voile vaporeux
enveloppe mon corps
déploie tes ailes
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vaporous veil
wrap my body
spread your wings
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
voile vaporeux
enveloppe mon corps
déploie tes ailes
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vaporous veil
wrap my body
spread your wings
Un bain de vapeurs
Omniprésence du rêve
Aura de douceur
Un paysage tout en aperçu, la gomme de brume unit le ciel et l’eau, une même couleur pour un fondu tout en douceur qui nous immerge dans un bien-être revigorant, merci Ossiane pour cette sensation fort agréable.
Pâleur d’un jour sans soleil
Il plane une atmosphère étrange
L’air humide envahit l’espace
Mystérieuse clarté du jour
Où flotte un voile de silence
Les mots eux-mêmes se gênent
De peur de venir contrarier
Cet environnement étrange
Il y a comme de la tristesse
Et pourtant on se sent bien
Aucun trouble, aucune ombre
L’impression d’un état second
Indéfinissable mais agréable
Un temps de pause, une parenthèse
On cède à l’immense bien-être
On se blottit sur le duvet des nuages
Pour rattraper les rêves
Qui s’envolent comme au petit matin
Dans la chaleur d’un lit douillet
Esquisse légère d’un possible en murmure
Grande paix d’harmonie de lignes
Etre là infiniment
toujours extra cette poésie bilingue !
Juste le bruit des vagues,
le souffle marin.
Juste la fraîcheur des embruns,
le silence bleu…
à mes pieds
nettement le rivage
puis levant les yeux
lentement
de l’eau
une langue de terre
puis la brume
et encore plus haut
se confondant
le ciel les montagnes la lumière
pour se rejoindre
et former
l’indicible
sans forme
le possible
le rien
le laiteux gris bleu blanc
à mesure du temps qui passe
impavide regard
au loin
apparition d’une muse sans corps
le son d’une cornemuse
en repli d’un visage qui se défait
les yeux à nouveau à nos pieds
d’un estran si net
que le stylet du peintre
s’agenouillant
signe
d’un graphe rapide.
Se perdre et de confondre
Se laisser imprégner de nonchalance
Dans ce halo de vapeurs bleutées
Se sentir bercé, emporté
S’abandonner en toute liberté
Suspendu dans l’intemporel
S’octroyer une relaxation nécessaire
Pour un esprit encombré, ombragé
De mille soucis lourds à porter
Se fondre dans la terre, le ciel et l’eau
Ouvrir son âme à la beauté, à la nature
Pour libérer le cœur de ses contraintes
Flotter, voler, errer, s’inventer
Une autre conception de vie
Léger, heureux, soulagé, sain de corps et d’esprit
Un point-virgule pour reprendre souffle
Une longue récréation au centre du vécu
Pour voir s’envoler les papillons
Chanter les oiseaux, briller le soleil
Couler l’eau claire, danser les nuages
Entendre des éclats de rire
Voir le monde s’ouvrir à la joie
Lui donner une amplitude
Pour offrir à chacun un vaste territoire,
Un nouvel espace chargé d’ondes positives
Pour s’épanouir et se sentir renaître
Et reprendre puisqu’il le faut,
La vie comme elle est, à bras le corps
Derrière un bouclier de rêve et de poésie.
« L’imagination n’est pas, comme le suggère l’étymologie, la faculté de former des images de la réalité ; elle est la faculté de former des images qui dépassent la réalité, qui chantent la réalité. Elle est une faculté de surhumanité. Un homme est un homme dans la proportion où il est un surhomme. On doit définir un homme par l’ensemble des tendances qui le poussent à dépasser l’humaine condition….. »
Bachelard dans son introduction à l’eau et les rêves
c’est ainsi que dans la beauté de la poésie (haïku) d’Ossiane :
« voile vaporeux
enveloppe mon corps
déploie tes ailes »
si belle si « extra » comme on peut le lire dans un commentaire ci-dessus nous nous laissons transcender par cet imaginaire qui ne peut que nous aider à dépasser notre condition humaine, c’est tellement joli Ossiane.
test
J’ai un peu l’impression de m’incruster dans ce « bien-être », dans ce silence, dans cette note où le champ est ouvert aux vagabondages sans limite de l’esprit 🙂
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Comme en un pays lointain
Sauvage, vaste et inconnu
Je ne voyais presque plus rien
La brume dissimulait le paysage
Les nuages voilaient l’horizon
Je sentais une certaine fraîcheur
Mais je n’avais pas froid
Je composais sans chercher les mots
Ils venaient à ma rencontre
Comme une ribambelle de gamins
A l’heure du goûter
Je buvais du petit lait
Fait de solitude silencieuse
J’étais loin de chez moi
C’était beau, c’était désert
Je pensais à toi et j’étais bien…
Tu aurais aimé, je crois.
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Bonsoir et belle nuit
Bien être pour bien vivre….
« (…) C’était à la fois sobre et beau. Beaucoup de sérénité, de paix, d’harmonie se dégageaient de cet endroit que je commençais à vraiment aimer. Je sentais qu’un tel lieu permettait de lâcher prise sur quantité de choses. Ici, on laissait bien nombre de ses préoccupations à l’entrée. Le temps était suspendu.(…) »
Laurent Gounelle dans l’homme qui voulait être heureux
Cavalier seul sur les terres d’Ecosse…
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Être bien pour vivre bien
Aimer et se sentir aimé
Accueillir pour rencontrer
Regarder pour voir
Ecouter pour entendre
Être réceptif pour ressentir
Être curieux pour comprendre
Accepter l’imperfection
Être tolérant par charité
Suspendre certaines questions
Chercher plutôt des réponses
Respirer, admirer, contempler
Chercher la lumière
Avancer pour ne pas stagner
Croire en ce que l’on fait
Être un opportuniste du bonheur
Pour bien être et bien vivre
Rayonner et si ce n’est trouver le rire
Retrouver au moins le sourire.
Cela paraît si simple et pourtant !
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😉
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se lève le jour
en bleuté décoloré
passent les murmures
Dans un blanc laiteux
Se réveille le paysage
la mémoire d’un rêve
Bien être, une belle notion mais si complexe et multi-factorielle
quand le royaume du Bhoutan déclare mesurer le BNB bonheur national brut
d’autres essaient à l’OCDE et ailleurs de mesurer les conditions de vie moyennes des populations
mais qui peut dire que tout se joue dans l’immédiateté et n’est pas la résultante de l’atteinte successive et progressive entre perception et besoin de niveaux comme dans la pyramide de Maslow , une évolution graduée et une évaluation graduelle et factuelle
pourtant il y a des choses qui échappent à toute métrique formelle et ne sont pas faciles à appréhender car si le beau et le bon contribuent au bien sont ils suffisants ?
Non il faut souvent plus mais en même temps bien peu, c’est la qualité du regard mais aussi le contentement et la pleine conscience de ce qui est.
Dans nos sociétés marchandes mondialisées on cherche sans arrêt à tenter et appâter le consommateur dans une forme de concupiscence frénétique qui freine l’éthique mais joue sur des addictions , provoquant souvent l’affliction et le manque, le besoin irrépressible de s’approprier de nouveaux biens de consommations, est ce un bien ou un mal, je ne sais
mais ça ressemble par trop à une forme d’asservissement pour s’en contenter et ne pas réfléchir plus avant.
Confondre le bien être avec le bien avoir est déjà une confusion plus que regrettable et qui pourrait être fatale.
Dans bien être il y a être, et cultiver son soi ça n’est pas donné à tout le monde et demande travail et patience, silence et méditation, car dans les tensions quotidiennes qui se font jour l’être est maltraité et cela provoque mal être et somatisations , le stress prolongé, un manque de ressources , une mauvaise appréciation des situations, une insatisfaction permanente , ce sont là des éléments qui ne peuvent conduire à cette acmé
des sentiments, conjuguant bonheur de vivre d’être et de faire, de se trouver là où l’on est sans chercher midi à quatorze heure.
La lucidité et l’auto critique ne sont pas absentes du parcours…de combattant
car qui a dit que tout ceci était naturel et ne devait pas être acquis de haute lutte.
La gestion du temps, la capacité à traiter en les priorisant les sujets voilà quelques recettes de base qui viennent à la rescousse pour nous sortir d’affaire et de quelques mauvais pas !
Apprécier la vie, simplement et tout ce quelle nous apporte, mais ne suis je pas là en train de parler non seulement de luxe pour des gens confortablement installée et aillant fait un bon bout de chemin sur la quête de soi notamment, sans aucun dote, mais je pense encore à celui emprunté et doutant que je fus cherchant à se faire non une place au soleil
mais à profiter de tous les instants, à humer les senteurs du printemps, et nourrir la chaleur de l’amitié, et si être acteur et s’engager pleinement dans la cité ne suffit pas toujours, cela peut grandement contribuer à une satisfaction passagère et préparer l’avenir dans les meilleures conditions qui soient.
Mais je pense à tout ceux que la vie frappe au contraire et pour qui malheur aidant le mal vivre et le mal être sont quasi quotidiens avec de maigres éclaircies et espoir.
Nourrir l’espoir que demain ça ira mieux au pas en attendant que ça se passe, non en saisissant toutes ces rares chances qui vous passent à porté de la main et qu’on essaie de ne pas laisser passer.
Je pense aux estropiés, aux malades et aux faibles, dans toute vie et dans tout parcours il y a des haut et des bas, il y a des phénix et des rédemptions, des leçons à apprendre et d’abord à comprendre, des penchants naturels à combattre et le rôle de l’ascèse dans son acception première. Et au bout une petite lumière qui brille encore faiblement mais pourrait grossir .