* Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
A Bout de Souffle,
Une Maison des Sables
Me Tend la Perche.
* Photo d’un poste de secours sur la plage de Gruissan dans le Languedoc.
* Un clin d’oeil amical à Richard et à son blog poétique Manteau d’Etoiles
qui est principalement consacré au haïku et au senryû. Vous y découvrirez son itinéraire dans l’écriture ainsi que la présentation des grands maîtres du haïku.
Dimanche tranquille,
Eau bleue paisible,
Oeil ouvert à l’affût.
Bonjour Ossiane,
Il y a longtemps que je ne t’ai pas envoyé un coucou depuis mon île comme tu dis. La série sur la ruelle du village du lac de Côme m’a impressionnée, et je me suis contentée de déguster les poêmes magnifiques laissés en commentaires.
Tes photos et tes lecteurs écrivains poêtes me laissent sans voix, sans mots. Il y a des jours (puisque je te lis en plein milieu de la journée) où je me sens réellement handicapée des sens ou du cerveau ;o)….. Grand salut à vous tous, vous les talentueux ! Je t’embrasse.
On ne bâtit rien sur le sable ..qui dure
Mais ses châteaux sont rêves d’aventures
Ses jeux et ses amours de plage
Sont des plaisirs qu’on bâtit à tout âge
Souvent j’ai songé à la maison des sables
Sentinelle avancée sur la mer imprenable
J’aurais voulu l’habiter une fois au moins
Pour voir à l’horizon le soleil au matin
Et le soir au couchant s’embraser
Enflammant les fonds où il va s’écraser
La lune et les étoiles dans la nuit profonde
Quand sous ses pieds la vague gronde
Mais je n’y suis jamais monté
Et pourquoi donc le regretter ?
On ne bâtit rien sur le sable ..qui dure
*************
oh!sur la plage
pour quel bernard-l’hermite
ce coquillage
***************
Missive aux poésies de amichel 😉
N’ avais-tu pas entendu, mon bel inconnu que depuis la nuit des temps, je t’ attendais…
J’ avais planté là , au bord du désert une retraite pour tes pieds fatigués…
Aux quatre coins de cette modeste cabane, des cadrans de fotune… Et je suivais de mon coeur jeune alors la course du temps, secondes, minutes, aurores, jours, crépuscules, mois, saisons, années, septaines, le passage de l’ enfant à l’ adulte, la vieillesse , les siècles, l’ éternité…
Je suis presque fossilisée à mon tour…
Mes yeux ont perdu leur netteté, mes oreilles leurs acuité, mon corps sa souplesse…
Seul mon coeur garde la jeunesse de cette rencontre tant espérée…
Si tu passes par hazard, au détour de tes pérégrinations, peut-être auras-tu l’ impression que cette modeste halte est là pour toi?
Je l’ai construite de mes larmes d’ espoir et de l’ alchimie du sable…
Passent les heures, passent les jours, les années et les siècles,seuls les rêves les plus fous résistent au temps…
Grains de sable à présent, je m’ envole vers d’ autres horizons, je t’ ai laissé ces étendarts d’air tissés en signe de reconnaissance…
Passent les jours, les mois, les siècles …
Je t’ ai tant attendu, mon bel inconnu…
Je me couche à présent dans des lits éternels… 😉
longue traversée
vers les mats et la maison
et, sans fin, la mer
Que tous ces mots sont beaux…
Ces endroits pour moi, ne se racontent pas, ils se vivent
au plus profond de sois.
Le silence va si bien à ce paysage.
extra-terrestre
immensité du ciel
horizon d’émeraude
terre d’ocre jaune
d’où vient ce drôle d’animal
les antennes pour capter
les signaux des ondes
pas chassé glissé du crabe
carapace d’un autre monde
oeil masqué prêt à s’enfuir
à l’assaut de la première marée
disparaîtra ce drôle d’animal
immensité du ciel
horizon d’émeraude
terre d’ocre jaune
souvent sur les photos il y a plus de mer que de sable
la plage désertée a été nettoyée
C’est le jusant des estivants
la marée des villes a repris son flot bariolé et les cris se sont tus
quel trésor dort au fond d’une poche, sur une table de nuit ou dans un tiroir?
petit coquillage ou morceau de bois
en toi le vent, la mer, le sable…les rencontres…
sourire
>Annie-Claude :
Coucou Annie-Claude, quel plaisir de te revoir 😉 J’espère que la vie est toujours belle sur ton île aux yeux lagon;-) Tu as tout à fait le droit de déguster en silence, tu sais 😉 Mais ce n’est pas une raison pour faire des complexes d’infériorité comme ça 😉 Voyons Annie-Claude… Tes poèmes méritent méritent d’être lus et appréciés tout autant que ceux des autres. Des poètes de tous niveaux parsèment ces pages de leurs mots. La lecture des uns et des autres est d’un grand enrichissement pour tout le monde. Ne t’inquiète pas, moi aussi il m’arrive souvent de rester sans voix devant la qualité ce qui est écrit mais ce n’est pas pour autant que je vais m’arrêter 😉 Non mais ! Merci pour ton petit poème serein. De quoi passer un bon dimanche. Œil Ouvert t’envoie un gros clin 😉 Bises vers Tahiti.
>amichel :
Bien du plaisir à te lire Michel. Je lâche le mot de « maison des sables » et hop, tu enfourches cette image pour construire cette belle évocation des châteaux de sable. Rêves d’aurore, de couchant et d’aventures qui s’évanouissent sur le sable. Cette maison gardera donc ses mystères et chimères. Ton poème est plein de sagesse et de sérénité. J’aime beaucoup. Merci également pour ce petit haïku amusant avec cette maison transformé en bernard-l’hermitte;-) J’embrasse le poète des sables et lui tire mon chapeau.
>Kaïkan :
Kaïkan, tu as veillé encore plus tard que nous tous 😉 Et si en plus, tu envoies des missives à Michel, je sens ces regards croisés vont devenir très intéressants 😉
Trêve de plaisanterie, cet appel lancé au bel inconnu est pathétique car pleine d’espoir. Attente fossilisée depuis la nuit des temps. Les années ont passé, la jeunesse s’en est enfuie mais le cœur bat toujours très fort. Cette petite maison construite à partir des rêves les plus fous est ouverte. Malheureusement, le temps a fait son œuvre, le corps est redevenu poussière et a rejoint d’autres cieux. Merci beaucoup Kaïkan pour ta belle plume. J’aime beaucoup la façon dont tu parles du sable. Il devient riche de symboles sur les rêves plus forts que tout, sur le temps qui passe, la mort… J’espère que le bel inconnu va te répondre;-)
>Brigetoun :
Oui, c’est cela que je voulais faire sentir. Un peu comme si on était arrivé sur une autre terre inconnue après cette longue chute dans le vide. Merci pour ta sensibilité.
>R.D :
Bonjour 😉 Très juste remarque. Je comprends ce que tu ressens devant cette immensité nue qui peut se vivre aussi de l’intérieur. Le silence fait donc place aux mots. C’est bien aussi comme cela. Bien à toi et merci.
>Bouldegom :
Cette petite maison à la drôle d’allure éveille en toi aussi une forme animale 😉 Un crabe extra terrestre qui se prépare à affronter le monde pour la première fois. On est donc bien arrivé sur une autre planète comme je le pensais 😉 Bon dimanche, je t’embrasse !
>Candide :
Plus de sable que de mer. J’ai voulu que ce soir l’inverse, Candide pour symboliser cette immensité désertique. Et tu l’as bien compris puisque tu évoques à ta manière la fin d’un été et le retour à la vie normale. Ne restent plus qu’en nous des images, des souvenirs, des odeurs que ce coquillage ou morceau de bois nous rappellent. C’est aussi une jolie façon de parler de cette maison et de cette plage déserte. Toujours beaucoup de légèreté et de douceur dans tes mots, Candide. J’espère que tu as passé de bonnes vacances. Bises marines.
les plages sans âme qui vive : ce que je préfère, et exactement l’endroit où je voudrais être en ce moment !
Ossiane, tu as si bien déviné mes désirs,
p’artir sur la plage,
rêveries en emmenant tous ces poémes, toute cette poésie!
Invitation à la promenade
Invitation à la rêverie…
Je serais trés heureuse
Sur cette plage
Lá, où l’on peut
Entendre le silence,
Juste les vagues,
Peut-être les goëlans…
Juste avant de partir
Je ramasserai
Quelques coquillages
Pour faire durer le plaisir
De cette randonnée!
Bonjour Ossiane,
très touché par ce clin d’poeil, d’autant que les grands esprits se rencontrernt (voir mon billet du jour 😉
Encore une fois, très beau haïku-photo-calligramme.
Amitiés,
Richard
>Emma:
Moi aussi tu sais surtout par ce beau dimanche;-)
>Cristina M:
Tu habites en pleine mégapole ou au coeur des montagnes pour être à ce point en manque de mer et de plage;-) Je plaisante un peu;-) Je comprends ce que tu veux dire. Et si tous ces mots et images peuvent apporter un peu de paix et de joie, c’est une belle récompense pour tous. Tu fais bien sûr partie de ceux-là puisque tu amendes ces pages de tes rêveries. Bises vers l’Australie!
>Richard:
Clins d’oeil réciproques le même jour! Quelle coincidence! Je suis allée lire ta belle note qui m’a permis de me faire une petite idée sur tous ces sites dédiés au haïku. Un grand merci pour la mise en lumière de mon blog. Amitiés.
>Claude:
Effectivement,Claude, il s’est tendu pas mal de fils de soie entre certains blogs, ces derniers jours;-) Des fils complices d’amitié qui se créent au fur et à mesure des croisements de regards sur la toile. De beaux regards comme le vôtre que j’avais pour habitude de croiser souvent chez Frédéric Clément et Aurélie. J’avais envie de réunir tous ces fils sur une seule et même toile de poésie. Aimer et apprendre à regarder la beauté du monde ne peut que réunir les hommes. Merci pour vos impressions qui me touchent. Je vous embrasse également. Très bonne soirée de fin d’été.
Cube de béton
Sur pilotis
Comme un juron
Dans l’infini.
Oasis
Entre terre et mer
A perte de vue
Le décor est planté
Maison ensommeillée
Ouvre-moi ta porte
(belle image, encore une fois, Ossiane, merci pour ces dépaysements)
Vague sensuelle
Au sables d’or sous le ciel
Murmure un gospel
poudre d’infini
sous la cabane en béton
des jours de l’été
Catherine
LA PERCHE
Tends-moi la perche
Je ne sais pas
Où je suis.
Au désert?
À la plage?
C’est la mer
Qui fait la difference.
Et moi,
je ne vois que le sable.
Tends-moi la perche
Sans quoi,
Je ne vais jamais
Toucher la mer
Tu sais
Elle est si loin …
Tends-moi la perche
Autrement
Je vais rester ici
à la plage
Je vais rester ici
au désert
>Daniel:
Fini le coquillage ou le bernard-l’hermitte ! Le béton fait son apparition 😉 C’est très bien trouvé ce juron et c’est si vrai! Tu as vraiment le don de trouver des images un peu choc qui font réfléchir. Merci beaucoup et bonne nuit.
>L’oeil vagabond:
Chris fait davantage dans la douceur et la torpeur d’un dimanche matin;-) De quoi rêver doucement en cette fin d’été. Merci à toi, je t’embrasse.
>Anne-Marie:
Toi aussi, Anne-Marie, tu es dans l’humeur vaporeuse du dimanche;-) De quoi se laisser porter par cette vague musicale. Bonne nuit, je t’embrasse également.
>Catherine:
Ce sable doré prend tout son sens dans ton joli haïku. Instant d’éternité dans la chaleur de l’été. Bien à toi Catherine et merci. Je constate que tu es parvenue à poster mais je ne vois malheureusement pas la raison de tes problèmes. Bises dorées.
>Neyde:
Tu as saisi la perche que je t’ai tendue, Neyde;-) C’est sympathique de l’avoir attrapée pour faire ce petit poème autour de cet endroit mi-plage, mi-désert avec la mer entre deux. Quoi en faire et comment la toucher? Je te tends une deuxième perche. Ferme bien les yeux cette nuit et imagine la dans tes rêves. Merci beaucoup; je t’embrasse bien fort.
PS: On dit « Tends-moi la perche » ce qui a nettement moins de charme 😉
Ossiane
Merci pour la leçon de Français.
À ton avis, qu’est-ce que je dois faire:
corriger la faute ou conserver le charm?
Merci pour me tendre une deuxième perche.
Je vais réussir à toucher la mer.
J’entend déjà le bruit des vagues et la saveur du sel.
Je vais bien fermer les yeux.
Allons tous à la mer!
Bonne nuit.
Posée sur un fil…entre deux grandes perches…tendues… un diabolo géant…J’ai fermé les yeux un court instant…La maison s’est envolée…Comète ou lit de sable…Le désert avait retrouvé sa sérénité..
Sur la plage du Racou
23 degrés dans l’eau
25 degrés dans l’air
soleil, farniente, baignades
Au clair de lune
les doux reflets argentés
sur la mer calme
Retour dans le Capcir
au pied du massif du Cambre d’Aze
excursion champignons
2,5 Kg de cèpes, 1 Kg de girolles
Au clair de lune
le beau cep fait fortune
omelette nature
Y a des week-ends comme ça 😉
Seule dans le silence
Avant la grande marée
Le vent s’y engouffre
inaccessible…
>Neyde:
Je pense que je corrigerai mais j’attends ton feu vert:-) Attention, tu vas bientôt atterrir!
>Fred de Toulouse:
Un beau week-end comme on les aime! C’est l’été indien dans le sud-ouest. Je connais le Capcir, c’est une région magnifique. Et tous ces champignons! Merci beaucoup pour ce poème géographique de bon vivant;-) Je suis sûre que ça t’a fait beaucoup de bien. Je t’embrasse.
Deux liens pour suivre ton périple:
http://www.villa-rosina.de/Images/Die%20Umgebung/Argeles/Blick%20auf%20Strand%20Racou%20bis%20CanetKLEIN.jpg
http://cerdagne.free.fr/panoramas/montagnes.htm
>Fugitive:
Solitude, silence et vent. On ne s’en rend pas compte sur l’image mais lorsque j’ai pris cette photo, je pouvais à peine tenir debout tant le vent soufflait fort. Ton haïku est dans le ton de ce que j’ai vécu;-) Bon voyage et merci Fugitive.
>Break:
Bonjour Break, contente de te revoir;-) Inaccessible, comme je le dis au-dessus, c’est un peu comme cela que je l’ai vécu;-) Mais en ce qui te concerne, je crois que tu veux dire lointaine et impossible à atteinde, non? Bonne journée et merci!
j’entends les fanfares de Kusturika ,s’éloignent elles ou s’approchent elles ? cela dépend de mes marées , elles vont et viennent ,la musique aussi , Alain
En mirage miroir, souffle la brise du vent de mer en vent sable en se rapprochant pas à pas de mes rêves de terre mer promise.
Je t’embrasse
Bonjour, Ossiane.
J’ai déjà aterri à six heures, mais l’heure s’envole.
Je te donne le feu vert pour toujours.
La mer c’est si grande, très beau, mais tres sale …
J’ai essayé de faire comme l’Ange (Plouf!) j’ai réussi … dans le rêve, bien sûr.
Merci.
>Alain de la communauté:
Je souhaite que cette fanfare de Kusturica soit bien proche de toi pour ton anniversaire. Aujourd’hui, c’est marée haute;-) Je t’embrasse.
>Bruno:
Un beau cadeau de mots, Bruno. Et toujours ta marque de fabrique sous la forme d’une longue phrase qui déferle sur ce rivage avec beaucoup de poésie. J’aime! B(r)ise légère.
>Neyde:
Voilà, c’est corrigé!
Tu as aterri de bonne heure;-) Tu es pessimiste pour la mer. Elle n’est pas sale partout. Il y existe encore des coins de France où ses eaux sont très transparentes. Est-ce un problème au Brésil?
Oui, Ossiane, en un tour d’horizon, c’est comme cela que je l’entends:
du haut de la pointe, le vent hurlant, c’est le sable à perte de vue.
Quell belle image…
C’est la matérialisation d’un rêve!
Se perdre au milieu de nulle part,s’endormir au bruit des vagues,pouvoir s’offrir tous les levers et couchers de soleil du monde, voler sur les ailes des oiseaux de mer….et se laisser porter par l’étenité des marées.
Merci Ossiane !
sur le quai 02 40
MERBEL
LATITUDE 56
VENT MODERE 94
LONGITUDE OUEST 68
PREVISIONS POUR LE MARDI 12/09
EN CABINE DE MER SUR PONT 12H30
coucou ossiane, c’est bien impossible de te lire ou écrire longtemps de la biblio, tps de 5 MN.. ET NON LECTURE DES MAILS ET ENVOI DES MAILS IMPOSSIBLE sur ma boite, c’est interdit!
je vous dis bonjour à tous!
à fort bientôt j espère!
je t ai juste laissé une note d humour pour une cabine vraie dans ce désert si grand si froid si grand.. BRrrrr…
Ce n’est pas un problème au Brésil; c’est un problème … de distraction, d’accentuation.
Je voulais écrire:
La mer c’est si grande, très beau, mais très SALÉE.
Ici au Brésil, aussi, il y a beaucoup des coins paradisiaques, où les eaux sont transparentes.
J’aime la mer et ses coquilles.
confié au vent pour (le) Kaîkan
Au hasard de ma destinée
J’ai trouvé sur la plage
Ta bouteille à la mer
Je suis venu
Dans ta maison de larmes et de sable
Debout
Je regarde la mer
Où tu as disparu
J’entends les voiles du Kaïkan
Claquer au vent du large
Errant dans la nuit sombre
Vers les aubes de roses du levant
Où le soleil sourit de vivre
Et je le vois incendié
Dans le couchant auréolé de flammes
Je pense à toi
Qui écrit l’histoire fabuleuse
De tes périples
Avec l’encre
Cachée au fond des océans
Solitaire dans ma vigie de grève
J’attends
Les ouragans les cyclones à venir
Dans l’espoir
Que ton vaisseau fantôme
M’emportera au loin
Vers des îles inouïes
Je rêve « l’œil ouvert »
le désert et moi
le sable portant trace d’homme
le sable qui rencontre l’eau
le sable où le ciel est bleu
n’est pas un désert
le désert est rempli de l’absence
le désert ne trouve pas l’eau vive
le ciel du désert est noyé de poussière
pas d’autre que moi
pas de source miraculeuse
pas d’horizon en vue
dans mon désert
>OK Break. C’était bien du vent hurlant pour moi;-)
>MTO:
Quel enthousiasme; je le partage avec toi! Tu vis déjà un peu cela dans ton coin de Bretagne et tu as bien de la chance d’avoir ce rêve à portée de main. Bien à toi, je t’embrasse. A quand le plâtre enlevé?
>Annick:
Coucou Annick! Tu fais ta coquine avec ce clin d’oeil météorologique;-) Je me demande où tu peux bien être. Merci pour ta visite et bonnes vacances là où il fait plus chaud;-)
>Neyde:
C’est fou! La compréhension entre individus de deux pays peut se jouer sur un seul accent;-) Me voilà un peu plus rassurée sur l’état de la mer;-) Bonne soirée. Je t’embrasse.
>bouldegom:
Je suis contente que tu aies choisi le terme de « Désert » pour écrire ton poème. Il était volontairement ambigu de ma part. Ton choix donne lieu à une belle réflexion intérieure sur ce que signifie le vrai désert où mis à part les traces de pas, il n’existe aucune trace d’eau, ni âme qui vive. C’est le lieu de l’absence. Cette nudité de l’espace me fait penser à certaines photos de Depardon et à un film qu’il a fait sur le désert. Bien sûr dans ton esprit, ce désert n’appartient qu’à toi. Merci beaucoup pour ce poème fort et dépouillé. Je t’embrasse.
>amichel:
Désolée, Michel, je n’avais encore reçu ton poème lorsque j’ai posté mes commentaires. En tout cas, je trouve ça formidable que tu répondes en poésie à Kaïkan;-)) J’aime bien ces poèmes croisés. Le contexte s’y prête parfaitement bien. Ton poème est éblouissant de beauté. Je suis sûre que Kaîkan, la Prêtresse des Flots va craquer avec les images que tu évoques autour de son vaisseau fantôme et de l’encre de seiche;-) Tu l’as touchée en plein coeur;-) Le dernier vers me touche particulièrement. Merci. Attention à ne pas te faire engloutir par la tempête kaïkanesque;-) Je veille sur toi et t’embrasse, Michel.
DESERT
Solitaires nos coeurs pétrifiés
que la pierre a trop souvent blessés
mais étroit le lit de nos lèvres
quand nos âmes se sont rencontrées
solitaire ce sentier perdu
où cheminent nos peines
mais étroit le lien de nos mains
contre les brisants sous-marins
étrange ce refuge au bord du chemin
où vont se briser nos rèves, nos folies
cette citadelle grave, épave du désert
que jamais la mer ne lave…
et nos coeurs endurcis
comme des sanctuaires
dans le sable enfouis…
… et moi prisonnier du sable, je marche lentement, suivi par mes pas, mes propres pas, ma chair de sable, ma chair s’efface…. Sven
Que passent les saisons,
Les marées, les soleils,
La petite maison,
Abri intemporel
Qui veille sur la plage
Pour toi seul, estivant,
Dans ce beau paysage
Egaré par le vent,
Sera là pour toujours
Semble t-il, bien ancrée,
En éternel recours
Pour âme rescapée.
Je ne la connais pas,
Mais pour sa patience
Je l’admire déjà
Et lui fais révérence.
Elle dort, toujours prête
Toutes perches tendues
Car elle est inquiète,
De tout temps prévenue :
La mer au loin la nargue
Et lui fait pied de nez,
La moindre de ses vagues
Pouvant la réveiller.
L’horizon que je ne peux saisir
M’ouvre toute bleue une aire de loisir
Vierge, imprenable et plate forteresse
Pour les rares heures de liesse.
Nous ne nous connaissons pas. Nos pas s’effacent sur le sable du désert, mais nos âmes elles, voyagent sur des images, sur des mots, sur les aîles du vent, et se rencontrent parfois, se touchent et se traversent en silence seulement. Sven
Superbe lieu de méditation.
Immensité.
Uniformité.
La terre, l’air, l’eau.
La petite maison est un peu l’élément insolite de l’endroit. Peut-être pour poser son regard sur quelque chose de familier.
Ossiane
A bout de souffle ,ça me fait immanquablement pensé à Jean Luc Godard !
Mais j’aime vos mots et vos images, qui sont d’une grande fraîcheur , pour l’esprit !
A+ ROLAND
>Sven:
Belle sortie Sven en parlant de ces âmes qui voyagent et parfois se touchent ou se rencontrent.
Un magnifique poème sur le chemin de solitude de coeurs endurcis dans ce désert de sable. La petite maison devient l’épave de rêves envolés. Le prisonnier du sable s’efface peu à peu tandis que son âme continue à exister. Merci beaucoup pour ta sensibilité, Sven. Je te souhaite une bonne nuit et t’embrasse.
>Anne-Marie:
Félciitations, tu as résumé de façon poétique l’esprit de la photo avec cette petite maison protectrice qui veille et accueille les égarés de passage. J’y reconnais les petits clins d’oeil que j’avais lancés dans le haïku avec la perche. Merci beaucoup Anne-Marie. Tu as bien fait de te lancer en poésie en direct pour nous en faire profiter;-) Bonne nuit!
>Guillaume:
Espace insaisissable et pourtant combien désirable. Une terre de sable à embrasser du regard et avec son coeur. C’est le début d’un rêve. Merci beaucoup Guillaume pour ta plume sensible. Je t’embrasse bien fort.
>Michel (2):
Tu as raison Michel, cette petite maison nous rassure face à cette immensité qui peut effectivement inviter à la méditation. J’ai failli appeler cette note « Vide ». Solitude, silence, absence sont des mots qui sont souvent revenus dans les commentaires mais à mon sens, ils n’étaient pas effrayants. C’est plutôt la sensation d’être un peu hors du temps et à l’écart du monde ce qui fait du bien parfois. Merci d’avoir senti cela. Je t’embrasse.
>Roland:
Clin d’oeil complice, Roland! Moi aussi;-) J’aime beaucoup ce film et j’y ai pensé;-) Merci pour tes mots chaleureux à propos de cette forme de poésie que tu connais bien. Roland, désolée, je n’arrive plus à te vouvoyer;-) Il me semble que tu me tutoyais avant… Bonne nuit!
Je vois cette photo un peu comme un « espace » Zen, parce qu’on ne peut pas vraiment dire un jardin Zen et que là le jardin est tout de même assez grandiose !
Gruissan?… j’y ai passé mes étés d’enfance… la tour Barberousse… les maisons sur pilotis… j’y suis repassée il y a deux ans, le charme était rompu… je voyais tout ça beaucoup plus grand avant… plus vide, plus sauvage… à la dimensions de mes rêves…
surdimensionnés mes rêves avec un grand S en trop! 😉
>Camille:
Je n’ai fait que passer à Gruissan. J’ai trouvé aussi que c’était très urbanisé alors que la nature est aux portes de cet endroit. Dommage que cette côte n’ait pas été mieux protégée du béton. Seuls les rêves d’enfant restent en mémoire et c’est bien ainsi. Je t’embrasse Camille et te souhiate une bonne journée.
Ossiane,
Je retrouve ce purisme que j’aime bien dans tes photos…
Une fois de plus, j’arrive bien après la bataille… Ne crois pas que je t’oublie… Comment pourrait-on oublier Ossiane et son blog? Comment oublier cet îlot de tranquilité conviviale?
J’aime beaucoup cette série. Ces trois photos de cette cabane sont de très bonnes photos: composition étudiée, sobriété, couleurs nikel chrome… Plus un resssenti émotionnel en la voyant. J’aime!!!
Bises de nos terres ensablées….
Alain du Mexique :
Ce n’est pas grave d’arriver après la bataille 😉 Je sais bien que tu ne m’oublies pas. Je n’ai pas eu le temps d’aller te voir beaucoup non plus, tu sais. Donc pas de culpabilisation,-) Merci beaucoup pour ton œil photographique nickel chrome 😉 Ca me fait plaisir. Un peu de patience, je vais bientôt débarquer chez toi ; j’ai cru voir de nouveaux articles intéressants 😉 Je t’embrasse bien fort.
… en fait, c’est là que se devine l’univers de Wim Wenders … non ?
Sourire matinal à vous, Ossiane…
frédériC
http://fredericlement.blogspirit.com
Le sable aura toujours grain de cause!
Ton univers est magnifique et tes haïkus également!
Avec toute ma sympathie…
Photoeil
>photoeil:
Bonjour et bienvenue ici;-) Merci pour ton humour et tes compliments ;-)Comme je vois en allant faire un tour sur ton blog que tu aimes et connais fort bien les déserts et le sable, je te renvoie également à ce lien où j’avais fait pas mal de photos autour du thème du sable.
https://blog.ossiane.photo/le_sable/index.html
Bonne fin de journée. Au plaisir de te revoir sur ces pages.
Parler du désert, ne serait-ce pas, d’abord, se taire, comme lui, et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence ?[Théodore Monod]
>Nath:
Sacré bonhomme que Théodore Monod. Je sens que tu as besoin de silence et se solitude aussi. Merci pour cette belle citation.
Comme Nath a raison lorsqu’elle parle du silence et de la solitude au regard de Théodore Monod. J’ai encore sur mon bureau le livre que je viens de terminer : » Et si l’aventure humaine devait échouer ». Oui c’est un grand Bonhomme, même si je ne partage pas entièrement toutes ses idées, j’aime sa philosophie, sa façon bien à lui de voir le monde. C’était surtout quelqu’un de VRAI , de pacifiste d’une grande humanité et ça c’est important à mes yeux.
« Le désert nous apprend à nous soustraire des futilités……La source du bonheur est en nous-même » Th. Monod
A la question de Marie de Solemmne :
« Pour vous qui le connaissez bien, le désert est-il le symbole de la solitude ? »
Théodore Monod répondait :
» Tout dépend de ce qu’on appelle la solitude. On n’est jamais totalement seul dans un désert. On peut être seul dans une ville, mais on ne peut pas être seul dans un désert. Il y a toujours du monde, partout… Tout est relatif, la solitude par rapport à quoi ? Peut-être par rapport à une capitale que l’on a quittée… Pour des gens comme St Antoine ou d’autres ermites, la solitude est peut-être dans le désert, mais le chercheur, lui, celui qui casse des cailloux ou qui ramasse des plantes, n’est jamais seul. Il y a bien sûr moins de monde dans le désert que dans une ville, mais c’est bien agréable ! ça ne pose pas de problèmes métaphysiques… »
Marie de Solemne / La grâce de solitude
Entretiens avec C. Bobin, J-M Besnier, J-Y Leloup, T. Monod…
Un petit livre à lire fort intéressant
Cette réponse de Monod est pour moi une merveille… de vérité et de simplicité
faute de frappe : « mais le chercheur » et non pas « amis le chercheur » dans la sixième ligne de la réponse de Monod… joli lapsus…
C’est une pure merveille en effet cette réponse sur la solitude,et merci Maria-D pour les références de ce livre. J’ai pris note.
>Maria:
Merci de nous faire partager cette formidable approche de la vie, dépouillée du matériel et proche de la nature. Les grandes villes sont souvent source de solitude malgré la foule.