d’un instant

    Lune, dis-moi
    Faut-il croire à nos rêves?

  7. Quand la puissance sélénique se manifeste, l’être est traversé par la grâce et devient l’inspiré ! La photo, le texte du slameur et tout ce qui suit, comme une source qui coule, c’est magnifique… Voilà…

  8. alors là chapeau Dame Ossiane
    pour la photo et les mots
    et beaux poèmes
    à Michel qui résume si bien
    tout ce qu’elle contient
    cette dame de la nuit
    aux couleurs d’incendie
    qui éteint les esprits

  9. ET phone home and I’m back…

    Ahouuuuu…
    La lune éclaire mes doutes
    poils au garde-à-vous
    mon coeur respire la lune
    floutte floutte

  10. Le plaisir est rond comme la lune
    Et l’amour n’a de frontière
    Que les nuits sans lune
    Lune diamant taillé loin du jour
    Soeur du Soleil et de l’Aurore
    Elle dépose mes rêves intacts

    superbe photo

  11. C’est un rond de lumière
    Qui explique la nuit
    À mes rêves enfouis
    En berçant mes paupières

    C’est un rond de blancheur
    Qui bouffe mes cris noirs
    Mes mots de désespoir
    Qui calme ma douleur

    C’est un rond de lueur
    Pour que la vie me grise
    De ses senteurs promises
    Dans mes écrits songeurs

    C’est une lune ronde
    Où hurle mon chagrin
    Tout en alexandrin
    En phrases vagabondes

    C’est une lune blanche
    Où j’efface l’histoire
    Jusqu’à puiser l’espoir
    Au creux de son silence

    C’est une encre lumière
    Où s’allument les mots
    Qui coulent comme l’eau
    Dans mon imaginaire.

    Catherine

  12. bonjour ,
    Pour moi je ne peut trouver de mot pour qualifier cette photo .Si un seul : Superbe !
    J’adore vraiment.
    Bonne journée
    Eric

  13. juste..
    « yaouhhhhhhh! »..

    car pour moi..
    le click..
    la photo qui apparait..
    et c’est comme si j y suis..
    c’est le tchock..
    ou le rien du tout..
    c’est difficile d être modéré..
    impossible de savoir..
    ce qu il sera donné de voir..

    oui..
    décidemment..
    la photo en écran..
    c’est le tchock!

    contraste si fort entre lune blanche
    et nuit si noire!

  14. juste une question!!??
    est ce que ma vue mérite un RV d urgence??!
    je pensais avoir vu la lune blanche blanche,
    et je la vois à présent avec un léger voile noir sur ses cheveux..??!

  15. En haut de la nuit
    Je voudrais la toucher
    Cette boule de rêve
    Qui allume le ciel.
    Je voudrais la toucher
    Du bout des doigts
    Et garder sous mes ongles
    Un peu de sa poussière.
    Oui c’est ça
    De la poussière de lune
    Pour pailleter mes jours.

    Catherine

  16. Bonsoir à vous,

    Pardonnez-moi, j’ai beaucoup de retard pour vous répondre aujourd’hui. Voici ma première vague de commentaires. Un peu de patience pour la suite 😉 ce n’est pas si facile de répondre à vingt personnes d’une seule traite 😉

    Ossiane

    >Bouldegom :
    Tu as écrit un bien beau poème cette nuit. Est-ce pour mieux t’immerger dans cette ambiance lunaire ? Clair de nuit, clair de lune, yeux fermés, yeux ouverts. Une invitation à rêver au rythme de ces battements de cils. Félicitations. Bises de velours.

    >Catherine :
    Toi aussi Catherine, je te sens complètement conquise par ce disque d’opale. Tu as relié le cercle blanc à l’écriture. Sur le fil de la lumière, d’un sourire ou de l’amour, c’est un très bel hymne à la vie. Merci beaucoup. Bises rêveuses.

    >amichel :
    Cette lune t’a donné des ailes, Michel. Quelle nuit ! C’est à couper le souffle ! Tantôt sorcière au masque blanc, tantôt déesse à l’écharpe de soie, puis disque rouge et enfin astre blanc dans le lit ouvert du ciel. Merci beaucoup, poète de la nuit (je peux le dire cette fois car j’ai vérifié l’heure ;-). Tu as su donné une âme à ce rond fascinant dans son voyage vers l’infini. Bises astrales.

    >Zebu32 :
    Quelles contributions aujourd’hui ! C’est la première fois je crois, que je te vois partir dans un aussi long poème. Tu as été séduite également. Merci beaucoup pour ce tête-à-tête original avec la lune. Bisous lunaires.

    >Bouldegom :
    Tu m’épates ! Tu as vu l’heure ? Tu ne dors jamais ? Bravo également pour cette naissance de la lune mais aussi des mots dans la terre glaise. Il fallait y penser. Ce sont peut-être les couleurs qui t’ont conduit sur ce chemin, non ? Bonne soirée.

    >Candide :
    Même chose, la lune t’a subjuguée 😉 Je ne sais pas comment vous faites pour écrire de la poésie de si bonne heure. Je suis toute admirative. Merci pour ce joli dialogue avec la lune qui accompagne nos nuits. Je t’embrasse.

    >Gérard :
    Je ne connaissais pas ce poème. Ce clocher en forme de « i » est une belle image. Merci beaucoup. Je t’embrasse.

    >Judith :
    Si tôt sur L’Oeil Ouvert ? Ce n’est pas dans tes habitudes 😉 Très bien, cette petite poésie autour d’une balle qui s’égare! J’aime bien l’expression « lac de la nuit ». Continue sur ta lancée. Bises du ciel.

    >Lyriann :
    Une belle façon de décrire l’effet de ce cercle blanc. Je suis contente que tu aies apprécié la note dans son ensemble. Patricio s’est bien donné aussi avec sa balle de ping pong. Merci à toi. Bises sélènes.

    >Jean :
    Je ne sais plus où me mettre 😉 Je suis contente que tu aimes bien mais je ne sais pas si la photo en est au niveau où tu le dis. C’est sympa à faire ce genre de photo surtout quand il y a des nuages et un peu de vent car le paysage du ciel est en perpétuel mouvement. Merci à toi, je t’embrasse.

    >Lilly :
    Je suis heureuse d’avoir accroché la lune/bulle pour toi dans le ciel, ma douce lilly. Tu sais bien que mes pensées volent vers ta demeure et que je me sens très proche de toi. Ton amie oO°°oOO°ssiane

    >Mona-Lisa :
    Merci.

    >Fred (de Toulouse) :
    Hello Fred, you are back ! Nice to see you again;-) Tu démarres très fort pour ce retour ;-)) Comme le cri d’un loup ou un cri de joie. Lumière magnétique. Face à face avec la lune. Cœur rempli d’espoir. Merci à toi. Bises sélènes.

    >Double-je :
    J’aime bien le premier vers. C’est une délicate déclinaison poétique autour de ce rond blanc précieux qui cristallise l’amour et les rêves. Merci beaucoup Elysanne. Je te souhaite une bonne soirée sans lune en ce moment.

    >Carpediem :
    C’est très gentil à toi d’être venu dire quelque chose quand même. Bonne soirée et amitié.

  17. >Catherine :
    C’est vraiment magnifique. Tes mots me bouleversent beaucoup. Ce rond se transforme en lune blanche puis en encre lumière. Il est le rendez-vous des rêves, des cris de douleur, de l’espoir, des pleurs pour ensuite s’effacer et devenir un fil imaginaire de mots. Bravo à toi. Merci pour ta plume sensible. Bises affectueuses.

    >Eric :
    Ecoute, je ne sais trop quoi dire si ce n’est que je te remercie pour tes mots. Ca me fait plaisir. Bises de soirée.

    >Annick :
    J’ai remarqué que tu aimais bien les onomatopées. Je l’aime bien ton tchock, je le garde ;-)) C’est ce contraste assez violent qui donne vie à la photo mais des tas d’autres petites nuances de couleurs adoucissent l’ensemble. Pour qui est de ta vue, elle mérite un rendez-vous d’urgence car rien n’a changé au niveau de l’apparence de cette lune ;-)) Bonne soirée.

    >Michel59 :
    Merci à toi. Mon amitié vers ton blog.

    >Catherine :
    C’est fou Catherine comme cette lune donne vie à ta plume ! Cette nouvelle variation autour de la poussière de lune me plait beaucoup aussi. Bises pailletées.

  18. merci pr la consultation!
    d ailleurs je pense avoir l explication..
    qd j ai ouvert l’écran je me suis pris un de ces coups de projecteur dans l oeil, pas étonnant, qu ensuite, la lune m’a semblée hyperblanche!

  19. Bonsoir Madame la lune
    Bonsoir
    Je viens à la brune
    M’asseoir
    Et rêver
    Sans vous déranger
    A quelqu’une
    Dame de mes pensées
    Qui n’a de moi souci
    Ni de mon cœur merci
    Car pour toute fortune
    Je n’ai que l’argent
    Que vous m’offrez
    Gracieusement
    Astre du firmament
    Ce n’est pas assez
    Pour cette coquette
    Tant gourmandes de fêtes
    Les quelques rimes dans ma tête
    Et l’éclat de votre beauté
    N’apaisent point sa cruauté
    Un marquis bien doté
    Vaut mieux que poète crotté
    Ah !misère du monde
    Etoile vagabonde
    L’amour me fuit
    Et se perd dans la nuit
    Bonsoir Madame la lune
    Bercez mon infortune
    Sans espoir
    Triste mais sans rancune
    Bonsoir Madame la lune
    Bonsoir

  20. Magnifique Lune !! quel talent, chère Ossiane !!

    Entre temps « le jour s’est levé »

    « Le jour s’est levé
    Sur une étrange idée
    Je crois que j’ai rêvé
    Que ce soir je mourrais
    Le jour s’est levé
    Plein de perplexité
    Si ce n’était pas un rêve
    Qu’il faille s’en aller
    S ‘en aller

    Comme le jour avançait
    En moi je pensais
    Si ce n’était pas un rêve
    J’ai tout à aimer
    Quand le jour s’est couché
    J’ai réalisé
    Que ce n’était qu’une trêve
    Dans ma réalité
    Nous sommes ici pour croire
    Rien d’autre à laisser croire
    Croire que l’on meurt ce soir
    Pour qui veux bien voir

    Le voile est levé
    Sur ma pauvreté
    Qu’ai-je donc à garder
    Qui ne sera sofflé
    Oui, le voile est levé
    Tout est si coloré
    Qu’ai-je donc à donner
    Qui ne sera soufflé
    Nous sommes ici pour croire
    Rien d’autre à laisser croire
    Croire que l’on meurt ce soir
    Et qu’il est déjà tard

    Déjà tard
    Mais pas trop tard
    A toi de voir
    A toi de croire

    Le jour s’est levé
    Sur cette étrange idée
    La vie n’est qu’une journée
    Et la mort qu’une nuit
    La vie n’est ajournée
    Que si la mort lui nuit »

    Belle chanson de TELEPHONE !!
    Bisous lu(ni)meux !!
    OLIVIER
    Patricio encore un beau poète de ton blog !! merci à vous !!

  21. >Annick:
    ;-))

    >Catherine:
    Merci pour tes encouragements.

    >amichel:
    Bonjour Monsieur le poète. Dame lune rend ta plume féconde;-) Cette fois, nous sommes du côté du rêveur qui contemple le disque blanc sans rien attendre de plus. Une pointe de tristesse dans ce rendez-vous mais qui sera renouvelé malgré tout. Merci à toi, Michel. Tes poésies sont toujours aussi belles et sensibles. Bises ensoleillées.

    >Olivier:
    Quel dynamisme aujourd’hui! C’est le soleil qui te met le coeur en fête. Merci beaucoup pour ces belles paroles et tes mots lumineux. Bon week-end. Je t’embrasse avec des fleurs.

    >MTO:
    Coucou furtif mais gentil;-) Courage à toi pour toutes ces allées et venues. Bises.

  22. C’est vraiment très très beau, Ossiane ! Jean lui-même l’a dit, haut et fort…

    La dernière lune s’est incrustée chez moi : ton oeil présent, chaque jour, sur la profondeur de l’écran noir… C’est un cadeau.

    Toute petite, je me fais, depuis le temps que je viens me rassasier, me délecter, sur ton blog, sans y laisser une trace… Un bain, chaque fois, de fraîcheur, de douceur, de paix, d’harmonie, assaisonné de photos, de mots qui sonnent juste et beau.

    Merci, Ossiane, de faire partager toutes les richesses de ton œil sensible et de ton âme de poète. J’admire tout ce réseau de gens motivés qui cultivent et entretiennent régulièrement cet esprit tellement bénéfique pour tous.

    Qui sème récolte… et… qui récolte aujourd’hui sèmera demain… c’est ainsi que tout se renouvelle !… « Comme les paysans sèment, il faut s’aimer d’abord et récolter ensuite. »… a écrit avec humour N. Guéguin 😉

    Continue, Ossiane, d’être aussi douce et pétillante à la fois !

    Odile

    Aujourd’hui c’est la lune qui me prête sa plume, pour t’écrire un mot.

    « Comme un point sur un i »…
    mais si, bien sûr… , tu la connais, toi aussi ;
    pour le plaisir, je te la transmets en entier :

    Ballade à la lune

    C’était, dans la nuit brune,
    Sur le clocher jauni,
    La lune,
    Comme un point sur un i.

    Lune, quel esprit sombre
    Promène au bout d’un fil,
    Dans l’ombre,
    Ta face et ton profil ?

    Es-tu l’œil du ciel borgne ?
    Quel chérubin cafard
    Nous lorgne
    Sous ton masque blafard ?

    N’es-tu rien qu’une boule ?
    Qu’un grand faucheux bien gras
    Qui roule
    Sans pattes et sans bras ?

    Es-tu, je t’en soupçonne,
    Le vieux cadran de fer
    Qui sonne
    L’heure aux damnés d’enfer ?

    Sur ton front qui voyage,
    Ce soir ont-ils compté
    Quel âge
    A leur éternité ?

    Est-ce un ver qui te ronge
    Quand ton disque noirci
    S’allonge
    En croissant rétréci ?

    Qui t’avait éborgnée
    L’autre nuit ? T’étais-tu
    Cognée
    A quel arbre pointu ?

    Car tu vins, pâle et morne,
    Coller sur mes carreaux
    Ta corne,
    A travers les barreaux.

    Va, lune moribonde,
    Le beau corps de Phoebé
    La blonde
    Dans la mer est tombé.

    Tu n’en es que la face,
    Et déjà, tout ridé,
    S’efface
    Ton front dépossédé.

    Rends-nous la chasseresse,
    Blanche, au sein virginal,
    Qui presse
    Quelque cerf matinal !

    Oh ! sous le vert platane,
    Sous les frais coudriers,
    Diane,
    Et ses grands lévriers !

    Le chevreau noir qui doute,
    Pendu sur un rocher,
    L’écoute,
    L’écoute s’approcher.

    Et, suivant leurs curées,
    Par les vaux, par les blés,
    Les prés,
    Ses chiens s’en sont allés.

    Oh ! le soir, dans la brise,
    Phoebé, sœur d’Apollo,
    Surprise
    A l’ombre, un pied dans l’eau !

    Phoebé qui, la nuit close,
    Aux lèvres d’un berger
    Se pose,
    Comme un oiseau léger.

    Lune, en notre mémoire,
    De tes belles amours
    L’histoire
    T’embellira toujours.

    Et toujours rajeunie,
    Tu seras du passant
    Bénie,
    Pleine lune ou croissant.

    T’aimera le vieux pâtre,
    Seul, tandis qu’à ton front
    D’albâtre
    Ses dogues aboieront.

    T’aimera le pilote
    Dans son grand bâtiment,
    Qui flotte,
    Sous le clair firmament !

    Et la fillette preste
    Qui passe le buisson,
    Pied leste,
    En chantant sa chanson.

    Comme un ours à la chaîne,
    Toujours sous tes yeux bleus
    Se traîne
    L’Océan monstrueux.

    Et qu’il vente ou qu’il neige,
    Moi-même, chaque soir,
    Que fais-je,
    Venant ici m’asseoir ?

    Je viens voir à la brune,
    Sur le clocher jauni,
    La lune
    Comme un point sur un i.

    Peut-être quand déchante
    Quelque pauvre mari,
    Méchante,
    De loin tu lui souris.

    Dans sa douleur amère,
    Quand au gendre béni
    La mère
    Livre la clef du nid,

    Le pied dans sa pantoufle,
    Voilà l’époux tout prêt
    Qui souffle
    Le bougeoir indiscret.

    Au pudique hyménée
    La vierge qui se croit
    Menée,
    Grelotte en son lit froid,

    Mais monsieur tout en flamme
    Commence à rudoyer
    Madame,
    Qui commence à crier.

    « Ouf ! dit-il, je travaille,
    Ma bonne, et ne fais rien
    Qui vaille ;
    Tu ne te tiens pas bien. »

    Et vite il se dépêche.
    Mais quel démon caché
    L’empêche
    De commettre un péché ?

    « Ah ! dit-il, prenons garde.
    Quel témoin curieux
    Regarde
    Avec ces deux grands yeux ? »

    Et c’est, dans la nuit brune,
    Sur son clocher jauni,
    La lune
    Comme un point sur un i.

    Alfred de MUSSET
    Contes d’Espagne et d’Italie (1830)

  23. Il faut aller loin pour ajouter un commentaire , mais je ne résiste jamais à l’appel de la lune , même si j’ai la même à la maison !! ( c’était celle du 18 mars ?) celle-ce est magnifique , comme le reste !…

  24. >Bonjour Odile, je suis soufflée devant tant de gentillesse de ta part;-)) Tu viens donc de la part de Jean. Une nouvelle fois, le rouge me monte aux joues;-) Quel beau commentaire pour une première intervention! Tu nous dévoiles ta relation silencieuse à ce blog et ça m’émeut beaucoup. J’ai bien sûr un peu de mal à imaginer ce que à quoi vous pensez derrière vos écrans;-) Tu complètes également mes lacunes à propos de ce poème! Un grand merci à toi. Tu écris bien; pourquoi ne pas venir nous dire bonjour de temps en temps. Je te souhaite une bonne soirée. Des bises d’amitié.

    >Bén:
    Coucou Bén, que deviens-tu? Tu m’as manquée aussi. Je commençais à me demander s’il ne t’était pas arrivé quelque chose car même dans des conditions difficiles, tu te manifestes toujours 😉 J’espère que tu vas bien. Ton agenda doit être bien chargé. Je te laisse à tes occupations et espère te revoir bientôt. Bises chaleureuses.

    >Claire:
    Bonjour, je te souhaite la bienvenue;-)) Je te remercie de t’être arrêtée en chemin sur le pas de ma porte. Il s’agit bien de la dernière pleine lune de ce mois de mars. Belles photos graphiques de terre sur ton blog. Merci beaucoup de t’être manifestée. Reviens quand tu le souhaites. Un bon week-end. Bien amicalement.

    >Bouldegom:
    On peut dire que tu as le sens de l’humour et tu sais reprendre la balle au bond ;-)) Superbe! Merci. une bonne soirée à toi.

  25. Bonsoir,

    Un petit mot pour les fidèles du rendez-vous de minuit. Je ne serai pas à l’heure. Je publierai sans doute vers 2h du matin.

    Pardon Catherine et Michel.
    Bonne soirée à vous.

    Ossiane

  26. j’applaudis les poètes
    des images et des mots
    ……………………..

    yo ossiane

    après l’errance humaine
    à mon atterrissage
    sut ta planète ouverte
    l’air soufflait frais
    fleurs et coquillages
    j’accrochai une plume
    m’entraînant dans son vol
    je suis encore saisie
    par la lente ascension
    et le dedans des choses

    yo patricio

    au galop de pégase
    ta mémoire de poète
    poursuit l’infini survol
    de ce monde et d’ailleurs
    te suivre dans ces contrées
    des planètes qui se croisent
    est un yoyo sans fin
    de la terre à la lune
    et de la lune à nous
    pour ce je t’ai à l’oeil

  27. >Merci pour ce gentil clin d’oeil à ma planète ouverte, Bouldegom;-) J’aime que tu y respires et que ta plume se sente libérée. Elle n’a pas fini de nous surprendre. C’est un joli cadeau que tu me fais là. Bises du dimanche.

  28. Ossiane, ce poème n’était malheureusement pas de moi (je n’ai pas ce talent !) : il s’agit de la chanson « J’ai demandé à la lune » d’Indochine. C’est vrai que je n’ai pas cité les auteurs, on a tellement entendu cette sublime chanson sur les ondes ! En tout cas, j’y ai pensé aussitôt en lisant ton calligramme. Bisous

  29. >Frédéric:
    Que cette petite pierre de lune fasse germer en vous des idées toutes neuves et bien fraîches pour le prochain roman. Chaleureusement à vous.

  30. Magnifique receuil de rêves ouatés,doux,tendres et qui laissent un arrière goût sucré dans la bouche,des mots plein la tête et le coeur.Je voudrais vous laisser,même si ce n’est pas vraiment un cadeau ^^,un poême de moi.Maladroit,évidement,et bien pâle par rapport aux vôtres,mais je me prends a esperer qu’il vous plaira,à défaut de vous enchanter.Merçi pour ce petit moment de bonheur.

    demie-lune,demi-coeur

    Le soir,une journée noyée d’ennui,
    S’assoir à rêver,respirer la vie,
    Lever le regard vers le ciel et sourire d’envie,
    De ne pouvoir,comme elle,partir aprés la nuit.

    Attendre que le temps passe pour la revoir,
    Fermer les yeux,ne pas renier l’espoir…
    Regarder passer le jour en priant le soir ,
    Pour que sa lumiere me fasse vivre dans le noir.

    Rester à trembler,encore,juste pour la regarder,
    S’autoriser,après l’ennui,quelques minutes a rêver,
    Et sourire à défaut de ne pouvoir pleurer,
    Mais resister,difficilement,à l’envie de s’en aller.

    L’attendre,la chercher,puis la dessiner du coin des lèvres,des yeux,
    Faire toujours semblant,talent malsain,d’étre heureux,
    Jouer avec sa vie,s’amuser à ce brûler le coeur,trop s’approcher du feu,
    Et puis la nuit oublier tout lorsqu’enfin vers elle je peux lever les yeux.

    C’est le reflet de mon âme,calme sans étre belle,lointaine,
    Regarder de loin sans jamais se montrer hautaine,
    Sourire dans le noir,rire de la non-peine,
    S’ingenier à rêver de la vie humaine.

    Mais déjà je dois rentrer,retrouver la chaleur,
    Et la quitter des yeux,toujours à contre-coeur,
    Ne pas penser qu’au matin elle meurt,
    Chuchoter à la lune: »douce nuit ma soeur… »

  31. >lulu:
    Bonsoir Lulu, très touchée de votre belle attention lunaire, je vous remercie pour votre visite, vos compliments et votre beau poème sensible. Pourquoi vous sous-estimez-vous comme cela aloirs qu’il n’y a pas lieu;-) Je vous invite à nous rejoindre ne poésie si le coeur vous en dit. Un grand merci pour votre générosité. Bien amicalement.

  32. Merçi pour votre invitation,croyez bien que je vous rejoindrez avec plaisir,et merçi encore pour vos mots gentils qui font immensement plaisir et qui font briller de joie (et d’orgueil ^^) les yeux de la fille de quinze ans que je demeure malgrés tout.J’aimerais vous demander l’autorisation de publier de temps en temps un rêve-poême ici,ou ailleurs,selon votre bon vouloir,peu m’importe du moment que je peut vous faire plaisir.Merçi encore,j’attends votre réponse avec impatience et vus souhaite un jour tranquille.

  33. >Lulu:
    Tu as une grande maturité poétique, je ne pensais pas que tu étais si jeune;-) Tu peux écrire des poèmes dans la partie commentaire sur les notes que tu souhaites. Il faut simplement qu’ils aient rapport avec les images que je montre. N’hésite pas à nous rejoindre sur la toute dernière note que je viens de publier. Tu pourras y rencontrer un grand nombre de poètes. Amitiés

  34. J’ai écrit-bafouillé une nouvelle catastrophe-poésie.J’espére que ça vous plaira^^.

    (sur l’image du 02 avril 2006,que j’ai trouvé jolie)

    Dans le sel de la vie,l’oubli des journées
    La cuirasse des gens et leurs airs fatigué
    Ce soir,encore un soir à t’admirer
    A plonger dans le ciel pour oublier…

    Là sans jamais vraiment l’être
    D’imbrobables questions dans la tête
    Toutes meurtries du fer cruel des « peut-être »
    Et moi qui te regarde par la fenêtre…

    Enveloppée de ta traine de nuages
    Gantée d’un ciel sans orages
    Parée d’étoiles blanches et sages
    Oh douce et égoiste impératrice sans âge…

    Isolement tapie derrière les feuilles dansantes
    T’enfuiant entres les branches aux mains pendantes
    Avec un air heureux,heureusement indécente
    A la mélancolie que je hais,que j’adore,qui me hante…
    Et que tu enchantes si bien.

  35. >Lulu:
    Bonsoir Lulu et bienvenue;-) Bien sûr que ça me plait! Pas du tout bafouillé.. mais plutôt bien ressenti ta poésie. La lune t’a bel et bien inspiré; elle est devenue ta complice depuis la fenêtre;-) Un grand merci pour ce beau poème et si l’envie se fait sentir de continuer à écrire avec nous, n’hésite pas à nous rejoindre en poésie sur la dernière note. Une belle tribu de poètes t’accueillera. Bonne soirée!

  36. Peut-être que tu as raison, il n’aura pas fallu longtemps pour connaître la destination. Ecoute, Ossiane, je veux bien, un voyage surréaliste, c’est ce qu’elle pense dans ce tas de ferraille brinqueballant. D’ailleurs si tu ne m’avais pas suggéré cette idée je lui aurais fait penser ça quand même tellement ce type est obsédé par sa clé à molette et toujours sûr de s’en sortir en donnant un bon coup. Peut-être que quelques jours ont suffi pour elle, choper un coup de lune. Et en plus ce n’est pas tout, ce n’est pas qu’un voyage, c’est un récit. Chaque jour il faut qu’elle continue car ce type est complètement accroc maintenant, il veut connaître la suite. Si tu le voyais, fasciné par le spectacle des crocodiles, un sandwich de poussin cru dans une main et les deux oreilles tendues. Il veut savoir. Il sent que Farida lui parle d’un truc incroyable et le plus incroyable pour lui c’est de s’y intéresser. Farida a vite compris comment elle devait s’y prendre pour intéresser un type comme ça.

  37. >Dilgo:
    Je te lis, je t’écoute sagement avec le sourire;-) C’est vraiment surréaliste ce que tu écris;-) Où vas-tu chercher tout ça? Bonne nuit!

  38. Salut à tous les amoureux de la Lune…
    Le texte qui suit est une chanson que j’ai écrite en novembre 2009.

    Pleine Lune…

    Glisse la lune tel un fantôme
    Elle est ma muse en mon royaume
    Rayon d’argent se promenant
    Tout doucement en s’étirant
    Elle caresse majestueuse
    Puis elle me laisse seule et rêveuse

    Elle est mon être je cherche en elle
    Elle est sans maître que suis-je sans elle

    Dans la râmure du roi des bois
    Avec allure glissent ses doigts
    Qu’elle soit blanche ou même rousse
    Sans indécence elle se trémousse
    Flattant les ondes de son reflet
    Elle perce l’ombre sans l’abîmer

    Elle est mon être je cherche en elle
    Elle est mon maître que suis-je sans elle

    Visage glâbre lisse et parfait
    Je rends hommage à sa beauté
    Elle me rassure et elle m’apaise
    De la brûlure du jour qui pèse
    L’aube se lève elle s’en va
    D’elle je rêve pour le sabbat

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