* Lecture du Calligramme: de haut en bas.
Bulles d’Air dans la Mer,
Parcelles de Vie sur la Terre,
Atomes d’Oxygène Envolés,
Grains de Lumière en Liberté.
* Photo prise sur la plage de Carcans en Gironde.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Je retrouvé ma place car comme la mer je reviens inlassablement par vague.
Prems Fred, ce soir 😉
Tes allées et venues nocturnes ressemblent à ce flux et reflux éternel. Bien amicalement.
Carcans, pas carcan, magnifique lumière et presque en face à 7000 kms, façade guyanaise où les sédiments de l’Amazone se mélangent au bleu et transforment l’océan couleur marron….. marronnage,symbole de la liberté retrouvée.
Bordeaux, port de La lune,quartiers « attachants », rues pavées, la Bastide, Nansouty et même les « barrières » qui ceinturent Bordeaux.
Les chaines rompues, ici, pour se libérer de l’esclavage.
La Guyane, les Iles du Salut, Dreyfus, le bagne « blanc ».
La Guyane, terre métissée et de l’espace
Un fil d’ariane dans l’espace, c’est le panache blanc qui strie le ciel bleu le jour et qui l’éclaire de jaune et de blanc, lumière féérique dans la nuit noire.
Les grands crus bordelais, le vin rouge et le vin blanc, le clairet, le bourru, la vigne partout la vigne.
Clin d’oeil piquant et connaisseur de l’amoureux du bordelais, la terre de rencontre de la Garonne et de la Dordogne, près d’Ambès,la dune du Pyla, le bassin d’Arcachon, les succulents coquillages, le vin célèbre et la ville de Bordeaux.
Carbon Blanc,Charbon,Carbone élément vital sur Terre …
Grains de lumière en liberté
9a ne pouvait être écrit que par une photographe poète !
Morceaux de temps jetés sur le sable. Grain à grain, le soleil flirte avec l’écume. Espace suspendu. Eternité retrouvée. Merci Ossiane pour cette bouffée d’oxygène.
Jumanji retrouvé(s)…
Ce qu’il y a de fascinant dans le paysage, c’est que à partir d’un même lieu (la plage de Carcans), le regard peut changer. Bien sûr l’angle de prise de vue change (ici vers le large, hier en travers de l’estran), la lumière change (de la brume ou du soleil, le matin ou le soir…), , mais aussi les lignes, les différents plans. Certains paysages nous attirent (la topophilie est l’attirance vers certains lieux) et d’autres nous repoussent (topophobie).
Ossiane s’intéresse aux paysages maritimes, aux littoraux sans cesse changeants, et chacun réagit en fonction de son vécu, de ses références culturelles, de ses attaches familiales ou sentimentales. Ce qu’il y a de fort dans ce blog c’est cette capacité que notre hôte a, de nous faire réagir.
« Le paysage ne se réduit pas aux données visuelles du monde qui nous entoure. Il est toujours spécifié de quelque manière par la subjectivité de l’observateur ; subjectivité qui est d’avantage qu’un simple point de vue optique. L’étude paysagère est donc autre chose qu’une morphologie de l’environnement.
Inversement, le paysage n’est pas que le « miroir de l’âme », il se rapporte à des objets concrets, lesquels existent réellement autour de nous. Ce n’est ni un rêve, ni une hallucination… »
in « Cinq Propositions pour une Théorie du Paysage ». (Berque, Conan, Donadieu, Lassus, Roger) Pays Paysages Champ Vallon Seyssel 1994 p.5
merci Ossiane pour ces moments de rêve et de contemplation.
De longues et belles interventions ce matin 😉
>Piment rouge: Bienvenue sur ce blog. Depuis ta lointaine Guyane à 7000 kms dont tu esquisses les contours, tu parles extrêmmement bien du bordelais sous tous ces aspects. Signe que tu as vécu ou séjourné longtemps dans cette région. Je te remercie pour ton entrée remarquée et tes clins d’oeil pimentés 😉 Amitiés.
>Christine: C’est une belle chose de garder ces yeux ébahis de l’enfance. Belle image tes diamants. Merci Christine. Amicalement.
>GuessWho: Merci mais tu fais un peu la même chose. J’espère que ta journée sera moins chaotique. Bonne après-midi.
>Sonia: J’aime tes mots posés comme des fragments sur le rivage de l’Oeil Ouvert. Tu as beaucoup de talent pour aller à l’essentiel. Amitiés.
>Red Shift: Très énigmatique ce matin. J’ai cherché Jumanji. J’ai vu qu’il s’agissait d’un jeu ancien. Tu peux expliquer ou quelqu’un d’autre qui en saurait plus sur le sujet?
>François: Je ne parlerai pas trop car ton intervention brillante me laisse san voix 😉 Ce qui est amusant c’est que tu analyses ma démarche mais je ne suis pas très consciente de tout ce qui en ressort. Je marche plutôt au feeling. Ce qui est sur c’est que les visiteurs réagissent en fonction de leur vécu personnel. A côté de la réalité topographique du paysage, les courbes, les droites le modèlent, la lumière le sculpte. Ce sont ces éléments qui créent cette part de subjectivité. Ensuite, cela tient à l’interprétation que notre oeil fait du paysage.
Merci François, notre poète paysagiste; on t’écouterait pendant des heures.
Finalement, j’ai pas mal parlé 😉 Excusez-moi, je me sauve.
Il y a beaucoup plus d’aventures sur un échiquier que sur toutes les mers du monde.
Puisque c’est la règle, je t’annonce quetu feras partie de mes liens demain 31/08, jour de BlogDay.
>Bienvenue Marc. Tu sembles être un joueur d’échecs confirmé. Tu es donc déçu par cette photo si tu préfères ton plateau 😉
Je plaisante et sais que vous vivez une grande aventure quand vous vous lancez dans une partie. A quel niveau joues-tu?
>Fred: Toujours debout? Merci beaucoup.
Je ne savais pas qu’il existait un BlogDay 😉 Preuve que ce phénomène prend de l’ampleur. Bonne journée, noctambule.
Liberté scintillante, quel plaisir !
Eh oui vacances terminées, et prolongées avec plaisir par tes photos ! Merci pour cette « goulée » de grand air et la lumière.
Et ce n’est pas l’heure du déj, preque le goûter !
image qui parle à mon coeur,alors une petite trace éphémère de moi sur ce sable que les vagues ré inventent à chaque fois,et là très beau cocher de soleil sur l ‘océan
Coucher de soleil tout le monde aura compris
je flatte mon ego.
Minuscules éclats de verre… voilà la première chose à laquelle j’ai pensé en découvrant cette photo, peut-être un souvenir de ces jours où il m’arrive, maladroite, de laisser éclater sur le sol une des précieuses flutes réservées aux invités et ensuite d’en admirer, navrée, les vestiges piquants… Ma contemplation d’aujourd’hui est beaucoup plus joyeuse et émerveillée en plus !! merci Ossiane !
Bonne soirée à tous 😉
Les astres nous jettent des diamants à la surface de la mer. Mais seuls les coeurs sincères sauront aller les repêcher dans les fonds marins pour enrichir leur âme. [Un écho sous-marin à mon commentaire chez Aurélie… Jeu de piste abyssal…]
Ossiane>> On réagit toujours par rapport à son vécu personnel, qu’on le veuille ou non (tant du côté des commentateurs que des posteurs de note). Même si tu n’as pas une démarche consciente comme le décrirait François, il y a quelque part un fil directeur dans ton travail. Quel est-il ? Le sais-tu ?
>Fauvetta: Tu sembles en pleine forme après cette interruption. Que cette lumière illumine tes journées. Bises.
>Ravi: Ravie de te revoir 😉
Visiblement, c’est une image qui te parle très fort. Un souvenir de vacances peut-être. Bonne soirée.
>Mac Orlan: Tu as raison; il faut savoir se faire plaisir. A bientôt.
>Nina: Bonjour Nina, je te sens de plus en en plus en forme. Eclats de diamant plutôt. Il y toujours ce sentiment étrange au fond de toi, je crois 😉 Je t’embrasse.
>UU: Et voilà UU avec sa vision poétique originale sur le monde qui nous entoure. Je viens de lire ce que tu as joliment écrit à Aurélie. C’est à nous de savoir trouver ces diamants qui nous sont offerts.
Tu as sans doute raison. C’est ce vécu qui te guide et te pousse à aller plus loin. Où, je ne le sais pas vraiment. Pour le moment, je me laisse porter par les flots;-) Je pense que le regard des autres peut mettre en lumière ce fil directeur. Toutes vos interventions sont dignes d’intérêt. J’écoute, je m’interroge…
Merci pour ta sincérité. Amitiés.
nuit pour une promenade au bord de l’eau avec elle….
rendez-vous à Chatel ou bien sur la plage de la Côte Sauvage … quand tu veux
>Bonne idée Philippe. Passe une bonne soirée.
>Merci pour tes suggestions Florence. Reviens nous voir de temps à autre. Amicalement.
Le poeme est joli. Les sentiments sont forts et ils donnent plus de sens au poeme et l’image. Et les mots donnent plus de raison aux bulles d’air.
Dylan
La photo sur la plage me rend triste parce que je suis en classe maintenant! J’habite en Colorado, en effet ce faisait toujours beau mais il n’existe pas une plage.
Je choisis la photo « Fragments » parce que j’aime la mer. Le petit poeme reflechit sur des themes philosophiques,(parcelles de vie sur la terre). Chaque petit atome est vie. Les grains de lumiere aussi sont vivants et ils sont libres!
Je vous écris d’un Pays sans pareil.
Ici c’est en cachette! Les mots n’existent pas. De peur de dire mal ou alors pas assez.
Si j’écoute parfois vos voix imaginaires, c’est d’en avoir peut-être, un jour, trop deviné. Qui me pardonnera de rompre le silence?
Où suis-je, sur la Terre?
Un Pays infini aux rêves sans frontières.
C’est folie de bonne heure, tant les matins sont frais, joyeux nuages bleus, à peine esquissés. Ce qui parle se voit, regarder est entendre. Il n’y a pas de note qui ne soit de couleur, et donc un arc-en-ciel est un chant qui se courbe; il naît sans y paraître, où l’on ne l’attend pas. Il vibre sur des cordes où l’on glisse nos doigts. Non pas qu’il faille y croire car le ciel est volage; à raison selon moi, qui connait l’oiseau roi. Celui blanc comme un cygne, dont le cri ne meurt pas.
Ici tout est de graine; de celles qui éclatent, d’orange et d’ambre, aux aisselles fragiles des rameaux éployés. L’aventure est en germe, s’enracine au hasard des rencontres soudaines. Vous qui donnez aux noms des lettres assemblées, vous seriez étonnés de ce monde muet. Pourtant les liens se font, de présence charnelle, de fibres et de bois, de corolles espiègles, de cailloux insensibles. L’air et l’eau ne font qu’un, s’enveloppent chacun des élans indociles, des êtres turbulents.
Arrêt n’est pas repos, un souffle nous retient. Pour un parfum candide.
Mélodie ondoyante, le fleuve blond serpente, délivre ses échos: sentir en soi l’embrun des vagues indistinctes…
Dans ce Pays d’ailleurs, « aimer » ne se sait pas. C’est une mer à vivre, d’un parfait dénuement.
Vous aussi l’avez lu.
Il est des yeux sans fin, aux portes de l’oubli.
Ici, dans…
Un instant
J’aurai fini d’écrire
émigré des appels
des bribes impossibles
Un matin sur le mur
Lundi de préférence
C’était en l’an demain
à l’éclat sans pareil
certitude d’un rêve
mûri du long voyage
Un soir la voix s’éteint
Les pléiades susurrent
élisent la nuit pure
Pourquoi au temps parler
Là où le coeur se pose
l’amour a tant compté
Il se perd sans espoir
à savoir l’évidence
Immobile
croyant
enchanté de naissance
Il n’y a plus de tout
Plus d’Il ni plus d’Elle
Ni cils ou silences
sans Ton ombre de Moi
Plus de Je et déjà
le voile lève l’encre
Il se fera grand vent
et poussières d’orage
effluves des déserts où la rose est de sable
Vos mains étaient ouvertes aux mains d’ancre et de sang
Et vos visages semblent
épopées de l’absence
Laissez m’être lointain
où le regard s’effile
Là ne suis plus qu’un point
juste au bout de la ligne.
Juste une trace qu’étreint
L’espace d’une interligne
Vos mains où se déversent
Les mots tenus secrets
Sont-ce à ce coeur d’airain
Aussi rocailleux qu’ ancre
Des navires en partance
Vers l’autre destinée?
Plus de bruit dans le seuil
Il n’y a plus de chapeau
Pendu au porte-manteau
Ton départ a parfums
De lendemains de deuil
L’amour est un défunt
Sur lit de palissandre.
L’air et l’eau ne font qu’un (vers de Bernard)
Mais l’eau a plus de souffle
Que l’Amour qui s’essouffle
En regards de silence
Que la tendresse ravive……….un jour.
La mer
En robe pailettes
Se brille de tous ses feux
Ses étoiles se posent
Sur le rebord roulis
Et le roulas déjà
Murmure son goût de sel
De mer
>coucou bernard, je te sens lointain en ce moment;-) Mais je suis contente que tu viennes écrire en cachette dans les abysses de L’Oeil;-) C’est toujours beau ce que tu écris et si proche de la nature et de l’homme. J’espère que tu vas bien ? Tu es plus qu’un point tu sais;-)
–
Ohhhhh, Bernard…
__
Magie
Sortilège
Pièges
Des mots blancs
Point
A la ligne
Un saut dans le temps
Du vent d’antan
Signes de sel
Impalpables instants
L’an-sang, une odeur
Sans couleur
Sous mes pas
La terre – verte –
L’enfant-sable
Coule entre les doigts
– se noie –
__
L’énigme du cygne repose encore sous le sapin.
Papa-Bernard-Noël m’a oubliée…
Sourire.
___
–
Mots
Torchés
Tordus
Lessivés
Jusqu’à la corde
Mots
Fragmentés
Eclatés
Explosés
Mot
– l’Indicible –
–
La nacre
Ce qui vit sous la mer est dérobé aux flots
Car la faim qui dresse l’homme n’est jamais assouvi
Et les morceaux de nacre que secrète la vie
Finissent sur le sable ou sur les bibelots
Alain