Chalutier

Chalutier

à bord du scarbo
bravant la haute mer
le pêcheur de l’ombre

« SUR DU PAPIER MUSIQUE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !!

56 réflexions sur « Chalutier »

  1. Bonsoir Ossiane et bravo pour cette sortie en mer du pêcheur de l’ombre (joli)
    Beaux haïkus par Les Larmes du Phoenix
    Bonsoir et belle soirée à toi aussi Annick
    ____

    Jeter le chalut
    Face aux aléas du temps
    Advienne que pourra
    ____

    Il est impossible parfois de faire autrement ! « dans les tempêtes de la vie »*
    (*expression empruntée à G.Bachelard)

  2. et comme je passe ici, *avant ma nuit,

    ouioui de oui, Monique,
    comme c’est bon que tu cites les mots de Bachelard,

    et je te cite, le recite…

    Il est impossible parfois de faire autrement! « dans les tempêtes de la vie »*
    Bachelard

    On fait comme on peut son peu d’être.
    Annick

    belle douce nuit!

  3. Belle soirée Brigetoun et merci pour ce haïku en noir et blanc et ce désir d’écailles argentées dans le chalut.

  4. Un haïku empli de sagesse Monique… Merci pour ce message d’Espoir !

    De ces quelques lettres
    Que mon Cœur chavire
    J’espère encore l’Echo.

  5. Les travaileurs de la mer

    Malgré les satellites les cartes météo
    La poussée des moteurs le confort des bateaux
    Travailler sur la mer sans être la galère
    C’est prendre de gros risques pour un petit salaire

    La vie d’homme de mer est une vie de forçat
    Quand la pêche est mauvaise il faut remettre çà
    Dans le creux de la houle sur des mers de cendre
    Toujours en mouvement à monter à descendre

    Les animaux marins qui peuplent les abysses
    Les machines tueuses sont des monstres à hélices
    Malgré les instruments qui guident le marin

    Il arrive trop souvent rencontrant un gros grain
    Que le plus fier navire se brise sur un écueil
    Que l’outil de travail se transforme en cercueil

    Alain

  6. Avec le chalut t’y es en pleine mer qui des fois grosse et démontée
    mais sans les pièces de rechange ne te donne pas la change
    et tu ne sais pas si tu suis toujours à la trace les bancs
    mais tu sais bien par contre qui t’a en ligne de mire
    travée laiteuse et griffe de mer pour désenfuir ce qui nous plein

  7. Sur un air de Ravel (Gaspard de la nuit)….
    _____

    Sur le dos des vagues
    Course folle de Scarbo
    Flotte et court et vole

    Le petit gnome diabolique
    Avec la mer pour complice.
    _____

    Et comme le marin qui semble disparaître à l’horizon dans le creux des vagues……

    « Oh! Que de fois je l’ai entendu et vu, Scarbo, lorsqu’à minuit la lune brille dans le ciel comme un écu d’argent sur une bannière d’azur semée d’abeilles d’or!
    Que de fois j’ai entendu bourdonner son rire dans l’ombre de mon alcôve, et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit!
    Que de fois je l’ai vu descendre du plancher, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le fuseau tombé de la quenouille d’une sorcière.
    Le croyais-je alors évanoui? Le nain grandissait entre la lune et moi, comme le clocher d’une cathédrale gothique, un grelot d’or en branle à son bonnet pointu!
    Mais bientôt son corps bleuissait, diaphane comme la cire d’une bougie, son visage blêmissait comme la cire d’un lumignon, — et soudain il s’éteignait. »
    Aloysius Bertrand (Gaspard de la nuit ) SCARBO.

  8. La pêche en mer

    Chacun connaît l’amour et tout ce qu’il inspire
    De plaisir, de désir de regrets de soupirs
    C’est le dieu le plus grand auquel chacun aspire
    On lui dédie des livres édifie des empires

    Des récits merveilleux pleins de pleurs et de rires
    Les marins en inventent et chez tous les pêcheurs
    L’envie de remonter de fabuleux trésors
    Finit par l’emporter sur la peur de mourir

    Alain

  9. Le petit chalutier

    Un petit chalutier équipé pour la pêche
    Navigue sur l’océan tel un noyau de pêche

    Il évolue au rythme de la charmante houris
    Qui exécute en mer la danse du nombril

    C’est une petite souris entre les griffes du chat
    Qui joue avec sa proie et d’avance se pourlèche

    Alain

  10. A bien regarder cette image, c’est un pêcheur au pied marin, tel un funambule sur son fil, il danse en équilibre comme son bateau sur la crête des vagues
    ___

    Il me semble en regardant la mer
    Dans le remous de ses vagues
    A voir ses reflets, ses couleurs
    Que le monde entier est splendeur

    Le chalutier qui s’éloigne là-bas
    Laisse dans son sillage
    Le rêveur se noyer
    Dans le flot de ses rêves

    Mais il sait, lui qui connait la mer
    Si belle, si envoûtante
    Qu’elle peut être comme le monde
    Imprévisible et féroce.
    ____


  11. Monique : Nan !
    J’vois déjà la tête de B. qui, de cette confusion, doit faire des bonds hauts comme ça !!!

    S’il est chat-luthier, moi j’suis plus certainement chat-… :

    http://www.yozone.fr/IMG/jpg/Chat_Pitre_200p.jpg

    B. : bien trouvé !!!

    Sourire, clin d’oeil et biz (c’est d’saison) à tous.

    Hé, Capitaine, je vous embrasse aussi (en écho à « Mes petits coms au jour le jour »)
    Et merci d’être toujours là.


  12. Monique : Me relisant, je m’y trouve un peu sèche à ton égard.
    Telle n’était pas du tout mon intention !!!
    Alors, rien que pour toi, belle, bonne, douce nuit (sans insomnie) lorsque … premier étage, première porte à gauche…

    et des effluves pour les autres…

  13. Il aime fort la mer
    a en avoir des hauts le coeur
    il prend à bras le corps
    son destin sans se défiler
    et quand il tire et lutte
    jamais à la tristesse en butte
    c’est pour ramener la pêche
    casserait il un maître filet
    que ce serait la déche
    avant même que de voir les mareilleurs
    il ne va pâs jouer les maraudeurs
    mais s’il appareille
    c’est qu’il a pareille envie
    de ne pas passer par dessus bord
    rares sont ceux qui s’accrochent
    ils ont tellement besoin
    de leur liberté de mouvement
    pour vaquer à toutes ces occupations
    guetter les déferlantes
    courir dans les beuglantes
    et raser mais jamais gratis
    ces abysses

  14. Coup de coeur pour un mail reçu ce soir :


    Message percutant et fort !!!

    Ce message devrait être envoyé à toute personne en possession de clés de voiture et pouvant un jour se retrouver dans une situation dans laquelle il devrait conduire sous emprise de l’alcool ou de drogue.

    Vous pourriez provoquer un accident pour vous même ou pour une tierce personne qui changerait radicalement et définitivement votre vie.

    C’est sans doute la campagne la plus intense jamais vue, elle en plus très bien faite.

    C’est ainsi que les Australiens abordent ce sujet et pour celà ils méritent un compliment.

    Cliquez tout simplement sur :

    http://www.youtube.com/watch_popup?v=Z2mf8DtWWd8

    J’avoue : j’ai éprouvé des difficultés à regarder jusqu’à la fin.

    Ossiane : si t’es pas d’accord, tu vires…

  15. Oh oui capitaine nous avons été bien ballotés
    non pas qu’on nous ai pris pour des ballots
    mais voilà les embruns passent qui lavent le pont
    et les couleurs se délavent également
    pourtant la pêche est bonne et chaque jour
    dans tes rets il se trouve de belles pièces
    qui frétillent et titillent notre imagination
    aussi je reprend le langage des oiseaux
    dont Ariaga dispose si bien
    Cha Lu tier
    un chas pour passer le fil des mots qui tissent des liens
    Lu pour les gâteaux dont on se repait en même temps que des textes
    avec gourmandise et envie, attente et surprise
    tier car il faut un jeu à trois pour que la permutation amorce le mouvement et la roue qui tourne

    Bonne soirée Ossiane dans des neiges sans doutes pâteuses
    ici le Lauraguais reste pour le moment épargné
    salut au vaillant équipage et aux habitués

  16. homme seul
    toujours tu chériras la mer
    il a eu maille à partir
    mais c’est son gagne pain
    il repart chaque fois
    il ne sait faire que ça
    son métier est pénible
    dangereux qui plus es
    les coups de bastaque
    ne manquent pas
    qui matraquent
    la fréle embarcation
    avec pour seule démarcation
    le fil d’écume qui perle à la poupe
    avalée la vague d’étrave

  17. La mer est un chantier

    La mer est un chantier ouvert aux quatre vents
    S’y croisent des cargos des porte-conteneurs
    Des hôtels flottants qui vendent du bonheur
    Et de jolis voiliers qui filent dans le vent

    La mer est un chantier toujours en mouvement
    Où de gros chalutiers pêchent des poissons d’argent
    Un vaste territoire que chacun s’approprie
    Avec des travailleurs qui n’ont pas de patrie

    La mer est un chantier interdit au public
    Réservé aux marins à fort tempérament
    Qui jouent avec les vents la force des courants

    Avec des instruments qui servent la musique
    La mer est un chantier dont on ignore le terme
    Où chaque trou creusé aussitôt se referme.

    Alain

  18. La mer est une poubelle aussi
    on y rejette tant sans s’en soucier assez
    les réserves s’épuisent
    l’halieutique à plus de vingt lieues tique
    les plateaux continentaux recèlent des richesses
    qui font briller les yeux des amateurs de prouesses
    des BD nous montraient ce cloaque informe
    oh oui pour sur il y a des éboueurs nocturnes
    mais il reste des traces qui s’amassent
    au gré des courants
    l’eutrophisation des milieux
    la demande chimique ou biologique en oxygène
    l’acidité surtout qui guette
    un écosystème global
    connecté et résonnant
    des oscillations périodiques
    des dimensions mythiques
    un trident qui comme fouenne se pique
    un rêve utopique
    des remugles saisissants

  19. La mer est une gitane

    La mer est une gitane que connaissent les marins
    qui danse les pieds nus au son d’un tambourin
    Elle sait lire l’avenir de tout le genre humain
    Dans les boules de cristal et les lignes de la main

    C’est une musicienne qui joue à la guitare
    Et qui demande au vent de transporter ses notes
    C’est une bohémienne qui n’est bien nulle part
    Qui fait le tour du monde logé dans sa roulotte

    C’est une jolie femme aux robes chatoyantes
    En écailles de poissons ou de soie lamée d’or
    C’est une magicienne avec un grand savoir

    Qui possède un miroir à l’étrange pouvoir
    C’est la petite sirène que chacun rêve d’avoir
    Qui met de jolies bagues et des colliers de perles

    Alain

  20. Partir…..sans savoir si revenir

    « Le ciel s’ébranle
    Lent plissement des sentiments
    Chaines d’impressions
    Nuages de pierre
    La neige reste accrochée aux cils du cyclone
    L’horizon aux aguets
    plonge dans son terrier  »

    Phrases cueillies au hasard « D’ombre pour Ombre « d’Annie le Brun

  21. Bourrache, j’ai bien dormi et n’ai vu dans ton message aucun ton sec mais le Na ! de l’enfance et la mimique qui va avec ! tu devrais me connaître un peu depuis le temps mais je ne sais qui est B et il est vrai que cette image aurait très bien pu venir de toi -;) Je t’embrasse.
    ____

    Le pêcheur de l’ombre
    N’allez pas vous méprendre
    N’est pas celui qui le long de la rivière
    Attend ce grand poisson gris qu’on appelle l’ombre
    Il n’est pas nom plus ce vieux marin de Marseille
    Jetant ses filets à quelques encablures du vieux port
    Il est ce marin au large de Belle Ile laissant derrière lui
    Une longue traînée d’écume derrière son chalutier
    Celui qui seul sur son bateau part au petit matin gagner son pain
    Scrutant la mer, le ciel, s’informant du cycle des marées
    Bravant le froid, les tempêtes dans la solitude au large des côtes
    Celui qui n’a personne à qui parler, qui glisse sur l’eau en silence
    Déployant le chalut dans l’espoir d’une pêche miraculeuse
    Il est celui qui fait corps avec la mer, c’est le marin de Baudelaire
    Il est le pêcheur de l’ombre, qui disparaît à l’horizon
    Dans les brumes océanes et se fond dans l’immensité de ses eaux.
    ____

    Bonne fin de soirée à tous, Belle nuit et Bon dimanche même un peu frisquet !!

  22. Quand le piano résonne

    Quand le piano résonne au milieu d’instruments
    Dès les premiers accords le monde entier chavire
    Le cœur est en émoi et par enchantement
    On se sent transporté à la proue d’un navire

    Aucune fausse note dans cette partition
    Les instruments s’accordent à la perfection
    D’abord les violons se mettent en action
    Puis les cuivres et les vents font leur apparition

    Vous sentez de l’orchestre la moindre vibration
    Et votre âme part en flèche pour les constellations
    Dans le creux de la houle votre cœur fait des bonds

    Votre âme se sent mal mais ce mal est si bon
    Que tous vos maux s’effacent et votre cœur rend grâce
    Quand le piano résonne c’est un ange qui passe

    Alain

  23. Trés beau poème, Monique.

    Ponctuation du marin

    En Parenthèses dans son bateau,
    Le pêcheur s’interroge.
    Comme un point minuscule,
    Suivi d’une virgule d’écume,
    Il suit les pointillés infinis
    de l’immensité bleue.

    Bonne journée à tous.

  24. Traversée, remontée, pas au près, pas happé
    un déluge de vagues qui dévale et déploie
    un pont nickel balayé en permanence
    et cette attention de tous les instants
    pour veiller à la bonne marche
    faire gaffe sans prendre de coups
    même de gaffe
    et ne pas songer au loup
    avaler les miles marins
    dans cette nave irrigation
    cerner et retourner ce champs
    pas hersé mais hérissé d’écume
    tracer et tailler opiniatrement
    un sillon dense alors que la houle se défoule
    battre sa coulpe sans troubler le poulpe
    chercher sa respiration rare

  25. Mais qui le suis celui qui l’essuie
    pas un filin coupé en autant de brins
    pas une épissure dont l’éclat est sur

  26. C’est bon votre dialogue Bourrache et Monique,
    l’écrit peut parfois porter à confusions,
    car l’intention de la voix directe n’y est pas!
    alors il faut toujours tenter de pas lire au premier degré,
    mais dans les milliards de degrés possibles, autant que d’individus,
    sourire!

  27. Polysémie pour Polynésie
    dans les faisceaux tentaculaires
    l’homme prend la mer à bras le corps
    sa voix ne porte pas bien loin
    cassée qu’elle est par les paquets
    qui s’abattent sans rémission

  28. Merci Jo.S entre les signes de ponctuation sont les mots d’un poète qui se devinent et qui s’écrivent là-bas sur la mer au fil de l’eau.
    _____

    La mer est noire comme les arbres
    Qu’un bateau fende ses eaux
    Son sillage devient blanc écume
    Que le vent fouette son feuillage
    Et le ciel entre les branches
    Devient blanc gris sale d’hiver
    Je regarde par la fenêtre
    Je ne vois pas la mer
    Mais je vois les arbres
    Et j’ai le vague à l’âme
    Et j’ai le mal de toi.
    Dans le mouvement des branches
    Il n’y a pas de bateau
    Ni de traînée de lumière
    Il n’y a qu’un ciel qui devient noir
    Noir, de plus en plus noir
    ____

    Dimanche sombre sous la pluie à ne pas sortir les chalutiers ou les chats luthiers ou les chas lu tiers,
    Mon premier fait miaou et s’appelle Papyrus, vous venez de faire mon second, mon troisième est la partie manquante de mon tout.
    Je vois qu’Annick suit avec attention les conversations qui se tiennent sur le pont , surveille les points sur les « i » et les barres aux « t » Je t’embrasse et toi aussi Ossiane dans ton désert tout blanc plein du silence .

  29. Je viens de lire sur le blog de Jeandler (http://jeandler.blogspot.com/) cette petite phrase de Bachelard :

    « Le noir est le refuge de la couleur » disait Bachelard.
    _____

    Si mon ciel est noir
    J’inventerai des couleurs
    Pour qu’il soit plus beau.
    ______

  30. bonjour Monique,
    je t’embrasse en retour,
    j avoue que ces derniers temps,
    j ai eu plus de peine à suivre,
    car un vécu si hard en autisme avec un zona!
    et ce jour,

    même si il est ciel de gris
    si il pluvine
    je le trouve déjà plus blanc*dans mon coeur
    cela s’aère
    il est redevenu vivable!

    j ai eu fort grande peur de le voir ainsi,
    car j ai eu peur d une perte de ses acquis,
    c’était juste le zona qui avait détraqué son équilibre…..
    qui tient si souvent à un fil…

    DOUCEURS!

  31. Et youps là
    Le grand large le guide
    Son pied marin le valse
    Besoin de sa liberté
    Déjà ses rêves se pêchent
    Dans le filet de sa tête
    Qui aime aimer tellement
    C’est un espace pur
    Que la beauté d’aimer
    En youps de belle de Là

  32. Chalut à vous !

    Annick, je crois que tu as écrit hier dans ‘flamingo’ peu après moi, mais il y a encore des soucis sur le blog, il n’y a plus de trace de cela…
    Je ne peux déposer le poème ici, car pas de rapport …
    Bonne soirée

  33. Tendres rochers

    Tous les mots ont une âme par essence volatile
    A l’image de la femme ils ont le cœur fragile
    Un nom et un parfum envoûtant comme une île
    Ces mots qui se mélangent donnent à chacun son style

    Afin qu’ils ne blanchissent et conservent leur forme
    Ces mots qui meurent en bouche sitôt qu’on les a lu
    Il faut les protéger dans du papier alu
    Car les mots s’affadissent et perdent leur arôme

    Ces mots tendres ou croquants noirs ou blancs ou au lait
    Riches ou pauvres beaux ou laids on les aime au palais
    Ce sont des mots sucrés qui laissent des regrets

    Que l’on tient sous la langue comme on garde un secret
    Qui fondent lentement comme on rembourse un prêt
    En plus du principal avec de l’intérêt

    Alain

  34. A quoi se tient il donc
    De sa main tout de gauche
    Comment manoeuvre t il
    Par sa droite de lui

    Vers tout son droit devant
    Il vogue l’équilibriste
    Cherchant son équilibre
    Par ses bels points d’appuis

    je vous souhaite une douce reprise de lundi. belle journée riche.

  35. Un jour comme ça, tiens, tranquille et tout, pas un pet de vent, ça me rappelle quand je naviguais comme aide-cuistot à bord du « refuge des marins ».
    Tôt le matin, on avait doublé la pointe de la petite foule en conservant l’amer du grand phare. Le sonar ne renvoyait pas d’écho et le cap’tain a mit le cap à l’ouest en espérant dégotter des bancs de poissons plus au large.
    Dès que la ligne de cotes eu disparu du regard, le nouveau a commencé à flipper sérieux, pour finir il est monté sur le toit de la cabine et a commencé à faire du stop aux avions à réaction qui passaient en laissant leur trainée blanche dans l’azur.
    Alors le sonar a renvoyé l’écho d’un banc de poisson. Puis le second a réussi agrippé le nouveau qui braillait toujours en tendant son pouce vers le ciel. Avec l’aide de Gwenn ils l’ont porté sans ménagement jusqu’à sa couchette.
    Pour plus de sureté ils ont cloués des planches sur l’ouverture de sa banette afin d’être tranquille le temps de la marée.
    Le nouveau a déliré longtemps sur son plume en vociférant. De retour à quai il s’est enfin calmé.
    Le patron sympa lui à même refilé sa part de godaille avec son congé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *