Liaison / Liaison

Liaison / Liaison

perdu dans la brume

à l’écoute du volcan

l’arbre à nuages

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lost in the mist

listening to the volcano

cloud tree

32 réflexions sur « Liaison / Liaison »

  1. Une ombre chinoise
    Silhouette sur fond de brume
    Le porte-parole

    Sur le devant de la scène
    Laisse des mots en écho

  2. Bonsoir Ossiane un arbre comme un porte parole au coeur de ces paysages sans vie comme un espoir, un regard vers ce monde embrumé où semble vouloir percer la lumière, je pense que tu dois beaucoup aimer cette image. Bonne semaine et une bise chaleureuse.

  3. Liaison ciel et terre
    signature sur fond de brume
    l’arbre à palabres

    écharpe de laine
    jetée chaude douce soyeuse
    devant la triade

    l’œil en éveil
    équilibre de traits fermes
    le silence des lieux

  4. Rien ne serait semblable
    Si ancré au centre de l’image
    Ce petit arbre insolite,
    Performance de la nature,
    Ne venait remplir l’espace.
    Propulsé sur les hauteurs
    Il accueille notre regard,
    Soliste à la voix claire
    Il laisse entendre son chant
    Dans son théâtre d’Epidaure.
    Il est notre messager lointain et solitaire
    Sur cette terre ingrate et mystérieuse
    Attentif aux grondements du volcan,
    Témoin annonciateur des tourments
    Qu’un nuage de cendres
    Pourrait faire taire à tout jamais
    Réduire à néant sous la faux d’une irruption


  5. Planté là
    Il semble seul
    Il n’en est rien
    Il communique
    Avec le ciel
    Et ses grâces
    Le couvent
    D’une brume
    Promesses
    Espoirs jolis
    Il vit sa vie
    Tout simplement

  6. Parce que ce blog est une liaison formidable entre son auteur Ossiane et tous les passagers que nous sommes….Qu’ils soient participants ou simples lecteurs, admirateurs de ces notes à l’imagination débordante qui toujours nous enchantent.
    ______

    Une image, une méditation
    Un point de ralliement
    Des mots, des pensées
    Des partages, des silences
    Des amorces d’échanges
    Une liaison toute virtuelle
    Sans frontières et bien réelle
    Des expressions, des émotions
    A partir d’une même source
    Un goût commun pour la beauté,
    Pour les mots, pour la poésie
    Dans un esprit d’amour et de communion
    Une appréciation pour une œuvre
    Dont les images entre elles ont un lien
    Non seulement visuel mais profond
    Le reflet d’un état d’âme
    D’un créateur en recherche permanente
    Perfectionniste au cœur immense.
    ______

    Bonne nuit à tous

  7. c’est joli, Monique, c’est bon de l’écrire…

    Merci Ossiane, de permettre notre liaison qui nous fait tant de bien…

    Et Monique, parle de ton lieu, si bien…

    que je vous remercie, chacun, et tous, merci de belle grâce…

  8. Lui tout là haut se hisse encore plus haut
    solitaire sur son rocher
    vers le nuage éphémère qui un instant s’attarde
    en douce caresse
    Plaisir de vous retrouver fidèles par les belles images inspirantes d’ Ossiane
    Arlette

  9. « (…) il convient de revenir à l’observation, au ressenti, à l’expérience, de se mettre humblement à l’écoute de la vie, de la « mélodie secrète » de l’univers qui nous relie au monde par le coeur et l’intuition »
    Frédéric Lenoir dans – Du bonheur un voyage philosophique – à propos « de l’usage conventionnel du langage et des postures intellectuelles et culturelles qui l’accompagnent »

  10. Merci Monique, de nous confier ses mots, à Frédéric Lenoir…

    Son seul son existé
    Pourtant tant de partages
    En écoutes son humble
    Pour chacun de passage

  11. Quand l horizon semble s effacer
    L amour enracinė de l enfance
    Te dėlivre de tes peurs
    —–
    Bonjour à tous les matelots
    Et à toi ossiane en espėrant que tu te remettes bien

  12. Arbres en souffrance
    ANDANTE MAESTOSO

    LE TRILLE

    Tout là-haut, il y a une fenêtre à tabatière, et un trille :
    un des oiseaux de la maisonnée au-dessus de ma tête – cette
    toute petite colonie d’habitués que nous possédons
    parmi les plus riches trésors du voisinage, grâce à
    leurs mares et leurs mangeoires pour oiseaux de passage.
    Devant nos yeux, une ligne de collines, une ligne de nuages :
    ils s’enlacent, un mariage en quelque sorte, avec mécanisme
    de hauts et bas – comme tout mariage, tout amour. Sombre jour
    de bonheur. Pluie en abondance, ici. Il n’y en a pas eu,
    de pluie, depuis un millier d’années nous semble-t-il, nez
    sec, gorge sèche, fumée dans les yeux pour des semaines.
    Jamais, disent les gens d’ici, jamais ça ne respire, mais ça coule à seaux.
    Quand les incendies ont pris il y a un mois,
    à partir des trois États, celui du nord, celui
    de l’ouest, et le nôtre de l’autre côté de la ligne des crêtes – fumée
    montant en nuage, lumière d’apocalypse, étouffement
    dès le matin. Il y a un signe chez les arbres,
    comme s’ils portaient un habit de deuil,
    leur habit de brun desséché,
    un signe prophétique : morts au milieu des vivants, ceux
    qui se languissent du déplaisir et ancien et futur,
    ceux qui vont s’endormir sans espoir de réveil.
    On sort avec la chienne, et c’est comme si un monde,
    un monde allait finir, comme si la bombe [la bombe, oui,
    vous vous souvenez] avait fini par tomber. Et pas
    une fleur au jardin de toute l’année, pas une seule
    fleur pour séduire le cœur en sécheresse. Mais, tout là-haut,
    le trille. Comprendre ! Comprendre là quelque chose
    à la fin : comment il se fait que tout est donné. Que tout
    se développe, et où cela mène, à quelle fin –
    là où tout semble sans fin [sans dessein final, sans
    téléologie]. Le trille de l’oiseau, est-ce un simple trille ?
    Un simple trille, et à jamais achevé ? Dans un avenir d’incendie ?
    Dans cet abyssal présent ? En chute verticale vers
    quelque concrétion, quelque étoffe de réalité là-dessous qu’il
    n’est pas possible d’atteindre – et il s’en tient là, ce
    trille [là, se tient ?], non : en suspens, plutôt, en suspens
    dans le repos de l’éternité sans repos de l’air. Et donc, oui,
    là-haut, ce trille. Si cela m’est impossible, la vie,
    la joie, en son rire de plus ancienne habitude – du moins
    ce bec. Que l’oiseau vive, ait sa joie, signifie qu’il existe
    quelque dessein dans l’absence de dessein.
    Aucun mouvement vers l’avant. Désespoir,
    de ne pouvoir avancer malgré vos efforts. Cependant, tout
    marche. Parfois, savez-vous, le poème ne
    peut s’arrêter : d’un jour sur l’autre, don de fragments.

    Nathaniel Tarn, poème extrait du recueil » Ins and outs of the forest rivers », traduction inédite d’Auxeméry.

    A consulter sur le site Poezibao .

  13. Merci Mathilde pour ce très beau texte et tout ce qu’il contient comme allégories

    … »Que l’oiseau vive, ait sa joie, signifie qu’il existe
    quelque dessein dans l’absence de dessein …
    ____

    L’arbre du sommet
    De par ce face à face
    Témoigne de son temps

    Dans son silence, son allure
    Ouvre le livre du vécu
    _____

  14. L’arbre dans sa brume
    Se cherche
    Son perdu pas sa voie
    Il se laisse bercer
    Par les magies de la vie
    Ses petits bonheurs
    Leurs grands

  15. Qui unit, relit, solidarise
    il y en a des fortes et des faibles
    des fatales et des foetales
    des cordons ombilicaux
    des qui engagent plus que d’autres
    on les imagine adultères

  16. Les oiseaux de passage,
    Les insectes rampants,
    Les perles d’eau des nuages,
    La lumière du jour,
    Il les invite à danser le cycle de la vie…

  17. c’est joli, Jo.S,
    je vous souhaite à chacun, une belle journée,

    J’emmène le petit arbre
    Dans mon sac à dos
    Pour qu’il se sorte de sa brume
    Regarde la mer
    Et horizone la lumière
    Il semble triste ce tronc tout seul
    Même si l’avent ses recueillements
    Comme chaque jour finalement
    C’est bon aussi de se laisser vivre

    j’espère pour vous, Ossiane, Thierry, que vos maux s’estompent avec le temps…

  18. merci Annick
    pas de chance
    je suis douillet
    les anti douleurs
    ne suffisent pas toujours
    la patience et le calme
    permettent de s’accommoder
    de ces périodes délicates

    bonsoir de l’index gauche
    à l’équipage et au capitaine

  19. Humains et mots amusons nous en ensemble au jeux des liaisons
    Tout en aimant évidemment en entendant aimer et non aimant
    Quand écoutant et émouvant encore énormément ton âme
    Qu’es tu amant avec ou sans attache apparemment entendue
    Petits échos inspirés et enchanteurs échangés avec ces intonations
    De liaisons entre les mots écrits épris ensemble et enchaînés
    Humains et mots aimants en s’assemblant s’aimeront encore longtemps

  20. Autour de l’arbre…. des mots qui illustrent parfaitement cette image à mon sens :

    Au dernier chapitre de la Poétique de l’Espace de Bachelard parce que ce petit arbre garde une certaine forme arrondie dans son feuillage…
    « …le poète reprend le rêve le plus haut. Il sait que ce qui s’isole s’arrondit, prend la figure de l’être qui se concentre sur soi(…) La encore autour de l’arbre seul, milieu d’un monde, la coupole du ciel va s’arrondir suivant la règle de la poésie cosmique » et Monsieur Bachelard cite Rilke :

    « Arbre, toujours au milieu
    De tout ce qui l’entoure
    Arbre qui savoure
    La voûte entière des cieux » Rilke
    _____

    Bonne et belle semaine pour tous

  21. je vous Thierry, moi aussi je suis ma douillette, et c’est bien, la sensibilité même si elle peut tuer dans la douleur, fait connaître des vertiges immenses dans les petites joies…

    MERCI Monique, merci merci…

  22. Cet arbre là
    Il en a vu des tordationnes
    Mais c’est pourquoi il vit
    Ses rebondis de vie
    Car il l’aime la vie
    Malgré ses malgré tout
    C’est un hyper sensible
    On le dit un artiste

    merci de lire dans le silence, Thierry…
    *je vous souris, Thierry, moi aussi je suis douillette…

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