Hasard bis

Plage d'Arromanches

Sous la toile bleue, des rencontres à l'infini le temps d'un instant

* Lecture du Haïku Calligramme: centre, bas, haut.

Sous la toile bleue
Des rencontres à l’infini
Le temps d’un instant

* Photo prise sur la plage d’Arromanches.

* La note a retrouvé son apparence habituelle mais avec un léger différé.
A vous de jouer et continuez à donner vos réactions. Merci d’être si coopératifs

33 réflexions sur « Hasard bis »

  1. Le jour s’est levé,
    Le soleil a joué
    Un blues déchiré
    Sur la vague essoufflée,
    Mon rêve s’est effacé…

    Annemarie

  2. L’expérience que tu tentes est bien intéressante.

    Sur le calligramme, je n’ai vu que le bleu traité comme les impressionnistes savent si bien le faire.
    Sur la photo, je suis intriguée par ces vagues qui arrivent en ligne au loin et qui viennent mourir sur le sable en se croisant.
    Lignes brisées qu’on aurait pu croire toujours parallèles.
    Magie des vies parallèles, qui finissent par se rencontrer.
    J’aime bien cette idée d’espoir. Parce que les parallèles, ça finit par être un peu triste, non ?
    Bises croisées.

  3. Ici l’onde
    La mer parle au rivage :
    l’air est soluble dans le bleu
    Le vent rapproche l’horizon
    L’écume des jours est salée
    Je répète
    l’air est soluble dans le bleu
    Le vent rapproche l’horizon
    L’écume des jours est salée

  4. superbe
    proche des vapeurs bonnardiennes

    Croix au départ
    la vie hésiste

    Lignes à l’arrivée
    la vie se fluidifie

    Plus loin
    petits moutons sauvages
    la vie danse
    Rythme des bulles

  5. ya ya yaouhhhhh
    comme c’est beau,
    j entends la mer, je la renifle, je plonge un orteil, comme elle est belle, je te donne la main, on se serre fort, on reste là, bêtes de nous, on regarde, on savoure, on n’a besoin de rien, on est là à deux devant ce bleu, le bleu en nous, viens, on est bien!

    mmmh, comme c’est bon, comme c’est beau, comme c’est fort délicat, comme c’est magie de l’oeil du coeur, comme c’est réconfortant et apaisant, être là, privilégiés dans tout ce bleu…mmh, mais je la sens vraiment, comme elle sent bon la mer, son odeur de vie à elle que j’aime beaucoup!!!

    si petits devant la mer, on se serre bien fort et on lui dit merci pour tout son paradis, pour son lieu de rencontre, pour ses vagues croisées.. mmh c’est bon et je prends et je serre et je m’enserre dans tot ce bleu!

  6. Dans ce cas ci, l’ illustration du Haïku était encore proche de la réalité et pour s’ en défaire, il fallait rompre avec le représentation suggérée … Qu’ en serait -t-il d’ une illustration plus éloignée de la photo d’ origine …
    Il est vrai aussi que le haïku donne déjà une direction … Par jeu, juste pour le fun , ce serait peut-être étonnant d’ avoir juste une illustration sans aucun indice … 😉
    Sinon, chacune des formes porte en elle son moteur d’inspiration et je me laisse avec plaisir prendre au jeu de l’ une ou/et l’ autre … 😉

  7. Le hasard a fait nos chemins se croiser

    L’onde mourait doucement sur la plage
    Pieds nus tu relevais le bas de ta robe
    Et regardais venir la vague
    Perdue en des songes iodés

    Derrière nous le soleil levant luttait
    Dans le bleu du ciel que la mer exaltait
    Et moirait la surface de l’eau à nos pieds
    A mon tour j’ai attendu venir
    La vague de loin très loin longuement
    Se dérouler se déplisser
    Prenant son temps de vague portée par l’air du large

    Nous nous sommes regardés, nos regards croisés
    Tu as souri je t’ai souri
    Et je suis reparti
    La photo prise

  8. Relisant le mot d’Annick, je dois reconnaître maintenant tout ce que lui doit aussi dans mon post précédent.
    > Annick, comme tu exprimes joliment et avec une grande sensibilité (combien d’ASA pour cette lumière?) ce que t’inspire la belle photo d’Ossiane! Merci

  9. Et maintenant
    Que les vagues sont là,
    Si bien déssinées
    Elles font penser
    À une étoile de mer.
    Sur cette plage
    Je mouille les pieds
    Et je respire
    L’iode à plein poumons.
    Une larme salée
    D’une vague
    Vient se poser sur ma joue,
    Elle est toute fraîche…
    Souvenirs de vacances
    Qui se mélangent
    À la rêverie!

  10. heureux hasard

    ce n’est pas par hasard
    que nous nous sommes croisés
    rien ne peut résister
    à la déferlante des rêves

    le fil de soi se tend
    comme une onde dans l’air
    à la lisière des mers
    dans les eaux de la terre

    sur l’écran bleu irisé qui frémit
    les liens de nacre ou de boue
    flottent par tous les vents
    qui naissent de nos souffles

    ce n’est pas un hasard
    si nous nous sommes croisés
    rien ne peut résister
    à la houle des rêves

  11. le week, m’est quasi impossible d’être présente en écran, mais vous restez dans mon coeur très fort, je viens de lire quelques écrits avec ravissement..
    merci Pierre 2, et j’aime lire la réaction de kaikan, je réagirai, disponible en tête, lundi.. je vous garde Là, si Là, et c’est précieux..Merci!

    je t’embrasse Ossiane, je te souhaite un bon week…

  12. Je ne savais pas que le hasard était bleu…Le bleu des coups que la vie donne à l’âme…celui d’un ciel nu, abandonné par les nuages…celui du regard d’un enfant qui vient de naître et à propos duquel on dit bien souvent  » pourvu qu’il garde ses yeux bleus  » ..le bleu d’un jardin que l’on a peint avec ses incertitudes, ses émotions et sa tendresse…celui de la mer qui caresse vos chevilles et vous fait frissonner…Je ne savais pas que le hasard pouvait suivre une ligne blanche..celui d’un fil qui vous relie aux autres..qui danse comme l’écume au dessus des vagues…qui suit les contours d’un verre de bière que l’on vient de boire..qui attend patiemment que les mots se posent sur elle..qui tranche le ciel d’un coup d’aile…Je ne savais pas que le hasard était un lieu de rencontre..entre l’instant présent et l’infini…

  13. >Anne-Marie :
    Un beau poème mélancolique tout en rimes. Les vers se déroulent en vagues de plus en plus petites qui finissent par mourir. Fin d’une illusion très bien racontée. Merci Anne-Marie ; je te souhaite un bon week-end. Bises.

    >Annie-Claude :
    Merci d’être ouverte à de nouvelles expériences 😉 Cette chorégraphie de vagues qui se croisent et se décroisent m’a vraiment fascinée. C’est très intéressant à observer le mouvement des vagues mais en même temps, ces frôlements de hasard sont très fugitifs. Il faut déclencher vite. Tu as tout bien vu ce que j’essaie de dire dans le haïku 😉 Je te décroise deux bises aussi vers ton lagon bleu.

    >Amichel :
    C’est très bien trouvé Michel, cette référence à Radio Londres et à cette phrase célèbre : Ici Londres, les Français parlent aux Français 🙂 Je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. C’est ta deuxième strophe répétée qui m’a mis la puce à l’oreille 😉 Je ne sais pas si c’est de l’humour voulu, mais ça coincide avec mon hasard bis 😉 Bises à toi et merci.
    http://www.ac-nantes.fr:8080/ia53/resistance/p6conac.htm

    >feu roméo :
    Voilà qui est dit !

    >lilly :
    Merci pour le parallèle et pour ce joli poème en trois temps 😉 Les petits moutons sauvages font des cabrioles rien que pour toi. Baisers bullés vers tes Meuhhh !

    >Annick :
    Quel enthousiasme, Annick ! Ce n’est plus un splash mais un splaf bien gracieux dans le bleu 😉 Tu embrasses le paysage à belles dents. Merci à toi. Bon week-end également. A lundi !

    >Kaïkan :
    Merci pour ton avis que j’approuve et également pour ton ouverture. Ce serait mieux en effet de partir d’une peinture qui n’en dise pas trop et sans texte. Je referai un essai quand l’occasion se présentera. Bises du samedi.

    >Pierre (2) :
    Un délicieux poème dans lequel tu as inventé cette belle rencontre au bord de la grève à partir des mots « hasard » et « croiser ». Dans l’immensité de l’espace et du ciel bleu, la vague se défroisse lentement pour permettre ces regards croisés, le temps d’un instant, d’un sourire et d’une photo. Tout y est 😉 Merci Pierre, c’est vraiment très beau. Bises océanes.

    >Bén :
    Je suis stupéfaite par ton haïku 😉 Je reconnais ton amour pour les pierres et les bijoux 😉 J’ai appris un mot en tout cas. Tu as raison de souligner la pureté de l’eau et de la comparer à du verre. Merci beaucoup. Je t’embrasse fort.

    Labile = fragile

    >Cristina M :
    Je craignais un peu qu’en remettant la photo, vous ayez épuisé votre inspiration. Mais je vois que non puisque vous évoquez d’autres thèmes comme la radio de Londres, la rencontre, le verre ou l’étoile. Ca me plait beaucoup tout ça 😉 Et je te vois bien t’avancer les pieds nus et respirer à pleins poumons toutes ces parcelles de soleil et de sel. Bises à toi, poétesse australe 😉

    >Bouldegom :
    Superbe comme d’habitude 😉 Tu parviens à extraire toutes les composantes de ce paysage comme la nacre, la boue, l’onde, la vague pour partie en poésie sur une rencontre imaginaire à laquelle rien ne peut résister. Tes mots pleins de souffle et de vie donnent envie d’arpenter cette lisière des rêves. Merci beaucoup. Bises iodées.

    >brigetoun :
    Oui, tu as raison Brigitte, la réalité donne du volume, du contact et de la couleur aux éléments, chose qu’on ne percevait pas dans la peinture. La chose rêvée ne remplace pas tout 😉 Bon week-end, je t’embrasse.

    >pierre b :
    Magnifique morceau d’écriture sur le hasard et le bleu, Pierre. Comme cette réflexion intérieure est bien sentie et exprimée. Mêlée de mélancolie, de rêverie, d’émotion et de sensations, elle nous conduit vers le fil de rencontres visibles et invisibles. Le fil de la vie. Bravo à toi, grand poète du hasard, j’aime beaucoup. Bon week-end !

  14. Le temps réel et le temps virtuel se sont un peu téléscopés!
    Mes deux poèmes n’en faisaient qu’un, mais je l’ai commencé avant minuit,sur Hasard et terminé après, sur Hasard bis.
    Ca m’apprendra à faire la maligne!
    Voici donc l’ensemble:

    Bain de minuit

    Lapis lazuli,
    Perles d’infini,
    Le ciel ce soir est magie.

    Fines broderies
    De fushia fortuit
    La lune ce soir est rêverie.

    L’écume psalmodie
    Sa douce mélodie.
    La mer ce soir est symphonie.

    Le jour s’est levé,
    Le soleil a joué
    Un blues déchiré
    Sur la vague essoufflée,
    Mon rêve s’est effacé…

    Je t’embrasse.
    Annemarie

  15. Pour parler de la limpidité des gemmes, on parle de leur eau.
    L’ourlet formé par les ondes qui se croisent m’a rappelé le plomb qui sertit les vitraux, ainsi que l’expression « coeur du plomb » (ou « âme du plomb »).
    Bon dimanche à tous

  16. >Anne-marie:
    Ca ne m’a pas choqué que tu les sépares. Ca fonctionnait aussi;-) Merci d’avoir réuni le tout. Cette fois-ci, on a le cycle complet;-) C’est très beau aussi. Bon dimanche!

    >Bén:
    Incroyable le langage pointu que tu possédes quand tu parles des pierres;-)C’est sympa d’avoir donné des precisions supplémentaires car je n’avais pas tout capté. Tu aurais dû t’installer comme joaillère ou créatrice de bijoux;-) Je t’embrasse limpidement.

  17. L’image qui apparaît, dans sa netteté première, avant sa métamorphose, est tout à coup, moins inconnue… Dans le processus créatif, elle est première, dans sa découverte par l’autre, seconde. Le travail de réappropriation est donc plus lent. Il faut se libérer de ce que l’on sait déjà d’elle, et retrouver son propre regard.
    Hasard… calligraphie aléatoire… présence instantanée du regard… cette nouvelle série me plaît beaucoup. Les vagues parlent discrètement, sensuelles dans leur caresses. C’est leur chant qui fait diversion. Ton regard ne s’y est pas trompé, qui capte les traces fuyantes de leur passage. C’est quand elles se sont retirées que l’on comprend leur message…
    Je t’embrasse ! Bon dimanche.

  18. Le calme de ton tableau dénote de mes mots déjantés , mais comme un Monet, tu joues des couleurs à fleur de sensibilité et la croix de la vague fini ton poème en image.

    Je te remercie pour ton aide et je t’embrasse Ossiane

  19. Ossiane,

    Devant tes photos
    Sur tes caligrammes
    Et tes haïkus
    L’inspiration
    Est sans limites,
    Les images défilent
    Devant nos yeux
    Ainsi que les sentiments.
    Les souvenirs,
    Les rêves…
    À toi, bises australes.

  20. >Fugitive:
    Tu as l’art de disséquer les images et de bien en parler. Tu as raison, ce retour vers la photo d’origine suppose un autre travail mental plus lent pour se projeter dedans. Merci d’apprécier cette approche sur le mouvement des vagues et d’exprimer une partie de ce que je ressens. Il est vrai que ça me fascine sans savoir trop expliquer pourquoi. Beaucoup de symboles et d’images dans ce mouvement perpétuel. Bon dimanche, je t’embrasse.

    >Bruno:
    J’aime bien tes mots déjantés;-) Mais tu sais aussi exprimer avec les mots le sens d’une scène paisible. Tu n’es pas tout noir ou tout blanc;-) Tu es un grand sensible en fait;-) Belle image que la croix de la vague. Je t’embrasse chaleureusement.

    >Cristina M:
    Je suis très gênée que tu me dises cela, Cristina. C’est une belle récompense si tu éprouves ces sentiments. L’esentiel pour moi est de ne pas fermer le champ de l’imagination, de ne pas le figer. J’aime les choses mouvantes qui évoluent un peu comme le mouvement des vagues;-) Bien à toi Cristina; je t’embrasse où que tu sois.

  21. Une brèche dans la clôture…un verger abandonné…couchés dans l’herbe tendre…sous un ciel pastel…quelques feuilles accrochées aux branches des pommiers..on dirait une guirlande d’automne..le bruissement du feuillage ..un bosquet de jeunes bouleaux…flèches blanches lancées dans l’espace..fermer les yeux…la mer envahit le ciel…les vagues s’échouent contre les nuages..On sommeille bercé par le vent d’un après midi d’octobre…

  22. C’est la mer qui a peint le tableau,
    Elle a signé en X …
    Tu as photographié “le temps d’un instant”,
    Merci pour le regard.

    Ossiane,
    Ton blog est un paradis où mon esprit se repose, où mon âme se nourrit.
    J’ai lu et j’ai relu tous les poèmes, tous les textes, tous les commentaries.
    Quelle richesse! Quel profondeur!
    J’y entre “labile” et je sors forte!

    Mais,
    Et le differé?
    Je ne l’ai trouvé!
    C’est une bonne idée,
    Nous a défié …

    Bises printanières du Brésil
    Pour Ossiane
    Et pour tous mes amis du Blog.

  23. elle est bien jolie cette photo, le corps se pose, regarde, et la jambe s’allonge, l’orteil le coquin se choisit une belle place de charme, si délicate et tendre, il se pose au centre de la croix, et savoure les deux courants voluptueux et charmants…….il est bien l’orteil et il guide ses jolies ondes et fait du bien à l’être qui se prélasse, ferme les yeux, se tend, est bien dans ce juste beau moment si bon du temps qui passe……

  24. >Laurent:
    Bonsoir Laurent, bienvenue ici;-) Merci pour ton enthousiasme. Au plaisir de te revoir.

    >pierre b:
    Tu t’es vraiment laissé bercer par les vagues pour t’en aller si loin au milieu des pommiers;-) Une rêverie aquatique et céleste dans ce monde à l’envers. Merci pour ces belles vagues automnales accrochées aux nuages de ton sommeil. J’espère que tu as bien dormi;-) Bises à toi et bonne fin de soirée.

    >Neyde:
    Tu vas me faire rougir avec cette déferlante de compliments;-) Ca me rend très heureuse de savoir que vous puisiez du bonheur et du repos sur ces pages. Je ne suis pas la seule responsable et tu le sais bien. Si vous n’étiez pas là, le blog serait moins riche. Tout cela est possible grâce aux écrits de chacun, l’envie de rêver, l’amour de la poésie, le désir d’écriture et de le partager. En tout cas, Neyde, tu fais bel et bien partie de l’équipage. Ton français progresse à grands pas. Tu en es même à réutiliser le terme de « labile ». C’est te dire;-)Merci également pour ton petit poème de départ qui me plait beaucoup. Bises vers Sao Paulo.

    >Annick:
    Ca y est, tu es de retour pour le grand barbotage;-) Ton orteil est bien coquin. Merci pour ce morceau d’écriture plein de délicatesse. Je t’embrasse.

  25. Ceux que le hasard fait avec la mer (et ils sont nombreux sur la toile en effet). Bientôt sur mon site je t’aurai dérobé une image avant qu’elle ne devienne un poème.

  26. Bonsoir Pierre M, les beaux hasards de la nature et de la mer qui nous permettent la ontemplation. Mes images ne doivent pas bouger d’ici, elles sont déposées et ne sont pas libres de droit. Bien à vous.

  27. C’était une image avec un lien dans les deux sens du terme, internet et narratif. Je comprends néanmoins les réserves qu’on doit mettre à la nature sauvage. Il faut justement se protéger. A une prochaine rencontre.

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