25 réflexions sur « A perte de vue »

  1. Cette anne c’est le thème du printemps des poètes, les paysages infinis
    alors allons y, temps qu’il en est encore temps, qu’on nous prête un peu de vie
    que le devis présenté reste acceptable pour une existence honorable !

    « Horizons infinis »

    Visibles, invisibles, risibles
    Pas définis, pas connus, pas imaginés
    Horions, oh rions, haut brion, rez, ras, ris
    Ligne ineffable mais pas effroyable
    Qui oriente et guide la marche de certains
    Limite du visible qui se recule chaque fois
    Et laisse imaginer ce qui trouverait après
    Au-delà et caché, hors limite ou derrière
    Pour la reculer on peut prendre quelque hauteur
    Cela suffira t il à éviter de rencontrer la peur
    Il y a des voyages sans fins qui débutent
    Et des bornes malmenées qui tout autant rebutent
    L’or, hissons comme le soleil qui s’y présentent
    L’hérisson lui nous communique un frémissement
    Le plaisir est lié au désir mais il y a de l’appréhension
    L’imagination est sans limite mais le monde est fini
    Pourtant sur une sphère on recule sans cesse
    Et on renouvelle son horizon à chaque coup de fesse

    Combien d’hommes sont partis dans des directions
    Croyant trouver au bout ce que leur imagination
    Leur avait représenté mais ils durent de fait s’incliner
    Devant la rotondité de la terre et entrevoir l’enfer
    Combien d’aventuriers sont revenus avec leurs cahiers
    N’ayant pas pu consigner tout ce que leurs yeux avaient vu
    Et revenus de tout après avoir bu au calice
    Combien de voyageurs ont vu se refermer les délices
    De la réglisse comme du Santal, du Coprah et des épices
    Combien d’explorateurs ont raté des buts et tâté de la peur
    Sans jamais trouver l’objet de leur convoitise
    Malmenés et éberlués, en guise de friandise
    Combien de navigateurs ont testé les vertus célestes
    Pas cabotins en cabotage mais à la manœuvre lestes
    Combien de vigies ont scruté depuis les huniers
    Prêts à annoncer et à faire envoyer les couleurs
    Alors que c’est sans provisions qu’ils ont connu la douleur
    Combien de marchands et de capitaines ont vécu le scorbut
    En guise de purgatoire pour avoir oublier leur but
    Et que les vivres ne pouvaient indéfiniment se conserver
    Combien de découvreurs ont payé de leur vie
    Ces prises de risques insensées avec de telles méprises
    Alors que la logistique ne coupe pas le chemin
    Mais montre la voie dans une bien comprise maîtrise
    Combien d’entrepreneurs ont manqué du sens des réalités
    Pour finir en chemise avec des ouvriers complètement alités
    Combien de marins et de pasteurs se sont enferrés
    Sur des routes barrées qu’ils prétendaient ouvrir
    Combien de comédiens ont affronté les planches
    Et les ont brûlés avec la plante de leurs pieds fatigués

    Des horizons ouverts que nous thésaurisons dans notre cœur
    Il y a ceux de l’enfance qui sans constance reviennent encore
    Des qui n’avaient pas de limite sure, pas de lignes définies
    Des qui permettaient de croire le monde dans son ensemble
    Saisissable et assimilable et pourtant il restait à trouver celles-ci
    Car pour grandir il faut s’affronter à ses limites et à celles des autres
    Des Horizons de rêve et d’aventure il y en a plus dans les livres de genre
    Que dans la devanture des agences de voyage
    Cette ouverture totale qui jamais ne nous bride et nous permet de croire à notre infinitude, sans être borné c’est l’apanage de la jeunesse qui recule ses limites et qui comme perroquet n’a de cesse d’imiter
    Mais ces horizons de la connaissance sont des gouffres profonds
    Dont jamais on ne risque vraiment de voir le fond
    Pas des tonneaux des danaïdes mais des puits ou s’engouffrent connaissances et univers
    Inventons-nous des instruments efficaces et agiles pour reculer encore le monde visible, qu’il y a d’autres limites inaccessibles
    Qui viennent ensuite et qui sans barrer le chemin n’assurent pas à tous un destin tranquille.

  2. Oui Annick à l’aûne de ce que vis depuis la saint valentin
    et mon retour ici bas !!!
    Déjà écrit par avance mais il y a un complément sur les paysages infinis
    sur le blog d’Ariaga,

    un simple constat
    à l’épreuve des faits
    j’aime infiniment la vie
    et en votre compagnie
    elle est nettement plus belle

    bises à Ossiane
    bonsoir à tous

  3. La perte de vue ça ne ressort pas que du point de vue
    c’est une histoire d’éminence qui dégrise
    il y a aussi la perte de connaissance
    ça peut favoriser la renaissance
    mais quand l’espace immense
    ne se laisse plus appréhender
    que par l’imaginaire oblique
    pas une affaire de reliques
    sur un autel quelconque
    il faut inventer de nouveaux outils
    qui indirectement apporterons des preuves
    de ce que l’on postule, suggère ou imagine
    il y a un monde de songes dans ce cosmos étrange
    il y a un monde qui se ronge à vouloir percer de nouveaux secrets
    il y a un monde qui nous échappe et rien n’y fera
    nous restons aveugles à tant de longueurs d’onde
    nous estimons nécessaire de faire évoluer les théories
    et dans le Landernau il y a parfois des frondes
    tout ne se contredit pas mais la recherche d’harmonie
    convoque à sa table bien des volontaires aguerris

  4. Aphorisme
    « Longtemps j’ai cru que les phares appelaient à l’aide  » Sylvain Tesson

    Solitude surgissant du magma primordial
    ton regard me rassure
    Pensées Ossiane et chacun
    AA

  5. Ce n’est pas parce qu’il s’aima fort qu’il pouvait se croire sauvé des turpitudes du monde, aurait il envoyé tous les SOS (sauf à croire dans les vertus de solidarité exaltées dans le beau film de Christian Jacques « si tous les gars du monde » ) qu’il n’aurait pas forcément reçu plus de bouées que ca quand en train de se noyer il essayait difficilement de garder la tête hors de l’eau, hors de lui qu’il pouvait être face à ce monde cruel, injuste et dur terriblement dur avec les faibles et les indigents et qui se fourvoie dans des directions sans issues et sans avenir pour avoir fait de son dernier paradigme un dogme « enrichissez vous » oui mais encore ne fallait il pas le prendre au pied de la lettre; tu es nu phare et ne projette plus qu’une pâle lumière sans commune mesure avec celle des origines quand depuis Alexandrie tu prétendait éclairer le monde .
    La raison vacille, l’homme redevient esclave du travail et des organisations délétères qui on oublié quand épanouissement rien n’est possible, aussi quand les jeunes, élites ou pas, mais désargentés et sans travail des pays arabes se lèvent pour clamer enfin à corps et à cris (pas à cor et à cri seulement) car il n’y a pas que la chasse à courre, la chasse à l’homme, celui libre qui ose enfin affirmer haut et fort le primat de l’humain sur toute autre considération et qu’il voit la sidération dans tant d’yeux.
    Il est grand temps de réagir sur ces rochers battus par les flots de la folie du libéralisme, doux aux forts et dur aux faibles, oppresseur et normatif, il va falloir combien de bataillons de sans grades pour se lever enfin, l’insurrection vient, elle couve et elle guette là muette dans la lande, qu’un briquet batte et la mèche d’amadou s’allumera pour demander des comptes à l’oligarchie complice de la ploutocratie qui se gobergent et dont les privilèges sont tous évidents et normaux pendant que les autres survivent à grand peine et crèvent la gueule ouverte, enfin non seulement quand on leur permet en de rares occasion de parler
    Ca va péter ! !!! !!!!! !!!!!!!

  6. Phare

    Dès qu’ils voient une flamme l’homme imagine de l’or
    Ils inventent des châteaux pour cacher ses trésors
    C’est comme un vice qui le pousse à monter
    Quand il arrive en haut il découvre ; la lumière

    Alain

  7. A perte de vue
    Elle regarde au loin
    Sans se perdre jamais
    Car elle sait qu’il est Là
    Même si douloureux
    De ne pas être tout contre
    Alors son ciel d’aimer
    C’est d’un sublîme possible
    Un être de Lumière
    Tout de contre serré

  8. Les mots du théâtre, des chants et des poèmes par certaines voix colportent au loin nos chagrins, nos cris, nos violences, nos douleurs, nos amours…
    ____

    A la pointe des Poulains
    L’ombre de Sarah, la mal aimée
    L’extravagante, la théâtrale
    Phare du bout de monde
    Où résonne sa voix
    « Voix de l’amour »
    Où resplendit la lumière
    Sous les feux de la rampe
    Echo prisonnier des falaises
    Sur Belle Ile, sa terre d’asile
    Baignée de soleil et de larmes
    Aux étés du temps jadis
    La falaise garde en sa demeure
    Les secrets non dévoilés
    De ses rêves, ses folies, ses envies
    Face au destin qui porte au loin
    Une histoire hors du commun
    Qui ne fut celle d’un rêve évanoui
    Dans les murs resserrés d’un monastère
    Mais d’un succès sur la scène des vagues océanes
    Qui conduiront au-delà du continent la voix d’or de Sarah.
    ____

    Adieu février, dernier mois de l’hiver, de froidure et de jours tristes, bienvenu au mois de mars tout paré de vergers en fleurs pour accueillir un printemps aux portes du calendrier.

  9. Prendre de la hauteur
    ce n’est pas dominer
    étendre son ardeur
    et voir sa destinée
    élever son niveau
    de conscience
    n’est pas un absolu
    il faut rester vertical
    pour dompter l’horizontal
    il faut rester debout
    ne pas se mettre à genoux
    sans fierté ni pathos
    avec amour on embrasse
    le panoramique éthique
    on comprend bien mieux
    on aggrége les éléments
    cette vision cosmique
    nous rend magnifique
    nous ne sommes ni
    les sauveurs ou les dominateurs
    nous devont dominer notre peur
    de la vastitude de monde visible
    de l’incertitude cachée dans le reste
    le premier coup d’oeil est trompeur
    le soleil brûle de son ardeur
    il faut s’emplir du monde
    sans jamais être une outre
    infatuée et cassante
    si on ne passe pas outre
    alors on ira se faire foutre
    il faut être amour pur
    tant que la vie dure
    il n’y a que cela qui vaille
    avant d’avoir l’émail
    qui saute du poitrail

  10. Alors moi qui suis un véritable solidaire (je déteste la foule) voila un endroit que j’aimerais acheter et y finir mes jours peinard face à mon élément fétiche.
    Superbe..Amitiés

  11. L’oeil ouvert

    Je me dresse dans l’espace ainsi qu’un monument
    Et peux rester des heures sans faire un mouvement
    Je subis les assauts de la vague qui meurt
    Restant sourd aux menaces à toutes les rumeurs

    Je reçois les horions qu’on me jette à la face
    Le bruit et la fureur ne me font pas trembler
    Malgré le temps qui passe mon front n’a pas de ride
    De tous les embarras mon cœur a fait le vide

    J’ignore superbement les rapides voiliers
    Qui partent dans le vent les ailes déployées
    et les oiseaux de mer aux longues ailes blanches

    et les fiers bâtiments qui voguent avec panaches
    Seuls importent à mon cœur les marins qui me doublent
    Qui se fient à mon œil qu’aucune larme trouble

    Alain

  12. Je me perd et je me retrouve sur ce blog béni
    je repère des lieux qui servent de repaire
    mais sans affirmer de vérité il n’y a pas de déni

  13. Sarah serrée dans un sari s’arracha de la sarrasine du fort,
    s’assit le soir au siège de schiste face à la mer,
    ça raviva sa voix qui s’arrima à la sarabande des poulains.
    Ça rappelle sa Rachel.

  14. Bonjour à vous

    Les commentaires s’amoncellent sur cette note et la précédente; je n’ai pas le temps de réagir à chacun d’entre eux … alors, je vous adresse ce message global …

    Ce petit mot tout d’abord pour souhaiter la bienvenue aux tout derniers venus (Papiluc que je remercie pour sa gentille sélection, Laurent et le célèbre bonbonze!! )

    Mes remerciements également pour leurs voeux à la vaillante et indéfectible Annick, à Maria-D et ses déliceux haïkus, à Anne et ses impressions chaleureuses (ne pas hésiter à lui rendre visite sur son blog Racines http://racines.canalblog.com/), à Jean et son humour, son talent, à Alain qui a repris en beauté le chemin du blog, à Pierre et à nos deux blogs qui se côtoient depuis tant de temps maintenant, à Nath et ses joyeux jeux de glissé avec les mots…

    Je voudrais dire également à Monique que ce phare est tombé “à pic” pour cet anniversaire épique; il s’est trouvé là par un heureux hasard dans cette série. Je le crois fort de sens de symbole mais aussi d’espoir, de réconfort et de lumière … j’aime la description que tu en fais ainsi que le reste de tes poèmes …

    Un grand salut aux absents qui recevront mes voeux et remerciements par la voie des ondes virtuelles qui nous relient;-) Si si, j’y crois!

    Je voulais également vous dire que je vais faire une pause au grand air la semaine prochaine; par conséquent, ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas de nouvelles publications…

    Take care, keep zen, keep hope! Bonne journée!

    Ossiane

  15. demain comme toujours
    le vent dans l’ horizon
    passe sa main sur la lande
    et donne au temps des amours le reflet des infinis

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