* Lecture du Calligramme: de bas en haut.
Bronze Africain,
Veines de Serpentins,
Des Etoiles Plein les Yeux,
Des Comètes dans les Cieux,
Crâne Lunaire,
Pierrot de Pierre.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Mon ami Pierrot,
La lune a pleuré ses perles claires
sur ton masque.
Et tes cheveux sepentins
Y ont trouvé leur diadème.
Mon ami Pierrot,
Crains-tu de faire la fête sans masque ?
Ton pouvoir à faire rêver est-il si fragile ?
Bal masqué sur la plage..
Je m’étais masquée en Colombine…
Te souviens-tu mon ami Pierrot ?
Les crayons de la vie
Sous nos caches blancs
Avaient plus fière allure.
De quoi avions nous peur ami Pierrot ?
Il y avait tant d’étoiles dans nos yeux
Là où le masque était troué.
Nous fallait-il retrouver
L’essentiel d’un regard ?
Enlève ton masque ami Pierrot
J’aime tes rides bien plus que la pierre.
Elles qui me chantent le bonheur.
Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot
Enlevons nos masques
Et prenons la plume
Pour écrire la vie…
Catherine
Très beau Ossiane…
J’y vois aussi des sillons où viennent se nicher des coquillages…
Je pense à Pierrot de Paul Verlaine :
Pierrot
Ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas! est morte,
Et son spectre aujourd’hui nous hante, mince et clair.
Et voici que parmi l’effroi d’un long éclair
Sa pâle blouse a l’air, au vent froid qui l’emporte,
D’un linceul, et sa bouche est béante, de sorte
Qu’il semble hurler sous les morsures du ver.
Avec le bruit d’un vol d’oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l’espace
Des signes fous auxquels personne ne répond.
Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de moribond
Paul Verlaine
un peu inquiétant pour moi ce masque sauvage :>)) alors :
Transes
———–
Battez battez tambours
Des vagues en furie
Les danses endiablées des ressacs
Tam-tam sauvage des flots
Battent et résonnent pour ranimer
Le cœur de Neptune
Dieu des mers pétrifié
Dans un roc aux veines roses
Granit scarifié par le sel et le temps
Et le rendre immortel
A son royaume d’océans
Battez battez tambours
Des vagues en furie
Le corps de pierre
A tressailli
Son trident lance des éclairs
La nuit des naufrageurs
Sera noire et l’eau rouge
A Beg Meil de Fouesnant
« la pointe du moulin » fantôme
Qui tourne à tous vents
Battez battez tambours
Des vagues en furie
Le Dieu jaloux de Jupiter
Secoue ses chaînes minérales
Force ses chevaux de lichens et d’écume
Sa voix rugit dans la tempête
Le ciel déploie
Son pavillon noir
Au crâne de lune blafarde
Tremblez rivages et falaises
A l’abordage et pas de quartier
Battez battez tambours
Des vagues en furie
Mais les danseurs s’épuisent
Et le calme revient
Le soleil lave les blessures
Le Dieu furieux devient doux
Une fleur de blé noir
Un brin de bruyère rose
Qu’un souffle léger soulève
Sur le granit se pose
Le gisant en sourit
Sous son masque de pierre
Les tambours se sont tues
On entend le chant des sirènes
Bizarre…boucané…mais que font ces perles ici ?
Bonjour Ossiane,
Masque pour mieux se cacher…
Oh !! Une jolie jeune femme, Anne-Laure Girbal, vient de m’en offrir un. Celui de la comédie musicale, « LE ROI SOLEIL », dédicacé.
Masque de fer,
Masque de beauté,
Deux univers opposés,
Bises démasquées,
OLIVIER
PS : je suis vexé !!! 🙂 j’ai pas eu droit à mon mot hier… A nos actes manqués !!
Ossiane,
Il y a cette magnifique phrase de Lucrèce « quand les masques tombent, demeure la réalité ». La beauté de ton oeil ouvert nous donne la part du rêve du monde. Nous croisons et décroisons nos envies, et révêlons nos richesses. Petit caillou perdu dans l’immensité d’un roc bercé par une mer de soleil.
De mon côté, près de 1200 photos prises au Népal, donc il y a du travail, mais peut-être que tout ceci finira en film une grande première pour moi. Comment passer au mouvement avec des images fixes ?
En tous les cas Bravo pour ce « masque ».
« FilBlog »
Merci
La terre vue du ciel, et de petites tentes à l’abri des rochers ? la terre vue de près avec nos yeux trop aveugles souvent, avec ses petites berniques qui cherchent aussi à sécuriser leur habitat…Partout la vie a besoin de s’ancrer, la vie a la force de ses fragilités….
et merci de nous révéler et de nous apporter « à domicile » ces ouvertures sur ce monde magnifique….
[salut Jean-Louis ;o)]
Ossiane>> Evocation :
Masque traversé des cicatrices de la vie.
Traces profondes.
Traces marquantes.
Qu’on ne peut oublier.
Mais la vie reprend le dessus et c’est à visage découvert qu’il se montre ce masque.
Blessures de guerre.
Qu’il porte avec fierté.
Fier d’avoir vaincu, d’avoir survécu.
Traces visibles.
Traces lumineuses.
Car la lumière se fit, à même la roche.
[bravo bravo à Michel et Catherine pour leur inestimable inspiration ;o)]
Quartz, tu résistes en stries, mais pour combien de temps encore.
Courbes douces, rêves de pierre
Strates de lumière
Profondeurs sereines.
>Christine: Merci pour cette interprétation très féminine et délicate. Bonne idée de d’évoquer un tissu satiné paré de bijoux. Belle journée.
>Catherine: Tu n’as pas pu résister à l’ami Pierrot qui t’a bel et bien inspiré 😉 La lune qui pleure ses perles est une belle image. Bas les masques pour retrouver un regard et une certaine vérité de la vie. C’est très bien joué, Catherine d’avoir dérivé la chanson à partir de cette photo. Quelle talent et quelle plume! Tu me la prêtes ;-))
Sympa également d’avoir pris la peine de mettre le beau poème de Verlaine. Bises lunaires et ne t’épuise pas au travail.
>Michel: L’autre belle plume est rentrée en transe au son du tam-tam pour notre plus grand plaisir;-)) En pleine nuit, comme c’était ton cas, ce masque a pu te saisir d’effroi. Quelle énergie et quel rythme tu communiques par les mots que tu as choisis. J’en reste sans voix. Ce corps de granit a repris vie grâce à toi et à ton imagination débordante. J’aime beaucoup aussi toutes tes allusions aux couleurs. Peu à peu, le rouge et noir de la colère se transforment en bruyère rose pour signifier l’apaisement. Merci de nous avoir fait vibrer. Belle journée endiablée. Bises apaisantes.
>Fred de Toulouse: L’aspect est assez étrange en effet. Ca me fait aussi penser à une peau luisante ou à du cuir brûlé. Ce sont de minuscules coquillages genre chapeaux chinois d’où l’allusion aux perles. Merci pour ta visite, Fred. Bien amicalement.
Tout simplement superbe.
Pierre
Un masque de pierre
Cachette d’un coeur sensible
L’été il frissonne
Catherine
>Olivier: Tu reçois beaucoup de cadeaux féminins;-)
Merci pour ton poème. Deux mondes extrêmes qui s’affrontent. N’existe-t-il pas un masque de vérité et de générosité?
Olivier, je ne t’oublie pas et je viens te voir tous les jours;-) Hier, il n’y avait pas de nouvelle note. Je t’ai commenté le 25 et tu sors trois notes d’un coup aujourd’hui. Je vais avoir du pain sur la planche ;-)) Je t’embrasse sans masque.
>MTO: Merci à toi égelement de nous ouvrir les yeux sur les trésors insoupçonnés que la terre révèle. Tu nous donnes le terme de Bernique pour décrire ces petits coquillages ronds et luisants comme des perles qui s’accrochent à la vie. Belle après-midi ensoleillée; chez moi, il fait un soleil radieux.
>UU: Tu retrouves un bon copain à toi ici 😉
Ce masque est en effet usé et marqué par les blessures et le temps mais comme tu le dis si bien, la vie affleure grâce à ces bandes lumineuses qui parviendront à effacer les souffrances. Lumière de vie équivaut à lumière d’espoir. Que ta journée soit lumineuse, UU et merci pour ta visite toujours appréciée :-))
>Red Shift: Du quartz qui fait de la résistance face au granit, roche pérenne et immuable. Tu sembles t’y connaître en géologie. Tu peux confirmer pour le granit car je ne suis pas très sûre. Merci pour ta fidélité. Toute mon amitié.
>Pierre(2): Honneur à ton joli prénom cette semaine 🙂 Merci pour ce bel haïku qui résume parfaitement bien les sensations qu’on peut éprouver face à ces rondeurs lisses. Ce masque n’est donc pas si effrayant. Belle après-midi sereine. Amitiés.
>Jean: Tu es trop gentil. Tu vas finir par me faire rougir comme cette roche vivante. C’est un coeur couleur chocolat qui bat au rythme des marées. Belle journée et bonne chasse photographique.
>Sonia: Je ne connaissais pas cette citation de Lucrèce. Sous le masque, se révèle un vrai visage. On a envie de le protéger ce petit caillou perdu dans l’espace. Merci à toi.
Sinon, je suis très impressionnée par la qualité de tes photos que je regarde chaque jour. Je vois que tu as une bonne réserve pour nous émerveiller. Tu veux faire une sorte de diaporama avec des transitions et du son pour accompagner tes photos? Es-tu allée au Népal par tes propres moyens ou y es-tu allée par l’intermédiaire d’un organisme?
>Jean-Louis: J’ai droit au FilBlog tous les jours en ce moment 😉 Merci.
>Au nouveau Pierre n°3: Je te souhaite la bienvenue et tu m’excuseras de mettre un numéro mais tu es le troisième Pierre à intervenir sur ce blog. Merci pour ton commentaire qui me touche. N’hésite pas à revenir pour nous faire partager tes émotions. Bien amicalement.
>Catherine again :-)) Tu as raison, parfois sous des apparences froides, ce masque peut revéler une personnalité sensible et pudique qui n’ose pas faire part de ses sentiments. La chaleur de l’été le réveille en douceur. Jolie idée, Catherine. C’était ton quart d’heure de pause poétique? Merci encore.
perles posées,
perles oubliées
perles cachées
larmes ont coulé,
larmes ont creusé
mais larmes séchées,
un amour est passé!…vive un nouvel amour
Larmes d’argile
Miracles invisibles
Sillons de sanglots
Prière figée
Supplique silencieuse
Immortalité
Rides graciles
Traces indélébiles
Transfiguration
J’aime
J’aime et je veux souffrir
J’aime et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir
Alfred de Musset
« De ce ciel bizarre et livide,
Tourmenté comme ton destin,
Quellles pensées dans ton âme vide
Descendent ? réponds, libertin.
Insatiablement avide
De l’obscur et de l’incertain,
Je ne geindrai pas comme Ovide
Chassé du paradis latin.
Cieux déchirés comme des grèves
En vous se mire mon orgueil ;
Vos vastes nuages en deuil
Sont les corbillards de mes rêves,
Et vos lueurs sont le reflet
De l’Enfer où mon cœur se plaît. »
>>UU revient c’est normal:
le masque et l’apple UU meut
et fred de mai où qu’il est ??
Magnifique !! Des couleurs et des textures très étonnantes.
Grosses bises à la reine des masques
C’est un petit Pierrot qu’on pourrait voir lunaire.
Il ne savait rien de ce qu’un visage exprime,
Ne comprenait pas ce qu’un sentiment anime.
Ce sont les masques sans émotion qu’il préfère.
La première fois que j’ai pleuré devant lui,
Il a voulu prendre les larmes dans ses doigts,
Elles ont disparu sans qu’il comprenne pourquoi.
Il voyait le reflet d’une goutte de pluie.
La première fois que j’ai éclaté de joie,
Il n’a pas supporté, il a eu très très peur,
Les émotions des autres furent des frayeurs,
Des grimaces sans sens qu’il ne comprenait pas.
Pour lui apprendre, j’ai transformé mon visage
En masque de pierre à sculpter tout doucement,
Le temps qu’il sache la lecture des sentiments
Et qu’il connaisse tous les signes du langage.
Sous mon masque de pierre, je guettais ses yeux.
Je profitais du moindre éclair pour me réjouir
Et rogner le masque pour le voir s’épanouir,
Briser les énigmes d’un cri trop silencieux.
Aujourd’hui, le masque n’est plus qu’un souvenir
Il sait décoder les grimaces d’un visage.
Oui, il fut long ce méthodique apprentissage,
Pour qu’un jour seuls nos sourires puissent se dire…
Catherine
-huit perles nacrées
sur ta gorge sont posées
délicatement-
« j’ai a présent « ce rendez-vous » et ma liste de favoris s’est agrandie avec toi Ossiane- merci de cette page de rêve pour partager ton talent –
Beau travail!
Félicitations Jane. Belle idée de mélanger les perles et les larmes pour symboliser un amour passé ou de faire référence à un collier. Tu as du talent.
Je me demandais quelles couleurs tu aurais utilisé pour décrire ce masque.
C’est très gentil à toi d’être fidèle à ce rendez-vous. Toute mon amitié.
Bonne nuit et à demain.
>Florence: Merci pour cette belle référence aux larmes qui coulent sur les rides de la peau mais laissent à jamais des cicatrices. Quelle est cette métamorphose?
Merci également pour ce poème de Musset que je ne connaissais pas et qui est peut-être destiné à quelqu’un. Je suis très touchée par ta fidélité et tes contributions. Je t’embrasse.
>Oleod, femme ou homme? Je suis très impressionnée par le beau poème que tu as composé à partir de cette photo. Serait-ce cette couleur sombre qui t’a poussé à écrire ces vers tourmentés sur ces cieux déchirés? Merci beaucoup et au plaisir de te lire à nouveau.
>Michel: Attention Michel se lance dans les jeux de mots 😉 Quant à Fred, on ne le voit plus; sans doute s’est-il absenté. Ses commentaires nous manquent.
>Judith: Une revenante! Ca fait très longtemps que je ne t’ai pas croisée. Tu as enfin retrouvé un accès normal au réseau;-) Ton entrée en matière me fait plaisir. Reviens-nous souvent. Bises du vendredi.
>Catherine: Ce sont de véritables histoires que tu racontes et je t’écoute bouche bée. Ce petit Pierrot inexpressif est émouvant car les sentiments qui devraient le réconforter le terrifient. L’apprentissage des sentiments passera donc par un masque à découvrir en douceur jusqu’au sourire du coeur. Une belle leçon de vie toujours très sensible. Merci encore et bonne nuit.
>Bonjour Shyboy 😉 C’est sans doute les photos de Bretagne et ton amour pour cette région qui te font surgir du bois. Merci pour le compliment et à bientôt.
Ossiane,
Un roman (très bon)où on trouve un texte qui rejoint un peu mon dernier texte :
« Le bizarre incident du chien pendant la nuit » de Mark Haddon aux éditions nil (sorti en poche également) plus de renseignements sur le lien http://www.lire.fr/critique.asp/idC=47056&idTC=3&idR=217&idG=4
Extrait du chapitre 3 :
« Quand j’ai rencontré Siobhan pour la première fois, elle m’a montré ce dessin :
🙁
Je savais que ça voulait dire « triste ». C’est ce que j’ai ressenti en trouvant le chien mort.
Puis elle m’a montré ce dessin :
🙂
Je savais que ça voulait dire « content ». C’est comme quand je lis quelque chose sur les missions spatiales Apollo ou que je suis encore éveillée à 3 ou 4 heures du matin et que je me promène dans la rue en faisant comme si j’étais le seul être humain au monde.
Puis elle a fait d’autres dessins :
;-/
» )
:}
😮
mais je n’ai pas compris ce qu’ils voulaient dire.
J’ai demandé à Siobhan de dessiner tout plein de visages comme ça, puis de noter leur signification précise à côté. J’ai mis la feuille dans ma poche et je la sortais chaque fois que je ne comprenais pas ce qu’on me disait.
Mais j’avais beaucoup de mal à trouver le shéma qui ressemblait le plus au visage des gens, parce qu’ils bougent tout le temps.
(…) »
>Merci Catherine d’avoir mis cet extrait pour compléter le poème que tu as écrit. Un visage est très mobile. J’ai effectivement entendu parler en bien de ce livre. Je l’ajoute à ma liste. Bonne nuit.
les rides en relief
la sanguine sur le rocher
une sculpture du temps
Bonjour Patrick…
je crois avoir mis un raccourci vers ton blog , pour moi, avant tout, afin de pouvoir y venir plus facilement, je m’y promène donc, allant d’une photo à l’autre , j’enjambe ainsi les saisons, les floraisons, les paysages…
j’aime particulièrement ces photos que tu soulignes ou surlignes de tes mots en suivant les lignes directives des images…..
encore merci pour ces partages
isabelle
Bonsoir isabelle, je pense que vous faites erreur. Je ne suis pas Patrick mais Ossiane;-) Vous êtes la bienvenue sur cet espace, merci pour vos mots gentils.
Masques
Le jugement des hommes c’est souvent noir ou blanc
Trop petit ou trop grand vous sortez de la norme
Si vos petits défauts passent pour amusant
Vous êtes mis au ban quand la tare est énorme
Il est dur de tricher de cacher ses défauts
Pour être toujours propre toujours très comme il faut
Les hommes portent des masques séduisants et commodes
Qui flattent leur ego et respectent les codes
Au mois de carnaval chacun fait à sa guise
Sans souci de la mode les hommes se déguisent
Alain
Le carnaval de Venise
Au temps du carnaval comme c’est la tradition
Des belles naviguent sous un déguisement fantasque
Et j’aime ces beaux yeux qui brillent sous le masque
Au milieu des étoiles et des constellations
Alain
Arlequin
Pierrot la nuit chanteur le jour
Il joue partout la comédie
L’amour souvent lui joue des tours
Il fait le clown c’est là sa vie
Caché sous le masque dérisoire
Pour retrouver sa colombine
Toujours il invente des combines
Polichinelle sans le savoir
Quelque soit l’endroit où il loge
Piazza Roma cité des doges
Ou à Paris place des Vosges
L’homme court toujours après quelqu’un
A Vienne à Rome ou à Pékin
l’amour s’habille en Arlequin
Alain
Sympathique cet Arlequin ! Alain le connais-tu ? Tu en parles comme quelqu’un qui le connait bien.
La terre en compte quelques milliards et ils se renouvellent sans cesse
biz Monique
Alain
La commedia dell’arte
Derrière un masque de théâtre
On peut parler sans retenue
Il est permis d’être bellâtre
Ou de passer pour ingénu
D’offrir la lune aux inconnues
A toute personne qu’on idolâtre
De lui montrer son âme à nue
Ainsi que brûle le feu dans l’âtre
Sans cesse la porter aux nues
De ses baisers être le pâtre
Prendre des poses convenues
Traiter son cœur comme un chiffon
Comme fit César pour Cléopâtre
Caché sous un masque bouffon
Alain