* Lecture du Haïku Calligramme: verticales, bulles, courbes du bas.
A Travers le Rideau,
Flottent les Bulles de nos Rêves,
Souffle dans les Roseaux.
* Photo de Ranunculus Lingua ou Grande Douve. Elle se couvre de fleurs jaunes l’été.
Pour en savoir plus …
Je rentre de la réalité… Un petit tour sur l’oeil ouvert… Et hop ! Me voici parti en songes…
C’est magique !
Merci Ossiane de ce ticket pour l’évasion !
Confettis d’automne
Le grand bassin est en fête
Et nourrit mes songes…
—————
Quand les sirènes font la fête
Les nénuphars sont confettis
Où mon regard se divertit
En faisant jeu de devinettes…
Les ranunculus se balancent
Comme des longs serpentins verts
Qui viendraient chercher l’envers
Pour guider l’endroit d’une danse.
Pourquoi leur ciel à mes pieds
Ne m’offre que nuages d’eau
Tel un impossible bateau
Déplié dans un blanc papier ?
Seuls mes songes pourront partir
Chercher leur secret de beauté
Alors je devrai deviner
Pourquoi les hommes les désirent…
Catherine
REVES D’EAU
Si on y songe
A travers le rideau tremblant
De grandes douves de roseaux
On pourrait voir
Flotter le berceau de Moïse
Entre les verts nénuphars
Ainsi que la mère de Pharaon
Si on y songe
A travers le rideau tremblant
De grandes douves de roseaux
On pourrait voir
Deux vieillards envieux
Epier en son bain
La chaste et belle Suzanne
Si on y songe
A travers le rideau tremblant
De grandes douves de roseaux
On pourrait voir
Attentif derrière
Son grand chevalet
Claude Monet peignant les nymphéas
Si on y songe
A travers le rideau tremblant
De grandes douves de roseaux
On pourrait voir
Debussy fredonnant
La musique de ses préludes
Au tempo d’un ruissellement d’eau
Si on y songe
A travers le rideau tremblant
De grandes douves de roseaux
On pourrait voir
Guetté par les grenouilles
Sur le qui vive
Rimer ce bon Jean de La Fontaine
Si on y songe
A travers le rideau tremblant
De grandes douves de roseaux
On pourrait voir
L’enfant que j’étais
Lancer sur l’onde à l’aventure
De fragiles vaisseaux d’écorce ou de papier
Si on y songe
A travers le rideau tremblant
De grandes douves de roseaux
On pourrait voir
Comme le temps passe !
Un homme soupirant
Sur l’envol de ses jeunes années .
songe
métissée adorée
je ne regrette plus
la blancheur laiteuse
des peaux trop aimées
tu as la saveur épicée
tant de fois recherchée
mélangée jaune et noire
j’ai envie de poser
mon corps et me mêler
encore plus avec toi
« Songe d’une nuit d’automne »….
Camaïeu chatoyant, parfum d’inspiration pour Mademoiselle CHANEL.
Et, bravo aux poètes dominicaux et matinaux!
Le bonheur, c’est comme un hôte imprévu, une tante fascinante, originale, qui débarque au moment ou nous nous y attendons le moins, qui commande du champagne pour
tout le monde et disparaît.
Vous ne pouvez pas la forcer à revenir; vous pouvez seulement apprécier sa présence lorsqu’elle veut bien vous l’accorder, et essayer de la retenir le plus longtemps possible. De la même façon, vous ne pouvez pas forcer le bonheur.
En revanche, sachez le savourer lorsqu’il se manifeste.
Le bonheur est un choix. Saisissons-le donc au moment ou il passe, tel un ballon qui dérive vers la mer sous un ciel d’azur.
« je rentre de la réalité » est une formule étonnante pour la créativité .
Que tu stimules généreusement , bravossiane .
La précedente me plait toujours autant ,elle rejoint la cathédrale ou je vole !
>Catherine: TIens te voilà, je croyais que tu n’aurais pas le temps de commenter. Tu n’as pas pu résister 😉 De ta réalité, tu transformes d’un coup de baguette magique ce plan d’eau en une joyeuse fête de nénuphars et de ranunculus pour notre plus grand plaisir. Très jolie cette image de ciel comparée à un bateau de papier qu’il est impossible de prendre. Seuls les rêves permettent de s’enfuir. Merci pour ton talent et ton enthousiasme. Bises en confettis.
>Michel: Que de choses tu vois derrière ce rideau tremblant! Un prophète, deux hommes âgés, un peintre, un compositeur, un poète, l’enfant que tu étais et le temps qui passe, tous s’adonnant aux plaisirs que procure la vision d’un plan d’eau sauf le temps. Ce poème parle de ceux et de ce que tu aimes. Un beau poème nostalgique et émouvant. Merci à toi et bon dimanche, le coeur en fête. Je t’embrasse.
>Djafar: Bonjour et bienvenue à toi puisque c’est la première fois que tu interviens. Je te remercie pour ta visite et t’invite à revenir quand tu veux pour partager nos discussions. Au plaisir de te lire à nouveau.
>MTO: C’est joli le titre que tu as trouvé. Quand tu parles du parfum d’inspiration, je suppose que tu fais allusion à cette palette de coloris qui rappelle les tissus Chanel. Ca m’honore;-) Merci à toi et bon dimanche au bord de l’eau peut-être.
>Oléod: Ta réflexion sur le bonheur est sans doute dûe aux sentiments que tu éprouves face à la photo ainsi qu’au poème de Catherine, non? Merci à toi de nous rappeler qu’il faut savoir s’en emparer et l’apprécier quand il se présente. C’est joli de le comparer à un ballon qui s’envole. Bonne journée.
Alain d’Emmaus: La phrase de Catherine signifie sans doute qu’elle va prendre un bain d’imaginaire après son passage par le réel.
Cette série sollicite pas mal l’imagination d’où ces merveilleuses contributions. J’aime beaucoup également la photo précédente sans doute à cause de sa composition faite de convergeances. Bon vol, angel. Je t’embrasse.
>>pour Catherine et Alain qui a souligné ce bout de phrase.
« Je rentre de la réalité »
Adieu Cendrillon
Ses torchons ses balais
J’enfile les pantoufles de verre
Je pousse en secret la porte des songes
je tire mes rideaux d’herbes et de roseaux
je suis princesse ou fée
je rêve « l’oeil ouvert »
Immobilité
voeu d’une brise dansante
Mouvement tapi
Je rentre de voyage… ébloui par les 3 dernières images que je regarderai demain. La lumière, l’eau devenue ciel : une grande quiétude.
Merci Ossiane, je vois que tu prolonges la série. C’est un bonheur. Sachant que souvent le lundi tu aimes bien changer j’essaie de te convaincre : continue!
Encore un peu de cet équilibre entre noirs et blancs, de cette vie paisible, de ces calligrammes aux traits fins, de ce ciel mercuriel.
Je t’embrasse
Bises moirées
S ourire même si on t’
O ublie…
N e pas
G eindre
E t encore sourire…
>Bén: Superbe haïku dans lequel tu opposes le mouvement et la stabilité. C’est bien vu. Bonne fin de soirée, je t’embrasse.
>Pierre(2): J’espère que le voyage a été bon. Merci pour ta visite et bonne soirée paisible. A demain.
>Pierre(1): Je suis un peu ton idée, c’est vrai mais j’ai aussi une autre raison qui me guide. Ces photos aquatiques semblent vous plaire et vous apporter de la sérénité. Je te vois bien en train de peindre ce genre de scène. On a déjà une petite idée du tableau au travers de tes mots. Tu as trouvé le bon mot pour décrire ce ciel; je ne connaissais pas le terme « mercuriel ». C’est peut-être le métier qui parle;-) Bises mercurielles ;-))
>Francis: C’est parti, tu te lances aussi dans la poésie et pas n’importe laquelle 😉 Merci Ravi, c’est un beau ballon d’essai. Pas facile à reproduire le SONGE. Je n’oublie pas ton conseil; je souris:-)))
Bonne soirée et toute mon amitié.
Toujours cette même envie de troubler cette eau si calme… faire disparaître ces reflets…et n’en garder que les « bulles de nos rêves »…
Mais c’est incroyable !!!
Oleod, que je ne connais pas fait un commentaire. Ossiane, dans ta réponse à Oléod tu suggères un lien avec mon poeme…
J’ai eu une tante fascinante ! A l’image de la vie ! Elle débarquait ainsi à l’improviste, non pas pour m’offrir du champagne, j’étais enfant, mais pour m’emmener en balade sur les îles bretonnes ! Elle est s’est éteinte un soir de printemps, la nuit de mes 13 ans, mais elle m’a montré la vie ! Et c’était du bonheur à prendre là tout de suite tout comme le dit oleod.
Et puis Michel, tu suggères une réponse à Alain en parlant de Cendrillon… Il y a 4 ans, j’écivais ceci : » Hélas Cendrillon n’a pas de soulier de verre… La fée est repartie dans son carrosse, affolée, même elle, ne peut rien faire… Reste la mauvaise version de l’histoire ! Celle qu’on ne lit jamais dans les contes parce que ça fâcherait le happy-end. »
J’ai eu une journée épuisante que je viens seulement de finir à plus de minuit.
La suite appartient à mon histoire…
Mais ce soir, je suis scotchée de lire les com de la journée. Et je vous fais un aveu… J’ai besoin de songes ce soir !!! Pas forcément pour moi, mais pour des personnes oubliées qui me plongent trop dans la réalité.
Oui chez Ossiane, il y a comme de la vie !
Et la vie est belle !!!
Ossiane,
je dois dire que j’ai rosi de fierté en lisant ta réponse… tous ces haïkus qui éclosent sur ton blog m’ont donné envie, et celui-ci est mon tout premier !
grâce à « ton oeil », une autre « fenêtre » s’est ouverte… que de perspectives !!
je suis toute contente que tu aies apprécié !
bonne journée
>Leslie: C’est curieux que tu aies envie de troubler cette eau paisible. Trop paisible en apparence peut-être pour ton tempérament. Merci d’être passée.
>Bonjour Christine. Je suis contente de te revoir et je te remercie de venir rêver ici de temps à autre. J’aime également beaucoup tes photos de nature très sereines. Bonne journée. Je t’embrasse.
>Catherine: Je te sens toute transportée face à ces souvenirs d’enfance.
Relaxe-toi un peu sinon tu vas finir par craquer. Oui, il y a eu de beaux commentaires et j’aime aussi quand vous échangez entre vous. Ce blog bouge bien et dans le bon sens grâce à vous tous. Je vous en remercie. Bonne journée sans trop courir. Bises calmantes ;-))
>Bén: C’est bien ce qu’il me semblait. C’était donc ton premier haïku;-)) Ca me fait vraiment plaisir si l’Oeil Ouvert t’a donné envie d’essayer. Tu verras, tu y trouveras une vraie liberté de création et de pensée. Bises sur ta joue rosie.
Puisque le bonheur est évoqué dans quelques commentaires, et que le roseau est évoqué, je me eprmets de déposer un poème écrit l’année dernière.
Instants fragiles
Le bonheur, ce sont des instants à saisir,
Regarder le sourire du printemps,
Un enfant courir en riant,
L’innocence de la course des lapins à travers champ,
L’envol léger de l’oiseau passant
De la silhouette gracieuse de l’arbre jaune
Vers la branche rugueuse de l’aulne,
Voyage au cœur d’une autre senteur ou d’une autre couleur
Y déposer le miel de ses ailes de douceur
Le bonheur, ce sont des instants à mûrir
Regarder la courbure de cet arbre qui s’abandonne,
La forme de cette pierre qui résonne, comme un silence,
L’ouverture de cette fleur qui frissonne,
Entendre le chant des roseaux et du vent
Nos pieds nus sur le sable chaud,
Ces traces laissées ici et là comme des instants nouveaux,
La marque du temps sur les falaises
L’aube suspendue sur tes lèvres
Le bonheur, ce sont des instants à nourrir,
Ramasser une écorce, un caillou,
Le prendre comme un cadeau, le poser quelque-part,
Pour y faire résonance à côté d’une souche,
Et y construire une autre histoire
Ma peau sous ton souffle soyeux,
Son visage éclairé par notre regard silencieux,
L’écho de sa présence dans son absence,
La caresse sucrée de sa main sur son bras délivrance
Le bonheur, ce sont des instants à choisir
Un sommeil qui se brise au profit d’un soleil,
Eveil des sens, du sens
Vers l’essence d’une re-naissance
Essentielle existentielle,
C’est choisir de tisser de l’authentique
Sur la fragilité d’un tissu qui parfois se déchire,
Et rebondir vers un ailleurs,
En affrontant ses peurs.
MAGNIFIQUE Nath, je t embrasse.
le pur moment de vérité
celui qu il est magique
de serrer
de se laisser rouler
de s’embrasser
cheveux au vent
en belle liberté
d’amour vrai
>Nath:
Magnifique poème dans lequel je retrouve des choses que je ressens. Petits bonheurs minuscules à grapiller au quotidien qui rendent la vie précieuse. Je pense aussi au livre de Philippe Delerm que j’avais bien aimé sur ces instants supsendus à saisir. Une belle philosophie de la vie faite de simplicité. Bises.
Merci Annick
Bonne soirée. Je t’embrasse.
Bonne soirée à toi aussi Ossiane.
Bises.
Dommage des gens copient les poèmes et font croire que c’est leur création
http://les-reves-d-ozymandias.eklablog.com/bulles-de-reve-a114184542
pourquoi écrivez vous cela, anonyme?!
et je reviens avec plus de temps,
tantôt entre deux RV, juste le temps de cliquer sur les coordonnées données par anonyme, sans rien comprendre,
je viens de relire cette jolie page,
et je me joins à tous vos cœurs,
que ce soit 2005
que ce soit 2007
que ce soit 2015
cela reste une bien belle Réalité, tu es là, Ossiane,
alors je te dis MERCI POUR TOUT,
et à chacun…
D’immenses moments de poèmes sucrés si tendre à lire ici,
des moments si jolies à les vivre, ensemble…