de l’autre côté
au coeur des arabesques
je me balance
• • • •
on the other side
in the heart of arabesques
swinging
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
de l’autre côté
au coeur des arabesques
je me balance
• • • •
on the other side
in the heart of arabesques
swinging
Souvenir d’enfance
La balançoire du bosquet
Sur l’arbre des rêves
Cette fois je me balance
Cette ne serais pas la première fois
ni sera pas la dernière fois
ne sera que plus une fois …
D’où sera cet arbre,
vieille bien sûr,
mais magnifique
pour son allure
et humble
pour son geste
vu que ses rameaux
touchent le sol?
Sera-t-elle
du monde de nos rêves
ou la paix et l’amour habitent?
Sera-t-elle un mirage
devant nos yeux?
Elle est de notre monde
mais tants des yeux
ne la regardent pas,
passent sous ses rameaux
mais ne la voyent pas.
Il faut avoir un doux coeur
pour la envisager
pour l’apercevoir
pour la aimer…
Le banc est vide
La vieille dame s’asseyait
En toutes saisons
Il y a quelques années
Je n’y étais plus venue
Sis en plein coeur
En bord de rive
Sous ces racines, le rêve d’Or
Douces apparences
Dans ce monde déserté
Un lieu de silence
Seules les branches nous racontent
Humblement le temps qui passe.
j’ai repris le mot humble que tu emploies Neyde, j’aime bien cette idée d’une nature assez humble qui subit le temps mais garde l’élégance d’une certaine fierté et bonheur d’être au point de continuer à vivre même brisé par la violence des intempéries et de la vieillesse avec une force et une volonté extraordinaires.
Que serait un monde sans couleur
Quand les nuances se jouent entre le noir et le blanc
Quand les reliefs sont une question de lumière
Quand les ombres inventent un paysage
Que tout est relatif et rien n’est contrôlable
Les fantasmes, les illusions d’optique, les distances
C’est un monde irréel qui prend naissance soudain
Au sein même de la réalité dont on a perdu l’essence
Le rêve côtoie l’hallucination, La pensée s’égare
Ce n’est pas une branche, c’est une balançoire
Ce n’est pas le parc d’un château c’est mon jardin
Je ne suis pas une vieille dame en promenade
Je suis une petite fille aux cheveux longs
Qui ne sait plus de quelle couleur est sa robe
C’est normal puisque c’est un monde sans couleur
Pourtant je sais le ciel tout bleu, les feuilles vertes
Le soleil d’or mais ça n’a pas d’importance,
Je suis assise et le vent me pousse d’avant en arrière
Mes cheveux volent et deviennent les plumes d’un oiseau
Je suis heureuse et ne me pose aucune question
Il fait bon, tout est clair et je me balance, me balance
me balance, me balance, me balance sur la branche
Je suis la branche une simple branche qui se balance
Il n’y a personne sur le banc, personne dans mon jardin
Le silence et …un grincement, le grincement de la balançoire
Sur la branche étrange d’un grand arbre dans le parc
Mais quel parc ? Quel jardin ? Je ne sais pas, je sais plus…..
Il en a vu des tant
Mais encore se balance
Mais encore tobogane
Il s’aime être vivant
Ses malgré tout l’assomment
Mais il reprend son souffle
Et ses branche sl’envolent
Cette fois ne serait pas comme les précédentes, il y avait eu trop de changements depuis la dernière fois et de ces inflexions étaient nés des désirs qui confinaient au plaisir
alors il faudrait bien que le cours des choses en prenne date et en tienne compte même si d’imperceptibles variations pourraient rythmer le flot du temps, il y avait place pour des invariants et le reste serait bien sur affaire de détails mais pour cette fois s’en était assez et il fallait se laisser aller.
Que serait un monde sans joie
Quand la tristesse deviendrait normalité
Laissant l’homme sans aucune expression
Mort du rire, disparition du bonheur
Manifestation anéantie par l’absence de plaisir
Que serait un monde sans douleur
Quand bien-être confondu au mal-être
Laisserait l’homme insensible à tout
Mort du rêve, disparition de désirs
Ambition foudroyée par l’absence d’espoirs
Douleur et joie vont de pair
L’une et l’autre se confondent
Pour que l’homme avance en toute sérénité
Dans un équilibre indispensable à la vie
Sur la balance du temps qui nous est compté.
Très beau Monique, le texte du 28juillet 21h53…
Merci Leïla c’est si bon de s’évader et laisser aller les mots dans le monde étrange de la poésie,
sans frontières en toute liberté l’âme exulte. En fait c’est comme en musique, on se laisse emporter jusqu’à perdre pied n’être plus que… comment ça s’appelle, ce n’est pas l’extase, ce n’est pas être en transe car bien conscient d’un moment privilégié intense, dis-moi comment ça s’appelle cette sorte d’exaltation où les mots complices d’une situation bien particulière vous comblent de bonheur ? Tu connais ça toi aussi.
Je ne sais pas…Une drogue?un breuvage?un philtre?une pomme de belle-mère de Blanche-Neige qui au contraire de ce conte nous plonge dans un monde féerique où l’on se plaît et se complait
Longtemps j’ai écrit les mots, j’ai décrit les mots, j’avais écrit un long texte sur la poésie et les mots, je crois qu’il est sur ma page de site à cet adresse:Prose numéro 17
http://leila.pagesperso-orange.fr/MYPROSE.html
J’aime bien ce site, j’y reviens souvent.Merci Dame Ossiane.
Je me balançais si souvent,
Jamais lassée par l’ennui, enfant.
Enivrée par la caresse du vent sur mes joues
le mouvement de l’air dans mes cheveux roux.
Mais c’est maintenant un banc pour l’évocation,
qui m’accueille pour le repos, la contemplation.
Quiétude de l’arbre qui s’épanouit dans l’espace
et du temps, résiste aux menaces.
Le coeur balance entre les deux
Le regard chavire entre les courbes et contre-courbes
Double image comme double soi
l’un dans l’ombre , l’autre en lumière
Faire le point
Point final de ce dilemme
Et c’est joli, comment tu vis la poésie, Leila, dans tes pages perso…
et c’est joli de chacun!
MERCI DE VOS PRESENCES POETIQUES TELLEMENT!
Impose, fascine
Qui devant derrière enlace
Embrasse l’espace
………………………………………………l’arbre ……………………………………….
Je crois savoir pourquoi
J’aime tant les arbres
Je suis née près de la forêt
J’ai grandi dans ses allées
Fait valser les feuilles mortes
Il n’est pas un lieu de souvenir
Où l’arbre n’a pas sa place
Ils sont les piliers de mon enfance,
Les colonnes d’un palais de rêves,
Dont le mât est le grand sapin
A la croisée des grands chemins
L’arbre à travers ses branches
A son langage, ses idéogrammes
Il laisse une empreinte au cœur
Le tilleul du parc au fond du jardin
Au centre de notre terrain de jeu
Portique de notre balançoire
Reste le témoin immortel
De nos poésies déclamées
De nos cris et de nos chants
Le grand noyer de la Bretonnerie
Comme un portail ouvert vers la ferme
Des grands parents, lieu mythique
Pour moi petite citadine !
La longue haie de platanes
Sur le mail longeant les bords de Loire
Qui m’impressionnait comme une nef de cathédrale
Les marronniers de la cour d’école
Qui ont laissé leur odeur en ma mémoire
La beauté de leurs fleurs en grappes
Reste gravée comme une image douce et agréable
Derrière les vitres de la salle de classe
Le pommier derrière le mur de pierre
Petites pommes roses qu’on mangeait au jardin……
……………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………….
Petite allées de pointillés comme autant d’arbres
Qui ont marqué et marqueront mon existence……
Et puis Il n’y a pas que les bons souvenirs
Il y a cette rangée de peupliers
Premiers regards de petite fille
Témoins de ses premiers chagrins
De ces matins d’été
Une autre haie de peupliers
Pour d’autres douleurs, d’autres épreuves
Ce grand eucalyptus qu’il a fallu abattre
Ce palmier tué par un hiver trop froid
Ce mimosa en deuil de sa propre mort
L’arbre au centre de notre vie
Prend part à notre histoire
Enraciné, imposant fragile pourtant
Il semble vouloir communiquer avec nous
Garder sous son écorce les secrets et les confidences
Réclame nos caresses, nos regards, nos pensées
Comme le grand chêne, ce grand chêne
Qui je sais, m’attend là-bas imperturbable
Plus grand plus beau à l’orée d’un petit bois.
CETTE FOIS je m’arrête car je vois surgir au fur et à mesure que les mots s’écrivent une forêt de souvenirs aux couleurs aussi variées que peuvent l’être les fleurs des prairies.
« empreinte » merci de corriger à la 14ème ligne
Lire : il laisse une empreinte au coeur,
(Le coeur ne s’emprunte pas il se prend ou il se donne ou il se meurt !)
Voir ce même parc
A la lumière de la lune
En ombres chinoises.
Bonne nuit et jolis rêves dans les rayons de lune
Robe de lumière
Du soleil ente les branches
Un matin d’été
Le fauteuil s’est posé
Devant l’allée
Il le regarde
Sa révérence humble
L’arbre habillé
De son vécu son être