Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
Neige sur le fil
comme un vol d’hirondelles
d’ailes et de vent
◊ « FunEtre » , un poème lu et écrit par Nath sur une musique de Leila …
◊ « Masque« , un poème d’Alain mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan.
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Bonjour à tous,
Mon retour très lent en comparaison du vôtre toujours aussi vif, percutant, touchant, intelligent. Les cellules du cerveau sont toujours en hibernation; j’ai vraiment du mal à aboutir les notes. Alors, je prends mon temps et laisse venir sans trop m’inquiéter. C’est le problème des ruptures de rythme. Merci de continuer à faire vibrer cet espace aussi brillamment! Bravo à nos poètes musiciens à voix haute!
Bises à tous !
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Les rames immobiles
ma barque flotte
comme une feuille
au souffle du printemps.
Un petit hameçon danse
au bout du fil de soie.
Un îlot fleuri,
et ma coupe est pleine,
sur ces eaux sans limites,
je trouve ma liberté.
Et « pour temps »…je ne veux que la neige …et ce fil de coton…qui entoure tes hanches..et le vent qui se lève..et cette ombre légère…dans le creux d’un printemps…
http://www.calder.org/
Les ombres de la vie vacillent ( et parfois nous étreignons l’inconsistance ) .
Et pourtant
je te l’avais bien dit
de ne pas sortir par un temps pareil
qu’avais-tu nécessité d’aller grapiller
quand quelques raisins secs
de muscat ou de Corinthe
t’auraient dans ta besace servis de viatique?
Tes doigts
maintenant glacés
dans mes mains se réchauffent
devant la flamme qui se vrille
un feu de sarments vifs
dans la cheminée danse
Vive l’hiver!
Vive le vin chaud!
–
Ossiane : … de toute beauté !!!!
Il est des tournants dans la vie où vient l’urgence de se poser.
L’urgence d’un silence.
L’urgence de faire le point.
Sur ce que l’on a vécu, vu, souffert, créé, engendré, partagé, donné…
et d’un souffle à retrouver.
Chacun a droit à ce silence.
Prends-le, toi aussi, sans t’excuser.
A regarder tes dernières rares photos, lire tes haïkus, j’entends comme un écho … en quête d’essentiel.
–
Chapeau ma Belle Dame et Capitaine, ainsi qu’à l’équipage qui te soutient.
–
graphisme précis,
mystérieux,
un signe indéchiffrable,
harmonieux,
pour fixer
un monde sans profondeur.
Noir et blanc,
sur le bleu de l’air
solidifié
Salut vieille branche givrée
Comme tu ressembles et le fais bien
A une amie dégingandée
Tant ses membres sont décharnés
Elle est danseuse de son état
Et parfois elle porte mousseline
Ou bien un rien de taffetas
Qui laisse voir sa taille fine
Si imbattable au grand écart
Que nulle ne songe à s’y frotter
Rien ne lui sied mieux que les pointes
Sur lesquelles elle aime exceller
Si quelque critique l’éreinte
Sa maigreur présentée sans fard
Elle se fige fragile toute vie évaporée
…
Phasme
ou
fantasme
le roseau racorni
pli mais ne rompt pas
sous le poids des souvenirs
prends ton temps Ossiane…
comme c’est délicat, cela me rend ‘tout chose’…
Des hirondelles en hiver
Cela n’arrive que dans des contes de fées
Et comme elles sont belles ailes
Ossiane, on a tout le temps, de sa seconde qui passe,
et c’est tellement,
je t’embrasse!
Par temps couvert
pour tant de raison
nous éteignons l’inconstance
et allumons la brillance
mais même un souple manchon
ne suffit pas
Par temps ouvert
pour tant de passion
nous voilons l’existence
et raillons la prestence
mais même un léger capuchon
ne convient pas
les flocons se figent
le vitrail du ciel voit l’aube
mon café transpire
Un duvet de neige
Comme un baiser sur un fil
Le beau si fragile
Flocons retenus
Equilibre délicat
Le temps d’un regard
Bonsoir Ossiane Je te retrouve ce soir avec l’immense plaisir de te lire et d’accueillir cette nouvelle note tout en fraicheur et délicatesse.
Dans ton calligramme je vois pourtant, comme un fil de fer barbelé dont les hirondelles n’ont que faire et qui transforme ce paysage en un espace de rêve et d’envol. Pourtant… fil de fer barbelé et titre m’ont fait penser à cette chanson de Jean Ferrat si belle :
Un jour un jour
Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu
Emplissant tout à coup l’univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue
Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais, je voyais l’avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porte sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché
Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l’enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d’idoles
Aux cadavres jetés ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »
____
A tous bonne nuit , et à toi Ossiane sois tranquille, le silence comme te le dit Bourrache est bien souvent nécessaire et salutaire, et puis tu es chez toi, que je sache , alors recharge les batteries à ton rythme, quant à nous respectons le silence en ta demeure et parlons à voix basse sans trop te déranger. Je vais essayer de déchiffrer sur tes images, le message codé de cette nouvelle écriture Je t’embrasse.
Ce sont les hirondelles qui transformeNT le paysage en un espace de rêve et non pas les fils de fer barbelés complètement imaginatifs d’ailleurs, mais vous aurez vu la faute d’orthographe et corrigé de vous même sans doute.
.
Merci pour votre accueil et votre compréhension! Besoin de silence, peut-être Bourrache… ou d’immobilité; je ne sais pas vraiment en fait … « pourtant » pas trop de problème pour trouver les mots et les photos… mais des difficultés pour faire le calligramme… j’ai une quantité incroyable de versions et aucune ne me satisfait pleinement…
Pas d’hibernation de votre côté en tout cas; les mots de chacun d’entre vous s’envolent déjà à tire d’ailes;-) Que cela ne vous empêche pas de vous manifester autant que vous souhiatez.
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juste quelques repères
car ce n’est pas évident
levez vos yeux vers le ciel
une écriture à la Calder
oui ça me plait…
surtout pas de barbelés
juste un fil central de métal
et des tiges sèches de clématite
qui partent sur les côtés
et n’attendent que de renaître
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Bonne nuit et prenez soin de vous!
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C’est très beau cet envol !
Et amusant, puisqu’hier, j’étais aussi sur un fil, j’aime les hasards qui n’en sont pas !
Tes créations nous invitent à regarder autrement, au delà de nos yeux et c’est touchant.
Les amas ne sont pas en tête de mât
pourtant quand s’entêtent les frimas
des duvets soyeux se positionnent
au niveau des noeuds du réseau
là où convergent les forces
ils consolideraient presque
les armatures soulignant les reliefs
Merci Ossiane
des mots simples et touchants
et dans ce naturel penchant
nous te retrouvons
« L’oeil ouvert »…me fait penser à la buée qui se dépose sur nos vitres l’hiver…on dessine..on écrit des mots et des vers..et puis on efface doucement…avec les doigts délicatement…et le verre se brouille..pour laisser la place au réel..C’est aussi une plage…cette du Carteret..que l’on découvre au petit matin..on y laisse nos pas..et on suit le cheminement de celui ou de celle qui nous a précédé..on se retrouve à la lisière de la mer…avec le silence..et le ciel dans les vagues… »L’oeil ouvert »..me fait penser à la neige que l’on trouve sur le rebord des grilles et des clôtures..on y plonge la main…on emporte avec soi la douceur et le froid…et on se retrouve avec son enfance dans le creux de la main… »L’oeil ouvert ».. c’est Ossiane…absente et pourtant si présente…à qui il me plaît de dire que je l’aime..d’amitié..de douceur..et de sincérité ..
Pensées..
merci pour vos interprétations, vos mots sur ces belles musiques,
Nath et Alain.
et puis, comme je vous lis, Monique, Pierre.b,
c’est tellement cela,
l’absence de telle présence,
que de bels mots,
Pierre.b,
je me suffis de lire,
c’est si bien écrit dit,
que je me fourre le nez,
tout contre la vitre,
et mon haleine chaude,
la sentez vous?!
quand il y a de la musique, des paroles à écouter, je suis sur l’ordi de mon fils,
et moins habile avec son clavier indépendant, j’étais passée au dessus de tes mots, Ossiane,
heureux que je sois repartie lire, tous les mots depuis le dessous d’image….
Merci pour ta présence qui est là,
c’est fort certain,
ils sont beaux tes mots!
belle journée!
que chacun prenne soin de lui!
Au même instant
Nos lèvres se rapprochent
Et la neige se fond
Sous la chaleur nos êtres
De bel amour dedans
Délivré de toute clôture
Dont le nom même
Est atteinte à la sérénité
C’est d’une main douce
Caresser le temps
Ecouter, voir, aimer.
Sur un fil de neige
Poser l’espérance
Regarder s’envoler
L’hirondelle du printemps
Dans le ciel immaculé
D’un hiver qui s’enfuit.
Mots dans le ciel
Inventent le réel
Notre chair est langage
_________
Douces pensées empathiques, pour Ossiane et pour tous.
Firmament
Ôte ton masque d’étoiles
Que je contemple ton vrai visage de lumière
–
Petite pause musicale de circonstance
(ça m’étonne que Marc ne l’ait pas encore posté…) :
http://www.youtube.com/watch?v=tew1r_OVzls
Sourire à tous.
–
–
Et, juste en passant, une autre que j’aime bien …
http://www.youtube.com/watch?v=REuLyw5oq-8
–
Annick, c’est également la musique de LEILA a proposé la tonalité ! Elle m’agentiment autorisée à lire une poésie sure ses musiques (la précedente aussi de la note agitation je crois).
Merci Alain et son ami et Ossiane bien sûr.
Bises.
Au fait c’est beau Ossiane !
Coquillage
J’écoute les oiseaux suspendus dans l’espace,
(Ayant brisé le lien des préoccupations
Terrestres) pourtant à l’occasion d’un pied qui passe
il m’arrive quelque fois de rêver d’évasion
ALain
Quelques chansons de circonstance
Qu’on met dans le coin de sa mémoire
Quelques mélodies à propos
Qu’on écoute le cœur battant
En regardant le ciel et les nuages.
Et la vie défile et ça ne change rien
Pourtant dans le secret de soi
Mille remous mille tempêtes
Qui passent inaperçus
Sur le son de quelques notes
Et la profondeur de quelques mots.
Et la vie continue sans rien laisser paraître
On se prend à rêver, on rêve souvent
Que les mots qu’on entend
Sont les mots qu’on aimerait écrire
Parce que derrière ces mots
Il y a une histoire, une belle histoire
Notre histoire, la vraie celle-là.
Le fil de fer croisait
Ses bras sur les jeunes branches
Les tenait prisonnières
Dans ss violente étreinte
On l’appelait barbe lait
Quand il volait du temps
la froide blancheur nivale
Dont se couvrait l’hiver
Il offrit dans un bol
Aux fleurs douces qui se forment
La clé de songes fous…
Elles se croient hirondelles
Et s’appuient sur leurs ailes
Pour tenter l’évasion
Magnifiques… ces hirondelles de brindilles et de neige
bises vers toi Belle
un voie de neige
le silence s’installe
les voix sont blanches
Un temps pour tout au pourtour des formes
Pourtant il y a des sujets plus refroidissants
ce n’est pas le chanteur original pourtant…
http://www.youtube.com/watch?v=PPS69IRrqt4&feature=related
oups je me suis trompé de case si tu peux retirer Ossiane pardon du dérangement
il n’est pas complet mais quand même
http://www.youtube.com/watch?v=PPS69IRrqt4&feature=related
Un œil ouvert sur le monde
un monde, parfois glaçant
si froid qui vous glace le sang!
un œil ouvert sur l’écran
sur l’écran, froid et glacé
qui réchauffe mon cœur froissé
strabisme
Marc, j’ai corrigé « Strabisme » mais je ne comprends pas ton problème pour le lien de « la montagne » …
Entre les tiges de l’hiver
Les hirondelles
Jouent à cache-cache
Espoir ….
au rythme de son souffle, l’Artiste a esquissé de son pinceau-cil mouillé d’encre de Chine un sinogramme dans l’espace encore vide …
… moustaches affirmées trempées d’acier ..
et, pourtant, … frêles balanciers où se blottissent les flocons glacés …
… équilibre fragile … aérien … …
.. et, sur tes cils, une goutte a perlé …
le dégel a commencé ..
(email cliquable souhaité … Merci !)
Bel Espoir de hirondelle , écriture du ciel à l’encre de chine, très joli.
___
J’ai placé quelques mots
Sur l’aile d’une hirondelle
Pour qu’elle traverse le ciel
Et dépose entre les nuages
Ces mots qui n’existent pas
Mais que tu comprendras
Elle les disposera harmonieusement
Sur les courbes de l’arc en ciel
Comme l’on pose des notes
Sur les cordes d’une guitare
Leur musique traversera les airs
Mêlant au loin l’écho de nos voix
Prononçant ces mots
Dont le sens se dérobe
Et pourtant tout aussi beaux
Que ces flocons qui s’attardent
Sur les tiges frêles d’une clématite.
____
Bonsoir et bonne nuit à tous.
Je m’en vais essayer de déchiffrer, à la façon de Champollion;-) cette écriture énigmatique.
moi non plus je ne vois pas le problème avec le lien de marc puisque c’est deux fois le même.
Mon dieu ! souffrirait il d’un léger strabisme ^_^
Et pourtant …je n’aime que toi
et partant …c’est un chemin étroit
et pour tant de raisons…nous voilà étrangers
pour temps mauvais et hors de saison
cessons donc de nous tourmenter
que le grillage lâche qui encombre nos vies
ne soit plus qu’un souvenir
et pourtant jamais je ne t’oublierai
regard pris sur le vif
volte face du temps
fondent les flocons
libellules de demain
dans nos mains la lumière fait des goutes d’eau
feuillages d’avril naissant
grandissant
bientôt
l’azur bleuté de souvenirs
de glaces … Italiennes au soleil de juillet
passe passe
volte face du temps
fondent les flocons
Qu’elle est jolie cette image!
La neige fond doucement
Son hiver froid de tout dedans
Et la douceur du baiser du temps
Réchauffe le fil de tellement
Mon amour se frissonne d’aises
Bien à l’avance du Printemps
je vous lis avec plaisir,
juste un peu plus absente, car ma fille en visite, à l’Ouest…
belle journée.
Le poids des mots
Je suis la poésie celle qui tout mesure
Comme plie une branche sous le poids de la neige
Comme pend une larme tremblante au bout d’un cil
Comme la vie sort de terre hésite et puis s’élance
la discrète balance qui pèse la beauté
Alain
–
Aujourd’hui
j’ai choisi…
… je procrastine** !
–
(** si, si … ce verbe existe)
–
Clin d’oeil et bon samedi à tous.
–
Pourtant….
le grand pinceau de l’univers trace des signes
Présage du renouveau
« Pour qu’entende le sourd
Pour que l’aveugle voit »
Merveille comme toujours Ossiane de délicatesse parfaitement parfaite
Bon W E à Tous
AA
c’est un jardin extraordinaire
ou les arbres pantomimes
nous laissent sans voix!
—
ne pas trop procrastiner quand même!
ce n’est pas très bon
clin d’oeil
Ne jamais remettre au lendemain ce qui peut se faire le jour même, n’est-ce pas Bourrache, n’est-ce pas Marc ? Alors sans procrastinisation, signe parfois alarmant attention Bourrache;-) écoute la voix de la sagesse, je vous souhaite un bon dimanche, étant donné que demain serait trop tard et devrais vous dire bon lundi etc…
____
J’ai lu un espoir
Dans l’hiver aux cheveux blancs
un signe d’adieu
___
Je déchiffre, je déchiffre et commence à lire sur fond de ciel bleu les mots de cet haïku, n’ayant pas encore trouvé le cartouche qui confirmera mes dire, je m’en vais chercher la suite…
Des chuchotis tous tendres
Frissonnent le fil belles ondes
Annick vos chuchotis si doux en chaleur pourraient bien faire fondre ce petit duvet de neige pour le transformer en duvet tendresse;-) Bonne nuit et Bises.
Se rapprocher d’aimer
Au plus près de son chaud
Fait fondre l’air du temps
En mélodies aimantes
Le doigt s’approche
Délicatesse
Il pousse un peu
La neige blanche
Le fil se libère
Son chaud
Belle grâce en sève
De bel vivant
« Le monde change et nous n’y pouvons rien » Ralph Waldo Emerson
et si maintenant nous y pouvions quelque chose
que le temps de la procrastination soit révolu
et que nous soit dévolu de changer nos vies
et de nous adapter au delà des paradigmes
à des situations nouvelles
que nous avons contribué à créer
l’anthropocène est entré en scène
on ne peut pas faire comme si de rien n’était
Marc, Monique, Thierry : ayant découvert ce verbe (qui écorche mes oreilles !), suis allée sur la toile à sa découverte et (étymologiquement) j’ai trouvé ceci :
–
et une phrase célèbre (de Jésus de Nazareth) :
nolite ergo esse solliciti in crastinum, crastinus enim dies sollicitus erit sibi ipse sufficit diei malitia sua.
(Matthieu, 6, 34)
« Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »
–
Et voilà le pourquoi de ma procranisation d’un samedi…
Biz à tous et bon dimanche.
–
merci pour vos mots Thiery et Bourrache,
j’étais allée lire pour procaniser, je ne connaissais pas…
Heu, Thierry…il faut que je retourne voir le dico pour deux mots, merci de m’apprendre à apprendre encore…
Zut ! m’y ferai jamais à ce mot-là…
Veuillez lire : « procrastination »
elle est vraie, cette phrase citée, Bourrache,
La vie est un passage
et l’instant de bel désir vécu,
est de la vie à pleins poumons
dans le petit coeur tout de joies,
cela le niche dans de belles soies
quand des épreuves sur son chemin.
Un jour à la fois, à se laisser saisir,
dans les beautés à serrer,
qui gomment l’éclat douloureux des peines.
j’étais allée lire pour procaniser, je ne connaissais pas…
et que je ne connais toujours pas en impact en cervelle,
car c’est « procrastiner » qui m’avait sursautée…
Il craquote ce mot, difficile à prononcer,
merci Bourrache de la remarque!
bises de belle journée.
Il faut reconnaître que le fait de repousser toujours à plus tard
de reporter à demain ou plus est une manière de différer
les confrontations honnies ou qui dérangent
ne pas pouvoir s’affronter soi même chaque jour
dans ses petitesses et ses bassesses
se donner du temps aussi pour se construire
et progresser car s’améliorer n’est pas un but en soi
ce sont les conséquences qui en sont belles et en sont grandes
Merci Bourrache pour ce latin des origines du temps
car sur quelles bases et quel référentiel construit on ce délai
postponing an event at your ease, at your glance
awaiting for something someday in balance
because there is no way doing differently
as if it was belonging to you inherently
Pourtant il n’est pas trop tard pour apprendre
pas plus que pour entreprendre
il suffit de se coltiner avec ses peurs
de les dépasser et de passer outre
afin de se remplir d’un vent nouveau
pour qu’émerge au dela du vieil homme
celui que nous attendions
ce qui est beau et ce qui est bien
c’est qu’ensemble avec vous
chaque jour, chaque fois
c’est différent et magnifique
c’est plus loin et plus vrai
Merci à tous de nous pousser mutuellement
dans ces retranchements sublimes
–
Musique du jour (à la belge, comme je me dois…) :
http://www.youtube.com/watch?v=PiTwMoyrY-Y&feature=related
–
Sur le bleu du ciel
Des hiéroglyphes ou symboles
En idéogrammes
Sur les fils tendus du temps
A l’horizon de demain.
Au fil de mes pensées
Pourtant parfois si chagrines
Je tisse l’espoir
Pourtant le livre espère
une lecture qui s’envole
Du bord d’une pensée
ou s’amasse la neige
vers le coeur qui s’émeut
Dans la douceur soudaine
d’une rencontre insolite
avec une phrase cherchée
Pourtant le livre espère
Une lecture qui se pose
sur la branche esseulée
pour lui offrir du temps
Un regard dénoué
Comme un vol d’hirondelles
Dont elle aura rêvé
Joli Monique le tissage de l’espoir dans les pensées chagrines.
Et puis j’oubliais, merci Marc pour la chanson de Ferrat que ce « pourtant » me fait fredonner à chaque fois que j’ouvre la page! Il nous la fallait, elle est vraiment si belle 😉
Bonne fin de dimanche à tous.
Juste un trait
simplement, à l’encre noire
Juste sur du papier blanc:
…portrait d’un oiseau
en liberté
Les impatiences s’agitent dans la nacelle du temps mais le cœur qui habite ce qui était étant comme un silence avant l’éveil du chant de l’aube, il se peut qu’un printemps fleurisse au bout des neiges.
Le pays du poème
Il neige
sur la terre
et sur ton corps
qui est sous la terre
sur ta tombe en granit bleu
des Monts d’Arrée
couverts de neige
à l’heure où je t’écris
tendu derrière la vitre
ce livre
que tu ne liras pas.
Il neigeait
et tu as dit, ce jour-là
c’est tout noir
j’ai su, ce jour-là
que tu connaissais le pays du poème.
Il neige
comme il neigea en hiver 1963
quand, avec sa mobylette
nous nous renversâmes sur la route
papa et moi
quand, les pieds contre le fourneau
les mains aux aiguilles
tu nous tricotais des écharpes et des gilets
contre la neige.
Il neige
de l’autre côté de la vitre
de ta vie
et du temps.
Yvon Le Men, hiver 2010
c’est fort triste, nath, je vous embrasse.
et je relis il y a cinq ans, et mon petit cœur palpite…
Un poème de Kazue
https://arbrealettres.wordpress.com/2017/07/21/sans-metaphore-kazue-shinkawa/