* Lecture du Haïku Calligramme: droite, bas centre.
Les Feuilles en Pleurs
Sur le Chemin du Silence,
Font Battre mon Coeur.
* Photo prise à Hyde Park à Londres.
* Un clin d’oeil amical à un passionné des arbres, Pierre ainsi qu’à à son blog « pêle-mêle », un recueil sensible de ses émotions visuelles et poétiques.
Les arbres en révérence, le rideau va tomber, la fête est finie. Le vent a chanté ses dernières gouttes d’or, c’est notre dernier dimanche à Londres. Ta solitude a repris sa couronne, tu n’as jamais supporté les émotions qui s’éternisent. L’amour n’est beau qu’à l’automne, disais-tu, quand l’or des arbres est écho des baisers mais il doit s’éteindre avec lui.
Au dernier frisson des arbres tu t’es enfui. Alors,j’ai pris une feuille morte, je l’ai glissée dans ma poche et je l’ai froissée jusqu’à la rendre poussière. Poussière, poussière ce seul souvenir de toi où j’entends encore les palpitations de mon coeur…
Catherine
Feuilles au vent
——————
Dans le chemin silencieux
Pourquoi mon cœur
Cette douce langueur
Cet émoi harmonieux
Les feuilles d’automne
Sur les arbres festonnent
Le couchant d’ocre et d’or
S’est pris dans les noirs filets
De branches tordues effilées
Où la lumière défie la mort
Les feuilles ce me semble
Chuchotent et tremblent
Je songe aux jours passés
Aux rendez vous manqués
Aux raisons abdiquées
Aux amours laissées
Les feuilles qui virevoltent
Emportent mes révoltes
En moi chante une fontaine
Aux murmures paisibles
D’autres bonheurs possibles
Et d’espoir qui m’entraînent
Les feuilles ont tant flambées
Que roussies au sol sont tombées
Ainsi passent les saisons
Et la vie a d’étranges couleurs
De rires de gaîtés de pleurs
De désir et de déraison
Les feuilles mortes
Et nos regrets
Bon gré mal gré
Le vent emporte
et z..l’heure sans doute !
4ième ver lire :
« cet émoi harmonieux »
je m’en excuse
Les feuilles en pleurs font battre notre ceour car elles ont quand même revêtu leur habit de fête. Chatoyant, plein de lumière.
Magnifique composition, Hyde Park est il toujours aussi désert ou, l’avais tu réservé pour ta séance photo ??
Encore bravo aux deux éminents poêtes de ce blog Catherine et Michel…
il incline la tête
il a vu pas mal de saisons
ses branches abritent le passant
au fil des jours
levant le rosit
couchant le dore
brume le noie dans l’indistinct
couleurs variées sous le soleil
gris ou noir à contre jour
Comme notre regard sur les choses? sur les choses de la vie?
balade main dans la main
coeurs emmitoufflés, bien au chaud
odeur d’humidité et de sous-bois
bruit des feuilles sous les pas
temps suspendu
Accueil.
Salutations révérencieuses des marronniers
Au promeneur solitaire
Qui suivra nonchalant
La ligne blanche
Dans un grand souffle de lumière.
………
Ton haïku est très beau; tendre commentaire de Catherine (que je n’ai plus le plaisir de croiser).
A toi, Ossiane, tous mes remerciements . Sans prétendre entrer en lice, ton blog m’inspire beaucoup. Je t’embrasse. Bonne journée. Pierre
PALPITEMENTS
Une ombre apparait,
Silhouette galbée,
Déhanchant sur ce chemin,
Mes yeux ne perdent rien,
Entre les feuilles, un rayon,
Illuminant d’une jolie façon,
Un souriant visage,
Une féminité volage,
Le chemisier entre-ouvert,
Mon émotion tel un éclair,
Palpitements du coeur,
Admirer une femme, quel bonheur !!
Chère Ossiane, merci pour tes mots hier sur ta note.
Bises ensoleillées mais fraiches,
OLIVIER
N’oublie pas mon blog…
>Catherine:
Tu me fais frissonner à nouveau, Catherine. Belle histoire d’amour qui s’éteint en beauté. Les belles choses ont une fin. L’automne a quitté son habit de feuilles mortes. Poussières d’amour. Souvenir frissonnant entre les doigts. J’aime bien ta nouvelle façon de voyager en poésie. On a l’impression d’être entraîné dans une courte histoire toujours sensiblement racontée. C’est presque une petite nouvelle. C’est une belle piste originale à explorer. Je t’embrasse bien fort. Bonne fin de journée.
>Michel:
Quelle est belle et émouvante cette promenade nostalgique et sereine dans le labyrinthe de la vie. La lumière est dans le coeur malgré les regrets et abandons, tout comme celle qui tente de s’accrocher vainement aux branches des arbres. La vie est un patchwork de sensations. Tu es un sacré philosophe de l’existence, Michel. Bises harmonieuses d’après-midi.
>Zebu32:
Je suis d’accord pour l’habit de fête mais quand j’ai écrit le haïku, j’ai davantage pensé aux sonorités. J’ai pensé au silence du lieu interrompu par le son des feuilles qui gémissent sous mes pas et par le rythme du battement de coeur. Merci d’avoir donné ton avis lumineux. A bientôt. Je t’embrasse.
>François:
Je n’ai pas ce pouvoir là 😉 Lorsque j’ai pris les photos, c’était un dimanche matin de bonne heure. Mais c’est un parc immense dans lequel on ne se marche pas sur les pieds. Belle fin de journée, sweet gardener.
>Jean:
Merci pour cette plongée sensorielle. J’ai essayé de symboliser les feuilles avec les lettres. Mais, quand j’écris sur ce tableau calligramme, j’ai un peu moin de liberté au niveau des lettres car il faut qu’elles restent très lisibles. Je cherche et tâtonne sur le sujet. Je serais intéressée de savoir ce que vous pensez de ce nouveau genre de calligramme. Préférez-vous cette démarche à la précédente? Je me tais maintenant pour ne pas rompre ce chemin du silence que tu aimes tant. Bises et merci pour ta visite.
>Candide:
C’est très subtil la façon dont tu poses par écrit les sensations que tu vis sur l’instant. Mots justes et sensibles posés par ci par là comme si tu essaimais la poésie en légèreté un peu comme un peintre pose ses touches de couleur sur la toile. Bises impressionnistes.
>Bén:
Tous les sens sont en éveil pour cette promenade d’amoureux. Le coeur bat, les yeux admirent, les senteurs s’exhalent, les feuilles craquent. Un moment de bonheur. Bises chaleureuses et merci pour cette fidélité à toute épreuve.
>Pierre (2):
C’était l’occasion ou jamais de te rendre ce petit hommage et j’espère que de nombreux visiteurs iront se ressourcer chez toi;-) Cette photo t’a bel et bien inspiré. La puissance des arbres! Bonne idée d’avoir utilisé ainsi cette ligne blanche. Ca donne du souffle au poème et on se sent aspiré vers le ciel. Heureuse aussi d’apprendre qu’il s’agit de marronniers. Ce sont les feuilles accrochées aux troncs qui l’indiquent ou la silhouette? Merci beaucoup. Bises lumineuses.
>Olivier:
Ca palpite au fond de ton coeur 😉 Tu démarres tout en douceur. Au fur et à mesure des strophes, le rythme de ton poème s’emballe à une allure folle ;-)) Emotion garantie au fin fond de Hyde Park! Merci Olivier, c’est bien fait et spontané. Sinon, je ne t’oublie pas sur ton blog. Mais, je suis obligée de faire mes visites par vagues faute d’avoir assez de temps. Bises du parc.
Sur ce chemin en perspective fuyante
Des arbres presque décharnées mais encore couronnés d’or
Dansent sur un tapis de feuilles tombées
Déchues de la gloire d’un été
Elles rouillent déjà…
Sur ce chemin brillent tes yeux
Noyés de Lumière , dans la clarté de la folie de tes rêves
Sur ce chemin silencieux tangue ton cœur…
A l’affût de belles espérances à venir …
Je marche sur le chemin
Silencieuse, attristée
Je ne te donne plus la main
Hier, tu m’as quittée
Tu es parti sans un regret
Sans un regard vers moi
Tu ne m’as pas regardé
Je ne voyais que toi
Sur ce chemin, je pleure
Je continue à penser à toi
Tu restes dans mon coeur
Mais tu ne veux plus de moi
°°°°°°°°
Je ne sais pourquoi, mais ce soir les feuilles mortes me donnent le cafard. Peut-être est-ce dû au brouillard épais qu’il y a dehors (le brouillard c’est si lugubre)
J’écris ce poème d’amour perdu pour tous les coeurs brisés. Le mien heureusement brille de milles feux.
Bonne soirée
Flo
» Es-tu déjà passé par la croisée des hasards
Pour oublier le mot prévoir, faire déraper l’histoire
Ca fait peur aux plus vaillants
Lorsqu’on entend au-dedans
Que le bruit du hasard
Se plaire à déchirer les plans
Prendre au premier tournant
Se laisser porter par le vent
Rester debout pourtant
Ca fait trembler les héros
Voir se casser les couteaux
Sur les fruits du hasard
Les fruits des grands soirs… »
Blankass: La croisée
Je suis sûr que oui…
bonne soirée
>Virgile:
Joli morceau de poésie, Virgile. J’aime bien l’expression « Déchues de la gloire d’un été » pour parler de cette chute. Si tu t’adresses à moi pour les derniers vers, j’espère que cette lumière qui irrigue tes mots baignera aussi l’avenir. Merci beaucoup pour ta visite. Je t’embrasse et te souhaite une bonne nuit.
>Flo:
Je sais que ce thème des feuilles mortes est très contreversé. On l’a vu par le passé. Pourtant, j’ai essayé de mettre des scènes ensoleillées. Généreuse Flo. Ton petit poème d’amour brisé est très joli et délicat. Merci beaucoup. Bonne nuit. Je t’embrasse gaiement.
>Francis:
Merci pour les paroles de cette chanson. Ce chemin silencieux te fait donc penser au hasard qui fait dévier de la route toute tracée. Je crois et j’aime beaucoup les hasards car ils sont porteurs de découvertes. Bises du soir.
Tiens c’est l’hiver aujourd’hui !
Une tentative pour le clin d’oeil à la nouvelle saison Ossiane. Bon ok pas très gaie la fin… Promis, je ferai mieux demain !
——————————————
Les allées du parc en automne. Nous marchions sans rien dire. Seules nos mains s’affleuraient et s’entendaient. Nos yeux brillaient. Le vent nous caressait de soleil.
Qu’il était doux ce silence dans les murmures de l’amour. Une feuille s’est envolée d’un arbre pour se déposer sur mes lèvres, nous avons ri, tu as voulu m’en libérer par ton souffle. Première caresse de toi. Frisson intense. La feuille s’est envolée. Je tremblais mais je n’avais pas froid.
Nous reviendrons aux premiers flocons de neige, m’as-tu promis. Tu verras comme c’est beau. Nos pas graveront la neige.
Il neigeait le 21 décembre, je suis revenue seule. Envolés tes pas, comme les oiseaux vers d’autres soleils. La neige ne s’est gravée que de mes larmes rouges. Je tremblais, c’était l’hiver et là, j’avais froid !
Catherine
>Catherine, mon coeur palpite une nouvelle fois rien qu’à te lire. C’est très beau et émouvant. Tu as l’art de monter en puissance et de retomber brutalement mais avec énormément de délicatesse. Que penses-tu de la nouvelle direction que tu prends?
Sinon, cette petite série d’automne était dans mon esprit, annonciatrice de cette nouvelle saison qui arrive. Bises.
A ma mère là haut dans le grand nord
Et si on allait faire quelques pas sous ces grands arbres qui se décharnent?
Tu vieillis dans ta solitude, avec ta dureté et tes phrases qui tuent.
Écorce rugueuse,
Après l’absence de ton regard perdu dans d’autres mondes,
Bras noirs, noueux et secs
as-tu connu la douceur?
mais l’arbre vit
viens marcher sous l’abri de ses branches, sous la pluie d’or de ses feuilles, sur le doux tapis brun doré
viens goûter quelques secondes de paix dans le grand parc!
viens sentir la douceur de l’automne
aidée par le regard d’Ossiane
Je voudrais bien partager tout cela avec elle!
je prends le train tout à l’heure.
je vous souhaite de doux moments avec ceux qui ont de l’importance pour vous!
L’esprit règne en ces lieux de lumière.
Nul doute quà l’appel de Prospéro,
Ariel se manifestera
Et nous charmera.
Le Haïku calligramme d’aujourd’hui (et d’hier) semble être formé de trois couches superposées, et on a l’impression que la deuxième couche est une sorte de glace épaisse dont la surface, rugueuse, est parcourue d’un relief qui empêche de voir nettement à travers. Comme pour certaines portes vitrées.
Effet de transparence floue.
Et là je vois encore une fois une forme humaine, une tête de dos, des épaules …
Il y a des présences floues dans tes Haïkus calligrammes !
Et le calligramme semble être comme une couronne de fleurs que tu poses ou voudrais poser sur la tête de ce personnage…
Mystère …
Bien difficile de répondre à ta question .
Je pense que pour chacune de tes photos tu auras ce choix embarrassant .
Peux tu faire des essais rapides avant la version définitive ? Je crains que ce soit la seule solution .
Les lettres d’aujourd’hui favorisent,il me semble , le dessin , la lecture du calligramme .
Mais l’ancienne façon respecte davantage la photo .
Le choix est sans doute là . Pour chacune de tes photo , que veux tu privilégier , l’image ou le calligramme ?
Je ne suis pas certain de ne pas me tromper , consulte d’autres avis .
Je te fais un bise .
Au bout de l’allée je l’aperçois…Et sous la futaie ensoleillée, sous le feuillage qui palpite, nous nous approchons avec une lenteur ivre, pleine déjà de ce geste qui va tout renverser, renversera notre vie morne, les siècles des siècles, les marronniers vieux de mille ans, les leçons apprises, les statues immémoriales, la rivière qui gronde, la pluie de novembre j’approche mon visage du tien dans ces secondes d’éternité, ces secondes en arrêt devant cette merveille, cette chose possible uniquement à deux, deux bouches deux désirs deux visages pour la première fois ta peau inconnue contre la mienne nouvelle une première fois unique le premier baiser goût du sang et de la salive forme des dents force de la langue douceur du bout de la langue, goût nouveau les dents lisses les lèvres agacées les lèvres entrouvertes refermées se vouloir se demander se répondre avec les dents avec les langues ce qu’elle disent en d’autres langues ça n’en finira jamais pour que le premier baiser soit toujours le premier la saveur du premier baiser à pleurer sous les marronniers à ne plus avoir froid à ne plus avoir honte le premier baiser indifférent à la forme du corps à l’âge de l’âme…
d’après Véronique Olmi « La pluie ne change rien au désir »
J’avais remarqué que souvent elle empruntait l’allée de ce parc. Je me demandais ce qu’elle allait y faire: le ciel vibrant de soleil me la donnait , l’y apercevoir me suffisait. Cette allée devint bientôt ma passion. Là je faisais mine de dessiner des marronniers, captifs d’une lumière d’un automne qui palpitait dans ma poitrine.Je ne faisais que l’attendre, raide, crispé dans une contention douloureuse qui faisait battre comme à même mon sang une femme parée puis nue, rhabillée aussitôt et nue, un rythme de nylons, d’or et de peau, mille soies battant cette chair de soie. Je l’attendais dans la violence d’un désir qui me ravageait. Que ce monde était beau pourtant, où des nylons pouvaient emplir mon esprit, le dénuder en dénudant une chair rêvée…
d’après Pierre Michon « La grande Beune »
Arbres alignés et dorés
Qui bordent le chemin de notre destinée .
Bonne journée
Eric
le tram 33 est passé , et madeleine était là , je lui ai offert mes bonbons .
J ‘ai eu la chance de passer du temps avec Jacques Brel , un personnage attachant , ou souffrance et extase humaniste s entrechoquaient en lui qui courrait dérrière l’amour de lui même grace aux autres ! bises Alain
>Candide:
Quel bel hommage que tu rends à ta maman dans ce poème sensible! Emouvant parallèle entre la vieillesse et le décharnement des arbres à l’écorce ridée. Mais sous l’enveloppe, la vie tressaille dans toute sa splendeur et délicatesse. Félicitations Candide, pour cette parole poétique qui se libère de plus en plus au fil des notes. Je te souhaite déjà de joyeuses fêtes puisque tu pars en voyage. Mes pensées affectueuses t’accompagnent. Je t’embrasse bien fort.
>Pierre (2):
Merci Pierre pour cette deuxième contribution poétique ainsi que pour ce clin d’oeil à Skakespeare. Que la lumière accompagne ta fin de semaine. Bises du ciel.
>Michel (2):
Tu scrutes ces calligrammes à la loupe;-) On peut bien sûr imaginer dans ces présences floues des promeneurs solitaires, des amoureux ou des enfants. Cette couronne de fleurs est une très belle offrande. Pour ma part, j’ai tenté de transcrire une sensation de silence interrompu en épurant au maximum le décor. Merci pour tes suggestions qui ont autant de valeur que les miennes. Bises fleuries.
>Jean:
Merci pour ces réflexions intéressantes. Pour l’instant, je n’ai pas vraiment de réponse. Je fais bien sûr plusieurs essais mais en temps limité. L’essentiel est que vous accrochiez. Je pense que je vais continuer à me laisser porter comme je le fais depuis le début de ce blog. Après tout, je n’ai pas à choisir. Tout est ouvert. Ca dépendra de l’humeur du moment, de la photo et du texte. Bises en calligramme.
Merbel/ Merbeau :-)))
Merci d’avoir proposé ces deux beaux textes d’amour que je ne connaissais pas. Sensualité à fleur de peau dans ce premier baiser et ce rendez-vous très attendu. Bises du parc.
>Eric:
Ton essai poétique est très sympa; il rend bien compte de ce qu’on peut ressentir en empruntant ce chemin. Bises du soleil.
>Alain:
Le rendez-vous avec Madeleine a bien eu lieu;-) Tu as eu de la chance de pouvoir côtoyer Jacques Brel. Une riche rencontre qui a dû te marquer. Tu as vécu dans le nord? Bise n°33.
Bonsoir Ossiane, j’apprécie beaucoup tes photos et tes calligrammes pleins de sensiblité et d’émotion.Dommage cependant Qu’il faille être poète pour te répondre.Il n’est pas toujours facile de pouvoir le faire.
Merci encore pour la beauté de tes photos
Amitiés
MARTINE
Que le feuillage ne te cache pas la forêt
Que la pénombre ne te masque pas la lumière profonde
Ni la mélancolie la joie d’être là
***********************************
Martine, le poète n’est pas s’il n’y a pas d’écoute. Souvent c’est par la bouche du « non poète » que la poésie s’exprime.
Patricio.
Je confirme, Martine, pas besoin d’être poète pour venir ici … je suis bien là, moi !!!
L’essentiel c’est de participer.
Toujours magnifiques ces arbres en… novembre !
Cordialement,
Marc 😉
(Blogodir)
« Si élevé que soit l’arbre, ses feuilles tombent toujours à terre. »
[Proverbe chinois]
>Martine:
Je suis contente que Patricio et Michel (2) soient intervenus pour te donner leur point de vue. Si tu ne te sens pas à l’aise ou si tu ne souhaites pas t’exprimer, tu peux tout simplement regarder, lire et partir. En revanche, si tu as envie de parler, ne te soucie pas avec le fait que tu te sentes obligée d’écrire de la poésie pour intervenir. Ce n’est pas du tout une obligation. Tu peux tout aussi bien parler de botanique, de nature ou d’autre chose du moment que ça tourne à peu près autour du thème que je propose. De temps en temps, on s’autorise aussi des digressions;-) Je t’assure, tous ces commentaires déposés ici sont lus par les uns et les autres avec le même intérêt et plaisir. Ce brin de timidité va vite te quitter maintenant qu’on a essayé de te mettre en confiance. Merci et bonne nuit Martine.
>Patricio:
Bonsoir, je te souhaite la bienvenue pour cette première belle intervention sur le blog et te remercie;-) C’est en effet la lumière et la gaieté qui illumine ce chemin. Rien de triste dans ce paysage d’automne. Au plaisir de te lire à nouveau.
>Michel (2):
;-))
>Marc:
C’est déjà plus facile de te parler. Merci de m’avoir entendue ainsi que pour ta visite.
>Fred de Toulouse:
Merci pour ce proverbe plein de bons sens. Bises et bonne nuit.
Le poem est une joli histoire de l’amour. Il captive l’essence d’automne, d’amore, et les ressemblances entre les deux. Je sens que les arbres sont forts comme l’amore vrai; seulement une petite partie des arbres peuvent toucher la coeur.
Guillaume Apollinaire (1880-1918)
« Automne malade » (Alcools)
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule
>Nath:
Coucou, toujours à semer tes belles graines de poésie en toute discrétion, Nath;-) Un grand merci à toi.
Octobre
Il pleut des feuilles mortes .Dans ce lieu ravissant
Des fruits saveur de neige se font complices des roches.
Et ce monde idéal qui doucement s’approche,
c’est Octobre, couleur de sable, de pommes et de sang
ALain
Feuilles mortes
Il est riche celui là
Qui enrichit la terre
Au moyen d’une pluie d’or
——-
Ô ces feuilles qui partent
Au premier coup de vent
comme un château de cartes
——–
cèdent elles aux prières
de la pluie musicienne
ou au chant des sirènes
———–
Chaque feuille qui voyage
est comme un coquillage
que ramène l’océan
Alain
Le violoncelle
Tenu entre les bras serré contre son cœur
Ce très bel instrument en bois de palissandre
En émettant des sons proches de la voix humaine
Exprime à sa façon les bonheurs et les peines
Le passage de l’archet sur les cordes sensibles
Comme le passage d’un peigne dans une chevelure
Fait naître des lueurs des notes parfumées
Comme la voix du vent qui fait trembler l’automne
Dénuée de paroles la musique s’envole
Engendrant derrière elle d’agréables frissons
C’est comme l’apparition d’une femme très belle
Dans l’air léger du soir c’est un battement d’aile
C’est dans les nuits d’hiver la danse des flocons
Ce sont des robes qui tournent, ce sont des feuilles qui volent
Alain
Septembre
Rien tant qui épuise le cœur de l’homme
Qu’un peu de fumée bleue sur l’herbe
Ou sur le seuil de la rue qui t’épouse
Toutes ces bribes qui font des gorges chaudes.
Alain