montagnes enchâssées
la maison de la plage
déserte
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embedded mountains
the beach house
deserted
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
montagnes enchâssées
la maison de la plage
déserte
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embedded mountains
the beach house
deserted
L’ombre est vivante
qui se découpe
et avance
Déraciné à mille lieues dans une grande solitude
Isolé, loin du monde, sans autres issues que celles de l’esprit
Qui vous permette d’embarquer sur le cargo des rêves
Franchir les obstacles ouvrant la porte à l’évasion
Apprendre le langage du vent, de la mer et des nuages
Voguer en silence sur les vagues de l’imaginaire
Caresser du regard les montagnes qui vous cernent
Et les voir s’effacer dans la brume du crépuscule
Douce retraite le temps d’un long sommeil
Où seul au monde dans la lumière pâle de l’aurore
Les yeux encore enveloppés de nuit vous ouvrez les volets
Pour découvrir ce paradis ignoré dans lequel vous vivez.
Et seulement
___________Si c’était vrai
Elle ou ma maison
___________ta maison rêvée
Mon ermitÂge
___________du fond du désert
où pour mourir
___________à la vie précieuse
En bord de Mère
___________Viendrais-tu ?
Si c’était vrai ?
L’avoir construite
___________De ton regard
plus loin que tout
___________émerveillé
entre deux mondes
___________née de montagnes
soif d’océan
___________ravive l’ombre
est un mystère
___________où l’autre manque
Non! Tu n’est pas seul
___________Non! Tu n’est pas seule
Tu l’as choisi
___________Ce bout de Toit
avant la chute
___________pour un soleil
irrémédiable
___________Tu changerais
le monde entier
___________De tes couleurs
Tu le peindrais
___________le Nom du ciel
Tout l’univers
___________te répondrais
Du haut des monts
___________foi de δαίμων
te porterais
Et seulement
___________si c’était vrai ?
entaille profonde
passage privilégié
un chemin de ronde
Seul dans la lumière
l’ombre rampe l’oeil sombre
dans la saignée du jour
–
Comme d’hab, immensément bôôôô, Monsieur le Prof’ de grec !
J’ai tout de suite pensé à cette chanson-là :
–
Dites, dites, si c’était vrai
(… … …
… … …)
Si c’était vrai tout cela
Je dirais oui
Sûrement
Oh oui, sûrement, je dirais oui
Parce que c’est tellement beau tout cela
Quand on croit … que c’est vrai.
Jacques BREL
–
Sourire, clin d’oeil, biz et bonne fin de dimanche à tous.
–
Oui vraiment beau cette fenêtre poétique qui s’ouvre dans le creux des monts pour laisser entrer la lumière et donne à Bourrache cette belle occasion de nous remettre en mémoire ce poème de Jacques Brel entre le doute et l’espérance. (je ne sais si c’est le nom* « du prof de grec » qui t’as inspirée ! qui sait peut-être !)
Bonne fin de dimanche à tous et merci à vous c’est un bonheur de vous lire.
* δαίμων (démon)
Elle se sent moins seule
Il y a la lumière
Dans les liens d’écritures
« δαίμων » rien d’un démon , mais l’Âme d’un mort /l’ esprit / la puissance divine / l’ ombre.
Quel est le chemin
qui mènerai jusqu’à toi
Inaccessible?
Merci l’équilibriste pour cette traduction en effet bien différente de celle que j’ai trouvée (je n’ai pas fait de grec, me suis donc fiée à une traduction apparemment pas très exacte pour ne pas dire carrément fausse !)
____
Douce solitude
Dans son écrin de soi
Un havre de paix
____
Bonne et belle semaine à tous
–
m’a coupé l’herbe sous l’pied l’Prof !
Suis aussi rassurée : j’utilise un bon dictionnaire.
Dans le contexte, j’avais choisi « l’Ombre » (en y mettant une majuscule) mais à chacun son interprétation… ^_^
–
ariette oubliée
au seuil de l’immensité
fardeau des ogres
–
Une grosse brassée de rayons de soleil à tous.
–
En GREC ANCIEN : δαίμων daímôn (OK ! j’ai tout compris ! Dieu, déesse, divinité, puissance divine ou Âme d’un mort, esprit que l’on peut évoquer, ombre) ( Plus l’Ombre d’un doute -;), mieux vaut un bon dictionnaire en effet)
(pas d’inquiétude c’est ma nature d’être curieuse comme un chat et de vouloir comprendre pourquoi ce faux sens)
c’est vrai que cela fait de la peine, quand on peut se ressentir mal avoir compris, ou pas avoir compris…
et puis parfois on a encore plus de peines, quand on comprend…sourire!
beaux rayons pour chacun.
il faut avoir une tête grosse comme cela, pour tenter oser tout comprendre, et la mienne sa petite…sourire…
et je te cite Bourrache, comme tu cites J.Brel,
*Parce que c’est tellement beau tout cela
Quand on croit que … c’est vrai
et j’ajoute;
*Et qu’on le croit vraiment
Par tous ses sens
alors quand on comprend
qu’on ne comprend pas grand chose
on s’allonge la vie
et on fait ses petits pas
c’est au moins déjà cela
où on se niche son intime
dans son soi son précieux
Pas de peine du tout du tout Annick sois tranquille, juste vouloir comprendre et alors oui sourire tout simplement de son erreur et dire merci de m’en aviser rien de pire que de rester dans le faux-sens à cause du phonétique. Belle fin fin de journée à tous et Bise à toi.
oui je suis d accord avec toi,
quand on nous précise qu on n a pas bien compris, c’est que du bonheur,
je pensais écrire bien plus, qu’on a de la peine qd en soi on ressent qu on n’est pas certain d’avoir compris…
belle fin de journée pour chacun, et bise pour chacun, c’est mon jour de bontés…sourire…une belle journée pour moi, j’ai de la chance, que je souhaite à tous!
Cette image très belle a pour moi quelque chose de triste cette petite maison seule sur la plage déserte comme au fond d’un gouffre me laisse un sentiment d’angoisse et c’est ce qui m’a inspiré ces mots qui vont suivre de triste mémoire.
____
Pas de montagnes, pas d’océan, pas de plage de sable
Mais une chambre plus vide qu’une île déserte
De par cet isolement de longue durée
Où le monde entier avait cessé d’exister
Il était seul avec ses souffrances et ses angoisses
Par la fenêtre il apercevait le ciel et les nuages
Seul mouvement dans ce semblant de vie
Le vent qui s’engouffrait comme un intrus
Semblait un cri de détresse venu des profondeurs
Un dialogue s’instaurait hors du temps, hors du monde
Faits de mots cachés dans les nuages
Qu’il était seul à comprendre dans sa solitude
Comme une prière sans aucune intonation poétique.
_____
Aujourd’hui un automne ensoleillé et des arbres non décidés à se déshabiller, ni même à prendre leur parure de saison ce qui donne envie de prendre l’air.
c’est joli, Monique,
je la ressentais ainsi aussi, cette jolie image,
on a envie de la serrer la tite maison, de la réchauffer…
belle fin de journée, l’appel du large vers St Nazaire en gym pour lui…
Toujours sur la brèche
le col fait école
il relie deux mondes
petite et bien faite
sous le mastodonte rocheux
un rais de soleil
Tous les cris et les rires
ne passeront pas d’un vallée à l’autre
la cluse n’est pas une écluse
où on attend reclus la montée des niveaux
mais il y a dans cette gorge
autant de rires qu’ailleurs
quand le soleil montre
son déploiement en grand
alors on peut s’échiner à la suivre
Un parfum de silence au goût de solitude
La mer est tranquille et les sirènes absentes
Etrange paysage entre et mer et sommets
Où l’absence semble être la maitresse des lieux
Isolée, la maison du bout du monde
Est attirante et surprenante à la fois
Image de rêve dans un rayon de soleil
Belle sans doute dans les brumes de l’aurore
Maison de pêcheurs ou refuge de voyageurs
Tous les rêves sont permis à l’esprit vagabond
J’en fais un lieu mythique pour un conte de fée
Dans un décor merveilleux, qui respire la paix.
yaouh, joli, Monique,
j’y avais vu aussi cette facette, yaouh,
Cette tit’maison
qui tend ses bras
pour accueillir l’Amour
chauffe l’image…
Adret, Ubac vallée en V
qui a ainsi la roche entaillée
de taille et d’estoc
vibre alors le roc
L’ombre déferle qui rend vivant le défilé
et sur ces contreforts à peine voilés
on imagine sans peine un fond étoilé
qui ferait resplendir le lieux
par la magie des cieux
mais dans nos yeux
vit le contraste
du massif et du minuscule
pourtant pas écrasé
au premier plan
un mince liséré
délicatement inséré
en bordure du cadre
qui complète le tableau
pas un effet de bord
on n’y monte pas encore
et puis de l’unité
à la multiplicité
on songe à la complicité
comme une singularité
Revoyant il y a peu « la fille de Ryan »
j’ai vu des lumières et des nuages semblables
une verdure attrayante et tant de solitude…
merci pour tes partages, Thierry. cela me touche…doux soir…
Lieu d’isolement
Temple de méditation
A l’abri du monde
Dans les remparts du silence
Goûter à la solitude
isolat
spéciation
création
La solitude bonne comme cela fait du bien
Autant que d’être ensemble
Chaque fait en son temps
Un peu de soi en soi
Un peu de soi vers l’autre
L’ouverture pour soi
En seul ou à plusieurs
merci Ossiane,
merci à chacun pour votre jolie présence,
merci Thierry, j ai appris un nouveau mot
doux jour
Un bien bel équilibre
A se trouver dedans
Il y a des rencontres
Magiques de leurs vivantes
Et errer son tout seul
Mérite des efforts
Pour se trouver par d’autres
En réponse à ton joli commentaire Annick sur cette note qui pose le problème de l’isolement et de la solitude et du rapport de soi avec les autres
_____
S’isoler ou vivre avec les autres
Deux mondes aux antipodes
Où chacun se ressource
Compléments l’un de l’autre
Et souvent indispensables
Pour que le mot amour existe
Pour que dire et donner
Prennent tout leur sens
Pour que le mot partage
Ne se perde pas aux confins
D’une solitude trop égoïste
Et pourtant si douce parfois
Lorsque l’on se sent perdu
Et que le besoin se fait sentir
De se retrouver sans contraintes
Face à face avec soi-même
Pour puiser les forces nécessaires
Et repartir sur les chemins du monde.
____
Baudelaire parlait de l’écriture qui peut mener à une solitude dangereuse, oui la solitude a ses risques et ces mots de Lamartine en donne une impression douloureuse :
« Un silence éternel, effroi de la nature,
Régnait seul où régnait son éternel murmure,
L’Océan semblait mort, le ciel vide, et pour l’oeil
L’horizon n’était plus que solitude et deuil. »
merci Monique, merci pour ton joli texte,
et oui Baudelaire, l’écriture en solitude qu’elle peut être dangereuse,
et oui Lamartine…
merci à vous.
La chaleur de ses pores
Son souffle tendre et bon
Un regard qui murmure
Des lèvres aiment la vie
La main de l’amitié
L’écriture peut être froide
Même si son chaud s’écrire
La vie c’est de l’Humain
Son tendre doux partagé
Pour s’envoler ensemble
Une bonne isolation
procure de la chaleur
et soigne les douleurs
pas de risque d’insolation
le début d’une consolation
Ile à soi
ile sole mio
et quand la lumière monte
et que l’heure se montre
Qui connaît l’abandon
Sait ce que chaos veut dire
Dans l’isolement soudain
L’âme est blessée, déchiquetée
Entre douleur et chagrin
Toutes les plages du monde,
Tous les paysages du monde
Toute la beauté du monde
Ne sauraient taire cette souffrance
Seule la solitude et le temps
Dans le silence d’une retraite
Usant de patience de sagesse
Parviennent à cicatriser
La trace indélébile d’un adieu.
existe t-on par soi et pour soi
uniquement
seul au monde et sans frein
simplement
solitude immonde dit ce refrain
assurément
Là-bas loin du monde
Un petit coin de paradis
A l’abri de la misère et de la guerre
Le temps d’un rêve et d’une rémission.
Pourtant les clameurs du monde
finissent toujours par nous rattraper
et ce n’est pas qu’un coup de sonde
Hélas tu as raison Thierry !
On ne peut tout occulter
au risque de perdre la raison
comme ces êtres abandonnés
qui dans la jungle birmane
ou bien vietnamienne
qui ne savaient rien
de la guerre dans laquelle
ils s’étaient trouvés engagés
hors du temps et des réalités
le monde n’attend pas
D’ailleurs ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre, n’est pas pour moi synonyme de sagesse, nous nous devons d’être informés, de savoir de comprendre et d’agir ce qui à mes yeux est beaucoup plus responsable.
Quant à prendre parfois du recul pour laisser du temps à la méditation et à une prise de conscience fait aussi partie de la sagesse et trouver réconfort dans la nature est pour ma part bien souvent un havre incontournable de réflexion ,une nécessité, oui, vivre dans l’ignorance est atroce, encore trop fréquent et ce, sans même aller aussi loin Thierry.
L’ignorance est trop souvent avancée comme un argument
« ils n’ont pas cherché à savoir »
pourtant c’est bien H G Thoreau qui a écrit le premier sur la désobéissance civile
quand il refusa de payer des impôts pour financer la guerre au Texas et fit un temps de la prison , c’est le même auteur panthéiste qui célèbre dans « Walden » sa vie en autarcie dans les bois, mais cela ne dura qu’un temps !
Thoreau féru de liberté tu as raison de le citer, je n’ai pas lu la Désobéissance civile mais d’un tout autre point de vue j’aime dans un petit livre lu assez récemment « De la marche », la façon dont il parle de l’ignorance justement à ne pas s’y méprendre sur le sens qu’on lui donne et lorsqu’il parle de cette ignorance comme argument comme tu dis, il n’hésite pas à dénoncer dans un autre registre la diffusion de « l’Ignorance Utile », le » Beau Savoir » et fait la part des choses entre le savoir en tant que notre « ignorance positive » et l’ignorance notre « savoir négatif » il y a souvent méprise. l’essentiel étant l’intelligence et comme lui, je retrouve également ce goût prononcé pour la nature comme étant par elle-même un grand livre de référence et de sagesse.
je vous lis et je vous remercie pour vos partages, Monique et Thierry,
oui parfois cela fait douloureusement mal d’être informé,
et pourtant cela reste essentiel, pour oser tenter faire bouger des petits quelques choses,
sans informations vraies, on reste sur place, et des trucs pas chouettes continuent de se passer…
et que vive la liberté d’expression vraie,
quand on se manipule pour le respect la justice,
les armes de l’âme sont inattaquables…
faire le bien pour d’autres, encore et encore,
cela peut déranger, déstabiliser les routiniers qui se satisfont de situations pas chouettes,
et vivre la
liberté
au sein d’une crique
à un micro
pour informer le monde
son poème en plein ciel…
Sous sa cape de roche
La montagne t’enserre
Mais jamais ne t’écrase
Tu redresses la tête
Regardes le bleu du ciel
Et la montagne entière
Te porte jusqu’aux sommets
La mer à tes pieds
N’est plus qu’un petit lac
Où se reflètent les voiles
De ce navire qui t’emporte
Sur ces ombres tremblantes
Vers d’autres cieux, d’autres horizons.
Puisque c’est l’anniversaire de Nietzsche, un petit clin d’oeil sur ce site, je sais que le Capitaine comme moi apprécie beaucoup de ses écrits même si tout n’est pas à prendre et parce que ce blog est un pont entre nous tous, je vous donne cette petit citation :
« Quelle aimable chose qu’il existe des mots et des sons : les mots et les sons ne sont-ils pas des arcs-en-ciel et des ponts illusoires entre ce qui est éternellement séparé » Nietzsche
…et je me laisse aller au plaisir de vous donner cette autre sur la solitude, (le thème de l’isolement ne s’en éloigne que de très peu)
« Ô Solitude ! Ô toi ma terre natale solitude ! Par trop longtemps j’ai vécu lointain dans de lointaines contrées pour ne pas revenir sans larmes auprès de toi » Nietzsche
…allez je ferme mes petits carnets car les mots de Nietzsche s’y promènent très souvent.
Merci pour tes partages, Monique,
merci Nietzsche,
Si douloureux
Séparation
Larmes pour pont
Envol de ciel
en hiver comme en été l’isolation est essentielle
mais on ne met pas par plaisir quelqu’un à l’isolement
Friedrich était un sacré musicien !
http://www.youtube.com/watch?v=GssMS-fypiU
Un blog ne s’ouvre pas
Et c’est déjà l’isolement
Si agréable de partager
Ensemble une page amie
D’apprendre de découvrir
Un lien si fort qui réunit
Se donne d’aimer complices
merci chant maternel pour cette page partagée…
Et quand le blog il s’ouvre
Le regard s’illumine
Sur la page partagée
C’est doux que d’être
Ensemble dans un regard
Complices du tendre et du joli
Ma poésie de vie
En amours tellement
doux soir pour vous de chacun…
Annick le blog est ouvert et chaque jour les pages se tournent, et nous savons sans mots dire que le silence peut signifier tant de choses que nous pouvons ne pas comprendre et cette présence qui bien sur est attente, c’est un regard qu’on ne voit pas, des pensées qui ne s’expriment mais qui tôt ou tard trouveront les mots pour dire, pour offrir ce qui aujourd’hui est peut-être un des plus beaux partages avec la musique comme nous venons de l’entendre, je veux parler de la poésie.
merci à toi Monique, merci à chacun,
la poésie c’est si joli, c’est si magique, si plein de vie,
elle permet de traverser des tellement douloureux,
comme c’est joli ce ciel d’aujourd’hui,
c’est bel été en cet automne,
je vous serre chacun, vous aime de vous,
chacun splendide dans son lui,
il m’offre de si belles découvertes,
avec la vie, page après page,
sans rien savoir, rien qu’à *levivre,
d’un je vous aime, je t’aime la vie,
INTENSéMENT!
DOUX CIEL DE VIE!