déplie-toi
déroule ton drap blanc
effleure mon visage
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stretch yourself
unfolfd your white sheet
touch my face
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
déplie-toi
déroule ton drap blanc
effleure mon visage
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stretch yourself
unfolfd your white sheet
touch my face
Mais comme il est joli
Cet haiku tout doux
Quelle tendresse vraie
De m enrouler beautés
Dans ton parchemin bon
Les yeux se ferment jolis
Et nagent sur une ile
Les vapeurs de la mer
Ecrivent au goût de miel
Une frange sa blanche
Déroule toi
Laisse moi en offrande
Tes galets brillants
Merci pour cette superbe photo
Beaucoup d’émotion dans ce haïku qui a toute la teneur de cette forme de poésie qui dit court et qui dit long…. Ossiane tu as ce pouvoir de faire naître ces émotions au travers de tes écrits et ce milieu marin que tu aimes tant en est un merveilleux réceptacle. merci à toi
Paul Fort disait la mer :
(…) « Elle des d’argent et de dentelle » P. Fort
Elle est aussi hélas ! le linceul qui se replie sur la mort et chaque vague comme un grand drap mouillé de larmes s’enroule sur la douleur des hommes…
« Elle est d’argent et de dentelle » Paul Fort
vague de verre
une mer amazonite
écume son cri
–
embrun fleur d’écume
friselis doux bruissement
pigment menthe à l’eau
–
Vos mots sont bonheur
dans les embruns de l’océan
échos d’équipage
quand la mer se froisse on croit qu’elle est d’Iroise
mais quand elle vient présenter son ardoise
on passe de la voile au linceul
pourtant y a t il quelqu’un qui la toise
dans ce combat qui peut être seul à seul
on ne peut repasser sur chacun de ses traits
et imaginer qu’il puisse y avoir plus coloré suaire
mais nos yeux nous trompent ou nous accablent
le bruit des vagues
qui part et revient sans cesse
patienter encore
tissage, métissage aux ourlets si fin
pas de couture visible
dans les flots irascibles
même pas un trace de bible
ici tout devient cible
Regarder la mer et laisser s’enrouler les vagues
couleur de l’eau
émeraude et blanc nacré
l’âme océane
dépile donc ces masses nacrées
qui sur des piles ne sont pas ancrées
développe ta pelisse immaculée
qui de mousse ne peut être maculée
et que mon profile soit touché par la grâce
car jamais ici on ne perd totalement la face
écharpe impalpable
sous le voile de brume
éclair émeraude
Ce sont dans ces sas sacrés
pas des vases canope
que l’onde enfle et rabote
Mots après mots
Le passé se dévoile
Le silence se brise
belle journée
Spirale d’écume
emmène moi dans tes eaux
vert l’espérance…