Sonorités / Tones

Sonorités / Tones

clair de terre

la musique des ombres

peuple le chemin

 

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earth light

music of shadows

filling the way

 

30 réflexions sur « Sonorités / Tones »

  1. Le voilà enfin dans la forêt.

    Mais avant il faut que je vous raconte le début de ma prose imaginée et écrite dans ma caisse de Faraday.J’aime moins la prose mais bon…parfois…de temps en temps.

    L’enfant marchait encore le long du rivage chantant.Il se mit à ramasser de petits cailloux blancs, à la fois crayeux et nacrés.Tout comme ses livres, ce sentier tant de fois emprunté, représentait sa seule ouverture sur le monde.
    Quand il eut fini sa cueillette de petits trésors,il s’immobilisa face à la mer, le cœur léger puis, peu à peu,il se balança au rythme du paisible ressac.Les eaux tranquilles de cette fin de journée s’approchaient de lui.
    Bien que le jeune garçon soit en hauteur sur la falaise, les flots lui semblaient proches, paisibles et bien plus attirants que l’argile de son village.Ils écumaient au bord et oscillaient sans cesse comme pour bercer le jour qui s’assoupissait.
    L’air se rafraîchissait; son dessein accompli, Julian se promit de rester là jusqu’au clair de lune pour admirer les dunes en contrebas et les changements de couleurs à la surface de l’eau.
    Bientôt, il ferait nuit, l’obscurité ne l’oppressera pas.Fragile mais invulnérable, Julian s’était promis de continuer le périple.Depuis des semaines, l’envie de partir éperonnait son esprit.Chez les Terpain (idée car de la fenêtre de la voiture je voyais du pain à terre dans un blister SNCF ): ), je disais donc, chez les Terpain, cette idée confuse s’apparentait souvent à une rêverie qui l’aidait à survivre dans son capharnaüm exigu et sans couleurs flanqué d’un escalier vétuste.
    Va-nu-pied de l’existence, l’enfant a grandi malheureux, ses rêves une piétaille en mouvement qui ne le quittait jamais.
    Aujourd’hui, il écoute l’écho de la mer, l’écho de la mère.
    Demain il atteindra la forêt d’Azamoglan, là-bas, il cherchera l’abraxas à déterrer….

    Et donc le voilà en forêt d’Ossiane!
    Je pense que ce court récit en restera là, ad vitam aeternam!

    Clair d’éther
    La musique est nombre
    Petits cailloux de l’égaré

    Azamoglan la forêt
    L’Abraxas déterrée

    Petits cailloux de l’égaré
    La liberté en lisière… pleurait.

    Mais bon j’espère vous avoir fait un peu sourire avec mes bêtises…

  2. Oui, tu m’as fait sourire, Leila, même si fatiguée ce soir,je ne cherche pas à comprendre, rien…
    Bon, jeprendrai ce beau chemin, Ossiane, ce soir je vais me couetter devant un peu d’images qui bougent…
    LE MARDI RESTE UN MARDI DE GYM LE SOIR, *
    et ce soir le dernier mardi des quatre ans d ici, en gym…
    et le jeune homme autiste, pas méchant, mais gai et plein d’élans, de vie, de pirouettes de tête de prendre avec lui,
    c’est heureux que je le fasse accompagner depuis mi avril,
    l’Annick maman, sa lasse ce soir,mais heureuse de ce travail fourni ce soir…

    Il est beau ce chemin
    Un destin ouver vers le ciel
    C’est beau cela a un sens
    Même si trop de sens parfois
    *LEVIVRE son simple se suffit tant
    Je vous embrasse bel équipage
    Mais où qu’il est passé celui là
    Là,vous savez, où on aime vraiment

    sourire!
    à moi de me bêtiser, Leila, mais bon, c’est une routine, être sérieux cela épuise! sourire!

  3. …… l’équipage n’est pas loin mais c’est vrai Annick la vie bien souvent vous prend toute et s’extraire parfois demande un jonglage avec le temps mais le plaisir de venir vous dire bonsoir et vous offrir quelques mots m’est agréable. Bonsoir Ossiane, Jeandler, Leîla, Annick et vous tous qui passez ici.
    ___

    Serrés les uns contre les autres
    Peupliers, orgue de campagne,
    Sous la voûte céleste
    Entre leurs troncs élancés
    Laissent siffler le vent,
    Et porter à l’orée du bois
    La musique douce du soir.
    Entre les arbres fiers
    Dansent le do, le sol
    Le ré, le fa, le mi
    Chantent les oiseaux
    La mélodie du bonheur
    _____

    Bonne et belle nuit à tous

  4. mzi Monique,
    pas encore ma couettée,
    bien installée dans le calme du petit séjour,
    le bois dort et je l’entends ronfler…

    SONT BEAUX TES MOTS, VOS MOTS…

    allez bonne et douce nuit…
    DEMAIN C’EST MERCREDI MAT…DE LUI!

    bonsoir bel équipage,
    présent même en absence,
    dans vos hamacs!

  5. Merci Leïla pour cette charmante histoire de « Terpain » qui m’a fait sourire mais que j’ai trouvée un peu tristounette, à quoi pouvait donc ressembler cet abraxas ? je t’embrasse

  6. des peupliers pour le papier
    un sage chemin pour vététiste à semi endormi
    avec en arrière-plan l’ombre mystère
    de la forêt de mère-grand

    ça crisse sous les pneus
    les boules de gui attendent leur cueilleur
    de l’eau par en dessous
    des nuages passent

  7. Abraxas relève du même principe que les Terpains ou l’Azamoglan, une rencontre de hasard avec des mots, Abraxas, une pierre à amulettes trouvé dans une liste de mots désuets parait-il.
    C’est très pertinent ce que tu dis Annick.Au quotidien, dur de dur, je gère des gosses en difficultés, je monte des dossiers RASED, des réunions avec des médecins scolaires, des animations pédagogiques qui m’endorment et qui ne mènent à rien pour moi, des classes animées… essayez(ou imaginez!) 6 heures de votre journée avec 26 gamins à temps plein et le joli et patient rôle de maman et voilàààà, faut que les mots et la musique m’aident après.Mais parfois, ils ne sont pas sages les mots ou parfois ils sont fougueux et semblent vociférer.Tout ce que je sais c’est que je les aime….avec une réserve toutefois, lorsqu’on les confine dans des formulaires style impôts et là je deviens analphabêbête!

  8. Trouvé pour abraxas ceci dans l’histoire des templiers mais sans aucune certitude d’exactitude
    « Formule magique et sacrée, Abraxas est, dans la Gnose grecque, le nom du dieu de l’année. Son origine est issue des sept premières lettres du nom de Dieu en hébreu, et fait référence aux sept planètes, aux sept archanges, aux sept péchés, aux sept jours, etc. Décomposées selon le système grec de numérotation, puis additionnées, les sept lettres du terme donnent le nombre du cycle annuel, soit 365.
    Il est donc le symbole de la totalité de la Création, du cosmos et de la Connaissance (gnosis).
    Selon saint Jérôme, Abraxas correspondrait au nombre mystique et caché de Mithra, dont la somme des lettres, en grec (MEIOPAE), donne aussi 365.

    Les Abraxas se présentent sous la forme d’intailles (pierres fines gravées en creux) ou de gemmes soit montées en bague, portée par les chrétiens gnostiques, puis par les maîtres du Temple qui l’utilisaient souvent comme contre-sceau, soit utilisées en sceaux. Ces pierres précieuses remontent au II siècle apr. J.-C., à une époque où vécut le célèbre philosophe gnostique Basilide d’Alexandrie dont la doctrine tenta de synthétiser les courants chrétien, égyptien, mithriaque, grec et celte; certaines données de cette doctrine se retrouvant dans celle du Temple.

    Ce dernier utilisa les Abraxas dès la période de Hugues de Payns, lequel en hérita de la famille des comtes de Champagne qui en réactiva l’usage. Car l’emploi de l’Abraxas ne fut nullement l’apanage des seuls Templiers. Son utilisation fut constante durant tout le Moyen Age et répandue au sein des corporations, notamment celles des maîtres maçons et des tailleurs de pierres, de la bourgeoisie et de la noblesse. »
    ____

    Où faut-il aller
    Pour ne plus entendre
    Aucunes sonorités agressives
    Du monde agité des humains
    Moteurs, cris brouhaha
    Jamais ne s’arrêtent
    La tête fatiguée cherche le silence
    « la musique des ombres »*
    N’est-ce pas un luxe à s’offrir
    Au coeur de la forêt
    Pour réapprendre à entendre

    _____

    * »la musique des ombres » très joli vers d’Ossiane

  9. Précieux silences
    veuillez réapparaître
    abracadabra!

    Merci Leïla pour ton récit
    Monique , la pollution sonore nous envahit . Souhaitons la venue du génial inventeur d’une machine sélective à aspirer les vilains bruits et les vacarmes de toutes sortes!j’ ai aimé ton commentaire

  10. Le regard se cogne chaque arbre
    Il en ressort douce mélodie
    Alors le tronc sautille s’envole
    Vers l’infini ses pas légers

  11. Qu’est-ce que c’est beau May!

    Je me planque en vous lisant parler du silence et des bruits ): …moi qui compose du hardcore en ce moment ET POURTANT mon plaisir serait de faire une retraite spirituelle style chez les moines dans des jardins au carré pleins de buis avec un puits, de longs couloirs voûtés et des chambres zen de chez zen juste la pierre un lit et des livres, allez j’ajouterai un crayon, des feuilles et des photos de mes enfants car il me manqueraient!!Et marcher pieds nus au sens propre et au sens figuré.J’ai toujours marché pieds nus à la maison, toute ma jeunesse.J’apprécie cela.Et dans la forêt des ombres parler longtemps avec des religieux de leur engagement, du sens de la vie, ce chemin.Voilà.

  12. mes mots posés sans vous avoir lues,Monique, May, 17H36 18H02,
    je vais vous lire…

    ET J4AIME VOS MOTS!

    oui, tu as raison de souligner comme le haiku d osiane, fort beau,

    clair de terre
    la musique de terre
    peuple le chemin

    comme c’est bel qd un peu de clair sur terre
    et puis les silences qui parlent en silence, yaouh
    et un silence qui meuble le chemin de vie, c’est joli aussi

    bravo!

    merci aussi May!

    j aimela beauté de ton texte, Leila,
    tu vois, je n ai jamais fait de retraite spirituelle,
    car me semble que c’est ici, que je m enfais une cure depuis des ans….
    LE SILENCE GRAND, si fort
    quand le vécu en autisme quitte le lieu,
    et que son petit d’être se retrouve, se ressource,au plsu profond,
    avec les arbres, de beaux écrits, des écritres, des lectures, en partages…

    Ossiane, ton lieu est une retraite spirituelle aussi…
    si doux voyage en équipage en respect, en singulier, en léger, en grave, en AMOUR, souvent..

    merci pour ce bateau de bois, au gouvernail à toi de nous, des voiles en écrans, des cordes pour se grimper et voir un peu plus loin…

    DOUX SOIR!
    le bois s’endort sa paix, j’aime! ô oui que j’aime!

  13. ICI, des photos des trois enfants petits,
    car grands je les vois tels…
    ET PUIS…
    des cadeaux faits mains d’eux,
    tu sais, Leila, ces cadeaux qui rentrent Là et ne sortent plus, tatouée à vie, par l’amour reçu!

    La vie *levivre
    Son état pur
    Tout contre moi
    Plus fort encore
    Délicatesse
    Amour profond
    Douce connivence
    Complicité
    Nos regards tels
    Le chemin de nous

  14. Coucou Annick! En effet, ce jardin imaginaire est une sorte de retraite, cependant je suis toujours partagée entre l’idée d’y être bien et l’idée d’être trop présente intruse chez les autres, c’est bizarre comme émotion, on ne se refait pas;
    J’aimerais comprendre le sens de la vie.

  15. Leïla en te lisant me vient ce mot du XIVe Dalaï-lama :
    « La question n’est pas de savoir si la « vie a un sens » mais comment pourrais-je donner un sens à ma propre vie »
    Je crois que la réponse en ce qui te concerne Leïla, tu nous l’as donnée dans un de tes commentaires aujourd’hui (5h51)tout simplement un véritable sacerdoce et comme Annick, comme Catherine, comme beaucoup qui sont passés ici sur ce pont et pour qui la vie a un sens fait avant tout d’Amour. La vie a le sens que chacun veut bien lui donner dans la plus grande simplicité et le plus naturel qui soit avec ses propres forces à la mesure de son possible et de son coeur et des atouts qu’il possède, la plupart du temps la vie a un sens quand elle passe par les autres, par la tolérance et la sagesse. De bien grands mots et pourtant rien d’utopique il n’en va que de soi, le seul obstacle : l’égoïsme une fausse note.

  16. Cache cache entre les arbres
    Le soleil joue avec la lumière
    Et le regard qui court au loin
    Capte un rayon puis deux
    Puis trois, puis quatre, puis cinq et plus
    Pour en faire les cordes de guitare
    Qui vibreront sous les caresses du vent.

    Il est donc indispensable May oh combien de garder ce regard qui détermine la beauté des sonorités qui résonneront à travers bois.

  17. sons matières lumières
    ourdis menus
    par la brosse métallique
    du faire divino-humain

    gardiens de la multiplication?
    thérapeutes cueilleurs de perles?

    montée d’intelligence capable d’unité?
    voie de l’universalité en quête de limites?

    l’instant
    cet instant là
    de présence d’entre les rectitudes verticales
    alors que MISHAM
    lui,
    s’est séparé du nom
    qu’il a à devenir
    pour être résonance de par le mystère

  18. […}Je vais entrer, nous allons suivre, tous les deux
    avec la vieille dame, l’allée où, doucement,
    votre robe, ce soir, en la reconduisant,
    balaiera des parfums couleur de vos cheveux.

    Puis recevoir, tous deux,
    dans l’ombre du salon,
    des visites où nous dirons
    de jolis riens cérémonieux.

    Ou bien lire avec vous, auprès du pigeonnier,
    sur un banc de jardin, et toute la soirée,
    aux roucoulements longs des colombes peureuses
    et cachées qui s’effarent de la page tournée,
    lire, avec vous, à l’ombre, sous le marronnier,
    un roman d’autrefois, ou « Clara d’Ellébeuse ».

    Et rester là, jusqu’au dîner, jusqu’à la nuit,
    à l’heure où l’on entend tirer de l’eau au puits
    et jouer les enfants rieurs dans les sentes fraîchies.
    […}

    Alain Fournier , Miracles 1924 .

  19. je comprends ton partage, Leila,
    je m’intorroge idem,
    allez je m’évapore…
    et vous lis, ma plume son ancre dans l’encrier…sourire…
    doux jour!

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