chaudes larmes
j’ai perdu mon soleil
tapis rouge sang
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hot tears
I lost my sun
blood red carpet
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
chaudes larmes
j’ai perdu mon soleil
tapis rouge sang
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hot tears
I lost my sun
blood red carpet
Pleurent les étoiles
Sur les eaux claires du fleuve
Des perles de sang
une peur bleue
des vertes et des pas mûres
vertigineuse ascension
Soleil en exil
Tout en moi se dérobe
vertige et chute
Oú est le soleil
que n’essuiez pas mes larmes?
douleur rouge sang.
Pointilliste. Superbe.
arbre de vie
poudroiement des lucioles
en affliction d’un reflet
au hasard du sein d’un tertre
l’érection de l’arbre à palabres
tout plein de follicules désuètes
efflorescence des comptines
un elfe passe
barbouillé de terre
de l’eau
en remontée sage
vers l’arbre à paillettes
une bulle éclate
…………………
l’odeur des feuilles humides
Bonsoir à tous, faites de jolis rêves en musique
____
« Chut » ! c’est le trésor
Qu’on amasse au fond de l’eau
L’arbre aux mille écus*
* l’arbre aux mille écus bouquet de feuilles d’or quand vient l’automne le Ginkgo biloba, un arbre sacré d’Orient sensé protéger du feu
La lumière fut telle que toutes choses étaient de la même nature et fragilité. Tout se réduisant à un jeu d’éclairage, un peu de plus ou de moins et tout changeait – comme dans une salle dont toute l’étendue, le brillant, les mille dames est suspendu au gré insensible de celui qui commande la lumière.
–
Paul Valéry .
–
Grand merci Ossiane pour ces beautés au gré de tes pages.
Bonne journée à tous
Plus dure qui comme une pluie
assombrit mon sommeil
et me fait rentrer dans le rang
Il suffit d’une étincelle comme il suffit d’un haïku, juste un souffle, un regard, quelques mots…
Arbre flamboyant
De mille petites touches
Qu’une main dessine
Arbre de lumière
Au coeur même de la forêt
Comme un point de chute
Arbre droit sorti
Des entrailles de la terre
un conte de fée
Arbre imaginaire
Des étoiles dans mes yeux
Eclats par milliers
Arbre du bonheur
Il aura suffit d’un rêve
Pour le faire naître
Revivre chaque année
le doux déclin des choses
en moi dispersé
L’une après l’autre
mes mille parcelles de soleil
tombent sur le sol
Chute toi
dans mes bras
je suis là…
Chut
il ne manque pas de e, n’est ce pas Christine
c’est dans le silence
que je lis le mieux
histoire de patience
pour qui vit au rythme des saisons
pour entendre la feuille tomber
à terme échu
et puis l’accélération de la pesanteur
peut bien conférer aux solides
vitesse et verticalité
Ce devait être un déroulement normal
Ainsi va la vie dans son ambiguïté
Mais jamais l’arbre ne pouvait s’y résoudre
C’est lorsqu’il avait atteint toute sa maturité
Que la nature lui infligeait une sentence atroce
Une à une il regardait tomber ses feuilles
Penché au dessus de l’eau contemplait sa désolation
Sa chevelure blonde s’éparpillait à ses pieds
Derniers vestiges d’un automne haut en couleur
Avant une longue période d’attente de froid et d’ennui
Plus aucun nid, plus aucun oiseau des branches nues
Dans l’immense silence de l’hiver qui s’imposait à lui
Il savait bien que la chute des feuilles n’est pas chute de l’arbre
Juste une petite mort apparente et provisoire, éphémère
Image désolante d’un visage dénaturé dans le miroir de l’eau
Avant que ne reviennent toutes les forces de son âge
Dans le printemps d’un nouveau départ, d’un nouveau regard.
Quand c’est beau
La dernière fois
Est sa petite mort
C’est dur de voir devant
Fragile cercle
une image du soleil
rouge par terre
arbre noir et blanc
tapis de feuilles vermeilles
en haut les ramées
L’arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton coeur. Relis chaque matin le livre de la joie.
[Omar Khayyâm] Extrait de Rubâ’iyyât
La chute avant l’envol
Sous le poids des émotions
Puis se libère la vie
Qui dénoue ses serrements
Voilà que l’apaisement
Gagne en sérénité
Parfois la vie si forte
Qu’elle noie dedans ses jours
Et puis la réanime
La vie d’amour sa belle