Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Cavalier
la nuit claire
le saule pleure son ombre
les sabots sourds
62 réflexions sur « Cavalier »
Bonsoir Ossiane et bienvenue en Camargue, si belle, si attachante , si étonnante…
Le soir sur la digue
Promenade en bord de la mer
Le cheval complice
l’ombre chinoise
au pas effleure l’étang
reflet indolent
Un seul mouvement :le gardian et son cheval. Tout semble immobile, aucun vent ne vient troubler l’eau tranquille. Le silence entre dans l’image. La nuit est pâle et sereine. J’ai envie d’ajouter cette petite phrase de Jaccottet puisqu’il est question de saules :
« Chose curieuse, on dirait que les arbres, à s’approcher de cette rivière, rêvent de l’imiter ; saules et peupliers blancs brillent du même éclat, tremblent et se ploient avec la même fluidité pressée » (dans la promenade sous les arbres – la rivière échappée)
Ici les arbres miniaturisés par la chaleur et le mistral sont figés comme des automates se mirant dans la surface lisse du cours d’eau.
balade équine
un souffle chaud
le museau qui taquine
l’ennui nocturne
des éclats de fer
coursier taciturne
reflet esseulé
manade et promenade
bouvier monté
face à l’obstacle pas de reculade
jolie prise de vue; je passe la moitié de ma vie à cheval et je n’ai aucune photo aussi jolie… seulement des photos de concours impressionnantes et très pro mais pas attachantes et qui ne mettent certainement pas en valeur la communion bête/homme…
bel ami en sa monture tenait sa plus sure compagne
et il ne se lassait pas de parcourir la campagne
de ces longues courses endiablées ( vers le diable vauvert)
qui lui avait vu surmonter les obstacles
sans jamais chercher à faire le spectacle
il avait gardé le souci des terres roussies
par le soleil de plomb et les traces réussies
de ces sillons trottant dans les champs de blé
Zorro chevauchant toute la nuit
pensait à la retraite
il avait l’haiku en compote…
Non loin de la Camargue
Sur la Digue entre Rhône et canal,
Nombreuses sont ces ombres
Qui passent d’un pas tranquille.
Cavalier et cheval font corps
Et l’on ne sait qui se fait du bien
Qui sort l’un, qui sort l’autre.
Il y a sur ces passages surélevés
Des silhouettes qui donnent au paysage
Calme, sérénité, douceur de vivre
Au-dessus des banalités d’ici bas.
Un mot vers ces cavaliers
Et votre regard se tourne vers les nuages.
Si par bonheur vous êtes avec un enfant
Le cavalier attendri arrêtera son cheval
Pour que l’enfant puisse donner la caresse
Un partage de plaisir entre l’un et l’autre
Et puis d’un pas tranquille, au son de ses pas
Il disparaîtra au loin dans une aura de quiétude.
Cavale moi douceurs
Entraîne moi de paix
Dans notre cours du temps
A cheval
Toi
Et quelques pas derrière
Elle
Dans les murmures du temps
Le cours du temps
N’arrive pas à oublier
Le vrai son vrai
Tellement
D’ondes leurs jolies vagues
Son pas est sourd sur le sable
Mais résonne sur le bitume
C’est un son cadencé
Qui lui est propre
J’aime le bruit
Du pas des chevaux
En battues régulières
Douces palpitations
Sur le chemin de la vie
Qu’une main avisée
Règle à la demande
Heureux cavalier
D’un compagnon semblable
Docile et paisible
Pourvu qu’il soit aimé
Jamais abandonné
A sa solitude.
faire de l’animal son plus sûr allié
illuminer les moindres recoins de sa vie
ne pas vider les arçons
comme un trésor insoupçonné
seul au sol sans être pestiféré
avoir entouré de chiffons les fers
loin des lourds labours
et éteindre le feu sonore
pâles reflets d’une journée sans soleil
vagabondage équin sans retenue ni but précis
un écrin en éclat, surprise de la mare
Cavalier seul ou Cavelier de la salle
Pas de sirène, pas de plate, pas de delta
pas de jésuite en embuscade
Chevaux de Camargue
Les crinières et queues au vent
Souffle le mistral
Le cavalier est resté
Seul au chaud au coin du feu
Coucou Thierry je n’ai pas voulu te laisser faire cavalier seul, j’arrive et trouve la place bien déserte, bonne soirée à toi et à tous.
Le cave se rebiffe mais le cave à lier préfère le rosbif
quand la bête est une rosse (itinérante ou pas) il n’est pas de rente enviable
car la rossinante n’est dominante qu’en apparence
un escogriffe se trouva t il embringuée dans une aventure saumâtre
qu’il cria au loup espérant être entendu plus qu’étendu…pour le compte
ce fut un mécompte sans décompte
moralité quand l’escroc griffe, garez vous
Bonsoir Monique même en Camargue les choses se corsent
les soins et les besoins s’amplifient avec une phlébite ( non pas de ce que vous pensez!)
ça fait un mal de chien mais de là à faire aboyer les soignants
la patience est usée, rabotée jusqu’à la corde
le vieux cheval de retour est sans recours !
pour autant il ne perd pas le sens du second degré , mais pas de force
puisque las , le ventre est une cible pour les piqures d’anti coagulant
dont les échos retentissent
bises à tous, encore un mois et demi au bas mot
et des bas de contention !
que ne me met on des bas sur la langue
alangui et élagué bien que toujours gai, je serai
Un peu compliquée ton histoire Thierry -;) tu as mangé du lion ?
Thierry Bon le deuxième passage est plus explicite et tu gardes ta bonne humeur , voilà qui est bien ! Au bas mot vaut mieux qu’au bas de contention et zut pour la phlébite!
sans vider les étriers ni les cendriers, sans incendier l’horizon
conduire fièrement sa monture sans lunettes aucunes
il faut s’accrocher aux arçons et pas aux garçons
la cavalcade est contagieuse bonjour les glaçons
aucune débacle et peu d’entraves avant de fendre
de ce poitrail puissant en proie et pas en proue
à une figure de style, en environnement hostile
chère Ossiane, je te dois tant, tu m’as tant aidé
je poste un travail partiel sur la patience
objet non de ressentiment mais de réflexion
dans ce moment unique et inoui
-La patience, de quoi est ce affaire ?-
le temps n’est pas linéaire et les être supérieurs et complexes que nous sommes en ont une approche parfois problématique et douloureuse dont les conséquences rejaillissent sur d’autres mais surtout polluent nos vies, ce que nous donnons à voir et la confiance que nous pouvons inspirer. Pas naturelle c’est une construction qui demande du travail, de l’expérience, un co facteur élaboré et complexe.
Laissez moi vous exposer, en théodoricien, mes sensations et point de vue à la lumière d’une expérience récente , unique dans ma vie et fondatrice aussi.
Nous ne sommes pas égaux devant la patience qui peut être considérée comme un atout, un bienfait, une force et même un élément de sagesse.
La beauté de la patience réside quant à elle en ce que nous puissions rester imperturbable dans les nombreuses circonstances de la vie où justement notre patience est mise à rude épreuve.
La patience est capitale mais notre capital patience dépend beaucoup de notre éducation, son aspect inné est nul à l’origine, le bébé sait réclamer sans tarder et assouvir ses besoins primordiaux, toute l’éducation est une confrontation entre des besoins et les possibilités et règles, en résulte une mise en tension permanente.
Certains sont plus demandeurs mais les réponses apportées forgent une part de ce capital qui va s’employer la vie durant à aider au traitement des événements, des circonstances et des actions .cultiver la patience.
Il est clair que le creuset de la vie et les expériences accumulées vont ou pas permettre de développer ces aptitudes, ce trait de caractère, cette qualité, la modulation tiendra aux événements vécus dans l’enfance , les attitudes des adultes référents, mais aussi la capacité d’écoute et d’empathie, la possibilité de laisser son moi impérieux en lisière.
Nous ne ferons pas litière mais le comportement face à ce qui nous dépasse, nous désenchante pourrait parfois tendre vers le fatalisme selon notre religion, notre culture mais aussi la société où nous vivons.
Dans une société où le temps n’est pas encore un acteur essentiel et où les rapports à la nature et aux autres sont préservés, on s’imagine que la patience sera plus naturelle et grande.
Dans l’appréhension, la projection, l’attente l’angoisse peut saisir et l’attente ne pas être une détente au contraire de ce qui se pratique en sophrologie, ce que l’on ne contrôle pas on ne peut développer culpabilité ou ressentiment ou aigreur, il faut apprendre à lâcher prise et laisser venir les choses, voir venir les choses sans se conditionner dans une attente trouble, questionnant, délicate.
Bien sur il y a la théorie et la pratique, s’occuper de soi est parfois la meilleure manière de gérer sans être dans l’indifférence mais dans la neutralité, la non action, c’est cette phase en suspens qui est critique pour certains, que faire quand on pense que c’est son devoir d’agir de suite. Le non agir du yin
Cette lutte contre le temps nécessite lucidité, confiance et volonté , elle conjugue des qualités qui permettent alors de digérer les nouvelles et de maintenir l’espoir dans l’attente de…
C’est une véritable lutte contre soi également pour domestiquer, calmer la tension qui surgit inévitablement, afin de pouvoir recevoir et accueillir le bon comme le mauvais. Moment de vérité, gommer la subjectivité des émotions
Si l’on se tourne vers les définitions les plus usuelles on trouve les mentions suivantes :
Qualité de celui qui sait attendre calmement, qui supporte les choses avec sang froid et sérénité.
Aptitude à persévérer dans une tâche longue, persévérance
Qui ne se décourage pas et remet l’ouvrage sur le métier sans craindre l’outrage du temps
Les synonymes trouvés sont ; calme, constance, impassibilité, indulgence, persévérance, persistance, sang froid, sérénité .
C’est une richesse et un bienfait comme le montre cette citation
« combien pauvres sont ceux qui n’en ont pas !
Levy a dit « en amour la patience a ses vertus »
pas de patience pas de science
aptitude du chercheur
la patience adoucit tout mal sans remède
c’est la vertu des mendiants
clé du bien être
presque l’amour
une victoire
la plus grande des prières
Chasser les doutes, les questions, les angoisses les exaspérations, qui taraudent comme le vent chasse les nuages et dégage le ciel, il faut résolument avec optimisme et lucidité ne jamais noircir le tableau inutilement.
Hic et nunc on s’occupe de soi, ici et maintenant, plus de position de préventeur qui peut être une déformation professionnelle, dans un équilibre complexe de savant dosage on évitera l’apathie , le renoncement stérile et on dopera la volonté et son épanouissement dans un travail régulier, confiant, phasé où les marches se montent très progressivement,Il ne faut pas que cela soit un frein à l’action non plus et garder une réserve de réactivité prête à jouer son rôle,
Nous vivons dans un monde paradoxal où l’on veut aller vite, on oublie la patience et cela réserve de mauvaises surprises et plus de violence, la patience est plus que jamais nécessaire pour bien vivre , c’est un corollaire du bonheur.
Lutter contre soi et sa propension à agir prématurément, à réagir sous des pulsions d’immédiateté et à canaliser cette énergie pour attendre le bon moment , le plus propice.
La patience semble indispensable dans toutes les formes d’apprentissage pour s’adapter progressivement dans une logique d’amélioration et respecter un tempo sans brûler les étapes, c’est un passage obligé avec une attitude adaptée pour ne pas sur réagir .
Dans ce cas chacun fait preuve de patience l’un qui balbutie son bréviaire et apprend dans l’opiniâtreté de ce qui peut paraître peu gratifiant, l’autre à épauler, accompagner, stimuler, faciliter l’apprentissage.
Face aux situations absurdes, aux vents contraires, mais aussi dans une relation symétrique de confiance après la réflexivité de la réassurance par soi même, on peut comme entre apprentis et second faire preuve de patience face aux épreuves à venir, s’y préparer dans le silence et persévérer dans le polissage de la pierre brute avant de connaître la transition de la transitivité, dans la capacité à transmettre ce qu’on à reçu et créer in-temporellement ce lien et continuer la chaîne des anciens.
La patience comme prédisposition pour bien vivre et ne se biler qu’à bon escient, l’acceptation de certains présupposés contre le cours duquel il y a rien à faire d’autre que d’attendre.
*Les circonstances de la sollicitation de la patience sont notamment la disparition, la maladie, l’absence , l’enlèvement , le retard inexpliqué et il est parfois question de survie, de lutte entre l’espoir et le désespoir, dans l’attente de nouvelles, d’informations entre le potentiel, le probable et le possible, le réel. Foin des chimères et des fantasmes ! On lutte quand on ne comprend pas la raison d’une situation qui fait grandir la crainte, l’homme est accompagné toute sa vie par la peur et la patience, les deux sont inversement corrélées et proportionnels ; l’angoisse ou l’anxiété, conséquence de la première ne peut que s’amenuiser si on fait preuve de la seconde, bataille sourde entre la raison et l’émotion, résultante qui permet de composer au lieu de se décomposer.
Si la patience n’est pas sapience elle y contribue.
Dans la fin de vie la patience peut ne plus avoir trop de sens, l’essence de la vie étant de continuer, de poursuivre, de perpétuer avec les moyens que cela se passe le mieux possible,
Le pas science qui avance lentement et permet pas à pas de s’adapter
limiter les fantasmes et la projection de l’imaginaire, limiter l’énervement,tenir en laisse l’incompréhension, sans faire place à la fatalité , sans conduire à la colère à l’abattement,
rien ne s’accomplit dans l’instant, tout se prépare
–
Bas contention
façon résille
Haut jolie guêpière
à rayures marines
V’là Thierry
qui va nous la jouer
Folies Bergères.
–
heu … clin d’oeil, hein !
–
comme c’est beau, Thierry, ….la patience jolie qui tricote son ouvrage avec son oeil ouvert!
et bel courage en bas de contention c’est fort nécessaire, juste un passage de vie!
je vous embrasse chacun!
ce fut un jour de grandes patiences,
et ce soir le résultat est sain, le jeune autiste, est au meilleur de lui, hugh de maman annick!
Bonsoir , Ossiane, Annick, Bourrache et vous tous
Thierry, belle et riche réflexion sur la patience, tu as sans aucun doute des raisons particulières qui t’amènent à ce petit compte rendu que nous fait partager, tes façons de conclure semblent être maitrisées et j’ai noté cette petite phrase qui me paraît juste :
« Si la patience n’est pas sapience, elle y contribue » oui mais rien n’est inné ni la patience, ni la sagesse tu le dis d’ailleurs d’une certaine façon.
J’ose dire que j’ai une grande dose de patience, parce que la patience est le bâton du pèlerin ; que sommes-nous d’autre sur cette terre que des pèlerins ? Si ce bâton peut m’éviter de me casser la figure, il vaut mieux « s’armer » de patience dans la vie (et ce, jusqu’au bout). La patience a ses limites dit-on ? Évidement nous ne sommes pas des dieux et nos forces sont humaines.
La patience est souvent beaucoup plus positive que n’importe quelle autre attitude, ne pas se précipiter, avoir confiance, ne pas adopter des jugements trop hâtifs, croire et être assez humble pour accepter nos doutes. Savoir attendre c’est autre chose que l’espoir, c’est laisser le temps au temps d’accomplir son œuvre, c’est nous laisser le temps de comprendre, chaque temps qui passe me permet d’avancer et donc de vivre chaque jour un peu mieux.
Thierry, Je me suis permise de marcher dans tes pas et tout au long de cette petite promenade à travers les mots, essayé de réfléchir à ce terme qui est je pense une qualité et je suis fière lorsque ma petite fille dit : je voudrais un jour être patiente comme ma grand-mère, c’est sans prétention aucune mais je crois que patient on vit mieux, plus calmement et sans haine.
Un beau moment de communion entre l’homme, le cheval et la nature. Merci.
ILS SONT FORT JOLIS, TES MOTS, Monique,
tu vois, moi j’entends d’autres mots, bien souvent…
de la soeur jumelle de mon fils autiste, de mes parents, d’amis parfois…et de relations…
BEAUCOUP me disent que j’ai bien trop de patience…
même les pros me le font entendre, et pourtant…
C’est vraiment à mon sens,
et je te cite, en pensant aussi à Thierry:
* et je crois que patient, on vit mieux, plus calmement et sans haine
je changerais volontiers le *je crois, de toi, Monique,
pour:
je pense être certaine que patient, on vit mieux, plus calmement et sereine,
quand je regarde ce vécu derrière, quelles patiences trouvées, je ne sais où, si peut être juste dans l’amour de la vie à se donner d’aimer qd on aime vraiment, vrai de vrai, sans rien attendre, juste être là, en patience…
C’est un travail hyper dur d’être mère d’un autiste, de deux autres enfants, il en faut de la patience à se contenir souvent sachant l’être devant, démuni, plus encore, qu’un autre enfant,
à deuiller beaucoup de parts essentielles aussi, qui font du bien, pour un temps,
UN JOUR IL VIENT LE TEMPS de penser plus à soi, et c’est GRAND DE VIE, puisque l’âme sereine d’être allée si loin, au bout de ses bouts d’aimer, en beautés, en patiences,
UN JOUR, si la patience est encore la belle raison de vivre, c’est en patience jolie possible que la vie se saisit de plein, de bontés, cela fait du bien.
Un dimanche en patiences Tellement, pourtant le samedi si bon, Lundi sera une récompense, un bel objectif à se sentir si LIBRE, cela fait du bien!
AUCUN ETRE N EST PRéPARé POUR L’ENCHAINEMENT DE VIE, mais quand il faut ouvrager sa vie, hard et douloureuse, souvent, être lié est difficile, mais en patience, le fil du temps délie peu à peu les noeuds coulants.
On ne s’attend pas à ce qu’un autiste soit aussi effrayé au moment de ce fameux passage en adulte, et quand il refusionne si fort avec le parent, et rentre si fort dans l’autre, c’est effrayant, mais c’est aussi un passage de patience obligée, fin Janvier se délie déjà, et c’est bon! MA LIBERTé ME FAIT VIVRE!
doux jour pour chacun sur vos chemins de vie,
douceurs, chère Ossiane.
Légers, légers les intervalles
Dans les fougères, verte houppelande
Le cavalier et son mystère
Écho sonore et la bruyère
Crisse dès lors mon âme me demande
Que j’écrive les pensées du val
Des silences, hennit le cheval,
Légers, légers les intervalles
Légères, légères les ombres.
Cela fait toujours du bien de vous « écouter » discuter.
C’est beau de léger, leil@, comme un cheval son cavalier qui trottinent doucement leurs sabots, dans leurs silences de bels mystères…
Quelques mots murmurés,
Entente à demi son.
Du cavalier à sa monture,
Prairies et cours d’eau,
Arbres et chemins.
Leurs soupirs conjugués,
Leurs rires partagés,
Douceur de l’écho.
…..
et la main tendrement
se pose sur l’encolure,
une caresse en silence,
L’oeil qui se ferme,
Le naseau qui tremble.
Toute une tendresse
échangée, partagée
entre deux êtres
qui s’aiment et se comprennent.
parce que tes mots sont jolis Jo.S j’ai eu envie de leur donner suite.
et comme c’est joli, Jo.S et Monique,
alors je vous suis…
Pas un bruit
Juste leurs palpitations,
Qui de ses bouts de doigts
Qui de ses veines en naseau
Ils se ressentent intimes
Belle osmose en Nature
Paisibles ils avancent
D’un amour son profond
Et ce chemin est leur
L’eau miroire leurs êtres
Les feuilles s’agenouillent
L’air du temps ses belles ondes
Ce moment est son grand
Si tendre communion
Va où je vais le Magnifique !
La nuit est claire
la lune cherche l’ombre
Jeandler et Annick, la beauté de vos mots quel bonheur
___
Ils passent entre les roseaux
Les étangs et les herbes folles
Le nez au vent entre les saules
Avec en équilibre sur leur dos
Des cavaliers étranges qui picorent
Les ennemis indésirables de leur robe
Cavaliers élégants au plumage dans le vent
Aigrettes, Hérons garde- bœufs …
Au cheval donnent des ailes
Le transforme en créature mythique
Qui court, galope et vole à travers les marais
Tel Pégase sur les terres de Camargue.
____
Belle nuit et jolis rêves à tous
Solitude méditative, à l’amazone ou en cavalière, doucement au rythme du trot, voilà un jour de pluie à venir troublant… Merci pour cet enchantement, je suis toujours aussi charmée.
Merci Annick et Monique pour cette tendre suite
J’aime: « une caresse en silence », « l’eau miroite leurs êtres »
Bonne journée à tous
en selle
prendre de la hauteur
voir son reflet
à travers le delta
ouvrir ses ailes
allant à petits pas
sans taureau
place nette
pas de montée…au filet
liberté absolue de mouvement
assumée en éperonnant
la vie est un vrai roman
cavale hier
on avale le paysage
c’est pas cher
merci Jo.S,
juste que j’ai écrit, *l’eau miroire leurs êtres,
bon, je sais ou je sais pas…ce verbe ma plume l’aime, et c’est assez de tant pour l’écrire sans se soucier si il existe,
l’émotion j’aime quand elle décide de ses mots d’elle,
belle journée!
et je te cite, Thierry, *la vie est un vrai roman,
ah que oui ô de oui!
doux jour!
cavalier sans autre monture qu’un fauteuil roulant
et bien que baraqué déjà presque croulant
je déguste au sens figuré alors que gourmet
je me satisferais des meilleurs mets
mais il y a toujours des aléas et des allées à
je n’en trouve aucune pour le moment
et ce n’est pas en éperonnant
mon coursier à roulette
que je vais décupler ma vitesse
sans tristesse
je me dis que ce serait une boulette
l’opium n’est pas du peuple
mais avec mes doses de morphinette
je n’ai pas la voix bien nette
alors je choisi le là où le peuplier
et voilà bientôt c’est plié
comme le fauteuil
Me souviens d’une nouvelle de Maupassant,
et puis d’un roman allemand
le cavalier romain à l’origine à une toge de pourpre
le murex est sa force, le glaive sa raison
mais voilà Nîmes est proche
ne tournons pas en rond
la maison carrée se suffit
comptons les jours
de l’écurie au décurion
de l’auge à l’Augias
éreinté, teinté des circonstances entre boue et nuages
pas de garde boue ni de garde à vous, au sommet de sa forme
un profil affuté s’apprête à dépasser la crête de la colline
Pas appaloosa l’amer indien
ne trinqua pas de la gentiane
il ne prit point de gente liane
pour assujettir les paturons
et si la montée lui avait fait croire
qu’il était à la hausse du côté de Vientiane
je suis toujours bien marrie
quand j’ai l’impression de vous couper le sifflet
sauf si c’est un quart de maître
la manoeuvre est surement mieux réglée
le pont déserté, un gros coup de tabac en prévision?
alors je fais mes excuses à toutes et tous pour mon côté invasif
mais n’ayant pas encore monté mon blog
je suis un affreux squatteur
bises à ossiane
Cavalier seul
Il ne l’est pas
Son coeur à lui
Gorgé de pépites
Défile la campagne
L’émerveillement
Se vit et son coeur bat
Derrière
Une cavalière
Dans son ombre cachée
Suit son parcours
En amoureuse
Du temps se passe
Elle l’aime
Et ses émotions
La vivent de vie
Bonheurs
L’eau en a vu
Bien des passages
Dans ses miroirs
Réfléchissants
Mais celui là
Ell l’oublie pas
Son couler doux
En lâcher prise
Elle l’aime tel
Humain son bel
D’un désir fou
Par dessus tout
Ell…E va trop vite son pas si lent dans la vie pleine, comme va son temps…
si on regarde bien
Thierry
tout vers la gauche
et un thierry
et une annick
leurs mots du temps
chez Ossiane
in mémory
du temps présent
bel aujourd’hui
désolée, Ossiane, de me saisir de cete belle page encore, qui parle tant! doux soir!
Merci de votre passage, j’aurais été triste ce soir de ne pas vous retrouver sur les terres d’Ossiane gambadant et semant vos mots charmants. Annick et Thierry passagers solitaires si vous n’êtes pas déjà partis, je vous souhaite une bonne nuit, un bon repos en attendant demain.
belle nuit, Monique,
je vous relisais en silence,
sous cette image, et d’autres…
heureuse que tu sois en joies par nos mots!
alors si chacun, de nous tous,
on signe sur les bas de Thierry,
il va guérir, un petit geste,
et c’est Tellement, de souffle, de palpite,
d’ondes du temps,
un bel partage un pont passerelle,
c’est élégant chaleur Humaine,
beautés ses êtres,
* mais quel bel pont
cette chaîne Humaine
ici gravée à tout jamais
d’un je vous aime,
vous, d un tu d’ensemble,
un coeur cela vibre,
et c’est fort bon,
d’être un Humain!
Voyageur du soir
Aux derniers galops du jour
L’ombre et le silence
Un silence Annick qui ose un petit murmure pour dire la présence et le bonheur d’être. C’est un cavalier qui doucement avance se sachant devancé, se sachant poursuivi sur un chemin qui ne sera jamais celui de la solitude.
Je t’ai croisé dans mes nuages
Ceux qui président mon atmosphère
Tu fus et je reste à refaire
Tous les chemins qu’on aimait tant
J’ai quitté la lande en silence
Dans le miroir de tes vingts ans
J’ai voulu rencontrer le soir
Ce jeune poème qu’on aimait tant
Les mots m’effraient comme les abysses
Où j’ai noyé sans les résoudre
Toutes les énigmes…de profundis
J’ai voulu rencontrer le soir
Cet instant qui ne se décrit
Que d’un regard, d’une malice
Je n’ai trouvé que les matins
Qui m’invitaient à avancer
Car la vie, elle, me devançait
Quand je cherchais dans les matrices
A retrouver de mes abysses
Toute l’insolence de nos vingts ans
Dis, qu’as-tu là décrit en vagues?
Qu’as-tu là tu et que j’écris
D’un sentier à l’autre, l’hiver
D’une laie, à l’autre tout ce qui bruit
J’ai cessé de rimer la nuit
Avec des aubes qui se murmurent
Tu as écrit
Pour que je lise… tes pleurs
Dans l’ombre d’un marais silencieux
Au delà des moutonnements
Verdoyants humides de rosée
Où dorment les saisons en attente
J’entendais le vent de sa glace
Écrire la nostalgie des ans
Écrire au pas du cavalier maure
Au combat sans larmes
Le renoncement suprême.
J’ai quitté la lande en silence
Ce silence qui parle en l’esprit
Et si et pourtant et tant pis
Et pourquoi et comment, hélas
Une auréole tourbillonnante
Avec l’image des branches nues
A pris mon regard dans sa coupe
Et depuis j’attends qu’il pleuvine
Pour lire sur l’eau, ah tu devines!?
Dans ce miroir de nos vingts ans
Ce que j’oubliais de garder
Qui dès lors ne va pas tarder
A me raconter, souvenir
Du claquement dessus l’argile
Avance, le chemin est pensées
Avance tous on y est passés
J’ai quitté la lande en silence
Dans le miroir de tes vingts ans
J’ai voulu rencontrer le soir
Ce jeune poème qu’on aimait tant
Je t’ai croisé dans mes nuages
Ceux qui président mon atmosphère
Tu fus et je reste à refaire
Tous les chemins qu’on aimait tant
Cavalier seul, par tous les temps.
Leïla je te lis et trouve ce poème quelque peu nostalgique et si beau qu’il me fut un plaisir de le relire. merci et belle journée.
____
Malgré le froid en ce matin d’hiver
Je me promène sur le chemin désert,
Le soleil sur les flaques d’eau
Jette des étincelles sur la glace brisée.
Le vent et le soleil se confrontent,
Ils donnent à la campagne
Des sensations de chaleur glacée,
Un sourire aux lèvres gercées.
Au bout de leurs branches
Quelques feuilles récalcitrantes
Dansent dans la froidure
Délabrées, déchirées, presque nues.
Dans la prairie d’herbe gelée,
Le camarguais auréolé de soleil
Attend son cavalier les yeux fermés
Face au mistral, accoutumé, stoïque, patient.
La terre dure comme la pierre
Craque sous les semelles de mes bottines
Dialogue de l’hiver en mots codés
Nez dans l’écharpe, la tête sous le bonnet.
Le froid scande les mots et les pensées,
Au coin de l’œil perle une larme,
La beauté semble figée dans la glace
Et le silence en proie à la mélancolie
Sur mon chemin désert en ce matin d’hiver.
Le petit poulain
Dans le ventre de la jument
Le petit poulain s’endort.
Il est bien dans sa maman,
Il a lové son grand corps
Sur la gauche en attendant
De mettre les pieds dehors.
Pour l’apprivoiser sois observateur,
Places-toi à sa gauche en bon dresseur,
Son mouvement vers toi est naturel,
Sans tensions et de confiance réelle.
Tu le guides par la bride
Au milieu du chemin sec
A droite va la charrette.
Mais par contre si il mouille
Au bas-coté moins humide
Tu évites la gadouille.
Donc selon la météo l’on va
A droite ici ou à gauche là.
L’homme n’a pas choisi le sens sur la terre
C’est le petit poulain lové dans sa mère.
« Le petit poulain » est un ancien texte déjà posté ici et que j’ai remanié. A l’origine de ce texte, une question que je me suis posée quand je bossais sur les voies ferrés.
– Pourquoi les trains roulent-ils à gauche alors que les voitures roulent à droite ?
– Parce que les trains sont une invention anglaise et que les anglais roulent gauche.
– Mais pourquoi roulent-ils à gauche ?
– Le sens du trafic fut imposé par la nécessité de se mettre à gauche pour mener les chevaux, tous les cavaliers savent cela. Avant selon l’état du chemin on conduisait à gauche ou à droite. Dans un pays pluvieux comme l’Angleterre, la gadoue sur les chemins a entrainé la conduite à droite, le conducteur pouvait marcher les pieds au sec. En France, les chemins étaient plus praticables on roulait donc à droite.
– Mais pourquoi faut-il se mettre à gauche pour mener un cheval ?
C’est un ami maréchal-ferrand qui m’a apporté la réponse. Au poulinage, le poulain est enroulé sur sa gauche, cela vient de sa position fœtale. Il est donc plus facile de le mener en étant à sa gauche car c’est son mouvement naturel.
Je désirais retranscrire ces explications dans un texte simple et compréhensible par des enfants.
Mais je ne suis pas sur d’y avoir réussi.
L’idée : les rapports de l’homme à la nature s’imposent encore dans notre société industrielle et urbanisée.
L’homme modifie son environnement et le détruit trop souvent alors que pour avancer en son sein il devrait favoriser la nature et le vivant.
Bonsoir Ossiane et bienvenue en Camargue, si belle, si attachante , si étonnante…
Le soir sur la digue
Promenade en bord de la mer
Le cheval complice
l’ombre chinoise
au pas effleure l’étang
reflet indolent
Un seul mouvement :le gardian et son cheval. Tout semble immobile, aucun vent ne vient troubler l’eau tranquille. Le silence entre dans l’image. La nuit est pâle et sereine. J’ai envie d’ajouter cette petite phrase de Jaccottet puisqu’il est question de saules :
« Chose curieuse, on dirait que les arbres, à s’approcher de cette rivière, rêvent de l’imiter ; saules et peupliers blancs brillent du même éclat, tremblent et se ploient avec la même fluidité pressée » (dans la promenade sous les arbres – la rivière échappée)
Ici les arbres miniaturisés par la chaleur et le mistral sont figés comme des automates se mirant dans la surface lisse du cours d’eau.
balade équine
un souffle chaud
le museau qui taquine
l’ennui nocturne
des éclats de fer
coursier taciturne
reflet esseulé
manade et promenade
bouvier monté
face à l’obstacle pas de reculade
jolie prise de vue; je passe la moitié de ma vie à cheval et je n’ai aucune photo aussi jolie… seulement des photos de concours impressionnantes et très pro mais pas attachantes et qui ne mettent certainement pas en valeur la communion bête/homme…
bel ami en sa monture tenait sa plus sure compagne
et il ne se lassait pas de parcourir la campagne
de ces longues courses endiablées ( vers le diable vauvert)
qui lui avait vu surmonter les obstacles
sans jamais chercher à faire le spectacle
il avait gardé le souci des terres roussies
par le soleil de plomb et les traces réussies
de ces sillons trottant dans les champs de blé
Zorro chevauchant toute la nuit
pensait à la retraite
il avait l’haiku en compote…
Non loin de la Camargue
Sur la Digue entre Rhône et canal,
Nombreuses sont ces ombres
Qui passent d’un pas tranquille.
Cavalier et cheval font corps
Et l’on ne sait qui se fait du bien
Qui sort l’un, qui sort l’autre.
Il y a sur ces passages surélevés
Des silhouettes qui donnent au paysage
Calme, sérénité, douceur de vivre
Au-dessus des banalités d’ici bas.
Un mot vers ces cavaliers
Et votre regard se tourne vers les nuages.
Si par bonheur vous êtes avec un enfant
Le cavalier attendri arrêtera son cheval
Pour que l’enfant puisse donner la caresse
Un partage de plaisir entre l’un et l’autre
Et puis d’un pas tranquille, au son de ses pas
Il disparaîtra au loin dans une aura de quiétude.
Cavale moi douceurs
Entraîne moi de paix
Dans notre cours du temps
A cheval
Toi
Et quelques pas derrière
Elle
Dans les murmures du temps
Le cours du temps
N’arrive pas à oublier
Le vrai son vrai
Tellement
D’ondes leurs jolies vagues
Son pas est sourd sur le sable
Mais résonne sur le bitume
C’est un son cadencé
Qui lui est propre
J’aime le bruit
Du pas des chevaux
En battues régulières
Douces palpitations
Sur le chemin de la vie
Qu’une main avisée
Règle à la demande
Heureux cavalier
D’un compagnon semblable
Docile et paisible
Pourvu qu’il soit aimé
Jamais abandonné
A sa solitude.
faire de l’animal son plus sûr allié
illuminer les moindres recoins de sa vie
ne pas vider les arçons
comme un trésor insoupçonné
seul au sol sans être pestiféré
avoir entouré de chiffons les fers
loin des lourds labours
et éteindre le feu sonore
pâles reflets d’une journée sans soleil
vagabondage équin sans retenue ni but précis
un écrin en éclat, surprise de la mare
Cavalier seul ou Cavelier de la salle
Pas de sirène, pas de plate, pas de delta
pas de jésuite en embuscade
Chevaux de Camargue
Les crinières et queues au vent
Souffle le mistral
Le cavalier est resté
Seul au chaud au coin du feu
Coucou Thierry je n’ai pas voulu te laisser faire cavalier seul, j’arrive et trouve la place bien déserte, bonne soirée à toi et à tous.
Le cave se rebiffe mais le cave à lier préfère le rosbif
quand la bête est une rosse (itinérante ou pas) il n’est pas de rente enviable
car la rossinante n’est dominante qu’en apparence
un escogriffe se trouva t il embringuée dans une aventure saumâtre
qu’il cria au loup espérant être entendu plus qu’étendu…pour le compte
ce fut un mécompte sans décompte
moralité quand l’escroc griffe, garez vous
Bonsoir Monique même en Camargue les choses se corsent
les soins et les besoins s’amplifient avec une phlébite ( non pas de ce que vous pensez!)
ça fait un mal de chien mais de là à faire aboyer les soignants
la patience est usée, rabotée jusqu’à la corde
le vieux cheval de retour est sans recours !
pour autant il ne perd pas le sens du second degré , mais pas de force
puisque las , le ventre est une cible pour les piqures d’anti coagulant
dont les échos retentissent
bises à tous, encore un mois et demi au bas mot
et des bas de contention !
que ne me met on des bas sur la langue
alangui et élagué bien que toujours gai, je serai
Un peu compliquée ton histoire Thierry -;) tu as mangé du lion ?
Thierry Bon le deuxième passage est plus explicite et tu gardes ta bonne humeur , voilà qui est bien ! Au bas mot vaut mieux qu’au bas de contention et zut pour la phlébite!
sans vider les étriers ni les cendriers, sans incendier l’horizon
conduire fièrement sa monture sans lunettes aucunes
il faut s’accrocher aux arçons et pas aux garçons
la cavalcade est contagieuse bonjour les glaçons
aucune débacle et peu d’entraves avant de fendre
de ce poitrail puissant en proie et pas en proue
à une figure de style, en environnement hostile
chère Ossiane, je te dois tant, tu m’as tant aidé
je poste un travail partiel sur la patience
objet non de ressentiment mais de réflexion
dans ce moment unique et inoui
-La patience, de quoi est ce affaire ?-
le temps n’est pas linéaire et les être supérieurs et complexes que nous sommes en ont une approche parfois problématique et douloureuse dont les conséquences rejaillissent sur d’autres mais surtout polluent nos vies, ce que nous donnons à voir et la confiance que nous pouvons inspirer. Pas naturelle c’est une construction qui demande du travail, de l’expérience, un co facteur élaboré et complexe.
Laissez moi vous exposer, en théodoricien, mes sensations et point de vue à la lumière d’une expérience récente , unique dans ma vie et fondatrice aussi.
Nous ne sommes pas égaux devant la patience qui peut être considérée comme un atout, un bienfait, une force et même un élément de sagesse.
La beauté de la patience réside quant à elle en ce que nous puissions rester imperturbable dans les nombreuses circonstances de la vie où justement notre patience est mise à rude épreuve.
La patience est capitale mais notre capital patience dépend beaucoup de notre éducation, son aspect inné est nul à l’origine, le bébé sait réclamer sans tarder et assouvir ses besoins primordiaux, toute l’éducation est une confrontation entre des besoins et les possibilités et règles, en résulte une mise en tension permanente.
Certains sont plus demandeurs mais les réponses apportées forgent une part de ce capital qui va s’employer la vie durant à aider au traitement des événements, des circonstances et des actions .cultiver la patience.
Il est clair que le creuset de la vie et les expériences accumulées vont ou pas permettre de développer ces aptitudes, ce trait de caractère, cette qualité, la modulation tiendra aux événements vécus dans l’enfance , les attitudes des adultes référents, mais aussi la capacité d’écoute et d’empathie, la possibilité de laisser son moi impérieux en lisière.
Nous ne ferons pas litière mais le comportement face à ce qui nous dépasse, nous désenchante pourrait parfois tendre vers le fatalisme selon notre religion, notre culture mais aussi la société où nous vivons.
Dans une société où le temps n’est pas encore un acteur essentiel et où les rapports à la nature et aux autres sont préservés, on s’imagine que la patience sera plus naturelle et grande.
Dans l’appréhension, la projection, l’attente l’angoisse peut saisir et l’attente ne pas être une détente au contraire de ce qui se pratique en sophrologie, ce que l’on ne contrôle pas on ne peut développer culpabilité ou ressentiment ou aigreur, il faut apprendre à lâcher prise et laisser venir les choses, voir venir les choses sans se conditionner dans une attente trouble, questionnant, délicate.
Bien sur il y a la théorie et la pratique, s’occuper de soi est parfois la meilleure manière de gérer sans être dans l’indifférence mais dans la neutralité, la non action, c’est cette phase en suspens qui est critique pour certains, que faire quand on pense que c’est son devoir d’agir de suite. Le non agir du yin
Cette lutte contre le temps nécessite lucidité, confiance et volonté , elle conjugue des qualités qui permettent alors de digérer les nouvelles et de maintenir l’espoir dans l’attente de…
C’est une véritable lutte contre soi également pour domestiquer, calmer la tension qui surgit inévitablement, afin de pouvoir recevoir et accueillir le bon comme le mauvais. Moment de vérité, gommer la subjectivité des émotions
Si l’on se tourne vers les définitions les plus usuelles on trouve les mentions suivantes :
Qualité de celui qui sait attendre calmement, qui supporte les choses avec sang froid et sérénité.
Aptitude à persévérer dans une tâche longue, persévérance
Qui ne se décourage pas et remet l’ouvrage sur le métier sans craindre l’outrage du temps
Les synonymes trouvés sont ; calme, constance, impassibilité, indulgence, persévérance, persistance, sang froid, sérénité .
C’est une richesse et un bienfait comme le montre cette citation
« combien pauvres sont ceux qui n’en ont pas !
Levy a dit « en amour la patience a ses vertus »
pas de patience pas de science
aptitude du chercheur
la patience adoucit tout mal sans remède
c’est la vertu des mendiants
clé du bien être
presque l’amour
une victoire
la plus grande des prières
Chasser les doutes, les questions, les angoisses les exaspérations, qui taraudent comme le vent chasse les nuages et dégage le ciel, il faut résolument avec optimisme et lucidité ne jamais noircir le tableau inutilement.
Hic et nunc on s’occupe de soi, ici et maintenant, plus de position de préventeur qui peut être une déformation professionnelle, dans un équilibre complexe de savant dosage on évitera l’apathie , le renoncement stérile et on dopera la volonté et son épanouissement dans un travail régulier, confiant, phasé où les marches se montent très progressivement,Il ne faut pas que cela soit un frein à l’action non plus et garder une réserve de réactivité prête à jouer son rôle,
Nous vivons dans un monde paradoxal où l’on veut aller vite, on oublie la patience et cela réserve de mauvaises surprises et plus de violence, la patience est plus que jamais nécessaire pour bien vivre , c’est un corollaire du bonheur.
Lutter contre soi et sa propension à agir prématurément, à réagir sous des pulsions d’immédiateté et à canaliser cette énergie pour attendre le bon moment , le plus propice.
La patience semble indispensable dans toutes les formes d’apprentissage pour s’adapter progressivement dans une logique d’amélioration et respecter un tempo sans brûler les étapes, c’est un passage obligé avec une attitude adaptée pour ne pas sur réagir .
Dans ce cas chacun fait preuve de patience l’un qui balbutie son bréviaire et apprend dans l’opiniâtreté de ce qui peut paraître peu gratifiant, l’autre à épauler, accompagner, stimuler, faciliter l’apprentissage.
Face aux situations absurdes, aux vents contraires, mais aussi dans une relation symétrique de confiance après la réflexivité de la réassurance par soi même, on peut comme entre apprentis et second faire preuve de patience face aux épreuves à venir, s’y préparer dans le silence et persévérer dans le polissage de la pierre brute avant de connaître la transition de la transitivité, dans la capacité à transmettre ce qu’on à reçu et créer in-temporellement ce lien et continuer la chaîne des anciens.
La patience comme prédisposition pour bien vivre et ne se biler qu’à bon escient, l’acceptation de certains présupposés contre le cours duquel il y a rien à faire d’autre que d’attendre.
*Les circonstances de la sollicitation de la patience sont notamment la disparition, la maladie, l’absence , l’enlèvement , le retard inexpliqué et il est parfois question de survie, de lutte entre l’espoir et le désespoir, dans l’attente de nouvelles, d’informations entre le potentiel, le probable et le possible, le réel. Foin des chimères et des fantasmes ! On lutte quand on ne comprend pas la raison d’une situation qui fait grandir la crainte, l’homme est accompagné toute sa vie par la peur et la patience, les deux sont inversement corrélées et proportionnels ; l’angoisse ou l’anxiété, conséquence de la première ne peut que s’amenuiser si on fait preuve de la seconde, bataille sourde entre la raison et l’émotion, résultante qui permet de composer au lieu de se décomposer.
Si la patience n’est pas sapience elle y contribue.
Dans la fin de vie la patience peut ne plus avoir trop de sens, l’essence de la vie étant de continuer, de poursuivre, de perpétuer avec les moyens que cela se passe le mieux possible,
Le pas science qui avance lentement et permet pas à pas de s’adapter
limiter les fantasmes et la projection de l’imaginaire, limiter l’énervement,tenir en laisse l’incompréhension, sans faire place à la fatalité , sans conduire à la colère à l’abattement,
rien ne s’accomplit dans l’instant, tout se prépare
–
Bas contention
façon résille
Haut jolie guêpière
à rayures marines
V’là Thierry
qui va nous la jouer
Folies Bergères.
–
heu … clin d’oeil, hein !
–
comme c’est beau, Thierry, ….la patience jolie qui tricote son ouvrage avec son oeil ouvert!
et bel courage en bas de contention c’est fort nécessaire, juste un passage de vie!
je vous embrasse chacun!
ce fut un jour de grandes patiences,
et ce soir le résultat est sain, le jeune autiste, est au meilleur de lui, hugh de maman annick!
Bonsoir , Ossiane, Annick, Bourrache et vous tous
Thierry, belle et riche réflexion sur la patience, tu as sans aucun doute des raisons particulières qui t’amènent à ce petit compte rendu que nous fait partager, tes façons de conclure semblent être maitrisées et j’ai noté cette petite phrase qui me paraît juste :
« Si la patience n’est pas sapience, elle y contribue » oui mais rien n’est inné ni la patience, ni la sagesse tu le dis d’ailleurs d’une certaine façon.
J’ose dire que j’ai une grande dose de patience, parce que la patience est le bâton du pèlerin ; que sommes-nous d’autre sur cette terre que des pèlerins ? Si ce bâton peut m’éviter de me casser la figure, il vaut mieux « s’armer » de patience dans la vie (et ce, jusqu’au bout). La patience a ses limites dit-on ? Évidement nous ne sommes pas des dieux et nos forces sont humaines.
La patience est souvent beaucoup plus positive que n’importe quelle autre attitude, ne pas se précipiter, avoir confiance, ne pas adopter des jugements trop hâtifs, croire et être assez humble pour accepter nos doutes. Savoir attendre c’est autre chose que l’espoir, c’est laisser le temps au temps d’accomplir son œuvre, c’est nous laisser le temps de comprendre, chaque temps qui passe me permet d’avancer et donc de vivre chaque jour un peu mieux.
Thierry, Je me suis permise de marcher dans tes pas et tout au long de cette petite promenade à travers les mots, essayé de réfléchir à ce terme qui est je pense une qualité et je suis fière lorsque ma petite fille dit : je voudrais un jour être patiente comme ma grand-mère, c’est sans prétention aucune mais je crois que patient on vit mieux, plus calmement et sans haine.
Un beau moment de communion entre l’homme, le cheval et la nature. Merci.
ILS SONT FORT JOLIS, TES MOTS, Monique,
tu vois, moi j’entends d’autres mots, bien souvent…
de la soeur jumelle de mon fils autiste, de mes parents, d’amis parfois…et de relations…
BEAUCOUP me disent que j’ai bien trop de patience…
même les pros me le font entendre, et pourtant…
C’est vraiment à mon sens,
et je te cite, en pensant aussi à Thierry:
* et je crois que patient, on vit mieux, plus calmement et sans haine
je changerais volontiers le *je crois, de toi, Monique,
pour:
je pense être certaine que patient, on vit mieux, plus calmement et sereine,
quand je regarde ce vécu derrière, quelles patiences trouvées, je ne sais où, si peut être juste dans l’amour de la vie à se donner d’aimer qd on aime vraiment, vrai de vrai, sans rien attendre, juste être là, en patience…
C’est un travail hyper dur d’être mère d’un autiste, de deux autres enfants, il en faut de la patience à se contenir souvent sachant l’être devant, démuni, plus encore, qu’un autre enfant,
à deuiller beaucoup de parts essentielles aussi, qui font du bien, pour un temps,
UN JOUR IL VIENT LE TEMPS de penser plus à soi, et c’est GRAND DE VIE, puisque l’âme sereine d’être allée si loin, au bout de ses bouts d’aimer, en beautés, en patiences,
UN JOUR, si la patience est encore la belle raison de vivre, c’est en patience jolie possible que la vie se saisit de plein, de bontés, cela fait du bien.
Un dimanche en patiences Tellement, pourtant le samedi si bon, Lundi sera une récompense, un bel objectif à se sentir si LIBRE, cela fait du bien!
AUCUN ETRE N EST PRéPARé POUR L’ENCHAINEMENT DE VIE, mais quand il faut ouvrager sa vie, hard et douloureuse, souvent, être lié est difficile, mais en patience, le fil du temps délie peu à peu les noeuds coulants.
On ne s’attend pas à ce qu’un autiste soit aussi effrayé au moment de ce fameux passage en adulte, et quand il refusionne si fort avec le parent, et rentre si fort dans l’autre, c’est effrayant, mais c’est aussi un passage de patience obligée, fin Janvier se délie déjà, et c’est bon! MA LIBERTé ME FAIT VIVRE!
doux jour pour chacun sur vos chemins de vie,
douceurs, chère Ossiane.
Légers, légers les intervalles
Dans les fougères, verte houppelande
Le cavalier et son mystère
Écho sonore et la bruyère
Crisse dès lors mon âme me demande
Que j’écrive les pensées du val
Des silences, hennit le cheval,
Légers, légers les intervalles
Légères, légères les ombres.
Cela fait toujours du bien de vous « écouter » discuter.
C’est beau de léger, leil@, comme un cheval son cavalier qui trottinent doucement leurs sabots, dans leurs silences de bels mystères…
Quelques mots murmurés,
Entente à demi son.
Du cavalier à sa monture,
Prairies et cours d’eau,
Arbres et chemins.
Leurs soupirs conjugués,
Leurs rires partagés,
Douceur de l’écho.
…..
et la main tendrement
se pose sur l’encolure,
une caresse en silence,
L’oeil qui se ferme,
Le naseau qui tremble.
Toute une tendresse
échangée, partagée
entre deux êtres
qui s’aiment et se comprennent.
parce que tes mots sont jolis Jo.S j’ai eu envie de leur donner suite.
et comme c’est joli, Jo.S et Monique,
alors je vous suis…
Pas un bruit
Juste leurs palpitations,
Qui de ses bouts de doigts
Qui de ses veines en naseau
Ils se ressentent intimes
Belle osmose en Nature
Paisibles ils avancent
D’un amour son profond
Et ce chemin est leur
L’eau miroire leurs êtres
Les feuilles s’agenouillent
L’air du temps ses belles ondes
Ce moment est son grand
Si tendre communion
Va où je vais le Magnifique !
La nuit est claire
la lune cherche l’ombre
Jeandler et Annick, la beauté de vos mots quel bonheur
___
Ils passent entre les roseaux
Les étangs et les herbes folles
Le nez au vent entre les saules
Avec en équilibre sur leur dos
Des cavaliers étranges qui picorent
Les ennemis indésirables de leur robe
Cavaliers élégants au plumage dans le vent
Aigrettes, Hérons garde- bœufs …
Au cheval donnent des ailes
Le transforme en créature mythique
Qui court, galope et vole à travers les marais
Tel Pégase sur les terres de Camargue.
____
Belle nuit et jolis rêves à tous
Solitude méditative, à l’amazone ou en cavalière, doucement au rythme du trot, voilà un jour de pluie à venir troublant… Merci pour cet enchantement, je suis toujours aussi charmée.
Merci Annick et Monique pour cette tendre suite
J’aime: « une caresse en silence », « l’eau miroite leurs êtres »
Bonne journée à tous
en selle
prendre de la hauteur
voir son reflet
à travers le delta
ouvrir ses ailes
allant à petits pas
sans taureau
place nette
pas de montée…au filet
liberté absolue de mouvement
assumée en éperonnant
la vie est un vrai roman
cavale hier
on avale le paysage
c’est pas cher
merci Jo.S,
juste que j’ai écrit, *l’eau miroire leurs êtres,
bon, je sais ou je sais pas…ce verbe ma plume l’aime, et c’est assez de tant pour l’écrire sans se soucier si il existe,
l’émotion j’aime quand elle décide de ses mots d’elle,
belle journée!
et je te cite, Thierry, *la vie est un vrai roman,
ah que oui ô de oui!
doux jour!
cavalier sans autre monture qu’un fauteuil roulant
et bien que baraqué déjà presque croulant
je déguste au sens figuré alors que gourmet
je me satisferais des meilleurs mets
mais il y a toujours des aléas et des allées à
je n’en trouve aucune pour le moment
et ce n’est pas en éperonnant
mon coursier à roulette
que je vais décupler ma vitesse
sans tristesse
je me dis que ce serait une boulette
l’opium n’est pas du peuple
mais avec mes doses de morphinette
je n’ai pas la voix bien nette
alors je choisi le là où le peuplier
et voilà bientôt c’est plié
comme le fauteuil
Me souviens d’une nouvelle de Maupassant,
et puis d’un roman allemand
le cavalier romain à l’origine à une toge de pourpre
le murex est sa force, le glaive sa raison
mais voilà Nîmes est proche
ne tournons pas en rond
la maison carrée se suffit
comptons les jours
de l’écurie au décurion
de l’auge à l’Augias
éreinté, teinté des circonstances entre boue et nuages
pas de garde boue ni de garde à vous, au sommet de sa forme
un profil affuté s’apprête à dépasser la crête de la colline
Pas appaloosa l’amer indien
ne trinqua pas de la gentiane
il ne prit point de gente liane
pour assujettir les paturons
et si la montée lui avait fait croire
qu’il était à la hausse du côté de Vientiane
je suis toujours bien marrie
quand j’ai l’impression de vous couper le sifflet
sauf si c’est un quart de maître
la manoeuvre est surement mieux réglée
le pont déserté, un gros coup de tabac en prévision?
alors je fais mes excuses à toutes et tous pour mon côté invasif
mais n’ayant pas encore monté mon blog
je suis un affreux squatteur
bises à ossiane
Cavalier seul
Il ne l’est pas
Son coeur à lui
Gorgé de pépites
Défile la campagne
L’émerveillement
Se vit et son coeur bat
Derrière
Une cavalière
Dans son ombre cachée
Suit son parcours
En amoureuse
Du temps se passe
Elle l’aime
Et ses émotions
La vivent de vie
Bonheurs
L’eau en a vu
Bien des passages
Dans ses miroirs
Réfléchissants
Mais celui là
Ell l’oublie pas
Son couler doux
En lâcher prise
Elle l’aime tel
Humain son bel
D’un désir fou
Par dessus tout
Ell…E va trop vite son pas si lent dans la vie pleine, comme va son temps…
si on regarde bien
Thierry
tout vers la gauche
et un thierry
et une annick
leurs mots du temps
chez Ossiane
in mémory
du temps présent
bel aujourd’hui
désolée, Ossiane, de me saisir de cete belle page encore, qui parle tant! doux soir!
Merci de votre passage, j’aurais été triste ce soir de ne pas vous retrouver sur les terres d’Ossiane gambadant et semant vos mots charmants. Annick et Thierry passagers solitaires si vous n’êtes pas déjà partis, je vous souhaite une bonne nuit, un bon repos en attendant demain.
belle nuit, Monique,
je vous relisais en silence,
sous cette image, et d’autres…
heureuse que tu sois en joies par nos mots!
alors si chacun, de nous tous,
on signe sur les bas de Thierry,
il va guérir, un petit geste,
et c’est Tellement, de souffle, de palpite,
d’ondes du temps,
un bel partage un pont passerelle,
c’est élégant chaleur Humaine,
beautés ses êtres,
* mais quel bel pont
cette chaîne Humaine
ici gravée à tout jamais
d’un je vous aime,
vous, d un tu d’ensemble,
un coeur cela vibre,
et c’est fort bon,
d’être un Humain!
Voyageur du soir
Aux derniers galops du jour
L’ombre et le silence
Un silence Annick qui ose un petit murmure pour dire la présence et le bonheur d’être. C’est un cavalier qui doucement avance se sachant devancé, se sachant poursuivi sur un chemin qui ne sera jamais celui de la solitude.
Je t’ai croisé dans mes nuages
Ceux qui président mon atmosphère
Tu fus et je reste à refaire
Tous les chemins qu’on aimait tant
J’ai quitté la lande en silence
Dans le miroir de tes vingts ans
J’ai voulu rencontrer le soir
Ce jeune poème qu’on aimait tant
Les mots m’effraient comme les abysses
Où j’ai noyé sans les résoudre
Toutes les énigmes…de profundis
J’ai voulu rencontrer le soir
Cet instant qui ne se décrit
Que d’un regard, d’une malice
Je n’ai trouvé que les matins
Qui m’invitaient à avancer
Car la vie, elle, me devançait
Quand je cherchais dans les matrices
A retrouver de mes abysses
Toute l’insolence de nos vingts ans
Dis, qu’as-tu là décrit en vagues?
Qu’as-tu là tu et que j’écris
D’un sentier à l’autre, l’hiver
D’une laie, à l’autre tout ce qui bruit
J’ai cessé de rimer la nuit
Avec des aubes qui se murmurent
Tu as écrit
Pour que je lise… tes pleurs
Dans l’ombre d’un marais silencieux
Au delà des moutonnements
Verdoyants humides de rosée
Où dorment les saisons en attente
J’entendais le vent de sa glace
Écrire la nostalgie des ans
Écrire au pas du cavalier maure
Au combat sans larmes
Le renoncement suprême.
J’ai quitté la lande en silence
Ce silence qui parle en l’esprit
Et si et pourtant et tant pis
Et pourquoi et comment, hélas
Une auréole tourbillonnante
Avec l’image des branches nues
A pris mon regard dans sa coupe
Et depuis j’attends qu’il pleuvine
Pour lire sur l’eau, ah tu devines!?
Dans ce miroir de nos vingts ans
Ce que j’oubliais de garder
Qui dès lors ne va pas tarder
A me raconter, souvenir
Du claquement dessus l’argile
Avance, le chemin est pensées
Avance tous on y est passés
J’ai quitté la lande en silence
Dans le miroir de tes vingts ans
J’ai voulu rencontrer le soir
Ce jeune poème qu’on aimait tant
Je t’ai croisé dans mes nuages
Ceux qui président mon atmosphère
Tu fus et je reste à refaire
Tous les chemins qu’on aimait tant
Cavalier seul, par tous les temps.
Leïla je te lis et trouve ce poème quelque peu nostalgique et si beau qu’il me fut un plaisir de le relire. merci et belle journée.
____
Malgré le froid en ce matin d’hiver
Je me promène sur le chemin désert,
Le soleil sur les flaques d’eau
Jette des étincelles sur la glace brisée.
Le vent et le soleil se confrontent,
Ils donnent à la campagne
Des sensations de chaleur glacée,
Un sourire aux lèvres gercées.
Au bout de leurs branches
Quelques feuilles récalcitrantes
Dansent dans la froidure
Délabrées, déchirées, presque nues.
Dans la prairie d’herbe gelée,
Le camarguais auréolé de soleil
Attend son cavalier les yeux fermés
Face au mistral, accoutumé, stoïque, patient.
La terre dure comme la pierre
Craque sous les semelles de mes bottines
Dialogue de l’hiver en mots codés
Nez dans l’écharpe, la tête sous le bonnet.
Le froid scande les mots et les pensées,
Au coin de l’œil perle une larme,
La beauté semble figée dans la glace
Et le silence en proie à la mélancolie
Sur mon chemin désert en ce matin d’hiver.
Le petit poulain
Dans le ventre de la jument
Le petit poulain s’endort.
Il est bien dans sa maman,
Il a lové son grand corps
Sur la gauche en attendant
De mettre les pieds dehors.
Pour l’apprivoiser sois observateur,
Places-toi à sa gauche en bon dresseur,
Son mouvement vers toi est naturel,
Sans tensions et de confiance réelle.
Tu le guides par la bride
Au milieu du chemin sec
A droite va la charrette.
Mais par contre si il mouille
Au bas-coté moins humide
Tu évites la gadouille.
Donc selon la météo l’on va
A droite ici ou à gauche là.
L’homme n’a pas choisi le sens sur la terre
C’est le petit poulain lové dans sa mère.
« Le petit poulain » est un ancien texte déjà posté ici et que j’ai remanié. A l’origine de ce texte, une question que je me suis posée quand je bossais sur les voies ferrés.
– Pourquoi les trains roulent-ils à gauche alors que les voitures roulent à droite ?
– Parce que les trains sont une invention anglaise et que les anglais roulent gauche.
– Mais pourquoi roulent-ils à gauche ?
– Le sens du trafic fut imposé par la nécessité de se mettre à gauche pour mener les chevaux, tous les cavaliers savent cela. Avant selon l’état du chemin on conduisait à gauche ou à droite. Dans un pays pluvieux comme l’Angleterre, la gadoue sur les chemins a entrainé la conduite à droite, le conducteur pouvait marcher les pieds au sec. En France, les chemins étaient plus praticables on roulait donc à droite.
– Mais pourquoi faut-il se mettre à gauche pour mener un cheval ?
C’est un ami maréchal-ferrand qui m’a apporté la réponse. Au poulinage, le poulain est enroulé sur sa gauche, cela vient de sa position fœtale. Il est donc plus facile de le mener en étant à sa gauche car c’est son mouvement naturel.
Je désirais retranscrire ces explications dans un texte simple et compréhensible par des enfants.
Mais je ne suis pas sur d’y avoir réussi.
L’idée : les rapports de l’homme à la nature s’imposent encore dans notre société industrielle et urbanisée.
L’homme modifie son environnement et le détruit trop souvent alors que pour avancer en son sein il devrait favoriser la nature et le vivant.