Noires / Black

Noires / Black

mystérieuses

crêtes inaccessibles

au bout du monde

• • • •

mysterious

inaccessible peaks

at the end of the world

26 réflexions sur « Noires / Black »

  1. Philosophie de la composition

    Il est des nuits où la poésie entre
    par la fenêtre de l’âme – la plus
    petite des fenêtres de l’âme,
    qui ne laisse filtrer qu’un rai
    de lumière et, avec lui,
    le poème.

    Alors, je la recueille dans cette coupe
    abstraite, dont la transparence
    me révèle la couleur minérale
    de la nuit ; et mes doigts effleurent
    la surface d’une eau limpide,
    un clair de lune
    de mots.

    Puis, je verse sur le papier
    l’encre de la nuit, avec son rai
    de lumière et cette ligne de musique
    où le poème s’inscrit ; et les
    vers s’imprègnent de ce liquide,
    devenant humides comme tes
    cheveux après l’amour,
    quand les fenêtres de l’âme s’ouvrent
    pour laisser entrer la pluie
    de la vie.

    Nuno Júdice , extrait de Géométrie variable

  2. Il fallait lire : Nuno Júdice ; désolée pour cette erreur impardonnable . Pouvez-vous modifier Ossiane ? Merci à vous et Annick pour votre commentaire si spontané . Belle journée à tous

  3. Merci infiniment Mathilde pour ce texte de Nuno Judice et je me permets d’y ajouter ce complément , excisé du site LE NOUVEAU RECUEIL . Facilement accessible via les moteurs de recherche .  » Les poèmes de Judice foisonnent de la vie exubérante du langage en poésie, plus généreuse, plus épaisse que la vie prosaïque qu’on appelle quotidienne. Mais il ne s’agit pas de pleurer le réel, il s’agit plutôt de lui infliger à lui, le réel vaniteux, ou le concept, comme on voudra, l’épreuve d’une tentative de coïncidence avec soi, par-delà les justifications de la vie et les fuites devant la mort. Les poèmes réussissent-ils à remonter la pente du déclin de la vie prosaïque ? Il est permis de le penser, quand la source de vie et la source de sens sont bien une seule et même source : « comme si le cœur était l’unique source de ce que nous disons ». Judice évoque souvent Hölderlin. La filiation n’est pas forcée. Relisons Hölderlin (in Œuvres-dir. Ph. Jaccottet- Gallimard, La Pléïade, Paris, 1967, p.914) : « ô mon cœur devient infaillible cristal / auquel la lumière s’éprouve »…L’évidence est du côté du cœur, la raison est renvoyée à une nécessaire humilité… »

  4. merci Hélène,
    j ai du temps en lectures, il redort ce matin,

    j’irai lire vos nouvelles pistes de lectures,
    peut être ce soir,
    l’après midi se ra à *levivre,
    avec mon jeune homme autiste…

    c’est à dire à l’occuper, donner à sa tête du bel à voir,
    la vie donne assez souvent du moins bien à voir, qu’on ne choisit pas vraiment…

    alors je souhaite à vous tous, à chacun, et je cite Marc dans ses mots, ‘ clin d’œil affectueux!

    je vous souhaite de beaux moments à *levivre, au plus près de vos cœurs,
    le cœur l’essence de *levivre Tellement pour du joli, souvent,
    même si pas forcément simple, *mais le beau le bon fait du bien son tout Là,

    et c’est bon!

    j’en profite pour remercier chacun pour vos mots précieux,
    vos partages d’auteurs que je découvre,
    merci merci de vie!

  5. d’une rive l’autre
    bout du monde
    bout du tout
    bout de soi
    se dévoile
    bout à bout
    voilage voyage
    de là ou il n’y a pas d’âge
    est
    le mystère
    de l’entre deux
    vide plein
    de la plénitude
    complétude

  6. Sel de lune
    Lueur des danses
    Etoile de l’existence
    Erre à la recherche – du vide immense.

    Cercle des pensées à contre jour.

  7. Instillé tôt il nous repousse à plus tard
    l’amplitude des crêts ne se décrète pas
    la solitude décime bien quelque peu
    mais dans les vents changeant elle dessine
    un contraste qui s’affirme tête haute
    à ceux qui n’auraient que sombres certitudes
    et nous débiteraient à l’envie des platitudes
    elle dit que la lumière se cherche en altitude
    c’est une attitude des plus compréhensibles
    qui agitent en nous la face la plus sensible
    alors oui je veux croire que la côte toujours
    projette des ombres en voix de cônes
    ce ne sont point des cols
    qui poussent sur des cornes
    des images pieuses comme des icônes
    on atteint et on touche les bornes
    le vertige vous prend et l’abime vous surprend
    le noir se mêle au blanc
    semelle au vent

  8. Noir comme la nuit et les nuages qui grossissent ce jour
    Noir comme vont certaines pensées sinistres
    Noir de la cave, de la grotte ou du gouffre
    Ce noir qui souvent fait peur aux enfants
    Qui me fait peur à moi aussi, il est vrai
    Ce noir resté longtemps symbole de la mort ….
    Ce noir associé aux dangers, aux fantômes
    A la dame blanche aux légendes effrayantes
    Mahakala dans la mythologie indienne
    Kali la déesse noire, déesse de la mort
    Le mystère des « vierges noires »
    Culte de Sarah-la-Noire en Provence…
    Ce noir image de mélancolie «l’humeur noire »*
    Ce noir angoissant lorsque la nuit vous prend
    Noir couleur des ténèbres et qui pourtant
    Sied si bien à l’élégance et trouve sa beauté
    Excluant toute imperfection, jouant de contraste
    Et qui dans l’œuvre au noir en alchimie conduit à la lumière
    Ce ciel noir profond qui laisse briller la lune et les étoiles
    Plus encore ce noir qui n‘est pas tout à fait noir
    Et devient la couleur du mystère lorsque s’en va le jour
    Ce noir grisé presque bleuté qui couvrent les montagnes
    Pour faire place au silence, aux rêves et au repos…

    ….ce noir et plus encore la beauté intrinsèque de cette image qui inspire de si jolis commentaires sur cette page et tout particulièrement les mots de MioModus subtils, sensibles et poétiques.

  9. Le noir soulage et la lumière fatigue
    mais la mise en lumière du noir
    n’est pas une mise en abime
    et puis il y a des points sublimes
    des coins intimes aussi

    merci à Hélène et Mathilde pour ces beaux textes

  10. Oui , chère Monique , tout comme vous , j’apprécie particulièrement cet espace de poésie que nous offre Ossiane . A chacun d’intervenir selon sa propre sensibilité et pour ma part , je prends un grand plaisir à partager des textes qui s’articulent autour de la thématique choisie .
    Merci à tous et bon week end à chacun

  11. Le soir elle se niche dans les brumes
    Et se couette la bise du vent son ciel
    Ses noirs brillent pour d’autres qu’elle

  12. Tes mots étaient tachés de nuit
    Je les voulais clairs comme un ciel d’aurore
    Je les voulais doux comme la brume du matin
    Perdue dans un halo de brume, crépuscule d’un soir
    Dans des reflets sombres à la tombée du jour
    Tout était devenu noir, si tristement noir
    Il fut long à renaître le soleil d’un nouveau jour
    Et les mots lavés de tous les maux du passé
    Levant le voile du mystère du doute et de l’angoisse
    Qui ouvre le chemin vers la lumière, la confiance et l’amour.

    ______

    Pour Mathilde et vous tous, ci-dessous passage qui sort de mes petits carnets sans référence autre que celui de l’auteur Nuno Júdice -:)

    (…) « Je sais qu’au fond du poème
    Un sentiment se traîne;
    Et il coïncide avec le temps
    Qui l’a inspiré, avec ce limon
    D’émotions qui s’est déposé
    Dans l’âme, (…)

    Je retourne
    A moi-même comme quelqu’un
    Qui revient de voyage; et
    Je ne m’attendais plus, » (…)

  13. Le regard m’emporte au loin dans les montagnes
    Enveloppées d’un satiné bleuté à l’aube de la nuit
    Berceau de Moïse dans le clapotis des eaux
    Je me laisse aller à la douceur du paysage
    Un laisser vivre au fil de l’âme dans la fraîcheur du soir
    Dérive lente pour atteindre à l’horizon des rêves
    Une plénitude de bonheur dans le silence et la beauté

  14. Nuit du 4 aout ou pas
    c’est un privilège
    que de pouvoir fréquenter ton blog Ossiane.
    Je t’espère de mieux en mieux
    avec cette épaule récalcitrante

  15. C’est bon de quitter le noir
    De l’épuisement
    Et de toucher aux idées claires
    En lumière, confiance, amour

    je te cite tes trois derniers mots, Monique,
    belle soirée d’été pour tous de chacun…

  16. Face à ces sombres montagnes
    Entends-tu résonner les harpes
    Au tact léger des ombres?
    Guerrier, serre ton courage!

  17. Un grand merci à tous pour vos très très beaux et sensibles poèmes et inspirations !! Jolis échanges plein de respect entre vous aussi 🙂

    En effet, ces montagnes peuvent faire peur … elles sont sombres et acérées car constituées de magma, de basalte noir mais je les ai trouvées très belles et mystérieuses. Accéder à ce point de vue est un peu périlleux, il est tout en bas à pic, en bas d’une montagne et d’une longue et minuscule route en lacets dangereuse … passer sur l’autre rive n’est possible qu’en bateau. Il faut être bon randonneur et alpiniste pour s’aventurer de l’autre côté. Un jour peut-être 😉

    Je note également le très bon choix de Mathilde à propos du magnifique poème de Nuno Júdice et des ajouts judicieux d’Hélène !! C’est corrigé Mathilde, merci du cadeau !!

    Touchée que tu me demandes des nouvelles, Thierry, d’autant plus que tu as déjà dû faire face à des problèmes d’articulations; j’espère que tu es bien remis maintenant 🙂
    Oui ça évolue bien; c’est long, lent, fatiguant et douloureux mais c’est nécessaire pour récupérer la mobilité totale. La kiné quotidienne et intensive faite partie de ma vie maintenant, je suis entre de très bonnes mains, la confiance est là 🙂

    Profitez bien encore de ces beaux jours qui vont peu à peu décliner après la mi-août! Bon 15 août à tous mais je vais essayer de publier avant !! Bises, mille merci de votre présence chaleureuse !

  18. sont beaux vos mots, Léonor, ils donnent du courage, qui me manquait cet après midi…

    merci à toi, Ossiane, je tente de ne pas perdre une miette de cet été fort particulier, cette année,
    soigne toi bien,
    ma kiné me soulage fort aussi l’épaule, en tensions, à force de porter…sourire!

  19. Merci Annick, moi aussi j’ai aimé cette jolie page en particulier et toutes les belles images de Calédonie. Tous mes meilleurs voeux de bon rétablissement Ossiane!

  20. Les montagnes noires
    Respirent en chaleur
    C’est déjà tellement
    Leurs vivants jolis
    Dans la grâce du ciel

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