* Lecture du Haïku Calligramme: du bas vers le haut.
En Arabesques,
L’Andalouse au Peigne d’Or
Enlace le Noir.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
* Lecture du Haïku Calligramme: du bas vers le haut.
En Arabesques,
L’Andalouse au Peigne d’Or
Enlace le Noir.
Quelle jolie surprise! après « à l’ombre derrière les stores par une chaleur étouffante » nous voici partis vers la musique andalouse, il y fait plus doux!
DUENDE
———-
Ce soir
noir
est le flamenco
noir le taureau
et l’oeil de la cigaretière
de soie rose et de percale jaune
est le drap de la cape des véroniques
une danse de mort se prépare
la peur et le courage
paradent en costumes d’or
ce soir
après les voltes
en arabesques
le torero
l’épee sous la muleta rouge
se cambre
et son pied qui frappe l’arène
résonne sous les pas d’un gitan
qui chante la douleur d’aimer
dans une taverne
où le duende naît
ce soir
les andalouses
dans leurs cheveux noirs
ont planté
un peigne d’écailles dorées
et les volutes
de leurs robes à fleurs
s’accordent
à leur grand châle noir
aux franges rouges
et d’un seul coup d’éventail
mettent à vif un coeur
ce soir
je me perds
dans les rues de Séville
à la recherche
de Corto Maltèse
fils d’une gitane andalouse
et d’un marin de Cornouailles
ce soir
noir
est le flamenco
une barque ajourée
piquée dans les cheveux
bleus de l’enfance
Bravo à Michel. On s’y croirait.
Menton fier
Regard de braise
Talons serrés
Palmas en attente
Guitares surveillées
La danse peut commencer.
Voilà bien un endroit magique. Un de plus.
L’Andalousie reste secrète, passionnée, et c’est tout son charme.
Merci Ossiane, de nous y promener.
super
moi j travaille sur
prezi.skyblog.com
à+
jacques
Elégance des arabesques !
Chorégraphie de lignes !
Flamenco …
Il ne faut pas confondre danse pour le plaisir , et danse sacrée .
La danse des temples orientaux en est le modèle extraordinaire .
Mais la vraie danse du ventre , que je n’ai vu qu’une seule fois ( ce qui est présenté presque toujours comme danse du ventre dans les écoles soi disant de danse du ventre n’en est qu’une pâle imitation , les spectacles de la télé ou des cabarets qui se prétendent danse du ventre ne sont , du moins ceux que j’ai vu , que l’ombre de l’ombre de la vraie danse ), la vraie danse du ventre est fabuleuse , une danse sacrée .
Le tango argentin , lui aussi , me bouleverse quand il est pratiqué par de vrais artistes . Je le danse un peu , en amateur, pour l’ivresse .
Enfin , le Flamenco !!! .
Comme la danse sacrée orientale , le vrai flamenco , pas celui des salles de spectacle , le vrai , el cante jondo , est une ascèse , une authentique contemplation comme dans certains monastères .
La recherche de l’Absolu !!!.
Dentelles, sculpture, arabesques..
incontournable envoutement de l’arabesque, volute sans fin… le plaisir est là
Bravo pour votre blog. Vos dernières photos me font penser à Buenos Aires et surtout ses athmosphères bleu-gris de salle de tango.
Arabesques, volutes, parures, fioritures, broderies, dentelles, flammes and co …
Pardon, j’ai pas pu m’empêcher, elle était trop facile.
:o)
Franc6
Merveilleux blog, si sensible, si poétique en images et textes. M’autorisez-vous à mettre le lien sur mon propre blog ? J’aimerais en faire profiter mes amis.
Je n’écris pas moi-même, mais je sais lire……
un portail sur l’eau
dans le jardin de mon coeur
reflets argentés
>Christine :
Merci de remarquer cette transition de couleur et d’atmosphère que j’essaie de faire dans la douceur entre les changements de série. Il ne te reste plus qu’à imaginer la musique ou de mettre un CD de musique andalouse. Merci Christine d’être venue. Je t’embrasse.
>amichel :
Tu as bel et bien plongé dans l’art de la corrida et tu t’es déguisé en toréador de la poésie ;-))
Avant d’aller plus loin, je vais donner quelques éclaircissements sur certains termes.
« Duende » = surexcitaion émotionnelle et charnelle
Voici un lien plus complet : http://pageperso.aol.fr/contesetpolars/Duende.html
« Cigaretière ». Je n’ai trouvé le mot dans aucun des Robert. Je suppose que tu parles du vêtement.
« Véroniques » = Passes exécutées par le torero avec la cape.
Même si je n’aime pas beaucoup les corridas pour leur cruauté, je dois dire que tu as fait un beau parallèle entre les gestes de cette danseuse et la posture du torero qui exécute dans l’arène une sorte de ballet avec sa cape. Le noir du flamenco côtoie le noir de la mort du taureau. La douleur d’aimer se mêle à la douleur de la souffrance de l’animal. Le peigne d’écaille fait penser à la muleta qui s’enfonce dans le flanc du taureau. L’éventail ressemble à la cape qui se manie un peu de la même façon. Ton poème est riche d’associations d’idées et de trouvailles. Bravo Michel pour cette corrida des mots. Bises andalouses.
>Dorio :
Bonjour, je te souhaite la bienvenue. Je te remercie pour ce premier poème qui nous embarque à la fois dans l’imaginaire et les souvenirs d’enfance. Les reflets bleu noir évoquent en effet l’eau calme et limpide d’un lac. Merci beaucoup pour cette belle poésie. Rejoins-nous quand tu voudras pour partager nos émotions. Bien amicalement.
>Annie-Claude :
Tu as failli crier Olé ! Je vois que j’ai affaire à une afficionada 😉 Je t’imagine bien dans cette posture, Annie-Claude 😉 Merci beaucoup pour ce poème embrasé, tu nous fais vibrer. Petite question. Qu’entends-tu par « Palmas » ? Bises chaleureuses.
>desplantez :
Merci d’être passé, Jacques. Tu es le bienvenu quand tu voudras. Bien amicalement.
>Jean :
Quel commentaire ! Je suis tombée sur un spécialiste 😉 Je n’imaginais pas que tu aimais ces danses à ce point. Mais avec ton sens de l’Absolu, je comprends mieux. J’ai lu effectivement qu’il faut faire la part des choses entre les danses pour touristes et les vraies danses traditionnelles qui ont un sens sacré. J’ai hésité entre le titre de Flamenco et celui de Jondo. Puis, je me suis dit que le premier était plus parlant. Pour faire cette note, je me suis un peu plongée dans cet art de la danse espagnole. Il y a une symbolique très forte autour de cette danse. C’est vraiment intéressant à découvrir. Merci beaucoup Jean pour ton éclairage. Bonne soirée.
>Véronique :
Je te suis sur la dentelle et je pense à la mantille noire que les espagnoles mettent sur leur tête. Merci Véronique pour ces mots en volutes. Bonne soirée.
>Emma :
Tu rejoins Véronique dans ton approche de l’image. Ces arabesques exercent en effet un magnétisme ensorcelant. Merci pour ta visite. Amitié photographique.
>Frédéric :
Bonsoir, je vous souhaite la bienvenue. Vos remarques sur l’atmosphère des photos me fait très plaisir. L’ombre des stores crée des ambiances feutrées. Il ne manquait plus que les volutes de fumée pour recréer le décor. Merci beaucoup pour ce premier commentaire. N’hésitez pas à nous rejoindre. Bien amicalement.
>Franc6 :
Coucou, contente de te voir là 😉 Merci pour le jeu de mots que je ne connaissais pas et pour cette belle envolée de mots qui s’échappent librement sous ta plume. J’espère que tu vas bien. Bises à vous tous.
>Gravida :
Bonjour, je vous souhaite la bienvenue. Je vous remercie d’avoir pris plaisir à visiter mon blog et vous invite à revenir quans vous voudrez. Pas de problème pour le lien. Merci beaucoup. Bien amicalement.
>Fred :
Ton haîku est magnifique. Je n’ai pas d’autre mot pour le décrire. Ce portail qui s’ouvre un jardin intérieur est très visuel, poétique et sensible. J’aime vraiment beaucoup. Merci Fred; je te souhaite une bonne soirée. Bises argentées.
« Palmas » évoque l’accompagnement rythmé que les danseurs et musiciens font en tapant dans leurs mains.
Cela s’apprend, il y a des cours spécifiques pour les pros ou aficionados, qui concernent la technique de frappe des mains (l’utisation précise de la paume de la main, d’où le mot palmas), mais aussi le rythme (souvent à contre-temps, en alternance avec la frappe des talons).
Bon, je fais comme si je m’y connaissais, mais je ne suis qu’une fan sincère ! Vrai qu’il ne faut pas confondre folklore et expression vraie. Et le spectacle d’un vrai flamenco donne la chair de poule, comme le tango sûrement.
Pour plus de détails :
http://www.flamencoenfrance.org/
Quant à la cigaretière, je pense que amichel fait référence à Carmen, non ?
Bises nostalgiques de l’Andalousie.
Soudain un souvenir. J’avais 6 ans, j’entrai dans un grand théatre de Milan. C’éetait ma premier fois dans un théatre. La main dans la main avec ma mère…et puis c’était la magie du tango. Ricordo i movimenti flessuosi, la mmusica, le voci, l’incalzare dei movimenti. Rapita, assorbivo tutto.Sur ma peau il y a encore la mémoire des frissons…
Merci, Ossiane, pour le souvenir retrouvé . Bises d’air
J’ai très mal tapé sur les lettre ce soir…excusez-moi :-))
ALORS NOUS ON TROUVE CA TRES BEAU
MERCI POUR LES ARBRES FOUS
LA JASPE ORBICULAIRE LE LAPIZ ET LES GOUTTES DE ROSEE
ET SANS OUBLIE LE PIOU PIOU (le rouge gorge, il vient nous manger dans les mains chez une amie…)
Peigner les ombres… Ca porte au rêve (merci).
OUi annie-claude
la cigatrettière c’est bien carmen
manquait un « t »
« À Séville, en 1820, un brigadier s’éprend d’une cigarettière qu’il est chargé de surveiller. »
entre don josé et le torero
carmen a choisi elle en mourra.
la reine absente
tu es là
l’épée de damoclès
a figé la balance
le flot s’est écoulé
de cette main d’ébène
les volutes s’estompent
dans l’eau teintée de loess
ton trône disparaît
nouant ses arabesques
que nous as-tu laissé
une couronne d’or
J’y arrive toujours par hasard sur ce site.
Et c’est toujours un ravissement !
J’éprouve beaucoup de plaisir à me promener sur ces pages.
>Annie-Claude:
Moi qui aies pourtant étudié l’espagnol, ça m’avait complètement échappé;-) J’y suis maintenant! Si si, ne fais pas la modeste. Tu parles avec beaucoup de précision et de passion de cette danse. Merci et bonne sieste 😉
>Manuela :
Merci beaucoup Manuela de nous faire partager tes frissons d’enfant. Cette soirée t’a beaucoup marqué aussi car c’était la première fois que tu allais au théâtre. Je crois comprendre à peu près ce que tu dis en italien 😉 Ta langue est tellement expressive. Ne t’inquiète pas pour ces quelques fautes de frappe. Sans doute l’émotion 😉
>Stéphanie :
Beaucoup de petits nouveaux aujourd’hui 😉 Bonjour je te souhaite la bienvenue et je te remercie pour cette visite approfondie qui ne t’a pas laissée insensible. Reviens parmi nous quand il te plaira. Bien amicalement.
>Charles :
Bonsoir, merci de revenir 😉 C’est sans doute ce peigne d’or qui te fait dire ça.. Que ces ombres te fassent passer une douce nuit. Amitié.
>Bouldegom :
Quelle imagination avc cette épée ! Un habile passage d’un trône sans reine à une couronne d’or qui correspond sans doute à ce que tu perçois dans le calligramme. Merci beaucoup, je te souhaite une bonne nuit.
>Kégénie :
Bonjour, je te souhaite la bienvenue. C’est gentil de me faire part de tes sentiments. N’hésite pas à intervenir à nouveau. Bien amicalement.
le torero mort
le sacrifice eut lieu
sous la lame de nacre
dans le tombeau de laque
il avance à pas lents
la lumière d’outre-tombe
l’effleure et l’accompagne
de fines arabesques
s’ouvrent sur son passage
les trophées sont enfouis
sous des siècles d’ébène
avec de longs fils d’or
qui glissent de leurs peignes
des filles en mantille
cousent la dernière cape
sous les mots de velours
d’une andalouse noire
des psalmodies funestes
recouvrent le linceul
le torero est mort
la tragédie n’est plus
j’y vois…
la coiffe de l’Arlésienne… celle qu’on ne verra pas, encore pas, toujours pas
et j’y vois aussi… ;-))
la dentelle d’ombre, oeuvre d’art éphémère… du maître chocolatier !!
il me semble que Carmen est cigarière (ouvrière qui fait les cigares)
le cigarettier est le fabricant de cigarettes
>amichel
… mais dans ton poème, amichel, l’oeil de la cigarettière me va tout à fait !!… ;-))
merci de tes créations pleines de souffle, d’embrasements et de flamboyance
Corsage des anges
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Je ne viendrai pas pleurer sur ta tombe
A l’approche du mausolée mon esprit
Ne se laissera pas piéger par le grillage
Meme en t’évertuant à scander le mot « Liberté ! »
Je ne serai pas dupe de ton manège
Tu me me convertiras pas en une fioriture de plus
Sur le frontispice de ta beauté
J’atterrirai à tes pieds
Je deviendrai paquerette et m’évanouirai
Au portail de ton immensité
Au-dessus d’une colonne,
De fiertés impassibles,
Dans la nuit bleu andalouse
L’oiseau de nuit , ailes déployées observe dans le reflet limpide,
Le monde des lueurs, son monde à lui
Le monde de sa nuit
Il ne va pas tarder à entrer dans la danse.
Celui-ci est un de mes préférés… sans doute à cause des ajours dans les mots et la lumière…
Un instant de beauté.
Ce soir, j’ai l’autorisation du « Château » de voir ton blog.Depuis le 20 janvier que je suis venu la dernière fois, la moisson est grande et je me réserve de regarder tout cela avant que d’y mettre mon grain de sel. Bonne soirée à toi, chère Ossiane, et merci de ton soutien
Bises. Pierre
Pardonnez mes réponses tardives. Des problèmes techniques qui plombent le moral.
>Bouldegom :
Tu as eu envie toi aussi de composer sur la corrida mais plutôt sur le funèbre destin du torero. Le noir du tombeau, de l’ébène, des mantilles, des cheveux, de la mort s’oppose au blanc de la laque, de la nacre, de la lumière, de l’or et du linceul qui recouvre le corps. Merci beaucoup pour ce poème tragique en noir et blanc. Bonne nuit, je t’embrasse.
>Bén :
Pourquoi dis-tu qu’on ne verra pas cette coiffe ?
La gourmande que tu es met en action ses papilles et pupilles. Bonne idée 🙂
Tu as raison sur les différences entre cigarière et cigarettier. Doux rêves dans le noir.
Je t’embrasse.
>Patricio :
Un poème de résistance face à un mausolée grillagé qui emprisonne. Réincarnation en une pâquerette. Retour vers la nature. Merci et bonne nuit, Patricio.
>Virgile :
Une très belle image cet oiseau de nuit qui observe la nuit andalouse depuis cette colonne blanche. On n’a qu’une hâte c’est de le voir s’envoler majestueusement. Beaucoup d’élégance dans cette scène au bord de l’eau. Merci Virgile. Je t’embrasse. J’espère que vos pluies diluviennes ont cessé.
>Obni :
Bonsoir, contente de te revoir 😉 Ta remarque me fait plaisir. Je ne m’étais pas vraiment rendue compte de ce que tu me dis à propos de ces ajours. J’ai fait une petite visite chez toi et j’ai vu que tu écrivais de beaux haïkus également. Merci beaucoup. Au plaisir de te lire à nouveau.
>Pierre (2) :
Bonsoir Pierre (2). Ca faisait longtemps qu’on ne t’avait vu dans les parages et c’était bien malgré toi. Je salue ton retour parmi nous. Merci pour ta visite et va à ton rythme. Je t’embrasse.
C’est l’Arlésienne à laquelle je pensais, celle qu’on ne verra pas, encore pas, toujours pas !
Danse des ombres
Provocation de la lumière
Ensorcellement de la dentelle
Profondeur de regards
Catherine
>Catherine:
Coucou, te voilà revenue avec cette entrée en douceur. Jeu d’ombres, de lumière et d’arabesques pour tenter la séduction. Ton dernierr vers donne toute son ampleur à cette rencontre. Merci beaucoup, j’espère que tu te portes un peu mieux. Je n’oublie pas de te répondre. Bises chaleureuses.
bonjour,
alors moi je suis illustratrice graphiste auteur. Je touche aussi à l’affiche, la photo, la vidéo et la musique.
Bref.
Je me demandais s’il était possible de vous faire une proposition, vous avez mon mail si vous voulez en savoir plus.
Ce blog est très touchant et attachant. Ca fait plaisir d’être tombée dessus.
Vedrana
PS : j’ai mis mon lien de mini mini book en ligne, je suis ouverte aux critiques de tous. Je m’occupe de faire un site beaucoup plus complet très très rapidement. Merci.
Bonne journée à tous.
Bonjour,
Un bel hommage au Flamenco !
Je vous propose de prolonger cet univers et vous invite à venir découvrir l’exposition Buleria. pour en savoir plus www*artivite.com.
J’attends vos impressions (après la visite).
aficion !
Aux passionés de Flamenco … de danse …de chant … de guitare … au rythme du cajon ….
Sens en éveil .. plongez vous dans les Festivals de l’Eté …
Farruco … Duquende …. à Argelès sur Mer …
plus de détails : http://www.flamenco-prod.com
Si ces artistes vous touchent … j’aimerais échanger des mots, des mots, des mots ….
Excusez-moi, maiw qu’ est-ce que ca veut dire: « Choeur en trio »? Je cherche la traduction de cette phrase en grec et je ne comprends rien…
Merci d’ avance.
>Stavula:
Bonjour et bienvenue;-) Je vois à quelle note tu fais allusion. Trois fenêtres ouvertes qui me font penser à trois bouches en train de chanter en choeur. J’espère t’avoir éclairée. Bonne journée!
Merci bien! Vous m’ avez surement eclaire’e! 1000 merci! 🙂 🙂
La noire
Je cherche un homme seul
Qui n’aime que moi
Pour qu’il m’affole
Entre ses doigts
Je rêve d’ un prince,
Beau, grand, fort et mince
Qui m’emporte avec lui
Comme son parapluie
Alain
Castagnettes
Comme un cheval se cabre
comme dansent les sabres
Comme de rouges flammes
Dansent les corps de femme
Ainsi qu’un oriflamme
Tourne autour d’une hampe
De même autour des femmes
tournent les robes amples
Comme les feuilles d’automne
Quand la forêt flamboie
Les guitares résonnent
Autour d’un feu de joie
Chaque danseuse aux pieds nus
Sur l’arène danse seule
Ses talons frappent le sol
Son âme monte aux nues
Comme parle la pythie
Au milieu des fumées
On dirait qu’elle trépigne
Lorsque dieu la visite
Ainsi danse l’almée
Par la danse possédée
Comme sort la fumée
Ses bras se contorsionnent
Comme flambe une allumette
Comme l’eau se précipite
Comme le feu crépite
Claquent les castagnettes
Alain
Espagne
Terre assoiffée de sang
Théâtre d’ombre et de lumière
Pays de rouges flammes de noirs taureaux
Pays de visionnaire de martyrs et de saints
Pays de tortionnaire de mystiques de héros
Où des âmes s’enflamment que la danse met en transe
Lorsque les guitaristes viennent faire leur numéro
Chaque prière est chanson chaque parole est musique
Pour que danse la lumière ainsi qu’un torero
comme le sang du taureau se déverse dans l’arène
Sur les murs des églises coule l’or des Amériques
Terre de sable et de sang d’orange et de terre cuite
Où poussent la vigne et l’olivier où chante l’eau vive
Où des fontaines d’azur déversent leur fraîcheur
Alain