Lecture du Haïku Calligramme: du centre vers le fond, cercle
Loin de tout
suspendues dans la brume
entre mer et ciel
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: du centre vers le fond, cercle
Loin de tout
suspendues dans la brume
entre mer et ciel
quatre traits horizontaux
quatre traits verticaux
rien
tout
Comme cette note est belle… elle est la bienvenue pour moi…
—
« La mémoire du silence
nous rend aux temps immémoriaux
aux grandes solitudes de l’enfance »
Gaston Bachelard
—
Le grand silence
Entre le noir et le blanc
Rêve d’enfance
Belle nuit… doux rêves… belle vie… chuuuuuuuuuut
___
Silhouettes, allumettes,
Reflets, épis
Fétus de vie
___
Je plonge la main dans un gros sac en toile, rangé depuis longtemps au fond d’un placard de ma chambre, j’en retire : cette photo, le bouquin tout corné de Vercors – le Silence de la mer – , un DVD – le Sacrifice – de Tarkovski, la BD de Comès « Silence », la photo de Taisen Deshimaru, un shakuhachi (flûte japonaise en bambou), un coquillage, un CD, celui d’Anner Blysma dans les suites pour violoncelle seul de JSB, un 45 tours vinyl « le Plat pays » du grand Jacques, un paquet de tabac à rouler, une écharpeunbonnetetdesbottes, un verre de vin chaud à la cannelle, du vent, du sable, des nuages, un autre livre tout corné de Maxence Van Der Meersch – la Maison dans la dune -, un autre vinyl « Ballade en novembre » de ma soeur Anne, une autre photo, celle du jardin de Ryôanji, encore un bouquin, décidement… c’est Le Grand Meaulnes ! Je le croyais perdu et ne le pensais pas dans ce sac, un cerf volant, un pot de terre, vernissé, avec un bambou, aïe !!! des hameçons, je me suis piqué, maudit sac !!!
J’aime ton texte Max… car ton sac aurait pu être le mien… c’est beau
http://www.bruxellesbd.be/imagesdiverses/silence.jpg
Notes et portées
Le rythme de la musique
Croches et soupirs
Je te souhaite une excellente année, ainsi qu’à tous tes lecteurs et talentueux poêtes. Je t’embrasse.
sur cette partition
de simplicité sophistiquée,
belle du jeu des blancs et noirs,
quatre petites notes
en accord.
Amis nous sommes fugaces
et essentiels
Lui « Et pourtant je te l’ai dit »….
Elle « Non..tu me l’as peut être dit mais je n’ai rien reçu…rien entendu »…
Lui « Mais pourquoi faut il parler pour se faire entendre…tu sais bien que je t’aime.. »
Elle » Oui…non…je ne peux pas le deviner…et puis j’aime bien quand tu le dis.. »
Lui » Tu as peut être raison…on a peut être tort que penser que les silences parlent …moi je pensais que lorsque on aimait quelqu’un très fort …il devait le savoir..le ressentir.. »
Elle » Oui…mais ce n’est pas suffisant…on a besoin d’être rassuré..la parole c’est comme une présence… C’est un peu comme si tu m’embrassais sans effleurer mes lèvres…ou ma joue..sourire.. »
Lui » Effleurer tes lèvres même lorsque l’on est loin de l’autre…comment faire ? sourire.. »
Elle » Tu m’as très bien compris..sourire… »
Loin de tout…suspendu dans la brume…entre terre et ciel….Nos rêves et nos silences…
« Loin de tout
suspendues dans la brume
entre mer et ciel »
————— : il reste
tes silences :
est-ce assez pour t’avoir donné
est-ce assez pour t’avoir pris
– ne rien craindre
et te pleurer
d’amour vrai –
silence
Magnifique, PierreB;
et pour poursuivre car c’est tellement joli…
Mon amour
Ton silence
Je l’aime
Dans ta présence
Toute de chair si tendre
Mais avec la distance
Le silence se ressent
Parfois
Comme une absence
Un détachement
Et pire encore
Un abandon, un rejet
Un moins que rien
Pour l’autre
Alors les ressentir
Tes notes de silence
A distance
Me parfume de toi
Chaque jour
D’essentiels
En silence j’arpente mon imaginaire à travers tes mots ou dans la brume de mes songes s’éveille l’envie de me plonger dans tes proses en ronde de tes calligramme s …
Bises Ossiane
Dans la vapeur du temps
Quatre formes en humanité
Se papotent en silences
Et les gouttes d’eau s’apaisent
Le silence est si beau
Que dire sans le briser?
Un doigt sur les lèvres
Je passe rien qu’un clin d’oeil.
Et les silences pluriels?
Dans la partition
Des lignes horizontales?
Respirations profondes
Où la musique encore
Se prolonge.
Arpenteurs du ciel
quatre notes égales
pêcheurs de perles
Le papillon de nuit meurt près de la bougie ;
La bougie, elle, meurt au coeur du vent.
Lueur verte,
Lueur de brume et de froidure,
Tu ne te laisses point enterrer par la nuit,
Par la pluie,
je te dédie mon chant.
Faire de soi-même un phare ;
Suivre de soi-même le chemin.
___
S’aiment-elles ces ombres-là ?
Dos à dos,
Face à face,
Il fait si froid…
___
au creux de nulle part,
au centre de tout,
noyés dans la beauté,
quatre comploteurs
Voilà à n’ en pas douter une photo écho à celle du pêcheur …
Sobriété et graphisme épuré en font toute le densité et je crois même y voir le passage discret de Giacometti et de Spilliaert, comme un dialogue secret entre les 2 artistes …
Je ne peux pas vous en parler .je suis un mur.
Non de ces murs que l’on érige pour se retrouver ; partager ; recevoir.
Je suis un mur de silence. ..après une douce violence…sur l’innocence…
Derrière ce mur ; on se fait violence ; on se fait des violences…pour se punir
Le mur de la honte…mais on ne peux le détruire à coups de massue.
Je ne peux pas me taire non plus.
alors je déposes mes mots…en silence…à votre conscience toujours les mêmes. Non pour déposer à vos pieds ce fardeau .Non pour vous émouvoir. Non pour recevoir votre compassion. Simplement pour tenter de fissurer ce mur.
Et enfin accepter le monde …m’accepter…m’oublier…
– T’es sûr que c’est un arrêt de bus ?
– Ben c’est ce que m’a dit le type qu’on a rencontré, il y a deux heures…
– Non, parce que ça m’a l’air un peu désert comme coin. Y a même pas un panneau.
– Toi, t’es jamais content de toutes façons…
___
Coup de baguette magique
Du circonflexe à l’aigu
Coup de soleil
« Patch of blue »
Thank you !
_
Clin d’oeil à Ossiane.
___
Quatre ombres
Aux berges d’un fleuve
Sur le fil de la glace
Entre sable et sables mouvants
Au bord de la neige
Toute l’ humanité
Pour une petite éternité
Depuis » La nuit des temps…. »
des ombres comme un mirage
dans le ciel opaque sans nuage
la mer qui doucement se retire,
quelques mots, quelques rires,
dans le silence qui s’étire,
loin du temps fou et ses délires
le bout du monde si loin …si près…
chut,
écouter ce silence….
le silence repose, le silence fait peur, le silence en dit parfois plus long que les mots, le silence nous emportent dans son tourbillon, et alors le rêve prends plaçe….
>>>>>>>> Je voulais vous signaler que Maria-D vient d’ouvrir son blog. Ce serait sympa d’aller lui faire une petite visite. Voici son lien : http://memoiredusilenceblogspotcom.blogspot.com/
>Max :
Une superbe épure en ce qui concerne ton permier poème.
Quant à ta besace, elle est remplie de trésors à l’image de ce silence mais aussi de toi. Ton texte pourrait aller dans la galerie des portraits si tu le souhaitais. Merci pour tes belles évocations.
>Bourrache :
Rien que des signes verticaux empreints de fragilité ou des symboles de l’écriture et puis ce dos à dos et ce face à face. Il est sûr qu’on peut percevoir beaucoup de choses émouvantes dans ces quatre ombres-là. Merci pour la beauté de tes poèmes. Clin bleu vers toi 😉
>Annie-Claude :
Merci pour tes bons vœux et pour ce retour en musique avec ton bel haïku. Bises vers ton Pacifique.
>brigetoun :
La musique toujours qui nous poursuit depuis la harpe celtique et le chant de baleines…
Voilà encore un premier poème qui dit tout sur l’éphémérité et le besoin des autres. Quant à ton deuxième, c’est vrai qu’ils étaient noyés et au centre de nulle part. Merci pour la justesse de ta belle poésie. Bises ensolleillées.
>pierre b :
C’est bien que ce genre de texte soit écrit pas un homme 😉 Homme sensible qui n’a peur de dire les sentiments et d’aborder ce sujet. Masculin/féminin… ton évocation est sensible et attendrissante quelque part 😉 Bravo pour la façon dont tu la raccroches à la photo ! Bises sans brume.
>aspe :
Beau poème d’amour émouvant sur la difficulté à communiquer et ces silences que l’on peut interpréter de mille façons. Merci pour ton écriture sensible. Bises.
>Annick :
Tu as bien senti tous les subtilités de ces silences, Annick ! J’aime beaucoup tes poèmes plein de tendresse et de sérénité. Je t’embrasse.
>Bruno :
Plonge, Bruno, plonge sans réserve dans la mer, le ciel, le silence et la brume pour mieux te retrouver 😉 Bises chaleureuses vers Bruxelles.
>Pierre :
Superbes poèmes ! Très épurés, bien sentis, imagés ! Bravo !
>MioModus :
Superbe aussi et toujours ta faculté à t’extraire en originalité hors de la photo vers d’autres chemins. C’est beau ce phare ! Merci, bises du lundi.
>Kaïkan :
Hello Kaïkan, bonne année ! Oeil vif! Effectivement, c’est un écho à l’autre pêcheur mais à l’envers… beaucoup de blanc et peu de noir 😉 Tu me gâtes avec ces références à de si grands artistes. Bises.
>Marc :
Je me doutais que cette note t’inspirerait 😉 Les murs de la palissade puis les murs du silence si lourds à supporter parfois… et ces ombres qui laisse entrevoir une éclaircie au bout de monde. Tes évocations sont pleines de sensibilité et de sensations intérieures. Merci à toi, je t’embrasse.
>Bonbonze :
Oui Bonbonze, très très désert ;-)) Sur cette plage, personne… sauf le gris, la brume, l’eau, le silence, ces quatre personnes et moi. Etrange impression d’être dans un autre ailleurs. Merci pour ton bon humour du lundi, la bise sans panneau 😉
>MTO :
Magnifique poème qui nous emmène loin de la mer sur un fil de glace ! Belle image pour évoquer cette humanité en devenir. Merci pour ta sensibilité poétique. Tu ne perds pas la main 😉 Bises vers ta bretagne.
Hééé hooo….
Point d’écho…
Amis,
Où êtes vous ?
Pourtant
Mon zoom vous a accrochés
Amis,
Où êtes vous ?
Pourtant
Mon cœur vous était attaché
Me laisserez vous
Là, si loin
Ici, si près
Pourtant, un Ami
Ne peut avoir peur
De la brume qui me ronge
Amis !!!
Où partez vous ?
Hééé hooo…
Point d’écho…
Silence …
Amis,
Je vous aime
C’est vrai
Qu’il est beau
Ce silence…
« Que sont mes amis devenus
que j’avais de si près tenus
et tant aimés?
Ils ont été trop clairsemés
je crois le vent les a ôtés
l’amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
et il ventait devant ma porte
les emporta… » Rutebeuf(1230 1285)
SILHOUETTES
Silhouettes esquissées,
Le Noir, le Blanc
Et l’horizon :
L’instant arrêté…
Silhouettes dessinées
Calme après la tempête,
Plénitude et sérénité,
Vue dégagée…
Silhouettes isolées
Rêveurs d’évasion
Au-delà de l’horizon
Chuuuutttt…. Ecoutons !
Ecoutons le silence
Résumons la situation :
C’est l’aube d’un matin calme :
La Grande Vague
S’est évanouie au large,
La Palissade a disparu,
Plus de poisson
A l’horizon,
Pas même une Algue,
Ni l’ombre d’un Galet !
Peut être quelques pêcheurs
Ou promeneurs ?
Ma vue s’embrume,
Le flou, le vague,
Tout se fond
Et se confond
Comme dans du coton…
J’ai oublié mes lorgnons !
Wait for me !
J’en serai écorchée
Je le paierai de ma chair
Peut être de mon âme aussi
Qu’importe…
J’en crève…
De cet immobilisme…
Alors…
J’exploserai toutes les barrières…
Au risque de déranger mister Silence
C’est parti !
J’accours
Je vole
Je plonge
J’arrive !!!
Wait for me !
Please…
plonger dans le silence
comme dans un bain de jouvence
derouler le fil de son existence.
retrouver ses souvenirs d’enfance.
chercher les filles du silence , perdu dans les confluences
de notre passé, dans les remous du temps
y repêcher ses espérances…les remonter à la surface du présent…
les faire frétiller sur les vagues des jours…désirs argentés…aux reflets de lumière…
et déguster l’avenir avec les papilles des heures…
Nigra :
« Va doucemennnt…
C’est tout bonnnn…. »
Reste encore une p’tite place pour toi,
On t’attend !
Christineeeeeeeeeeee
Pour des Silences, l’espace est réussi.
Une épure. Grand champ. Grand angle.
Ossiane, tu n’as jamais autant ouvert le ciel et la mer et fait plus dépouillé.
Très Eisenstein. Quelle mise et grave mise en scène!
Pour quatre personnages en quête d’auteur, au bord de l’infini.
Bonjour à tous
__
Dans l’immense beauté
Les couleurs s’effacent.
Le silence emplit l’espace.
Juste un regard,
Des yeux en extase,
Le corps quitte ses repères,
Il fond dans la pureté,
Il n’y a plus de mots
L’âme est sous le charme.
Quatre silhouettes
Errent sur la toile,
Se perdent à l’horizon.
L’esprit vagabonde,
S’émeut, frissonne
Dans la douce mélancolie.
La ligne d’horizon
Contient tout l’Océan,
Et l’ombre sur le sable
Comme un trait au fusain
Creuse notre écart
Pour atteindre l’au-delà.
Notre coeur s’évade,
Porté par le silence
Dans cet espace vertigineux
Où l’humain n’a plus pied.
__
« Apprends le silence et tu apprendras à entendre » Frank Patrick Herbert
___
Je suis :
Bateau à la dérive.
Vous êtes :
Beaux dans vos maux.
A moi :
Les larmes.
A vous :
Les rames, les armes.
I’m waiting for you…
___
d’un poème ancien :
« Dans la mythologie grecque, le Pré de l’Asphodèle (ou Plaine des Asphodèles) est un lieu des Enfers. C’est l’endroit où séjournent la plupart des fantômes des morts, qui y mènent une existence insubstancielle et sans objet. »(Wikipedia)
Le pré des asphodèles
Un jour peut-être
Nous rencontrerons nous
Au pré des asphodèles
Sans pourtant nous connaître
Ames errantes hors de tout
Mais à l’amour restées fidèles
Au royaume d’Hadès
Dans une plaine de fleurs d’anges
Ombres qui vont sans vie
Le temps nouant les sandales d’Hermès
Nos heures ont fui vers ce pays étrange
Où notre sang n’est plus que poésie
Nous aurions pu nous rencontrer
Fait l’un pour l’autre on s’est perdu
Courant après de trompeuses chimères
Et parcourant maintes contrées
Cherchant dans une quête éperdue
Un cœur qui nous apporte la lumière
Amants du pré des asphodèles
Fantômes du passé sans espérance
Brumes de souvenirs anciens
Seuls nos mots chantent et nous rappellent
Le poème qui nous unit après l’absence
Sur les rives du Styx où tout s’en vient
*****
c’était hier, il y un ans , une éternité
…tu étais dans une verte jeunesse…tu portais une robe jaune au reflet mordorée. ta peau rougissait sous l’action de mon regard…j’ai hoté tes vetements à la manière de l’automne…feuille à feuille .. je t’ai déshabillée… jusqu’a te mettre à nue offerte à mes mains malhabile.
nous nous sommes glissés sous les draps …j’ai carressé ta peau du bout des doigts.
j’ai posé mes lèvres sur ton corps de soie; la lueur de la bougie plongeait la pièce dans une douce lumière. ton corps dansait sous la flamme du desir .nous melions
délicatement nos chairs. nos corps ardent brulaient sous le tison du plaisir.
de baisers en carresses, de caresse en baisers , léger comme la fumée nous montions enlacés …attiré vers le ciel
aujourd’hui encore, en silence , mes chairs s’en souviennent.
___
Hé … ho … là … un écho …
Positif, siouplaît !
On va finir par sombrer …
Là …
Siouplaît !
___
Nos âmes sans impatience
Se rencontreront peut-être
Dans le pré des asphodèles
Oubliant leurs amours traitres
Et leurs folles espérances
Offrant leur silence
Et leur amour éternel.
Et nous ferons de cet endroit un enfer douillet pour une existence substancielle et inventive.
silences cadavériques
silences soupirs
silences d’essieux
silences criards
silences des yeux
silences des larmes
silences des sirènes
silences exquis
Bourrache,
Sombrer dans l’émerveillement et la beauté dans une sorte de mélancolie, en silence, tout en douceur n’est-ce pas merveilleux ?
___
Ben, les échos, c’est mal barre…
C’est ki ki écrit le faire-part funèbre ???
Nos obsèques auront-elles lieu … dans l’intimité ???
_
Allo …
___
http://www.dailymotion.com/video/xkimd_une-minute-de-silence_music
___
Monique :
_
Le regret de la terre.
Un jour, quand nous dirons: » C’était le temps du soleil,
Vous souvenez-vous, il éclairait la moindre ramille,
Et aussi bien la femme âgée que la jeune fille étonnée,
Il savait donner leur couleur aux objets dès qu’il se posait,
Il suivait le cheval coureur et s’arrêtait avec lui,
C’était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre,
Où cela faisait du bruit de faire tomber quelque chose,
Nous regardions alentour avec nos yeux connaisseurs,
Nos oreilles comprenaient toutes les nuances de l’air
Et lorsque le pas de l’ami s’avançait nous le savions,
Nous ramassions aussi bien une fleur qu’un caillou poli,
Le temps où nous ne pouvions pas attraper la fumée,
Ah! C’est tout ce que nos mains sauraient saisir maintenant. »
Jules Supervielle.
_
J’ai p’têt envie d’un peu de bruit, aujourd’hui…
___
Je suis dans le silence
Et je vous entends fort
Votre baiser si doux
Me tapote la joue
Et les chairs elles se vibrent
Si fort de vie dedans
Que mon silence me vit
Il me silence la vie
De son beau tout vivant
–
En la nada
en pos de nada…
Sur un pétale léger
Ondule le temps présent
Il pleut au-delà de la mer
Une lumière solitaire
Ouvrant sur l’horizon
Une brèche d’écume
Entre deux
Une ligne discontinue
Libre de sons
L’imitation du vent
Même les astres
Défaillent
Sur le battement
De brume
Qui alterne le mystère
Invraisemblable
Du souffle de la nuit
L’étonnement de l’instant
Vuelven aquellas noches
–
Bonne soirée à tous (Pensées vers toi Ossiane..silencieuses mais douces:)
Pour lutter contre le temps maussade j’ ai tout laissé même les choses serieuses pour aller visiter le Passage de Amis de L’ Oeil Ouvert .Là rien de bien sérieux a faire
il ne me reste que la tounée des grands Ducs ceux ou celles qui ont le spleen m’ accompagnent ? Les Annikc ,les Bourrache ,les Monique ,lesMarc et les autres je décréte un vent de tempete comme il est sur la côte et bien iodés cela est bon pour tous.De plus c’ est gratuit ,les choses gratuites ils y en a si peu qu’ il nous faut en profiter un M A X .En sommes je vous annonce une bonne nouvelle.Bon je vois vus prenez le temps de la reliexionJe vous emb rasse tous et a demain .Noisette.
PS: un comble j’ ai oublieOssiane ?Une bise pour elle .
Il faut donc cette poignée de silences
ces quelques grains d’émois
pour sentir
sur sa peau d’océan courir les lagunes
de miel
et baigner dans ces frissons étranges de solitude.
Là-bas, ici, entre nous,
dans l’intervalle infini des mots qui se perdent
au fracas des marées
il y a ce goût d’apaisement qui fait l’ivresse
douce
il y a ces points suspendus à l’envol d’un nuage
et Toi
Miraculeux
Toi
par qui je sais
tout cet émerveillement d’absence.
Bonne soirée à tous ; Ossiane, quelle beauté, merci ! 🙂
toi !
Ton silence,
est,
une abscence.
Colère…écho du silence
Qu’on étouffe
Brice Hortefeux qui parle d’éloignement des sans papiers
Alors que nous savons pertinemment de quelle manière ils sont
boutés hors de nos frontières hexagonales
Echo de la colère froide d’un écrivain-poète rencontré il y a peu et qui m’expliquait de quelle manière la police investissait, les soirées organisées par les maires, pour récupérer sans sommation ceux qui ne justifiaient pas de papiers en règle !( les intellectuels invités à ces manifestations de « parrainage » , étaient prêts à cacher les enfants si le danger se faisait trop pressant !!) Mais où va t-on ??
Amusant comme ce et ces silence engendrent la parole écrite 😉
Curieux comme la note de la galerie est vide, la photo ne vous inspire pas?
>Sabine :
Chuuut ! j’écoute ton beau silence et pars en évasion. Merci pour ta belle approche.
>Nigra :
Quelle énergie et élan de vie tu déploies dans tes deux poèmes ! C’est bien cette idée d’écho qui ne répond pas. Envie de briser le silence et de partir ailleurs. Explosion. Merci pour ta belle écriture vivante et l’originalité de tes approches percutantes. Bises.
>Feu roméo :
Bonne idée d’évoquer les amis au travers de ces quatre silhouettes. Beau poème que je découvre ! Merci roméo, je t’embrasse.
>Christineeeeeee :
Hé oui Christine, tu as raison, il faut savoir écouter le silence car le vrai silence n’existe pas parait-il. Belle évocation du noir et du blanc, de l’horizontalité, de la fixité et d’une certaine sérénité dans tes deux poèmes. Tu as gagné, j’ai les jambes dans le coton maintenant 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.
>marc :
Superbe premier poème en escalier 😉 Souvenance, remembrance, espérances, vacances, une grande douceur se dégage de tes mots. Elle se poursuit dans cette sensuelle évocation de l’amour passé. Comme ces silences te vont bien 😉 Minute de silence émouvante également ; ça sert à ça aussi le silence, à honorer les absents. Merci la diversité de tes angles de vue. Bises du soir.
>Pierre :
Oui Pierre, j’aime aussi ce dépouillement photographique qui me fait penser à un dessin. Eisenstein ?…. A quel film penses–tu 😉 Il faut dire que le temps maussade et gris m’a facilité la tâche, comme quoi on peut produire des images qui parlent autrement quand il ne fait pas beau 😉 J’aime ton bord de l’infini. Merci, je t’embrasse.
>Monique :
Bonsoir, grande beauté de ton texte, Monique. Tu t’es bien fondue dans le décor de brume. Ton écriture/esquisse est fluide et douce ; on n’a plus peur du tout de ce silence. La citation que tu as choisie parle d’elle-même. Merci beaucoup, bises vers toi.
>Bourrache :
Je te sens émue dans ton poème, Bourrache. Tu as sans doute envie de soleil 😉 Le beau poème de Supervielle est à l’image de tes pensées 😉 Bises chaleureuses.
>amichel :
Bien que tu évoques le royaume des morts, ton poème est étrangement serein et doux. Fantômes, ombres fidèles à l’amour passé qui errent sans fin, voilà une superbe évocation du silence et tout en vers ! Je souligne ton talent pour ce genre d’exercice car tes strophes ne sont jamais lourdes et corsetées. Merci pour le souffle de tes mots, je t’embrasse, grand poète de l’après-midi 😉
>Salade :
Bonjour salade, voilà une déclinaison judicieuse d’un bon nombre de silences. Tu pars de la mort pour arriver jusqu’à la vie. C’est bien senti, merci !
>Annick :
Ton ressort de vie m’étonne souvent, Annick. Tu parviens souvent à tirer le positif du négatif, c’est une grande force que tu as. Chapeau bas vers toi !
>Alix :
Coucou Alix, c’est le genre de photo sur lequel ton style de poésie excelle. Comme ton poème est beau, léger, esquissé comme ce paysage dépouillé. Bravo à toi. Pensées douces vers ton toit aussi 😉
Je comprends ta colère. Je suis entièrement d’accord avec toi. Où va-t-on ? Je suis très indignée aussi par ce qui se passe en ce moment et ce n’est pas fini…
>Noisette :
Contente que tu aies fait la visite 😉 J’espère qu’elle t’a plu.
Bonne nouvelle ??? Tu as beaucoup de pouvoir Noisette pour invoquer cette tempête qui ne va sans doute pas m’épargner 😉 Restons aux abris demain car ça souffle fort à l’ouest 😉 Bises vers toi et bonne soirée.
>johal :
Même chose que pour Alix, Johal. Je trouve que ton style d’écriture se prête bien à ce genre de photo. Je ne sais pas si vous êtes amies mais vous avez un peu la même façon légère et abstraite d’appréhender un paysage. Ton poème est splendide tout simplement. Un grand merci à toi et à ta plume sensible. Bises pacifiques pour le moment 😉
>Fauki :
Silence, absence, ces deux mots sont souvent inséparables. Merci pour ton poème épuré et vrai. Bises du soir.
SILENCE
Silence
Quelques citations glanées ici ou là :
« La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence. »
Miles Davis
« Il y a des silences Gros de silence. Ils s’écoutent »
Eugène Guillevic
Alors, êtes vous prêts ? Ecoutez jusqu’au bout et mettez le son à fond !
http://fr.youtube.com/watch?v=hUJagb7hL0E&feature=related
Pour le coup, j’ai été scotchée !
BISES, Ossiane, tu m’as découverte de tant,
tu sais , je n ai aucun mérite, je suis juste ainsi faite,
et c’est si vrai que je me clame en moi souvent, mais comment tu fais annick, tu es dans le archi dur cete fois, et tu peux sourire encore, et oui, j ai cette chance d être ainsi faite, j ai vraiment traversé de l invivable à plusieurs degrés,
et je pense très sincèrement que je dois cet état aux Vosges où j ai connu des personnes très simples et très généreuses et très contentes de leurs sorts de se vivre en vivre vivant…
pour le couloir, c’est vrai que c’est palpitant, un couloir de personnes aux coeurs de respire, et j y glisserai les palpitations de mon coeur mais me faut un peu de temps…quand c’est foooooooort.
J ai lu et apprécié de tant, les premières traces laissées sur le parvis dui temps qui passe dans la couloir de la vie…
OUI Alix, c’est monstrueux de france!
bises iodées Noisette! j aime la mer et ses embruns, cheveux au vent et le visage râpé par les turbulences…mmmhhhh..j adooore!
mirage, miroir, misére
rage, un soir, sincére
dans ce gris je me terre
Génial, Christineeeeeeeeeeeeeeee,
Et si le monde
Se décidait à faire silence
A faire l amour
Que l’amour
En silence
Le monde serait bel
Si bel d’amour en silence
en silence,
tu ma pris par la main,
un beau soir d’été,
en silence,
assis sur le sable fin,
nous avons comtempleaient ensemble les étoiles,
en silence,
nous avons échangeaient notre tout premier baiser,
avec juste pour temoin, la mer,
en silence,
je me suis offerte à toi,
pour la toute premiere fois,
en silence,
nous avons rassembleaient nos affaires,
échangeaient un dernier regard,
en silence,
je me suis levée,
je suis partie,
en silence,
tu ma regardé partir,
sans même réflechir,
en silence,
a nouveau, tu ma pris par la main,
et nous ne nous sommes plus jamais quittaient….
en silence, entre ciel et mer, suspendue dans la brume, un petit ange, avec un arc et des fléches, nous surveillent,
en silence, il décoche sa fléche,
en silence il fait entrer l’amour dans nos coeur…. CUPIDON…..
Bonsoir
Juste un bonjour en passant sur cette belle note.
Gros défaut me concernant : je m’éparpille car je suis curieuse… Du coup peu de temps pour vous lire ou écrire !!!!! Toujours se recentrer : Une bataille permanente !!!
Merci aux passagers …Merci à toi Ossiane
Bises à tous
durant tout ce temps, une éternité me semble t’il, en silence souvent j’ai pensé à toi.
toi, mon premier amour, alexandre.
aujourd’hui, malgré des années de silence , nous nous sommes retrouveaient, depuis plus un seul silence, à nouveau nous partageons pleins d’instant. instant de ta vie, de ma vie…. heureux ou malheureux…..
« Me gustas cuando callas porque estás como ausente,
y me oyes desde lejos, y mi voz no te toca.
Parece que los ojos se te hubieran volado
y parece que un beso te cerrara la boca.
Como todas las cosas están llenas de mi alma
emerges de las cosas, llena del alma mía.
Mariposa de sueño, te pareces a mi alma,
y te pareces a la palabra melancolía.
Me gustas cuando callas y estás como distante.
Y estás como quejándote, mariposa en arrullo.
Y me oyes desde lejos, y mi voz no te alcanza:
déjame que me calle con el silencio tuyo.
Déjame que te hable también con tu silencio
claro como una lámpara, simple como un anillo.
Eres como la noche, callada y constelada.
Tu silencio es de estrella, tan lejano y sencillo.
Me gustas cuando callas porque estás como ausente.
Distante y dolorosa como si hubieras muerto.
Una palabra entonces, una sonrisa bastan.
Y estoy alegre, alegre de que no sea cierto. »
Pablo Neruda
http://fr.youtube.com/watch?v=SbprhjCt0aQ
« J’aime tant ton silence, car tu es comme absente,
Et tu m’entends de loin, sans que ma voix t’atteigne.
C’est comme si tes yeux avaient ouvert leurs ailes
Comme si un baiser venait fermer ta bouche.
Comme tout ce qui existe est empli de mon âme.
Tu émerges de tout, emplie de l’âme mienne.
Papillon de mes songes, tu ressembles à mon âme
Tout comme tu ressembles au mot mélancolie.
Laisse moi te parler, aussi, dans ton silence,
Clair comme une lampe, simple comme un anneau.
Tu es comme la nuit étoilée qui se tait.
Ton silence est d’étoile, si simple et si lointain.
J’aime tant ton silence, car tu sembles distante.
Et tu sembles te plaindre, papillon qu’on endort.
Et tu m’entends de loin sans que ma voix t’atteigne.
Permets-moi de me taire aussi, dans ton silence.
J’aime tant ton silence, car tu es comme absente.
Distante et douloureuse comme si tu étais morte.
Alors un mot suffit, il suffit d’un sourire.
Et me voilà joyeux, joyeux d’avoir rêvé. »
Traduction P. Pascal
—-
Grand merci Ossiane pour le message sur ton blog et ta visite matinale… belle nuit à toi
Je t’embrasse
Bonsoir à tous,
Sur le calligramme, harmonieusement placées, les lettres en mouvements se préparent au départ…..
__
Ligne d’horizon
Partir au lever du jour
Bien tenir la barre
__
Bonne nuit à tous et à toutes.
___
Moi, j’voulais juste un peu de bruit.
Pas trop de silences.
Des murmures…
A vous tous, merci.
___
>Christineeeee :
Miles Davis savait de quoi il parlait 😉 Merci à toi.
>Annick :
Bonne nuit Annick, merci pour tes explications. Cadeau de la vie à garder précieusement au fond de soi. Bises.
>Thierry :
Beaucoup de « r » Thierry, et le moral un peu en berne dans le gris que j’ai offert mais c’est bien écrit. Bien à toi.
>Sabine :
Bonsoir Sabine, c’est un véritable feu d’artifice sur l’amour, l’absence et les retrouvailles ! On dirait que toutes ces sensations viennent un peu de ton vécu. Merci pour tes poèmes sensibles. Bonne nuit.
>Nath :
Ce n’est pas forcément un défaut de s’éparpiller ; je le vois comme un signe de curiosité. Pas de bataille, nath sinon tu vas t’épuiser au combat. Laisse aller ton âme et ton corps selon leurs envies. Bises d’avant minuit 😉
>Maria :
Merci pour ce beau poème sur le silence, silence qui lie nos deux blogs étrangement aujourd’hui 😉 C’est un bon signe 😉 Normal que je signale ton existence après tout ce que tu as fait et écrit pour L’Oeil Ouvert depuis plus d’un an 😉 Belle aventure à toi !
>Monique :
Bien vu le haïku ! Je t’explique mieux… la brèche de la première photo d’Intervalles me permet de passer en transition vers la galerie au bout de laquelle il y a une ouverture lumineuse que j’empreunte pour me retrouver face à la mer avec ce rond de lettres en mouvement. Tiens bon la barre cette nuit 😉
>Bourrache :
Coucou bourrache, on chuchote c’est déjà ça, non 😉 Le silence pour mieux retrouver le cours de la vie ensuite 😉 Bonne nuit à toi avec tout plein de rêves tonitruants 😉 Bises percutantes.
Connais-tu ce film, surement oui… moi j’ai adoré…
http://fr.youtube.com/watch?v=L68Fuy3YV1o
Sur un fil de mer
Silhouettes de brume
Le temps suspendu
silence…
à l’occasion des mystères…
les horloges fiévreuses retournent l’air
……………………………………et l’espace
dans chaque pas solitaire
dans chaque vague
…………………………………..je me terre
l’heure est comme un rire
…………………………………..le rire est une enfance des paysages
Un
Deux
Plusieurs traits
A l’horizontal
De fin de vie
Mais bien avant
Quatre traits verticaux
Dressés vers la lumière
Pleine de vie
mes pleins souhaits de belle journée, pour chacun.
POUR LA FORCE DES « SILENCES » :
« Là où s’effacent les chemins, où s’achève le silence, j’invente …. l’esprit qui me conçoit, la main qui me dessine, l’œil qui me découvre. J’invente l’ami qui m’invente, mon semblable ; et la femme, mon contraire, tour que je couronne d’oriflammes, muraille que mon écume assaille, ville dévastée qui renaît lentement sous la domination des yeux.
Contre le silence et le vacarme, j’invente la Parole , liberté qui s’invente elle-même et m’invente, chaque jour ».
Octavio Paz
« ….Non, ce n’était pas moi qui comptais, ni le monde, mais seulement l’accord et le silence qui de lui à moi faisait naître l’amour… »
Camus- Noce (folio p.21 )
pure invention
on dit que le silence est d’or.
mais je ne suis pas un chercheur d’or.
le bruit de tes pas j’attend chaque soir
couché au creux du silence et du noir
le doux murmure de ta voix
résonne chaque seconde en moi.
toi que je porte aux nues
tu es trois mètre sous terre
tu ne reviendras jamais plus
perdu dans le silence de l’hiver.
et ma triste compagne l’ennui
m’ettreint de ses bras depuis.
j’attend vaillant la sentence
de ce crime atroce et odieux
qui t’a oté l’existence.
toi que j’ai tué par jalousie
dans un moment fou d’oubli
tu m’ignore auprès des dieux.
toi qui comblait tant ma vie
je t’ai jeter en pature au cieux .
Ho mon amour que ne donnerais je
pour effacer se monstrueux sacrilège
que donnerais je pour fendre ce silence
que j’ai construit avec mes cris
enfermer dans ma douce folie.
que donnerais-je ci ce n’est mon existence.
c’est magnifique, Marc,
et avant de braver la tempête, et en prime les gouttes d’eau, je te remercie pour ce beau texte,
et je le poursuis,
Ton existence
Mon Amour
Garde la fort
Tout contre toi
Reste vivant
De tant
Tu m’as fait
Si vivante
Ce présent d’Aujourd’hui
Et ne regrette rien
Et ne te détruis pas
Tu m’as rendue si vivante
Que c’est vivant
Que mon regard
Croise le tien
Tu es
Je suis
Et c’est bien l’essentiel
De notre amour vivant
Je t’aime vivant
Et le passé derrière
Ne mérite pas de se retourner
Mais de vivre
Ce présent
bon, certains trouveront cela, envolé, mais c’est si fooort, ton texte, Marc, que mes mots se sont accuru d’Être… bises de ce jour.
Les mots nous gâchent
Les mots nous fâchent
Ils nous entraînent
A nous mentir
Comme des chaînes
Comme si l’amour
Pouvait se dire
Trois fils d’Ariane
Suspendus en silence
Canevas du temps
tes yeux en silence
parle à mon coeur
et déclenchent en sourdine
l’afflut de mon sang.
tel un torrent de lave
brûlant il dévale jusqu’a mon coeur
créant des palpitations qui réssussite la vie
que le tombeau de la mélancolie
avait pétrifié au plus profond de mon corps.
je ne me souviens plus très bien des gestes que j’ai esquissés
mais je me rappelle que nous nous sommes comme deux amants
envelloppé dans le drap du silence
troué par le pepiement du rossignol.
jusqu’a l’aube ou je me suis levé comme premier matin du monde…
bourrache c’est le grand silence!
Surtout ne dérangez pas
Je vous en conjure
Le murmure de l’eau
Et le chant des sirènes
Et puis, par un triste jour,
J’ai vu tes lettres d’amour
Perdre un peu de leurs couleurs
Perdre toute leurs saveurs.
Tes mots rompaient leur musique
Pour devenir trop techniques
En batterie d’illusions
Cassant tous les violons.
Tes mots n’avaient plus de chair
Et devenaient dictionnaire
En détruisant l’émotion,
Prohibant la suggestion.
Tes mots n’avaient plus d’odeur,
Ils n’étaient plus champ de fleurs
Au pays de mes sourires.
Ils fleuraient les souvenirs.
Tes mots sont devenus fades,
Dispersés dans la salade
Composée avec les restes
D’un passé devenu zeste.
Tes mots sont devenus blancs
Et de plus en plus sanglants
posés sur les lignes noires
Qui encadraient notre histoire.
Tes mots ne caressaient plus
Les frissons de l’absolu
Et j’avais peur du silence
Où tu marquais ta distance.
Et j’avais froid du silence
Qui signait l’indifférence
Et j’ai haï le silence
Où j’ai compris ton absence.
Depuis, je retiens mes mots
Mots aux larmes de silence.
Il faut savoir
Ecouter le silence
au plus profond de soi
afin d’avoir
une petite chance
d’entendre cette voix
qui nous raconte
ce qu’on fait dans ce monde
et vers où on s’en va
Au plus profond de soi
ouateux, cotonneux, comateux
il n’est de vrai silence
qu’en ton absence
encore entends je mon coeur
mes tempes qui battent
à ta seule pensée
ce silence m’est odieux
il m’éloigne de toi
sans endiguer
les souvenirs
il n’abolit rien
il signifie tout
il est plein de toi
de ton odeur
ce silence m’est pénible
mais j’entends ta voix
je trouve ma voie
dans l’attente
incertaine
ce silence m’effraie
il ne comble rien
il me rompt de tout
comme un fou
Il a posé son chevalet
Au premier jour de la neuvaine
Dans ce hameau de Pont-Aven
Ou nos jeunesses cavalaient…
Entre sarcasmes et chapelets
Il faisait naître sur ses toiles
De drôles d’étés, de drôles d’étoiles,
Nous, on courait sur les galets…
Il avait des cheveux d’archange
Et ce regard vers l’intérieur,
Cette lumière supérieure
Qui vous pénètre et vous dérange
Sa gueule bouffée par ses yeux
Portait l’empreinte des embruns
Et son pinceau brûlait sa main
Et sa main barbouillait du feu…
C’était Jean des brumes,
Un marin de terre
Avec son costume
D’amertume et de mystère
C’était Jean des brumes,
Un géant botté
De plomb et de plumes
Je suis passé à côté…
Souvenir
Ils étaient deux
A chanter le silence !
Le son du silence,
Aux accents mélodieux
S’élève vers les cieux.
Instants de nostalgie,
Que je viens de retrouver ici
Comme par magie.
Mon cœur en frémis !
Pour vous aussi,
Avant d’aller au lit,
Voici
De quoi rêver
Et passer une bonne nuit
http://video.google.fr/videoplay?docid=-714608934195649628
Christineeee
Souvenir
Ils étaient deux
A chanter le silence !
Le son du silence,
Aux accents mélodieux
S’élève vers les cieux.
Instants de nostalgie,
Que je viens de retrouver ici
Comme par magie.
Mon cœur en frémis !
Pour vous aussi,
Avant d’aller au lit,
Voici
De quoi rêver
Et passer une bonne nuit
eeeeeeeeeeeeeeeee
http://video.google.fr/videoplay?docid=-714608934195649628
eeeeeeeeeeeeeeeee
> Ossiane, je pensais à Ivan le Terrible, cette marche dans la neige… les blancs et le ruban noir de la foule…
Bonne soirée, très ventée, trés exposée!
–
Le silence
N’a jamais peur
D’une porte fermée
Insensible
Sous le ciel bas
Il s’épanche
Des heures écoulées
La servitude qu’il provoque
Quand on vient le chercher
Au bord du monde
Cette feuille blanche
Qui s’épanche
Aujourd’hui je sais
Le vent
Parfois violent
Mais je ne dirais rien
Des arbres
Et des chants
Qu’ils respirent.
–
Belle soirée à tous 🙂
thierry et catherine
j’aime vos silences
pourtant
ils riment avec souffrance…
Pour Jeandler :
Bulletin météo
Région toulousaine !
3 noeuds de vent Sud – Sud-Est
(15 km/h de vent)
9,8°C
79 % d’humidité
1006 hPa
Tendance : à la pluie !
(J’ai ma station météo au-dessus du micro) !
Bonne soirée !
Bonsoir, beaucoup de douleurs parmi ces pages, le silence est davantage pour moi ce soir un apaisement, un grand calme intérieur que j’aimerai pouvoir vous transmettre.
Merci à Christineeeee pour Sound of silence, j’adore!!!!!!!
__
Loin de l’Océan
Brouillard en métamorphose
Illusion de mer.
Silhouettes figées
Dans le matin cotonneux
En ombre chinoise
Ici et là-bas
Complicité de silence
En ma joie sublime.
__
Le gris n’est pas synonyme de tristesse, bien au contraire dans le symbolisme orientale, il est considéré comme sacré, couleur argentée, la couleur de la fumée de l’encens.
« Pour les artistes, le blanc et le noir sont les plus forts moyens d’expression pour le clair-obscur. Le blanc et le noir, sont du point de vue de leurs effets, totalement opposés; entre ces deux extrêmes s’étend tout le domaine des tons gris et des tons colorés. Le gris du milieu est une couleur « silencieuse » par sa neutralité. Il ne reçoit de la vie que par la proximité des autres couleurs, qui lui donnent alors un caractère. Il peut servir de lien neutre entre de violentes oppositions de couleur. Avec chaque addition de noir ou de blanc, la couleur perd de son intensité. »
Bonne soirée à tous
Les mots
ne sont pas assez
grands
leurs souffles
s’arrêtent
à l’horizon.
Seul le silence
qui se pose
peut dire
la vibration
qui parcourt
l’infini
Quelle épure, tes lettres flotillent dans ma tête.
Un beau silence
Si bel dedans
Juste la tempête
Se fait entendre
Les mots sont loin
Place au silence
Si doux partage
En bel présent
dans le silence de la nuit,
a pas de velours,
je me faufile dans ta chambre,
en silence,
j’ecoute ta respiration,
les palpitations de ton coeur,
en silence,
je dépose sur tes joues un baiser, une caresse,
en silence,
je souhaite que tes nuits soit douces,
que tes rêves soit les plus beaux possible,
en silence,
aprés un dernier regard plein de tendresse,
je quitte ta chambre.
A mon petit lutin, quentin….
« On distingue le silence ancien à son usure douce, au froid des nuits de l’espace dont il garde toujours trace, au grain légèrement rauque de son murmure intérieur. On croit le saisir, il a disparu. Il revient quand on ne l’attend plus. Il est là. Le silence récent est parfois douceâtre, parfois acide, il est instable, changeant, nerveux, volatil. Il faut le saisir au vil. Il n’est pas discret. On pourrait le croire agressif. Souvent il meurt en pleine jeunesse.
[…]
Je vous regarde en silence et je pense à la douceur que nous partageons. Vraiment notre rencontre a eu lieu au jardin des silences, à l’ombre des larmes murmurantes. »
Pace è salute,
Anghjula
Michel Thion, Traité du silence, Voix d’encre, 2004.
Voile de marrée
Là-bas vers le silence
Les âmes en allées
—
Belle nuit à toi muse de ces lieux…
Bonsoir a toi Maria le vent perd de sa force et c’ est tant mieux. Aux amis qui ne dorme pas ex:Ossiane ,Annick et bien d’ autres .Amitiée et bonne nuit.Je vous embrasse.Noisette.
N’ oubliez pas d’ écrire demain je viendrais vous lire avec plaisir;
Me revoilà… journée très chargée… je ne me suis pas envolée… accalmie bienvenue… beaucoup de retard dans les commentaires, pardonnez-moi, je vais faire vite et chuchoté car il se fait tard…
Bravo à tous pour la grande richesse de vos écrits sur le silence !
>Maria :
Oui, je connais Maria. Merci pour le lien. J’aime beaucoup ton premier haïku. Bises blogueuses.
>aspe :
Belle évocation du temps et des heures qui s’égrennent. Merci aussi pour la force des mots de Paz.
>Annick :
Beau poème ! Justes remarques sur l’horizontalité et la verticalité. Bises de nuit.
>marc :
Tes beaux poèmex douloureux me touchent. Ton écriture est un cri. Merci à toi.
>Haddon :
Bonsoir Haddon, tu nous gâtes beaucoup avec tous ces poèmes 😉
Belle idée d’évoquer les mots qui fâchent pour parler du silence. Merci pour ton superbe poème bien senti. Le deuxième est comme une voix intime chaude et rassurante. Beaucoup de sensibilité dans tes approches. Enfin, bravo pour le troisième poème très isnpiré. Tu as vraiment une belle écriture Un grand merci pour tout !
>Claudie :
Epure graphique de ton haîku sur le fil de tes mots. Bien vu ! Bises.
>l’œil vagabond/antiblouz :
C’est un peu ça ce refuge dans la brume 😉 Merci pour ton poème à rêver.
>Catherine :
Ton poème est bouleversant avec ces mots sans saveur et couleurs et ce silence pesant. Ces mots qu’on retient et qui font mal. Merci beaucoup, je t’embrasse.
>Thierry :
Et oui, le silence peut être vraiment terrible car synonyme de l’absence. Cette note semble te remuer particulièrement. Ce poème vient du plus profond de toi.
>Christineeeeeeee :
Of course, Christine 🙂 Bien vu !
http://www.dailymotion.com/relevance/search/the+sound+of+silence/video/xmdsz_simon-garfunkel-the-sound-of-silenc_music
Tempête en légère reddition. Ma station météo… c’est ma fenêtre 😉
>Pierre :
D’accord, Pierre le Gentil 😉
>Alix :
Une nouvelle fois, fluidité de tes mots et cette évocation du silence. C’est beau ! Bravo !
>Monique :
Tu as raison Monique, beaucoup de douleur dans les mots déposés mais aussi des approches sensibles et variées. Un titre de note qui inspire et toi aussi d’ailleurs avec ces beaux haïkus.
J’aime également le paragraphe que tu consacres au gris. De qui est cet extrait sur les couleurs ? Bonne nuit et merci.
>Corinne :
Très chouette, Corinne. Des vers cours, simples, purs qui vibrent à l’image de cette épure. J’aime. Bises.
>Anne :
Epure, c’est vrai, je n’ai pas pu aller plus loin que ça mais je suis sûre qu’on peut faire encore mieux avec d’autres paysages. Je suis contente que ça te plaise et que ça te provoque ces sensations de flottement. Merci de ta visite.
>Sabine :
Que ton poème est doux et tendre, Sabine. Bien au chaud dans la chambre dans la brume des rêves. Merci beaucoup.
>Angèle :
BonsoirAngèle, contente de te revoir par là,-)
Formidable écrit que tu as déposé là ! Ce silence est vraiment vivant ! Il faut l’apprivoiser pour savoir l’aimer. Merci beaucoup. Bises chaleureuses à tout le monde vers le petit village de Canari 😉
>Noisette :
Toi ici à cette heure de la nuit 😉 Tu es une noctambule comme moi 😉 Juste un petit souffle de vent vers ton chez toi, le gros grain est passé. J’ai résisté bravement;-) Je t’embrasse.
J’ai dit que j’allais faire vite mais je n’y arrive pas 😉
exit
à l’ombre comme au soleil
sur la noirceur des algues
la marche en fil indienne
la terre noircie d’orage
marche jusqu’à se perdre
stridence de sel et de charbon
sur la presqu’île ultime
recherche dans le vide
les repères s’évanouissent
tu suis à la longue vue
les quêtes mystérieuses
processions dans l’espace
peinture d’obscurité
dessein de pirouettes
dans l’objectif des acrobates
sous ton regard extrême
l’exode va son chemin
fin tu rembobines le film
andrée wizem
Je suis éblouie par tous ces splendides écrits laissés sur cette page, que j’ai lue hier en fin de soirée….TOUT EST TELLEMENT BEAU!
merci à chacun!
Il est unitile de vivre sans rever , la vie ressemble à une étoile et le reve à la lumière de l’étoile, c ‘est ainsi que l ‘espoir demeure infini et la vie de l ‘étoile aussi…
Je revenais de ces paysages éphémères
Ou la houle d’épis taquinait l’air
Pour le rendre gai, enivrant encore plus la chimère
Narguant les hommes de pailles et de leur misère
L’azur chatouillait les bouts de nus en sommeil
Qui en se reveillant se faurfilaient entre les rais du soleil
Non loin, de temps à autre un géant bleu baille
Et bave sur des reves de pierres qu’il taille
Sur l’un d’ eux , une fée aux yeux du ciel
Venait comme la lune , attendre les étoiles
Et pour etre témoin de l’instant
Et avant de partir , sans conditions
Lui promettait son retour prochain tel un amant
La femme aux boucles d’or ne disait mot
Au vent qui rapportait la nouvelle à sa peau
Sans dooute qu’il était encore tot
Por aller le rejoindre dans les eaux
Vint la nuit lui sourire avec quelques pénombres
Chassant autour d’elle le spleen et la lumière sombre
Ainsi n’est-elle plus seule au royaumme des ombres
>Azare:
Merci pour votre belle entrée en poésie sur le blog. Vous êtes le bienvenu. Amicalement.
« Faire Silence »
« Tu accorderas du temps au silence
Tu ne te laisseras pas envahir par le bruit
Assourdissant de ton âme en souffrance
Tu poseras les armes de ta lutte intérieure
Pour trouver en toi, par toi, avec toi
La paix si nécessaire à ton coeur »
Catherine Bensaid – la musique des anges
Magnifique, Monique.
>Monique:
Merci pour ce très beau poème que je ne connaissais pas. Grande force des mots pour trouver la paix. Bises vers toi.
au fil de la langue
de sable Giacometti
il pleut sur Paris
>le sid:
Petit retour en arrière pour toi;-) Très gentil de faire allusion à ce si grand artiste. Ton haïku ets très ori-gi-nal ! Bonne nuit et merci.
:] Monique :
Tous de poèmes est très bien, mais cet est ma favorite !!! Il remplit mon esprit avec des rêves de la mer, votre travail est incroyable :]
Tous les poèmes sont très bons, mais cet est mon favorit !!! Il remplit mon ésprit avec des rêves de la mer, votre travail est incroyable