Silences

Silences

Loin de tout, suspendues dans la brume entre mer et ciel

Lecture du Haïku Calligramme: du centre vers le fond, cercle

Loin de tout
suspendues dans la brume
entre mer et ciel

109 réflexions sur « Silences »

  1. Comme cette note est belle… elle est la bienvenue pour moi…

    « La mémoire du silence
    nous rend aux temps immémoriaux
    aux grandes solitudes de l’enfance »
    Gaston Bachelard

    Le grand silence
    Entre le noir et le blanc
    Rêve d’enfance

    Belle nuit… doux rêves… belle vie… chuuuuuuuuuut

  2. Je plonge la main dans un gros sac en toile, rangé depuis longtemps au fond d’un placard de ma chambre, j’en retire : cette photo, le bouquin tout corné de Vercors – le Silence de la mer – , un DVD – le Sacrifice – de Tarkovski, la BD de Comès « Silence », la photo de Taisen Deshimaru, un shakuhachi (flûte japonaise en bambou), un coquillage, un CD, celui d’Anner Blysma dans les suites pour violoncelle seul de JSB, un 45 tours vinyl « le Plat pays » du grand Jacques, un paquet de tabac à rouler, une écharpeunbonnetetdesbottes, un verre de vin chaud à la cannelle, du vent, du sable, des nuages, un autre livre tout corné de Maxence Van Der Meersch – la Maison dans la dune -, un autre vinyl « Ballade en novembre » de ma soeur Anne, une autre photo, celle du jardin de Ryôanji, encore un bouquin, décidement… c’est Le Grand Meaulnes ! Je le croyais perdu et ne le pensais pas dans ce sac, un cerf volant, un pot de terre, vernissé, avec un bambou, aïe !!! des hameçons, je me suis piqué, maudit sac !!!

  3. Notes et portées
    Le rythme de la musique
    Croches et soupirs

    Je te souhaite une excellente année, ainsi qu’à tous tes lecteurs et talentueux poêtes. Je t’embrasse.

  4. sur cette partition
    de simplicité sophistiquée,
    belle du jeu des blancs et noirs,
    quatre petites notes
    en accord.
    Amis nous sommes fugaces
    et essentiels

  5. Lui « Et pourtant je te l’ai dit »….
    Elle « Non..tu me l’as peut être dit mais je n’ai rien reçu…rien entendu »…
    Lui « Mais pourquoi faut il parler pour se faire entendre…tu sais bien que je t’aime.. »
    Elle  » Oui…non…je ne peux pas le deviner…et puis j’aime bien quand tu le dis.. »
    Lui  » Tu as peut être raison…on a peut être tort que penser que les silences parlent …moi je pensais que lorsque on aimait quelqu’un très fort …il devait le savoir..le ressentir.. »
    Elle  » Oui…mais ce n’est pas suffisant…on a besoin d’être rassuré..la parole c’est comme une présence… C’est un peu comme si tu m’embrassais sans effleurer mes lèvres…ou ma joue..sourire.. »
    Lui  » Effleurer tes lèvres même lorsque l’on est loin de l’autre…comment faire ? sourire.. »
    Elle  » Tu m’as très bien compris..sourire… »
    Loin de tout…suspendu dans la brume…entre terre et ciel….Nos rêves et nos silences…

  6. « Loin de tout
    suspendues dans la brume
    entre mer et ciel »
    ————— : il reste
    tes silences :
    est-ce assez pour t’avoir donné
    est-ce assez pour t’avoir pris
    – ne rien craindre
    et te pleurer
    d’amour vrai –
    silence

  7. Magnifique, PierreB;

    et pour poursuivre car c’est tellement joli…

    Mon amour
    Ton silence
    Je l’aime
    Dans ta présence
    Toute de chair si tendre
    Mais avec la distance
    Le silence se ressent
    Parfois
    Comme une absence
    Un détachement
    Et pire encore
    Un abandon, un rejet
    Un moins que rien
    Pour l’autre
    Alors les ressentir
    Tes notes de silence
    A distance
    Me parfume de toi
    Chaque jour
    D’essentiels

  8. En silence j’arpente mon imaginaire à travers tes mots ou dans la brume de mes songes s’éveille l’envie de me plonger dans tes proses en ronde de tes calligramme s …

    Bises Ossiane

  9. Dans la vapeur du temps
    Quatre formes en humanité
    Se papotent en silences
    Et les gouttes d’eau s’apaisent

  10. Le papillon de nuit meurt près de la bougie ;
    La bougie, elle, meurt au coeur du vent.

    Lueur verte,
    Lueur de brume et de froidure,
    Tu ne te laisses point enterrer par la nuit,
    Par la pluie,
    je te dédie mon chant.

    Faire de soi-même un phare ;
    Suivre de soi-même le chemin.

  11. Voilà à n’ en pas douter une photo écho à celle du pêcheur …
    Sobriété et graphisme épuré en font toute le densité et je crois même y voir le passage discret de Giacometti et de Spilliaert, comme un dialogue secret entre les 2 artistes …

  12. Je ne peux pas vous en parler .je suis un mur.
    Non de ces murs que l’on érige pour se retrouver ; partager ; recevoir.
    Je suis un mur de silence. ..après une douce violence…sur l’innocence…
    Derrière ce mur ; on se fait violence ; on se fait des violences…pour se punir
    Le mur de la honte…mais on ne peux le détruire à coups de massue.

    Je ne peux pas me taire non plus.
    alors je déposes mes mots…en silence…à votre conscience toujours les mêmes. Non pour déposer à vos pieds ce fardeau .Non pour vous émouvoir. Non pour recevoir votre compassion. Simplement pour tenter de fissurer ce mur.
    Et enfin accepter le monde …m’accepter…m’oublier…

  13. – T’es sûr que c’est un arrêt de bus ?
    – Ben c’est ce que m’a dit le type qu’on a rencontré, il y a deux heures…
    – Non, parce que ça m’a l’air un peu désert comme coin. Y a même pas un panneau.
    – Toi, t’es jamais content de toutes façons…

  14. ___

    Coup de baguette magique
    Du circonflexe à l’aigu
    Coup de soleil
    « Patch of blue »
    Thank you !
    _

    Clin d’oeil à Ossiane.
    ___

  15. Quatre ombres
    Aux berges d’un fleuve
    Sur le fil de la glace
    Entre sable et sables mouvants
    Au bord de la neige
    Toute l’ humanité
    Pour une petite éternité
    Depuis  » La nuit des temps…. »

  16. des ombres comme un mirage
    dans le ciel opaque sans nuage
    la mer qui doucement se retire,
    quelques mots, quelques rires,
    dans le silence qui s’étire,
    loin du temps fou et ses délires
    le bout du monde si loin …si près…

  17. chut,
    écouter ce silence….
    le silence repose, le silence fait peur, le silence en dit parfois plus long que les mots, le silence nous emportent dans son tourbillon, et alors le rêve prends plaçe….

  18. >>>>>>>> Je voulais vous signaler que Maria-D vient d’ouvrir son blog. Ce serait sympa d’aller lui faire une petite visite. Voici son lien : http://memoiredusilenceblogspotcom.blogspot.com/

    >Max :
    Une superbe épure en ce qui concerne ton permier poème.
    Quant à ta besace, elle est remplie de trésors à l’image de ce silence mais aussi de toi. Ton texte pourrait aller dans la galerie des portraits si tu le souhaitais. Merci pour tes belles évocations.

    >Bourrache :
    Rien que des signes verticaux empreints de fragilité ou des symboles de l’écriture et puis ce dos à dos et ce face à face. Il est sûr qu’on peut percevoir beaucoup de choses émouvantes dans ces quatre ombres-là. Merci pour la beauté de tes poèmes. Clin bleu vers toi 😉

    >Annie-Claude :
    Merci pour tes bons vœux et pour ce retour en musique avec ton bel haïku. Bises vers ton Pacifique.

    >brigetoun :
    La musique toujours qui nous poursuit depuis la harpe celtique et le chant de baleines…
    Voilà encore un premier poème qui dit tout sur l’éphémérité et le besoin des autres. Quant à ton deuxième, c’est vrai qu’ils étaient noyés et au centre de nulle part. Merci pour la justesse de ta belle poésie. Bises ensolleillées.

    >pierre b :
    C’est bien que ce genre de texte soit écrit pas un homme 😉 Homme sensible qui n’a peur de dire les sentiments et d’aborder ce sujet. Masculin/féminin… ton évocation est sensible et attendrissante quelque part 😉 Bravo pour la façon dont tu la raccroches à la photo ! Bises sans brume.

    >aspe :
    Beau poème d’amour émouvant sur la difficulté à communiquer et ces silences que l’on peut interpréter de mille façons. Merci pour ton écriture sensible. Bises.

    >Annick :
    Tu as bien senti tous les subtilités de ces silences, Annick ! J’aime beaucoup tes poèmes plein de tendresse et de sérénité. Je t’embrasse.

    >Bruno :
    Plonge, Bruno, plonge sans réserve dans la mer, le ciel, le silence et la brume pour mieux te retrouver 😉 Bises chaleureuses vers Bruxelles.

    >Pierre :
    Superbes poèmes ! Très épurés, bien sentis, imagés ! Bravo !

    >MioModus :
    Superbe aussi et toujours ta faculté à t’extraire en originalité hors de la photo vers d’autres chemins. C’est beau ce phare ! Merci, bises du lundi.

    >Kaïkan :
    Hello Kaïkan, bonne année ! Oeil vif! Effectivement, c’est un écho à l’autre pêcheur mais à l’envers… beaucoup de blanc et peu de noir 😉 Tu me gâtes avec ces références à de si grands artistes. Bises.

    >Marc :
    Je me doutais que cette note t’inspirerait 😉 Les murs de la palissade puis les murs du silence si lourds à supporter parfois… et ces ombres qui laisse entrevoir une éclaircie au bout de monde. Tes évocations sont pleines de sensibilité et de sensations intérieures. Merci à toi, je t’embrasse.

    >Bonbonze :
    Oui Bonbonze, très très désert ;-)) Sur cette plage, personne… sauf le gris, la brume, l’eau, le silence, ces quatre personnes et moi. Etrange impression d’être dans un autre ailleurs. Merci pour ton bon humour du lundi, la bise sans panneau 😉

    >MTO :
    Magnifique poème qui nous emmène loin de la mer sur un fil de glace ! Belle image pour évoquer cette humanité en devenir. Merci pour ta sensibilité poétique. Tu ne perds pas la main 😉 Bises vers ta bretagne.

  19. Hééé hooo….
    Point d’écho…

    Amis,
    Où êtes vous ?

    Pourtant
    Mon zoom vous a accrochés

    Amis,
    Où êtes vous ?

    Pourtant
    Mon cœur vous était attaché

    Me laisserez vous
    Là, si loin
    Ici, si près

    Pourtant, un Ami
    Ne peut avoir peur
    De la brume qui me ronge

    Amis !!!
    Où partez vous ?

    Hééé hooo…
    Point d’écho…

    Silence …

    Amis,
    Je vous aime

    C’est vrai
    Qu’il est beau

    Ce silence…

  20. « Que sont mes amis devenus
    que j’avais de si près tenus
    et tant aimés?
    Ils ont été trop clairsemés
    je crois le vent les a ôtés
    l’amour est morte
    Ce sont amis que vent emporte
    et il ventait devant ma porte
    les emporta… » Rutebeuf(1230 1285)

  21. SILHOUETTES

    Silhouettes esquissées,
    Le Noir, le Blanc
    Et l’horizon :
    L’instant arrêté…

    Silhouettes dessinées
    Calme après la tempête,
    Plénitude et sérénité,
    Vue dégagée…

    Silhouettes isolées
    Rêveurs d’évasion
    Au-delà de l’horizon
    Chuuuutttt…. Ecoutons !

    Ecoutons le silence

  22. Résumons la situation :

    C’est l’aube d’un matin calme :
    La Grande Vague
    S’est évanouie au large,
    La Palissade a disparu,
    Plus de poisson
    A l’horizon,
    Pas même une Algue,
    Ni l’ombre d’un Galet !
    Peut être quelques pêcheurs
    Ou promeneurs ?
    Ma vue s’embrume,
    Le flou, le vague,
    Tout se fond
    Et se confond
    Comme dans du coton…

    J’ai oublié mes lorgnons !

  23. Wait for me !

    J’en serai écorchée
    Je le paierai de ma chair
    Peut être de mon âme aussi

    Qu’importe…
    J’en crève…
    De cet immobilisme…

    Alors…
    J’exploserai toutes les barrières…
    Au risque de déranger mister Silence

    C’est parti !

    J’accours
    Je vole
    Je plonge

    J’arrive !!!

    Wait for me !
    Please…

  24. plonger dans le silence
    comme dans un bain de jouvence
    derouler le fil de son existence.
    retrouver ses souvenirs d’enfance.
    chercher les filles du silence , perdu dans les confluences
    de notre passé, dans les remous du temps
    y repêcher ses espérances…les remonter à la surface du présent…
    les faire frétiller sur les vagues des jours…désirs argentés…aux reflets de lumière…
    et déguster l’avenir avec les papilles des heures…

  25. Nigra :
    « Va doucemennnt…
    C’est tout bonnnn…. »

    Reste encore une p’tite place pour toi,
    On t’attend !

    Christineeeeeeeeeeee

  26. Pour des Silences, l’espace est réussi.
    Une épure. Grand champ. Grand angle.
    Ossiane, tu n’as jamais autant ouvert le ciel et la mer et fait plus dépouillé.
    Très Eisenstein. Quelle mise et grave mise en scène!
    Pour quatre personnages en quête d’auteur, au bord de l’infini.

  27. Bonjour à tous
    __
    Dans l’immense beauté
    Les couleurs s’effacent.
    Le silence emplit l’espace.
    Juste un regard,
    Des yeux en extase,
    Le corps quitte ses repères,
    Il fond dans la pureté,
    Il n’y a plus de mots
    L’âme est sous le charme.
    Quatre silhouettes
    Errent sur la toile,
    Se perdent à l’horizon.
    L’esprit vagabonde,
    S’émeut, frissonne
    Dans la douce mélancolie.
    La ligne d’horizon
    Contient tout l’Océan,
    Et l’ombre sur le sable
    Comme un trait au fusain
    Creuse notre écart
    Pour atteindre l’au-delà.
    Notre coeur s’évade,
    Porté par le silence
    Dans cet espace vertigineux
    Où l’humain n’a plus pied.
    __

    « Apprends le silence et tu apprendras à entendre » Frank Patrick Herbert

  28. ___

    Je suis :
    Bateau à la dérive.

    Vous êtes :
    Beaux dans vos maux.

    A moi :
    Les larmes.

    A vous :
    Les rames, les armes.

    I’m waiting for you…
    ___

  29. d’un poème ancien :

    « Dans la mythologie grecque, le Pré de l’Asphodèle (ou Plaine des Asphodèles) est un lieu des Enfers. C’est l’endroit où séjournent la plupart des fantômes des morts, qui y mènent une existence insubstancielle et sans objet. »(Wikipedia)

    Le pré des asphodèles

    Un jour peut-être
    Nous rencontrerons nous
    Au pré des asphodèles
    Sans pourtant nous connaître
    Ames errantes hors de tout
    Mais à l’amour restées fidèles

    Au royaume d’Hadès
    Dans une plaine de fleurs d’anges
    Ombres qui vont sans vie
    Le temps nouant les sandales d’Hermès
    Nos heures ont fui vers ce pays étrange
    Où notre sang n’est plus que poésie

    Nous aurions pu nous rencontrer
    Fait l’un pour l’autre on s’est perdu
    Courant après de trompeuses chimères
    Et parcourant maintes contrées
    Cherchant dans une quête éperdue
    Un cœur qui nous apporte la lumière

    Amants du pré des asphodèles
    Fantômes du passé sans espérance
    Brumes de souvenirs anciens
    Seuls nos mots chantent et nous rappellent
    Le poème qui nous unit après l’absence
    Sur les rives du Styx où tout s’en vient

    *****

  30. c’était hier, il y un ans , une éternité
    …tu étais dans une verte jeunesse…tu portais une robe jaune au reflet mordorée. ta peau rougissait sous l’action de mon regard…j’ai hoté tes vetements à la manière de l’automne…feuille à feuille .. je t’ai déshabillée… jusqu’a te mettre à nue offerte à mes mains malhabile.
    nous nous sommes glissés sous les draps …j’ai carressé ta peau du bout des doigts.
    j’ai posé mes lèvres sur ton corps de soie; la lueur de la bougie plongeait la pièce dans une douce lumière. ton corps dansait sous la flamme du desir .nous melions
    délicatement nos chairs. nos corps ardent brulaient sous le tison du plaisir.
    de baisers en carresses, de caresse en baisers , léger comme la fumée nous montions enlacés …attiré vers le ciel
    aujourd’hui encore, en silence , mes chairs s’en souviennent.

  31. ___

    Hé … ho … là … un écho …

    Positif, siouplaît !

    On va finir par sombrer …

    Là …

    Siouplaît !
    ___

  32. Nos âmes sans impatience
    Se rencontreront peut-être
    Dans le pré des asphodèles
    Oubliant leurs amours traitres
    Et leurs folles espérances
    Offrant leur silence
    Et leur amour éternel.

    Et nous ferons de cet endroit un enfer douillet pour une existence substancielle et inventive.

  33. silences cadavériques

    silences soupirs

    silences d’essieux

    silences criards

    silences des yeux

    silences des larmes

    silences des sirènes

    silences exquis

  34. Bourrache,

    Sombrer dans l’émerveillement et la beauté dans une sorte de mélancolie, en silence, tout en douceur n’est-ce pas merveilleux ?

  35. ___

    Ben, les échos, c’est mal barre…

    C’est ki ki écrit le faire-part funèbre ???

    Nos obsèques auront-elles lieu … dans l’intimité ???
    _

    Allo …
    ___

  36. ___

    Monique :
    _

    Le regret de la terre.

    Un jour, quand nous dirons: » C’était le temps du soleil,

    Vous souvenez-vous, il éclairait la moindre ramille,

    Et aussi bien la femme âgée que la jeune fille étonnée,

    Il savait donner leur couleur aux objets dès qu’il se posait,

    Il suivait le cheval coureur et s’arrêtait avec lui,

    C’était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre,

    Où cela faisait du bruit de faire tomber quelque chose,

    Nous regardions alentour avec nos yeux connaisseurs,

    Nos oreilles comprenaient toutes les nuances de l’air

    Et lorsque le pas de l’ami s’avançait nous le savions,

    Nous ramassions aussi bien une fleur qu’un caillou poli,

    Le temps où nous ne pouvions pas attraper la fumée,

    Ah! C’est tout ce que nos mains sauraient saisir maintenant. »

    Jules Supervielle.
    _

    J’ai p’têt envie d’un peu de bruit, aujourd’hui…
    ___

  37. Je suis dans le silence
    Et je vous entends fort
    Votre baiser si doux
    Me tapote la joue
    Et les chairs elles se vibrent
    Si fort de vie dedans
    Que mon silence me vit
    Il me silence la vie
    De son beau tout vivant


  38. En la nada
    en pos de nada…

    Sur un pétale léger
    Ondule le temps présent
    Il pleut au-delà de la mer
    Une lumière solitaire
    Ouvrant sur l’horizon
    Une brèche d’écume
    Entre deux
    Une ligne discontinue
    Libre de sons
    L’imitation du vent
    Même les astres
    Défaillent
    Sur le battement
    De brume
    Qui alterne le mystère
    Invraisemblable
    Du souffle de la nuit
    L’étonnement de l’instant

    Vuelven aquellas noches

    Bonne soirée à tous (Pensées vers toi Ossiane..silencieuses mais douces:)

  39. Pour lutter contre le temps maussade j’ ai tout laissé même les choses serieuses pour aller visiter le Passage de Amis de L’ Oeil Ouvert .Là rien de bien sérieux a faire
    il ne me reste que la tounée des grands Ducs ceux ou celles qui ont le spleen m’ accompagnent ? Les Annikc ,les Bourrache ,les Monique ,lesMarc et les autres je décréte un vent de tempete comme il est sur la côte et bien iodés cela est bon pour tous.De plus c’ est gratuit ,les choses gratuites ils y en a si peu qu’ il nous faut en profiter un M A X .En sommes je vous annonce une bonne nouvelle.Bon je vois vus prenez le temps de la reliexionJe vous emb rasse tous et a demain .Noisette.

    PS: un comble j’ ai oublieOssiane ?Une bise pour elle .

  40. Il faut donc cette poignée de silences
    ces quelques grains d’émois
    pour sentir
    sur sa peau d’océan courir les lagunes
    de miel
    et baigner dans ces frissons étranges de solitude.
    Là-bas, ici, entre nous,
    dans l’intervalle infini des mots qui se perdent
    au fracas des marées
    il y a ce goût d’apaisement qui fait l’ivresse
    douce
    il y a ces points suspendus à l’envol d’un nuage
    et Toi
    Miraculeux
    Toi
    par qui je sais
    tout cet émerveillement d’absence.

    Bonne soirée à tous ; Ossiane, quelle beauté, merci ! 🙂

  41. Colère…écho du silence
    Qu’on étouffe

    Brice Hortefeux qui parle d’éloignement des sans papiers
    Alors que nous savons pertinemment de quelle manière ils sont
    boutés hors de nos frontières hexagonales

    Echo de la colère froide d’un écrivain-poète rencontré il y a peu et qui m’expliquait de quelle manière la police investissait, les soirées organisées par les maires, pour récupérer sans sommation ceux qui ne justifiaient pas de papiers en règle !( les intellectuels invités à ces manifestations de « parrainage » , étaient prêts à cacher les enfants si le danger se faisait trop pressant !!) Mais où va t-on ??

  42. Amusant comme ce et ces silence engendrent la parole écrite 😉
    Curieux comme la note de la galerie est vide, la photo ne vous inspire pas?

    >Sabine :
    Chuuut ! j’écoute ton beau silence et pars en évasion. Merci pour ta belle approche.

    >Nigra :
    Quelle énergie et élan de vie tu déploies dans tes deux poèmes ! C’est bien cette idée d’écho qui ne répond pas. Envie de briser le silence et de partir ailleurs. Explosion. Merci pour ta belle écriture vivante et l’originalité de tes approches percutantes. Bises.

    >Feu roméo :
    Bonne idée d’évoquer les amis au travers de ces quatre silhouettes. Beau poème que je découvre ! Merci roméo, je t’embrasse.

    >Christineeeeeee :
    Hé oui Christine, tu as raison, il faut savoir écouter le silence car le vrai silence n’existe pas parait-il. Belle évocation du noir et du blanc, de l’horizontalité, de la fixité et d’une certaine sérénité dans tes deux poèmes. Tu as gagné, j’ai les jambes dans le coton maintenant 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >marc :
    Superbe premier poème en escalier 😉 Souvenance, remembrance, espérances, vacances, une grande douceur se dégage de tes mots. Elle se poursuit dans cette sensuelle évocation de l’amour passé. Comme ces silences te vont bien 😉 Minute de silence émouvante également ; ça sert à ça aussi le silence, à honorer les absents. Merci la diversité de tes angles de vue. Bises du soir.

    >Pierre :
    Oui Pierre, j’aime aussi ce dépouillement photographique qui me fait penser à un dessin. Eisenstein ?…. A quel film penses–tu 😉 Il faut dire que le temps maussade et gris m’a facilité la tâche, comme quoi on peut produire des images qui parlent autrement quand il ne fait pas beau 😉 J’aime ton bord de l’infini. Merci, je t’embrasse.

    >Monique :
    Bonsoir, grande beauté de ton texte, Monique. Tu t’es bien fondue dans le décor de brume. Ton écriture/esquisse est fluide et douce ; on n’a plus peur du tout de ce silence. La citation que tu as choisie parle d’elle-même. Merci beaucoup, bises vers toi.

    >Bourrache :
    Je te sens émue dans ton poème, Bourrache. Tu as sans doute envie de soleil 😉 Le beau poème de Supervielle est à l’image de tes pensées 😉 Bises chaleureuses.

    >amichel :
    Bien que tu évoques le royaume des morts, ton poème est étrangement serein et doux. Fantômes, ombres fidèles à l’amour passé qui errent sans fin, voilà une superbe évocation du silence et tout en vers ! Je souligne ton talent pour ce genre d’exercice car tes strophes ne sont jamais lourdes et corsetées. Merci pour le souffle de tes mots, je t’embrasse, grand poète de l’après-midi 😉

    >Salade :
    Bonjour salade, voilà une déclinaison judicieuse d’un bon nombre de silences. Tu pars de la mort pour arriver jusqu’à la vie. C’est bien senti, merci !

    >Annick :
    Ton ressort de vie m’étonne souvent, Annick. Tu parviens souvent à tirer le positif du négatif, c’est une grande force que tu as. Chapeau bas vers toi !

    >Alix :
    Coucou Alix, c’est le genre de photo sur lequel ton style de poésie excelle. Comme ton poème est beau, léger, esquissé comme ce paysage dépouillé. Bravo à toi. Pensées douces vers ton toit aussi 😉

    Je comprends ta colère. Je suis entièrement d’accord avec toi. Où va-t-on ? Je suis très indignée aussi par ce qui se passe en ce moment et ce n’est pas fini…

    >Noisette :
    Contente que tu aies fait la visite 😉 J’espère qu’elle t’a plu.
    Bonne nouvelle ??? Tu as beaucoup de pouvoir Noisette pour invoquer cette tempête qui ne va sans doute pas m’épargner 😉 Restons aux abris demain car ça souffle fort à l’ouest 😉 Bises vers toi et bonne soirée.

    >johal :
    Même chose que pour Alix, Johal. Je trouve que ton style d’écriture se prête bien à ce genre de photo. Je ne sais pas si vous êtes amies mais vous avez un peu la même façon légère et abstraite d’appréhender un paysage. Ton poème est splendide tout simplement. Un grand merci à toi et à ta plume sensible. Bises pacifiques pour le moment 😉

    >Fauki :
    Silence, absence, ces deux mots sont souvent inséparables. Merci pour ton poème épuré et vrai. Bises du soir.

  43. SILENCE
    Silence

    Quelques citations glanées ici ou là :

    « La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence. »
    Miles Davis

    « Il y a des silences Gros de silence. Ils s’écoutent »
    Eugène Guillevic

    Alors, êtes vous prêts ? Ecoutez jusqu’au bout et mettez le son à fond !

    http://fr.youtube.com/watch?v=hUJagb7hL0E&feature=related

    Pour le coup, j’ai été scotchée !

  44. BISES, Ossiane, tu m’as découverte de tant,
    tu sais , je n ai aucun mérite, je suis juste ainsi faite,
    et c’est si vrai que je me clame en moi souvent, mais comment tu fais annick, tu es dans le archi dur cete fois, et tu peux sourire encore, et oui, j ai cette chance d être ainsi faite, j ai vraiment traversé de l invivable à plusieurs degrés,
    et je pense très sincèrement que je dois cet état aux Vosges où j ai connu des personnes très simples et très généreuses et très contentes de leurs sorts de se vivre en vivre vivant…

    pour le couloir, c’est vrai que c’est palpitant, un couloir de personnes aux coeurs de respire, et j y glisserai les palpitations de mon coeur mais me faut un peu de temps…quand c’est foooooooort.

    J ai lu et apprécié de tant, les premières traces laissées sur le parvis dui temps qui passe dans la couloir de la vie…

    OUI Alix, c’est monstrueux de france!

    bises iodées Noisette! j aime la mer et ses embruns, cheveux au vent et le visage râpé par les turbulences…mmmhhhh..j adooore!

  45. Génial, Christineeeeeeeeeeeeeeee,

    Et si le monde
    Se décidait à faire silence
    A faire l amour
    Que l’amour
    En silence
    Le monde serait bel
    Si bel d’amour en silence

  46. en silence,
    tu ma pris par la main,
    un beau soir d’été,
    en silence,
    assis sur le sable fin,
    nous avons comtempleaient ensemble les étoiles,
    en silence,
    nous avons échangeaient notre tout premier baiser,
    avec juste pour temoin, la mer,
    en silence,
    je me suis offerte à toi,
    pour la toute premiere fois,
    en silence,
    nous avons rassembleaient nos affaires,
    échangeaient un dernier regard,
    en silence,
    je me suis levée,
    je suis partie,
    en silence,
    tu ma regardé partir,
    sans même réflechir,
    en silence,
    a nouveau, tu ma pris par la main,
    et nous ne nous sommes plus jamais quittaient….

  47. en silence, entre ciel et mer, suspendue dans la brume, un petit ange, avec un arc et des fléches, nous surveillent,
    en silence, il décoche sa fléche,
    en silence il fait entrer l’amour dans nos coeur…. CUPIDON…..

  48. Bonsoir

    Juste un bonjour en passant sur cette belle note.
    Gros défaut me concernant : je m’éparpille car je suis curieuse… Du coup peu de temps pour vous lire ou écrire !!!!! Toujours se recentrer : Une bataille permanente !!!
    Merci aux passagers …Merci à toi Ossiane
    Bises à tous

  49. durant tout ce temps, une éternité me semble t’il, en silence souvent j’ai pensé à toi.
    toi, mon premier amour, alexandre.
    aujourd’hui, malgré des années de silence , nous nous sommes retrouveaient, depuis plus un seul silence, à nouveau nous partageons pleins d’instant. instant de ta vie, de ma vie…. heureux ou malheureux…..

  50. « Me gustas cuando callas porque estás como ausente,
    y me oyes desde lejos, y mi voz no te toca.
    Parece que los ojos se te hubieran volado
    y parece que un beso te cerrara la boca.

    Como todas las cosas están llenas de mi alma
    emerges de las cosas, llena del alma mía.
    Mariposa de sueño, te pareces a mi alma,
    y te pareces a la palabra melancolía.

    Me gustas cuando callas y estás como distante.
    Y estás como quejándote, mariposa en arrullo.
    Y me oyes desde lejos, y mi voz no te alcanza:
    déjame que me calle con el silencio tuyo.

    Déjame que te hable también con tu silencio
    claro como una lámpara, simple como un anillo.
    Eres como la noche, callada y constelada.
    Tu silencio es de estrella, tan lejano y sencillo.

    Me gustas cuando callas porque estás como ausente.
    Distante y dolorosa como si hubieras muerto.
    Una palabra entonces, una sonrisa bastan.
    Y estoy alegre, alegre de que no sea cierto.  »

    Pablo Neruda

    http://fr.youtube.com/watch?v=SbprhjCt0aQ

    « J’aime tant ton silence, car tu es comme absente,
    Et tu m’entends de loin, sans que ma voix t’atteigne.
    C’est comme si tes yeux avaient ouvert leurs ailes
    Comme si un baiser venait fermer ta bouche.

    Comme tout ce qui existe est empli de mon âme.
    Tu émerges de tout, emplie de l’âme mienne.
    Papillon de mes songes, tu ressembles à mon âme
    Tout comme tu ressembles au mot mélancolie.

    Laisse moi te parler, aussi, dans ton silence,
    Clair comme une lampe, simple comme un anneau.
    Tu es comme la nuit étoilée qui se tait.
    Ton silence est d’étoile, si simple et si lointain.

    J’aime tant ton silence, car tu sembles distante.
    Et tu sembles te plaindre, papillon qu’on endort.
    Et tu m’entends de loin sans que ma voix t’atteigne.
    Permets-moi de me taire aussi, dans ton silence.

    J’aime tant ton silence, car tu es comme absente.
    Distante et douloureuse comme si tu étais morte.
    Alors un mot suffit, il suffit d’un sourire.
    Et me voilà joyeux, joyeux d’avoir rêvé. »

    Traduction P. Pascal

    —-

    Grand merci Ossiane pour le message sur ton blog et ta visite matinale… belle nuit à toi
    Je t’embrasse

  51. Bonsoir à tous,

    Sur le calligramme, harmonieusement placées, les lettres en mouvements se préparent au départ…..
    __
    Ligne d’horizon
    Partir au lever du jour
    Bien tenir la barre
    __

    Bonne nuit à tous et à toutes.

  52. ___

    Moi, j’voulais juste un peu de bruit.

    Pas trop de silences.

    Des murmures…

    A vous tous, merci.
    ___

  53. >Christineeeee :
    Miles Davis savait de quoi il parlait 😉 Merci à toi.

    >Annick :
    Bonne nuit Annick, merci pour tes explications. Cadeau de la vie à garder précieusement au fond de soi. Bises.

    >Thierry :
    Beaucoup de « r » Thierry, et le moral un peu en berne dans le gris que j’ai offert mais c’est bien écrit. Bien à toi.

    >Sabine :
    Bonsoir Sabine, c’est un véritable feu d’artifice sur l’amour, l’absence et les retrouvailles ! On dirait que toutes ces sensations viennent un peu de ton vécu. Merci pour tes poèmes sensibles. Bonne nuit.

    >Nath :
    Ce n’est pas forcément un défaut de s’éparpiller ; je le vois comme un signe de curiosité. Pas de bataille, nath sinon tu vas t’épuiser au combat. Laisse aller ton âme et ton corps selon leurs envies. Bises d’avant minuit 😉

    >Maria :
    Merci pour ce beau poème sur le silence, silence qui lie nos deux blogs étrangement aujourd’hui 😉 C’est un bon signe 😉 Normal que je signale ton existence après tout ce que tu as fait et écrit pour L’Oeil Ouvert depuis plus d’un an 😉 Belle aventure à toi !

    >Monique :
    Bien vu le haïku ! Je t’explique mieux… la brèche de la première photo d’Intervalles me permet de passer en transition vers la galerie au bout de laquelle il y a une ouverture lumineuse que j’empreunte pour me retrouver face à la mer avec ce rond de lettres en mouvement. Tiens bon la barre cette nuit 😉

    >Bourrache :
    Coucou bourrache, on chuchote c’est déjà ça, non 😉 Le silence pour mieux retrouver le cours de la vie ensuite 😉 Bonne nuit à toi avec tout plein de rêves tonitruants 😉 Bises percutantes.

  54. silence…
    à l’occasion des mystères…
    les horloges fiévreuses retournent l’air
    ……………………………………et l’espace
    dans chaque pas solitaire
    dans chaque vague
    …………………………………..je me terre
    l’heure est comme un rire
    …………………………………..le rire est une enfance des paysages

  55. Un
    Deux
    Plusieurs traits
    A l’horizontal
    De fin de vie
    Mais bien avant
    Quatre traits verticaux
    Dressés vers la lumière
    Pleine de vie

    mes pleins souhaits de belle journée, pour chacun.

  56. POUR LA FORCE DES « SILENCES » :
    « Là où s’effacent les chemins, où s’achève le silence, j’invente …. l’esprit qui me conçoit, la main qui me dessine, l’œil qui me découvre. J’invente l’ami qui m’invente, mon semblable ; et la femme, mon contraire, tour que je couronne d’oriflammes, muraille que mon écume assaille, ville dévastée qui renaît lentement sous la domination des yeux.
    Contre le silence et le vacarme, j’invente la Parole , liberté qui s’invente elle-même et m’invente, chaque jour ».

    Octavio Paz

  57. « ….Non, ce n’était pas moi qui comptais, ni le monde, mais seulement l’accord et le silence qui de lui à moi faisait naître l’amour… »

    Camus- Noce (folio p.21 )

  58. pure invention

    on dit que le silence est d’or.
    mais je ne suis pas un chercheur d’or.
    le bruit de tes pas j’attend chaque soir
    couché au creux du silence et du noir
    le doux murmure de ta voix
    résonne chaque seconde en moi.

    toi que je porte aux nues
    tu es trois mètre sous terre
    tu ne reviendras jamais plus
    perdu dans le silence de l’hiver.
    et ma triste compagne l’ennui
    m’ettreint de ses bras depuis.
    j’attend vaillant la sentence
    de ce crime atroce et odieux
    qui t’a oté l’existence.
    toi que j’ai tué par jalousie
    dans un moment fou d’oubli
    tu m’ignore auprès des dieux.
    toi qui comblait tant ma vie
    je t’ai jeter en pature au cieux .
    Ho mon amour que ne donnerais je
    pour effacer se monstrueux sacrilège
    que donnerais je pour fendre ce silence
    que j’ai construit avec mes cris
    enfermer dans ma douce folie.
    que donnerais-je ci ce n’est mon existence.

  59. c’est magnifique, Marc,
    et avant de braver la tempête, et en prime les gouttes d’eau, je te remercie pour ce beau texte,

    et je le poursuis,

    Ton existence
    Mon Amour
    Garde la fort
    Tout contre toi
    Reste vivant
    De tant
    Tu m’as fait
    Si vivante
    Ce présent d’Aujourd’hui
    Et ne regrette rien
    Et ne te détruis pas
    Tu m’as rendue si vivante
    Que c’est vivant
    Que mon regard
    Croise le tien
    Tu es
    Je suis
    Et c’est bien l’essentiel
    De notre amour vivant
    Je t’aime vivant
    Et le passé derrière
    Ne mérite pas de se retourner
    Mais de vivre
    Ce présent

    bon, certains trouveront cela, envolé, mais c’est si fooort, ton texte, Marc, que mes mots se sont accuru d’Être… bises de ce jour.

  60. Les mots nous gâchent
    Les mots nous fâchent
    Ils nous entraînent
    A nous mentir
    Comme des chaînes
    Comme si l’amour
    Pouvait se dire

  61. tes yeux en silence
    parle à mon coeur
    et déclenchent en sourdine
    l’afflut de mon sang.
    tel un torrent de lave
    brûlant il dévale jusqu’a mon coeur
    créant des palpitations qui réssussite la vie
    que le tombeau de la mélancolie
    avait pétrifié au plus profond de mon corps.
    je ne me souviens plus très bien des gestes que j’ai esquissés
    mais je me rappelle que nous nous sommes comme deux amants
    envelloppé dans le drap du silence
    troué par le pepiement du rossignol.
    jusqu’a l’aube ou je me suis levé comme premier matin du monde…

  62. Et puis, par un triste jour,
    J’ai vu tes lettres d’amour
    Perdre un peu de leurs couleurs
    Perdre toute leurs saveurs.

    Tes mots rompaient leur musique
    Pour devenir trop techniques
    En batterie d’illusions
    Cassant tous les violons.

    Tes mots n’avaient plus de chair
    Et devenaient dictionnaire
    En détruisant l’émotion,
    Prohibant la suggestion.

    Tes mots n’avaient plus d’odeur,
    Ils n’étaient plus champ de fleurs
    Au pays de mes sourires.
    Ils fleuraient les souvenirs.

    Tes mots sont devenus fades,
    Dispersés dans la salade
    Composée avec les restes
    D’un passé devenu zeste.

    Tes mots sont devenus blancs
    Et de plus en plus sanglants
    posés sur les lignes noires
    Qui encadraient notre histoire.

    Tes mots ne caressaient plus
    Les frissons de l’absolu
    Et j’avais peur du silence
    Où tu marquais ta distance.

    Et j’avais froid du silence
    Qui signait l’indifférence
    Et j’ai haï le silence
    Où j’ai compris ton absence.

    Depuis, je retiens mes mots
    Mots aux larmes de silence.

  63. Il faut savoir
    Ecouter le silence
    au plus profond de soi
    afin d’avoir
    une petite chance
    d’entendre cette voix
    qui nous raconte
    ce qu’on fait dans ce monde
    et vers où on s’en va

    Au plus profond de soi

  64. ouateux, cotonneux, comateux
    il n’est de vrai silence
    qu’en ton absence
    encore entends je mon coeur
    mes tempes qui battent
    à ta seule pensée
    ce silence m’est odieux
    il m’éloigne de toi
    sans endiguer
    les souvenirs
    il n’abolit rien
    il signifie tout
    il est plein de toi
    de ton odeur
    ce silence m’est pénible
    mais j’entends ta voix
    je trouve ma voie
    dans l’attente
    incertaine
    ce silence m’effraie
    il ne comble rien
    il me rompt de tout
    comme un fou

  65. Il a posé son chevalet
    Au premier jour de la neuvaine
    Dans ce hameau de Pont-Aven
    Ou nos jeunesses cavalaient…

    Entre sarcasmes et chapelets
    Il faisait naître sur ses toiles
    De drôles d’étés, de drôles d’étoiles,
    Nous, on courait sur les galets…

    Il avait des cheveux d’archange
    Et ce regard vers l’intérieur,
    Cette lumière supérieure
    Qui vous pénètre et vous dérange

    Sa gueule bouffée par ses yeux
    Portait l’empreinte des embruns
    Et son pinceau brûlait sa main
    Et sa main barbouillait du feu…

    C’était Jean des brumes,
    Un marin de terre
    Avec son costume
    D’amertume et de mystère
    C’était Jean des brumes,
    Un géant botté
    De plomb et de plumes
    Je suis passé à côté…

  66. Souvenir

    Ils étaient deux
    A chanter le silence !
    Le son du silence,
    Aux accents mélodieux
    S’élève vers les cieux.
    Instants de nostalgie,
    Que je viens de retrouver ici
    Comme par magie.
    Mon cœur en frémis !
    Pour vous aussi,
    Avant d’aller au lit,
    Voici
    De quoi rêver
    Et passer une bonne nuit

  67. > Ossiane, je pensais à Ivan le Terrible, cette marche dans la neige… les blancs et le ruban noir de la foule…
    Bonne soirée, très ventée, trés exposée!

  68. Le silence
    N’a jamais peur
    D’une porte fermée

    Insensible
    Sous le ciel bas
    Il s’épanche

    Des heures écoulées
    La servitude qu’il provoque

    Quand on vient le chercher
    Au bord du monde

    Cette feuille blanche
    Qui s’épanche

    Aujourd’hui je sais
    Le vent
    Parfois violent

    Mais je ne dirais rien
    Des arbres
    Et des chants
    Qu’ils respirent.

    Belle soirée à tous 🙂

  69. Pour Jeandler :

    Bulletin météo
    Région toulousaine !
    3 noeuds de vent Sud – Sud-Est
    (15 km/h de vent)
    9,8°C
    79 % d’humidité
    1006 hPa
    Tendance : à la pluie !

    (J’ai ma station météo au-dessus du micro) !

    Bonne soirée !

  70. Bonsoir, beaucoup de douleurs parmi ces pages, le silence est davantage pour moi ce soir un apaisement, un grand calme intérieur que j’aimerai pouvoir vous transmettre.
    Merci à Christineeeee pour Sound of silence, j’adore!!!!!!!
    __
    Loin de l’Océan
    Brouillard en métamorphose
    Illusion de mer.

    Silhouettes figées
    Dans le matin cotonneux
    En ombre chinoise

    Ici et là-bas
    Complicité de silence
    En ma joie sublime.
    __
    Le gris n’est pas synonyme de tristesse, bien au contraire dans le symbolisme orientale, il est considéré comme sacré, couleur argentée, la couleur de la fumée de l’encens.
    « Pour les artistes, le blanc et le noir sont les plus forts moyens d’expression pour le clair-obscur. Le blanc et le noir, sont du point de vue de leurs effets, totalement opposés; entre ces deux extrêmes s’étend tout le domaine des tons gris et des tons colorés. Le gris du milieu est une couleur « silencieuse » par sa neutralité. Il ne reçoit de la vie que par la proximité des autres couleurs, qui lui donnent alors un caractère. Il peut servir de lien neutre entre de violentes oppositions de couleur. Avec chaque addition de noir ou de blanc, la couleur perd de son intensité. »

    Bonne soirée à tous

  71. Les mots
    ne sont pas assez
    grands
    leurs souffles
    s’arrêtent
    à l’horizon.

    Seul le silence
    qui se pose
    peut dire
    la vibration
    qui parcourt

    l’infini

  72. Un beau silence
    Si bel dedans
    Juste la tempête
    Se fait entendre
    Les mots sont loin
    Place au silence
    Si doux partage
    En bel présent

  73. dans le silence de la nuit,
    a pas de velours,
    je me faufile dans ta chambre,
    en silence,
    j’ecoute ta respiration,
    les palpitations de ton coeur,
    en silence,
    je dépose sur tes joues un baiser, une caresse,
    en silence,
    je souhaite que tes nuits soit douces,
    que tes rêves soit les plus beaux possible,
    en silence,
    aprés un dernier regard plein de tendresse,
    je quitte ta chambre.

    A mon petit lutin, quentin….

  74. « On distingue le silence ancien à son usure douce, au froid des nuits de l’espace dont il garde toujours trace, au grain légèrement rauque de son murmure intérieur. On croit le saisir, il a disparu. Il revient quand on ne l’attend plus. Il est là. Le silence récent est parfois douceâtre, parfois acide, il est instable, changeant, nerveux, volatil. Il faut le saisir au vil. Il n’est pas discret. On pourrait le croire agressif. Souvent il meurt en pleine jeunesse.
    […]
    Je vous regarde en silence et je pense à la douceur que nous partageons. Vraiment notre rencontre a eu lieu au jardin des silences, à l’ombre des larmes murmurantes. »
    Pace è salute,
    Anghjula
    Michel Thion, Traité du silence, Voix d’encre, 2004.

  75. Bonsoir a toi Maria le vent perd de sa force et c’ est tant mieux. Aux amis qui ne dorme pas ex:Ossiane ,Annick et bien d’ autres .Amitiée et bonne nuit.Je vous embrasse.Noisette.
    N’ oubliez pas d’ écrire demain je viendrais vous lire avec plaisir;

  76. Me revoilà… journée très chargée… je ne me suis pas envolée… accalmie bienvenue… beaucoup de retard dans les commentaires, pardonnez-moi, je vais faire vite et chuchoté car il se fait tard…

    Bravo à tous pour la grande richesse de vos écrits sur le silence !

    >Maria :
    Oui, je connais Maria. Merci pour le lien. J’aime beaucoup ton premier haïku. Bises blogueuses.

    >aspe :
    Belle évocation du temps et des heures qui s’égrennent. Merci aussi pour la force des mots de Paz.

    >Annick :
    Beau poème ! Justes remarques sur l’horizontalité et la verticalité. Bises de nuit.

    >marc :
    Tes beaux poèmex douloureux me touchent. Ton écriture est un cri. Merci à toi.

    >Haddon :
    Bonsoir Haddon, tu nous gâtes beaucoup avec tous ces poèmes 😉
    Belle idée d’évoquer les mots qui fâchent pour parler du silence. Merci pour ton superbe poème bien senti. Le deuxième est comme une voix intime chaude et rassurante. Beaucoup de sensibilité dans tes approches. Enfin, bravo pour le troisième poème très isnpiré. Tu as vraiment une belle écriture Un grand merci pour tout !

    >Claudie :
    Epure graphique de ton haîku sur le fil de tes mots. Bien vu ! Bises.

    >l’œil vagabond/antiblouz :
    C’est un peu ça ce refuge dans la brume 😉 Merci pour ton poème à rêver.

    >Catherine :
    Ton poème est bouleversant avec ces mots sans saveur et couleurs et ce silence pesant. Ces mots qu’on retient et qui font mal. Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >Thierry :
    Et oui, le silence peut être vraiment terrible car synonyme de l’absence. Cette note semble te remuer particulièrement. Ce poème vient du plus profond de toi.

    >Christineeeeeeee :
    Of course, Christine 🙂 Bien vu !
    http://www.dailymotion.com/relevance/search/the+sound+of+silence/video/xmdsz_simon-garfunkel-the-sound-of-silenc_music

    Tempête en légère reddition. Ma station météo… c’est ma fenêtre 😉

    >Pierre :
    D’accord, Pierre le Gentil 😉

    >Alix :
    Une nouvelle fois, fluidité de tes mots et cette évocation du silence. C’est beau ! Bravo !

    >Monique :
    Tu as raison Monique, beaucoup de douleur dans les mots déposés mais aussi des approches sensibles et variées. Un titre de note qui inspire et toi aussi d’ailleurs avec ces beaux haïkus.
    J’aime également le paragraphe que tu consacres au gris. De qui est cet extrait sur les couleurs ? Bonne nuit et merci.

    >Corinne :
    Très chouette, Corinne. Des vers cours, simples, purs qui vibrent à l’image de cette épure. J’aime. Bises.

    >Anne :
    Epure, c’est vrai, je n’ai pas pu aller plus loin que ça mais je suis sûre qu’on peut faire encore mieux avec d’autres paysages. Je suis contente que ça te plaise et que ça te provoque ces sensations de flottement. Merci de ta visite.

    >Sabine :
    Que ton poème est doux et tendre, Sabine. Bien au chaud dans la chambre dans la brume des rêves. Merci beaucoup.

    >Angèle :
    BonsoirAngèle, contente de te revoir par là,-)
    Formidable écrit que tu as déposé là ! Ce silence est vraiment vivant ! Il faut l’apprivoiser pour savoir l’aimer. Merci beaucoup. Bises chaleureuses à tout le monde vers le petit village de Canari 😉

    >Noisette :
    Toi ici à cette heure de la nuit 😉 Tu es une noctambule comme moi 😉 Juste un petit souffle de vent vers ton chez toi, le gros grain est passé. J’ai résisté bravement;-) Je t’embrasse.

    J’ai dit que j’allais faire vite mais je n’y arrive pas 😉

  77. exit

    à l’ombre comme au soleil

    sur la noirceur des algues
    la marche en fil indienne

    la terre noircie d’orage

    marche jusqu’à se perdre
    stridence de sel et de charbon

    sur la presqu’île ultime
    recherche dans le vide

    les repères s’évanouissent

    tu suis à la longue vue
    les quêtes mystérieuses

    processions dans l’espace

    peinture d’obscurité
    dessein de pirouettes

    dans l’objectif des acrobates

    sous ton regard extrême
    l’exode va son chemin

    fin tu rembobines le film

    andrée wizem

  78. Je suis éblouie par tous ces splendides écrits laissés sur cette page, que j’ai lue hier en fin de soirée….TOUT EST TELLEMENT BEAU!

    merci à chacun!

  79. Il est unitile de vivre sans rever , la vie ressemble à une étoile et le reve à la lumière de l’étoile, c ‘est ainsi que l ‘espoir demeure infini et la vie de l ‘étoile aussi…

  80. Je revenais de ces paysages éphémères
    Ou la houle d’épis taquinait l’air
    Pour le rendre gai, enivrant encore plus la chimère
    Narguant les hommes de pailles et de leur misère

    L’azur chatouillait les bouts de nus en sommeil
    Qui en se reveillant se faurfilaient entre les rais du soleil
    Non loin, de temps à autre un géant bleu baille
    Et bave sur des reves de pierres qu’il taille

    Sur l’un d’ eux , une fée aux yeux du ciel
    Venait comme la lune , attendre les étoiles
    Et pour etre témoin de l’instant
    Et avant de partir , sans conditions
    Lui promettait son retour prochain tel un amant

    La femme aux boucles d’or ne disait mot
    Au vent qui rapportait la nouvelle à sa peau
    Sans dooute qu’il était encore tot
    Por aller le rejoindre dans les eaux

    Vint la nuit lui sourire avec quelques pénombres
    Chassant autour d’elle le spleen et la lumière sombre
    Ainsi n’est-elle plus seule au royaumme des ombres

  81. « Faire Silence »

    « Tu accorderas du temps au silence
    Tu ne te laisseras pas envahir par le bruit
    Assourdissant de ton âme en souffrance
    Tu poseras les armes de ta lutte intérieure
    Pour trouver en toi, par toi, avec toi
    La paix si nécessaire à ton coeur »

    Catherine Bensaid – la musique des anges

  82. >le sid:
    Petit retour en arrière pour toi;-) Très gentil de faire allusion à ce si grand artiste. Ton haïku ets très ori-gi-nal ! Bonne nuit et merci.

  83. :] Monique :
    Tous de poèmes est très bien, mais cet est ma favorite !!! Il remplit mon esprit avec des rêves de la mer, votre travail est incroyable :]

  84. Tous les poèmes sont très bons, mais cet est mon favorit !!! Il remplit mon ésprit avec des rêves de la mer, votre travail est incroyable

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