perdu dans la brume
à l’écoute du volcan
l’arbre à nuages
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lost in the mist
listening to the volcano
cloud tree
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
perdu dans la brume
à l’écoute du volcan
l’arbre à nuages
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lost in the mist
listening to the volcano
cloud tree
Une ombre chinoise
Silhouette sur fond de brume
Le porte-parole
Sur le devant de la scène
Laisse des mots en écho
Bonsoir Ossiane un arbre comme un porte parole au coeur de ces paysages sans vie comme un espoir, un regard vers ce monde embrumé où semble vouloir percer la lumière, je pense que tu dois beaucoup aimer cette image. Bonne semaine et une bise chaleureuse.
Liaison ciel et terre
signature sur fond de brume
l’arbre à palabres
écharpe de laine
jetée chaude douce soyeuse
devant la triade
l’œil en éveil
équilibre de traits fermes
le silence des lieux
En équilibre
Penché vers le vide
Résistance
Bien belle photo!
Il tend ses simples feuilles
Pour que les doigts du ciel
Lui écrivent un poème
Qui palpite sa sève
Rien ne serait semblable
Si ancré au centre de l’image
Ce petit arbre insolite,
Performance de la nature,
Ne venait remplir l’espace.
Propulsé sur les hauteurs
Il accueille notre regard,
Soliste à la voix claire
Il laisse entendre son chant
Dans son théâtre d’Epidaure.
Il est notre messager lointain et solitaire
Sur cette terre ingrate et mystérieuse
Attentif aux grondements du volcan,
Témoin annonciateur des tourments
Qu’un nuage de cendres
Pourrait faire taire à tout jamais
Réduire à néant sous la faux d’une irruption
pense-bête
soudain l’ombre d’un arbre
dans la brume bleue
Là
Planté là
Il semble seul
Il n’en est rien
Il communique
Avec le ciel
Et ses grâces
Le couvent
D’une brume
Promesses
Espoirs jolis
Il vit sa vie
Tout simplement
Là
faire lien sien en étant fair
et pas fier, à bras ou autrement
Parce que ce blog est une liaison formidable entre son auteur Ossiane et tous les passagers que nous sommes….Qu’ils soient participants ou simples lecteurs, admirateurs de ces notes à l’imagination débordante qui toujours nous enchantent.
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Une image, une méditation
Un point de ralliement
Des mots, des pensées
Des partages, des silences
Des amorces d’échanges
Une liaison toute virtuelle
Sans frontières et bien réelle
Des expressions, des émotions
A partir d’une même source
Un goût commun pour la beauté,
Pour les mots, pour la poésie
Dans un esprit d’amour et de communion
Une appréciation pour une œuvre
Dont les images entre elles ont un lien
Non seulement visuel mais profond
Le reflet d’un état d’âme
D’un créateur en recherche permanente
Perfectionniste au cœur immense.
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Bonne nuit à tous
c’est joli, Monique, c’est bon de l’écrire…
Merci Ossiane, de permettre notre liaison qui nous fait tant de bien…
Et Monique, parle de ton lieu, si bien…
que je vous remercie, chacun, et tous, merci de belle grâce…
Lui tout là haut se hisse encore plus haut
solitaire sur son rocher
vers le nuage éphémère qui un instant s’attarde
en douce caresse
Plaisir de vous retrouver fidèles par les belles images inspirantes d’ Ossiane
Arlette
« (…) il convient de revenir à l’observation, au ressenti, à l’expérience, de se mettre humblement à l’écoute de la vie, de la « mélodie secrète » de l’univers qui nous relie au monde par le coeur et l’intuition »
Frédéric Lenoir dans – Du bonheur un voyage philosophique – à propos « de l’usage conventionnel du langage et des postures intellectuelles et culturelles qui l’accompagnent »
Merci Monique, de nous confier ses mots, à Frédéric Lenoir…
Son seul son existé
Pourtant tant de partages
En écoutes son humble
Pour chacun de passage
Quand l horizon semble s effacer
L amour enracinė de l enfance
Te dėlivre de tes peurs
—–
Bonjour à tous les matelots
Et à toi ossiane en espėrant que tu te remettes bien
Arbres en souffrance
ANDANTE MAESTOSO
LE TRILLE
Tout là-haut, il y a une fenêtre à tabatière, et un trille :
un des oiseaux de la maisonnée au-dessus de ma tête – cette
toute petite colonie d’habitués que nous possédons
parmi les plus riches trésors du voisinage, grâce à
leurs mares et leurs mangeoires pour oiseaux de passage.
Devant nos yeux, une ligne de collines, une ligne de nuages :
ils s’enlacent, un mariage en quelque sorte, avec mécanisme
de hauts et bas – comme tout mariage, tout amour. Sombre jour
de bonheur. Pluie en abondance, ici. Il n’y en a pas eu,
de pluie, depuis un millier d’années nous semble-t-il, nez
sec, gorge sèche, fumée dans les yeux pour des semaines.
Jamais, disent les gens d’ici, jamais ça ne respire, mais ça coule à seaux.
Quand les incendies ont pris il y a un mois,
à partir des trois États, celui du nord, celui
de l’ouest, et le nôtre de l’autre côté de la ligne des crêtes – fumée
montant en nuage, lumière d’apocalypse, étouffement
dès le matin. Il y a un signe chez les arbres,
comme s’ils portaient un habit de deuil,
leur habit de brun desséché,
un signe prophétique : morts au milieu des vivants, ceux
qui se languissent du déplaisir et ancien et futur,
ceux qui vont s’endormir sans espoir de réveil.
On sort avec la chienne, et c’est comme si un monde,
un monde allait finir, comme si la bombe [la bombe, oui,
vous vous souvenez] avait fini par tomber. Et pas
une fleur au jardin de toute l’année, pas une seule
fleur pour séduire le cœur en sécheresse. Mais, tout là-haut,
le trille. Comprendre ! Comprendre là quelque chose
à la fin : comment il se fait que tout est donné. Que tout
se développe, et où cela mène, à quelle fin –
là où tout semble sans fin [sans dessein final, sans
téléologie]. Le trille de l’oiseau, est-ce un simple trille ?
Un simple trille, et à jamais achevé ? Dans un avenir d’incendie ?
Dans cet abyssal présent ? En chute verticale vers
quelque concrétion, quelque étoffe de réalité là-dessous qu’il
n’est pas possible d’atteindre – et il s’en tient là, ce
trille [là, se tient ?], non : en suspens, plutôt, en suspens
dans le repos de l’éternité sans repos de l’air. Et donc, oui,
là-haut, ce trille. Si cela m’est impossible, la vie,
la joie, en son rire de plus ancienne habitude – du moins
ce bec. Que l’oiseau vive, ait sa joie, signifie qu’il existe
quelque dessein dans l’absence de dessein.
Aucun mouvement vers l’avant. Désespoir,
de ne pouvoir avancer malgré vos efforts. Cependant, tout
marche. Parfois, savez-vous, le poème ne
peut s’arrêter : d’un jour sur l’autre, don de fragments.
Nathaniel Tarn, poème extrait du recueil » Ins and outs of the forest rivers », traduction inédite d’Auxeméry.
–
A consulter sur le site Poezibao .
http://poezibao.typepad.com/poezibao/2010/09/anthologie-permanente-nathaniel-tarn.html
alien ne fait pas lien
chainon manquant
rencontre marquane
Merci Mathilde pour ce très beau texte et tout ce qu’il contient comme allégories
… »Que l’oiseau vive, ait sa joie, signifie qu’il existe
quelque dessein dans l’absence de dessein …
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L’arbre du sommet
De par ce face à face
Témoigne de son temps
Dans son silence, son allure
Ouvre le livre du vécu
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L’arbre dans sa brume
Se cherche
Son perdu pas sa voie
Il se laisse bercer
Par les magies de la vie
Ses petits bonheurs
Leurs grands
Sons liés
en trilles
Autour du silence
Dans ce vide qui s’installe
Totem de l’absence
Qui unit, relit, solidarise
il y en a des fortes et des faibles
des fatales et des foetales
des cordons ombilicaux
des qui engagent plus que d’autres
on les imagine adultères
et puis aussi les liaisons dangereuses et la belle image de Gérard Philippe….
Les oiseaux de passage,
Les insectes rampants,
Les perles d’eau des nuages,
La lumière du jour,
Il les invite à danser le cycle de la vie…
c’est joli, Jo.S,
je vous souhaite à chacun, une belle journée,
J’emmène le petit arbre
Dans mon sac à dos
Pour qu’il se sorte de sa brume
Regarde la mer
Et horizone la lumière
Il semble triste ce tronc tout seul
Même si l’avent ses recueillements
Comme chaque jour finalement
C’est bon aussi de se laisser vivre
j’espère pour vous, Ossiane, Thierry, que vos maux s’estompent avec le temps…
merci Annick
pas de chance
je suis douillet
les anti douleurs
ne suffisent pas toujours
la patience et le calme
permettent de s’accommoder
de ces périodes délicates
bonsoir de l’index gauche
à l’équipage et au capitaine
Humains et mots amusons nous en ensemble au jeux des liaisons
Tout en aimant évidemment en entendant aimer et non aimant
Quand écoutant et émouvant encore énormément ton âme
Qu’es tu amant avec ou sans attache apparemment entendue
Petits échos inspirés et enchanteurs échangés avec ces intonations
De liaisons entre les mots écrits épris ensemble et enchaînés
Humains et mots aimants en s’assemblant s’aimeront encore longtemps
Autour de l’arbre…. des mots qui illustrent parfaitement cette image à mon sens :
Au dernier chapitre de la Poétique de l’Espace de Bachelard parce que ce petit arbre garde une certaine forme arrondie dans son feuillage…
« …le poète reprend le rêve le plus haut. Il sait que ce qui s’isole s’arrondit, prend la figure de l’être qui se concentre sur soi(…) La encore autour de l’arbre seul, milieu d’un monde, la coupole du ciel va s’arrondir suivant la règle de la poésie cosmique » et Monsieur Bachelard cite Rilke :
« Arbre, toujours au milieu
De tout ce qui l’entoure
Arbre qui savoure
La voûte entière des cieux » Rilke
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Bonne et belle semaine pour tous
je vous Thierry, moi aussi je suis ma douillette, et c’est bien, la sensibilité même si elle peut tuer dans la douleur, fait connaître des vertiges immenses dans les petites joies…
MERCI Monique, merci merci…
Cet arbre là
Il en a vu des tordationnes
Mais c’est pourquoi il vit
Ses rebondis de vie
Car il l’aime la vie
Malgré ses malgré tout
C’est un hyper sensible
On le dit un artiste
merci de lire dans le silence, Thierry…
*je vous souris, Thierry, moi aussi je suis douillette…