Chute / Fall

Chute / Fall

chaudes larmes

j’ai perdu mon soleil

tapis rouge sang

 

• • • •

 

hot tears

I lost my sun

blood red carpet

 

23 réflexions sur « Chute / Fall »

  1. au hasard du sein d’un tertre
    l’érection de l’arbre à palabres
    tout plein de follicules désuètes

  2. de l’eau
    en remontée sage
    vers l’arbre à paillettes
    une bulle éclate
    …………………
    l’odeur des feuilles humides

  3. Bonsoir à tous, faites de jolis rêves en musique
    ____

    « Chut » ! c’est le trésor
    Qu’on amasse au fond de l’eau
    L’arbre aux mille écus*

    * l’arbre aux mille écus bouquet de feuilles d’or quand vient l’automne le Ginkgo biloba, un arbre sacré d’Orient sensé protéger du feu

  4. La lumière fut telle que toutes choses étaient de la même nature et fragilité. Tout se réduisant à un jeu d’éclairage, un peu de plus ou de moins et tout changeait – comme dans une salle dont toute l’étendue, le brillant, les mille dames est suspendu au gré insensible de celui qui commande la lumière.

    Paul Valéry .

    Grand merci Ossiane pour ces beautés au gré de tes pages.
    Bonne journée à tous

  5. Il suffit d’une étincelle comme il suffit d’un haïku, juste un souffle, un regard, quelques mots…

    Arbre flamboyant
    De mille petites touches
    Qu’une main dessine

    Arbre de lumière
    Au coeur même de la forêt
    Comme un point de chute

    Arbre droit sorti
    Des entrailles de la terre
    un conte de fée

    Arbre imaginaire
    Des étoiles dans mes yeux
    Eclats par milliers

    Arbre du bonheur
    Il aura suffit d’un rêve
    Pour le faire naître

  6. Chut
    il ne manque pas de e, n’est ce pas Christine
    c’est dans le silence
    que je lis le mieux
    histoire de patience
    pour qui vit au rythme des saisons
    pour entendre la feuille tomber
    à terme échu
    et puis l’accélération de la pesanteur
    peut bien conférer aux solides
    vitesse et verticalité

  7. Ce devait être un déroulement normal
    Ainsi va la vie dans son ambiguïté
    Mais jamais l’arbre ne pouvait s’y résoudre
    C’est lorsqu’il avait atteint toute sa maturité
    Que la nature lui infligeait une sentence atroce
    Une à une il regardait tomber ses feuilles
    Penché au dessus de l’eau contemplait sa désolation
    Sa chevelure blonde s’éparpillait à ses pieds
    Derniers vestiges d’un automne haut en couleur
    Avant une longue période d’attente de froid et d’ennui
    Plus aucun nid, plus aucun oiseau des branches nues
    Dans l’immense silence de l’hiver qui s’imposait à lui
    Il savait bien que la chute des feuilles n’est pas chute de l’arbre
    Juste une petite mort apparente et provisoire, éphémère
    Image désolante d’un visage dénaturé dans le miroir de l’eau
    Avant que ne reviennent toutes les forces de son âge
    Dans le printemps d’un nouveau départ, d’un nouveau regard.

  8. L’arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton coeur. Relis chaque matin le livre de la joie.
    [Omar Khayyâm] Extrait de Rubâ’iyyât

  9. La chute avant l’envol
    Sous le poids des émotions
    Puis se libère la vie
    Qui dénoue ses serrements
    Voilà que l’apaisement
    Gagne en sérénité
    Parfois la vie si forte
    Qu’elle noie dedans ses jours
    Et puis la réanime
    La vie d’amour sa belle

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