Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Pluie
ciel de carbone
dans les eaux de cristal
mirror of the world
40 réflexions sur « Pluie »
Pluie de lumière
le lac troublé
le monde en miroir.
Cette série d’images qui prennent de la hauteur est superbe.
Le miroir en terre
Se donne aux gouttes du ciel
Et la montagne émue
Remercie cette vie
Qui s’offre se donne telle
La vie c’est dans ses *tout
Dans ses tellement *rien
Son jour son chaque jour
A aimer pour de vrai
A aimer de bel rêve
C’est pour de vrai aussi
dépluiage
mais pas celle noire d’ Oshima
l’écart des os ou des eaux
où résonnent les réseaux bravés
couleur ravivée pour teint cuivré
juste un voile fin,
une grenaille sur l’eau,
calme humide
Un rideau de pluie
Pour masquer un ciel trop noir
Aux couleurs du temps
Sur le miroir qui se trouble
A la surface du monde
Elle s’envole poussée par le vent
Au dessus des montagnes
Survolant les grands lacs
Bénédiction ultime
D’un paysage grandiose
La divine pluie
Peaufine l’éclat
D’un joyau posé
Au cœur de la nature
Que passe le dernier nuage
Et le soleil viendra parfaire
La beauté de ce lieu paradisiaque
Donner couleur et brillance
A toutes ces pierres précieuses
Eparpillées comme des présents des dieux
Au cœur des montagnes italiennes.
De saphir, de cristal, ou de diamant
Lorsque la nature s’empare de luxe
S’ornant des joyaux les plus beaux
L’œil ébloui de tant de phanie
Dans la contemplation s’égare
La beauté devient alors si forte
Que des larmes d’émotion
Coulent en abondance
Voilant le temps d’une ondée
La féerie de l’étincelante splendeur
Un grand silence tombait du ciel
Enveloppait l’espace tout entier
Un temps de pause triste et sombre
Une pluie comme les pleurs
D’un enfant en quête d’amour.
« Que sont mes amis devenus ?… »
Alors qu’un grand soleil envahit le pays entier
L’envie nous prend de garder l’été en otage
La grisaille rebute même les optimistes
L’idée même de quelques gouttes d’eau
Sombre l’âme dans une grande tristesse
La lumière s’est installée dans notre coeur
Elle glorifie la beauté et la douceur de vivre
Ah si nous pouvions être maître du temps
Colorer à notre guise notre dame nature
Faire que le ciel ne devienne jamais sombre
Que tout resplendisse et brille sous nos yeux
Utopie, utopie et une erreur magistrale
La pluie comme une fée abreuve la terre
Lave et poursuit l’oeuvre de beauté
Sans elle vouée à une mort certaine.
Pluie de mots qui ne touchent pas le sol et se dissipent
le plus faible des crachins qui soient nous aurait mis en émoi
orage faussé et défaussé qui n’a pas que des atouts
et qui dans la terre meuble creuse de grands trous
le pouvoir d’agir sur les nubosités et autres gibbosités
est quasi nul
certains se tournent vers des autels pour éviter le pire aux hôtels
mais la météo est chose capricieuse qui réserve bien des surprises
au delà des micro climats et des effets de relief
qu’il pleuve ou vente et que deviendra le commun des mortels
dans ces habitats peu précautionneux des risques naturels
ancestraux
les dangers sont multiples et l’eau ravine et ne ravit pas
les torts aux torrents qui grossissent démesurément
pour atteindre des côte d’alerte où rien n’y personne
ne peut plus grand chose face aux diluviennes pluie
Sous le ciel de carbone… on a bonne mine
dans les eaux de cristal…s’entrechoquent les pendeloques
mirror of the world…but not minor of the sword
sous la pluie qui dégouline je ne fait pas la goule
et dans la gorge ne me vient pas de boule
seule la ligne d’écran et ses obliques qui rebiquent
et une musique qui monte « I feel free » de Clapton
jamais je ne me sens plus libre et plus en harmonie
avec la nature que sous une pluie battante
qui fait que rien je n’essuie et ma vie ne fuit
c’est cet élément aqueux qui me sert de laque
pas laquais ni valet de mes impulsions
je ressens si intensément ce lavage, cette douche
le ruissellement en nappe vers ma bouche
rien qui profondément ne me touche
Dans la vie il faut se mouiller et savoir mouiller la chemise
les tâches même les plus rebutantes sont pourtant gratifiantes
et que l’on soit mineur de soi et dans l’exhaure et l’exaucement
tous les tracas ne s’abattent pas sur nos têtes
que l’on puisse s’ébattre avant de débattre au fond
des choses qui comptent le plus et chasser des gueules noires
le doute et la fatigue mais pas à coups de crayons
et nettoyer, désincruster ce tan qui vous recouvre
–
Me revient une chansonnette de mon enfance :
–
Gouttes gouttelettes de pluie,
Mon chapeau se mouille,
Gouttes gouttelettes de pluie,
Mes souliers aussi.
Je marche sur la route,
Je connais le chemin,
Je passe à travers goutt’s
En leur chantant ce gai refrain.
Je marche dans la boue
J’en ai jusqu’au menton,
J’en ai même sur les joues
Et pourtant je fais attention.
Mais derrière les nuages
Le soleil s’est levé
Il sèche le village,
Mon chapeau et mes souliers.
Gouttes gouttelettes de pluie,
Adieu les nuages,
Gouttes gouttelettes de pluie,
L’averse est finie.
–
Se fredonne ainsi la Vie
au gré du vent
du temps
Un jour beau
son demain
crachin
Chapi, chapô,
à ceux qui se livrent
là
Et
ici.
–
Biz à tous.
C’est le peu que je puisse faire
lorsque les mots me manquent.
–
Est-ce la nuit ?
Non,mais une pluie d’automne
Assombrie d’ennui
P our sur la déforestation y est pour quelque chose
L a question est qu’entre ravinement et instabilité des terrains
U ltimes conquêtes de l’homme dans son asphaltisation
I nconnus étaient les caniveaux et maintenant le temps presse
E t dans ses contraires qui se rejoignent on enclenche une mécanique irréversible
Ainsi l’évapo-transpiration ne fera plus respirer la forêt et créer ces points de génération/fixation d’humidité alors la végétation se fait rare, le sol s’appauvrit , plus d’humus , plus d’humain, des latérites de lixiviation et des hommes livides
Pluie d’automne… me ravine les os… et ma vieille carcasse rouillée et mouillée… n’en demandait pas tant…il est patent…que les mares se remplissent…nous tendons nos mains…nous levons les yeux…
La pluie déplie son manteau de gouttes
il n’est pas trop tôt pour un abri voisin
apprivoiser sans pavoiser ce qui dégoute
Eh oui Bourrache, je l’ai chantée aussi cette chanson, elle a d’ailleurs une très jolie mélodie et elle me rappelle mes colonies de vacances près du lac Léman où certains matins, la vue sur le lac avait ce quelque chose de ressemblant avec l’image du jour.
___
Un voile de pluie traverse le ciel
Qu’un léger vent disperse au loin
A peine voit-on quelques trainées sombres
Mauvais présages d’un imminent orage
____
Juste quelques mots pour vous souhaiter bonne nuit, le ciel ce soir est noir mais encore constellé d’étoiles, pépites d’or dans un ciel de charbon.
Ecoutez, égouttez mais sortez de la grisaille
celle qui ferait en sorte que chaque matin on tressaille
il n’y a pas de tresses d’ail qui ne puisse conjurer
à l’autel des vérités, on ne peut s’imposer
il est des inflexions souples
qui sont mieux que des injonctions de couple
lavement éternel
pluralité des ciels
C’était un ciel bas qui était comme à la traîne et ne donnait pas la pèche
les nuages dégouttaient de grosses larmes qui s’enfonçaient dans les moindres recoins
le plafond nous écrasait et le sentiment imminent du déluge à venir
nous faisait encore plus baisser la tête que de raison
comment passerions nous l’automne en voyant se détacher en sachets et par paquets
ces bouts de ciel détrempés, ils nous colleraient au corps faisant remonter des aspirations
anciennes et les senteurs de la terre si fortement arrosée
ils entraîneraient aux loin nos derniers rêves et noieraient dans l’infini la stupeur qui était devenue notre compagne.
Ecailles de pluie qui luisent et épuisent nos surfaces
que ne tremblez vous donc dans ce froid envahissant
et qui va hissant le pavois sans que les pavés sèchent
les couvertures et autres serviettes peuvent bien être rêches
dans nos abris minimaux ou le jonc vaticine y va tissant
et ces miroirs sans teint qui sentent la rupture de la glace
Les reflets du ciel
Troubles ,sombres,opaques,
Au miroir du lac
Rivière de cristal
De clairs esquifs scintillants
Un voile de pluie
Sur nos âmes assombries
Solitude nue
Ardoise magique
Dessine moi s’il te plaît
Les couleurs du ciel
Notre regard sur la beauté du monde varie selon la lumière du jour, la nature se transforme, s’embellit, s’assombrit n’est jamais semblable et cette diversité comble le poète en quête de nuances, de mélodies, de mouvements, de sensations, d’approches variées et infinies dans sa relation avec le monde qui l’entoure. (petite réflexion partagée lors de ma promenade matinale)
____
Là bas les nuages
Changent la couleur du temps
Tout est variance
____
J’aime beaucoup le dernier haïku de May (14h22) et celui de Marie Minoza (13h50)
la pluie délaie sans délai et appuie
après il faut bien que je m’essuie
rien de tout cela ne sent l’ennui
Merci Monique, j’aime beaucoup passer par ici , c’est très agréable de contempler les photographies d’ Ossiane ( cela a changé ma façon de regarder les choses dans la réalité), de lire vos commentaires à tous, et d’ imaginer des haïkus ,alors merci à vous tous et bonne soirée
En introduction d’un livre consacré au peintre Caspar David Friedrich , ces mots de Rilke : » (…) Car avouons le sans détour : le paysage est pour nous chose inconnue , et l’on est terriblement seul parmi des arbres qui fleurissent et des ruisseaux qui coulent (…) .
Paysage » ce poème scellé dans une merveilleuse écriture chiffrée » .Vision intérieure qui donne vue sur notre intériorité .
–
Merci Ossiane , c’est beauté .
La montagne pleure
J’entends au loin ses sanglots
Larmes sur les monts
____
et ce petit poème de Lamartine parce que je l’aime bien et qu’il me plait de l’écrire encore en regardant ce paysage si beau, non pas triste, tout au plus mélancolique et avant tout romantique, le ciel, les nuages et l’eau….
« Mon coeur est au repos, mon âme est en silence ;
Le bruit du monde expire en arrivant
Comme un son éloigné qu’affaiblit la distance,
A l’oreille incertaine, apporté par le vent.
D’ici je vois la vie, à travers un nuage,
S’évanouir pour moi dans l’ombre du passé ;
L’amour seul est resté, comme une grande image
Survit seule au réveil dans un songe effacé. »
Alphonse Lamartine (méditation poétique)
pluie
oublier de fuir
dans la lente chaleur
de la route
coûte que coûte
la goute
songer au doute
et s’évader
pluie…
j´aime tout simplement.. même si le terme est galvaudé il tient toute sa place dans mon vocabulaire, AIMER est un verbe que je conjugue quand un theme ou une personne me touche profondément.
Merci Monique pour ce passage de Lamartine si beau au delà de sa briéveté
comme sont beaux vos mots,
oui, Allenda,
AIMER TOUT SIMPLEMENT, et je reprends vos mots,
et tant pis si cela faitmal
et tant mieux si cela fait du bien,
AIMER RESTE UNE MERVEILLE D’ETRE HUMAIN!
je vous embrasse les matelots, je prends le bateau vers Belle Île, je vous emmène dans mon bagage, A VIE!
douces pensées!
Bonjour à l’équipage !
C’est de Gaspésie où je me balade actuellement que je vous envoie ce petit commentaire… où nous venons d’essuyer une belle tempête, suite au passage d’Ophélia du côté de Terre Neuve !
eeeeeeeeeeeeeeeeeee
Sous la pluie et le vent
Au Pays des Tempêtes
Attendons l’été indien !
eeeeeeeeeeeeeeeeeee
J’imagine Ossiane, que tu as dû être un peu mouillée en te mirant dans le « Miroir du Monde ». Pas tout à fait noyée j’espère !
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeee
Quelques « cartes postales » sur l’Ardoise !
Soudain tout fut sombre
D’une mine de graphite
Le ciel s’est coloré de gris
Les nuages en pleurs
Ont déversé leurs larmes
Mais il n’y eut
Ni tristesse, ni peine
Dans un réveil soudain
Laissant passer l’orage
La nature s’est montrée
Sous un autre visage
Parfumée des senteurs
D’une terre mouillée
Lavée des poussières
Rendue à la clarté
D’un ciel soudain blanc.
A la surface des eaux
Un reflet blancheur d’opale
Le yin et le yang s’alternant
Tout comme après la pluie,
S’installe le beau temps.
Pas de mâts carbone dans cette anse
pas de Hanse qui s’étonne jusque là
une pluie comme du plomb dans ce cristal
une nuit où l’on tourne en rond sans métal
mais tout ces cliquetis forment un vrai récital
comment remplir ce lieu de spectateurs
et donner un reflet à nos coeurs
Tomas tranströmer (aujourd’hui prix Nobel de littérature, poète, entre autre de Haïkus et de poésie en prose)
« Las de tous ceux qui viennent avec des mots, des mots mais pas de langage, je partis pour l’île recouverte de neige. L’indomptable n’a pas de mots. Ses pages blanches s’étalent dans tous les sens ! Je tombe sur les traces de pattes d’un cerf dans la neige. Pas des mots, mais un langage. »
et ce poème relevé qui m’a particulièrement frappé :
« (…)
Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne
prendre nos mesures. Cette visite
s’oublie et la vie continue. Mais le costume
se coud à notre insu. »
La place sauvage (1983) Tomas trantrömer
Enfin la poésie et les haïkus à l’honneur avec ce prix Nobel:) Oui de bien belles images et pensées dans ces extraits, merci de les avoir relayés, Monique! Personnellement, cela me donne envie d’en lire davantage. On va sans doute trouver les recueils de Tomas Trantrömer beaucoup plus facilement maintenant! Bonne nuit!
Pluie de lumière
le lac troublé
le monde en miroir.
Cette série d’images qui prennent de la hauteur est superbe.
Le miroir en terre
Se donne aux gouttes du ciel
Et la montagne émue
Remercie cette vie
Qui s’offre se donne telle
La vie c’est dans ses *tout
Dans ses tellement *rien
Son jour son chaque jour
A aimer pour de vrai
A aimer de bel rêve
C’est pour de vrai aussi
dépluiage
mais pas celle noire d’ Oshima
l’écart des os ou des eaux
où résonnent les réseaux bravés
couleur ravivée pour teint cuivré
juste un voile fin,
une grenaille sur l’eau,
calme humide
Un rideau de pluie
Pour masquer un ciel trop noir
Aux couleurs du temps
Sur le miroir qui se trouble
A la surface du monde
Elle s’envole poussée par le vent
Au dessus des montagnes
Survolant les grands lacs
Bénédiction ultime
D’un paysage grandiose
La divine pluie
Peaufine l’éclat
D’un joyau posé
Au cœur de la nature
Que passe le dernier nuage
Et le soleil viendra parfaire
La beauté de ce lieu paradisiaque
Donner couleur et brillance
A toutes ces pierres précieuses
Eparpillées comme des présents des dieux
Au cœur des montagnes italiennes.
De saphir, de cristal, ou de diamant
Lorsque la nature s’empare de luxe
S’ornant des joyaux les plus beaux
L’œil ébloui de tant de phanie
Dans la contemplation s’égare
La beauté devient alors si forte
Que des larmes d’émotion
Coulent en abondance
Voilant le temps d’une ondée
La féerie de l’étincelante splendeur
Un grand silence tombait du ciel
Enveloppait l’espace tout entier
Un temps de pause triste et sombre
Une pluie comme les pleurs
D’un enfant en quête d’amour.
« Que sont mes amis devenus ?… »
Alors qu’un grand soleil envahit le pays entier
L’envie nous prend de garder l’été en otage
La grisaille rebute même les optimistes
L’idée même de quelques gouttes d’eau
Sombre l’âme dans une grande tristesse
La lumière s’est installée dans notre coeur
Elle glorifie la beauté et la douceur de vivre
Ah si nous pouvions être maître du temps
Colorer à notre guise notre dame nature
Faire que le ciel ne devienne jamais sombre
Que tout resplendisse et brille sous nos yeux
Utopie, utopie et une erreur magistrale
La pluie comme une fée abreuve la terre
Lave et poursuit l’oeuvre de beauté
Sans elle vouée à une mort certaine.
Pluie de mots qui ne touchent pas le sol et se dissipent
le plus faible des crachins qui soient nous aurait mis en émoi
orage faussé et défaussé qui n’a pas que des atouts
et qui dans la terre meuble creuse de grands trous
le pouvoir d’agir sur les nubosités et autres gibbosités
est quasi nul
certains se tournent vers des autels pour éviter le pire aux hôtels
mais la météo est chose capricieuse qui réserve bien des surprises
au delà des micro climats et des effets de relief
qu’il pleuve ou vente et que deviendra le commun des mortels
dans ces habitats peu précautionneux des risques naturels
ancestraux
les dangers sont multiples et l’eau ravine et ne ravit pas
les torts aux torrents qui grossissent démesurément
pour atteindre des côte d’alerte où rien n’y personne
ne peut plus grand chose face aux diluviennes pluie
Sous le ciel de carbone… on a bonne mine
dans les eaux de cristal…s’entrechoquent les pendeloques
mirror of the world…but not minor of the sword
sous la pluie qui dégouline je ne fait pas la goule
et dans la gorge ne me vient pas de boule
seule la ligne d’écran et ses obliques qui rebiquent
et une musique qui monte « I feel free » de Clapton
jamais je ne me sens plus libre et plus en harmonie
avec la nature que sous une pluie battante
qui fait que rien je n’essuie et ma vie ne fuit
c’est cet élément aqueux qui me sert de laque
pas laquais ni valet de mes impulsions
je ressens si intensément ce lavage, cette douche
le ruissellement en nappe vers ma bouche
rien qui profondément ne me touche
Dans la vie il faut se mouiller et savoir mouiller la chemise
les tâches même les plus rebutantes sont pourtant gratifiantes
et que l’on soit mineur de soi et dans l’exhaure et l’exaucement
tous les tracas ne s’abattent pas sur nos têtes
que l’on puisse s’ébattre avant de débattre au fond
des choses qui comptent le plus et chasser des gueules noires
le doute et la fatigue mais pas à coups de crayons
et nettoyer, désincruster ce tan qui vous recouvre
–
Me revient une chansonnette de mon enfance :
–
Gouttes gouttelettes de pluie,
Mon chapeau se mouille,
Gouttes gouttelettes de pluie,
Mes souliers aussi.
Je marche sur la route,
Je connais le chemin,
Je passe à travers goutt’s
En leur chantant ce gai refrain.
Je marche dans la boue
J’en ai jusqu’au menton,
J’en ai même sur les joues
Et pourtant je fais attention.
Mais derrière les nuages
Le soleil s’est levé
Il sèche le village,
Mon chapeau et mes souliers.
Gouttes gouttelettes de pluie,
Adieu les nuages,
Gouttes gouttelettes de pluie,
L’averse est finie.
–
Se fredonne ainsi la Vie
au gré du vent
du temps
Un jour beau
son demain
crachin
Chapi, chapô,
à ceux qui se livrent
là
Et
ici.
–
Biz à tous.
C’est le peu que je puisse faire
lorsque les mots me manquent.
–
Est-ce la nuit ?
Non,mais une pluie d’automne
Assombrie d’ennui
P our sur la déforestation y est pour quelque chose
L a question est qu’entre ravinement et instabilité des terrains
U ltimes conquêtes de l’homme dans son asphaltisation
I nconnus étaient les caniveaux et maintenant le temps presse
E t dans ses contraires qui se rejoignent on enclenche une mécanique irréversible
Ainsi l’évapo-transpiration ne fera plus respirer la forêt et créer ces points de génération/fixation d’humidité alors la végétation se fait rare, le sol s’appauvrit , plus d’humus , plus d’humain, des latérites de lixiviation et des hommes livides
Pluie d’automne… me ravine les os… et ma vieille carcasse rouillée et mouillée… n’en demandait pas tant…il est patent…que les mares se remplissent…nous tendons nos mains…nous levons les yeux…
La pluie déplie son manteau de gouttes
il n’est pas trop tôt pour un abri voisin
apprivoiser sans pavoiser ce qui dégoute
Eh oui Bourrache, je l’ai chantée aussi cette chanson, elle a d’ailleurs une très jolie mélodie et elle me rappelle mes colonies de vacances près du lac Léman où certains matins, la vue sur le lac avait ce quelque chose de ressemblant avec l’image du jour.
___
Un voile de pluie traverse le ciel
Qu’un léger vent disperse au loin
A peine voit-on quelques trainées sombres
Mauvais présages d’un imminent orage
____
Juste quelques mots pour vous souhaiter bonne nuit, le ciel ce soir est noir mais encore constellé d’étoiles, pépites d’or dans un ciel de charbon.
Ecoutez, égouttez mais sortez de la grisaille
celle qui ferait en sorte que chaque matin on tressaille
il n’y a pas de tresses d’ail qui ne puisse conjurer
à l’autel des vérités, on ne peut s’imposer
il est des inflexions souples
qui sont mieux que des injonctions de couple
lavement éternel
pluralité des ciels
C’était un ciel bas qui était comme à la traîne et ne donnait pas la pèche
les nuages dégouttaient de grosses larmes qui s’enfonçaient dans les moindres recoins
le plafond nous écrasait et le sentiment imminent du déluge à venir
nous faisait encore plus baisser la tête que de raison
comment passerions nous l’automne en voyant se détacher en sachets et par paquets
ces bouts de ciel détrempés, ils nous colleraient au corps faisant remonter des aspirations
anciennes et les senteurs de la terre si fortement arrosée
ils entraîneraient aux loin nos derniers rêves et noieraient dans l’infini la stupeur qui était devenue notre compagne.
Ecailles de pluie qui luisent et épuisent nos surfaces
que ne tremblez vous donc dans ce froid envahissant
et qui va hissant le pavois sans que les pavés sèchent
les couvertures et autres serviettes peuvent bien être rêches
dans nos abris minimaux ou le jonc vaticine y va tissant
et ces miroirs sans teint qui sentent la rupture de la glace
Les reflets du ciel
Troubles ,sombres,opaques,
Au miroir du lac
Rivière de cristal
De clairs esquifs scintillants
Un voile de pluie
Sur nos âmes assombries
Solitude nue
Ardoise magique
Dessine moi s’il te plaît
Les couleurs du ciel
Notre regard sur la beauté du monde varie selon la lumière du jour, la nature se transforme, s’embellit, s’assombrit n’est jamais semblable et cette diversité comble le poète en quête de nuances, de mélodies, de mouvements, de sensations, d’approches variées et infinies dans sa relation avec le monde qui l’entoure. (petite réflexion partagée lors de ma promenade matinale)
____
Là bas les nuages
Changent la couleur du temps
Tout est variance
____
J’aime beaucoup le dernier haïku de May (14h22) et celui de Marie Minoza (13h50)
la pluie délaie sans délai et appuie
après il faut bien que je m’essuie
rien de tout cela ne sent l’ennui
Merci Monique, j’aime beaucoup passer par ici , c’est très agréable de contempler les photographies d’ Ossiane ( cela a changé ma façon de regarder les choses dans la réalité), de lire vos commentaires à tous, et d’ imaginer des haïkus ,alors merci à vous tous et bonne soirée
En introduction d’un livre consacré au peintre Caspar David Friedrich , ces mots de Rilke : » (…) Car avouons le sans détour : le paysage est pour nous chose inconnue , et l’on est terriblement seul parmi des arbres qui fleurissent et des ruisseaux qui coulent (…) .
Paysage » ce poème scellé dans une merveilleuse écriture chiffrée » .Vision intérieure qui donne vue sur notre intériorité .
–
Merci Ossiane , c’est beauté .
Vos photos sont frappantes de beauté !!! Bravo.
Elie
http://elieweb.free.fr
La montagne pleure
J’entends au loin ses sanglots
Larmes sur les monts
____
et ce petit poème de Lamartine parce que je l’aime bien et qu’il me plait de l’écrire encore en regardant ce paysage si beau, non pas triste, tout au plus mélancolique et avant tout romantique, le ciel, les nuages et l’eau….
« Mon coeur est au repos, mon âme est en silence ;
Le bruit du monde expire en arrivant
Comme un son éloigné qu’affaiblit la distance,
A l’oreille incertaine, apporté par le vent.
D’ici je vois la vie, à travers un nuage,
S’évanouir pour moi dans l’ombre du passé ;
L’amour seul est resté, comme une grande image
Survit seule au réveil dans un songe effacé. »
Alphonse Lamartine (méditation poétique)
pluie
oublier de fuir
dans la lente chaleur
de la route
coûte que coûte
la goute
songer au doute
et s’évader
pluie…
j´aime tout simplement.. même si le terme est galvaudé il tient toute sa place dans mon vocabulaire, AIMER est un verbe que je conjugue quand un theme ou une personne me touche profondément.
Merci Monique pour ce passage de Lamartine si beau au delà de sa briéveté
comme sont beaux vos mots,
oui, Allenda,
AIMER TOUT SIMPLEMENT, et je reprends vos mots,
et tant pis si cela faitmal
et tant mieux si cela fait du bien,
AIMER RESTE UNE MERVEILLE D’ETRE HUMAIN!
je vous embrasse les matelots, je prends le bateau vers Belle Île, je vous emmène dans mon bagage, A VIE!
douces pensées!
Bonjour à l’équipage !
C’est de Gaspésie où je me balade actuellement que je vous envoie ce petit commentaire… où nous venons d’essuyer une belle tempête, suite au passage d’Ophélia du côté de Terre Neuve !
eeeeeeeeeeeeeeeeeee
Sous la pluie et le vent
Au Pays des Tempêtes
Attendons l’été indien !
eeeeeeeeeeeeeeeeeee
J’imagine Ossiane, que tu as dû être un peu mouillée en te mirant dans le « Miroir du Monde ». Pas tout à fait noyée j’espère !
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeee
Quelques « cartes postales » sur l’Ardoise !
Soudain tout fut sombre
D’une mine de graphite
Le ciel s’est coloré de gris
Les nuages en pleurs
Ont déversé leurs larmes
Mais il n’y eut
Ni tristesse, ni peine
Dans un réveil soudain
Laissant passer l’orage
La nature s’est montrée
Sous un autre visage
Parfumée des senteurs
D’une terre mouillée
Lavée des poussières
Rendue à la clarté
D’un ciel soudain blanc.
A la surface des eaux
Un reflet blancheur d’opale
Le yin et le yang s’alternant
Tout comme après la pluie,
S’installe le beau temps.
Pas de mâts carbone dans cette anse
pas de Hanse qui s’étonne jusque là
une pluie comme du plomb dans ce cristal
une nuit où l’on tourne en rond sans métal
mais tout ces cliquetis forment un vrai récital
comment remplir ce lieu de spectateurs
et donner un reflet à nos coeurs
Tomas tranströmer (aujourd’hui prix Nobel de littérature, poète, entre autre de Haïkus et de poésie en prose)
« Las de tous ceux qui viennent avec des mots, des mots mais pas de langage, je partis pour l’île recouverte de neige. L’indomptable n’a pas de mots. Ses pages blanches s’étalent dans tous les sens ! Je tombe sur les traces de pattes d’un cerf dans la neige. Pas des mots, mais un langage. »
et ce poème relevé qui m’a particulièrement frappé :
« (…)
Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne
prendre nos mesures. Cette visite
s’oublie et la vie continue. Mais le costume
se coud à notre insu. »
La place sauvage (1983) Tomas trantrömer
Enfin la poésie et les haïkus à l’honneur avec ce prix Nobel:) Oui de bien belles images et pensées dans ces extraits, merci de les avoir relayés, Monique! Personnellement, cela me donne envie d’en lire davantage. On va sans doute trouver les recueils de Tomas Trantrömer beaucoup plus facilement maintenant! Bonne nuit!