embrun
le chant des brumes
nuage
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spindrif
mist song
wisp of cloud
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
embrun
le chant des brumes
nuage
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spindrif
mist song
wisp of cloud
Vapeurs océanes
Odeurs d’iode et d’air marin
Une invitation
Une poésie de Pierre Reverdy
le monde comme une pendule s’est arrêté
les gens sont suspendus pour l’éternité.
**
Alors
je prie le ciel
Que nul ne me regarde
Si ce n’est au travers d’un verre d’illusion
Retenant seulement
sur l’écran glacé d’un horizon qui boude
ce fin profil de fil de fer amer
si délicatement délavé
par l’ eau qui coule
les larmes de rosée
les gouttes de soleil
les embruns de la mer
Pierre Reverdy
« le monde comme une pendule s’est arrêté
les gens sont suspendus pour l’éternité. » de Reverdy
_____
Des pensées qui se noient
Qui stagnent au milieu des nuages
Survolant la mer
Qui planent comme l’oiseau
Vers l’horizon absent
Des idées faites d’impressions
De doutes et de craintes
Qui ne peuvent se poser
Ailleurs que sur les nuages
Inaccessibles parce que folles
Posées en suspension
Au dessus d’un vide qui fait peur
Refuge transitoire
Avant que le soleil ne vienne
Dilapider tous les nuages
Et remettre les pendules à l’heure
Rien n’est éternel.
_____
Cela fait du bien parfois de rester un moment sur son petit nuage dans un bain de vapeur même imaginaire plus encore si vous y ajoutez « le chant des brumes » comme c’est joli ça Ossiane.
J’ai omis d’introduire mon commentaire en remerciant May pour ce beau poème de Reverdy et dont les deux vers repris m’ont inspirée.
Le chant des sirènes
jusque dans la brume
charme nos sens
Lumière d’embrun
Caresse légère
Au bord du printemps
falaise invisible
qui longe son patrimoine
je pense à Erquy
Toujours
aussi nickels
les photos !!
Continuez ce travail assidûment, c’est un régal pour nos yeux !
En échange, je ne sais pas si vous connaissez déjà le site EnglishRussia,
mais c’est l’un des sites les plus riches en photos fabuleuses que je connaisse,
feriez bien d’y jeter un oeil !!
suée, bana, prendre des branches de bouleau et frapper en cadence
puis plouf dans un puits de glace, aviver les sangs
atteindre au sublime de la sublimation
boucler les trois états à tâtons
nu et en nage, quai des brumes
du noir et blanc
passer en brun
nébulosité
ondées de lumière
frissons d’écume
va pour, à cette proposition je donne accord immédiat
encore dans le flou c’est un peu présomptueux
mais la vapeur , force motrice , ne nous met pas que dans la ouate
amortir les échos , ressentir les jets vagues qui lèchent les bords d’un visage
un seul titre comme une fulgurance « remorque »!!! un grand classique
la mousse volante imprime sa marque en larges auréoles
elle n »a pas le temps de sécher que voilà de nouveau
une couche dans le ressac , un tremblement , un flottement
un admirable jet écru à la décrue, écrit comme un décret
qui vous signifie la côte et entoure le bruit montant des vagues
en halo!
une risée par la droite
présentes au bastingage
les calunes opinent du chef
Envole moi et enveloppe moi d’un tissu irréel
fais mois voir de grandes et belles histoires
auxquelles croire sans peur et sans forcer
envoute moi oh Circé je suis sur mon mat rivé
j’ai longtemps dans le flou dérivé
démate moi et cloue moi à un autre pilori
je sens que j’abuse et dans ce nuage qui floute
je suis bien incapable ni de me raser
ou encore de retrouver ma route
loin de tout ce que j’ai précédemment appris
je me sens transporté par des soudes mélopées
alors surgit non comme un crime une prime
et ce ne sont pas les postillons du temps
qui postés me renvoient les effluves
d’un voyage sirupeux emmêlé et larvé
je suis dans le flux des événements
et contemple la robe de vestale
fait d’une impeccable percale
je sens bien que vers les rouges elle décale
et c’est de mon esprit les dédales
qui font que l’habit éreinte en somme
tout ce qui fait de moi un homme
de fait d’écouter on me somme
et moi si troublé que je m’assomme
parce que je n’assume pas encore
le fait de passer à pléthore
la plaire tore qui couronne une carrière
une petite main ouvrière
le grand coeur sésame
sème sa graine opportune
et délivre à point nommé
la si attendue bonne fortune
il a cru voir se dissiper comme par un mage
ce qui obscurcissait l’horizon
et enfin se révéler à lui nettement l’image
le temps est superbe ici
grande lumière et bel éclairage
merci à ossiane de cette belle série
qui me donne si fortement envie de chanter tristan
bonjour à l’équipage en compagnie de qui
il fait toujours aussi bon naviguer
La brume se chante des ondes
L’eau se frémit lumière
Et le rivage murmure
Ce petit monde s’habite
De doux coulis si tendre
Qui roucoulent l’âme en peine
Elle trouve Là la grâce
D’aimer plus fort la vie
Le ciel se fond dans l’océan
Cherchant la lumière qui s’y pose
Quelques brindilles pour témoin
Mais le brouillard avale tout
L’eau, la lumière , le ciel et les brindilles
Réduit à néant le paysage
Engloutit tout imperceptiblement
Dans le brouillard c’est l’aplatissement des formes, informes, le manque de profondeur…de champ et puis la difficulté à discerner les détails , c’est tout ça qui annihile la perception complexe du tout pour en faire une forme fantomatique
Quand le ciel boude
La terre entière boude avec lui
Tout s’assombrit
Même les yeux
Semblent être emplis
De gouttes de brume
Petites larmes au fond du regard
Sous les cils attentifs et figés
D’une herbe qui attend
Un rayon de soleil
Un sourire sur le visage
Pour dissiper le brouillard
Qui ternit nos jours
Et voile la surface de l’eau.
va peur ! va ! je te laisse partir sans remord et regret tu fut une compagne si fréquente à me tarauder le ventre, et qui annonçait des lendemains difficiles et des nuits agitées, tous les démons que tu appelait je voudrait bien les avoir définitivement chassés!
Le travail sur nos racines et la petite enfance permet parfois de soulever un coin du voile sur des circonstances et des prédispositions, des conditionnements aussi qui ont ancré si fortement croyances et méta langage que c’est si difficile de s’arracher à certaines torpeurs
et extraire des peurs les torts partagés et ravagés.
Délivré d’un flou pesant qui confinait au fou je vois en passant que s’éclaire soudain la destinée et que se dissipent doutes et angoisses, l’estomac délivré d’un tel poids, l’existence reprend de plus belle.
Vapeur dissipe toi
Que la lumière soit
Plus encore de ses tendres
Oh Thierry tes mots sont rassurants , une éclaircie à l’horizon de tes jours à l’image du temps d’aujourd’hui, ce matin brouillard intense à peine quelques silhouettes d’arbres et à midi grand soleil ainsi va le temps…
Merci Ossiane et Annick.
J’aime beaucoup la version anglaise de cet haïku. En voyant cette photo, je me dis que celles et ceux qui habitent non de la mer et de l’océan ont bien de la chance. C’est si serein parfois.
not a wick of loud
tourmenting string
a coloured wing
All love is love of self.
yaouh, génial, Thierry, heureuse pour toi,
la peur au ventre cela fait si mal,
la vie sans peur se respire tendre de douceurs!
bonne soirée!
Bon week-end à tous et que se dissipe le brouillard qui envahit le ciel ce matin.
____
Fondue dans la brume
Enveloppée de brouillard
Se meurt la lumière
_____
(…)
« …mais des vapeurs funèbres
Montent des bords de l’horizon
Elles voilent le doux rayon
Et tout rentre dans les ténèbres. »
Ainsi se termine le poème romantique de Lamartine , Le soir .
Oh écarte toi lentement de ces mains diaphanes
et ne laisse plus le sombre qui profane
ainsi viendra à nous la lumière arachnéenne
emprise résolue et chant confiné
seule la douceur des temps imprégnée
Ossiane,
ma réponse à ta question sur le poéme du mois :
tu sais que j’aime faire ça!
En suite, un hommage pour toi notre Chère Capitaine.
SENSATIONS
La VAPEUR, en nuage,
au crepuscule
m’emporte à l’IRRÉALITÉ.
Les oiseaux
chantent en CHOEUR
et s’envolent en ballet
sur le delta, brume en suspens
Sous l’IMPULSION du vent
les vagues se déferlent
au POINT perdu.
Il ne restent que les couleurs
OCRE, bleu, rouge
comme s’elles étaient
la PROJECTION
d’un tapis d’herbes fleuries.
La tristesse,
est une HYDRE
pleine de tentacules,
mais mon coeur,
PÊCHEUR d’illusions
m’emporte aux étoiles.
Je ferme les yeux,
c’est le TEMPS DE PAUSE,
c’est la voix du silence
venue du LAC endormi,
venue du LAC des roseaux.
Il fait FROID ici
au champ de promesses,
le MISTRAL
chatie mon corps
chatie les arbres
sans arrête, sans pitié;
mais dans mon coeur,
une douce BRISE danse
comme un fremissement
de plumes
d’ambre
et de flou …
………………………………………………
Soudain,
en CHEVAUCHÉE,
sur les herbes d’écume
de la greve déserte
Un cheval d’ébène
me reveille pour la réalité …
……………………………….
D’ici du Brésil – São Paulo, un gros bisous pour toi, Ossiane, et tout l’équipage!
J »ai oublié : FEU VERT!
–
Clap, clap, clap … bravo à notre Hirondelle du Brésil.
9,5/10 sur son bulletin pour sa composition en français !!!
Gros bisous en retour.
–
Bourrache,
bisous reçus avec beaucoup de joie!
Il me faut étudier et faire attention pour recevoir le 10/10!
Ça va?
BRAVO NEYDE pour cette CHEVAUCHEE magnifique à travers les notes d’OSSIANE, qui au-delà de l’Océan nous parvient malgré la BRISE, le FROID, le vent du nord, qu’on nomme chez moi le MISTRAL et qui souffle sur les mers, les océans, les grands LACS et petits LACS et qui sans TEMPS DE PAUSE balaye inlassablement le ciel de ses nuages, laissant le « PECHEUR d’illusion » (dont la formule me séduit) voir surgir dans ses filets l’HYDRE dont les PROJECTIONS teintées d’OCRE laissent sur l’eau ce petit POINT qui sous l’IMPULSION des marées danse au son du CHŒUR des oiseaux , jusqu’à ce que DISPARU dans les flots il aille mourir dans l’IRREALITE de nos songes noyé dans les VAPEURS de la nuit dans les SENSATIONS douces du sommeil là où les mots s’amusent dans le silence, courent sur l’oreiller pour disparaître au petit matin.
Tu vois Neyde, comme toi je n’ai pas résisté à ce petit jeu dans une phrase qui n’en finit pas et vient clore cette longue journée et ce, sans oublier de vous souhaiter à tous une bonne nuit.
Monique,
je te souhaite une bonne nuit – chez toi le matin est plus proche que chez moi.
Le jeu de mots c’est très bon pour le cerveau!
Bravo à toi : tu fais les mots danser, chanter!
coucou Neyde,
tu écris plus français que ma plume,
bonne journée!
Dans le long temps couvert
toujours trop peu ouvert
j’ai rêvé d’une percée héroïque
de somptueuses lettres hébraïques
que ce soit Talmud ou Torah
cela m’inspire de la sagesse
et puis les sephiroths
qui expriment comme hôte
les vertus du destin
les valeurs du chemin
les notes du mois provoquent émoi
lissé, plissé mais pas étroit
c’est de libre expression le droit
bravo à Neyde
qui nous montre le chemin
un juste retour des choses
plus que de la nostalgie
rapprocher ce qui est épars
C’est vrai Thierry, « rapprocher ce qui est épars »
la vieille équipage est presq
Il a été Monique qui nous a montré le chemin de retour
J’ai tapé sans vouloir et je corrige le commentaire:
C’est vrai Thierry, « rapprocher ce qui est épars »
le vieux équipage est presque tout là.
Il a été Monique qui nous a montré le chemin de retour.
Oui les retours ne sont pas toujours des détours
et souvent des recours, sans couper court
et ces arrières bien assurés confortent la démarche
une marche en avant avec les mots sur l’étendard
et un paysage plein de par les champarts
en pleine champagne
Le soir doucement s’enveloppe de bruine
Lorsque la petite mèche du jour vacille
Dans les derniers rayons du soleil.
Assis au bord de l’eau
Quelques brins d’herbes regardent
Tout en tremblant dans la brise du soir
Disparaître la lumière dans le silence.
Ombres chinoises sur le fond gris de l’océan
Derniers signes qui s’inscrivent sur l’horizon,
Dernière page d’écriture à peine déchiffrée
Sur l’histoire d’un jour habillé de brume.
Un chapitre en hiéroglyphes crétois
Pictogrammes runiques ou indiens,
Etrusque, chinois ou phénicien…
Qui se referme le temps d’une nuit
« A l’heure ou le crépuscule
Commence à balayer la mer
et le ciel lentement à se décolorer »
Avant que ne reprenne demain
La saga des jours sans fin.
______
« A l’heure ou le crépuscule commence à balayer la mer et le ciel lentement à se décolorer » Marguerite Duras
Let me tell you if
in a sudden dream of cream
i’l see the brush of stiff
–
l’horloge tourne
à l’entour des cinquante ans
vapeurs à craindre
–
Heu … là, je sens que je vais me faire virer.
C’est pas powète, ça !
–
Vapeur murmure moi
Là
Tu sais
Là juste au bout de soi
Dans le repli du creux
Celui qui entend mieux
Là
Tu sais tout cela
Alors chuchote
Et dis moi tout cela
Ce que tu sais dire
Si bien du bout de toi
Et vibre moi
Si doux instants
Bels états d’aises
De toi et moi
La vapeur ambiante
Masque toutes les couleurs
Le gris est maître de la toile
La mer et le ciel s’uniformisent
Défiant la ligne d’horizon.
Elle recouvre de graphite gras
L’espace sans distinction
Effaçant progressivement
Les trainées blanches de lumière.
Simulacre de crépuscule sans soleil
Du ciel bas d’un jour de pluie.
Au fond des yeux tristes
Coule une rivière de larmes
Portant le nom de mélancolie.
Les vapeurs du vague à l’âme
Se répandent insensiblement.
Des cils d’herbes folles et de fleurs
S’abreuvent dans le silence
D’un breuvage au goût de tristesse.
vaporeux mais pas décolleté
à force de s’être colleté
avec les éléments ont sait bien
que ce n’est pas lâcheté
embruns à 5% net d’impot ?
N’hésitons pas…