Pourtant…

Pourtant

Pourtant

Pourtant

Neige sur le fil, comme un vol d'hirondelles, d'ailes et de vent

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut

Neige sur le fil
comme un vol d’hirondelles

d’ailes et de vent

« FunEtre » , un poème lu et écrit par Nath sur une musique de Leila  … 

« Masque« , un poème d’Alain mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan.

73 réflexions sur « Pourtant… »

  1. .

    Bonjour à tous,

    Mon retour très lent en comparaison du vôtre toujours aussi vif, percutant, touchant, intelligent. Les cellules du cerveau sont toujours en hibernation; j’ai vraiment du mal à aboutir les notes. Alors, je prends mon temps et laisse venir sans trop m’inquiéter. C’est le problème des ruptures de rythme. Merci de continuer à faire vibrer cet espace aussi brillamment! Bravo à nos poètes musiciens à voix haute!

    Bises à tous !

    .

  2. Les rames immobiles
    ma barque flotte
    comme une feuille
    au souffle du printemps.
    Un petit hameçon danse
    au bout du fil de soie.
    Un îlot fleuri,
    et ma coupe est pleine,
    sur ces eaux sans limites,
    je trouve ma liberté.

  3. Et « pour temps »…je ne veux que la neige …et ce fil de coton…qui entoure tes hanches..et le vent qui se lève..et cette ombre légère…dans le creux d’un printemps…

  4. Et pourtant
    je te l’avais bien dit
    de ne pas sortir par un temps pareil
    qu’avais-tu nécessité d’aller grapiller
    quand quelques raisins secs
    de muscat ou de Corinthe
    t’auraient dans ta besace servis de viatique?
    Tes doigts
    maintenant glacés
    dans mes mains se réchauffent
    devant la flamme qui se vrille
    un feu de sarments vifs
    dans la cheminée danse
    Vive l’hiver!
    Vive le vin chaud!


  5. Ossiane : … de toute beauté !!!!

    Il est des tournants dans la vie où vient l’urgence de se poser.
    L’urgence d’un silence.
    L’urgence de faire le point.
    Sur ce que l’on a vécu, vu, souffert, créé, engendré, partagé, donné…
    et d’un souffle à retrouver.

    Chacun a droit à ce silence.

    Prends-le, toi aussi, sans t’excuser.

    A regarder tes dernières rares photos, lire tes haïkus, j’entends comme un écho … en quête d’essentiel.


    Chapeau ma Belle Dame et Capitaine, ainsi qu’à l’équipage qui te soutient.

  6. graphisme précis,
    mystérieux,
    un signe indéchiffrable,
    harmonieux,
    pour fixer
    un monde sans profondeur.
    Noir et blanc,
    sur le bleu de l’air
    solidifié

  7. Salut vieille branche givrée
    Comme tu ressembles et le fais bien
    A une amie dégingandée
    Tant ses membres sont décharnés

    Elle est danseuse de son état
    Et parfois elle porte mousseline
    Ou bien un rien de taffetas
    Qui laisse voir sa taille fine

    Si imbattable au grand écart
    Que nulle ne songe à s’y frotter
    Rien ne lui sied mieux que les pointes
    Sur lesquelles elle aime exceller

    Si quelque critique l’éreinte
    Sa maigreur présentée sans fard
    Elle se fige fragile toute vie évaporée

    Phasme
    ou
    fantasme

  8. comme c’est délicat, cela me rend ‘tout chose’…

    Des hirondelles en hiver
    Cela n’arrive que dans des contes de fées
    Et comme elles sont belles ailes

  9. Par temps couvert
    pour tant de raison
    nous éteignons l’inconstance
    et allumons la brillance
    mais même un souple manchon
    ne suffit pas

    Par temps ouvert
    pour tant de passion
    nous voilons l’existence
    et raillons la prestence
    mais même un léger capuchon
    ne convient pas

  10. Bonsoir Ossiane Je te retrouve ce soir avec l’immense plaisir de te lire et d’accueillir cette nouvelle note tout en fraicheur et délicatesse.
    Dans ton calligramme je vois pourtant, comme un fil de fer barbelé dont les hirondelles n’ont que faire et qui transforme ce paysage en un espace de rêve et d’envol. Pourtant… fil de fer barbelé et titre m’ont fait penser à cette chanson de Jean Ferrat si belle :

    Un jour un jour

    Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime
    Sa protestation ses chants et ses héros
    Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux
    A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime

    Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu
    Emplissant tout à coup l’univers de silence
    Contre les violents tourne la violence
    Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue

    Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
    Un jour de palme, un jour de feuillages au front
    Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

    Ah je désespérais de mes frères sauvages
    Je voyais, je voyais l’avenir à genoux
    La Bête triomphante et la pierre sur nous
    Et le feu des soldats porte sur nos rivages

    Quoi toujours ce serait par atroce marché
    Un partage incessant que se font de la terre
    Entre eux ces assassins que craignent les panthères
    Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché

    Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
    Un jour de palme, un jour de feuillages au front
    Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

    Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle
    Des manières de rois et des fronts prosternés
    Et l’enfant de la femme inutilement né
    Les blés déchiquetés toujours des sauterelles

    Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
    Le massacre toujours justifié d’idoles
    Aux cadavres jetés ce manteau de paroles
    Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou

    Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
    Un jour de palme, un jour de feuillages au front
    Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »

    ____

    A tous bonne nuit , et à toi Ossiane sois tranquille, le silence comme te le dit Bourrache est bien souvent nécessaire et salutaire, et puis tu es chez toi, que je sache , alors recharge les batteries à ton rythme, quant à nous respectons le silence en ta demeure et parlons à voix basse sans trop te déranger. Je vais essayer de déchiffrer sur tes images, le message codé de cette nouvelle écriture Je t’embrasse.

  11. Ce sont les hirondelles qui transformeNT le paysage en un espace de rêve et non pas les fils de fer barbelés complètement imaginatifs d’ailleurs, mais vous aurez vu la faute d’orthographe et corrigé de vous même sans doute.

  12. .

    Merci pour votre accueil et votre compréhension! Besoin de silence, peut-être Bourrache… ou d’immobilité; je ne sais pas vraiment en fait … « pourtant » pas trop de problème pour trouver les mots et les photos… mais des difficultés pour faire le calligramme… j’ai une quantité incroyable de versions et aucune ne me satisfait pleinement…
    Pas d’hibernation de votre côté en tout cas; les mots de chacun d’entre vous s’envolent déjà à tire d’ailes;-) Que cela ne vous empêche pas de vous manifester autant que vous souhiatez.
    .
    juste quelques repères
    car ce n’est pas évident
    levez vos yeux vers le ciel
    une écriture à la Calder
    oui ça me plait…
    surtout pas de barbelés
    juste un fil central de métal
    et des tiges sèches de clématite
    qui partent sur les côtés
    et n’attendent que de renaître
    .
    Bonne nuit et prenez soin de vous!
    .

  13. C’est très beau cet envol !
    Et amusant, puisqu’hier, j’étais aussi sur un fil, j’aime les hasards qui n’en sont pas !
    Tes créations nous invitent à regarder autrement, au delà de nos yeux et c’est touchant.

  14. Les amas ne sont pas en tête de mât
    pourtant quand s’entêtent les frimas
    des duvets soyeux se positionnent
    au niveau des noeuds du réseau
    là où convergent les forces
    ils consolideraient presque
    les armatures soulignant les reliefs

    Merci Ossiane
    des mots simples et touchants
    et dans ce naturel penchant
    nous te retrouvons

  15. « L’oeil ouvert »…me fait penser à la buée qui se dépose sur nos vitres l’hiver…on dessine..on écrit des mots et des vers..et puis on efface doucement…avec les doigts délicatement…et le verre se brouille..pour laisser la place au réel..C’est aussi une plage…cette du Carteret..que l’on découvre au petit matin..on y laisse nos pas..et on suit le cheminement de celui ou de celle qui nous a précédé..on se retrouve à la lisière de la mer…avec le silence..et le ciel dans les vagues… »L’oeil ouvert »..me fait penser à la neige que l’on trouve sur le rebord des grilles et des clôtures..on y plonge la main…on emporte avec soi la douceur et le froid…et on se retrouve avec son enfance dans le creux de la main… »L’oeil ouvert ».. c’est Ossiane…absente et pourtant si présente…à qui il me plaît de dire que je l’aime..d’amitié..de douceur..et de sincérité ..
    Pensées..

  16. merci pour vos interprétations, vos mots sur ces belles musiques,
    Nath et Alain.

    et puis, comme je vous lis, Monique, Pierre.b,

    c’est tellement cela,
    l’absence de telle présence,
    que de bels mots,
    Pierre.b,
    je me suffis de lire,
    c’est si bien écrit dit,
    que je me fourre le nez,
    tout contre la vitre,
    et mon haleine chaude,
    la sentez vous?!

  17. quand il y a de la musique, des paroles à écouter, je suis sur l’ordi de mon fils,
    et moins habile avec son clavier indépendant, j’étais passée au dessus de tes mots, Ossiane,
    heureux que je sois repartie lire, tous les mots depuis le dessous d’image….

    Merci pour ta présence qui est là,
    c’est fort certain,
    ils sont beaux tes mots!
    belle journée!

    que chacun prenne soin de lui!

  18. Délivré de toute clôture
    Dont le nom même
    Est atteinte à la sérénité
    C’est d’une main douce
    Caresser le temps
    Ecouter, voir, aimer.
    Sur un fil de neige
    Poser l’espérance
    Regarder s’envoler
    L’hirondelle du printemps
    Dans le ciel immaculé
    D’un hiver qui s’enfuit.

  19. Annick, c’est également la musique de LEILA a proposé la tonalité ! Elle m’agentiment autorisée à lire une poésie sure ses musiques (la précedente aussi de la note agitation je crois).

    Merci Alain et son ami et Ossiane bien sûr.
    Bises.

  20. Coquillage

    J’écoute les oiseaux suspendus dans l’espace,
    (Ayant brisé le lien des préoccupations
    Terrestres) pourtant à l’occasion d’un pied qui passe
    il m’arrive quelque fois de rêver d’évasion

    ALain

  21. Quelques chansons de circonstance
    Qu’on met dans le coin de sa mémoire
    Quelques mélodies à propos
    Qu’on écoute le cœur battant
    En regardant le ciel et les nuages.
    Et la vie défile et ça ne change rien
    Pourtant dans le secret de soi
    Mille remous mille tempêtes
    Qui passent inaperçus
    Sur le son de quelques notes
    Et la profondeur de quelques mots.
    Et la vie continue sans rien laisser paraître
    On se prend à rêver, on rêve souvent
    Que les mots qu’on entend
    Sont les mots qu’on aimerait écrire
    Parce que derrière ces mots
    Il y a une histoire, une belle histoire
    Notre histoire, la vraie celle-là.

  22. Le fil de fer croisait    
    Ses bras sur les jeunes branches
    Les tenait prisonnières
    Dans ss violente étreinte 
    On l’appelait barbe lait
    Quand il volait du temps
    la froide blancheur nivale 
    Dont se couvrait l’hiver
    Il offrit dans un bol
    Aux fleurs douces qui se forment
    La clé de songes fous…
    Elles se croient hirondelles
    Et s’appuient sur leurs ailes
    Pour tenter l’évasion 

  23. Un œil ouvert sur le monde
    un monde, parfois glaçant
    si froid qui vous glace le sang!

    un œil ouvert sur l’écran
    sur l’écran, froid et glacé
    qui réchauffe mon cœur froissé

    strabisme

  24. Espoir ….

    au rythme de son souffle, l’Artiste a esquissé de son pinceau-cil mouillé d’encre de Chine un sinogramme dans l’espace encore vide …

    … moustaches affirmées trempées d’acier ..
    et, pourtant, … frêles balanciers où se blottissent les flocons glacés …
    … équilibre fragile … aérien … …

    .. et, sur tes cils, une goutte a perlé …
    le dégel a commencé ..

    (email cliquable souhaité … Merci !)

  25. Bel Espoir de hirondelle , écriture du ciel à l’encre de chine, très joli.
    ___

    J’ai placé quelques mots
    Sur l’aile d’une hirondelle
    Pour qu’elle traverse le ciel
    Et dépose entre les nuages
    Ces mots qui n’existent pas
    Mais que tu comprendras
    Elle les disposera harmonieusement
    Sur les courbes de l’arc en ciel
    Comme l’on pose des notes
    Sur les cordes d’une guitare
    Leur musique traversera les airs
    Mêlant au loin l’écho de nos voix
    Prononçant ces mots
    Dont le sens se dérobe
    Et pourtant tout aussi beaux
    Que ces flocons qui s’attardent
    Sur les tiges frêles d’une clématite.
    ____

    Bonsoir et bonne nuit à tous.
    Je m’en vais essayer de déchiffrer, à la façon de Champollion;-) cette écriture énigmatique.

  26. moi non plus je ne vois pas le problème avec le lien de marc puisque c’est deux fois le même.
    Mon dieu ! souffrirait il d’un léger strabisme ^_^

  27. Et pourtant …je n’aime que toi
    et partant …c’est un chemin étroit
    et pour tant de raisons…nous voilà étrangers
    pour temps mauvais et hors de saison
    cessons donc de nous tourmenter
    que le grillage lâche qui encombre nos vies
    ne soit plus qu’un souvenir
    et pourtant jamais je ne t’oublierai

  28. regard pris sur le vif
    volte face du temps
    fondent les flocons
    libellules de demain
    dans nos mains la lumière fait des goutes d’eau
    feuillages d’avril naissant
    grandissant
    bientôt
    l’azur bleuté de souvenirs
    de glaces … Italiennes au soleil de juillet
    passe passe
    volte face du temps
    fondent les flocons

  29. Qu’elle est jolie cette image!

    La neige fond doucement
    Son hiver froid de tout dedans
    Et la douceur du baiser du temps
    Réchauffe le fil de tellement
    Mon amour se frissonne d’aises
    Bien à l’avance du Printemps

    je vous lis avec plaisir,
    juste un peu plus absente, car ma fille en visite, à l’Ouest…
    belle journée.

  30. Le poids des mots

    Je suis la poésie celle qui tout mesure
    Comme plie une branche sous le poids de la neige
    Comme pend une larme tremblante au bout d’un cil
    Comme la vie sort de terre hésite et puis s’élance
    la discrète balance qui pèse la beauté

    Alain


  31. Aujourd’hui
    j’ai choisi…

    … je procrastine** !

    (** si, si … ce verbe existe)

    Clin d’oeil et bon samedi à tous.

  32. Pourtant….
    le grand pinceau de l’univers trace des signes
    Présage du renouveau
    « Pour qu’entende le sourd
    Pour que l’aveugle voit »
    Merveille comme toujours Ossiane de délicatesse parfaitement parfaite
    Bon W E à Tous
    AA

  33. c’est un jardin extraordinaire
    ou les arbres pantomimes
    nous laissent sans voix!


    ne pas trop procrastiner quand même!
    ce n’est pas très bon

    clin d’oeil

  34. Ne jamais remettre au lendemain ce qui peut se faire le jour même, n’est-ce pas Bourrache, n’est-ce pas Marc ? Alors sans procrastinisation, signe parfois alarmant attention Bourrache;-) écoute la voix de la sagesse, je vous souhaite un bon dimanche, étant donné que demain serait trop tard et devrais vous dire bon lundi etc…
    ____

    J’ai lu un espoir
    Dans l’hiver aux cheveux blancs
    un signe d’adieu

    ___

    Je déchiffre, je déchiffre et commence à lire sur fond de ciel bleu les mots de cet haïku, n’ayant pas encore trouvé le cartouche qui confirmera mes dire, je m’en vais chercher la suite…

  35. Annick vos chuchotis si doux en chaleur pourraient bien faire fondre ce petit duvet de neige pour le transformer en duvet tendresse;-) Bonne nuit et Bises.

  36. « Le monde change et nous n’y pouvons rien » Ralph Waldo Emerson

    et si maintenant nous y pouvions quelque chose
    que le temps de la procrastination soit révolu
    et que nous soit dévolu de changer nos vies
    et de nous adapter au delà des paradigmes
    à des situations nouvelles
    que nous avons contribué à créer
    l’anthropocène est entré en scène
    on ne peut pas faire comme si de rien n’était

  37. Marc, Monique, Thierry : ayant découvert ce verbe (qui écorche mes oreilles !), suis allée sur la toile à sa découverte et (étymologiquement) j’ai trouvé ceci :

    et une phrase célèbre (de Jésus de Nazareth) :

    nolite ergo esse solliciti in crastinum, crastinus enim dies sollicitus erit sibi ipse sufficit diei malitia sua.
    (Matthieu, 6, 34)

    « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »

    Et voilà le pourquoi de ma procranisation d’un samedi…

    Biz à tous et bon dimanche.

  38. merci pour vos mots Thiery et Bourrache,
    j’étais allée lire pour procaniser, je ne connaissais pas…
    Heu, Thierry…il faut que je retourne voir le dico pour deux mots, merci de m’apprendre à apprendre encore…

  39. elle est vraie, cette phrase citée, Bourrache,

    La vie est un passage
    et l’instant de bel désir vécu,
    est de la vie à pleins poumons
    dans le petit coeur tout de joies,
    cela le niche dans de belles soies
    quand des épreuves sur son chemin.

    Un jour à la fois, à se laisser saisir,
    dans les beautés à serrer,
    qui gomment l’éclat douloureux des peines.

  40. j’étais allée lire pour procaniser, je ne connaissais pas…

    et que je ne connais toujours pas en impact en cervelle,
    car c’est « procrastiner » qui m’avait sursautée…

    Il craquote ce mot, difficile à prononcer,
    merci Bourrache de la remarque!

    bises de belle journée.

  41. Il faut reconnaître que le fait de repousser toujours à plus tard
    de reporter à demain ou plus est une manière de différer
    les confrontations honnies ou qui dérangent
    ne pas pouvoir s’affronter soi même chaque jour
    dans ses petitesses et ses bassesses
    se donner du temps aussi pour se construire
    et progresser car s’améliorer n’est pas un but en soi
    ce sont les conséquences qui en sont belles et en sont grandes

    Merci Bourrache pour ce latin des origines du temps
    car sur quelles bases et quel référentiel construit on ce délai

    postponing an event at your ease, at your glance
    awaiting for something someday in balance
    because there is no way doing differently
    as if it was belonging to you inherently

    Pourtant il n’est pas trop tard pour apprendre
    pas plus que pour entreprendre
    il suffit de se coltiner avec ses peurs
    de les dépasser et de passer outre
    afin de se remplir d’un vent nouveau
    pour qu’émerge au dela du vieil homme
    celui que nous attendions

    ce qui est beau et ce qui est bien
    c’est qu’ensemble avec vous
    chaque jour, chaque fois
    c’est différent et magnifique
    c’est plus loin et plus vrai

    Merci à tous de nous pousser mutuellement
    dans ces retranchements sublimes

  42. Sur le bleu du ciel
    Des hiéroglyphes ou symboles
    En idéogrammes

    Sur les fils tendus du temps
    A l’horizon de demain.

  43. Pourtant le livre espère 
    une lecture qui s’envole  
    Du bord d’une pensée 
    ou s’amasse la neige
    vers le coeur qui s’émeut   
    Dans la douceur soudaine 
    d’une rencontre insolite 
    avec une phrase cherchée
    Pourtant le livre espère
    Une lecture qui se pose 
    sur la branche esseulée 
    pour lui offrir du temps
    Un regard dénoué 
    Comme un vol d’hirondelles 
    Dont elle aura rêvé
     

    Joli Monique le tissage de l’espoir dans les pensées chagrines.
       
     

  44. Et puis j’oubliais, merci Marc pour la chanson de Ferrat que ce « pourtant » me fait fredonner à chaque fois que j’ouvre la page! Il nous la fallait, elle est vraiment si belle 😉
    Bonne fin de dimanche à tous.

  45. Juste un trait
    simplement, à l’encre noire
    Juste sur du papier blanc:

    …portrait d’un oiseau
    en liberté

  46. Les impatiences s’agitent dans la nacelle du temps mais le cœur qui habite ce qui était étant comme un silence avant l’éveil du chant de l’aube, il se peut qu’un printemps fleurisse au bout des neiges.

  47. Le pays du poème

    Il neige
    sur la terre
    et sur ton corps
    qui est sous la terre

    sur ta tombe en granit bleu
    des Monts d’Arrée
    couverts de neige

    à l’heure où je t’écris
    tendu derrière la vitre

    ce livre
    que tu ne liras pas.

    Il neigeait
    et tu as dit, ce jour-là
    c’est tout noir

    j’ai su, ce jour-là
    que tu connaissais le pays du poème.

    Il neige
    comme il neigea en hiver 1963

    quand, avec sa mobylette
    nous nous renversâmes sur la route
    papa et moi

    quand, les pieds contre le fourneau
    les mains aux aiguilles

    tu nous tricotais des écharpes et des gilets
    contre la neige.

    Il neige
    de l’autre côté de la vitre

    de ta vie
    et du temps.

    Yvon Le Men, hiver 2010

  48. c’est fort triste, nath, je vous embrasse.

    et je relis il y a cinq ans, et mon petit cœur palpite…

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