Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Après la pluie
le jardin d’eau
des larmes en cascade
mauves et blanches
56 réflexions sur « Après la pluie »
Le jardin et la maison
Voici l’heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l’air dolent et doux soupirent leurs odeurs.
Les baies du lierre obscur où l’ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,
Le jet d’eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ;
La paisible maison respire au jour qui baisse
Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses.
Le feuillage qui boit les vapeurs de l’étang
Lassé des feux du jour s’apaise et se détend.
Peu à peu la maison entr’ouvre ses fenêtres
Où tout le soir vivant et parfumé pénètre,
Et comme elle, penché sur l’horizon, mon coeur
S’emplit d’ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur.
Anna de NOAILLES
De Paul Verlaine
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai trouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grèle, parmi l’odeur fade du réséda.
Après trois ans;
Merveilleux Ossiane, une fois encore. Un poème d’Anna de Noailles de toute beauté qui respire la douceur et le bonheur d’être, de vivre aux sources de cette nature si généreuse, il n’y a là aucune emphase, comme on n’ose pas dire je t’aime, comme on n’ose pas exprimer avec trop de démesure cette beauté par pudeur sauf peut-être par la musique , il est beau pourtant d’exprimer cette vie au sein même de la nature.
___
J’aurais aimé avoir un bassin en mon jardin
Pour y voir danser les feuilles et les pétales de fleurs
Regarder boire les oiseaux, glisser les nuages
Regarder frétiller la surface de l’eau au souffle du vent
Laisser mes yeux se balancer dans son courant
A ce rendez-vous obligé des libellules et des papillons
Attendre des heures pour comprendre le manège des insectes
M’apercevoir très vite au fil des jours qu’il se crée un petit monde
Toujours les mêmes, les habitués qui s’approprient ces paradis au bord des bassins
M’insérer dans leur silence, dans leur intimité vivante et reposante.
Aussi j’ai repoussé les barrières de ma demeure
Pour aller à proximité retrouver l’eau de l’étang
L’eau du fleuve imposant et du canal pourtant trop rigide
Mettre l’eau dans mon paysage pour qu’il devienne confortable
L’eau comme source incontournable d’inspiration et de rêves
J’ai retrouvé ainsi tous les mythes qui s’y rapportent
Ceux des grands poètes, des troubadours
Ceux qui se racontent dans les livres merveilleux
Ceux qui habitent notre imaginaire et nos fantasmes
Et cohabiter avec la féerie d’un monde toujours en mouvement.
____
Bonne soirée et belle promenade au coeur de ce jardin, après la pluie les odeurs sont encore plus enivrantes.
De Henry de Régnier
Le jardin mouillé
La croisée est ouverte; il pleut
Comme minutieusement,
À petit bruit et peu à peu,
Sur le jardin frais et dormant.
Feuille à feuille, la pluie éveille
L’arbre poudreux qu’elle verdit;
Au mur, on dirait que la treille
S’étire d’un geste engourdi.
L’herbe frémit, le gravier tiède
Crépite et l’on croirait là-bas
Entendre sur le sable et l’herbe
Comme d’imperceptibles pas.
Le jardin chuchote et tressaille,
Furtif et confidentiel;
L’averse semble maille à maille
Tisser la terre avec le ciel.
Il pleut, et les yeux clos, j’écoute,
De toute sa pluie à la fois,
Le jardin mouillé qui s’égoutte
Dans l’ombre que j’ai faite en moi.
J’ai toujours été sensible à ce nom : saule pleureur, et ce depuis mon enfance, je finissais pas le regarder comme un arbre qui pleure et lorsqu’en plus il se situait près d’une mare ou d’un étang, il ne pouvait plus y avoir de doutes. Et en fait j’avais raison car au bout de ses longues branches qui tombent comme des bras ballants il y a vraiment semble-t-il des petites gouttelettes qui tombent goutte à goutte sur le sol. Il a l’air d’un arbres malheureux mais quand il vente il danse avec le vent.
et le balancement dans le vent de ses longues branches flexibles
Chevelure de Bérénice
au vent
se déployant
VIENS AVEC MOI
Viens avec moi dans le jardin
nous y ferons la fête aux arbres
le grand cerisier, le sapin
le peuplier droit comme un marbre.
Nous emmènerons l’escargot
tu sais le bleu, celui du conte
qui te faisait rire si haut
quand tu étais plante qui monte.
Nous trouverons la coccinelle
son manteau rouge à gros pois noirs
et tout là-haut la tourterelle
roucoulant du matin au soir.
L’escarpolette est tout au fond
là où s’emmêlent tous les verts
ceux des halliers, ceux des buissons
et les bruns qui vont à l’envers.
Les limaces à panse rouge
se promènent dans les salades
dans l’herbe tous ces brins qui bougent
disent les criquets en cascades.
Le lilas est fané ? Peut-être.
Mais vois, le noisetier déjà
nous offre à travers la fenêtre
la saveur de ses coeurs de bois.
Viens avec moi. Faisons la fête
au grand jardin tout ébloui
de se mirer à perdre tête
dans tes yeux si tendres, mon fils. (Arthur Haulot)
LE BÂTON DE ROSIER
10
Comme les larmes montent aux yeux puis naissent et se pressent, les mots font de même. nous devons seulement les empêcher de s’écraser comme les larmes, ou de les refouler au plus profond.
Un lit en premier les accueille : les mots rayonnent. Un poème va bientôt se former, il pourra, par les nuits étoilées, courir le monde, ou consoler les yeux rougis. Mais pas renoncer.
16 août1982
RENE CHAR
…, ou de refouler au plus profond.
seul pleure heures
oh sol e mio
laisser passer l’averse
il y a des temps qui pleurent
qu’il soit fête ou son ordinaire
la souffrance siège quand elle décide
peu importe si fête seul le fait parle
et quand des destins simples
Noël c’est chaque jour en calme
de ses bonheurs à se serrer de rien
les petites choses de vie qui donnent de
LA VIE
Quand le haïku trop dur en sa concentration , un tanka vient au secours de l’idée et prend forme sur le papier
___
Comme un automate
Le jardin s’immobilise
Le temps d’une nuit
Dans son grand silence noir
Je sais des larmes qui coulent
___
Je ne sais pas de quelles couleurs sont les larmes qui ruissèlent sur l’herbe, le tronc, la pétale de fleur, je ne sais pas pourquoi la nature pleure quand la nuit jette son drap noir dans le froid du soir mais je sais les yeux de celui qui n’a pas trouvé d’autre endroit pour dormir que le banc d’un jardin en hiver lorsque la nuit venue le froid l’enveloppe dans sa solitude.
le pétale de fleur
dans ce réduit qui ne séduit je ne déduis
le temps s’écoule comme l’eau le long du tronc
pas de quoi s’apitoyer ni même aboyer
les mouvements sont contenus
les émotions aussi
les repas à heure fixe
l’ennui ne domine pas
la volonté de faire est là
les avancées sont fragiles et limitées
le moi en patience
l’émoi en instance
la vie en insistance
et quelques impatiences frivoles
l’incapacité technique de rester branché en permanence
une vraie atteinte à ma liberté de partager
J’ne vous demande pas de croire ce que je dis
Qu’il est de beaux voyages au profond de l’ennui
Et que de beaux chemins partent du désespoir
Menant vers des contrées limpides, aérées
Où tout n’est que douceur ,aisance ,liberté
Qu’ on peut rester soi-même et devenir un autre
Garder la même vie et en connaître d’autres
Et qu’au fond des cachots ,naîssent des libertés
Que dans l’obscurité peut jaillir la lumière
Et les pires noirceurs s’éclairer de soleils
lavement dit âme en terre
qui fait mire ouater l’écoute
Despuès de la lluvia nunca me atrevia à travesar
en ese lugar desolado por si a caso y a pesar
de todo me arriesgaba a tocar el fondo
parure de perles
en grappes frissonnantes
gouttes de lumière
***********************************************************
Très touchée, May, par la force de votre message (13h), ainsi que par le texte de René Char (27/12). Un double merci !
Une pluie de fleurs,
Pétales blancs et mauves,
Glycines odorantes.
PLumes et duvets d’anges,
Au bord de l’étang…
Il y a des mots très beaux qui véhiculent des sentiments intimes sans les trahirent, il y a l’odeur de la terre après la pluie, il y a la vie et nos jardins secrets qu’on arrose de nos larmes qu’elles soient de joie ou bien de peine.
_____
Ne rien ajouter
Aux mots d’une confession
Retenir ses larmes.
___
Lire et sentir, goûter les mots et les trouver savoureux et délicats, comme ce soir ceux très puissants de May, de Jacline, de Jo. S et deThierry que j’encourage, un passage très apprécié ce soir sur cette note Ossiane et qui retient toute mon attention et mon émotion.
Beaucoup de silences, de cris contenus
De larmes retenues ou non
Le parfum de la terre aux essences de vie
Des gouttes de pluie qui tombent
Des mots qui sont jetés au vent
Portés, compris ou incompris
Il y a tout cela et plus encore…
Des larmes qui s’écoulent comme un ruisseau
Vers l’estuaire de la consolation
Où la douleur se confondrait avec les vagues
Chahutée, mal menée, emportée
Pour se perdre dans l’océan de l’oubli
Jusqu’à l’horizon de l’indolore
Il y a de tout cela et plus encore…
Et puis il y a le jardin des poètes
Où la beauté rime avec sérénité
Où l’arbre s’invite en confident
De nos pensées les plus chères
Où l’eau coule et s’écoule
Comme les jours qui passent
Emportant nos rêves et plus encore…
En écho, Monique… Douce nuit.
« Notre vie, ces chemins
Qui nous appellent
Dans la fraîcheur des prés
Où de l’eau brille.
Nous en voyons errer
Au faîte des arbres
Comme cherche le rêve, dans nos sommeils,
Son autre terre.
Ils vont, leurs mains sont pleines
D’une poussière d’or,
Ils entrouvrent leurs mains
Et la nuit tombe. »
Douce nuit à toi aussi Jacline et grand merci pour ce bel écho avec ce délicat poèmede Yves Bonnefoy
Douce nuit, amies ,amis…
Que la nuit tombée
Essaime en pétales
Blancs ,mauves, violets
De doux songes reposants
Au pays du jardin d’eau
Pétales reçues May comme un présent du soir tout en parfum de poésie merci, bonsoir et douce nuit.
l’odeur du saule
parfumé d’azur
la pluie dans ses reflets
et je vous lis et je vous lis, ce soir, et je vous remercie,
privée de ma plume à écrire, pendant ce temps de vacances en autisme adulte qui pourrait déjà se enir dans des tomes,
on croit avoir vu et on voit encore,
on tient bon, là est l’essentiel,
un autiste n a rien à faire en hp, même si des grosses peurs le mènent à des compulsions féroces,
il faut encore être là,
c’est d’une autre dimension qu en jeune age, que je pensais terrible,
mais c’est ainsi, et se ressourcer ici fait du bien!
merci Ossiane et ses matelots!
signé humble matelot de cette belle aventure ensemble!
Il pleure de lumière
Et se tient bel debout
Son charme est ainsi fait
De ne pas s’affaisser
Pourtant parfois cassé
En intérieur profond
Il se laisse aller ses larmes
Et puis sur l’édredon
Puis onde à nouveau lui
Car c’est un amoureux
Tellement de son précieux
Le charme de la tonnelle
Fait de lui un artiste
Il se joue de ses branches
Qui ondule ses hanches
Sa voix est un murmure
Être là est une chance
Après la pluie
Plus qu’une seule feuille
Pendue au figuier
Au soleil dans le jardin
Plus chaud que dans la maison
J’ote mes tricots
Et les accroche aux branches
La chaleur, c’est bon!
Calme miroir dans le parc chaleureux.
Le ciel est beau et les ondes sont pures.
Le promeneur nonchalant et heureux
Admire l’arbre aux augustes ramures.
Bonne année à toi Ossiane et à tous tes amis
Gouttes de pluie
les gouttes de pluie
baignent ton visage
du ciel assombri
l’eau avec les larmes
se mêle et désarme
ton coeur qui s’ennuie
un triste jour gris
quand tonne l’orage
les gouttes de pluie
bercent ta tristesse
douce mélancolie
amère tendresse
d’amour et de bruit
où l’âme en détresse
se plait et se blesse
sans trouver l’oubli
les gouttes de pluie
mouillent tes cheveux
et tes lèvres sèches
redevenues fraîches
offrirons leurs fruits
de baisers d’aveux
l’absence est souffrance
l’espoir délivrance
les gouttes de pluie
laveront ta peine
oublie ta douleur
le sang dans les veines
et le temps qui fuit
sècherons tes pleurs
le mauvais temps finira
un arc en ciel se lèvera
Quel bonheur de vous lire Amichel, quand en plus à l’instant se profile sur le Rhône un superbe arc-en-ciel, l’âme se retrouve dans une osmose poétique agréable.
___
Guirlandes d’argent au dessus de l’eau
Des milliers de petites étoiles qui brillent
Sur les grappes de feuilles du saule
La féerie est entrée dans le jardin
Aucune âme qui vive en ce royaume
Où tout semble apparence et frivolité
Pourtant la nature est sans faux semblants
La magie opère dans une étincelante réalité
Il suffit de quelques gouttes d‘eau
Venues de l’errance des nuages
Pour essaimer dans les regards
Les reflets brillants d’après la pluie
Pour que la joie surgisse
Au cœur d’une nuit luminescente
Pour que les gouttes d’eau
Transforment leurs notes cristallines
En une splendeur musicale
Sur fond de cascade d’argent
Un rêve tout en lumière et en musique.
____
Bonjour Annick, May , Olivier, Aspe dont les mots sont si beaux. Jolie la petite stophe d’Olivier, très zen et j’aime bien.
May il est vrai que ce matin en Provence le soleil généreux nous poussait à mettre le manteau sur le banc du jardin et regarder non sans crainte toute cette végétation trop pressée de montrer ses prouesses
(…)
Pour que l’eau goutte à goutte
Transforme ses notes cristallines
En quelques phrases musicales
(…)
peut-être ? comme vous voulez
les matelots sont sur le pont
ils ne vont pas filer comme des anguilles
merci ossiane et joyeux réveillon
de très bonnes surprises
avec Mathilde , olivier et amichel, avec les irréductibles
la brochette se complète, pas pour la bamboche
mais nous n’avons pas encore vidé nos poches
pas question qu’on raccroche, on est bien ici
au chaud et choyés par de nouveaux décors
régulièrement changés et qui affutent les ciseaux de l’esprit
je vous embrasse tous
d’accord avec un seul bras ce n’est pas pratique
mais avec le dujarier en bandoulière
je ne me fait pas l’effet d’un bandoulier
Oh bonsoir Thierry bien sûr que non ils ne vont pas filer comme des anguilles….-;)
Je revenais avec sous mon crayon quelques mots de Bachelard pêchés dans l’eau et les rêves à la façon des anguilles, il en frétille énormément, j’en ai retenus quelques uns :
« Une fois de plus il faut comprendre que le rêve est une force de la nature (…) on ne peut connaître la pureté sans rêver. On ne peut rêver avec force sans en voir la marque, la preuve, la substance dans la nature. »
Dis donc Thierry tu ne te défends pas mal avec un seul bras ! J’espère que le moral est bon ? je t’embrasse.
qui a dit que j’étais manchot, me comportant comme un vulgaire pinguin
certes je nage en eau trouble, mais sans poulpe aux fesses
le moral est et reste excellent
moi aussi je t »embrasse 😉
Je t’embrasse
vous de moi
de chacun
quel délice de vous lire
amichel monique
thierry olivier
et vous tous
ensemble
la paix ce jour
c’est une offrande
paraît que c’est la fin d’année
ici c’est chaque jour
son jour
et c’est déjà Tellement
d’amour de soins à donner
je t’embrasse
vous de moi
et chacun
à bientôt
dès que l’ordi libéré
Après la pluie vient le beau temps toujours, ….
Oui Annick il y a beaucoup de monde sur le pont à la veille d’une année qui se termine et c’est un vrai réconfort, les mots sont parfois inutiles pour dire combien chacun sait et comprend l’autre à sa mesure, la vie c’est comme ça, il y a des moments où cela tangue plus que d’autres, on se tient au bastingage en prenant garde de ne pas tomber et vient après la pluie, un sourire, une parole comme un rayon de soleil qui nous permet de repartir non pas plus fort mais différent.
je venais déposer ceci, Monique,
Après la pluie
Si la lumière
Les larmes sont des perles
Si précieuses sur terre
et je lis tes mots, je les aime…J’aime tes mots, oui, parfois, il faut se tenir ferme au bastingage pour éviter de tout faire chavirer…
Quand un passage long son long
Donne des larmes de terreurs de vie
C’est impossible de voir fort clair
Il faut tenter ses longues vues
Et tenter se tranposer loin si loin
A l’abri du présent s’élancer vers le ciel
Il y a ces passages qui soulèvent de terre
Tellement
Si haut de fort de haut
Qu’ensuite la vie est vue son entendue
Dans un regard si différent
Juste la vie a son bel sens
Mon amour
Je t’aime Tellement mon amoureux
Et c’est mon ciel sur terre
De présence vraie de vraie présence
Tout de contre fort
Et quand la larme atteint l’étoile
C’est si joli
je vous relis, avec plus de temps,
comme c’est joli! les poètes du bateau d’Ossiane!
c’est bon la paix de vie, son silence, ses envies.
Quand se vit la lumière
C’est une délivrance
Peu importe les larmes
Qui sont loin derrière
La lumière c’est la vie
Et comme c’est bon
La vie
Pour toi Annick
Je voudrais transformer tes larmes
En une cascade de perles d’eau
Et le temps d’un rêve d’un ciel étoilé
T’en faire une parure de paix et de douceur.
Un collier d’ambre contre toutes les douleurs.
merci Monique,
c’est si vrai que ces quatre derniers mois,
et cette semaine avant Noël,
mais faire éviter l’HP,
à un adulte autiste, mon fils,
c’est d’une Lumière, Tellement,
même si la traversée des douleurs,
reste un périple d’un dur,
mais c’est derrière, déjà,
reste Aujourd’hui,
et pour ce joli collier d’ambre,
MERCI Monique, en douce nuit.
Bonne fin d’Année à toutes et à tous,
L’équipage au complet pour virer de cap
Avec ou sans parapluie,
Avec ou sans les skis !
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
Pourquoi le passé est-il la pluie et la pluie le passé ?
Dehors, il pleut, il pleut –
pourquoi sont-ils venus vêtir de nouveau d’âme l’argile ;
d’une âme amère, l’argile,
pourquoi sont-ils venus en automne quand il geint, il pleut ,
Il pleuvait du vent, il pleuvait la grisaille, il pleuvait,
et cela grinçait dans la nuit comme une porte ouverte,
comme une porte ouverte par où l’on entre,
par où l’on entre avec la pluie et la cendre –
par une porte ouverte.
Le passé comme un orage, la femme comme un orage,
pourquoi sont-ils venus sous la pluie, le vent – feuilles mortes,
pourquoi sont-ils venus sous la pluie, passant par ma porte,
sous la pluie comme un orage ?
–
Benjamin Fondane, Poèmes d’autrefois, Le Reniement de Pierre, traduits du roumain par Odile Serre, Le Temps qu’il fait, 2010, pp. 62 et 63.*
–
Deux poèmes en deux jours , nous frôlons l’overdose . Humour .
Belle fin d’année à tous .
–
* poème choisi à partir de l’anthologie permanente du site Poezibao à laquelle je suis abonnée.
D’un an à l’autre
Nous traverserons ensemble
L’espace de la nuit
Merci Ossiane, bonne année à toi et à vous tous ,amies , amis .
>Enorme plaisir de découvrir les belles gouttes d’encre de AMichel déferler en beauté sur cette page!!! Toi qui as écrit tant de superbes poèmes sur cet espace, je suis vraiment touchée de ton passage et de tes bons voeux. J’espère que tu te portes bien là où tu es et que la poésie est toujours ton amie chère. Sache en tout cas que tu es le bienvenu et nous t’accueillerons le coeur grand ouvert à chaque fois 😉 Belle année 2012 à toi et à tes proches, mon ami !
Merci à tous de vos pensées, de vos bons mots sous la pluie, je vous souhaite un bon réveillon rempli de bulles légères dans la tête et dans les verres le temps de quelques heures. Que ce passage entre le 1 et le 2 ouvre les portes de la confiance en l’avenir retrouvée ! Carpe Diem!
………………………………………..HAPPY NEW YEAR MY FRIENDS ! ………………………………….
Il pleut du coton
Parfum ouaté
merci de revenir en arrière, Lcs sur des images jolies!
après la pluie
si peu importe encore la pluie
si elle douce tendre et sa chaude
il y a des lumières qui brûlent
après la pluie
si grand son calme de son paisible
si bel ce temps d’apaisement
il y a des instants qui se vivent
Le jardin et la maison
Voici l’heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l’air dolent et doux soupirent leurs odeurs.
Les baies du lierre obscur où l’ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,
Le jet d’eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ;
La paisible maison respire au jour qui baisse
Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses.
Le feuillage qui boit les vapeurs de l’étang
Lassé des feux du jour s’apaise et se détend.
Peu à peu la maison entr’ouvre ses fenêtres
Où tout le soir vivant et parfumé pénètre,
Et comme elle, penché sur l’horizon, mon coeur
S’emplit d’ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur.
Anna de NOAILLES
De Paul Verlaine
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai trouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grèle, parmi l’odeur fade du réséda.
Après trois ans;
Merveilleux Ossiane, une fois encore. Un poème d’Anna de Noailles de toute beauté qui respire la douceur et le bonheur d’être, de vivre aux sources de cette nature si généreuse, il n’y a là aucune emphase, comme on n’ose pas dire je t’aime, comme on n’ose pas exprimer avec trop de démesure cette beauté par pudeur sauf peut-être par la musique , il est beau pourtant d’exprimer cette vie au sein même de la nature.
___
J’aurais aimé avoir un bassin en mon jardin
Pour y voir danser les feuilles et les pétales de fleurs
Regarder boire les oiseaux, glisser les nuages
Regarder frétiller la surface de l’eau au souffle du vent
Laisser mes yeux se balancer dans son courant
A ce rendez-vous obligé des libellules et des papillons
Attendre des heures pour comprendre le manège des insectes
M’apercevoir très vite au fil des jours qu’il se crée un petit monde
Toujours les mêmes, les habitués qui s’approprient ces paradis au bord des bassins
M’insérer dans leur silence, dans leur intimité vivante et reposante.
Aussi j’ai repoussé les barrières de ma demeure
Pour aller à proximité retrouver l’eau de l’étang
L’eau du fleuve imposant et du canal pourtant trop rigide
Mettre l’eau dans mon paysage pour qu’il devienne confortable
L’eau comme source incontournable d’inspiration et de rêves
J’ai retrouvé ainsi tous les mythes qui s’y rapportent
Ceux des grands poètes, des troubadours
Ceux qui se racontent dans les livres merveilleux
Ceux qui habitent notre imaginaire et nos fantasmes
Et cohabiter avec la féerie d’un monde toujours en mouvement.
____
Bonne soirée et belle promenade au coeur de ce jardin, après la pluie les odeurs sont encore plus enivrantes.
De Henry de Régnier
Le jardin mouillé
La croisée est ouverte; il pleut
Comme minutieusement,
À petit bruit et peu à peu,
Sur le jardin frais et dormant.
Feuille à feuille, la pluie éveille
L’arbre poudreux qu’elle verdit;
Au mur, on dirait que la treille
S’étire d’un geste engourdi.
L’herbe frémit, le gravier tiède
Crépite et l’on croirait là-bas
Entendre sur le sable et l’herbe
Comme d’imperceptibles pas.
Le jardin chuchote et tressaille,
Furtif et confidentiel;
L’averse semble maille à maille
Tisser la terre avec le ciel.
Il pleut, et les yeux clos, j’écoute,
De toute sa pluie à la fois,
Le jardin mouillé qui s’égoutte
Dans l’ombre que j’ai faite en moi.
J’ai toujours été sensible à ce nom : saule pleureur, et ce depuis mon enfance, je finissais pas le regarder comme un arbre qui pleure et lorsqu’en plus il se situait près d’une mare ou d’un étang, il ne pouvait plus y avoir de doutes. Et en fait j’avais raison car au bout de ses longues branches qui tombent comme des bras ballants il y a vraiment semble-t-il des petites gouttelettes qui tombent goutte à goutte sur le sol. Il a l’air d’un arbres malheureux mais quand il vente il danse avec le vent.
et le balancement dans le vent de ses longues branches flexibles
Chevelure de Bérénice
au vent
se déployant
VIENS AVEC MOI
Viens avec moi dans le jardin
nous y ferons la fête aux arbres
le grand cerisier, le sapin
le peuplier droit comme un marbre.
Nous emmènerons l’escargot
tu sais le bleu, celui du conte
qui te faisait rire si haut
quand tu étais plante qui monte.
Nous trouverons la coccinelle
son manteau rouge à gros pois noirs
et tout là-haut la tourterelle
roucoulant du matin au soir.
L’escarpolette est tout au fond
là où s’emmêlent tous les verts
ceux des halliers, ceux des buissons
et les bruns qui vont à l’envers.
Les limaces à panse rouge
se promènent dans les salades
dans l’herbe tous ces brins qui bougent
disent les criquets en cascades.
Le lilas est fané ? Peut-être.
Mais vois, le noisetier déjà
nous offre à travers la fenêtre
la saveur de ses coeurs de bois.
Viens avec moi. Faisons la fête
au grand jardin tout ébloui
de se mirer à perdre tête
dans tes yeux si tendres, mon fils. (Arthur Haulot)
LE BÂTON DE ROSIER
10
Comme les larmes montent aux yeux puis naissent et se pressent, les mots font de même. nous devons seulement les empêcher de s’écraser comme les larmes, ou de les refouler au plus profond.
Un lit en premier les accueille : les mots rayonnent. Un poème va bientôt se former, il pourra, par les nuits étoilées, courir le monde, ou consoler les yeux rougis. Mais pas renoncer.
16 août1982
RENE CHAR
…, ou de refouler au plus profond.
seul pleure heures
oh sol e mio
laisser passer l’averse
il y a des temps qui pleurent
qu’il soit fête ou son ordinaire
la souffrance siège quand elle décide
peu importe si fête seul le fait parle
et quand des destins simples
Noël c’est chaque jour en calme
de ses bonheurs à se serrer de rien
les petites choses de vie qui donnent de
LA VIE
Quand le haïku trop dur en sa concentration , un tanka vient au secours de l’idée et prend forme sur le papier
___
Comme un automate
Le jardin s’immobilise
Le temps d’une nuit
Dans son grand silence noir
Je sais des larmes qui coulent
___
Je ne sais pas de quelles couleurs sont les larmes qui ruissèlent sur l’herbe, le tronc, la pétale de fleur, je ne sais pas pourquoi la nature pleure quand la nuit jette son drap noir dans le froid du soir mais je sais les yeux de celui qui n’a pas trouvé d’autre endroit pour dormir que le banc d’un jardin en hiver lorsque la nuit venue le froid l’enveloppe dans sa solitude.
le pétale de fleur
dans ce réduit qui ne séduit je ne déduis
le temps s’écoule comme l’eau le long du tronc
pas de quoi s’apitoyer ni même aboyer
les mouvements sont contenus
les émotions aussi
les repas à heure fixe
l’ennui ne domine pas
la volonté de faire est là
les avancées sont fragiles et limitées
le moi en patience
l’émoi en instance
la vie en insistance
et quelques impatiences frivoles
l’incapacité technique de rester branché en permanence
une vraie atteinte à ma liberté de partager
J’ne vous demande pas de croire ce que je dis
Qu’il est de beaux voyages au profond de l’ennui
Et que de beaux chemins partent du désespoir
Menant vers des contrées limpides, aérées
Où tout n’est que douceur ,aisance ,liberté
Qu’ on peut rester soi-même et devenir un autre
Garder la même vie et en connaître d’autres
Et qu’au fond des cachots ,naîssent des libertés
Que dans l’obscurité peut jaillir la lumière
Et les pires noirceurs s’éclairer de soleils
lavement dit âme en terre
qui fait mire ouater l’écoute
Despuès de la lluvia nunca me atrevia à travesar
en ese lugar desolado por si a caso y a pesar
de todo me arriesgaba a tocar el fondo
parure de perles
en grappes frissonnantes
gouttes de lumière
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Très touchée, May, par la force de votre message (13h), ainsi que par le texte de René Char (27/12). Un double merci !
Une pluie de fleurs,
Pétales blancs et mauves,
Glycines odorantes.
PLumes et duvets d’anges,
Au bord de l’étang…
Il y a des mots très beaux qui véhiculent des sentiments intimes sans les trahirent, il y a l’odeur de la terre après la pluie, il y a la vie et nos jardins secrets qu’on arrose de nos larmes qu’elles soient de joie ou bien de peine.
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Ne rien ajouter
Aux mots d’une confession
Retenir ses larmes.
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Lire et sentir, goûter les mots et les trouver savoureux et délicats, comme ce soir ceux très puissants de May, de Jacline, de Jo. S et deThierry que j’encourage, un passage très apprécié ce soir sur cette note Ossiane et qui retient toute mon attention et mon émotion.
Beaucoup de silences, de cris contenus
De larmes retenues ou non
Le parfum de la terre aux essences de vie
Des gouttes de pluie qui tombent
Des mots qui sont jetés au vent
Portés, compris ou incompris
Il y a tout cela et plus encore…
Des larmes qui s’écoulent comme un ruisseau
Vers l’estuaire de la consolation
Où la douleur se confondrait avec les vagues
Chahutée, mal menée, emportée
Pour se perdre dans l’océan de l’oubli
Jusqu’à l’horizon de l’indolore
Il y a de tout cela et plus encore…
Et puis il y a le jardin des poètes
Où la beauté rime avec sérénité
Où l’arbre s’invite en confident
De nos pensées les plus chères
Où l’eau coule et s’écoule
Comme les jours qui passent
Emportant nos rêves et plus encore…
En écho, Monique… Douce nuit.
« Notre vie, ces chemins
Qui nous appellent
Dans la fraîcheur des prés
Où de l’eau brille.
Nous en voyons errer
Au faîte des arbres
Comme cherche le rêve, dans nos sommeils,
Son autre terre.
Ils vont, leurs mains sont pleines
D’une poussière d’or,
Ils entrouvrent leurs mains
Et la nuit tombe. »
Yves BONNEFOY (Les planches courbes, Poésie/Gallimard).
Douce nuit à toi aussi Jacline et grand merci pour ce bel écho avec ce délicat poèmede Yves Bonnefoy
Douce nuit, amies ,amis…
Que la nuit tombée
Essaime en pétales
Blancs ,mauves, violets
De doux songes reposants
Au pays du jardin d’eau
Pétales reçues May comme un présent du soir tout en parfum de poésie merci, bonsoir et douce nuit.
l’odeur du saule
parfumé d’azur
la pluie dans ses reflets
et je vous lis et je vous lis, ce soir, et je vous remercie,
privée de ma plume à écrire, pendant ce temps de vacances en autisme adulte qui pourrait déjà se enir dans des tomes,
on croit avoir vu et on voit encore,
on tient bon, là est l’essentiel,
un autiste n a rien à faire en hp, même si des grosses peurs le mènent à des compulsions féroces,
il faut encore être là,
c’est d’une autre dimension qu en jeune age, que je pensais terrible,
mais c’est ainsi, et se ressourcer ici fait du bien!
merci Ossiane et ses matelots!
signé humble matelot de cette belle aventure ensemble!
Il pleure de lumière
Et se tient bel debout
Son charme est ainsi fait
De ne pas s’affaisser
Pourtant parfois cassé
En intérieur profond
Il se laisse aller ses larmes
Et puis sur l’édredon
Puis onde à nouveau lui
Car c’est un amoureux
Tellement de son précieux
Le charme de la tonnelle
Fait de lui un artiste
Il se joue de ses branches
Qui ondule ses hanches
Sa voix est un murmure
Être là est une chance
Après la pluie
Plus qu’une seule feuille
Pendue au figuier
Au soleil dans le jardin
Plus chaud que dans la maison
J’ote mes tricots
Et les accroche aux branches
La chaleur, c’est bon!
Calme miroir dans le parc chaleureux.
Le ciel est beau et les ondes sont pures.
Le promeneur nonchalant et heureux
Admire l’arbre aux augustes ramures.
Bonne année à toi Ossiane et à tous tes amis
Gouttes de pluie
les gouttes de pluie
baignent ton visage
du ciel assombri
l’eau avec les larmes
se mêle et désarme
ton coeur qui s’ennuie
un triste jour gris
quand tonne l’orage
les gouttes de pluie
bercent ta tristesse
douce mélancolie
amère tendresse
d’amour et de bruit
où l’âme en détresse
se plait et se blesse
sans trouver l’oubli
les gouttes de pluie
mouillent tes cheveux
et tes lèvres sèches
redevenues fraîches
offrirons leurs fruits
de baisers d’aveux
l’absence est souffrance
l’espoir délivrance
les gouttes de pluie
laveront ta peine
oublie ta douleur
le sang dans les veines
et le temps qui fuit
sècherons tes pleurs
le mauvais temps finira
un arc en ciel se lèvera
Quel bonheur de vous lire Amichel, quand en plus à l’instant se profile sur le Rhône un superbe arc-en-ciel, l’âme se retrouve dans une osmose poétique agréable.
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Guirlandes d’argent au dessus de l’eau
Des milliers de petites étoiles qui brillent
Sur les grappes de feuilles du saule
La féerie est entrée dans le jardin
Aucune âme qui vive en ce royaume
Où tout semble apparence et frivolité
Pourtant la nature est sans faux semblants
La magie opère dans une étincelante réalité
Il suffit de quelques gouttes d‘eau
Venues de l’errance des nuages
Pour essaimer dans les regards
Les reflets brillants d’après la pluie
Pour que la joie surgisse
Au cœur d’une nuit luminescente
Pour que les gouttes d’eau
Transforment leurs notes cristallines
En une splendeur musicale
Sur fond de cascade d’argent
Un rêve tout en lumière et en musique.
____
Bonjour Annick, May , Olivier, Aspe dont les mots sont si beaux. Jolie la petite stophe d’Olivier, très zen et j’aime bien.
May il est vrai que ce matin en Provence le soleil généreux nous poussait à mettre le manteau sur le banc du jardin et regarder non sans crainte toute cette végétation trop pressée de montrer ses prouesses
(…)
Pour que l’eau goutte à goutte
Transforme ses notes cristallines
En quelques phrases musicales
(…)
peut-être ? comme vous voulez
les matelots sont sur le pont
ils ne vont pas filer comme des anguilles
merci ossiane et joyeux réveillon
de très bonnes surprises
avec Mathilde , olivier et amichel, avec les irréductibles
la brochette se complète, pas pour la bamboche
mais nous n’avons pas encore vidé nos poches
pas question qu’on raccroche, on est bien ici
au chaud et choyés par de nouveaux décors
régulièrement changés et qui affutent les ciseaux de l’esprit
je vous embrasse tous
d’accord avec un seul bras ce n’est pas pratique
mais avec le dujarier en bandoulière
je ne me fait pas l’effet d’un bandoulier
Oh bonsoir Thierry bien sûr que non ils ne vont pas filer comme des anguilles….-;)
Je revenais avec sous mon crayon quelques mots de Bachelard pêchés dans l’eau et les rêves à la façon des anguilles, il en frétille énormément, j’en ai retenus quelques uns :
« Une fois de plus il faut comprendre que le rêve est une force de la nature (…) on ne peut connaître la pureté sans rêver. On ne peut rêver avec force sans en voir la marque, la preuve, la substance dans la nature. »
Dis donc Thierry tu ne te défends pas mal avec un seul bras ! J’espère que le moral est bon ? je t’embrasse.
qui a dit que j’étais manchot, me comportant comme un vulgaire pinguin
certes je nage en eau trouble, mais sans poulpe aux fesses
le moral est et reste excellent
moi aussi je t »embrasse 😉
Je t’embrasse
vous de moi
de chacun
quel délice de vous lire
amichel monique
thierry olivier
et vous tous
ensemble
la paix ce jour
c’est une offrande
paraît que c’est la fin d’année
ici c’est chaque jour
son jour
et c’est déjà Tellement
d’amour de soins à donner
je t’embrasse
vous de moi
et chacun
à bientôt
dès que l’ordi libéré
Après la pluie vient le beau temps toujours, ….
Oui Annick il y a beaucoup de monde sur le pont à la veille d’une année qui se termine et c’est un vrai réconfort, les mots sont parfois inutiles pour dire combien chacun sait et comprend l’autre à sa mesure, la vie c’est comme ça, il y a des moments où cela tangue plus que d’autres, on se tient au bastingage en prenant garde de ne pas tomber et vient après la pluie, un sourire, une parole comme un rayon de soleil qui nous permet de repartir non pas plus fort mais différent.
je venais déposer ceci, Monique,
Après la pluie
Si la lumière
Les larmes sont des perles
Si précieuses sur terre
et je lis tes mots, je les aime…J’aime tes mots, oui, parfois, il faut se tenir ferme au bastingage pour éviter de tout faire chavirer…
Quand un passage long son long
Donne des larmes de terreurs de vie
C’est impossible de voir fort clair
Il faut tenter ses longues vues
Et tenter se tranposer loin si loin
A l’abri du présent s’élancer vers le ciel
Il y a ces passages qui soulèvent de terre
Tellement
Si haut de fort de haut
Qu’ensuite la vie est vue son entendue
Dans un regard si différent
Juste la vie a son bel sens
Mon amour
Je t’aime Tellement mon amoureux
Et c’est mon ciel sur terre
De présence vraie de vraie présence
Tout de contre fort
Et quand la larme atteint l’étoile
C’est si joli
je vous relis, avec plus de temps,
comme c’est joli! les poètes du bateau d’Ossiane!
c’est bon la paix de vie, son silence, ses envies.
Quand se vit la lumière
C’est une délivrance
Peu importe les larmes
Qui sont loin derrière
La lumière c’est la vie
Et comme c’est bon
La vie
Pour toi Annick
Je voudrais transformer tes larmes
En une cascade de perles d’eau
Et le temps d’un rêve d’un ciel étoilé
T’en faire une parure de paix et de douceur.
Un collier d’ambre contre toutes les douleurs.
merci Monique,
c’est si vrai que ces quatre derniers mois,
et cette semaine avant Noël,
mais faire éviter l’HP,
à un adulte autiste, mon fils,
c’est d’une Lumière, Tellement,
même si la traversée des douleurs,
reste un périple d’un dur,
mais c’est derrière, déjà,
reste Aujourd’hui,
et pour ce joli collier d’ambre,
MERCI Monique, en douce nuit.
Bonne fin d’Année à toutes et à tous,
L’équipage au complet pour virer de cap
Avec ou sans parapluie,
Avec ou sans les skis !
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
Pourquoi le passé est-il la pluie et la pluie le passé ?
Dehors, il pleut, il pleut –
pourquoi sont-ils venus vêtir de nouveau d’âme l’argile ;
d’une âme amère, l’argile,
pourquoi sont-ils venus en automne quand il geint, il pleut ,
Il pleuvait du vent, il pleuvait la grisaille, il pleuvait,
et cela grinçait dans la nuit comme une porte ouverte,
comme une porte ouverte par où l’on entre,
par où l’on entre avec la pluie et la cendre –
par une porte ouverte.
Le passé comme un orage, la femme comme un orage,
pourquoi sont-ils venus sous la pluie, le vent – feuilles mortes,
pourquoi sont-ils venus sous la pluie, passant par ma porte,
sous la pluie comme un orage ?
–
Benjamin Fondane, Poèmes d’autrefois, Le Reniement de Pierre, traduits du roumain par Odile Serre, Le Temps qu’il fait, 2010, pp. 62 et 63.*
–
Deux poèmes en deux jours , nous frôlons l’overdose . Humour .
Belle fin d’année à tous .
–
* poème choisi à partir de l’anthologie permanente du site Poezibao à laquelle je suis abonnée.
D’un an à l’autre
Nous traverserons ensemble
L’espace de la nuit
Merci Ossiane, bonne année à toi et à vous tous ,amies , amis .
>Enorme plaisir de découvrir les belles gouttes d’encre de AMichel déferler en beauté sur cette page!!! Toi qui as écrit tant de superbes poèmes sur cet espace, je suis vraiment touchée de ton passage et de tes bons voeux. J’espère que tu te portes bien là où tu es et que la poésie est toujours ton amie chère. Sache en tout cas que tu es le bienvenu et nous t’accueillerons le coeur grand ouvert à chaque fois 😉 Belle année 2012 à toi et à tes proches, mon ami !
Merci à tous de vos pensées, de vos bons mots sous la pluie, je vous souhaite un bon réveillon rempli de bulles légères dans la tête et dans les verres le temps de quelques heures. Que ce passage entre le 1 et le 2 ouvre les portes de la confiance en l’avenir retrouvée ! Carpe Diem!
………………………………………..HAPPY NEW YEAR MY FRIENDS ! ………………………………….
Il pleut du coton
Parfum ouaté
merci de revenir en arrière, Lcs sur des images jolies!
après la pluie
si peu importe encore la pluie
si elle douce tendre et sa chaude
il y a des lumières qui brûlent
après la pluie
si grand son calme de son paisible
si bel ce temps d’apaisement
il y a des instants qui se vivent
http://au-bout-de-la-route.blogspot.fr/2012/04/cascade-fleurie.html