vivre et mourir
les filaments d’un rêve
dernier souffle
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live and die
filaments of a dream
last breath
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
vivre et mourir
les filaments d’un rêve
dernier souffle
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live and die
filaments of a dream
last breath
A vos marques, prêts, partez !!!
Au loin les forêts
…et l’Automne raconté
en noir et en blanc
Elles vont sur la lande
Ployant jusqu’au dernier souffle
Instinct de survie
elles se poussent les unes les autres
elle s’agrègent mais ne s’abrègent
elles voudraient jouer des arpèges
pour autant elles ne s’allègent
les allèles en parallèle pour les biques
et un souffle court sur les alandiers
qui percent et bercent le recours
pourtant il n’y a pas de moufle
et dans les rangs on ne moufte
c’est un acte final comme un pacte
il rassemble ça dernière énergie
avant le surgissement de la parque
qui va lui provoquer l’attaque
il n’y a pas d’intrados où glisser
les tiges menues se sont plissé
mais la toile mortuaire ne vont tisser
qu’est ce qui se déchire dans le suaire
catafalque qui n’obscurcit la flaque
tandis qu’accourent les ultimes émissaires
Ultime qui sort de l’intime
ce n’est pas un ralliement
il a laissé ses impedimenta
la libération vient alors
pas visible au premier abord
serein et détaché il va toucher
ce n’est pas le sort qui allège l’existence
tandis que bat le beat, exit la stance
début de la fin, on n’est plus dans la constance
il y a plus d’une tour à Aigues mortes
et parfois ça se termine de la sorte
Entre le premier souffle et le dernier souffle…..la VIE
avec ses surprises et ses moments délicieux…..
pas pressée qu’elle arrive à expiration…
je viens de respirer l’air des bords de Loire,
j’ai inspiré très fort, pour en garder tous les bienfaits….
le coeur et l’âme emplis de couleurs, emplis de bonheur.
–
pile-poils … est-on sûrs …
tonsure en rase-mottes
coiffe-heures et tant temps
–
heu…
–
Se laisser aller
Dans la liberté de s’être
Celui qui connaît cela
Peut s’en émerveiller
Car les bras de l’amour
C’est un souffle son pur
Quitté le sol de terre
Si encombré souvent
De devoirs leurs immenses
Se laisser aller
Etre
Un essentiel son beau
est ce pire que l’action, de ne rien faire et que d’attendre que vienne le moment
et ce pire qui n’est jamais certain puisqu’il faudrait en être sur
alors avec ou sans miroir on devrait pouvoir le capter
La vie et la mort
les deux faces d’une même lâme
m’a dit quelqu’un.
C’est vrai!
Toute la campagne s’était transformée
L’automne doucement œuvrait à pas lents
Dans les jardins colchiques, asters, dahlias…
Donnaient encore quelques notes colorées
Les feuilles timidement jaunissaient
Le sol trempé par des pluies abondantes
Regorgeait d’eau, de limon et de boue
Les exhalations de terre et de mousse
Parfums enivrants en cette saison
Nous accompagnaient dans nos promenades
Le ciel prenait des couleurs d’aquarelles
Mariant avec grâce les bleus, blancs et gris
Entre les nuages brillait le soleil
Expiration des rayons de l’été
Douce et belle saison avant le froid
Où l’eau partout embellit la nature
Mer, Océan, fleuve, étang et ruisseau
Autant de miroirs qui reflètent la beauté
Matins frileux sous les brouillards bleutés
Voiles légers pour des ombres chinoises
Rosée perlante sur les bords du chemin
Atmosphère de rêve au plus beau du jour
Où l’on aimerait suspendre le temps
Le temps de l’amour, le temps du désir
Parce que la nature respire la joie d’être
Peut-être plus encore en cette saison
Qui nous rappelle que le temps, le temps passe….
Sale saison disait en guise d’exhalaison …une touffe d’herbes
qui en avait assez de servir de pouf
ce n’est pas de la salaison
mais il y a de quoi monter sur le rouf
à force de voir ces chairs séchées
Edison avait inventé l’usage du carbone
en guise de filament
brûlé par tous les bouts
salé par les embruns
dessalé par les étreintes lascives
lessivé par les pluies
desséché par le vent
les tiges rabougris n’en pouvaient mais…
et c’était pitié que de les voir tortillées
on n’en ferait pas une galette
le temps de la roulette était passé
ils demandaient une trêve
et retenait un semblant de souffle
L’escale à tort qui nous avait fait monter dans les tours
mais c’était sans compter avec le compte à rebours
le décalage était pour bientôt
pas de décalques du vent à claque
la baston avait donné le ton
La roue des saisons tournaient follement
mais aussi inexorablement
nous avions eu notre ration de soleil
et quand la plaine meurt dorée
s’effacent bientôt l’espace d’un instant
tous les signes de ce travail
que l’homme a perpétué
Jolis jeux de mots Thierry dont toi seul a le secret et qui en période automnale prend des couleurs adaptées et nous transportent au plus haut dans le plaisir de te lire, sans pour autant utiliser d’artifice ni d’escalator bravo !
c’est bon de vous lire, vous de chacun, je vous embrasse…
Expirer inspirer
C’est le travail d’une vie
Pour conserver son souffle
Filaments de de vie , filaments de soie
Instants précieux de la vie qui va
Quand le vent mauvais soufflera
J’apprécie vos photographies.
Puis-je vous mettre dans ma section « liens poétiques » (blogroll) ?
(Je n’attends rien en retour)
C’est beau l’automne sous le soleil, l’eau s’étire comme une coulée de métal en fusion et les prairies répandent sur le sol leurs longues chevelures jaunies du soleil de l’été, les arbres jouent les peintres sur toile de fond azurée…
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Filons le temps brin par brin
Tissons la vie au fil du temps
Laissons le vent resserrer les liens
Dans le bon sens lisser les fibres
Modeler les oyats en Zostères
La chevelure des nymphes de l’océan
Dans la trame de l’existence
Croiser la soie et le lin
Bouillonner le tulle et le crin
Broder sous les embruns
Le ruban de Möbius
Et chaque jour sous le peigne
Caresser la vie comme on coiffe un enfant.
____
Bonjour Ossiane, pourrais-tu me dire ce que signifie le mot « marran » qui se trouve cité dans tes mots clés ? j’espérais trouver la réponse dans les commentaires mais à moins d’être passée à côté je n’ai pas trouvé. Merci, bonne fin de semaine, je t’embrasse.
j’aime beaucoup tes mots que je cite, Monique:
* Caresser la vie, comme on coiffe un enfant.
c’est une fort belle image!
et comme tes mots m’inspirent…
Passer sa main dedans les herbes
Se frissonner ensemble les yeux du ciel
Ressentir la vie tout de soi
C’est de la magie ces instants là
Annick, Je ne m’étonne pas que tu aies aimé ce vers, geste tendre et doux d’une mère et comme l’enfant quoi de plus précieux que la vie qui mérite bien cette tendresse et cette douceur pour la voir encore plus belle avec un regard d’amour au fond des yeux.
Qui va donc souffler ainsi sur ses braises
et attiser l’exhalation dans l’exaltation
qui va consumer le temps à la baisse
Serait-ce le nom anglais donné à l’Oyat « marran grass » tout simplement ?
J’aitrouvé Ossiane ce serait marram avec un « m » qui signifie bien oyat
Oui Monique, j’allais justement te répondre;) Je vois quer tu as fait les bonnes recherches:)
Bien sûr Olivier, vous pouvez mettre le lien vers moi, merci beaucoup!
Merci pour tous ces beaux poèmes; il va falloir que je songe à publier une nouvelle image sans doute ce soir:) Bonne nuit à vous!
merci Ossiane autant pour moi oyats prend un « s » Bonne nuit à toi.
…..oui parce qu’un oyat tout seul c’est ridicule pour sauver la dune, encore que… il suffit de quelques rhizomes…c’est l’union qui fait la force disait Esope dans les enfants désunis du laboureur repris ensuite par La Fontaine dans le vieillard et ses enfants donc regardons sur la dune ployer les oyats sous le vent.
Tu ris, homme de bien, mais tu écopes aussi
sans toucher à une quelconque bosse
tu ne sais si tu te fais rosser ou arroser
merci Monique mais les mots sans jeu ce ne serait plus je
Tu vis, homme de rien, mais tu dénotes aussi
sans effleurer l’épicarpe et flatter le grain
tu caresses le sein avec soin
Vivre et mourir
Le scénario d’une vie
Avant son dernier souffle
Et quand la tête ses maux
La crise de foi se soulève
Le corps las hurle fort
La médecine aide
Déjà à aller mieux
Pour *levivre en corps
Ce petit temps sur terre
Son chemin son petit coeur
Au pays de son âme
Car quand aimer sa vie
Se veut son petit matin
Son gai son élégant
Le foie va un peu mieux
Et la foi se porte bien
Ses petites valeurs en Là
Dosirésolfami
Dans l’acte d’aimer aimer
Comme
« le fleuve qui suit son cours symbolise le temps qui s’écoule sans retour » F.CHENG
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Ainsi va la vie, ainsi va le temps
Au flux des ans s’en vont
Les jours inexorablement
Chaque jour qui passe
Est une victoire sur la vie
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Bonsoir et bonne nuit à tous, à demain j’espère pour un nouveau jour.
et quand la médecine consultée, permet déjà un soir plus serein en migraine moins forte et en foie moins retourné, tant de cumuls de chocs successifs…
c’est un soir déjà plus en vie,
Et à le regarder ce soir encore
Et à m’émerveiller tout bas tout haut
Pour la splendeur de tout son être
A ce gars autiste qui est mon fils
Il est vraiment son singulier
Et comme la vie à ses côtés
Il suffit juste de s’adapter
Et quand c’est au moment de son top
Qu’une place se tend pour lui sa vie
C’est dur beaucoup un peu encore
Toutes ces années à tant lutter
Tellement accompagner souvent
Et puis c’est quand le simple est
Qu’il faut bien plus se séparer
Le sort de l’enfant finalement
De chaque parent
Quand l’oisillon peut s’envoler
Le parent reste seul dans son nid
Et c’est la vie
Et les oyats bercent la vie
Et la mer roucoule ses aises
Et le petit vent souffle à l’oreille
La vie la vie
Elle continue
Mais comment retrouver encore
Un aussi grand son sens de vie
Qu’accompagner un être fragile
C’est pourtant là le sens de la vie
Bonsoir Monique et chacun! faites de beaux rêves! une pâquerette pour vous flirter le bout du nez, vous chatouiller la nuque tendre, éternuer des pluies de fleurs…
Une très belle série, servie par des noirs et blancs délicats et subtils. J’aime particulièrement celle ci, effréné et Eole. Je reviendrai sur votre blog, que je découvre aujourd’hui.