sillonner les songes
braver l’immensité
route de la nuit
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sailing dreams
braving immensity
road of night
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
sillonner les songes
braver l’immensité
route de la nuit
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sailing dreams
braving immensity
road of night
Une nuit d’encre
le silence est pelure
entre ciel et mer
Les rêves voguent sur l’onde
Vont jusqu’au bout du monde
Et tel un long ruban d’argent
Sur les eaux sombres de l’océan
Cherchent en vain quand vient le soir
Quelque refuge ou quelque espoir.
Bonsoir Ossiane et merci sincèrement pour cette si belle photo qui met une fois encore le cap sur la beauté et encore une fois je citerai Françoise Cheng à propos de la beauté:
« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourra paraître incongru, inconvenant, voir provocateur. Presque un scandale. Mais en raison de cela même, on voit qu’à l’opposé du mal, la beauté se situe bien à l’autre bout dune réalité à laquelle nous avons à faire face. Je suis persuadé que nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l’univers vivant : d’un côté le mal ; de l’autre, la beauté. »
C’est ainsi que François Cheng commençait en 2006 son livre Cinq méditations sur la beauté
or
on ne sait qui est eau, qui est nuit
ou mer
du soir ou de l’aube
j’ai feuilleté les livres
carte sur le mur, volée de marches vers les caravelles sous la petite fenêtre
je sais tous les repères
et voir vraiment yeux fermés
oh magnifique
les eaux du fleuve perlent
du haut de vie
retrouver le lit
des tisserands d’éternité
dans douceur de la nuit
se draper des eaux vives
se fondre dans les fins fonds
sans se dérober
embrasser l’infini
se mettre au monde
Dans les méandres des noires solitudes ..
Bleues ici…
, merveilleusement saisies avec cette petite lueur ,point sur l’horizon des espérances
Merci Ossiane pour cette beauté ( dont parle Monique et François Cheng)
C’est toujours un plaisir de venir vous rencontrer
Jeter l’ancre
Prolonger tes rêves
Ecrire des mots
Puisés à l’encre
de tes nuits…
Merci Ossiane pour ces photos si belles!
yaouh, c’est joli, Jo.S.
de pied en cap
de cap en pastel
de nos sombres gouffres montent les franges d’une robe printanière .
Cap à suivre, cap à tenir dans le clapot qui tape sur le capot
et sans perdre la tête ne pas mettre à la cape mais filer le loch
et avaler les noeuds qui ne nous font pas rendre gorge
une gorgée d’embruns et puis cet emprunt d’une route
au plus près des côtes, louvoyant et cabotant
une petite mousse aussi pour le marin
sans que cela soit le pompon
sentir le navire frémir dans les risées qui montent
et puis le cabestan qui grince
affermir la barre
pour virer lof pour lof
éviter les hauts fonds
qui soulèvent l’écume
et dans la nuit brune
laisser l’ennui de côté
comme un point d’interrogation
Frôler dans la lumière sombre du soir
L’étendue illimitée de l’abîme
S’accrocher au garde-fou des falaises
Pour ne pas se laisser emporter
Dans les courants de l’Océan
Permettre au rêve d’un soir
De s’évader aux antipodes du réel
Voyager à cœur ouvert hors d’atteinte
Des emprises d’un monde en délire
Prendre l’envol comme un oiseau de nuit
Pour tenter de trouver encore, s’il en est possible
Un espace fait de beauté, d’harmonie et de silence
Glisser tout en rêvant sur un petit nuage blanc
Entre ciel et mer vers quelque planète imaginaire
Où règneraient la paix, l’amour, la joie pour tous
Atteindre à l’autre bout du rêve la rive du bonheur
Juste le temps d’y croire, juste le temps d’y goûter
Sans que pour autant quiconque ne puisse rire de cette folie
Puisque ce n’est qu’un rêve, un rêve, juste un rêve.
c’est très joli, Monique,
c’est un très joli rêve, qu il est bon de faire souvent…
Les paupières se plombent duvets
La barque prend sa petite rame
Comme c’est bon pagayer
Vers cette rive belle
Où le coeur palpite tendre
La colonne se grandit
Des baillements jolis
Cela fait beaucoup de biens
Quand elle se vit
LA VIE
Par des bouts de doigts leur plume
Qui aiment danser sur feuille
Dans les charmes de la vie
Quand elle s’offre sa vivante
C’est beau c’est fort c’est chaud
On s’en ressort vivant
Encore plus vivant d’être
rêves agités
l’obsession qui nous ronge
larguer les amarres
—
Cap, cape, cabo et ce cabotage de cap en cap sans crabots ni sabots
ce doux rabotage des lignes sans aller à l’abordage des falaises
tandis que l’on tire des bords et soigne depuis le bordage les apparences
aux appendices et promontoires qui nous surveillent et nous surplombent
on ne fait que saluer le vol des mouettes et apprécier l’écho marrant des cormorans
on ne se rend pas dans le décor, on le sculpte, le tâte et l’évalue
…… et si le décor n’était qu’un tremplin trompeur vers une évasion impossible ? Un rêve inaccessible….
______
« Nous nous égarons lorsque la ligne droite, qui s’empresse devant nous, devient le sol sur lequel nous marchons. Nous nous abaissons à une piètre félicité. »
René Char dans Recherche de la base et du sommet
Cap canaille ou bien Fréhel , Creus ou bien Corse
il faut pour le passer, l’aborder de belle manière sans embardée notoire
et distinguer dans la nuit noire les silhouettes découpées
pas de vieilles chouettes alambiquées
il faut sentir les odeurs fortes que la brise ne peut totalement repousser
et se laisser aller, certes pas nonchalant, en affalant juste le nécessaire
garder de la manoeuvrabilité pour terrasser le seuil qui s’offre
et ne pas courir au loin pour parcourir les grands espaces ondoyant
la mine fuyante et le front bas
pas capable de passer le cap
j’ai rebroussé chemin
moi qui pensais
que cela allait me booster
sorti des rails j’ai dérapé
loupé le coche et me suis fait fouetter
et j’entendais cette expression qui revenais en boucle (pas fluide)
« t’es pas cap ! » un défi, une provocation, un pied de nez, une rodomontade
alors je me suis armé de patience et puis j’ai montré de quoi j’étais capable
c’était plutôt le début d’une aventure mais en quelque sorte
j’avais passé un cap !
Cap Cod pas facile à décoder ,
pour ceux qui en pincent et s’amarrent
il y aura toujours des crabes à déguster
et puis martha Vineyards n’est pas loin
alors on lâche la grappe à celui qui s’agrippe
Rochers plongeant et rostres qui fendent une mer pas démontée
la partition est bien jouée et la répartition équilibrée
au gré des courants qui sinuent se porte l’onde
pour évoluer dans ces parages il faut du talent
surtout quand la marée a une envie féroce
de drosser de frêles esquifs contre
ces promontoires abrupts et sauvages
pourtant il faut plus qu’habileté ni que rage
pour échapper aux pièges discrets qui se tendent
et sans chaînes pouvoir à sa main tenir les distances
afin de ne pas se confronter à de trop sales engeances
quelle sont ces beautés qui attirent mais chèrement se vendent
nous amènent souvent sans le vouloir à tourner la page
Tu sembles bien seul, sur cette page, Thierry,
alors je la regarde encore…
CapS le doigt pointé
Vers toutes ces jolies pistes
Que *levivre peut confier
S’entendre respirer
Souffler des douceurs belles
Reprendre respirations
Garder ses directions
De si belles matières
Que l’amour, les espoirs
A viser sa lunette
Pour explorer la vie
Et apprécier chaque onde
Dès l’instant qu’elle est bonne
D’amour plein à foison
Le Printemps c’est aussi
Cette saison merveille
Où la Nature revit
Et donne des sursauts
Beau jour plein de lumières si belles, pour chacun.
Le noir c’est juste pour s’assombrir un peu,
chercher des solutions,
et remonter ses puits, ses seaux pleins de belles étoiles,
d’un *j’y crois, je le serre mon bel vivant jour doux
Les rivages se baladent dans la pensée de l’âme
Et donnent le désir si fort de larguer les amarres
Soif de beautés jolies de bontés pleines belles
J’entends déjà Monique: Mais ce sont de doux rêves!
Alors *levivre superbe son bel état de s’être
Dans ses rêves qu’on aime, dans la réalité
Chacun fait comme il peut dans ses accès possibles
Tu cernes très bien le problème Annick.
Rêves qui s’envolent
Loin des terres d’ici-bas
Le temps d’un bol d’air
…….
Retour au réel
rien n’a changé adieu les rêves
la réinsertion
Tu me fais sourire, Monique,
et puis le réel il a ce piment fort certain d’être de invivo vécu, et d’être la vie,
alors j’aime le serrer fort et m’en faire mon complice de vie, mon réel, pour le meilleur possible.
Belle après midi, Monique. Allez youps, ma bouille de plein de réel, je l’aime bien, elle est moi.
méandres clairs-obscurs
entre les caps ténébreux
mirages de l’aube