Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, bas
la grande muraille
le rectangle de l’ombre
noirs desseins
◊ « La Guitare classique », le poème qu’Alain a écrit sur la note « Amoureux » et que son ami Jean-Marie Djibedjan a mis en musique et vous interprète. Cliquez ici pour lire son poème en même temps.
dans la beauté terrible
du monde,
sous la mer des nuages,
posé sur cette plaque métallique,
l’océan,
flottant au dessus
des lourdes croupes noires,
petit bâtiment,
fort ou navire
Des idées noires
Plein la tête
Reclus dans ta forteresse
Grise et triste
Tu réfléchis, tu médites
En ta solitude volontaire
Tu lèves les yeux
Vers ce ciel si bleu
Ils sont là
Ils sont nombreux
Sautillants insouciants et joyeux
De nuage en nuage
Roulants exaltés et empressés
Sur les autoroutes du bonheur
Tu voudrais arrêter le temps
Pour avoir le temps
De trouver une échelle
Pour grimper toi aussi
Sur un douillet nuage
Tu voudrais arrêter le temps
Pour avoir le temps
De trouver une rampe
Pour t’élancer toi aussi
Sur une autoroute de vie
Tu n’as pas la force
Tu n’y parviens pas
Tu baisse les yeux
Sur ta boite de Pandore
Mystérieuse et envoutante
Tu penses y trouver La clé
Seul dans ta forteresse
Tu cèdes à la curiosité
Petite boite de métal
Ne peut pas faire de mal
Avec l’impatience d’un enfant
Tu ouvres ce beau présent
Point de maux de l’humanité
Psychotropes à volonté
Tu as trouvé l’extase
Le temps ne t’importe plus
Moi, je maudis
Celui qui te l’a offerte
Mais je reste là
Avec mes échelles et mes cordes
J’attends le jour
Où tu lèveras les yeux
Vers ce ciel si bleu
–
Ces tombes glauques
Perdues sur l’eau morte
Etrange image
–
Courber le dos au vent
De pierre se raidir
Chercher la douceur du noir
Côte sauvage
La maison des douaniers.
Port Goulphar
Prends ton coton, ma fille. Et tes aiguilles!
A ta fenêtre, le ciel est noir.
Que tu t’échines, au bord de l’ombre, à broder l’heure
De fils des morts,
Il attendra
Le coeur de Pierre.
Que tu te piques, au bout du doigt,
Tache de sang
Te lavera d’autres envies.
Est -ce un cri,
L’entends-tu?
Ou cygne, ou goéland?
Le monolithe
Comme un bouddha assis
Une pierre endurcie
Pour aiguiser le temps
Alain
Bernard, tu sais, comme ça, juste en passant … ça me rappelle un cygne d’un Noël passé qui n’a jamais livré son secret…
(Roger Moore…)
Ciel rocambolesque
Paysage diabolique
L’assise d’un monstre
Décor de film
En noir et blanc
Tragédie
Héroïne en gros plan
Larme sur la joue
Amertume et Passion
Bande son :
contre basse et violon
Une voile au loin
qui seule bouge et s’éloigne……………
Qui a dit que dans les colonies de vacances les mono étaient durs comme des pierres ?
Et qu’en pense exactement Stanley Kubrick ?
J’aperçu cette mono
Et son monokini
Mon dieu qu’il était beau
Et elle pas mal aussi
Bien qu’étant monogame
Je dévorais d’envie
De lire l’anagramme
Caché sous ses replis
Mon corps ainsi pris flamme
En un mot il durcit
Quand j’aperçus ma femme
Il se fit plus petit
Depuis le vague à l’âme
A envahit ma vie
Je n’suis plus qu’ectoplasme
En un mot : corps sans vie
Je guette les mono
Et leurs monokinis
Je suis toujours dispo
Pour les huiler pardi !
Rêver en regardant ce paysage
Etonnant dans sa lumière
Presque baigné de nuit
Image d’une incroyable beauté dans ses contrastes,
Un écrin de velours noir pour un ciel si beau
Qu’il semble dans ses nuages
Offrir le plus beau collier d’argent
Aux déesses de la mer,
Sur un plateau d' »encre » marine
A Jean Giono ,
Mon cher Jean ,
J’ai lu , et meme relu , dans mes jeunes années , déja lointaines , beaucoup de tes livres.
Tu savais décrire la terre , le vivant de la terre , le vivant des arbres , et quelquefois , la grandeur des femmes et des hommes , fugace mais réelle , lorsqu’ils se confrontaient , et parfois s’accordaient avec ce » grand tout « , qui nous nourrit , qui nous abreuve , avant de nous engloutir , un jour ou l’autre.
Tu me pardonneras , Jean , je ne serai pas précis , mais je me rapelle , la lecture de l’un de tes ouvrages ; le titre en était : » Le poids du ciel « .
Qu’est ce que tu racontais la-dedans Jean ?
Je ne sais plus au juste , un espèce de spleen , quelquechose comme cette difficulté à trouver du bohneur parfois , à cause du » poids » de ce ciel , qui nous encombre l’euphorie…
C’est dur souvent Jean.
Le poids du ciel est lourd , très.
Il faut s’extirper sans cesse , de toutes ces mélasses qui nous assaillent , le plus riche de la terre n’est pas propriétaire de son coeur , le plus pauvre de la terre mourra dans quelques secondes.
Entre les deux , il y a le boulot , ou le manque de boulot , Il y a : » Quelle femme choisir ? » ou » Quelle femme peut me choisir « ?
Il y a tous ces poids , de tous les ciels , tout ces fardeaux que l’on porte , et meme si il n’y en a pas , tu sais que tu peux nous faire confiance Jean , on s’en fabrique tout seul , sans problèmes.
…
Moi , j’aimais bien te lire Jean , parceque tu savais célebrer les solitaires , les marcheurs , les veilleurs…
…
Et surtout , meme dans l’évocation de ce » poids du ciel » , tu laissais la porte ouverte à l’éclaircie , il me semble , tu ne m’en voudras pas si je ne me rapelle plus trop…
Il y a un moment que je voulais t’écrire , il y a un moment que , je ne sais pas pourquoi , ou peut-etre si , un peu , tes mots : » Le poids du ciel » se sont frayés un passage dans mon esprit , peut-etre parceque c’est ma vie qui veut ça Jean. J’ai atterri pas trop loin de chez toi , pas trop loin de Manosque , j’étais venu pour vendre mes tableaux surtout , et tu sais quoi ? , je me retrouve à travailler dans des restanques , à en extraire les pierres , pour retaper les vieux murs , souvent en plein soleil.
Alors je pense à toi , normal , tu savais si bien dire la dureté de la terre de ces coins la…
Et comme c’est pas tout à fait ce que je voulais faire , suer sur les restanques , évidemment , ton idée de poids du ciel s’est imposée…
Bon , je m’égare un peu Jean , et puis , normalement je ne suis pas tout seul ici , j’en suis meme sur . Alors je vais pas t’embeter plus longtemps , d’autant que , oui Jean , ne t’inquiètes pas trop , il reste beaucoup de plateaux secs et arides , memes déserts , mais il y a aussi toutes ces saloperies de ronds points , tout ce cliquant glauque qui s’étale, mais bon , je suis pas la pour te casser le moral , pour ça , il y a bien assez du poids du ciel Jean , bien assez.
Merci de ton attention , cher Jean , et de toutes façons , à un de ces jours..
Bien à toi.
Franck
Terre d’ombre
sans une âme errante
soleil de minuit
Cher Jean ,
Je viens de me relire ,…
Je ne sais pas comment te dire , je ne sais pas comment te dire parceque je sais que toi , tu comprends.
C’est juste pour préciser , il n’y a pas que du poids dans le ciel , il y a aussi le grand-azur , frais , ou torride selon…
Et puis , une idée en amène une autre , comme quand on marche longtemps , tu connais ça …
Un autre titre d’un autre de tes livres , me vient à l’esprit :
» Les ames fortes « .
J’ai de la chance Jean , je suis accompagné de peu d’ames , mais fortes.
L’une d’elle , par exemple , je ne connais d’elle que son souffle , passé dans les vents et les nuages , mais elle , me connait mieux que personne Jean.
Mieux que personne.
Elle à peur , que le poids du ciel me submerge , me recouvre et m’emporte dans les tréfonds du commun ou de l’échec, ce qui est la meme chose.
Si tu étais la , toi , Jean , avec ta belle plume , tu m’aiderai à lui dire que j’attends.
Je rassemble les reves et les couleurs , et j’attends.
Que ça viendra , ou pas , mais que quand ça viendra , ce sera du vrai .
Ma respiration.
Fixée .
Essaie , de t’infiltrer doucement Jean , dans ces ondes qui nous rassemble , qui nous ressemble , pour lui dire que ça ira.
Que les purs matins règneront en maitre sur ma vie.
Essaie…
Cela peut paraitre bizarre à beaucoup , que je t’écrive ce soir , comme ça , en écoutant la pluie tomber dehors.
Mais nous savons , en vieillissant surtout , que le temps n’existe que pour remplir des papiers administratifs.
Nous nous rapprochons de la conscience de savoir , de pressentir , qu’au moment de quitter ce monde , nous n’aurons meme pas eu l’impression de vivre une seconde..
Parfois , ce sentiment , que le temps n’existe pas…
Tu sais , cet été , une belle est venue me voir.
Une que j’ai beaucoup serré dans mes bras dans mes jeunes années.
Elle , elle était souvent allongée à coté de moi , quand je lisai tes livres , sur qu’elle se rappellera..
Tu aurai aimé ce moment que j’ai passé avec elle cet été.
Le temps , la aussi , était dissous , dans un espace ou seul , l’affectif primait.
Il faisait chaud à ce moment la Jean , très chaud.
Mais comme je commence à connaitre les coins , je l’ai emmenée , la belle , son ami , et son petiot , dans un petit canyon ombragé , avec une fraiche rivière coulant au fond.
Je savais qu’elle aimerait Jean.
J’en ai arpenté jadis avec elle , des montagnes , des forets , des vallons.
Ce fut un instant magique.
Je regardai , elle , belle , toujours.
Son petiot , jouant dans l’eau , captivé par les pierres , le reflet des arbres et du ciel , dans l’eau , se retrouvant , lui , le petiot , dans le grand tout à sa place.
Moi Jean , j’étais juste heureux , de la magie du moment.
Un instant , ou deux instants , mon bras effleurait le bras de la belle , ou son bras effleurait le mien , je crois… que c’était tous les deux qui nous effleurions.. , je crois qu’on était simplement dans une ancienne communion , la belle , moi , le canyon , le ciel et les pierres.
Je vais m’arreter la pour ce soir Jean.
Je n’ai pas ton talent pour décrire la magie.
La belle est partie ,
on ne peut pas avoir toutes les belles …
elles sont toutes si belles ,
Vous etes toutes si belles,
Toutes si belles ,
Que ne serait ce que l’évocation de votre souvenir ,
Enlève le POIDS du ciel…
Je vous aime.
Cette île
Née de leurs déchirures
Ce petit lieu de vie
Où la caresse belle
Jouit des ondes du meilleur
La vie sa raison d’être
En aimant tout son saoûl
Un morceau de terre s’est détaché
Bel lambeau de peau dedans la mer
Le corps meurtri fissuré
Hurle sa douleur à Dame mer
Qui impuissante va et revient
Les flots de larmes relèvent son col
Elle est mouillée de tant déjà
Que les yeux pleins de larmes en ciel
Elle n’en veut pas
La mer a le tournis ce soir
Le blues de vagues à l’âme sur terre
Et son estomac tout de pêche
Se laisse harponner en plein coeur
Mon cher Jean,
Les journées s’étirent à n’en plus finir.
Mon regard attiré par le vide se heurte encore à la vie qui s’accroche à moi, obstinément..
Je me perds dans un labyrinthe d’angoisse. Je décroche et sombre dans un univers morbide.
Je crie, je hurle mais aucun son ne sort de ma bouche.
La sueur perle sur mon visage, sur mon front, sur mes lèvres.
Je ne serais bientôt plus qu’une forme inerte que les passants enjamberont sans un mot, sans un geste.
Les douleurs intercostales envahissent mon corps. Je me meurs dans un silence glacial.
Bien à toi.
Jean
Lettre adressée à Mr Jean AIMARE par Monsieur JEAN AIMACLAQUE
Mon cher Jean
Je m’appelle Eric et j’étais en primaire avec toi à Neuilly. Force m’est de l’avouer : j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour toi. A l’époque je fréquentais davantage le petit François mais celui-ci m’a quelque peu déçu par son manque d’ambition.
Quel plaisir pour moi de constater que ton nom a fait la une de tous les quotidiens ! J’étais sûr que ton talent serait un jour récompensé.
J’ai eu moi-même quelques difficultés dans mes études mais papa a envoyé une modeste somme à la fac. J’ai terminé major juste avant la restauration complète de la faculté.
J’espère que tu te souviendras de toutes les personnes qui ont eu foi en toi, en tes capacités, ta dextérité, ta persévérance, ton audace lorsque tu occuperas ton grand bureau à la Défense.
A toi pour toujours
Eric B.
Muraille
Mon âme sourit
Tu as trouvé la force de construire
Chaque pierre que tu portes
Doit te redonner l’espoir
Chaque pierre que tu poses
Doit te permettre d’y croire
Chaque mur que tu construis
S’oppose à ceux qui te nuisent
Mon âme est triste
Ce ciel reste si sombre
Les forçats s’abiment les mains
Comment pourras-tu dessiner un mouton
Au creux de ses reins
Les forçats s’écorchent les doigts
Comment pourras-tu faire chanter les couleurs
Au fond de ton être
Les forçats se déshydratent sous le soleil
Comment feras tu pour ne pas t’abreuver
A n’importe quelle source
Mon âme est apaisée
Tu restes aussi vrai
Je sais que la force est en toi
Tu peux puiser
Au plus profond de ta volonté
Je sais que tu as retrouvé l’envie
Tu sais assumer
Le poids de tes choix
Je sais que tu es capable d’équilibre
Tu peux danser
Sur les cordes les plus fines
Alors , man
Quel qu’en soit le prix
Bâtit là cette muraille
Haute, très haute
Qu’elle brise ce ciel trop gris
Que la lumière t’éblouisse
En attendant, man
Prends tes pinceaux
Dessine-lui le bonheur au creux de ses seins
Bâtis la
Cher Jean
Vous étiez là, lorsque j’écrivais en quête d’absolu
Mes rêves éparpillés, mon cœur à vif
Vous étiez là, derrière un mutisme de monolithe
Imperturbable, tremblant guerrier de l’âme
Je pensais à lui, je pensais à vous
A vos sourires et à sa voix.
Cher Jean,
L’hiver a des feuilles d’automne et mon automne éternité, vous perceviez ce que je n’écrivais pas et votre regard poursuivait les bulles de mes messages, de mes idées
Vous êtes là et vous n’êtes pas là, cher Jean mon ami, ma forêt de chênes, ma hêtraie.
J’ai hurlé parce que c’était vous, pourquoi? j’ai écrit parce que c’était moi pourquoi? parmi les enfants bâtisseurs, je me sens parfois vrai soldat et parfois frêle colombe.
Cher Jean, j’ai mis du sens là où y’ en avait pas mais les algues enroulent encore les bateaux, les bulles du Canal du Midi emplissent les mailles des carrelets et les coquillages dans l’eau transportent goutte à goutte le fleuve à la mer, quand y verrais-je votre radeau?
Cher Jean,mes rêves ont des matins de hasard et des souvenirs imparfaits, j’arrive toujours tôt ou trop tard mais vous qu’avez-vous donc fait pour devenir le sage qui regarde défiler les bateaux.Vous, prince des contrées lointaines, l’enfant vulnérable a-t-il atteint le rivage, sur le chemin des dunes, quand renaîtra-t-il?Quand ira-t-il?Quand vous verra-t-il?Vous souvenez-vous de mon visage?
Cher Jean, vous me manquez.
…l’or tendre des silences,
dans l’écho assourdissant des trompettes marines…
Si l’échancrure de son corps sage
Laisse rêver à une île bien belle
Les rivages de ses yeux clignent ses cils
Elle laisse naviguer ses douceurs
Au bien bel pays de son coeur
L’amour en sarcophage bien trop ficelé
Ne demande qu’à se dévoiler
Et cette promenade en bord de mer
Envolent les âmes au plus près d’elles
[Bourrache:
http://www.youtube.com/watch?v=SUoZ15bjo2A
A défaut d’avoir la réponse…que personne ne m’a donnée!]
[http://1.bp.blogspot.com/_MHBlpXd-xBI/SqZt541xfAI/AAAAAAAAA0Q/ESIP1GKwC_c/s320/ROGER++MOORE.jpg
Il n’était que le narrateur…]
le ciel maintenant s’assombrit;
à moins que cela ne soit
mes paupières qui se ferment
—–
devant mes yeux mi-clos
des anges volent dans le ciel
est cela que l’on nomme paradis
—
la mer s’abreuve de lumière
la falaise s’imprègne d’ombre
le ciel devant l’infinis les unis!
—
je retourne parfois en enfance
quand dans le ciel saupoudré de nuages
je discerne monstre et merveille
—–
belle journée à chacun
monstres et merveilles
d’un corps sombre, monolithe,
tu as faconné une mosaique
ondoyante;fragile et lumineuse;
—-
un voile de lumière dissimule la profondeur l’océan,
un cuirasse d’ombre recouvre la vulnérabilité de la falaise,
un halo celeste démythifie l’imposture apparence!
Les éléments s’affrontent
la pierre dure et la fluidité de l’onde
légère une brise passe
et le pinceau étire sa signature
en de sombres desseins……
houille ouille
aïe aïe
mur mûr
Des images profondes, belles et très tristes,
La tristesse fait aussi partie de la vie.
Jouer du contraste jusqu’à l’extrême
Dans le dépouillement de la pierre,
Sombrer dans les abîmes de la nuit
Ne laissant au blanc qu’une pointe de ciel,
Faire de ce lieu inhospitalier une prison
Que la nuit engloutira dans son voile sans lune,
Ne laisser au loin transparaître
Qu’une sombre silhouette monolithe
A donner du frisson au promeneur solitaire,
Comme l’œuvre du Crépuscule est troublante !
Que revienne le jour et les rayons ardents
Les nuages roses du soleil levant
Que chantent et résonnent les flots
Dans les cavernes profondes de la roche
Que danse la lumière sur les vagues de l’océan
Au delà des murailles noires, du rectangle de l’ombre
Que les noirs desseins se changent en sursauts de bonheur
En regards d’espoirs et de projets lumineux. Rêvons !
l’horreur à laissé son empreinte,
le temps en a atténué la fureur et la folie
mais le ciel revêt encore une traine de larme…
blanche!
face à l’océan qui en conserve le gôut amer
la lande tacheté d’un sang coagulé,
à emprisonné l’ombre des morts
noir!
Nuages en quête de vent
Pour prendre le train
Des mots nos lits tombent
Sous le poids des cauchemars
Enceints d’eau comme neige
Enserrée par le passage du temps
En brisant le silence
J’ai détruit l’harmonie
Que je croyais immuable
J’ai délivré l’enfance
De ces chaines de vies
Qu’on pense inaltérables
et si je m’étais tu
M’aurais tu aimé davantage ?
Aurais-tu aimé la femme que
tu pensais connaître
ou bien celle que je suis ?
Quand le lit ose, et que coule dans le jusant cette nappe en retrait
que bordent les ourlets délicats et déliés dans l’épaisissement du trait
de récif en ressac, de goulet en vrac, le haut fond apparaît, plus de secret
que des falaises abruptes encadrent tandis que le ciel s’éclairçit
et s’évanouit au loin avec l’aide d’un ciel sans soucis
les ombres sacriléges dont le poids soudain s’allège
que les courants contraires se calment à l’horizon
faisant passer ce qu’Edmond prenait pour dantesque
en de moins terribles obstacles, presque des arabesques
pourtant cet entonnoir recèle bien des pièges
qui sans jamais égrener bien des arpéges
joue une musique tranquille qui flatte et qui attire
irrésistible dans son antre vers son ire
le sombre géant cache sa peine
il réduit sa traîne
s’enchasse et plus rien ne pourchasse
n’entrave plus grand chose
dans ce débord grandiose
et rejette ce qui le dérange
ombre ou lumière
c’est un drôle de tiers
j’aime ces nuages qui filent dans l’avant dernière photo.
B.
Et dessus le cercueil
Le sarcophage sa vie
Ils passent les nuages
Et lui ondent leurs vies
La lumière apparaît
Le fantôme renait
Il était encore temps
En emporte le vent
Mais pas la vie dedans
Quand elle est force de vie
A se vouloir son être
Pour se donner sa vie
Instant propice
Aux confidences,
Rien ne bouge….
Ombres et lumières,
Noirs desseins,
Sous entendus….
Présence, absence
Es tu vraiment là !
Monolithe…
Barrière de non dits
Malaise en noir et blanc
Attente d’un ailleurs meilleur.
Inertie monolithique
Noir plus que noir
Sombre plus que ombre…..
Force de l’instant
Vie intrinsèque
Vie avant tout, plus que tout
VIE !!
Comment rester insensible aux ombres noires et sacrilèges, aux anges, lumières ,contrastes , passage du temps, face à l’océan, , rivages.
Quel enchantement de lire vos écrits, embruns de mélancolie et parfois de tristesse…
Oui Jo.S, des textes forts de forts qui arrivent
Là
et mettent ko de beautés de vrais de vies…
Bonsoir !
De retour à la maison après une semaine auprès de ma fille…
Et un peu plus le temps d’écrire !
Monolithe
Noir
Enigmatique
Massif et puissant
Entre mer et nuages
Entre espace démesuré
Plage plate et falaise escarpée
Monolithe
Reste muet
Dans le bruit incessant
De la mer et du vent
Quel message va-t-il laisser échapper
Lorsque sonnera l’heure
Et vers quels mondes étranges
Serons-nous transportés
Quand il l’aura décidé ?
L’énigme reste entière !
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeee