d’île en île
les passagers du vent
le soir venu
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island hopping
passengers of the wind
when evening came
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
d’île en île
les passagers du vent
le soir venu
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island hopping
passengers of the wind
when evening came
Merci pour toutes vos pensées chaleureuses ainsi que pour vos beaux poèmes sur la note précédente ! Un début d’année chargé avec des absences, des déplacements, des coups de mou, des coup de froid qui sont en passe de se résorber! Et vive le printemps et les beaux jours pour nous ressourcer !!! Bon week-end à tous avec ou sans grandes eaux 🙂 Bises.
Bonsoir et merci Ossiane, toujours présente malgré les aléas de la vie, toujours prête à nous fournir les photos et les mots susceptibles d’alimenter notre imaginaire en les confrontant toujours à la beauté des paysages et de poèmes gracieux.
Portés par le souffle du vent sous la chape des nuages, le temps nous entraîne, vers qui, vers quoi ? Le sait-on ?
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Carnet de voyage
A l’encre noire de la mer
Raconte le périple
Du long parcours de notre vie
Vers l’inconnu de l’autre rive
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A l’heure du printemps rien n’est triste pas même le gris du ciel , pas plus que les mots écrits à l’encre noire de la mer pour raconter la vie du l’aurore au crépuscule, il y a toujours une percée au cœur des nuages pour filtrer la lumière et colorer les mots de bonheur.
La mer est calme
le soir tombe sur l’île
le bateau glisse
Belle vie à toi
passagère du vent
fileuse de beauté
Test !
C’est un chapelet que nous égrenons, nom après nom,
et dans cet archipel des lettres
nous relions au point de chainette
de proche en proche avec des ailettes
et ces mots voguent pas vagues à destination
ils empruntent des courants
et affrontent des ressacs
se brisent sur des barrières coralliennes d’atolls
suivent des fosses
et espèrent des alizés
ils ne vont faire relâche
qu’à bon port
qui dans une crique accueillante
qui dans une baie botanique
accompagnés d’autres témoins
des grands voyages
comme les thons ou bien les marsouins
ils génèrent dans l’âpreté des conditions
un sentiment de grégarité
dans l’océan, dans l’océan
et atteignent leur but
Tes mots Thierry sont excellents , à lire et à relire, ton imagination et ton inspiration nous offrent un texte excellent, beau, il glisse avec aisance au fil des mots, belle traversée que la tienne, c’est là, ce matin pour nous, une escale agréable en attendant de poursuivre notre voyage en poésie….merci
ces mots ne sont que pour vous et vos yeux
voyageurs à l’oeil ouvert
et si j’avais osé je les aurais dédié
à Evelyne une dame originaire de Vanuatu
qui s’occupât jadis de notre fils Rémi tout bébé
dont la douceur et la gentillesse n’avaient d’égal
et dans la tragédie traversée par l’Archipel
qui pourtant a résisté grâce à ses habitats traditionnels
il y a concentré tout le destin du monde
dans les aléas grandissants du chamboulement climatique à l’oeuvre
@ Thierry, merci de dire, je relis tes mots dans un tout autre esprit que celui de ce matin et suis tellement solidaire, je donne à tes mots une autre dimension et renouvelle encore plus cette impression merveilleuse que j’ai eue en te lisant. J’avais sans doute senti toute la force qu’ils pouvaient contenir sans réellement leur accorder toute leur importance. Merci encore pour nous tous passagers de l’Oeil Ouvert.
Aussi versés soyons nous dans l’art de naviguer
pas à vue comme dans le cabotage
mais aux étoiles, entre Boussole et Astrolabe
nous fiant à la précision de nos relevés
pour sur une carte tirer des traits
avant que d’une traite et sans tirer plus de bord
on avance dans l’inconnu parfait
car qui dit que ce rivage où l’on se prépare à aborder
à déjà reçu une visite ou au moins un naufrage
mais l’art de la découverte recouvre d’étranges pratiques
qui font que parfois on se suspend à un portique
et tandis que les coquilles d’animaux on décortique
Lointain bateau
qui laisse en son sillage
écumes et mouettes
et le soir d’île en île
et ce jusqu’à la nuit
A la dérive
pour seul valise le passée
vers un monde meilleur?
Voyageurs des nuages et des vents
sur des flots d’incertitudes
Saute- mouton sur les écueils
le soleil brille au loin
Salut à tous
AA
la Travessera de Dalt , Barcelona, si proche du parque Güell
le Trastevere , Roma , de l’autre côté du Tibre
des coins de ciel délavés , des souvenirs emportés
appel de l’autre côté des mers
il avance de sa masse
par dessous les nuages
songe assumé par delà l’immensité
griffures des montagnes côtières
il amasse les gelures d’un frais printemps
à fleur d’eau d’un hunier
pour toute attente
……………………………….
mes mots dérisoires
Qu’un silence viendra taire
c’était ce matin
……………………………..
Et refaire surface
Une telle Traversée
La venue d’une petite fille
Qui bouscule tellement
Je l’aime infiniment
Après Joseph en 2014, Marie-Hélène lafon publie « Traversée », dans la collection paysages écrits,édition Guérin une petite merveille une réédition sortie en mars 2015 que je viens de découvrir :
« construit autour d’une géographie intime, « Traversée » évoque un paysage archaïque au sein duquel de dessine une trajectoire d’écrivain. »
Lors de ma flânerie en librairie, alors que je viens de lire Joseph, je rencontre ce livre de M-H Lafon et le titre me séduit, coïncidence heureuse. Texte poétique par excellence.
Sans mot mais toujours admiratif
Fred
Merci Monique ….je note en passagère attentive aux mots
Trave nave n’est pas traquenard
parfois on voit la fumée
comme la queue du renard
Au milieu de l’océan
Dis ils est loin
Le bel port
Dis où tu mènes
Mon canot
C’est beau
Une si belle traversée
Quand *levivre
Vibre l’air
De respirations
Souffles moments d’apnée
Ô si
Dis
La vie cette traversée
Qui sait de où elle part
Et se vit son chaque jour
Chaque seconde arrivée
A un état de bien être
Est une belle traversée
Dite de vie *levivre
bonjour à chacun, en cet avant Pâques…
C’est bon de la regarder sa vie
Et de sourire même rire
Avec grands coups d’éclats
Parfois la traversée
De pourtant une petite vie
Ressemble tellement
A une belle épopée
Et c’est un petit miracle
Quand les pépites précieuses
Conservent cette flamme cette chose
Qui s’appelle amour
Et qui donne la force
L’envie d’être en amour
Encore et encore
Tout au long de *levivre
désolée d’inonder, les bouts de doigts frétillent, par un soleil charmant d’un jour de belle grâce qui papille de flammes précieuses leurs délicieuses…
alors je vous embrasse matelots, capitaine, émerveillée devant vous qui êtes du voyage…
QUELLE BELLE TRAVERSEE EN VOTRE COMPAGNIE, COMPLICES DE L’INFINI…
Je chemine / chaque pas est une avancée/ les buissons d’épines/ les déserts solitude/ les rencontres chaleur/ je chemine / longue est la traversée de récifs en récifs/ de plages en plages/ de saisons en saisons/ je chemine.
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D’escale en escale
vouloir atteindre son but
l’oiseau migrateur
Aventuriers de la vie
le voyage est une épreuve
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Pas de GPS pour tracer le parcours -:) pas de panneaux pour prévenir des dangers -:) pas de nuages pour dire les orages-:) mais un cœur pour aimer, de la force pour avancer, du soleil dans les yeux, du sourire sur les lèvres, des amis sur le chemin.
très joli, Monique, bonne nuit pour chacun sur sa traversée…
détroits étroits mais dangereux
par les courants charriés qui ont varié
en ont fait des lieux de perdition
qui s’y rend s’y perd
vitupère quand le sens l’abandonne
repère un amer, un cap, un promontoire
tient bon sur les ridoirs
et dans ce corridor pas loin de Corrégidor
oublie les philippiques
pour choisir les Philippines
la première traversée
on la voit de travers
c’est sûr,
mais c’est aussi
une aventure
on largue les amarres
on jette les aussières
et on choisit un parcours
qui peut être long
mais pas austère
après le ponton
c’est le fronton
des grands espaces
bien dégagé
et puis un jour
ça se termine
on a dévidé la bobine
l’ultime traversée
qui rend de l’intime
tout de la pesée
des âmes muries
et charron qui
demande le prix
La travée sert et jamais n’entrave
le grand saut dans l’inconnu
l’étrave refendue par la proue
laisse bouillonnante la vague
et ainsi se fraie un passage la nave
Bien des regards se sont croisés
Sur le parcours de notre vie
Bien des légendes se sont forgées
Sur la trajectoire de notre histoire
Mais qui dira ce que l’âme murmurait
Sur les vagues de l’amour et du temps
Qui dira combien il aura fallu d’orages
De tempêtes, d’ouragans, de violence
Avant que les mots sonnent enfin justes
Sur cette longue traversée des ans
Qui dira ce que les yeux ont versé de larmes
Par la blessure et la douleur d’un naufrage…
Non la vie n’est pas un long fleuve tranquille
Et si le vent se calme, si le soleil brille un peu
C’est que peut-être à force de combat parvient on
A vivre sans espoirs, chacun ramant sur son radeau,
Glissant pour se convaincre quelques mots sous la plume
Où relisant le cœur serré, le bateau ivre de Rimbaud.
vers l’autre rive , entre noue et chien assis
je te cherchai
tendant mon regard
au plus loin du possible
et sans cette cible virtuelle
mais espérée
jamais
je n’aurai trouvé la force
de poursuivre la traversée
celle du désert
jonchée de souvenirs épars
avant que l’oasis n’apparaisse
histoire de quête et de conquête
de persévérance et d’espoir
pour dompter la variance
et vaincre la peur du noir
Entre une traversée dans le silence et le murmure des poètes les mots sont bienvenus dans l’immensité du désert
Au bord du chemin
En une quête d’écho
Attendre que passe
L’ami qui s’arrêtera
Pour échanger quelques mots
Quelques rides à la surface de l’eau
Un ciel parsemé de nuages cendrés
la beauté d’une vielle dame
Se respirer son âme
Dans la paume d’une main
Qu’on aime fort de fort
C’est délicat c’est bon
Dans la grâce du temps
Voguent tous ces mots
dans la chaleur de l’instant
battements du cœur
des passagers de ce jour
dans le sillage du bateau
Il est un livre qui raconte la longue traversée de Fabienne Verdier dans l’apprentissage de la langue et de la calligraphie chinoise, un livre qui s’intitule « Passagère du silence », une belle histoire vraie, c’est en relisant le haïku d’Ossiane avec ce joli vers « les passagers du vent » que ce livre me revient en mémoire, Fabienne Verdier dont nous parle Arletteart dans son blog Imagines Imagine et pour les amoureux de François Cheng un très joli livre « François Cheng POESIE CHINOISE -Calligraphie de FABIENNE VERDIER » un bien joli voyage à travers la calligraphie et la poésie
‘Le calligraphe est un nomade, un passager du silence » Fabienne Verdier
passager du silence quelle belle expression
les mots se fraient un chemin dans le passage des lèvres
les voyages nous parlent un langage de diversité
mais entre les sifflets du départ et la montée en puissance des machines
il y a la place pour des accalmies bourdonnantes
sans plus de claquement des vilebrequins
pas un seul aileron en visibilité
mais vers les mille et une nuit
des sequins en quantité
Mais si vous, et tout vous teinté d’innocence
Beau bateau parti au loin sur les mers d’avril
Puiser dans l’eau pure d’un ciel gris d’espérance
Le rêve inaccompli ne tenant qu’à un fil
Les vapeurs passagères du printemps montent en grappes
les fleuraisons n’auront pas raison de notre amour du beau
et si par le passage j’erre sans savoir où vraiment est sagesse
mère nature, elle, n’oublie pas de me couvrir de ses largesses
alors on ne peut dire qu’à toute fin il y en a bien trop
et le bourdonnement familier qui annonce la fructification
met en mouvement la mémoire et de tous ces satrapes
qui portent au loin les signes du future butin
rien n’échappe à notre regard
Dans l’entre île j’axe mon déplacement
et dans désemparer je fixe sans tourment
la direction qui me conduira à destination
et de ce point milieu, au barycentre
je contemple l’équidistance
moment d’équilibre précaire
dans un déroulement sommaire
message égaré entre les deux iles
le fil a été coupé
Bonne journée à tous
Belle traversée de cette journée sans nuage