* Lecture du Calligramme: haut puis bas du ponton, cabane à gauche.
Entre Mer et Terre,
Frêle Ponton sur l’Estuaire,
Fragile Coque de Noix Bleue.
* Photo prise près de Saint -Estèphe face à l’Estuaire de la Gironde qui est le plus grand estuaire d’Europe. Cette cabane de pêcheur bleue s’appelle un carrelet. Son grand filet est descendu et remonté par un treuil. On y pêche la crevette, l’alose, l’anguille, la civelle, le mule etc… Malheureusement, au fil des ans, ces cabanes perdent leur spécificité et deviennent des cabanons de week-end.
Carbet… hamac…maisons sur pilotis plutôt dire cases…
l’anonyme
Les yeux des femmes disent le jour et la nuit de l’âme…
Les yeux des hommes lis(s)ent la nuit et le jour de l’âme…des femmes
Pilotis, ilôt, pédalo… l’eau claire, l’eau boueuse, charriant les gens et la vie
Richesse des fleuves, des bassins des estuaires….pas de mot leste ni de mollesse
…Les enfants se baignent nus dans le fleuve large comme deux fois l’estuaire…
On dirait l’Afrique… en bordure d’Amazone
l’anonyme
APATOU? GRAND SANTI PAPAICHTON
un cabanon bleu
entre ciel, terre et mer
L’herbe peut pousser…
Catherine
Au bord l’herbe verte
Plus haut les bleus des abris
Reflets violets…
Catherine
Les iles aussi vraie passion
Ouessant, Yeu, Ré, Oléron, et sur l’estuaire de la Gironde, elles sont anonymes…
rêver dans un carrelet, regarder le fleuve, contempler la vie, pas l’envie, plutôt l’eau vive vive l’eau
merci Ossiane pour tes yeux lumineux
l’anonyme
Voilier amarré sur le fleuve
traversée rêvée
hisser les voiles, mettre les voiles
comme le carrelet, un carreau de toile qui flotte dans la flotte, eau voile et vent
au vol au vent auvent au vol vent dans les voiles si douce…
Voilier amarré sur le fleuve
traversée rêvée
hisser les voiles, mettre les voiles
comme le carrelet, un carreau de toile qui flotte dans la flotte, eau voile et vent
au vol au vent auvent au vol vent dans les voiles si douce…
l’anonyme…. pimenté
Carrelet… cabanon
Carrelet pêche miraculeuse
Carré et let (filet) au tennis
filet à poisson… sans arètes
filer comme une anguille
fil à la patte
etc…
sur ces freles petites jambes,
l’homme petit à petit,
tate l’insondable immensité du monde
comme il semble fragile,
entre ces quelques planches de bois,
perché comme sur une ile
au-dessus des sables mouvants,
est ce la nature….humaine
qu’il semble fuire si vertement?
que recherche-t-il?
si fragilement?
un lieu tranquille…
en equilibre
au-dessus du vide
pour faire…. l’amour
comme c’est grisant!
Il était un petit navire
Petit carrelet
prends garde au mascaret
dont la vague déferle
et qui emportera
ta coquille de noix
nichée
sur tes poteaux de bois
Petit carrelet
prends garde
a ne point rire
ponton fragile
d’où « lou pescaîre »
tend ses grands filets
pour des pêches miraculeuses
et finit par se contenter
du menu frettin
pris à l’avare estuaire
Petit carrelet
prends garde
à ne point oublier
les baisers les caresses
et notre amour bercé
dans ton cabanon bleu
frêle mais sur abri
entre les bras
de Dordogne et Garonne
où nous avons ensemble dormis
Petit carrelet
prends garde
à n’avoir de regrets
quand les jeunes enfants
dans ton carré
de planches vermoulues
jouent aujourd’hui
à cache-cache
ou aux pirates d’abordage
toi qui n’a jamais pris la mer
protège leurs rêves innocents
et leurs intrepides aventures
Adieu petit carrelet
l’eau coule
et avec elle je m’en vais
Plaisir d’ouvrir l’oeil ce matin sur un carrelet, les pieds dans l’eau, qui me rappelle ceux que j’ai pu photographier cet été du côté de La Rochelle.
http://www.photoblog.be/photoblog.php?nickname=sistereden&action=archives&category=146380
je suis là .,
Le bleu du ciel se concentre dans celui de la pêcherie.
L’eau hésite; prend du sol et du ciel à la fois.
Sur place, dans quelques minutes les couleurs ne seront plus les mêmes.
Ossiane, (savante et généreuse), merci pour ce lancement !
C’est un plaisir d’avoir découvert la blogosphère avec vous tous.
Vous verrez qu’aujourd’hui, sans trop se concerter les chemins de l’Oeil Ouvert et de Champ se croisent… : Pêcherie, …et dans le le même sens en plus !
superbe……
;-))
Ce qui est vraiment pénible sur ce blog !-))
c’est qu’à huit heures du matin, il y a déjà 13 commentaires sur la note postée dans la nuit…
On est obligé de développer des trésors d’ingéniosité pour être à la hauteur.
Pour les nombreux commentateurs poêtes de ce blog je vous renvoie à cette note sur les haïkus :
http://correcteurs.blog.lemonde.fr/correcteurs/
(elle ne précise pas d’ailleurs si haïku prend un « s » au pluriel…)
Nouhistou
merci ma U « patience »
c’est avec les fils
du saule pleureur, qui, contre le vent
ne discutent pas
qu’il faut coudre
le sac de la patience….
Chère Ossiane,
Pas le temps de flaner… Juste je rejoints la Gironde pour 2 jours. Je n’aurais pas le temps de voir ces beaux paysages…
Je t’embrasse,
OLIVIER
– Pimentrouge, les champignons étaient excellents !! n’hésite pas à me contacter !!! amicalement
Bonjour Ossiane,
J’ai vu une cabane de pêcheur semblable à celle-ci dans le film « Le silence de la mer ».
Très belle région…Et photos.
Mrci
Un matin d’automne
Ils se disaient des poèmes
Sous ciel cabane…
Catherine
>Catherine: Quels délicieux petits haïkus du matin! On a l’impression de se sentir au bord de l’eau. J’aimais beaucoup les couleurs de cette scène avec cette opposition de vert jaune chatoyant et ce bleu laiteux du ciel qui vient jouer avec les bleus plus éclatants de la cabane. C’est bien senti, merci.
Piment Rouge: Ce serait gentil de bien vouloir arrêter de jouer les anonymes pimentés. Merci.
Anno: Bienvenue sur ce blog et merci d’avoir pris de ton temps pour écrire ce poème romantique. Un refuge pour les amoureux ou une simple cabane de pêche? Sans doute les deux. Cette petite coque de bois parait bien fragile au-dessus de l’eau. Son accès est assez capricieux car le ponton est en équilibre précaire sur ses longues jambes de bois. Bien amicalement. A bientôt.
>Michel: Belle évocation nostalgique de la fragilité des choses face aux éléments, au temps qui passe et à l’évolution de nos modes de vie. On a envie de le protéger ce carrelet et je crois savoir qu’il y a des associations pour sauvegarder ce patrimoine.
J’ai assisté à ce mascaret; c’est impresionnant.
Petite question: « lou pescaîre » veut dire sans doute pêcheur mais en quelle langue, langue d’oc?
>Sistereden: Bonne idée d’avoir mis ce lien vers tes photos. Je ne savais pas qu’il y avait des carrelets dans cette région. Finalement, il en reste encore pas mal. Bonne journée.
>Pierre, le nouveau blogueur: Comme toi, j’aime ces bleus légers et intenses qui se fondent. La photo a été prise en fin d’après-midi et effectivement, les couleurs étaient très changeantes.
Je viens de voir ton clin d’oeil à l’Oeil Ouvert avec ton croquis de carrelet. Ondes télépathiques sur nos blogs; c’est déjà arrivé par le passé. En revanche, je ne comprends pas ce que tu veux dire par « dans le même sens ». La même orientation de nos deux carrelets?
Belle journée et bon vent à Champ!
>Jean-François: Je te souhaite la bienvenue et te remercie pour ton commentaire. Au plaisir de te lire à nouveau.
>lilly: Que veux-tu me dire avec ta U « patience »? Est-ce que cela à voir quelque chose avec Uu? Je sens ton impatience Aurélie et au travers de tes mots, tu sembles être à la recherche de cette patience que tu n’affectionnes pas.
Belle image que les feuillages du saule pleureur qu’il faut coudre. Ne sois pas triste, lilly; tu avances dans la bonne direction. Bisous affectueux.
>François 1er: Désolée mais je n’y peux rien;-) Je comprends que ce n’est pas facile d’écrire après tout ce monde mais vous n’êtes pas obligés de rechercher l’original et l’excellence à chaque fois;-) Un petit coucou est bienvenu aussi.
En tout cas, ton intervention d’aujourd’hui tombe à pic pour nous renvoyer vers cet article sur l’origine du mot haïku.
Belle journée, Maître Yoda.
>Olivier: C’est gentil de passer avant ton départ. Peut-être auras-tu la chance de tomber sur ces cabanes si tu vas en Gironde. Je te souhaite de partager de beaux moments avec tes amis. Bises.
>Nina: Ah bon? C’était peut-être celle-là. C’est de qui ce film? Je ne me souviens plus. Bises.
>Jean-Louis: Thanks a lot, JL. See you soon.
U veut dire Toi en Anglais
donc : TOI = patience
ceci est l’antre du guetteur
l’humble cabane du pêcheur
il a cessé d’attendre les migrateurs
il est enfin sorti de sa torpeur
il est sorti de l’eau tel un nageur
a traversé la jungle et ses fureurs
pour découvrir l’espace et sa splendeur
il ne sera plus jamais gladiateur
à lui s’offre la liberté
l’éternité en guise de bouclier
il a tué le désir qui l’aliénait
il est tel un nouveau-né
derrière lui, il laisse les mortels
qui croient toujours qu’il y a un ciel
qui les attend après la mort
alors que la Vérité se trouve dans le corps
nulle part n’est tracé le chemin
qui mène à cet horizon lointain
mais si vous vous prenez par la main
la liberté est pour demain
si vous préférez l’esclavage
cette existence ne manque pas de servages
il ne tient qu’à vous de rendre hommage
pour découvrir un nouveau paysage
et oui….
le chemin est qui mene à l’amour
est toujours en fragile equilibre!
et « ne plus toucher terre » au-dessus du vide,
c’est comme faire l’amour « deux fois ».
peut-etre,
en ces lieux où le bonheur hésite,
les mains,
toujours poissseuse,
peche t on,
toujours aussi fievreusement
c’est pas mal comme niveau de compréhension mais dans les lieux où est le bonheur, il n’existe aucune trace d’hésitation, elle a brûlé comme le reste
» La vie est un pont, traverse-le, mais n’y fixe pas ta demeure… »
Sainte Catherine de Sienne
( Trops de mots tuent les mots )
Filet suspendu
Pêcheur de nuages
Charme désuet
Fragiles pattes
Pêcheur de vif argent
Oiseau migrateur
Horizons lointains
Pêcheur du couchant
Pont vers les rêves
C’est un téléfilm (très émouvant) de Pierre Boutron qui date de 2004 (d’après les nouvelles de Vercors « Le silence de la mer » et « Ce jour-là »), avec Julie Delarme, Michel Galabru et Thomas Jouannet.
> http://www.citeartistes.com/silencedelamer.htm
Une histoire bouleversante…
Laissons les carrelets aux pêcheurs, ne les squattons point … et pour le week-end festoyons à Saint-Estèphe.
Après Cupidon, il a du Bacchus dans l’air chère amie … 🙂
>lilly: Aïe Aïe Aïe, j’étais bien loin de ce que tu voulais dire. Pardonne-moi. Je vais finir par entrer dans ton univers.
Kiss U.
>Bonjour Gilles-marie et je te remercie pour ce deuxième poème qui joue sur le double sens de « pêcheur » et « pécheur », non?
C’est bien amené et envoyé;-) Tu fais le parallèle entre liberté de penser et esclavage de la pensée soumise à une croyance. Beau plaidoyer que de laisser l’homme se chercher au cours de son existence. Amitiés et à bientôt.
>Anno: Cette quête semée d’embûches est le propre de toute personne humaine mais c’est aussi ce qui la fait grandir. Merci beaucoup.
>Ravi: C’est concis mais explicite 😉
Tu préfères passer sur l’autre rive; c’est moins inconfortable que d’être en équilibre instable au-dessus de l’eau. Si on en a la possibilité, c’est moins compliqué. Amitiés.
>Florence: Très, très jolies toutes ces évocations du mot pêcheur. Le pêcheur de nuages fait rêver, l’oiseau migrateur donne envie de s’envoler. Merci beaucoup.
>Nina: Désolée, je n’ai pas vu ce téléfilm. Visiblement, il t’a marqué. Merci pour les références.
>Moleskine: Voilà qui est bien dit; je crois que tu sens le vent venir;-) Je t’embrasse.
C’est fascinant de voir qu’en tout point du globe la pêche au carrelet existe. En Normandie les pécheurs arrivent avec leur cannes de bois,sur le rivage, ils les assemblent et le filet carré se déploie. Le geste du lancer est très poétique.On voit la même dextérité en Polynésie, au Viet Nam, au Japon….Le génie de l’homme est éternel, son besoin de prédation et de plaisir aussi et….son appétit !!!
l’appétit vient en mangeant…
à midi ou au couchant dans un carrelet
c’est bientôt l’heure ici de midi …midiner
ossiane,
« penser » n’est pas la liberté: en observant bien, tu constateras que tu penses en permanence et qu’il t’est impossible d’arrêter de penser ne serait-ce que dix minutes (sauf si tu as suivi un entraînement intensif); qui contrôle qui? et où est la liberté dans ce processus?
croyance: tout le monde croit sur cette terre, y compris l’athée qui PRETEND et CROIT qu’il n’y a aucun dieu; remarque, j’ai eu un entretien avec un athée qui m’a affirmé (accrochez-vous): »l’athée ne croit pas, il SAIT » (il n’ a pas voulu me dire si c’était par révélétion ou illumination ou si Dieu lui avait envoyé un SMS l’informant de sa non-existence!!)
anno est plus proche en termes de compréhension comme francis
petite précision: la pensée humaine ne sait pas répondre à la question « qui suis-je? »
Chère Ossiane, par le même sens je voulais bien dire la même orientation; avec la mer et le filet à gauche et, à droite, le terre et la passerelle. 🙂
Bises et longue vie à loo ( petit acrostiche-calligramme désignant L’Oeil Ouvert), vrai lieu d’expression et d’échange!
cher gmc;
si
penser c’est aussi « panser »,
mettre des mots sur les « maux »,
et quelquefois aussi,du « baume au coeur »
c’est s’affranchir de la cruauté du monde,
se libérer de chaines que l’on a pas choisi.
autre petite precision;
si l’amour,parfois, brule,
le bonheur lui irradie!
il provoque des metastases du coeur,et au lieu d’en avoir un,vous en avez de multiples!
avec le bonheur,
tout vous pousse,
les bras deviennent plus grands…
tout devient grandiose!
incontestablement;
le bonheur laisse des traces!
amicalement
ossiane> »Cette quête semée d’embûches est le propre de toute personne humaine mais c’est aussi ce qui la fait grandir »
un grand philosophe n’a-t-il pas dit;
« rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion! »
merci à vous!
>>GMC, malgré tout l’intérêt philosophique de ta question, ce n’est pas sur le blog d’Ossiane que j’ai envie de répondre à la question « qui je suis »
Je sais juste qu’ici je viens rêver, que c’est mon envie présente et que je vis !
Revenons à la poésie…
Petit carré bleu
Sur jambes de bois graciles
Un pont le retient…
Catherine
catherine,
j’ai juste répondu à ossiane au sujet de ces commentaires, c’est tout.
tout le monde rêve, catherine, c’est cela l’existence mais ce n’est pas la réalité de la Vie (heureusement)
anno, je t’ai envoyé un mail, l’as-tu reçu?
Si je me lève trop tôt, je n’ai pas le temps de venir saluer ta note quotidienne, si j’arrive le soir, je passe des heures à « scroller la souris » pour écrire un commentaire, qui de toute façon sera élogieux …
entre un pont et un point il ya un i
comme hier les batonnets dans l’eau…l’O
et le carrelet est suspendu par des batonnets….
pour mettre les points sur les i
comprend celui qui voudra ou devra…
>Alain d’Emmaus: Tu t’es fait tout petit aujourd’hui; je ne t’avais pas vu;-))
>MTO: Tu sais très bien parler de cette pêche au carrelet de par le monde. Ce gracieux geste du lancer n’est-il pas une forme d’écriture? Merci pour tes remarques toujours très justes. Bonne soirée.
>Pierre: C’est un heureux hasard en effet;-)
Merci pour tes encouragements après cette folle journée. Bises.
>Anno: La passion sous toutes ses formes donne de l’élan à a vie à condition qu’elle ne soit pas destructrice. Bonne soirée.
>Que de jolis haïkus Catherine! C’est ta nouvelle pssion 😉 Amitiés.
>Guess Who: Je te sens dépité mais ta visite me fait toujours très plaisir;-) J’aime beaucoup de ce tu fais et la manière dont tu le fais. Je passe te voir. Bises.
Cette photo me fait sourire… un marginal qui veut s’éloigner de tous et de tout ? je l’imagine derrière sa canne à pêche dans sa p’tit cabane, bougonnant ! Bises à toi Ossiane 😉
>Merci pour ta visite nocturne, Leslie. Tu imagines plutôt le vieux ronchon tout aigri. Il y en a des comme ça;-) Ils ne sont pas drôles à vivre. Bonne nuit.
Je suis une etudiante americaine. J’etudie l’art et j’aime beaucoup vos pieces. Elles me souviennent d’une ile en South Carolina s’apellait Hilton Head Island. C’etait chouette. Merci pour vos images.
Je suis à la recherche de contacts d’association de carrelet en Gironde et en Dordogne, seriez-vous en mesure de m’orienter?
Par avance, merci de votre aide,
Lucie